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Alexandre le Grand et le Nouveau-Monde
by rogerbbb
Alexandre le Grand et le Nouveau-Monde - Mappemonde et Nouveau-Monde par Alexandre le Grand : L'auteur des fresques des tombes commissionnés par Alexandre fût Apelles; son oeuvre connue de nos jours, la Vénus anadyomène, a été copié à Pompéi. Walter de Châtillon nous offre une version dite Alexandreis rapporté au XIIe siècle. Apelles, au temps d'Alexandre donc, produit des tableaux dans les tombes du conquérant. Il écrivait les descriptions accompagnant les images des tombes : noms de rois, de clan, leur genèse jusqu'à l'origine du monde. La tombe de Stateira, la femme de Darius, comprenait un tableau du Chaos aux couleurs variées, la splendeur de Lucifer peint en doré avec des gemmes rouges qui allumait l'air comme des flammes, et il a aussi peint une série de patriarches; l'ensemble se veut une sorte de vengeance suite à la déportation des juifs à Babylone survenue deux siècles auparavant. L'auteur nous dit que Apelles était juif. Il dépeint encore des prophètes et leurs prophéties gravées sur la tombe, dont le fils d'Amos «Lo, a virgin shall conceive» et Daniel «The Christ will be killed after seventy weeks» [111] La mappemonde de Darius (VIe siècle av. J-C) : Dans une autre version du récit, le Alexanders Saga, chap. 112, le passage décrit la tombe de Darius (Darius III?) avec des colonnes éclatantes et un dome qui affiche une mappemonde sur sa surface intérieure. Alexandreis, Book 7 «He ordered the embalmed corpse laid to rest in Darius’ ancestral tombs, and there a lofty pyramid was later raised. Apelles in his subtle craft adorned it with snowy marble facings. [] Above these rose—such was Apelles’ craft—clearer than glass, purer than placid streams, a crystal image of the turning sky, a hollow shell of balanced weight, on which the tripart world lay beautifully described. Here Asia’s seat was broadly spread, while there her sisters each received a lesser space. Here, by clear symbols, places were distinguished—rivers, peoples, cities, forests, mountains, provinces and towns, and every island hemmed in by surging seas. What every land was rich in, what it lacked, was there inscribed "Libya is fruitful. Near the Syrtes Ammon begs for showers. Nile’s streamen riches Egypt. India is endowed with ivory and with shores decked out in gems. Great Carthage with its lofty citadels marks Africa, and the immortal fame of Athens picks out Greece. The Palatine makes Rome proud in her growth. Sabaea glories in incense, Spain in Herculean Gades, France in her soldiery, Campaniain wide-famed wine, the Britons in their Arthur, and Normandy in customary arrogance. England entices. Love of possession burns Liguria. The Teuton vents his rage."[] Around the outer edges of that dome, the labile Ocean roamed. Between the lands, dividing Asia from the other two, there lay the sea—the Sea, toward which descend all vagrant rivers in their twisting banks : by circling routes they plunge into the deep.» (L'auteur semble confondre un type de carte qui date de son époque : les soldats de la France doivent évoquer les Gaules, et le nom Arthur qui est hétéroclite peut définir une représentation des cultes Celtes.) Au chapitre 9.55, Alexandre s'apprête à tenter une traversée des limites de l'Océan «I hasten to penetrate the gulfs of the antipodes and to see a different nature. If, nevertheless, you deny me your arms, I cannot fail myself. Everywhere I move my bands, I may judge myself watched by the entire world, and I will ennoble unknown places and an ignoble mob with my wars, and those hidden lands which Nature has removed from the nations you will tread with this leader. I have decided to work on these things nor do I refuse even to extinguish my illustrious life in them, if Fortune brings it.» La déesse de la Nature (Demeter?) descend dans l'outre-monde et s'adresse au Leviathan pour empêcher que l'on perce ses secrets. [112] Le passage serait aussi évoqué par Quinte-Curce dit Curtius Rufus au Ier siècle, History 9.6.20 où Alexandre dit : “D'abord maître de la seule Macédoine, je possède la Grèce; j'ai soumis la Thrace et l'Illyrie; je commande aux Triballes et aux Mèdes; l'Asie enfin m'appartient depuis les bords de l'Hellespont jusqu'à ceux de la mer Rouge. Arrivé, pour ainsi dire, aux limites du monde je vais les franchir, et j'ai résolu de m'ouvrir une nouvelle nature, un nouveau monde. Le court espace d'une
