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Les Portes ORPI ORP_18_12046_Logo_CMJN 09/03/2018

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L’effet loupe

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mniprésente dans nos sociétés, la communication à outrance occulte bien trop souvent le fond. A édition du cet égard, le spectacle 11 février 2022 que donne à voir les campagnes électorales est souvent pitoyable, à la hauteur du désabusement de bien des citoyens. Les réseaux sociaux et certains « médias » ne contribuent guère à déplacer le débat sur le terrain de la réflexion. L’île de Ré a ceci de particulier qu’elle offre une belle caisse de résonance. Tout se dit, tout se sait - même quand il n’y a rien à savoir, ce sont les fameux « on dit » -, chacun peut faire parler de lui. Le moindre battement de tambour dans un village résonne dans toute l’île. C’est « l’effet loupe » qui fait qu’à l’île de Ré tout le monde peut avoir son heure de gloire. Dans ces conditions, il est parfois difficile de répondre à toutes les sollicitations, compliqué de garder le cap d’une ligne éditoriale librement choisie. C’est ce que nous tentons chaque jour de faire dans nos journaux : Ré à la Hune, LR à la Hune et RMØ à la Hune, pour que nos choix éditoriaux l’emportent sur les exercices de style imposés... Notre périodicité mensuelle ou bi-mensuelle - Ré à la Hune paraît deux fois par mois de mars à septembre - et nos supports numériques : site realahune.fr, page Facebook, newsletter hebdomadaire nous aident à prendre le temps de la réflexion et à hiérarchiser l’information.

Si vous êtes aussi nombreux à plébisciter notre journal, c’est très certainement parce qu’il est porté, pensé, écrit et vécu par une équipe rédactionnelle profondément ancrée sur le territoire. Aussi, parce que sa gratuité fait que nous n’avons aucun penchant pour des titres racoleurs, qui feraient « vendre du papier ». Depuis la statue de la Vierge de La Flotte, menacée, jusqu’aux portraits de gens bien d’ici, en passant par différents usagers de la mer qui expliquent pourquoi ils s’opposent au projet éolien marin actuel, nous vous invitons à découvrir cette édition. A partir de début mars, vous aurez le plaisir - nous l’espérons - de nous retrouver à nouveau deux fois par mois. Ce plaisir est largement partagé par toute l’équipe de Ré à la Hune...

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publi-rédactionnel

interview

C.C.P.S. 17 Île de Ré débarque chez vous !

Climatisation, chauffage, plomberie, sanitaire : l’Entreprise installée depuis 2014 à Aytré propose des solutions adaptées à vos besoins, pour vos projets neufs ou de rénovation. Son dirigeant Clément Posson ouvre début mars 2022 un magasin-show-room à Rivedoux-Plage. Il répond aux questions de Ré à la Hune.

Ré à la Hune : Quelle est l’étendue de vos prestations et pour quel type de clientèle ? Clément Posson : La cinquantaine de collaborateurs de C.C.P.S. assure la réalisation, l’installation, la pose, la maintenance, le dépannage en matière de climatisation, chauffage, plomberie, sanitaire, y compris des salles de bain clé en main et des pompes à chaleur air/eau pour piscines. Notre clientèle est composée à 60 % de particuliers avec 120 nouvelles maisons par an et à 40 % de professionnels : hôtels, campings, restaurants, collectivités. Nous intervenons partout du nord au sud de la Charente-Maritime et jusqu’aux départements limitrophes. Quels sont les principaux atouts de C.C.P.S. 17 ? Réactivité, rapport qualité/prix, installation puis entretien, tels sont les atouts de C.C.P.S. qui met à disposition de ses clients quatre équipes de dépanneurs qui interviennent dans les 24 à 48 heures et est ouvert toute l’année sans exception. C.C.P.S. propose d’avoir un seul interlocuteur pour votre projet de A à Z, qui vous fait une offre globale, depuis le conseil et l’étude, jusqu’à la réalisation et l’installation avec la mise en service, y compris en matière de domotique et pilotage à distance de vos installations.

Avec quelles marques travaillez-vous ? L’entreprise est partenaire de marques mondialement reconnues : Géberit, Grohe, Roca, Sani Access, Ondyna Christina et Jacob Delafon pour les sanitaires, Daikin et Toshiba pour le chauffage, Bosch pour les chaudières. Pouvez-vous nous donner quelques exemples de vos références professionnelles ? Parmi les références professionnelles, citons le restaurant Les 4 Sergents, les hôtels Le Manoir et l’Accostage à La Rochelle, la thalasso Le Richelieu à La Flotte, Le Bastion à Saint-Martin ou encore les hôtels Kyriad d’Aytré, La Rochelle et Saintes et l’entreprise Metal Chrome à Rochefort...

Sous quelle forme serez-vous présent sur l’île de Ré ? A l’image de celui d’Aytré, un très beau showroom ouvrira ses portes sur l’île de Ré, tout début mars 2022, dans la zone artisanale de RivedouxPlage. Cinq de nos collaborateurs seront a minima dédiés aux dix communes rétaises, du lundi au samedi, de 9h à 18h. Vous pouvez dès à présent rencontrer un chargé d’affaires de C.C.P.S. qui vous proposera sous 48 heures un devis personnalisé et qualitatif, avec simulation 3D, vous permettant de bien visualiser votre projet. L’entreprise se charge de tout le suivi de chantier, jusqu’à sa livraison et les explications de fonctionnement des équipements installés.

Pourquoi avez-vous décidé de vous installer sur l’île de Ré ? Du fait du potentiel du marché, exponentiel, mais aussi des attentes des professionnels et des particuliers rétais que C.C.P.S. a déjà appris à bien connaître puisque l’entreprise intervient déjà régulièrement sur l’île de Ré. Nous souhaitons être au plus près du quotidien de nos clients, particuliers et professionnels. C’est aussi pourquoi nous nous y installons dès ce premier trimestre 2022.

