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Mosaïque du Nil : du langage énigmatique
by rogerbbb
Mosaïque du Nil : du langage énigmatique - Le langage mythologique : Tout en haut c'est un théâtre d'images : le cul d'un animal ne mène nulle part (faux-cul)... une étrange créature en brindille semble tenir deux marionnettes, et on comprend l'expression «grosse face de singe» qui dénonce l'homme du vulgaire; une trompe d'éléphant dans le flanc (caché par mon annotation), qui n'est vraisemblablement pas un jeu de mot sur «trompeur» mais un phallus mou, «bit molle»; de nombreux masques ont été découvert au sanctuaire d'Artémis Orthia, liés aux xoanon, dont l'art du grotesque, les spartiates faisaient des danses et théâtres rituels. À côté du mot Hélène, l'homme assis en boule représente le fruit de l'arbre dans une juxtaposition à une plante d'eau. En haut d'Hépaïtaios se trouverait le nom de Sparte mais la fresque est tronquée. - La fresque cacherait donc une maxime par des mots et des images : «...L'Odyssée (du
mot odeur, parfum spirituel) d'Hélène (et) Ménélas (est le fruit) (du théâtre de la
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guerre) d'Apollon...» (Malheureusement je ne connais pas le grec, j'ai donc pris des motsclés qui ressortaient de l'étude; la lecture est très approximative. Le mot «Hélène» pourrait aussi bien être Ἡρακλῆς Héraclès, car de plus on verra que le mot Helen se retrouve ailleurs. Je suis moins sûr pour Ménélas quoi que le M est très évident, et au sens de «tenir bon» on voit quand même deux animaux têtes en l'air et les deux crabes avec leurs pattes, et en fait cela concerne toute la plèbe des animaux pour lesquels les dieux prennent formes. On comprend que tous ces soldats embusqués et formant des mots font une «guerre sainte», c'est la guerre mythologique où les dieux prennent une part; ceci contre l'opulence à excès (Ilion, Troie) et contre le grotesque.) Sur les 9 oiseaux du ciel : Selon Antoninus Liberalis, Métamorphoses IX citant Nicandre. Zeus enfante avec Mnémosyne les 9 Muses au Pieria. Le roi Pierus avait lui 9 filles qui formait une chorale, elles s'opposèrent aux Muses lors d'un concours sur l'Helicon. Quand chantait les filles de Pierus, toute la création s'assombrissait et personne n'écoutait; tandis que les Muses stupéfiaient le ciel, les étoiles, la mer et les rivières, et le Mont Hélicon se ravissait de plaisir et s'étendait haut vers le ciel par la volonté de Poséidon. Mais comme ses filles avaient pris sur eux-mêmes de les défier, les Muses les changea en oiseaux, 9 oiseaux. (Dans l'art les Muses accompagnent Apollon. Il y a 8 petits oiseaux à gauche de la montagne, et 9 grand à droite.)






- Alphabet gestuelle : Les figurines mycéniennes de Type Psi ont été produite entre 1420-1100 av. J-C (Late Helladic III). Elles sont basées sur la gestuelle de leurs bras et nommées selon la ressemblance aux lettres grecques : tau (T), phi (Φ), and psi (Ψ). Sur la forme des lettres. Figurine Psi et terre-cuites de taureaux de l'Amyclaion (Sparte). Le site de l’Amyclaion allait connaître une campagne de fouilles d’Ernst Buschor et de Wilhem von Massow en 1925. Au travers des différentes couches, furent trouvés un grand nombre de tessons protogéométriques. À l’intérieur de cette zone se trouvait aussi du matériel d’époque mycénienne: une figurine en «Psi» (XIe s. av. J.-C), des taureaux fragmentaires en terre cuite faits au tour et trois tessons. C’est la pièce clé de la continuité du site. L’intervalle qui séparerait les dernières trouvailles mycéniennes des premiers témoignages protogéométriques semble dessiner un vide d’une centaine d’années, entre le milieu du XIe siècle et le milieu du Xe. Cependant, grâce aux découvertes d’Asiné, on arrive à une date entre 1075-1050 ce qui réduit de beaucoup l’écart qui se limite ainsi à un quart de siècle. (B. WELLS, Asine II. Results of the Excavations east of the Acropolis, 1970-1974. Fasc 4. The Protogeometric Period, 1983. Et PAKKANEN) (C'est la Guerre de Troie, 1076 av. J-C) Postérieurement, on connaît au moins 71 figurines en «Psi» ; 28 taureaux tournés, 32 figurines animalières et deux figurines de cavaliers (Demakopoulou, 1982). [73] Plusieurs tombes mycéniennes ont été trouvé et catalogué aux alentour de Sparte, du Sanctuaire d'Artermis Orthia (Dawkins 1929), de l'Amyclaion et du Menelaion, mais peu ont été examiné ou publié. (On retrouve, effectivement, une continuité de l'époque mycénienne soit notre culte du taureau associé à celui de Déméter, et nos figurines Psi associés aux écritures sacrées, de notre Mosaïque.) Témoignage sur le Menelaion. «There remains, therefore, an interval of nearly 500 years between the disappearance of Lakonian Mycenaeans from the Menelaion Hill, and the founding of the hero-shrine. It must be assumed that still in the eighth century B.C. ... the natural knoll now enclosed by the classical shrine may have been identified as the tomb of Menelaos and Helen.» [74] - La cryptograpahie spartiate en 850 av. J-C. Les Spartes sont les premiers a avoir utilisé la cryptographie soit la scytale décrit dans le Lysandre de Plutarque : une bandelette enroulée sur un bâton dont l'épaisseur détermine le bon enchaînement de lettres à lire. Athénée, Deipnosophistes Livre X : «Les Lacédémoniens roulaient un cuir blanc autour d'un bâton, et y écrivaient ensuite ce qu'ils voulaient, comme l'a suffisamment expliqué Apollonius de Rhodes, dans ce qu'il a écrit concernant Archiloque (VIIe siècle av. J-C).» Selon Polyaenus (Stratagems of War, 1.17) rapportant le poète spartiate Tyrtaeus du VIIe siècle av. JC. «[Lacedemonians] might easily be recognised amongst the bodies by their friends, they engraved their names on their (scytalae – skytalidas), which were fastened to their left arms. [] Tyrtaeus gave secret orders that the Helots should be offered frequent opportunities of deserting. As soon as the Helots realised that they were being less strictly guarded, many of them deserted to the enemy...» Selon Diodore (Bibilothèque 8.27) «[Spartans] wrote their names on little sticks which they fastened to their arms». Dans son Lycurgue, Plutarque évoque que la scytale était en usage depuis cinq siècles depuis, présumons, Agis II fils d'Archidamos II, mort vers 398 av. J.-C. et que l'usage remontait vers 850 av. J-C. : «Sparte, pendant l'espace de cinq cents ans qu'elle observa les lois de Lycurgue [] Les quatorze rois qui suivirent depuis ce législateur jusqu'à Agis, fils d'Archidamus, ne firent aucun changement à ces lois; [] Tant qu'elles furent en vigueur, Sparte parut ... comme les poètes ont feint qu'Hercule avec sa peau de lion et sa massue parcourait l'univers pour châtier les voleurs et les tyrans; de même Sparte, avec une simple scytale et un méchant manteau, commandait à toute la Grèce, qui se soumettait volontairement à son empire; elle détruisait les tyrannies et les puissances injustes qui opprimaient les villes; son seul arbitrage terminait les guerres,