111 Mapping Human Limitations : The Tomb Ecphrases in Walter of Châtillon's Alexandreis, by Maura K. Lafferty,
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Dalhousie University. 112 Nature, Man, and Society in the Twelfth Century, M. D. Chenu, 1968
heure m'a transporté de l'Asie en Europe: ... j'ouvrirai à toutes les nations des contrées que la nature avait reculées loin d'elles: succomber au milieu de ces travaux, si tel est l'arrêt du destin, est un sort glorieux; et je suis d'un sang à devoir préférer une vie pleine à une longue vie.” Sur les Antipodes au Livre 10 de l'Alexanders Saga, Alexandre dit «Now that in this world naught’s left to finish, let us seek the peoples who gaze upon the Antipodes’ other sun; let not our glorious arms fail to assay whatever might increase them, or win odes of endless song. No land will lie untrodden while I remain to lead my men. Toil conquers all things, and nothing blocks the brave man’s path. The ancients teach us that more worlds exist; alas, that I have yet to vanquish one! Indeed, you know, comrades, how Rome once sent the kingdom’s diadem, writing to me as to her king; yet now in broken faith, her pride renewed, she violates the treaty with obstinate countenance. So, first of all, it pleases me to lay Rome waste, that no perfection of my titles may be wanting, nor any portion of this world escape your triumphs.» (Alexandra avait-il donc découvert une carte de l'Amérique dans la tombe de Darius?) - Sur Darius 1er : Hécatée de Milet est le second géographe grecque à produire une carte de la Méditerrannée basée sur celle d'Animaxandre, vers 500 av. J-C; après ses voyages en Asie il aurait prévenu les grecs de l'invasion de Darius Ier qui ne réagirent pas, et il fût soit tué ou pris pour esclave. «Aristagoras, tyrant of Miletus, made a tour of important cities on mainland Greece looking for allies against Darius I, King of Persia. He took with him on this tour what Herodotus calls “a bronze tablet [pinax] with an engraving of a map [periodos], literally ‘going round’ of the whole world with all its rivers and seas.”» - Le pilier d'Osiris à Nysa : A translation of parts of Diodorus' Library of History by the Italian humanist Poggio Bracciolini (XIVth century) was in turn translated into English by John Skelton in the XVIth century. Skelton's account of the inscription on the pillar of Osiris (in Nysa?) : «I am the high and mighty King, Osiris, that have travelled throughout the world above unto the inhabitable [coasts] of India, unto those parts that restunder the pole arctic, unto the waters of Hister, otherwise called the streams of Denmarke, and to other parts of the world unto the great see Ocean.» Nysa est un lieu qu'Alexandre a visité où était un culte de Dionsysos, cité au livre V des Expéditions d'Alexandre d'Arrien. «Le grand Dionysus, prêt à retourner dans la Grèce, après la conquête de l'Inde, fonda cette ville, monument éternel de sa course triomphale. Il la peupla des compagnons émérites de son expédition. Héros !, c'est ainsi que vous avez fondé une Alexandrie sur le Caucase, une autre en Égypte ; c'est ainsi que tant de villes portent ou porteront le nom d'un conquérant déjà plus grand que Bacchus. [] Érathostène, qui prétend que tous les honneurs rendus alors à la divinité n'étaient qu'un hommage détourné qui s'adressait à l'orgueil d'Alexandre» On the Jerome map of Palestine