Tél : 05 46 31 00 10 - www.ccps17.fr Ile de Ré 51 rue des Gros Peux ZA du Fond du Marais 17940 Rivedoux-Plage

La Rochelle 3 rue Le Verrier ZAC de Belle Aire 17440 Aytré


’ alri t a cztaup a t sé P o l é m i q u e

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J u s t i c e

La Flotte : la statue de la Vierge menacée Depuis quelques jours les discussions vont bon train dans le village de La Flotte et la polémique enfle. Le sujet ? Le déplacement de la Vierge située au milieu d’un carrefour à l’entrée du village. L’association La Libre Pensée 17 qui prône la laïcité a saisi le tribunal administratif de Poitiers pour faire retirer la statue du domaine public. Une pétition a été lancée par un Flottais. © Nathalie Vauchez

percute et endommage fortement la statue. L’ancien maire décide alors de la reconstruire à l’identique. Remise sur pied à l’entrée de la commune, c’est alors qu’une association de défense de la laïcité s’insurge et saisit la justice au motif que la loi de 1905 interdit l’installation de monuments à caractère religieux sur le domaine public. Le sujet est sensible et ce possible déménagement est une véritable incompréhension pour beaucoup de Flottais qui considèrent la vierge comme faisant partie du patrimoine historique de la commune. « Le La plus connue des Flottaises : la Vierge située à monde est fou ! », s’inl’entrée de la commune. surgent certains « Elle a toujours veillé sur le village même nstallée sur la commune de La Flotte depuis la fin de la dernière après avoir subi différents incidents guerre mondiale, la statue de la et vécu beaucoup de dommage, elle Vierge Marie trône au carrefour de se tient toujours debout, alors pourl’avenue du 8 Mai et de celle des quoi l’enlever aujourd’hui ? » comVieux-Moulins. Celle-ci a été offerte mentent d’autres, « Je l’ai toujours par une habitante de La Flotte pour connue là. Il ne faut pas voir cette remercier le ciel du retour sain et sauf statue comme un signe religieux mais de la guerre de son fils et de son mari plutôt comme un signe historique et en 1945. pourquoi alors la retirer au nom de la laïcité c’est n’importe quoi ! » clame La polémique remonte au mois de un habitant. mai 2020 lorsqu’un automobiliste

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M u s i q u e

Interrogé à ce sujet, Jean-Paul Héraudeau, maire de La Flotte trouve tout cela un peu ubuesque : « Le fait qu’il y ait eu cet accident malheureux remet en cause l’installation de la Vierge alors qu’il y a tant de monuments religieux érigés sur des ronds-points partout en France après 1905 et pour lesquels on ne dit rien. Sans cela, il n’y aurait sûrement pas eu de débats ni même de procédure. Nous vivons déjà une période troublée, il n’est pas nécessaire d’attiser ou d’exacerber des tensions entre les gens et je trouve que profiter de cet incident pour déclencher ce genre de polémique n’est pas bon ni très sérieux. Cela dit, je ne critique pas l’association La Libre Pensée 17 et ses objectifs. La Vierge fait partie du patrimoine au même titre qu’un monument comme la statue de Napoléon ou Clémenceau ou celle d’Abd el-Kader. C’est l’histoire du village. La Vierge fait tellement partie intégrante du paysage que la gendarmerie évoque le carrefour de la Vierge, un arrêt de bus a été baptisé « La Vierge », une rue, une impasse… Je ne vois pas en quoi cela est gênant. » Contacté par téléphone, Claude Biardeau, le Président de l’association La Libre Pensée de CharenteMaritime nous indique par message « qu’il n’y aura pas d’intervention sur ce sujet de leur part avant la publication du délibéré fixé au 3 mars ». Dans tous les cas, on constate une

forte mobilisation. Et cela dépasse désormais largement l’Ile de Ré… Un élu Corse s’est même manifesté auprès du maire en lui signifiant son soutien et en lui indiquant qu’il attendait que cette association ose se présenter pour venir retirer la sainte vierge implantée au centre de son village. Il serait bien reçu ! Jugement le 3 mars Les conclusions du rapporteur public vont dans le sens de l’association de défense de la laïcité : la Vierge doit être déplacée. La décision du tribunal administratif sera rendue le 3 mars prochain. Affaire à suivre. Florence Sabourin

Une pétition Un habitant de La Flotte, Philippe Anfray, a mis en ligne une pétition sur le site change.org pour sauver la statue de la Vierge de La Flotte. “Il s’agit d’une initiative non politique et non partisane, et la pétition circule parmi les habitants et résidents de La Flotte. Mise en ligne le 7 février à 20h, la pétition a recueilli 270 signatures en quelques heures” nous écrit-il ce mardi 8 février à midi. Lien de la pétition

https://www.change.org/p/tribunaladministratif-sauvons-la-statue-de-lavierge-de-la-flotte-en-ré

c l a s s i q u e

Musique en Ré propose un superbe concert

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e Sextuor à cordes en la majeur, B. 80 (op. 48) est une œuvre composée en 1878 pour deux violons, deux altos et deux violoncelles. Il s’agit d’une œuvre de relative jeunesse, antérieure de quelques années à ses grands quatuors. Johannes Brahms (1833-1897) Sextuor n°1 opus 18 est un sextuor pour deux violons, deux altos et deux violoncelles de Johannes Brahms. Il est achevé en septembre 1860 à Ham près de Hambourg.

DR

Jeudi 2 4 février 2022 salle Vauban à SaintMartin-de-Ré sera donné un concert : Dvořák : (18 41-19 0 4 ) sextuor, organisé par Musique en Ré. Surnommé Frühlingssextett « Sextuor du printemps ». Houcheng Kian, violon - Emmanuel Coppey , violon - Paul Zientara, alto Jean-Baptiste Souchon, alto - Marc Coppey, violoncelle - Kioumarz Kian, violoncelle. CP

Le 35 ème festival de Musique en Ré aura lieu du 23 juillet au 4 août 2022. 20 concerts dont 7 gratuits en plein air.

Jeudi 24 février, rendez-vous salle Vauban pour un grand concert, proposé par Musique en Ré.

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux - 17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr. Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer / Rédaction, photos  : Élise Battut, Stessy Bourreau, Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Pauline Leriche Rouard, Jonathan Odet, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

Ré à la hune | édition du 11 février 2022 | N° 236

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z ar aa c pt’ u a tl si t é A s s e m b l é e

g é n é r a l e

Uniré : un très bel exercice grâce au Cognac et à la pomme de terre AOP La coopérative des vignerons et des maraîchers de l’île de Ré peut se réjouir à bien des titres : très bons résultats 2020/2021* et forte progression sur le 1er trimestre** de l’exercice 2021/2022 en cours, marché du Cognac fort dynamique, campagne exceptionnelle de pomme de terre, démarche HVE 3 bien engagée et aires de lavage finalisées ou en bonne voie, excellentes performances commerciales du cellier, lancement d’une gamme de vins spécifique pour les restaurateurs, d’un pineau rosé... Ce qui n’empêche pas le Président, Jean-Jacques Enet, et le Directeur, Christophe Barthère, de rester vigilants, dans un double contexte d’approvisionnement et commercial tendu.