73 Regards sur la religion laconienne: les Hyacinthia à la lumière des textes et de l’archéologie, Margarita Moreno Conde.
Collection : ʾIlu. Anejos 22. 2008 74 Excavations at the Menelaion, Sparta, 1973-1976. H. W. Catling. Archaeological Reports, No. 23 (1976 - 1977), pp. 2442 http://www.jstor.org/stable/581107
apaisait les séditions...» Ces techniques de cryptographie antiques sont ensuite repertoriées par un militaire grec au nom d'Énée le Tactcien au IVe siècle av. J-C. dans la Défense des Places (Poliorcétique), XXXI : «En remplissant une lettre fort longue de plusieurs choses communes, on pourra faire la même chose dans cette lettre, en mettant des marques sur les caractères qui signifieront tout ce que vous voudrez...» Poétique. Aristophane en parle probablement dans un passage poétique Des Oiseaux (v.1280) : «Before you built your city in the air [Athens], all men were mad for Sparta — with long hair, they went around half starved and never washed, like Socrates — and carrying knobbed sticks (scytalae). But now they’ve all completely changed — these days they’re crazy for the birds. For sheer delight they imitate the birds in everything. Early in the day when they’ve just got up, like us, they all flock to feed together, but on their laws, browsing legal leaflets, nibbling their fill of all decrees.» (Aristophane propose un lien entre scytale et décret, comme le cite Plutarque, en plus on y ajoute l'imitation des oiseaux dont on sait que Palamède s'inspira pour créer les lettres et les poètes pour composer. La référence s'adapte au langage crypté comme au langage ésotérique. Tout ceci n'est pas sans rappeler la figure du coeur d'orichalque avec les deux oiseaux sur la montagne.) Pindar, Olympian Odes, 6.90 «for you are a true messenger, a message stick [scytale] of the fair-haired Muses» Athénée, Deipnosophistes Livre X : «Callias est le premier qui ait indiqué par des traits, dans des vers iambiques, un mot un peu polisson pour le sens, mais d'une manière fort claire. Voici comment il s'explique : "Femmes, je suis grosse; mais, ami de la pudeur, je vais vous indiquer par des traits le nom de l'enfant que vous pouvez attendre. Figurez-vous une longue ligne droite du milieu de laquelle part, de chaque côté, une petite ligne qui s'élève en se fléchissant vers le bas ; ensuite vient un cercle qui a deux petits pieds." [] Euripide paraît aussi s'être amusé à désigner le nom de Thésée par des traits... [] Sophocle a imité cela dans son Amphiaraüs satyrique, où l'acteur forme les lettres en dansant.» (Amphiaraos qui est un guerrier pré-troyen pour situer temporellement le rite de «danser les lettres».)


- Les temples de Protée et
d'Héphaïstos, le nom tronqué de
Sparte : (En ce qui concerne Sparte, il faut convenir que le sens de la racine du mot, «tirer», s'applique ici aux richesses mythiques; un nom qui exprime à la fois la rareté et le spirituel, la guerre.Les pierres précieuses qui remplissent le paysage représente l'héroïsme, car ils cristallisent la vertu (les couleurs issues de la lumière, Apollon), la perfection du ciel mythique; les raisins mauves sont l'exhibition de l'esprit, le lapis-lazuli bleu-ciel représente l'âge mythique, l'or représente la puissance. Ce sont des vertus supérieures qui outre-passe l'image du quotidien puisqu'elles peignent la vie mythique.)


- Le «plus grand» message : 3 monts sacrés forment la phrase cité, de manière simplifiée «L'Odyssée d'Hélène et Ménélas à Sparte». Ptolémée Chennos, un grammairien et mythographe grec (Ier-IIe siècle), rapporté par Photius Biblotheca 149b, 3-38. «From the time of the Trojan War there were many Helens; [] Among which was Helen daughter of Musaeus, who wrote about the Trojan War before Homer, from which Homer is said to have taken his plot, she possessed a bilingual sheep.» (Comme le dit le fantôme d'Ulysse interrogé par Homère chez Philostrate. «Ne conduis pas Palamède à Ilion, ne le traite pas en soldat, ne dis pas qu'il était savant. Les autres poètes en parleront, mais on ne les croira pas si tu n'en as pas parlé.» Palamède était un génie grec, inventeur de lettres, ces fresques seraientelles une idée de son crue, recopiées à travers les âges, faisant du coup une sorte de concours d'oratio. Ainsi si Homère et les mythes en général sont un Océan d'information, à tel point qu'on ne pourrait pas déterminer ce qui a plus d'importance que d'autre, la fresque est le radeau qui nous mène à bon port. Quand au terme Odyssée, il pourrait exister ici dans sa version la plus ancienne.) - Il y a possiblement une représentation de trois montagnes du Péloponnèse. Le Taygète (sud) est une chaîne de montagnes qui sépare la Laconie de la Messénie et domine la ville de Sparte. Homère le qualifie de «très grand». Son principal sommet est le Taléton, montagne dédiée au Soleil, à qui l'on offrait des sacrifices. Au pied du Taygète s'écoule l'Eurotas, le fleuve aux lauriers roses. Le Chelmos est une chaîne de montagnes située en Achaïe dans le Péloponnèse (nord). Le Chelmos était réputé dans l'Antiquité pour abriter les sources du Styx, un des fleuves des Enfers. Le mont Parthénion est une montagne d'Arcadie, le Parnon sépare la Laconie de l'Arcadie non loin de Sparte (est).