are the pillars of Alexander shown beyond those of Hercules, which is to be a reference to the idea that Alexander had gone beyond Hercules' bounds. Of two maps from a twelfth-century French manuscript of the Liber Locorum of St. Jerome. [113] - Le globe de Cratès de Mallos (IIe siècle av. J-C) : Selon Strabon, Cratès de Mallos (220-140 av. J-C) de l'école de Pergame, construisit une sphère pour représenter la Terre. Géographie II «Cratès commence par poser en principe que la zone torride (équatoriale) est occupée par l'Océan et se trouve bornée de part et d'autre par la zone tempérée...; il conclut que, par analogie, on doit concevoir au-delà de l'Océan l'existence d'autres Éthiopiens, occupant par rapport aux différents peuples de cette seconde zone tempérée et sur les bords dudit Océan la même situation extrême. Et de la sorte, ajoute-t-il, il y a bien effectivement deux nations d'Éthiopiens séparées l'une de l'autre par l'Océan.» - La boussole au temps d'Alexandre le Grand : Pline 34.42 «L'architecte Dinocharès (IIIe siècle av. J-C) avait entrepris de faire la voûte du temple d'Arsinoé, à Alexandrie, en pierre d'aimant, afin que la statue en fer de cette princesse parût y être suspendue en l'air. La mort de l'architecte et du roi Ptolémée (II), qui avait ordonné le monument en l'honneur de sa soeur, empêcha ce projet d'être exécuté.» (Il est vraisemblable qu'on connaissait bien les propriétés de l'aimant de suite après Alexandre le Grand. D'autres
113 Conquest landmarks and the Medieval world image, Stephen McKenzie, University of Adelaide, 2000
traduisent Timochares.) Ecclesiastical History of Rufinus of Aquilea (IVth century A.D.) on the Alexandrian Temple of Serapis : «11.23 The image of the sun had been made by its artisan of the finest sort of iron with this in view: that a magnet, which, as we said, naturally attracts iron, and which was set in the ceiling panels, might by natural force draw the iron to itself when the statue was placed just so directly beneath it, the statue appearing to the people to rise and hang in the air. And lest it unexpectedly fall and betray the trick, the servants of the deception would say, ”The sun has arisen so that, bidding Serapis farewell, it may depart for its own place.” There were many other things as well built on the site by those of old for the purpose of deception»

- Une possible expédition
d'Alexandre le Grand dans les
Açores : Lorsqu'Alfonse V, roi de Portugal, permit, en 1461, à dom Henri de peupler les îles Açores, on trouva dans celle de Corvo, la plus éloignée du côté de l'occident, une statue équestre tête nue et couvert d'un manteau qui, de la main gauche, tenait la bride de son cheval, et de la droite montrait l'occident, précisément du côté de l'Amérique. On voyait sur le roc une inscription en caractères inconnus. [Histoire générale des Voyages, in-40. Paris, 1746, t.1, p.12] (Le Cavalier Rampin du VIe siècle av. J.-C., trouvé sur l'Acropole d'Athènes, est des plus anciennes statue équestres; vient ensuite celle d'Alexandre le Grand et des empereurs romains qui s'en inspirent. La gravure est tirée d'un «roman historique» qui inclut plusieurs sources véritables : The Knight of Corvo Island. The Cristoforos Conspiracy.) Sur les cartes : There are are nine islands in total, which first appear on Genoese Portellano's c. 1350. The Pizigani map of 1367 shows near where Corvo should be the colossal figure of a saint warning mariners backward, with a latin inscription "that it was placed on the coast of Antilia to indicate the end of the sea routes and that there is an impenetrable sea area behind it". The form of Corvo varies from the Laurenziano map (1351), it first clearly appears in the great Catalan atlas of 1375, repeated by Beccario 1435, Benincasa 1482. «Antillia (Atilha) is indicated on the Pizigani map of 1367 very much farther northwest, a location which best accords with that really occupied by Corvo. No island outline is drawn, but there is a picture of a gigantic inverted warning statue, apparently based on the middle of a medallion, containing the figure of a man wading knee-deep in water, with a shadowy figure looming before and almost over him, and what may be an elongated mountain summit or ridge in the background. The

