Entrevue de Mathieu Divay, directeur des services administratifs du RQRA, avec ses parents qui habitent en résidence

PAR MATHIEU DIVAY, DIRECTEUR DES SERVICES ADMINISTRATIFS, RQRA

MATHIEU DIVAY, DIRECTEUR DES SERVICES ADMINISTRATIFS DU RQRA, A RÉALISÉ UNE ENTREVUE AVEC SES PARENTS, GAÉTANE GROSSINGER DIVAY ET GÉRARD DIVAY, QUI HABITENT À LA RÉSIDENCE L’AMITIÉ SARAGUAY.

PARLEZ-NOUS DE VOUS, DE VOTRE VÉCU, DE VOS PASSIONS, DE VOTRE CHEMINEMENT

Madame Gaétane Divay vient d’un milieu ouvrier et d’une famille de 13 enfants. Elle a obtenu un baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire à l’Université de Montréal puis a fait une maîtrise en technologie de l’enseignement à l’Université Laval. Pendant toutes ses années professionnelles comme enseignante puis conseillère pédagogique, elle avait une passion pour l’enseignement et la pédagogie avec les technologies de l’information et des communications (TIC). Elle aurait aimé poursuivre sa carrière, mais des douleurs chroniques et d’autres ennuis de santé l’ont malheureusement obligée à arrêter de travailler.

Monsieur Gérard Divay se présente comme un « maudit français » d’origine rurale et d’une famille de neuf enfants. Grâce à cette formidable terre d’accueil qu’est le Québec, il une eu une vie professionnelle stimulante, en alternant le rôle de professeur à l’université, la publication de plusieurs articles et rapports de recherche et des postes de direction dans les administrations provinciale, municipale et universitaire. Il est, depuis 2018, non pas en retraite (un mot d’une époque passée), mais en « retraitement », où avec plus de lucidité et de détachement, il essaie de repenser ses préoccupations professionnelles d’un demi-siècle sur le comportement de l’État aux niveaux local et régional.

Gaétane et Gérard avec les petits-enfants prise sur le terrain de la résidence en juillet 2021.

En tant que famille recomposée, ils cheminent ensemble depuis 46 ans, avec trois enfants et quatre petits-enfants, lesquels ont donné à Madame Gaétane la force de traverser ses problèmes de santé (26 chirurgies !) et surtout le bonheur de faire plein d’activités avec eux.

NOUS CHEMINONS ENSEMBLE DEPUIS 46 ANS, AVEC TROIS ENFANTS ET QUATRE PETITS-ENFANTS.

DEPUIS QUELLE ANNÉE HABITEZ-VOUS EN RÉSIDENCE ET QU’EST-CE QUI A MOTIVÉ LA DÉCISION DE S’Y INSTALLER ?

Nous sommes en résidence depuis l’automne 2019. Notre fille cherchait une grande maison avec cinq chambres pour y vivre avec son nouveau conjoint et leurs quatre enfants. Notre ancienne maison, moyennant un réaménagement et une rénovation complète, répondait à leurs besoins. La décision de leur laisser la maison a alors été prise rapidement et après quelques visites, nous avons opté pour la Résidence l’Amitié Saraguay qui est située à quelques kilomètres seulement de notre ancienne demeure, distance fort pratique quand les petits enfants ont besoin du « taxi papi » !

CONSEILLEREZ-VOUS À D’AUTRES LA VIE EN RÉSIDENCE ?

Oui, très certainement. La combinaison des services disponibles et de l’autonomie est une formule à la fois pratique et sécurisante. Lorsque les enfants ou les petits-enfants arrivent à l’improviste à l’heure du lunch ou du souper, il n’est plus nécessaire de courir à l’épicerie, il suffit de descendre à la salle à manger. S’il nous manque du yogourt ou du pain, le dépanneur sur place ne demande pas mieux que de nous

Gaétane et Gérard lors de l’anniversaire de mariage en juillet 2021.

LA COMBINAISON DES SERVICES DISPONIBLES ET DE L’AUTONOMIE EST UNE FORMULE À LA FOIS PRATIQUE ET SÉCURISANTE.