- Sur la graphie du nom de Ménélas. Le Menelaion est un très ancien sanctuaire de Laconie. Several objects from the Menelaion display inscriptions, such as a stone stela “Euthikrenes dedicated this to Menelaos”, as well as several bronze objects containing the word “Helen” (Catling, 1977, pg.36), an inscription on a bronze oil flask to “Helen the husband of Menelaos” (Fitzhardinge, 1980, pg.122). «The single heroic name, Menelaus, on the Protoattic dinos stand led Gloria Ferrari to speculate that Menelaus — no less than Helen — was commemorated at Sparta by choral song. The contracted Doric form of the name (ΜΕΝΕΛΑΣ) with the non-Attic long alpha is required by the genre, that is, choral lyric’. (Ferrari 2008) Two seventh-century artefacts, the Doric and an otherwise-unknown votary ‘Deinis’ chose the uncontracted epic/Ionic form (Μενελάϝο) to inscribe on a votive placed at the Laconian shrine on the hills above the Eurotas River suggests that Menelaus enjoyed a cultic and epic identity early on, expressible in various dialects and letter forms by votaries and poets alike. (Higbie 2003)» (On démontre par là la versification pouvant s'adapter aux mots de la Mosaïque. La graphie des noms sur les offrandes portent un sens sacré. Un simple regard entre les noms (M)énél(as) et Hélène laissent apercevoir un hieros-gamos sur le mot «héllène», soit Grec, et Menélaos «qui soutient le peuple», père et mère spirituels de la nation. Des lettres communes de Μενέλαος etἙλένη = ε.ν.έ.λ. Du grec ancien Ἕλλην Hellên. La présence du nom Héphaïstos est plus ou moins incongrue, le nom d'Hélène est identique au mot torche, la flamme est alors cet amour divin. Décrit comme un lion, la figure trouvée au Menelaion ressemble plutôt à un batracien, voir portant un casque, qui se conforme au thème de la Mosaïque.)

- Le retour d'Hélène. Daté vers 730 av. J-C et décrit tour à tour comme Hélène et Pâris, ou Ariadne et Thésée, on y verrait aisément la description de la guerre des "héllènes" avec leurs navires à 50 rames rapporté chez Homère, donc Ménélas ramenant Hélène. Ce en quoi le couple représente une totalité. L'oiseau à la proue est significatif et accompagne le "bélier" sur lequel il est perché; la femme tient la couronne de laurier du vainqueur et de la victoire générale. Le recto présente 3 cavaliers. Concernant les bancs, le Phèdre de Platon évoque l'histoire de Stesichorus. «En effet, privé de la vue pour avoir osé flétrir la mémoire d'Hélène, il ne méconnut point, comme Homère, la cause de son malheur; il la reconnut, en véritable ami des muses, et publia aussitôt ces vers : "Non, ce récit n'est point vrai ; non, jamais tu ne montas les superbes (well-benched) vaisseaux; jamais tu n'entras dans les tours de Troie". Et après avoir composé toute cette palinodie, comme on l'appela, il recouvra subitement la vue.» The prose summary by Proclus of the cyclic Iliu Persis says «Menelaus found Helen and brought her to the ships, after slaying Deiphobus» (Stesichorus semble faire un méa-culpa ici en publiant son mensonge. Un autre fragment de la palinode fait état du fait que le fantôme d'Hélène était à Sparte, son image eidolon, mais son esprit restait avec Protée, supposons le dieu de la mer. Aussi il y a un double-sens, elle ne monta pas de gré. Cette même figure du couple, de la robe et de la couronne se retrouve aussi sur les ivoires d'Artémis Orthia à Sparte; cette robe quadrillée désigne le «territoire», facette de la Grande Déesse ou Déesse-Terre.) Traité solennel. Homère, aux chants III et IV de l'Iliade, rapporte que les deux armées avaient conclu une suspension d'hostilités; il était convenu que Pâris et Ménélas se confrontent et qu'Hélène demeurerait au vainqueur. Pâris fut vaincu; mais Pandarus blessa Ménélas d'un trait ce qui rompit la trêve et viola la foi des serments. - Plaques en ivoire du sanctuaire d'Artémis Orthia de Sparte. «The ship plaque is of the fifth style... associated with Laconian I and II pottery, which provides a date from the late 8th to 7th centuries BC. (Dawkins, 1906-7: pl.IV; 1929: pl. CX)» L'espèce de loutre à gauche comme un poisson sortit de l'eau semble désigner une consécration de la chevelure. L'expression «Hélène aux beaux cheveux» est utilisé par Hésiode et Homère mais n'est pas exclusif à Hélène. Selon le Thésée de Plutarque : «C'était encore l'usage d'aller à Delphes, au sortir de l'enfance, pour y consacrer à Apollon les prémices de sa chevelure. [] Ils ne voulaient donc pas que les ennemis puissent les saisir aux cheveux, et se les faisaient couper par devant. [] Hélène aux beaux cheveux» (On reconnaît une même iconographie que le cratère. Hélène «s'échappe» et cela est imagé d'une autre façon : du pêcheur où



pend peut-être une ancre, celle-là est dans la ligne des 3 poissons, la loutre suit cette ligne, Ménélas rapproche Hélène, et cette ligne symbolique continue par la barre horizontale de la voile : en sommes, c'est un courant marin, Protée. Au Chant IV de l'Iliade, Ménélas capture Protée, celui qui connaît les courants marins.) Pausanias l'Attique «L'usage d'offrir sa chevelure aux fleuves est très ancien dans la Grèce, comme nous l'apprend Homère, qui dit que Pelée avait fait vœu qu'Achille, à son retour de Troie, couperait ses cheveux en l'honneur du fleuve Sperchée.» Plutarque, Vie de Lycurgue : XXIII. Ceux (des Lacédémoniens) qui voulaient se marier étaient obligés de ravir leurs femmes... Lorsqu'un jeune homme avait enlevé une fille; celle qui avait arrangée le mariage, la prenait chez elle, lui rasait la tête, lui donnait un habit et une chaussure d'homme, la faisait coucher sur une paillasse, et la laissait seule sans lumière. Le nouveau marié... se glissait auprès de la jeune fille, lui déliait la ceinture et la portait dans un lit.» La chevelure d'Hélène se rapporte aussi à sa mère «Némésis aux beaux cheveux» qui se transforma en poisson parcourant un vaste espace pour échapper à Zeus (Athénée, Deipnosophistes Livre VII). (Tous ces rites sont pertinents puisqu'ils expliquent aussi pourquoi la représentation d'Hélène sur la Mosaïque semble avoir les cheveux rasés. La gloire féminine est consacrée au dieu et à l'union mystique. Enfin Ménélas «ravit» sa propre femme et par là signale un grand mariage, avec la Grèce. Il est dit que l'inscription sur le bateau est Orthia.) - «One motif, that of a man and woman holding a wreath between them, appears not only in ivory but also on a terracotta plaque excavated at the site (Orthia). Pipili (1987) has suggested it could represent Helen and Menelaos. Wreaths also appear as votives among the little lead figurines at Orthia's sanctuary. Cavanagh and Laxton noted in 1984, of the lead figurines at Helen's own sanctuary, the Menelaion, that more than half of the 6,000 lead votives were in the form of wreath» (Clairement la figure est la même que pour le bateau sur le cratère, l'homme tient le poignet de la dame qui elle tient la couronne de gloire. [Ref. VOL. 2 : emblème.)