inscription in Latin tells us that this statue is placed on the shore of Antillia to mark the limit of navigation, and that a foul or encumbered sea is beyond it, through which vessels' prows cannot be driven.» [114] (Le nom Antilles viendrait du portugais «ante-ilhas», soit «les îles de devant». Mais il ne serait pas surprenant qu'on ait nommé l'endroit en l'honneur de Troie, dit Illium, Ante-Illia; et compte-tenu de l'inscription à Corvo, ce nom pouvait désigner une partie de l'Occident. La figure obscure sur la carte de Pizigami présente les lettres SAL-TS, probablement un dérivé du sel, saltus, qui se retrouve dans le nom grec thálassa pour «mer». C'est une femme enceinte de l'Océan qui accouche du Nouveau-Monde où sont deux enfants, ou selon l'angle un enfant et son chien, voire même en brun un petit cheval, et c'est probablement aussi un jeu d'images que l'on retrouve sur la carte originelle. Il est possible que la figure sur le globe aie une ascendance punique, du fait de leur fondation à Cadix en Espagne. François Icard qui fît des recherches sur la Fontaine aux Milles Amphores de Carthage signalait la découverte de monnaie : "l’une d’entre elles à l’effigie de la Diva Aug. Faustina, avec au revers, en la légende Aeternitas (Cohen, n° 35, mais la déesse tenait un gouvernail posé sur un globe et une patère).") Manuel de Faria y Sousa in the Historia del Reyno de Portugal (~1675) : «In the Azores, on the summit of a mountain which is called the mountain of the Crow, they found the statue of a man mounted on a horse without saddle, his head uncovered, the left hand resting on the horse, the right extended toward the west. The whole was mounted on a pedestal which was of the same kind of stone as the statue. Underneath some unknown characters were carved in the rock» [115] - Damião de Góis, described in chapter 9 of his Chronicles of Prince D. João, written in 1567, the circumstances in which the monument, was found on the so-called “Island of the Mark”. “A stone statue put upon a slab, of a man over a bony horse, and the man was clad with a cloak, with no hat, and a hand on the horse’s mane, and his right arm lifted, and his fingers clenched except for the second one which the Latins call the index, with which he pointed to the [west].» (Le terme «bony», osseux, peut référer à du bois ou de l'ivoire.) Damião de Góis had other sources of support: in 1529, Pêro da Fonseca, the commander of the province of the islands of Flores and Corvo, «printed the letters, which time hadn’t erased, in wax that was taken there to serve that purpose.» [116] - Sur les monnaies phéniciennes des Açores : Hispano-Carthaginian coins have also been found in Corvo in 1749 (Podolyn, 1778; Humboldt, 1881; Agostinho, 1946). Johan Podolyn, a Swede born in Portugal, published a story in 1778. He claimed that in 1761, he went to Madrid to see Fr. Henrique Flores, a professor of theology and coin collector, who gave him two gold and five bronze coins from Carthage and two bronze coins from Cyrene, in North Africa, dated to ca. 200 B.C. He claimed that the coins were the remnants of a hoard found in November 1749 in a black pot near the foundation of a destroyed building in Corvo. (Certains datent ces pièces entre 320-300BC [117] ce qui supposerait un voyage peu avant la mort d'Alexandre.) The information is published in 1778 in 'Det G theborgska Wetenskaps och Witterhets Samhallets Handlinger', now known


114 THE SCOTTISH GEOGRAPHICAL MAGAZINE, VOLUME XXXII, 1916 115 Humboldt, Examen critique, Vol. 2, p. 227. LEGENDARY ISLANDS OF THE ATLANTIC BY WILLIAM H.
