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Katerina Evangelatou, metteuse en scène et directrice de festival accomplie
Fraîchement nommée directrice artistique du Festival d’Athènes et d’Épidaure, Katerina Evangelatou fait souffler un vent nouveau sur la scène culturelle hellénique.
Elle avoue un penchant pour les grands classiques. Euripide, Shakespeare, Goethe. Justement, elle est en train de monter Hamlet. Katerina Evangelatou est metteuse en scène, pour le théâtre et l’opéra, elle est bardée de prix, reconnue internationalement. Elle a récemment ajouté une ligne prestigieuse à son impeccable curriculum vitae en étant nommée directrice artistique du Festival d’Athènes et d’Épidaure. Le plus ancien et le plus important festival du pays, avec ses pièces du répertoire jouées dans l’écrin merveilleux des amphithéâtres antiques.
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Dans les bureaux de Katerina Evangelatou, les affiches témoignent de la riche histoire du Festival d’Athènes, créé en 1955.
Un accomplissement presque naturel pour cette élégante Athénienne de 40 ans : « Mon père, metteur en scène, et ma mère, actrice, jouaient au festival. Tous les étés de mon enfance, j’étais à Épidaure. »

Cet événement, avec ses 200 000 spectateurs et ses 70 performances, est un emblème de la culture nationale aux yeux du monde. Si la programmation fait la part belle au théâtre, à la musique et à la danse, le festival élargit son champ à la peinture et à la photographie. Il se veut aussi ouvert sur son époque. « Il nous faut étendre notre public aux jeunes générations et proposer de nouveaux artistes. Faire se rencontrer des créateurs aux parcours différents qui n’ont jamais travaillé ensemble. Essayer de trouver un équilibre entre le radical expérimental et le plus attendu. »

Spectacle vivant et arts visuels : la programmation s’ouvre de plus en plus aux nouveaux artistes, d’ici et d’ailleurs.
Voilà le défi de Katerina Evangelatou : faire vivre une institution tout en restant connectée aux mouvements de l’époque, en particulier en impliquant les lieux alternatifs. « C’est un festival athénien, mais il n’est pas seulement fait pour les Grecs. Cette ville est très diverse. Il y a aussi une vague d’artistes étrangers venus s’installer ici ces dernières années. » Athènes serait donc, comme on l’entend parfois, le nouveau Berlin ? « C’est vrai. On sent cette vibration, cette énergie, cette joie. Une nouvelle ère arrive. »