- La pierre d'angle et le mystère d'Orthia. Sur la Mosaïque, Ménélas à gauche porte la fameuse couronne de laurier et on voit probablement le pommeau d'un sceptre. Hélène est chauve portant peut-être un petit cône, la nourrice est soit un homme soit porte un masque à la barbe. Un poupon caché tient l'équerre du temple; plus précisément le reflet d'un adorateur dans le haut de la roche semble tenir cette statuette. Et voilà qu'on aperçoit la pierre d'angle. C'est une pierre dimensionnelle : il y a un reflet lumineux à gauche qui est un personnage debout soit une sorte de déesse aux oiseaux, il y a un oiseau argenté au centre-bas qui passerait pour le dessin d'une fresque car il est complètement sur la roche, il y a un oiseau sur le dessus qui forme l'équerre avec le poupon, il y a un second reflet qui est comme la colombe tenant un rameau, et le rocher lui-même est un oiseau. Selon les Néméennes de Pindare on «ceignit aux jeux Olympiques son front de l'olivier cueilli sur les bords de l'Alphée [] le front ceint d'une brillante couronne d'olivier et accompagné des chants de la victoire.» (Pour comprendre la pierre d'angle, il faut d'abord comprendre la «pierre vivante du verbe». Cela implique la recréation du mythe dans une version historique, le mythe qui «prend forme» : du reflet, au dessin, à la forme rocheuse, à la forme vivante, et cela est l'analogie de Platon [Ref. VOL. 2 : Platon de Cenchrées]. S'il fallait trouver la chevelure d'Hélène, je dirais que c'est l'oiseau doré placé en vol devant elle au centre du lac, l'esprit flamboyant; il est mis en paralèle avec l'oiseau argenté qui pourrait être une fresque, l'esprit réflexif. Répétons un verset de la Bible qui est postérieur à la fresque. Matthieu 16.16 «Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.» Tout cela est évoqué dans ce recoin de la Mosaïque, le prêtre de Protée porte la clé, le nom de Zeus est inscrit sous l'oiseau de pierre, et le navire prévaut sur l'ennemi et la mort imagée par le chacal. Quand il est dit «sur cette pierre» il est fait référence à «celui qui est», et par surcroît à «ce qui est» soit de la «pierre vivante»; pierre qui est église ou «assemblée des fidèles» du «dieu vivant» ici Zeus, Aion-Fortuna; le «fils du dieu vivant» comme un xoanon géant, c'est la fresque vivante. Là sur cette pierre nous rencontrons les lettres du mot Héllène Ἕλλην, habitant d'Hellas dit communément les Grecs. L'epsilon Ε est l'oiseau doré à droite, le lambda Λ-λ est la forme de la roche et l'équerre du bec de l'oiseau du haut, le êta Η-η est formé d'Hélène et du prêtre de Protée, et le nu Ν-ν est définit par les deux becs qui se rencontrent au bas droit.) Tant qu'à la statue virginale en bois et la prêtresse à gauche de Ménélas, elle semblerait être Orthia; un visage d'homme en bois gravé est à ses pieds, regardant vers la gauche; le glyphe du puits est un chien tourné vers la gauche, museau levé jusqu'au cercle, langue sortie. (Orthius du grec ancien ὄρθιος «droit, qui s'élève». En concordance à la statue d'Orthia et le sceptre caché de Ménélas, au mot Zeus du navire et le rocher du chien à gauche où est aussi un reflet d'adorateur, nous avons l'équivalent d'une prière : «Que s'élève le règne du peuple de dieu, adorons-le».)