BABCOCK, 1922 116 Patricia M. and Pierre M. Bikai in "Archaeology" (Jan-Feb 1990) 117 Phoenicians in the Azores, myth or reality? By Nuno Ribeiro, Anabela Joaquinito and Sergio Pereira, 2011-2012
as the Publications of the Royal Society of Sciences and Letters in Gothenburg, by Johan Frans Podolyn, a Portuguese-born Swede. - Sur l'inspiration des statues équestres : PINDARE, OLYMPIQUES : «Bellérophon brûlait du désir de dompter Pégase. [] Le devin lui ordonne d'obéir sans retard à ce songe et d'élever un autel à Minerve Equestre, après avoir immolé un taureau au dieu, qui de ses ondes environne la terre.» Pausanias livre II «Le temple de Minerve-Athéna Chalenites (Bridler) n'est pas loin du tombeau des enfants de Médée... La statue de la déesse est en bois, le visage, les pieds et les mains sont en ivoire (ou marbre blanc).» Le «cratère des Perses» du IVe siècle : vase éponyme du Peintre de Darius. Ce cratère à volutes découvert en 1851 dans une tombe de Canosa, en Apulie, est aujourd’hui conservé au Musée national de Naples. La face la plus connue de ce vase représente des scènes manifestement associées à la question des rapports entre Grèce et Asie. La panse du vase est subdivisée en trois registres qui représentent, de haut en bas : Zeus trônant entre la Grèce et l’Asie – une Niké signale la Grèce à l’attention du père des dieux ; Darius écoutant les propos d’un messager; un trésorier veillant à la perception du tribut. Il est manifeste que ce cratère fait écho aux victoires d’Alexandre et à la défaite de la Perse : la panse représente Bellérophon sur le dos de Pégase. Bellérophon, entouré de guerriers lyciens vêtus à l’orientale, y triomphe de la Chimère et il est couronné par Niké. [118] - La statue équestre d'Alexandre le Grand : Une des premières statues équestres, dont les romains ont pris usage chez les grecs, est mentionné par Stave dans les Sylves au Livre I : «Ce coursier que je vois (la statue équestre de Domitien), l'emporte, de beaucoup, sur celui qu’on admire au milieu de la place de César, non loin du temple de Vénus, quoi que vous l'ayez fabriqué pour Alexandre; ô Lysippe! et qu'il porte aujourd'hui le buste et la tête d'or de César-Néron.» Pline l'Ancien compare les deux protagonistes sans mentionné le sculpteur dans son Histoire naturelle, livre VIII, LXIV : «[Alexandre] bâtit autour de son tombeau une ville à laquelle il donna le nom de ce cheval. On rapporte aussi que le cheval du dictateur César ne se laissa jamais monter par un autre, et qu'il avait les pieds de devant semblables à des pieds humains: c'est ainsi que cet animal est représenté devant le temple de Vénus Génitrix.» La statue équestre d'Auguste : Statue équestre grandeur nature en bronze d'Octavien Auguste, retrouvée dans une épave entre l'Eubée et l'île d'Aghios Eustratos. Auguste porte un long chiton et un manteau. Il tenait les rênes de la main gauche. Fin du Ier s. (Ici on retrouve un fait intéressant, Auguste porte le manteau et tient la bride de la main gauche. On sait de même que César reprit la statue équestre d'Alexandre pour lui-même.) En 2009, on annonçait avoir retrouvé en l'an 2000 une tête et un pied d'une statue équestre d'Auguste, dans le fond d'un puits à Waldgirmes, un ancien poste romain dans le centre de l'Allemagne. La statue équestre de Marc-Aurèle : seule statue équestre romaine complète qui ait survécu au temps, daté de 175 après J-C. Il tend la main dans un geste d'adlocutio. Le Mirabilia Urbis Romae suggère qu'une petite figure d'un chef barbare lié une fois recroquevillé était sous la jambe avant droite du cheval. (Ou bien il pointe l'Occident de la main droite, tient le cheval de la gauche et porte la tunique,


118 Prioux, Évelyne. “Visite au cabinet des gemmes : images et idéologie lagides dans un cycle d’épigrammes hellénistiques”. Prioux, Évelyne, et Agnès Rouveret. Métamorphoses du regard ancien. Nanterre : Presses universitaires de Paris Nanterre, 2010. (pp. 29-66). http://books.openedition.org/pupo/1620
comme Auguste donc; au lieu d'une conquête du monde, c'est une conquête des civilisations, celle du Nouveau-Monde par exemple.) Une autre théorie suppose qu'un rouleau de parchemin était auparavant dans la main, disparu au Moyen Âge. La statue était autrefois revêtue d'or. Elle fut déplacée une première fois, au VIIIe siècle, devant le Palais du Latran car elle on croyait qu’elle représentait l’empereur Constantin, le premier empereur chrétien, puis une seconde fois au centre de la place du Capitole, en 1538, sur les conseils de Michel-Ange. Une légende non-sourcée, citée dans le LA Times de 1987, raconte «According to popular legend, when the horse and rider reappear in the square in their original golden glory, the world will end and the last judgment will be heard in ringing tones from the animal’s forelock.» [119]