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© Nathalie Vauchez

’Assemblée générale s’est tenue comme l’an passé à huis clos, en présence d’une trentaine d’adhérents et sans invités, hors Conseil d’Administration et Commissaire aux Comptes, dans la très belle salle de séminaire d’Uniré. Ré à la Hune était présent. Le Président, JeanJacques Enet, a ouvert l’assemblée générale annuelle en ces termes : « Dans un contexte économique en pleine ébullition, le marché du Cognac reste très dynamique et celui du “Un exercice comme celui-ci nous aimerions en faire tous les ans”, a déclaré très satisfait le président d’Uniré en assemblée générale. Pineau semble se stabiliser malgré une profréquentation de l’île et du fort attrait Des vendanges resserrées duction toujours à la baisse. Notre du nouveau cellier, doté d’une équipe La densification des plannings de magasin a confirmé ses performances dynamique. vendanges déjà observée lors des commerciales... La campagne de campagnes précédentes s’est confirpommes de terre fait ressortir un A contrario, les ventes de Pineaux mée lors des vendanges 2020, des Charentes ont crû de près de chiffre d’affaires exceptionnel, une démarrées le 3 septembre et ache+ 18 % versus l’année passée, et ont qualité de production remarquable vées le 7 octobre, conséquence d’un même été supérieures à celles de distribuée grâce à notre union comresserrement des dates de maturité l’année 2018/2019, année normale merciale redoutable pour son efficaentre cépages blancs et noirs. Avec non impactée par la crise sanitaire. cité. La préoccupation du moment 38 810 hectolitres vinifiés, le milléCette augmentation est liée à l’arrêt reste l’approvisionnement en plants sime 2020 s’est positionné entre la du Pineau en Marque de distributeur pour les années futures avec l’espoir petite campagne 2019 (+ 50) et l’im(MDD) par de gros faiseurs, qui a de remplacer à moyen terme notre portante campagne 2018 (- 17 %). permis à la Coopérative de récupérer variété emblématique Alcmaria, Ces volumes permettent de satisfaire des parts de marché. Les ventes de dont les qualités ne sont pas encore les besoins commerciaux pour les Cognac ont très fortement progressé : égalées par ses sœurs, mais dont la trois couleurs de vin, ainsi que pour celles aux grossistes ont progressé de régénération devient urgente (lire le Pineau et le Cognac, avec un niveau + 58 % en volume, avec une valode qualité conforme aux attentes. Les l’encadré ci-contre). » risation intéressante, les ventes en 22 000 hl de vins de distillation récolbouteilles se sont accrues de + 28 %. tés ont permis d’élaborer 2300 hecLes ventes de Cognac en bouteilles Un pineau rosé tolitres d’alcool pur (HAP) de Cognac en expérimentation en devenir.

Les vendanges 2021 ont vu la première élaboration, à l’échelle expérimentale (50 hl), d’un pineau rosé. Il se distingue du Pineau rouge par une intensité colorante plus faible et un taux de sucres moins élevé. Si le résultat est prometteur, il faudra attendre six mois d’élevage sous bois avant de se prononcer sur la réussite de cette expérimentation. Verdict à l’été 2022. Moins sucré, avec plus de fruit et de fraîcheur, ce Pineau rosé s’adresse à une population jeune de moins de 40 ans, le Pineau étant souvent perçu comme un apéritif de « vieux ».

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Les vendanges 2020 ont aussi permis la première vinification d’une cuvée de vin blanc distincte, de 150 hl, issue de parcelles de Sauvignon conduites en Agriculture Biologique.

Les ventes de Pineaux, Cognac et Trousse Chemise progressent fortement Si les ventes de vins de Pays ont bien progressé au 31 juillet 2021, versus l’année précédente (à noter + 49 % pour le Soif d’Evasion rosé), elles ne sont pas revenues au niveau de l’année avant Covid (1er août 2018 au 31 juillet 2019). La progression des ventes en été témoigne de la bonne

Ré à la hune | édition du 11 février 2022 | N° 236

Un Pineau des Charentes « île de Ré » ? La Coopérative travaille depuis 9 ans sur la possibilité d’obtenir une Dénomination géographique complémentaire (DGC) pour le Pineau des deux îles de Ré et d’Oléron. En l’état actuel de la réglementation, elle n’a pas le droit de mentionner une aire d’appellation plus petite que celle des Charentes. Changer de nom ou bien demander à l’INAO de reconnaître la différence du Pineau des deux îles, sont les deux seules solutions. Pour cela il faut prouver la spécificité du terroir, ce à quoi s’attelle Michel Pelletier, qui retrace l’histoire du Pineau de l’île de Ré. progressent chaque année depuis vingt ans, elles ont doublé sur cette période. Les ventes de Vin Mousseux de Qualité, c’est-à-dire le Trousse Chemise, ont enregistré une progression de presque 28 %. Depuis qu’il existe, il progresse chaque année. 4 aires de lavage collectives Côté achats et travaux, Uniré investit dans quatre aires de lavage collectives, pour collecter les effluents issus des pulvérisateurs et machines à vendanger. Ce gros investissement est nécessaire pour respecter la réglementation européenne et dans le cadre de la volonté d’Uniré de viser à 2027, voire 2025, la certification HVE niveau 3, ce (Lire la suite page 5)

Quelle variété après l’Alcmaria ?