- Sur la notion de grande image : La construction de la mosaïque possède une instance de «dessin animé» qui exprime une jovialité telle qu'on la retrouve dans l'enfance moderne, expression lumineuse d'un enfant divin. Pétrone reprend la contemplation d'Apelle (Pline XXXV) dans son Satyricon chapitre LXXXIII «Je parcourus tous les portiques et j'y découvris une galerie de tableaux remarquables [] Des ébauches de Protogène (qui peignit le bateau d'Amon) le disputaient de vérité avec la nature : c'est avec une sorte de frisson religieux que j'y touchais. Je me prosternai devant ces adorables tableaux d'Apelle que les Grecs nomment monochromes et d'une telle finesse qu'on croyait, tant la ressemblance était poussée, voir la vie passer dans la peinture, animer les membres des personnages. Ici, l'aigle portait Ganymède au plus haut des cieux. Là, l'innocent Hylas (éromène d'Héraclès) repoussait les assauts d'une naïade lascive. Apollon condamnait ses mains criminelles et décorait sa lyre détendue d'une fleur d'hyacinthe fraîche éclose. Au milieu des images peintes de tant d'amants, je m'écriai comme dans une solitude : "Ainsi l'amour touche-les dieux eux-mêmes ! ... Enfin la Fable est pleine d'amoureuses liaisons que ne vient troubler aucun rival. Mais, moi, j'ai admis dans mon intimité un hôte mille fois plus cruel que Lycurgue."» (Par la contemplation, le personnage saisit que l'Image de la vie dépasse le cadre du tableau, et pourtant il reconnaît que l'amour ne suffit pas à la «dure réalité». Mais ce qui joint l'Âge sombre et l'Âge d'or, c'est l'AION.) Pline qui décrit le réalisme d'Apelle et de Protogène ajoute au chapitre XXXV, 36, 42 : «Ce philosophe (Aristote) lui conseillait (à Protogène) de peindre les actions d'Alexandre le Grand, à cause de la mémoire éternelle qui leur était réservée.» Et au chapitre XXXV, 37, 6 «En effet, alors les murs et les maisons ne s'ornaient pas pour les seuls possesseurs de peintures qui fixées en un lieu ne pouvaient être sauvées d'un incendie. Protogène se contentait d'une cabane dans son jardin ; il n'y avait point de peintures sur les crépis d'Apelle; on ne s'était pas avisé de peindre des murailles retirés.» (Pline évoque le progrès de l'art et Protogène en rapport à des peintures amovibles, la peinture de murailles. En d'autres mots, cette Mosaïque est possiblement le fruit de son travail, une telle peinture aurait été difficile dans l'ombre d'une caverne où elle fût trouvé à Préneste, elle due être transportée vers l'Italie. Soit qu'elle fût une oeuvre conjointe avec Apelle, lequel était déjà occupé à d'autres oeuvres sur Alexandre. Les effets de la bave de chien flou décrit par Pline corresponde au type «d'images de fond» que l'on peut apercevoir. [Ref. VOL. 2 : AION et le mystère des fresques])
- De l'origine des lettres et du nom Odyssée : C'est à l'époque de la Guerre de Troie que Palamède ajuste les lettres du grec ancien qui aurait été importé par Cadmos. Certains envoient des lettres écrites pendant cette guerre : il y a celle d’Agamemnon à Iphigénie, Pline cite celle de Sarpédon de Troie, et Palamède luimême aurait été trompé par une fausse lettre. Le militaire grec au nom d'Énée le Tactcien du IVe siècle av. J-C. dans la Défense des Places (Poliorcétique, XXXI, 16) : «On peut donc montrer par des exemples qu’il est très difficile de parer à toutes les ruses qu’on peut employer pour faire parvenir des lettres; car les habitants d’Ilium, qui travaillent depuis très longtemps à découvrir ces sortes de ruses et qui y sont extrêmement attentifs, n’ont pas encore pu empêcher que les Locriens, favorisés de quelques citoyens, n’entrent dans leur ville.» (Tout dépend de la manière de lire, «encore» évoquerait une cité d'Ilium au présent, mais si on entend le mot «n'ont pas même, n'ont d'autant pas plus» alors on référence la Troie homérique qui recevait un tribu des Locriens.) Cadmos vient de Tyr (Liban), en Phénicie. Selon Pline, Histoire Naturelle, Livre VII «Je pense que les lettres ont de tout temps été connues des Assyriens; mais cette découverte serait due à Mercure chez les Égyptiens, suivant les uns, par exemple Gellius; chez les Syriens, suivant les autres. Dans tous les cas, on assure qu'elles ont été appontes en Grèce de Phénicie, par Cadmus, au nombre de seize; que durant la guerre de Troie Palamède en ajouta quatre, ainsi figurées Θ, Ξ, Φ, Χ; qu'après lui Simonide, le poète lyrique, en augmenta le nombre d'autant, que voici : Ζ, Η, Ψ, Ω. La valeur de toutes ces lettres se retrouve dans les nôtres. D'après Aristote, les anciennes étaient au nombre de dix-huit; les voici: Α, Β, Γ, Δ ,Ε, Ζ, Ι, Κ, Λ, Μ, Ν, Ο, Π, Ρ, Σ, Τ, Υ, Φ (α β γ δ ε ζ ι κ λ μ ν ο π ρ σ τ);». Les auteurs donnent presque tous Palamède et Cadmos comme inventeurs, parfois inter-changé quant aux nombres de lettres, mais ajoutent des lettrés postérieurs comme Simonide et Épicharme pour certaines lettres. Les lettres du mot Odyssée «Ὀδύσσεια» feraient partie de la première importation de Cadmos. Autrement, plusieurs «Petite Illiade» aurait précédé celle d'Homère et furent perdues. Hérodote cite un Thestorides contemporain d'Homère; Elien cite Syagros; un Corinnos d'Ilion, élève de Palamède selon la Souda; Selon Eustathe de Thessalonique au XIIe siècle, Phantasia aurait écrit des poèmes sur l'errance d'Ulysse et aurait inspiré Homère. (Ceci nous mène à tenter de démontrer que le nom du héros Odyssée, grec pour Ulysse, pourrait précédé Homère au VIIIe siècle av. J-C et ainsi définir un autre sens que celui d'Ulysse sur la Mosaïque. Par exemple le lieu du mot est celui de Ladon se rapportant au voyage des Argonautes, tandis que le voyage d'Hélène et Ménélas en Égypte est le sujet de la Mosaïque. Tout comme Ladon, Odyssée est consacré gardien du Palladium.) Du nom Odysseus, Leonard Palmer (The Greek Language, 1980) nous offre une analyse : «In the first place there is evidence for a prefix o-'on to, in to' as ino-truno 'urge on, cheer on' (which may occur in the short form Otreus), o-kello 'run a ship aground'.» (Ceci explique cela, puisque la fresque dépeint une navigatio à travers Sparte.) - Odyssée et le Palladium : Le nom aurait été honoré dès l'après-guerre, tel que cité par Plutarque dans Les Questions Grecques, le Palladium aurait été conservé dans l'autel d'Odyssée à Sparte. «Erginus, one of the descendants of Diomedes, was persuaded by Temenus to steal the Palladium from Argos; this he did with the knowledge and help of Leagrus, who was one of Temenus's friends. But later Leagrus became incensed at Temenus and removed to Sparta, taking the Palladium with him. The Spartan kings received it eagerly, and gave it a place near the shrine of the daughters of Leucippus, and they sent to Delphi to obtain an oracle concerning its safety and preservation. When the god gave oracle that one of those who had purloined the Palladium should be made its guardian, the Spartans constructed there the shrine of Odysseus, especially since, because of his marriage with Penelopê, they reckoned that this hero had close relations with their city.» Selon Plutarque, oeuvres morales, DES NOMS DES FLEUVES ET DES MONTAGNES : «Le mont Athénée prit son nom d'Athéna. Après la ruine de Troie, Diomède étant retourné à Argos, construisit un temple à Athéna sur le mont Céraunius, auquel il donna le nom d'Athénée, de celui de la déesse. Il croît sur son sommet une plante semblable à la rue, qu'on nomme adrastée. Si une femme en mange par mégarde, elle devient furieuse, au rapport de Plésimachus, au livre premier des Retours.» Selon les Chroniques de Malalas (578) au Livre V, rapportant entre autre Diktys de Crète, tout
juste après la victoire sur Troie avec le Cheval : «it was decided that Diomedes should take the Palladion in custody until the next day dawned, and should guard it; meanwhile each of them was to rest, so that on the next day a decree should be made over which of them should be given the Palladion. Aias, who was raging against Odysseus, Agamemnon and Diomedes, withdrew to his own pavillon. During the night Aias was stabbed to death and his corpse was found in the morning. His army and that of Pyrrhos rioted against Odysseus, wishing to kill him. [] Diomedes, taking the Palladion, likewise set off from Troy for his own country. (Argos, Peloponnese)» La version slave ajoute : «Diomedes took the Palladion and returned home. But the Argives opposed him and especially his wife, who planned to fight against him sinces he had committed adultery. He fled to the land of Calabria, where he built a city on the sea-shore, which they called Argyrippe and which is now known as Beneventum» Au livre VI «his wife Aigialeia was plotting his death, for she had committed adultery with one of his senators, who also opposed Diomedes fiercely. He likewise heard that she had committed adultery with Oiax, son of Nauplios. [] He received Aineias (in Beneventum), who had been cast ashore, and entertained him in the city, treating him with great honour and hospitality. Aineias spent the winter with him. Aineias said to Diomedes, "I know that you have carried off the sacred Palladion which used to be kept in Troy, so that it could be inscribed, 'The Palladion has been given to Aineias'. "Diomedes said to him, "From the time when Odysseus and I took it away, troubles did not leave me or my army. And so I was compelled to consult the Pythia about it, and the response was that I should return it to the Trojans". Aineias said, "Give it to me". Immediately Diomedes performed a sacrifice and handed the Palladion over to Aineias. Aineias took it and, when summer came, he set out for Italy, to Latinus.» (Le Palladium n'a-t-il été conservé qu'un temps après la Guerre par les Grecs, le temps que Diomède fût retourné à Argos?) Silius Italicus, Punica 13.44 «For when Diomede had founded a city within the borders of Italy, he felt uneasy because of his crime and sought by worship to appease the Trojan deity and make his peace with the household-gods of Ilium. A vast temple was already rising on the lofty citadel, a dwelling place distasteful to the goddess from Laomedon's city, when the Maiden of Lake Tritonis appeared in her divine form amid the profound silence of the midnight, and warned him thus: Son of Tydeus, this work of yours is not adequate to do honour to such great glory; Mount Garganus and the Daunian land are no fitting place for me. Go to the land of Laurentum, and seek there for the man who is now laying the foundation-stone of a happier Troy. Carry to him the fillets and chaste guardian-goddess of his ancestors.' Alarmed by this warning, Diomede went to the realm of Saturn. By this time the Trojan conqueror was founding another Troy at Lavinium and hanging up armour from Troy in a sacred grove at Laurentum. ... Thus he asked pardon of the Trojans, and displayed to their startled sight the image on the stern of his ship.» (Comme je soulève au début du VOL. 2 lorsque je parle de l'Atè, il n'est pas impossible que Diomède n'eut remis qu'une copie du Palladium originel. [Ref. au VOL. 2 : malédiction d'Iphigénie])