APPRÉCIEZ LA DIFFÉRENCE

514 955-6127 Sans frais 1 844 955-6127 514 955-4616 tcardinal@belcar.ca www.belcar.ca

Gaétane et Gérard avec leurs 2 enfants lors de l’anniversaire de mariage.

approvisionner. Un malaise survient et une infirmière sur place arrive en moins de cinq minutes. Le besoin de bouger pose un gros dilemme : les vélos stationnaires, la piscine intérieure ou les sentiers du Bois de Liesse situés à dix minutes de marche ! Si, dans les années à venir, le renouvellement du permis de conduire devait nous être refusé, nous n’aurions pas de souci pour le transport avec les deux lignes d’autobus à 50 mètres, les deux stations de métro à 20 minutes et le minibus de la résidence qui mène à l’épicerie et aux centres commerciaux.

QU’AIMEZ-VOUS LE PLUS DE LA VIE EN RÉSIDENCE ?

Ici, une communauté de village dans un décor naturel extraordinaire. La Résidence l’Amitié Saraguay se trouve dans un environnement naturel exceptionnel, au milieu du parc Saraguay et au bord de la rivière des Prairies, avec un grand terrain et de nombreuses balançoires. Monsieur Divay, avec d’autres résidents, s’occupe de l’aménagement et de l’entretien de certains parterres de fleurs. Les activités offrent une occasion de socialiser. Gaétane participe aux ateliers de mandala et de peinture. Elle a développé une passion pour le « pouring », technique de peinture avec acrylique fluide, qui lui permet de laisser aller sa créativité. Elle a d’ailleurs « contaminé » d’autres femmes qui ont vite adopté cette technique de peinture !

EN QUOI LA PANDÉMIE EST-ELLE VENUE BOULEVERSER VOTRE QUOTIDIEN ?

Le plus difficile a été l’interruption de la vie familiale. Adieu les lunchs du dimanche midi lors desquels les trois générations pouvaient se retrouver ! Madame Divay a été particulièrement déçue de ne pas pouvoir jouer son rôle de mamie comme elle le faisait depuis treize

LORS DE LA PANDÉMIE, LE PLUS DIFFICILE A ÉTÉ L’INTERRUPTION DE LA VIE FAMILIALE.

ans et ne pas pouvoir aider les parents quand les écoles des petits enfants étaient fermées. Le deuxième bouleversement est venu de la perte d’autonomie dans l’approvisionnement : les services des deux enfants ont été requis pour certaines courses et pour le couple, cette dépendance a été psychologiquement difficile à supporter. Par contre, le site exceptionnel de la Résidence l’Amitié Saraguay a offert une soupape à ces frustrations. Pendant le confinement, moyennant un respect de toutes les consignes émises par la santé publique, à la fois strict et efficacement contrôlé, il était possible de sortir du bâtiment, tout en restant à l’intérieur des limites de la propriété. Ainsi, comme le tour du terrain fait sept cents mètres, Monsieur Divay a pu marcher autant que d’habitude, soit au moins dix mille pas chaque jour, ce qui lui a permis de demeurer en forme durant la pandémie et le confinement.

QU’ESPÉREZ-VOUS POUR LES PROCHAINS MOIS ?

Pas un retour à la normale. Cette expression laisse entendre qu’on n’a rien appris de la vie en temps de pandémie. Vivre un ralenti social à cause d’un virus permet d’apprécier l’immense privilège d’être en santé.

NOUS ESPÉRONS SEULEMENT RESTER EN SANTÉ ET POUVOIR PRENDRE SOIN DES AUTRES.

Nous en avons été d’autant plus conscients qu’une amie est restée deux mois aux soins intensifs. Cette pause nous fait aussi prendre conscience de notre dépendance à tous nos concitoyens. Nous espérons seulement rester en santé et pouvoir prendre soin des autres, en souhaitant que chacune des personnes que l’on croise soit devenue consciente de l’impact de ses comportements.

Le RQRA remercie madame Gaétane Grossinger Divay et monsieur Gérard Divay d’avoir pris le temps de répondre aux questions et leur souhaite de rester en santé pour prendre soin des autres.

Analyse d’éligibilité sans frais et sans engagement

+ de 300 membres ont déjà adhéré

Guichet unique pour l’ensemble des services en gestion de la SST

Réductions accordées par la CNESST sur les cotisations à leur payer

POUR INFORMATION Lyes Boudjelouah lboudjelouah@morneaushepell.com 514 515 7089