« La variété Alcmaria est très fragile, on subit l’approvisionnement avec une variété faite que pour nous par deux producteurs. Nous étudions ce que nous pouvons mettre en place pour sécuriser. Il faudrait déjà un troisième producteur, et on fait des expérimentations variétales précoces. On va tout faire pour conserver l’Alcmaria, mais il nous faut des solutions pour la remplacer dans un cas extrême. On arrive un peu au bout du bout, il nous faut avoir un plan B. Nous avons sept variétés inscrites au cahier des charges AOP, certaines s’en rapprochent, le but de l’expérimentation variétale est d’en retenir une ou deux, ou trois, ayant cette précocité et les qualités gustatives requises. Pour le moment, Alcmaria n’est pas remplaçable. Une AOP nécessite deux ans d’essai, cinq ans pour ouvrir un cahier des charges, on a demandé à l’INAO de pouvoir ouvrir plus vite à partir du catalogue des variétés ayant deux ans d’expérimentation. En 2006, l’INAO nous a accordé une dérogation. On risque un jour de ne plus avoir un multiplicateur qui accepte de travailler pour nous, pour un si petit tonnage » ont expliqué le président et le directeur d’Uniré, interrogés par des adhérents sur leur volonté de remplacer l’emblématique Alcmaria. Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr


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Une nouvelle gamme va voir le jour pour la saison 2022, destinée exclusivement aux cafés-hôtels-restaurants (CHR). Ceux-ci en avaient fait la demande. Elle sera déclinée en 50 cl et 75 cl en blanc avec du Chardonnay 2021, en rosé avec un assemblage Cabernet sauvignon et Merlot 2021 et en rouge avec un assemblage Cabernet Sauvignon et merlot 2018. Ces bouteilles remplaceront celles sérigraphiées en Royal, Rosé des Dunes et Gouverneur.

« En 1 ère année cette gamme sera exclusivement en CHR, on pourra ensuite envisager de la vendre aussi à notre magasin et y apposer de la PLV, mais on souhaite d’abord voir comment la commercialisation de cette gamme se comporte » a expliqué Christophe Barthère, lors de l’AG. Uniré souhaite que cette gamme reste attractive en termes de prix, même si créer une nouvelle gamme engendre un travail supplémentaire en cave. Les étiquettes sont en cours d’élaboration, une version non encore finalisée a été présentée aux adhérents d’Uniré. qui suppose que 100% des exploitations adhérentes soient certifiées d’ici là (Lire notre article pages 24 et 25). Les investissements concernent aussi de nouveaux logiciels, l’acquisition de fûts pour le chai de vieillissement, mais aussi l’amélioration de l’isolation des chais de vins rouges. Une parcelle expérimentale de 70 ares a été plantée, ainsi que, en partenariat avec l’IGP Charentais et le Conservatoire du vignoble charentais, dix variétés de cépages résistants dont l’objectif in fine est la sélection des variétés les plus adaptées au contexte de production rétais. Actualités de fin 2021 Postérieures à la date de clôture des comptes 2020/2021, les vendanges 2021 ont démarré tardivement, au 13 septembre, soit dix jours plus tard que la campagne 2020, et se sont achevées le 19 octobre. Pour répondre à la demande croissante, l’Azuré blanc 2021 a été élaboré à partir d’un assemblage de Chardonnay et de Sauvignon, contrairement à la cuvée inaugurale 2020 issue intégralement de parcelles de Sauvignon. Avec 35 100 hl vinifiés, contre 38 800

4 aires de lavage collectives L’aire de lavage de La Couarde est opérationnelle depuis juillet 2021. Celle d’Ars-en-Ré/Saint-Clément est terminée depuis la mi-janvier 2022, elle entrera en fonction après formation des exploitants à sa bonne utilisation. L’aire de lavage de Sainte-Marie devrait être opérationnelle pour mars 2022. Après l’accord par la Mairie de la prise en charge du chemin d’accès à l’aire, la Colas vient de commencer le chemin qui devrait être terminé au 15 février. L’aire de lavage du Bois-Plage a dû surmonter quelques incompréhensions entre l’ancienne et la nouvelle municipalité et a donné lieu à de nombreux échanges. Lors de sa venue récente au Bois-Plage le sous-préfet Pierre Molager a invité Uniré à représenter le même projet. L’aire boitaise devrait ainsi être opérationnelle en septembre 2022.

en 2020 (- 10 %), la campagne 2021 se situe légèrement en dessous de la moyenne de ces dix dernières années, en volumes. Elle devrait permettre de répondre aux besoins commerciaux pour les vins IGP, le Pineau et le Cognac. Par ailleurs, la campagne de distillation des 18 500 hl de vins récoltés devrait s’achever à la mi-février 2022. Uniré est en cours de recrutement d’un nouvel œnologue, pour remplacer Etienne présent depuis 2013. Pomme de terre : une très belle campagne L’emblavement de la campagne 2021 de pomme de terre a été de 121 ha, soit + 3 ha, avec deux variétés plantées : Alcmaria et Charlotte. Les plantations de pommes de terre se sont déroulées dans de bonnes conditions, exceptés fin janvier et début février 2021, très pluvieux. Ce décalage a eu pour impact des volumes plus faibles à commercialiser en avril. L’Union Coop Noirmoutier Ré a permis d’approvisionner tous les clients en pomme de terre AOP. La campagne a commencé le 31 mars, avec une semaine de décalage par rapport à 2020, et dès début avril la grande distribution était en demande. « Le passage en AOP s’est fait le 9 avril, l’une des années où l’on passe le plus tôt en AOP », a expliqué JeanJacques Enet. A partir de la première quinzaine de mai, Uniré a retrouvé des volumes suffisants pour satisfaire la demande et lancer réellement la saison de la pomme de terre de l’île de Ré. L’offre des conditionnés est privilégiée au détriment du vrac. La première quinzaine de juin a été particulièrement dense au plan commercial, avec l’opération « Nos Régions ont du Talent » et la campagne s’est terminée le 7 juillet, une semaine plus tard que d’habitude.

donc un emballage recyclable, en carton ou en papier, et observe de près comment se comportent les nouvelles lignes de conditionnement de mise en barquettes de la Coopérative de Noirmoutier (coffrets cartons). Des approvisionnements soumis à de fortes hausses de prix La progression de + 2 % du chiffre d’affaires de l’activité approvisionnement d’Uniré recouvre des disparités importantes et est liée notamment à l’augmentation des coûts des matières sèches. Les activités de vente et de conseil des produits phytosanitaires devant désormais être séparées, Uniré a opté pour la vente et il est fait appel à des conseils extérieurs.

