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À VOS CÔTÉS
À VOS CÔTÉS
L’enthousiasme incarné
Andreas Heiniger dirige depuis quatre ans le ressort Sport de compétition avec beaucoup de passion et d’enthousiasme.
Gabi Bucher
Andreas Heiniger, surnommé Andy, a d’abord été un footballeur accompli (dans l’équipe nationale A du FC Thoune), avant de travailler comme banquier puis comme professeur d’EPS à l’école professionnelle de Soleure, après des études de sport à Macolin. Cet emploi lui permettait même de jouer l’homme au foyer deux jours par semaine. Or il lui fallait un nouveau défi qu’il a finalement trouvé en 2016 à l’ASP, en tant que Chef Sport de compétition.
Un feu d’artifice de tâches
L’ampleur du challenge s’est révélée à lui dès le début. Ce n’était pas tant le fait que les athlètes soient en fauteuil roulant qui le mettait à l’épreuve, car Andy est d’avis «qu’en sport, c’est du pareil au même». Seule diffère la «perspective» du sportif en fauteuil, mais cela, il l’a rapidement intégré. Non, la difficulté résidait dans la multiplicité des tâches. Un aide-mémoire multicolore digne d’un feu d’artifice et une monstrueuse pile de notes, voilà ce qu’il retient des journées d’initiation passées avec son prédécesseur, Roger Getzmann. «Je tentais de tout retenir: disciplines sportives, collaborateurs, commissions techniques (CT), événements. Après deux mois, j’ai dit à ma femme: tu sais, je vais laisser tomber, je ne suis pas à la hauteur!»
Au service des athlètes
Heureusement, Andy s’est accroché et est devenu un collaborateur très apprécié, à la grande polyvalence et à l’esprit d’équipe, passé maître dans l’art de motiver, doté d’un solide sens de l’humour et d’un grand cœur. Manager du sport pour le badminton, le curling, l’athlétisme et le ski nautique, il conseille et soutient les CT et représente les intérêts du sport dans les comités nationaux et internationaux. Il élabore les limites des cadres, les règlements de compétition, décide de l’envoi des équipes aux CM et CE, est responsable de la lutte anti-dopage, entretient une relation étroite avec les offices fédéraux et Swiss Olympic, et accompagne les athlètes aux compétitions. Bref, il tire les ficelles pour que les athlètes bénéficient des meilleures conditions afin de réaliser des performances du plus haut niveau. «Nous sommes en fait des prestataires de services», déclare Andy avec modestie. «Lorsque l’athlète est au départ, nous voulons pouvoir dire que nous avons tout fait pour qu’il atteigne sa meilleure performance.» Or cela requiert parfois des décisions difficiles. «Il m’arrive assez souvent de mener des débats.» Mais il sait prendre de la distance. «Il s’agit avant tout de décisions sportives, les discussions n’empiètent pas sur le niveau personnel.» Le voilà, le nouveau défi qu’il cherchait!
Les événements sportifs de Nottwil, où il siège au CO, exigent beaucoup de travail mais sont autant de temps forts pour Andy. D’après ceux qui le côtoient, il y apparaît au sommet de sa forme. Andy fait sentir aux membres de son équipe que chacun est important, il les écoute et les encourage. Il est dans son élément. «Lorsque tous les athlètes de classe mondiale sont là, que tu leur as créé les meilleures conditions de compétition et qu’alors les échos positifs te reviennent, c’est une merveilleuse récompense. Et il n’y a rien de mieux que de se retrouver le soir autour d’une bonne bière avec la super équipe du CO», affirme-t-il en éclatant d’un rire franc et chaleureux au charme irrésistible.