- La signature SSS : la signature SSS, souvent barrée, est commune au Papyri Grec Magique (PGM) daté entre le Ier et IVe siècle apr. J-C. Celle-ci est associée aux gemmes représentant Chnoubis dont la figure est un serpent à tête de lion, ou serpent à tête solaire à 12 rayons. Parfois même le symbole utilisé est ZZZ, en Chalcédoine. On retrouve des gemmes semblables avec la figure d'Héraclès : un jaspe rouge de la collection Skoluda, Héraclès lutte contre un lion, debout sur le serpent ouroboros contenant l’utérus symbolisé par une ventouse et entouré des trois lettres K. [75] De plus anciennes inscriptions avec Héraclès et le lion se trouvent entre autre sur un bouclier en bronze daté de 600–550 av. J-C au Musée archéologique d'Olympie. [76] Ce type iconographique est très répandue dans la Méditerranée chez différents peuples. Comme nous l'apprend Palamède qui s'inspire des oiseaux pour créer ses lettres, Héraclès doit avoir cette même fonction de lettre sacrée. La formation de l'écriture ou d'un signe mystique est à chercher dans le triptyque, ou encore les diptyques mycéniens [77]. (Les 3 S «Sigma, Sampi, ZetaPi» désignent différentes formes de S qui s'apparentent au Z, ou «le principe final» qui est la Victoire d'Héraclès. La position du lion sur le triptyque n'est pas sans rappeler un «Σ» Sigma majuscule à gauche; un petit signe dans le coin supérieur gauche laisserait voir le Sigma au centre, et un Sampi par le lion; et la troisième ressemble au «M» dit San ou Sigma archaïque, et encore au ZetaPi; il est même probable que ce soit l'exacte même signature sous forme de motifs animaliers. L'apocryphe Livre de Thomas pourrait éclairer le sens par le Bienheureux vainqueur et le perdant maudit, où le lion deviendra cet homme de toute manière. Logion 7. «Jésus a dit : Heureux le lion que l’homme mangera : le lion deviendra homme. Maudit l’homme que le lion mangera : le lion deviendra homme.» La figure du héros-lion est aussi


75 Chnoubis, Museo Archeologico Nazionale dell’Umbria (inv. no. 1249). Red jasper showing Herakles and the Nemean lion, Museo Archeologico Nazionale dell’Umbria (inv. no. 1493). 76 Ces plaques de boucliers du Musée archéologique d'Olympie sont difficiles à trouver et apparaissent dans un ouvrage allemand : E. Kunze, Archaische Schildbänder, Olympische Forschungen (1950). L'iconographie d'Héraclès avec son bandeau, étranglant un lion, et la crinière du lion comme des écailles semblent d'influence assyrienne, tel que celle du palais d'Ashurbanipal à Nineve 600 av. J-C. Une salle même du musée contient trois plaques de bronze d'Assyrie du
VIIIe siècle av. J.-C. et témoignent des relations entre les deux régions. Ces liens sont fort intéressant puisque je présente ci-bas la fresque du transport du bois de Sargon II au palais de Dur-Sharrukin, de 707 av. J.-C., comme étant celle de la construction du Cheval de Troie; palais qui présente aussi un héros maîtrisant un lionceau. Furtwângler "Bronzefunde aus Olympia", serait aussi d'avis d'une influence assyrienne. Sur un bol en or de l'île grecque de Chypre montrant assyriens et égyptiens, une inscription désigne Akestor roi de Paphos (Chypre), au centre se trouve une figure assyrienne tuant un lion debout. 77 (1) De type Héraclès-Lion, vers 1600 av. J.-C, Tombe III du Cercle A, Mycènes, CMS.I.9. Rapporté par A. J. Evans, 1935. (2) Ivory miror, Enkomi, Cyprus, 1250-1050BC, BM1897,0401.872
répandue en Assyrie, et en Égypte, mais l'origine spartiate hérite probablement de la civilisation mycénienne et minoenne. Désignant par le fait même le Sigma (Σ) du mot Sparte, qui est le mot caché sur la droite de la Mosaïque... de façon éloquente l'entrée de la fresque à gauche avec les SSS désigne l'accomplissement par la finalité (lettre S et Z), et la sortie près du temple droit trouve l'inscription de Sparte. Ce qui est «terminal» est relatif aux bornes.) - Le poète Alcman de Sparte, VIIe siècle av. J-C, offre un fragment de cosmogonie (Alcman, 5.iii. Campbell, 1988, 392-393). «[In this song Alcman is cosmogonist] [] (called him) Poros since (the beginning ‘provided’ all things). For when the matter began to be set in order, a certain Poros came into being as a beginning. So Alcman (represents) the matter of all things as confused and unformed. Then he says that one came into being who set all things in order, then that Poros came into being, and that when Poros had passed by Tekmor followed. And Poros is as a beginning, Tekmor like an end. When Thetis (Achille's mother) had come into being, a beginning and an end to all things came into being, and all things have their nature resembling the matter of bronze, while Thetis has hers resembling that of a craftsman, Poros and Tekmor resembling the beginning and the end» (Chez Alcman c'est la néréide Thétis qui fait acte de borne, c'est-à-dire les fleuves sacrés. Achille, comme Héraclès, est le héros qui accomplit les fins des dieux comme Héraclès, obtenant la victoire. J'aborde ci-joint le Zodiaque, le lion-Héraclès est au centre de la Mosaïque, et le bébé caché sous lui, représente le maître et l'apprenti, le début et la fin, celui qui a parcouru et vaincu le cercle zodiacal. Héraclès a fonction de borne territoriale et zodiacale.) - Sur une origine égyptienne. La figure égyptienne de Bès, gardien familier apotropaïque de la grossesse, du sommeil de l'âme, associé à la fête, au visage hirsute rappelant le lion, est comme Héraclès vêtu d’une peau de félidé. Des milliers d’amulettes portent son effigie protectrice que l’on retrouve sur les gemmes utérines, dès Ier millénaire av. J-C. Le SSS aurait son pendant dans la représentation du décan «knm» par un serpent debout croisé par trois plus petits. La liste des décanales égyptiennes classée «Seti I B» les dépeignerait comme des déesses à tête de lion (dont «hr(hpd)knm.(t)»), ou des serpents. Les décans sont des étoiles que les prêtresastronomes désignèrent afin d'observer leurs levers héliaques successifs tous les dix jours; seuls 12 décans étaient visibles lors du solstice d'été. Le calendrier attique, en vigueur à Athènes dans l'Antiquité compterait aussi des périodes de 10 jours. L'année est de 355 jours, soit 10 jours en moins par rapport à l'année solaire. Tite-Live affirme que Numa Pompilius (au VIIe siècle av. J.C.) connaissait et utilisait le cycle de Méton que ce calendrier pourrait suivre. (Le ver qui forme la lettre gauche est pratiquement identique au serpent de Chnoubis donc à un décanal égyptien.) En égyptien ancien le mot destin contient cette lettre «Š'.w, SAw ou SAyt». According to the Tale of Wenamen, dating back to the 21st dynasty, a Syrian prince admits that he believed in the power of Amen to provide over the destined life : “I sent them my messengers to reach Egypt in order to beseech for me fifty years of life from Amen over and above that ordinated for me (by destiny SA).” Ramsès II se prévaut d'être «seigneur du Shai (destin)», la guerre contre les Peuples de la Mer commence avec son sucesseur. (Pap. Golenischeff, 2, 57f.; translation: Erman, Egyptians, p.183). (Ce récit de Ounamon semble survenir peu avant le commencement de la Guerre de Troie et sera abordé au VOL. 3. On retrouve donc une explication possible de la lettre S définissant le Destin. Shai en tant que destin, une figure présente lors de la pesée de l'âme, sera tardivement amalgamé à l'Agathodaemon et pour cela sera représenté comme un serpent. On trouve un intéressant parallèle avec le vase sur la pesée du silphium. Enfin si Shai existe à l'époque de Troie, la graphie du S est postérieure, ce qui supposerait une translitérration; le hiéroglyphe du S est une sorte de lotus à 3 têtes.)