Le chiffre d’affaires de l’activité maraîchère est, de son côté, passé de 3,6 M€ à 4,2 M€ (+ 17 %). L’activité approvisionnement est restée stable à 823 K€ (+ 1 %). Le Résultat net de la SCA Uniré, fortement négatif en 2020 (- 1,02 M€), est redevenu positif en 2021, s’élevant à 159 K€. « Nous ne sommes pas encore en pleine mesure d’un exercice normal » a précisé Christophe Barthère, puisque les confinements de 2020 ont impacté ces résultats. Activités viticoles (181 K€) et maraîchères (82 K€) contribuent fortement à ce résultat net positif, que vient diminuer le résultat de l’activité approvisionnement (- 104 K€). « On a un peu réajusté nos marges sur l’activité appro, mais elles restent trop faibles,

Les Régalades, un évènement symbolique fort Les adhérents se sont interrogés sur l’organisation en 2022 des Régalades. « Nous n’avons pas d’informations pour le moment, si une fenêtre s’ouvre on participera, mais on n’attendra pas la CdC, nous les organiserons nous-mêmes, en fonction des conditions sanitaires. » a précisé Christophe Barthère.

« Les Régalades symbolisent le lancement de campagne de la pomme de terre et nous permet de faire la promotion de tous les produits de la Cave Coopérative. Il s’agit d’une belle opportunité de faire parler de nous, leur symbolique est forte même si elles n’ont pas d’impact sur la réussite de la campagne. Notre partenariat ave la CdC reste intéressant, avec aussi l’activité touristique. L’évènement s’organise 6 mois à un an à l’avance, c’est compliqué en ce moment » a de son côté estimé Jean-Jacques Enet. Un compte de résultat très satisfaisant Ainsi, le chiffre d’affaires de la SCA Uniré est-il passé de 12,73 M€ en 2020 à 15,78 M€ en 2021, soit une progression de + 24 %. A 10,8 M€, l’activité vignerons a progressé de + 28 %, grâce aux Cognac et Pineaux, et dans une moindre mesure aux Mousseux. Les ventes du cellier ont fortement progressé, tandis que celles des commerçants et notamment de la grande distribution ont perdu des parts de marché : « Notre cellier a récupéré 5 % de part de marché par rapport à la GMS, c’est intéressant car on ne partage pas cette marge. Les ventes de notre magasin vont être bientôt aussi importantes que celles des commerces de l’île de Ré. Evidemment, nous devons un grand merci aux GMS, qui sont un débouché important » a expliqué Christophe Barthère.

on va y remédier, l’objectif n’est pas de faire un excédent mais de couvrir nos frais » a précisé Jean-Jacques Enet. Carole Pardell, Olivier Bouyer et Eric Mounier ont vu leur mandat au Conseil d’Administration renouvelé pour trois ans, avant que le Président ne conclue : « Adhérents-propriétaires de l’entreprise, administrateurs, salariés, on rame tous dans le même sens, un exercice comme celui-là on aimerait en faire tous les ans, les produits commercialisés sont de qualité. On doit aussi un grand merci au Cognac, quand le Cognac va bien l’activité des vignerons va beaucoup mieux, le contexte économique est favorable à nos activités. » Nathalie Vauchez *Exercice financier du 1er août 2020 au 31 juillet 2021. **Août, septembre, octobre 2021. © Nathalie Vauchez

Les P’tits Bonheurs, une gamme pour le réseau CHR

Ainsi la Coopérative a commercialisé 2104 tonnes en 2021, contre 1800 tonnes en 2020 au même prix moyen de vente de 1,98 €/kg. La production vendue a ainsi augmenté de + 17 % Bien qu’à partir du 1er janvier 2022 le plastique soit prohibé dans le conditionnement des fruits et légumes vendus en commerce de détail, Uniré a pour les pommes de terre une exemption jusqu’au 31 décembre 2024 et le droit d’utiliser ses sachets fraîcheur jusqu’au 30 avril 2025. Uniré recherche

Ré à la hune | édition du 11 février 2022 | N° 236

A l’issue de l’AG, Karine Virondel s’est vue remettre par le président Jean-Jacques Enet et le directeur Christphe Barthère la Médaille d’Honneur Agricole, pour ses 20 ans de travail au sein de la Coopérative.

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z ar aa c pt’ u a tl si t é N o u v e a u

m a r c h é

Gestion des déchets : changer pour faire plus et mieux Plus que quelques jours avant l’application des modifications relatives à la collecte des déchets. Un changement nécessitant un peu de pédagogie.

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Alors tout commence par un simple rappel : la gestion des déchets est l’une des compétences de la CdC. Confié à la COVED par commission d’appel d’offres, le nouveau marché prendra effet le 15 février pour une durée de six ans. Outre le ramassage des déchets, la COVED est en charge de la gestion du Centre de Transfert et des déchetteries insulaires.

Les couleurs du tri C’est un fait que les citoyens habitués à trier consciencieusement leurs déchets constatent : leur poubelle jaune, dédiée au déchets recyclables (et ils sont nombreux) se remplit aujourd’hui bien plus vite que la poubelle verte consacrée aux « déchets ménagers résiduels ». Pourtant, par facilité, manque de connaissance voire indifférence, subsistent dans certaines d’entre elles quelque 70% de déchets recyclables et biodéchets. Aujourd’hui, la CdC rétaise, au même titre que toutes les autres collectivités, doit répondre à l’objectif national de réduction des déchets. Recycler, aux fins de réutilisation, plastiques, cartons et tout ce qui peut l’être n’est plus une option, mais une démarche essentielle à laquelle chaque citoyen doit participer. Ajoutons à cela que la collecte des déchets a un coût non négligeable dont partie du montant serait plus appropriée dans la déclinaison d’initiatives salutaires comme le compostage pour exemple. Bref, tout ceci induit de changer nos habitudes de ‘sorties de poubelle’. Ce sera chose faite dans quelques jours, avec une « inversion de fréquence des collectes » précisent en chœur Lina Besnier et Sylvie Dubois. Comprenez : plus de jours de collecte pour la poubelle jaune et moins pour la poubelle verte. Sauf à toutes les périodes voyant une augmentation des besoins (vacances scolaires et saison touristique).

Le bon réflexe : le calendrier de collecte Il arrive tout simplement dans notre boîte aux lettres chaque année et se

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Nathalie Vauchez

ans les locaux du Centre de Transfert en travaux, sis au lieudit « Les Gâchettes » au BoisPlage, la Vice-Présidente de la CdC en charge des Déchets Lina Besnier et la Directrice du Pôle Environnement Sylvie Dubois ont réuni la presse. Objectif : présenter et expliquer les modalités du nouveau marché de collecte des déchets. Une démarche d’information rendue d’autant plus importante que l’ensemble a suscité nombre de polémiques.

de scanner. Et téléchargeable début mars sur l’APP Store et Google Play.

