Mosaïque du Nil : le temple d'Hélène (Menelaion), et le temple de Déméter - Le fleuve Eurotas, et les platanes : Eurotas passe pour le fils de Lélex (premier roi de Laconie) ou de Mylès (fils du précédent et roi de Sparte) selon les auteurs. C'est lui aurait donné naissance au fleuve Eurotas en drainant les marécages de la plaine laconienne. Léda conçut Hélène sur les bords de l'Eurotas. Sparta est la fille d'Eurotas pour laquelle Lacédémon fonda la ville; leur fils est Amyclas et instaura le culte d'Apollon Amyclées. (C'est probablement l'oiseau de Léda devant le temple de gauche, sur une pierre mais aussi «en pierre» selon la forme. On présente probablement Hélène et Ménélas devant le temple, avec une servante, et accompagné d'un prêtre de Protée associé au Nil. Le prêtre porte un quelque chose à sa ceinture, possiblement une clé ou figurine de déesse ailée tournée à 90° vers la gauche.) XVIIIe IDYLLE de Théocrite, ÉPITHALAME D'HÉLÈNE : «Dès aujourd’hui, demain, cette année et toujours, elle est ton épouse, ô Ménélaos ! Heureux époux, quand tu vins à Sparta avec les autres chefs, quelque Dieu éternua sans doute pour que la destinée te fût favorable. Seul, entre les demi-Dieux, tu auras pour beaupère Zeus Kronide. Heureux époux. Dans toute l'Achaïe, Hélène ne voit pas de beauté qui marche son égale. S'il ressemble à sa mère l'enfant né de cet hymen, comme il sera beau ! Parmi toutes nos compagnes qui, le corps peint des sucs de l'olive, exécutent les mêmes exercices sur les bords de l'Eurotas, parmi ces huit fois vingt jeunes filles, parées de la fleur de l'âge, de la beauté et d'un mâle courage, aucune n'est sans défaut, comparée à Hélène... Ô belle, ô aimable fille ! tu es donc maintenant épouse ! Pour nous, dès le matin nous irons dans les prairies cueillir des fleurs nouvelles et former des couronnes odorantes; nos cœurs te chercheront, ô Hélène ! comme l'agneau nouveau né cherche la mamelle de sa mère... tressant des couronnes de lotos, nous en parerons les rameaux d'un platane; les premières encore, portant une aiguière d'argent, remplie des plus doux parfums, nous les verserons goutte à goutte sur le platane sombre. Ces mots seront gravés sur son écorce en langue dorienne, et tous les passants liront : RESPECTEZ-MOI, JE SUIS L'ARBRE D'HÉLÈNE. (= Sous ce platane, faisant pour toi une première libation, nous répandrons de l’huile liquide d’une fiole d’argent, et nous écrirons sur l’écorce, afin que les passants puissent lire : — Honore-moi selon le rite Dôrien, je suis l’arbre de Héléna !)» (Près de ce temple sur la partie gauche de la Mosaïque, on y voit 3 jeunes platanes. Quand on remarque le dessin des fleurs épanouies de la rivière, on y remarque un visage. D'autre part, dans le coin inférieur droit de la Mosaïque on voit un grand arbre à l'écorce granuleux, une caractéristique du platane, arbre sacré d'Hélène, qui est de se scinder et laisser paraître le liège. Sur un jeune sujet, on peut élaguer les branches latérales de façon à renforcer le tronc et laisser apparaître l'écorce; c'est pourquoi le tronc serait si dénudé, on récolterait là le liège ainsi que le silphium.)