119 https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1987-04-05-mn-267-story.html
- Sur la poursuite des conquêtes d'Alexandre vers le Nouveau-Monde par les romains du Ier siècle. Selon le récit de Sénèque l'Ancien, Suasoria, plusieurs témoignages par des romains du Ier siècle qui philosophent sur, semble-t-il, des paroles adressées à Alexandre : « L, Let Alexander be content with having conquered that portion of the world where the sun is content to shine. Within the limits of these lands Hercules won his place in heaven. There lies the motionless sea, a lifeless bulk of nature, as it were, which here has its appointed end.... Such, Alexander, is the constitution of nature. Beyond everything is the Ocean, beyond the Ocean nothing. Commentary : the nations would revolt if once it was known that Alexander had passed beyond the limits of the world : here he mentioned Alexander's mother of whom he said : "Just think how she trembled when you were merely on the point of crossing the Granicus." Glyco's aphorism on this is famous: "This water is not Simoeis nor even Granicus : if Ocean had not been an evil thing, it would not be the limit of the world." Everybody wanted to imitate this. Plution said: "For this reason it is the greatest thing, because it comes after everything, and after it there is nothing".» «[Albinovanus] Pedo, who says in "The voyage of Germanicus" : "Already they see day and sun left far behind, long exiled as they are from the well-known limits of the world, daring to go through gloom forbidden to the bounds of creation, and the farthest shores of the universe: and now they behold the Ocean, which has monsters beneath its sluggish waves, which bears on all sides savage sharks and dogs of the sea, seizing their ships and rising high in wrath. (The very crashing of its billows swells their fear.) Now they feel their ships settling on a shoal and their fleet abandoned by the swift winds, and believe that they are left at last by the careless fates to be mangled in a doom unhappy by the wild beasts of the sea. And one aloft on the high prow striving to pierce the dark mist with straining eye, when his strength availed not to discern anything amid the loss of the world, poured out his imprisoned soul in words like these: 'Whither are we borne? Day itself flees, and nature at the limit of her sway shrouds the abandoned world in eternal gloom. Do we mean to search for races that dwell beyond this under another sky, and for a world untouched by the blasts of the storm? The gods are calling us back, and forbid mortal eyes to know the end of things. Why are we violating alien seas and sacred waters with our oars and troubling the calm abodes of the gods?'"» (Violation des eaux internationales avant son heure. Caius Albinovanus Pedo poète du Ier siècle ami d'Ovide.) Tacitus, Germania 34.2 : «Nor did Drusus Germanicus lack daring, but the ocean blocked his exploration of itself as well as of the achievements of Hercules. Then no one made the attempt, and it seemed more pious and reverent to believe in the deeds of the gods than to get to know them». (Il semble que, trépasser les Colonnes d'Hercule vers l'Océan, eut été un sacrilège.) - Vers les Açores ou les Antilles en 82 av. J-C : Plutarch, Life of Sertorius : «When he learned that Sulla was master of Rome, and that the party of Marius and Carbo was on the way to ruin (82 BC) [] Sertorius, not being able to cope with him, took refuge with three thousand men in New Carthage; [] passing through the strait of Cadiz, he kept the outer coast of Spain on the right and landed a little above the mouths of the river Baetis, which empties into the Atlantic sea and has given its name to the adjacent parts of Spain. Here he fell in with some sailors who had recently come back from the Atlantic Islands... (island description) Therefore a firm belief has made its way, even to the Barbarians, that here is the Elysian Field and the abode of the blessed, of which Homer sang.»