Réflexions et projets L’occasion de ce rendez-vous au Centre de Transfert est aussi l’occasion de poser nombre de questions allant au-delà des nouvelles modalités de collecte des déchets.

En août dernier, la Coved a fait comme chaque été le tour des villages de l’île de Ré, comme ici sur le port de La Flotte, pour sensibiliser Rétais et vacanciers, au travers d’animations ludiques, à l’importance du tri sélectif.

révèle un outil simple à utiliser, nous informant sans fausse note du jour où sortir nos poubelles, lesquelles et à quelle heure. Un guide précieux à avoir près de soi dans les prochaines semaines, le temps de s’accoutumer à la nouvelle donne. Car à partir du 15 février, les jours de collecte de la poubelle verte changeront dans toutes les communes et seront ramenés à une périodicité bimensuelle (au lieu d’hebdomadaire). Concernant la poubelle jaune, sept communes sont concernées à l’exception du Bois-Plage de Loix et de Sainte-Marie, qui conserveront leur jour de collecte habituel, avec comme seule modification un passage hebdomadaire. Il s’agit bien d’une inversion du système. Attention : officielle à dater du 15 février, cette inversion ne prendra réellement effet pour les poubelles vertes qu’à dater de début mars. Pourquoi ? Pour cause de vacances scolaires, celles-ci étant une période d’augmentation des besoins comme énoncé plus haut. Vous aurez donc quinze jours pour réviser ! A noter toutefois qu’il n’y aura plus de changement de jours de collecte entre basse et haute saison. Ouf, c’est toujours ça de moins à mémoriser.

Du côté des déchetteries A toutes fins utiles, rappelons d’abord que disposer de cinq déchetteries pour 17 000 habitants sur un territoire de 35 kilomètres de long est un privilège dont nombre de collectivités aimeraient bénéficier. Là encore tout est question de rapport entre les coûts de fonctionnement et la fréquentation. Si la déchetterie de Sainte-Marie est aujourd’hui trop petite pour répondre aux besoins du secteur, celles de Loix et des Portes souffrent en revanche de la faiblesse de leur fréquentation.

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Aussi a-t-il été décidé de réduire leurs jours d’ouverture. Elles seront désormais accessibles les mercredis matin de 9h30 à 12h30 et les samedis de 9h à 12h et de 14h à 17h à Loix, tandis que celle des Portes sera ouverte les mercredis après-midi de 14h à 17h et les samedis toute la journée aux mêmes heures que Loix. En haute saison, les anciennes conditions d’ouverture sont maintenues.

Une réglette sur le frigo Tous ces changements étant précisés, la CdC, représentée par Lina Besnier et Sylvie Dubois, présente également de nouveaux outils bien utiles. Encore à l’état de prototype sous nos yeux, une réglette aimantée à poser sur le réfrigérateur (ou ailleurs). Quesako ? Un petit dépliant judicieux répondant à nos questions en matière de tri. Où mettre la capsule de café, la canette de métal, le papier cadeau ou le polystyrène ? Il suffit de glisser la réglette, de la mettre en face du matériau et de consulter la couleur afférente. L’information à portée de main en cas de doute.

« Mon tri », mon appli Outil de notre temps, elle nous accompagne partout (comme notre smartphone). Très utile évidemment pour les vacanciers et visiteurs d’un jour mais aussi pour nous tous, l’application « Mon tri » propose un guide du tri mais aussi une carte des PAV (Points d’Apports Volontaires), le fameux calendrier de collecte et même des actualités insulaires. « Mon tri » sera notre nouvelle amie déchets, alliée ludique pour nous simplifier la vie, allant jusqu’à nous prévenir qu’il faut sortir la poubelle. Proposée par la COVED dans le cadre du nouveau marché, elle sera accessible dès fin février/début mars via nos boîtes aux lettres et un document muni d’un flashcode qu’il nous suffira

Sur l’avenir des déchetteries ? Conclu pour une durée de six ans, le nouveau marché ne verra pas de bouleversement majeur. Mais une vision est nécessaire « à moyen et long termes pour repenser le système », souligne Sylvie Dubois, évoquant pour exemple l’indispensable agrandissement de la déchetterie de Sainte-Marie ou encore le déménagement de celle du Morinand, dont l’installation est prévue dans le périmètre du Centre de Transfert. « Mais nous avons des problèmes juridiques de succession pour l’acquisition », précise-t-elle. Sur le compostage, Sylvie Dubois et Lina Besnier rappellent que la CdC met gratuitement à disposition des composteurs pour les foyers souhaitant se lancer dans l’aventure. Il suffit pour cela de contacter la CdC. Son développement se fera par étapes, la première passant par des composteurs collectifs à l’usage des campings et des cantines scolaires. Leur installation dans des quartiers d’habitation pour les particuliers soulèvent trois questions pour le moment sans réponse : où, pour y mettre quoi et avec quelle gestion. « Une réflexion sur le traitement des biodéchets des végétaux des particuliers » est aussi en cours, souligne Lina Besnier.

Pour répondre aux interrogations des citoyens autant que pour les sensibiliser, la Communauté de Communes répond par l’organisation de visites du centre de tri Altriane située à La Salles-sur-Mer « où sont triés et compactés les déchets avant leur recyclage ». Enfin, Sylvie Dubois et Lina Besnier annoncent de concert des Ateliers grand public visant autant à réduire nos déchets qu’à consommer autrement. A noter également qu’elles se réjouissent toutes deux du succès des « Cyclab’Box » installées dans les déchetteries du Bois-Plage et d’Ars, permettant aux particuliers de déposer des objets en vue de leur réemploi. Côté déchets on l’aura compris, l’objectif est de faire différemment mais finalement plus et mieux. Certes, il faut changer nos habitudes mais avons-nous le choix ? Pauline Leriche Rouard

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’ alri t a cztaup a t sé T r a d i t i o n s

« Les causeries rétaises » ont mis à l’honneur le patois rétais Pour cette occasion, l’Association d’information arsaise a accueilli toute l’équipe du COREPOR*. DR

l’île de Ré, de préserver et, surtout, de mettre en valeur le patrimoine oral. Il a rappelé le travail fourni pour la publication du recueil « Qu’est-o qu’te m’chantes ? », paru en 2016 qui a connu un succès incontestable. Il a insisté sur l’importance de la création du CRICRI**. Il est, bien évidemment, revenu sur la veillée des conteurs dont l’idée a été lancée en 2007. Cet événement culturel, devenu incontournable, s’est répété, depuis, tous les ans. Il a connu sa dernière représentation en octobre 2019. Après cette longue période de léthargie, c’était, ce soir de début février, la première prestation de l’association. Elle fut particulièrement réussie.

