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L e j o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n g r a t u i t d e l’ Î l e d e R é édition spéciale

PPRL 19 novembre 2014

L

e traumatisme provoqué par la communication de la position et des cartes d’aléas de l’Etat lors du comité de pilotage du PPRL du 6 novembre dernier et juste après montre non seulement que les Rétais ne s’y sont pas trompés, mais aussi leur implication pour défendre leur territoire, qu’ils n’entendent pas sacrifier sur l’autel d’une « raison d’Etat » incompréhensible, tout comme au lendemain de Xynthia et des fameuses « zones noires » décrétées par l’Etat, sans réel fondement technique, et aussi vite transformées en « zones de solidarité », qui se sont ensuite singulièrement réduites.

« Une doctrine apocalyptique » Il est constant pour les observateurs extérieurs que dans ce dossier du PPRL les élus rétais ont été à l’avantgarde et très actifs, tandis qu’in fine l’Etat a fait un arbitrage purement politique pour fuir ses responsabilités. Les réactions sont d’ailleurs quasi-unanimes, y compris d’éminents élus connus pour leur mesure et leur sens de l’Etat, à l’image de Dominique Bussereau pour qui « ce qui est imposé aujourd’hui aux élus locaux relève non pas du principe de précaution, mais du principe de l’exagération », d’Olivier Falorni pour lequel « la circulaire de 2011 prône une doctrine maximaliste, apocalyptique et l’Etat ouvre le parapluie ; l’île de Ré devient l’Atlantide ! », ou de Léon Gendre qui devant son conseil municipal a eu ces mots très justes :

Une île avant-gardiste Après avoir publié sur son Site www.realahune.fr et via sa Newsletter dès jeudi 13 novembre toutes les cartes d’aléas de l’Etat et de la CdC, Ré à la Hune vous propose cette édition spéciale PPRL (Plan de prévention des risques littoraux), afin de contribuer à la plus large information de ses lecteurs et de marquer sa solidarité auprès des Rétais, qu’ils soient résidents permanents ou secondaires, propriétaires ou locataires, professionnels ou particuliers, nordistes ou sudistes, car ce sont tous les équilibres socio-économiques de l’île de Ré qui sont aujourd’hui menacés. « A force de rendre le PPRL inapplicable, il sera inappliqué ! ». Quelques voix dissonantes se sont fait entendre mais expliquer cet arbitrage de l’Etat dans le cadre de la révision du PPRL de l’île de Ré - qui a une portée nationale - par une attitude « belliqueuse » des élus rétais traduit au mieux une mauvaise foi évidente, au pire une méconnaissance du sujet et de ses enjeux nationaux. Certes la Préfète de Charente-Maritime et les Services de l’Etat sont tenus par la circulaire du 27 juillet 2011, relative à la prise en compte du risque de submersion marine dans les PPRL. Bien sûr, l’objectif premier doit être d’obtenir une révision de la circulaire, ce à quoi vont s’employer les Députés Dominique Bussereau et Olivier Falorni à l’Assemblée Nationale, par une question écrite ou orale au Gouvernement avant la fin de l’année, et en prenant l’île de Ré comme exemple concret, tandis que le Président du Conseil général proposera une délibération à l’Assemblée départementale. Mais les élus estiment d’une part que l’Etat en fait une interprétation maximaliste sur l’île de Ré, et d’autre part que la

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Préfète de Charente-Maritime « l’applique de façon outrancière depuis juin 2013 et fait de la politique ». Le PPRL n’en est qu’à ses débuts Ils rappellent que les cartes d’aléas de l’Etat intégrées dans le « porter à connaissance » de la Préfète du 6 novembre n’ont pas plus de valeur réglementaire que celles de la Communauté de Communes de l’île de Ré, ayant aussi fait l’objet d’un « porter à connaissance » auprès de tous les élus municipaux le 12 novembre, et de la population.

Par ailleurs, comme l’a justement précisé la Préfète lors de son point presse « la prescription des PPRN, notamment le périmètre mis à l’étude et les modalités de la concertation avec la population et les collectivités locales, fera l’objet d’un arrêté préfectoral qui marquera le départ du délai de trois ans au terme duquel les PPRN doivent être approuvés, pouvant être prolongé de 18 mois ». Autrement dit, le processus d’élaboration du PPRL de l’île de Ré n’en est qu’à ses débuts… (lire la suite page 2)

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Nathalie Vauchez


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