- Le SSS est placé au centre-gauche de la Mosaïque, avant les temples, avant la Porte des Perses qui désigne l'entrée au territoire; ici au coin inférieur gauche d'un alignement géométrique. La forme géométrique est appuyé par des points de contacts précis que sont les rochers. (Comme la signature est à l'entrée de la fresque, avant même la Porte des Perses et le temple de Protée, elle représente probablement un alignement. Le mot grec μοίρα «moire», est aussi un mot qui désigne les «degrés», de meíromai «attribuer»; cela est intéressant compte-tenu de la symbolique zodiacale, où la muse suprême, l'Apollon Musagète, ou la mère des moires Ananké, désignant la nécessité, est l'apex de la Mosaïque. Les rochers mènent très bien aux mots occultes, et même aux limites exactes de la fresque. Selon Philostrate (Heroicus), il fait dire à Palamède : "Je n'ai pas trouvé les lettres, j'ai été trouvé par elles : elles étaient depuis longtemps dans la maison des Muses...") - Le triangle lumineux : Outre les points de contacts, un même triangle "lumineux" se forme encore par le temple d'Hélène et Ménélas aux officiants portant le blanc à gauche, avec le puits et la statue d'Artémis Orthia, associé à la forme et la blancheur lunaire; le temple de Memphis avec ses statues sombres est son ombrage à droite; et finalement l'aspect solaire est désigné par la montagne aux animaux dorés. Dans le Commentaire sur l'Odyssée d'Eustathe (4, 121; I, 154) : «Le poète compare Hélène à l'Artémis à la quenouille d'or (=arc d'or) (Od. 4, 122), à cause de son aspect corporel. Prenant appui sur cette comparaison, les continuateurs d'Homère, parce qu'ils interprétaient allégoriquement Artémis comme la lune, imaginèrent qu'Hélène était un être sélénite, tombée du ciel lunaire; mais, prétendaient-ils, elle y avait été de nouveau transportée, lorsque, par elle, les volontés de Zeus furent accomplies» - La relation à Épiménide : Epimenidean Theogony believed in the reincarnation of souls and was preserved by Diogenes Laertius (Diog. Laert. 1,114 = Epimen. fr.1 Bern.). Casaubon translate that Epimenides “said that he was Aiakos first,” that is, the first human incarnation of his soul was Aiakos (Λέγοι), son of Zeus, brother of Minos and Radamanthys. Aelian preserved the most mysterious of the fragments of Epimenides (fr. 33F): «They say that the Nemean lion fell from the moon. This is also what the verses of Epimenides state: "For I am also a scion of the beautifully-haired Selene, who, after shuddering (of wings?) awfully, shook off (or gave birth to) the lion-beast, and then in Nemea he was strangled <by the force of Heracles> through the guidance of reverend Hera» The reference to the Nemean lion suggests a belief in the reincarnation of souls. [78] (Le lion de la Mosaïque est céleste, une sorte de personnage ailé bleu se dessine au niveau de la tête. Le lion est la partie centrale de ce triangle, c'est l'homme et l'enfant, le début et la fin de l'entrée du Zodiaque aux 12 Travaux; comme cité autre-part avec le rite de Déméter, cette roche représente un feu lumineux. Sa relation à la lune est purement lumineuse. Les fêtes des Carneia aurait aussi eu un rapport à la pleine lune.)

78 Lebedev A.V., The «Theogony» of Epimenides of Crete and the Origin of the Orphic-Pythagorean Doctrine of
Reincarnation, in: «Indo-European Linguistics and Classical Philology». Proceedings of the Tronsky Memorial conference 22-24 June 2015, Edited by N.Kazansky, Institute of Linguistic Studies of the Russian Academy of
Sciences, St.Petersburg, 2015, pp.550-585
- Quand le "S de Sparte" rejoint le "E de
Delphes". Triglyphe du temple d'Apollon pythien
à Delphes : dans l'adyton (lieu saint) du temple d'Apollon à Delphes, d'où nous vient la découverte d'un omphalos et de dépôt de fondation mycénien, a été trouvé un minuscule triglyphon ("à trois entailles") en poros, talismanique ou votif, comme dit P. Perdrizet. L'objet est constitué d'une face décorée de deux triglyphes s'exprimant par des grilles à quatre barres verticales. La quatrième barre est liminale. Ces grilles serviraient normalement de fenêtre sur le haut des temples comme aération ou puis de lumière, dont on peut suivre l'histoire depuis l'ancienne Egypte. Le triglyphe est un hiéroglyphe architectural, signe sacré de porte cosmique, ici chthonienne (sanctuaire de Python). D'autres exemples de glyphes à grilles existent : sur les plaquettes locriennes, deux petits modèles de temples, sur l'un d'eux au centre du fronton trône un énorme «tétraglyphe» entre deux colombes affrontées. Or le petit triglyphon de Delphes fut retrouvé au même niveau que l'omphalos archaïque inscrit. Les exhalaisons oraculaires s'échappent d'une fissure de l'antre, au travers de l'omphallos percé. L'inscription que porte l'omphalos est doté d'un Epsilon couché qui est le signe de la porte cosmique, de la porte chthonienne, nommément désignée : TTT ΓΑΣ (ΓΑΣ = GAS = gap, earth mouth). Le TTT est un E couché. L'E mystique est présenté sur le vieil omphalos comme sur le minuscule triglyphon mycénien. L'hiéroglyphe triple fixe l'opè (ouverture) du sanctuaire souterrain, limite le sombre domaine avec lequel il permet la dangereuse liaison. Porte céleste pour le front des temples, dont les triglyphes étaient, selon Vitruve lui-même, peints en bleu de ciel, chthonienne pour l'epsilon-triglyphe de Pytho. [79] (Il faudrait comparer la fonction de la grille agissant en porte à celle du trépied, par là une base donnée aux colonnes du temple, alias l'Axis-Mundi d'un monde sacralisé. En d'autres mots le glyphe trouvé qui est semblable à l'inscription de l'omphalos, est un signe secret qui scelle l'environnement oraculaire. Dans le cas de notre Mosaïque, on y