L’équipe du COREPOR entre en scène.

L

a salle des fêtes était comble, le jeudi 3 février dans la soirée.On a compté plus d’une centaine de participants, venus de toute l’île. Pierre Boeuf, membre de l’AIA, a pris la parole en signalant que beaucoup de nos langues régionales étaient, de nos jours, en voie d’extinction. Le patois de notre île ne fait pas

exception à ce constat. « Merci de nous avoir fait sortir de notre sommeil covidien », ce sont les termes que Michel Fruchard, président du COREPOR, a employés. Il a brièvement relaté l’histoire de son association, créée il y a une vingtaine d’années, dont l’objectif principal est de collecter la mémoire vivante de

Le patois a servi de guide au public pour le faire voyager dans le passé Michel Pelletier a présenté le spectacle en donnant des précisions au fur et à mesure que les membres du COREPOR passaient sur la scène. Impossible de citer tous les noms. Chacun portait un « costume » d’époque, les femmes étaient coiffées, cela va sans dire, de la traditionnelle et mythique quichenotte…

Des photocopies des chants et des textes, en patois traduits en français, étaient à la disposition des spectateurs. Chacune des interventions a donné une touche détaillée sur un tableau offrant, avec souvent une certaine pointe d’humour, une description des plus réalistes de la vie d’autrefois : la vie des magayants, la recette de la « seuche moitreye »… La salle reprenait, en chœur, les refrains. Tout le monde s’est quitté sur l’hymne, devenu un symbole, « Connais-tu l’île de Ré ? ». Un spectacle minutieusement préparé qui a, remarquablement, mis l’accent sur ce qui animait la vie dans l’île durant la période 18501950. Un voyage captivant, au cœur des traditions d’autrefois. A la sortie de la salle, plusieurs participants, tous grisonnants, relataient avec passion et une certaine émotion, des souvenirs transmis par leurs grands-parents. Jacques Buisson *Collectif pour le recueil du patrimoine oral. **Comité pour le recueil et l’inventaire des chansons rétaises introuvables.

É v è n e m e n t

Le Viet Vo Dao a fêté le nouvel an vietnamien À l’occasion du Têt, le nouvel an vietnamien, les enseignants et les élèves des clubs de Viet Vo Dao de l’Île De Ré ont vu les choses en grand.

Une après-midi festive et colorée C’est à la salle des Paradis de la commune de Sainte-Marie-de-Ré, le 5 février dernier, que les clubs de Viet Vo Dao ont convié les Rétais à s’immerger dans la culture asiatique. La salle a été transformée en pagode le temps du spectacle qui a durée environ deux heures devant un public ravi, d’une centaine de personnes, dont des élus de la commune maritaise, qui ont été stupéfaits de la maîtrise de l’ensemble des acteurs. Après une rétrospective en photos des événements qui ont marqué l’actualité des vingt-cinq dernières années du club, le spectacle a commencé dans l’émerveillement général…

Quelques bruits de pétards qui crépitent pour chasser les mauvais esprits, puis c’est au tour du dragon de faire son entrée devant des spectateurs impatients… La danse de la licorne (du dragon) commence alors, c’est important pour bien commencer l’année, car celle-ci symbolise la prospérité, la sagesse et la réussite pour toute l’année ! S’ensuivent des démonstrations de techniques de combat par une trentaine d’élèves dont les petits dragons (les enfants de 5 à 8 ans), les jeunes tigres (de 8 à 12 ans), les vo-sinhs adultes et les ceintures noires de la première à la cinquième Dang. Tous

Ré à la hune | édition du 11 février 2022 | N° 236

étaient motivés et présents pour exprimer un art de vivre au rythme du tambour, le tout sous la direction de Jean-François Douay, 5eme dan responsable technique des

clubs de l’île de Ré depuis 25 ans. Un bien bel après-midi qui a ravi petits et grands. Stessy Bourreau © Viet Vo Dao Île de Ré

L

’école du dragon vert de la grande montagne a fêté l’événement, placé cette année sous le signe du tigre d’eau, avec des démonstrations de techniques de combats, des danses traditionnelles et d’autres moments particulièrement festifs et conviviaux…

Le nouvel an vietnamien était placé sous le signe du dragon d’eau cette année.

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z ar aa c pt’ u a tl si t é S a i n t e - M a r i e

d e

R é

L’école élémentaire Louis Gaucher se prépare pour les JO de Paris 2024 Du 24 au 28 janvier, avait lieu la semaine olympique et paralympique dans les écoles labellisées Génération 2024 . Une flamme, conçue symboliquement par un artiste, est partie de l’école de SainteMarie-de-Ré pour passer dans les différentes écoles charentaises-maritimes partenaires. ostréiculteur et champion de boxe qui a été amputé des deux tibias il y a deux ans, suite à une septicémie. Malgré son handicap, il est toujours de bonne humeur et positif, c’est un vrai plaisir de l’avoir ici avec nous aujourd’hui.”

© Stessy Bourreau

L

’école Louis Gaucher de SainteMarie de Ré est la seule école avec le collège des Salières de Saint-Martin-de-Ré à être partenaire de cet événement sur l’île de Ré. En partenariat avec l’USEP 17, elle participe à des actions sportives pour se mettre dans l’ambiance des prochains Jeux Olympiques qui auront lieu à Paris en 2024. Une semaine rythmée par des temps forts Pendant une semaine, les professeurs et des intervenants ont appris aux élèves les valeurs de l’olympisme et du paralympisme. “Cela permet aux enfants de comprendre que certaines personnes vivent avec un handicap et ainsi de les sensibiliser pour qu’ils comprennent qu’un athlète, qu’il soit handicapé ou pas, peut réussir dans un sport”, explique Sylvie Florentin, directrice de l’école élémentaire. La semaine a également été rythmée par des temps forts, telle que la rencontre avec des sportifs de haut niveau ou l’initiation à des sports que l’on retrouve aux jeux olympiques.

