Les voyages transatlantiques du Quetzalcoatl - Le Quetzalcoatl de Brasseur de Bourbourg (Sujet à caution) [92] : (Je replace d'abord le contexte du serpent arc-en-ciel de Virgile.) Lors des rites funèbres et des Lusus Troia avant d'aborder l'Italie, une seule scène écrite par Virgile est divisée en deux parties : un signe incompris, le serpent arc-en-ciel dans les nuages, et Iris la déesse ailée de l'arc-en-ciel qui descend du ciel. C'est le Quetzalcoatl. Un schisme intervient pour aller coloniser d'autres lieux. «Sorti des saintes profondeurs du sépulcre, un reptile luisant, qui traînait immense sept anneaux, sept replis, enlaça tranquillement la tombe et se laissa glisser au milieu des autels. Son dos est moucheté de taches bleues, et ses écailles flamboient d’un éclat d’or. Tel, un arc-enciel dans les nuages jette sous les rayons adverses du soleil mille reflets divers. [] Énée reprend avec plus d’ardeur le sacrifice commencé, car il se demande s’il vient de voir le génie du lieu ou le serviteur de son père. [] Pendant que les Troyens, en variant leurs jeux, rendent au tombeau les honneurs solennels, la Saturnienne Junon a envoyé du ciel Iris vers la flotte troyenne et fait souffler des vents favorables à sa messagère. L’esprit toujours en travail, elle n’a pas encore rassasié son ancien ressentiment. La vierge ailée se hâte sur l’arc aux mille couleurs et, sans être vue, descend par un chemin rapide. Elle aperçoit l’immense assemblée, parcourt la côte, trouve le port désert, la flotte abandonnée. [] C’est ainsi qu’elle se mêle aux femmes des Dardaniens : Que de rochers sauvages et sous combien de ciels orageux, toujours ballottées sur les flots et poursuivant à travers l’Océan une Italie (=terre patrie) qui recule devant nous !... Aucune cité ne portera-t-elle plus le nom de Troie ? [] partagées entre leur malheureux amour de la terre qu’elles foulent et le royaume où les destins les appellent, quand tout à coup la déesse, les ailes toutes grandes, s’élève vers le ciel et, dans sa rapide ascension, découpe sous les nues un arc immense.» (Le signe de l'Arc-en-ciel est donné par Dieu à Noé, qui est encore dans l'Arche au Déluge terminé, lorsqu'il s'apprête à coloniser le Nouveau-Monde. Genese 9.12 «Et Dieu dit: C'est ici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours: j'ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d'alliance entre moi et la terre. [] et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. L'arc sera dans la nue; et je le regarderai, pour me souvenir de l'alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre.») - De Bourbourg aurait eu accès à des copies partielles des manuscrits de Ramon de Ordoñez y Aguiar. Ramon, natif de Chiapas, s'était instruit des dialectes indiens et de l'histoire de Votan. Son livre "Historia del ciela y de la tierra", fût envoyé en Espagne vers 1794 et détruit. Un certain docteur Félix Cabrera qui aurait eu accès aux manuscrits de Ramon les aurait introduit dans son livre en modifiant la source à son avantage, "Teatro critico americano, or Solution of the historical Problem on the population of America, London 1822". Ramon offrait une oeuvre mythologique et une oeuvre historique. «La théogonie dont nous parlons suppose que le Créateur ne sauva du déluge qu'un petit nombre d'hommes, dont il désira conserver la race, en mémoire de sa première création, mais qu'il les transforma en ces animaux semblables aux hommes, ajoute la tradition tzendale, et que nous appelons des singes» (Ce fragment est seulement intéressant car il précède la parution du livre de Darwin, L'Origine des espèces, publié en 1859 soit 8 ans après l'oeuvre de Bourbourg, ce qui ne démontre pas une contre-façon.) Continue Bourbourg : «Le second volume de l'ouvrage d’Ordoñez comprenait l'histoire des ancêtres de Votan, descendant de Cham, par la ligne héveophénicienne, c'est-à-dire de leur émigration du continent oriental aux terres lointaines de l'occident; le voyage des Chànes (clan) avec leur premier législateur par le fleuve Uzumacinta et ses affluents jusqu'à la plaine de Palenque, la fondation de la grande monarchie des Quichés, avec celle de Nachàn, qui en fut la capitale [] Nachàn, ou la Ville des Couleuvres, Chànes cu Culhuaques, en mexicain Culhuacan, était le nom de la métropole des Chànes et de l'empire des Quichés, dont les ruines sont aujourd'hui connues sous 92
L'HISTOIRE PRIMITIVE DES NATIONS CIVILISÉES DE L'AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE, ADRESSÉES A MONSIEUR LEDUC DE VALMY. PAR M. L'ABBÉE. CHARLES BRASSEUR DE BOURBOURG, Mexico, 1851