79 Un incunable protodorique à Delphes, Robert Demangel. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 64-65, 1940. pp.151-162; https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1940_num_64_1_2665

verrait une sorte de monde autonome, un âge d'or installé dans une patrie temporelle, un royaume clos, un esprit auto-généré fonctionnant par lui-même. Un des S de la Mosaïque est une sorte d'animal à 3 pattes qui ressemble au E couché ou TTT, tandis que la dernière lettre de l'inscription est aussi un sigma.) William Nickerson Bates [The E of the Temple at Delphi', American Journal of Archaeology, 1925] mentions the discovery of an omphalos-stone at Delphi, dated to the 7th century BC, with the following inscription. This, he claims, following F. Courby, reads E ΓA (E GA), or E ΓAΣ (E GAS). The first of these he interprets as the mysterious E, and the other two as an archaic form of Greek Ge, goddess 'earth'. Trevor Hodge [The Mystery of Apollo's E at Delphi', American Journal of Archaeology, 1981] "If gamma, r, were superimposed upon epsilon, E, the symbol E is what would visibly result. [] Of an original ΓE at some very early period the Γ fell off the wall, soon to be forgotten and never to be replaced, reducing the inscription to unintelligibility and succeeding ages to bewilderment. . . it would not be surprising if the surviving but incomprehensible E was still cherished and indeed replaced in a spirit of faithful, if blind, piety." (Concernant le rapport entre Ge et le sacrifice du taureau, la photo original de 1913 semble montrer des crânes de boeufs, une étoile au coin inférieur gauche, et une sorte de sphinx au centre. Ainsi le "E de Delphe" serait venu à représenter l'inscription de Ge; tout comme le sigma majuscule Σ représente le SSS originel. Et la liaison entre le E et le sigma Σ est mince.) Sur le E de Delphe : dans le pronaos (ou fronton) de l'Oracle de Delphe était trois inscriptions : connais-toi toi-même, rien de trop, et la lettre E. Au 1er siècle, Plutarque sans donner de réponse précise aborde le sujet dans son panflet "Sur le E de Delphe". Il y a avait trois "E", un en bois venant des Sept Sages, un de bronze venant des Athéniens et un de Livia, femme d'Auguste. (S'il n'y a pas de réponse au E c'est parce qu'il désigne le mystère lui-même, c'est le loquet. D'ailleurs le prêtre de Protée près d'Hélène et Ménélas semble porter à sa taille cette clé. C'est la clé de la ville, du royaume, la voie de l'initié, l'accès au divin, le sceau qui indique l'intégrité, et qui empêche la fuite de la Fortuna-Aion, et un gage de force de l'homme macrocosmique par l'Héraclès. Et si on puis encore ajouté, la clé de la boîte de Pandore.) - Sur une origine lointaine. William Nickerson [The E of the Temple at Delphi', American Journal of Archaeology, 1925] retrouve les symboles liés à l'omphalos jusqu'aux Mycéniens, puis chez les Minéoens. Une gemme minoenne lie les grilles (latérales) à l'ompalos. Une gemme montre deux taureaux, à l'endroit et renversé, dont la tête est surmonté d'une double-hache qui a cette forme du E, lequel E est répété au centre. (Comme cité dans la section sur Déméter, l'Hymne à Apollon, fait état de Crétois venus de Knossos, guidés par Apollo jusqu'à Delphes où ils sont devenus prêtres.) - (En simplifiant le SSS et le E: Le SSS est donc comme un dépôt de fondation, non plus seulement pour le temple, quoi que les 3 insectes s'enlignent avec le serpent rouge-feu qui forme la colonne du temple d'Hélène et Ménélas, mais du territoire même. Par le sceau, on entendra encore «jurer par, agir au nom de dieu», un serment par quoi tout est accrédité.)

- Autre exemple. Le vase du Cavalier aux oiseaux, du Peintre des Cavaliers au British Museum, présente une graphie du SSS avec les têtes des 3 oies formant un sigma minuscule ς, tandis que "l'oiseau en vol" à droite présente le sigma majuscule Σ ou simplement l'epsilon Ε. Le génie à gauche pourrait présenter le H d'Héraclès, du mot Hếra et kléos «gloire héroïque». Voir aussi le Zeus trônant, sur la coupe laconienne du Peintre de Naucratis, v. -560, musée du Louvre (E 668) Dans un seul glyphe se retrouve les lettres Z, E et sigma Σ



- La "montagne d'Apollon" rassemble en elle-même une pluralité de parties animales. C'est un grand théâtre, un grand cheval (rouge), un ibex à gauche (jaune), une tête de chevreuil (rond rouge au centre), un dauphin (bleu), un singe (blanc) et un visage de grand singe (blanc), suivit d'un lézard, d'une silhouette d'éléphant, et finalement un ange. (On retiendra seulement le coeur de la montagne, le coeur d'orichalque où serait gravées les lois, qui aussi le «coeur de la danse». Le théâtre grotesque peut rappeler les rites cabiriques de Samothrace, dont une version possiblement corrompue ou inversée est connue sur les vases de Béotie; la présence du nain est détectable sur la branche, un masque cornu apparaît sur la droite mais sur la gauche c'est la tête d'un petit nain singe qui veut s'enfuir «la queue entre les jambes». Enfin une sorte d'Olympe terrestre définissant les puissances terrestres, dominée par les guerriers, serviteurs d'Apollon. Bien que d'apparence grotesque, le tout est sans vulgarité.) Iliade : «Des cimes de l'Olympe il descendit, plein de courroux, Portant son arc et son carquois étanche sur l'épaule.»
