Babylone troyenne Vol. 2

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Mosaïque du Nil : des xoanon sacrés - Les xoanon cachés : The Chronicle of Michael the Great : «Then Barak, with Deborah, ruled for 40 years... In the 17th year of Barak, Troy (Ilium) was founded by Ilus, and Sparta, being surrounded on all sides by enemies, took the name of Sparta, which means "collecting of seeds."» (La chronologie présentée dans cette Chronique est très incertaine mais on retiendra le sens du mot Sparte, possiblement en relation aux xoanons ou aux gemmes.) Un xoanon est une statue en bois, dédiée au culte à l'époque archaïque en Grèce, souvent aniconique. Le culte d'Artémis Orthia est commun aux quatre villages de la Sparte originelle. Pausanias dans la DESCRIPTION DE LA GRÈCE Livre III nous le raconte : «L'endroit nommé Limnæum (le marécageux) est consacré à Diane Orthia. Les Lacédémoniens disent que sa statue en bois est celle qu'Oreste et Iphigénie enlevèrent de la Tauride, et qu'elle fut apportée dans leur pays par Oreste qui en était roi [...] En second lieu, les Spartiates de Limnée, les habitants de Cynosure, ceux de Mesoa et de Pitane, sacrifiant à Diane... sur l'autel [...] On la nomme non seulement Orthia, mais encore Lygodesma, parce qu'elle fut [la statue] trouvée dans une touffe d'osier, dont les branches entortillées autour d'elle la tenaient debout.» La présence d'ex-voto atteste du culte : argile représentant des hoplites. [Wikipedia] (Notons, une coutume de sacrifice humain est apparût puis disparue donc ne fait pas parti du rite originel d'Orthia. Les spartiates sacrifiaient sur les autels, c'est pourquoi les xoanon se trouvent près d'animaux sur des rochers ou élévations en compagnie de chasseurs. On verra que les guerriers de la Mosaïque sont utilisés comme représentation de lettres grecques, ainsi ils peuvent aussi être des xoanons. Ce type de statuettes existent chez les Mycéniens, les figurines dites Psi, Tau et Phi datées entre 1420-1100 BC.) Sur les masques d'Artemis Orthia. Dans la Vie des Hommes illustres de Plutarque, chapitre XXX, on nous dit que selon Hellanicos, Thésée enleva Hélène à Sparte pendant qu'elle dansait dans le temple d'Artémis Orthia; ceci propose une date de 1100 av. J-C. Des fragments de poterie de la période géométrique témoignent de l'existence du culte sur le site dès le IXe siècle av. J.-C. Les plus anciens ivoires du site sont datés du VIIIe siècle. Près de 1000 masques en terre cuite ont été découvert, et dont les originaux devaient être en bois : vieilles femmes, jeunes gens, guerriers, portraits, satyres, gorgones, grotesque. Plus de 10000 figurines de plomb aurait été découvert. [66] (On retiendra ici l'usage de représenter des personnages âgées qui seront utilisés sur les gemmes de la Mosaïque, signe de vertu et sagesse.) - Sur la nature du xoanon : Jamblique - De mysteriis 8,7 «Ainsi donc, tout n’est pas, comme tu en es embarrassé, soumis aux chaînes infrangibles de la fatalité que nous appelons heimarmene (voir arétalogie). L’âme a en elle un principe propre de son assomption vers l’intelligible, de sa séparation des choses engendrées et elle se relie à l’Être et au divin. Nous ne soumettons point les dieux à la fatalité, nous qui les adorons dans les temples et dans les statues de bois comme les libérateurs de la fatalité. Les dieux rompent la fatalité; mais les dernières natures issues d’eux et impliquées dans la genèse du monde et dans le corps accomplissent la fatalité. Mais tout, dans la nature, n’est point enchaîné par la fatalité; il y a un autre principe de l’âme, supérieur à toute nature et à toute genèse, grâce auquel nous pouvons nous unir aux dieux, dominer l’ordre cosmique et participer à la vie éternelle et à l’action des dieux supra-célestes» (Cette part de l'AION/Fortuna est importante à comprendre, Jamblique ajoute que l'âme tend vers les êtres supérieurs, sort de la genèse, s'éloigne du mal et c'est problématique parce que l'AION est indifférent. Ainsi l'AION sert le royaume de l'ombre et de la lumière en même temps, et l'un domine et l'autre obtient la victoire. L'Évangile de Philippe discerne ceci : «La lumière et les ténèbres, la vie et la mort, ceux de la droite et ceux de la gauche sont frères les uns des autres. Il est impossible de les séparer les uns des autres. Voilà pourquoi ni les bons ne sont bons, ni les méchants ne sont méchants, ni la vie n’est vie, ni la mort, mort. C’est pourquoi chacun se dissoudra en son principe initial. Mais ceux qui sont supérieurs au monde ne sont pas soumis à la corruption, éternels.» Ceci vaut pour des êtres incarnés, mais la vie des royaumes 66

René Joly, Revue Historique, T. 165, Fasc. 2 (1930), pp. 344-348, http://www.jstor.org/stable/40944636


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