Mosaïque du Nil : le rituel de la Toison d'or - Il y a une seconde mosaïque au plancher de la caverne de la Fortuna à Préneste, nommée "Antro delle Sorti", très grande mais presque détruite; sur un fragment, on y voit un homme apporter une toison à une petite statuette d'une sorte de victoire ailée en prière ou en adoration sur un autel, avec un grand trident et un bouclier derrière l'autel, et une figurine de Vieillard de la Mer, Protée, sous l'autel. Pindare à propos de la Toison d'or, Pythiques, IV, L'usurpateur du trône, Pélias roi d'Iolcos en Thessalie, répond à Jason : "Mieux que moi vous pouvez apaiser le courroux des dieux infernaux. L'ombre de Phryxus m'ordonne de partir pour le pays où règne Aétès, de ramener ses mânes dans sa terre natale, et d'enlever la riche toison du bélier sur lequel il traversa les mers pour échapper aux traits impies d'une cruelle marâtre. [] je m'engage à vous rendre le trône à votre retour, et je prends à témoin de mes serments le puissant Jupiter dont nous descendons l'un et l'autre." Encore dit : «Consens à accomplir cet exploit, et je jure que je te céderai le sceptre et la royauté.» - La toison d'or apparaît dans un rituel de royauté dans la pièce d'Euripide, Electre: «ÉLECTRE Maintenant, il faut que tu sois un homme. (Oreste et le vieillard partent, suivis de Pylade et des serviteurs.) Et vous, femmes, signalez-moi les cris de ce combat. Moi, je veillerai. L'épée sera toute prête; je la tiendrai levée. Non, si je suis vaincue, je ne laisserai pas à mes ennemis leur vengeance : ils n'outrageront pas mon corps. LE CHŒUR Strophe I. — L'agneau était encore sous sa tendre mère quand jadis aux montagnes d'Argos, comme en reste le souvenir dans les légendes chenues, soufflant dans ses chalumeaux harmonieux, Pan joua un hymne mélodieux, Pan, le protecteur des campagnes, et entraîna l'agneau à la belle toison d'or. Debout sur les marches de pierre, le héraut crie : «A l'assemblée ! A l'assemblée, Mycéniens ! Venez voir du bonheur de nos tyrans le prodige annonciateur.» Et les choeurs glorifiaient la maison des Atrides. Antistrophe I. — Les sanctuaires se dévoilaient, éclatants d'or incrusté; par la ville étincelait le feu sur les autels des Argiens ; la flûte de lotos envoyait à l'écho ses sons les plus beaux, cette servante des Muses. Des chants portaient jusqu'aux nues les prodiges de l'agneau d'or ... (texte incertain)... En secret, pour sa couche, il a séduit l'épouse chérie d'Atrée. Il emporte le prodige dans le palais. Revenu à l'assemblée, il crie qu'il détient l'agneau cornu à la toison d'or, chez lui. Strophe II. — C'est alors, oui, alors que Zeus changea la route lumineuse des astres, du Soleil (Hermès avait conseillé à Atrée de convenir avec Thyeste que l'agneau et la royauté lui reviendraient si le soleil se levait un jour à l'Occident.) brillant et de l'Aurore au front radieux. C'est vers l'Occident que s'avance la voûte céleste et sa flamme ardente allumée par un dieu; les nuées humides s'en vont vers Arctos; desséchés, les séjours d'Ammon (Zeus-Ammon en Libye) se consument sans connaître la rosée, privés des pluies bienfaisantes de Zeus.» (On y évoque aussi la «toison noir» qui représenterait le «tyran» c'est pourquoi on recherche la toison d'or.) Le Vieillard est un gardien des tombeaux. «ÉLECTRE Mais pourquoi, ô vieillard, ton visage est-il baigné de larmes ? Ou gémis-tu sur le malheureux exil d'Oreste (Électre est la sœur d'Oreste et d'Iphigénie) et sur mon père (Agamemnon)...? ... LE VIEILLARD Oui, en vain! Et pourtant ce n'est pas ce souvenir que je ne pouvais supporter. Mais je me suis détourné de mon chemin pour aller à son tombeau; je me suis prosterné devant lui et j'ai pleuré de le trouver à l'abandon. Ouvrant l'outre que j'apporte pour tes hôtes, j'ai fait des libations; puis autour de la