- Sources alexandrines (Pythéas) : Pythéas est un explorateur grec originaire de Massalia, l'antique Marseille. Il est cité parmi les ambassadeurs envoyés à Alexandre. Il a décrit, notamment, les phénomènes polaires. Pline l'Ancien dit que Timée de Tauroménion, né v. -350, croyait que Pythéas était le découvreur de l'ambre (à propriété électrostatique). Vraisemblablement parti de Massalia, après avoir franchi les colonnes d'Hercule (Espagne), poursuivi vers l'Armorique puis la Grande-Bretagne. Poussant plus au nord au large des Orcades, il atteint une région où la nuit ne durait que deux heures (cité par Geminus of Rhodes, Astronomia, VI.); Cratès mentionne un ratio de 23h/1h et d'autres 20h. Il a également évoqué l'île de Thulé, située sur le cercle arctique; il pourrait s'agir de l'Islande ou de la Norvège. L'ouvrage de Pythéas De l'Océan (Περί του Ωκεανού, Perì toû Ôkeanoû) disparaît peut-être dans l'un des incendies de la bibliothèque d'Alexandrie. Prophétie de Rome conquérant l'Océan : Virgile prophétise que Thulé va se prosterner devant Augustus (Georgics, I, 3). Au Livre II des Élégies de Tibulle «Rome, les destins t'appellent à régner sur la terre, sur l'étendue des champs que Cérès contemple du haut des cieux, sur les contrées de l'orient et sur les ondes mobiles où le Fleuve baigne les chevaux haletants du Soleil. Oui, Troie alors s'étonnera d'elle-même et dira que, par un si long voyage, vous l'avez bien servi ! »
- La piste des ananas de Pompéi. Domenico Casella publie la nouvelle "La frutta nelle pitture pompeiane" (Fruit in Pompeian Paintings) en 1950 alors qu'il découvre un annanas sur une peinture de la Casa dell'Efebo. Cette nouvelle se rend jusqu'à Guliayev / Zhukovsky et sera republié dans un article "Cultivated plants and their relatives", 2nd edition 1964. Il semble que cette fresque fût restaurée et modifiée. George F. Carter le dénote aussi en 1953 [120] : «For example, the murals of Pompeii have recently been examined by a botanist and found to contain accurate portrayals of pineapples and soursops [Anorta squamosa], both presumably of tropical American origin. We should not be overly surprised then, eventually to find Mediterranean influences in America also. "Pompeiana" Raccolta Di Studi Per II Secondo Centenaria Degli Scavi Di Pompei, Napoli, 1950.» - La peinture ci-jointe est publiée comme faisant partie de la "Sala Pompeiana" du palais Bourbon de Portici (Naples). Aujourd'hui, la reggia héberge le siège de la faculté d'agronomie de l'université de Naples – Frédéric-II. Le tableau cache une peinture, derrière la fresque principale. Un petit homme tient une femme ou une statue sur la droite, et dans la main gauche une croix ankh. Un indigène apparaît au-devant de l'autel, l’ananas est le derrière de sa tête, un peu comme les attirails des mésoaméricains. Or il s'avère que les romains des premiers siècles avaient de forte connaissance en physionomie [Ref. VOL. 2], et en cryptographie. Enée le Tacticien (IVe siècle av. J-C), la défense des places : «XXXI. 12. On dit aussi que quelqu’un, après avoir écrit sur une tablette de buis avec une encre très parfaite, en desséchait si parfaitement l’écriture qu’il n’en paraissait plus un trait; ensuite il enduisait cette tablette d’un vernis blanc, et lorsqu’elle était parvenue au correspondant, celui-ci la plongeait dans un vase d’eau, et tout ce qui avait été écrit y paraissait clairement. 13. L’on peut encore écrire ce que l’on veut sur la toile qui sert aux peintres, et, après l’avoir enduite d’un vernis blanc, y peindre un cavalier ou telle autre chose, comme, par exemple, des habillements blancs, un cheval blanc, ou, si vous aimez mieux, de quelque autre couleur, pourvu que ce ne soit pas du noir;»



120 Plants across the Pacific, George F. Carter, Memoirs of the Society for American Archaeology, No. 9, Asia and North
America:Transpacific Contacts (1953), pp. 62-71. http://www.jstor.org/stable/25146626
- La nature morte vient de la Grotta Celoni sur la via Casilina (Rome), Palazzo Massimo alle Terme. [National Roman Museum of Rome, 1st century BC to 1st century AD] Regarder bien cette fresque à l'Ananas, c'est une charade. L'oiseau au coin supérieur droit tend une clé. La continuité des lignes des oiseaux ferment le visage. Le poisson rouge à droite est une oreille, c'est pourquoi il y a "deux yeux" sur la gauche, le visage est de profil. L'ankh égyptien est le nez. La bouche très dentée est le corps d'un coq. La crête du coq est un plumage indien; de même l'oiseau de droite peut exprimer la frange mésoaméricaine ou la coiffe indienne. L'ensemble est un vase à visage d'indien, il contient "les fruits de la mer" et le "trésor" imagé par l'ankh, il est le repas romain. (La clé est un indicateur de cryptographie. La clé de cryptographie aurait été utilisé par César en substituant des lettres avec d'autres, selon Suétone, Vie des douze Césars. On ne devrait pas s'étonner de présence cryptographique associée au «fruit du Nouveau-Monde» puisque c'est un secret bien gardé permettant la domination du monde par Rome. Ce sujet de l'ananas reviendra-t-il lors de la découverte du Nouveau-Monde par Colombus?) On mentionne aussi comme exemple une peinture en mosaïque du 1er siècle de la Casa dell’emblema à Priverno (Italie) dont la majeure partie est détruite. On peut citer pour exemple l'arrivée d'Indiens ayant dérivés sur l'Atlantique en 60 av. J-C et rejoint l'intérieur des terres par la Mer du Nord, et de là descendîmes par les fleuves vers l'Allemagne. Au IIe siècle av. J.-C. les anciens nommaient la Germanie un espace limité par la mer du Nord située entre la France et la GrandeBretagne. Pomponius Mela, Chorographia 3,45 : «However, as well as the ancient philosophers and Homer, who said that the world was surrounded by ocean, there is Cornelius Nepos who, being more recent has greater authority. Here Cornelius Nepos offers the account of Q. Metellus Celer from whom he had heard the following. When Celer was consul in Gaul (60 B.C.), some Indians were given to him by the king of the Boii. When he tried to discover from where they had come they answered that they had been driven by storms from Indian waters and having crossed the spaces between they had arrived on the coasts of Germany. Ergo, the sea is continuous, but the rest of that same coast is frozen by the unremitting cold and is therefore deserted. (= They thus resisted the sea, but suffered from the cold for the rest of their travel, and that is the reason why they left)»