Johnny Kojielski a montré aux élèves de l’école Louis Gaucher que sport et handicap ne sont pas incompatibles.

matin dans le cadre du cycle handball proposé à l’école, Gérard Juin, maire du Bois-Plage et ancien médecin de l’équipe de France masculine et féminine de cette discipline, est intervenu pour parler de l’hygiène de vie des sportifs de haut niveau…

Rencontre avec Johnny Kojielski, pongiste au grand cœur

Ainsi, le lundi, des professionnels de la voile sont venus parler de leur discipline aux enfants et répondre à leurs questions. Le jeudi matin, le club du Bois-Plage a proposé une séance de volley assis aux élèves de l’école maritaise pour les initier à cette discipline paralympique. Enfin, le vendredi

M a r d i

C’est le jeudi après-midi, dans le cadre du cycle de ping-pong entamé depuis la rentrée de janvier, que Johnny Covidski, un pongiste handicapé moteur, est venu à la rencontre des élèves afin d’échanger avec eux

sur le handicap et de leur montrer de quoi il était capable même s’il est assis dans un fauteuil roulant. Philippe Bouju, président de l’association Dépire (Développement du ping-pong sur l’île de Ré), est l’initiateur du projet de mise en place de cette discipline sur le temps d’éducation physique et sportive de l’école accompagné par des intervenants ayant un BPJEPS. “J’ai tenu à faire venir Johnny Kojielski, membre du club de ping-pong de Nieul-sur-Mer, qui joue avec les valides car il faut savoir que le ping-pong est le seul sport qui permet de faire le distingo en compétition entre personnes valides ou invalides. C’est un ancien

Les séances, proposées à deux classes différentes, ont donc débuté par un temps d’échanges entre Johnny et les enfants qui, interloqués mais bienveillants, avaient une multitude de questions à lui poser : “Comment tu as perdu tes jambes ? Qu’est-ce que ça a changé pour toi ? Est-ce que tu peux encore travailler ? Est-ce que ça te fait mal ? Comment tu l’as pris ?”. À cette dernière question, Johnny a répondu ceci : “ Même si ça a été compliqué au début, j’ai rapidement relativisé et appris à vivre avec… de toute façon je n’avais pas le choix et il fallait bien que je continue à avancer même sans mes jambes ”. Cette réponse nous montre sa force d’esprit et sa positivité à toute épreuve. “J’ai trouvé très intéressant que les enfants puissent me poser leurs questions, cela leur permet de normaliser le handicap et de se dire que tout le monde peut être concerné ”. , nous a-t-il confié avant de retrouver les élèves pour une séance de pingpong aussi généreuse que lui ! Stessy Bourreau

G r a s

Les Casserons renouent avec les traditions Plusieurs associations d’Ars se mobilisent pour faire revivre la fête du Mardi Gras. « causerie » sur le thème des animaux marins. Une seconde représentation de la pièce de théâtre est prévue pour le vendredi 4.

DR

C

ette fête est ancrée dans l’histoire de la vie du village depuis la fin du dix-neuvième siècle. C’est ce que nous confie un Casseron octogénaire, « mon grand-père m’a toujours parlé des défilés dans les rues, des crêpes qu’il partageait avec ses camarades de classe, tout le monde s’amusait... ».

Un dîner, suivi d’un bal costumé, se tiendra, toujours dans la salle des fêtes, le samedi 5, à partir de 19 h 30, sous la direction d’ « Ars en fête » (les réservations se feront à Ars presse ou au bureau de tabac).

L’année 2021 a été une exception, pour les raisons que chacun connaît. Aujourd’hui, la vie associative reprend ses droits, et le programme des festivités est, d’ores et déjà, bien ficelé.

Un calendrier copieusement fourni Du mardi 1er au dimanche 6 mars, la population va vivre aux rythmes de la fête. Tout d’abord, des danses rétaises traditionnelles seront proposées dans

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Mardi Gras, une fête ancrée dans les traditions du village d’Ars-en-Ré.

la salle des fêtes, par l’Association des Casserons et la « Philh’Ars » (philarmonie locale). Le lendemain, l’association « La Mer écrite » invitera le

Ré à la hune | édition du 11 février 2022 | N° 236

public à assister à une représentation théâtrale, au même endroit, à partir de 18 heures. Le jeudi 3 mars, à 18 heures, l’AIA organisera une

Enfin, le dimanche 6, on assistera à l’enterrement de Mardi Gras, dès 15 heures. Le rendez-vous est fixé sur la place de l’église. Avec la participation de l’Association des parents d’élèves, des « P’tits vers du Fier », de « MéliMélo », et de toute les associations, précédemment citées, un défilé de chars et de vélos décorés se déplacera jusqu’au port. Jacques Buisson

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’ alri t a cztaup a t sé C i t y

s t a d e

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s k a t e

pa r k

Le Bois-Plage : inauguration fédératrice Les arbres de la Plaine de Jeux des Gollandières ont sans doute rarement vu autant de monde un vendredi de février, jour d’inauguration du City Stade et Skate Park. DR

Olympique au JO de Tokyo en 2021 Blandine Dancette, avec laquelle Gérard reconnaît dans un clin d’oeil avoir « une très longue histoire » débutée et achevée « par le genou ». « Votre présence honore cette journée », assure le Maire du Bois-Plage.

A regarder cette photo, qui peut douter que le sport rassemble ?

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our avoir suivi de près ce projet, de sa genèse à son avènement en passant par ses embûches, il va sans dire que le moment est particulièrement important pour le Maire Gérard Juin et son équipe municipale, les habitants du BoisPlage, ses familles et ses jeunes. Au-delà de la commune même, la présence du député Olivier Falorni et du Secrétaire Général de la Préfecture Pierre Molager, du Président de la CdC Lionel Quillet, des Conseillers départementaux Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin ou encore du Maire de La Flotte Jean-Paul Héraudeau et de deux sportives de haut niveau, en dit symboliquement long sur son importance et les valeurs qu’il véhicule. Retour sur un temps fort, simple et joyeux.

Ce n’était pas gagné A côté des nombreux arbres plantés dans le cadre de l’opération « Une naissance, un arbre », Gérard Juin ne cache pas son plaisir de pouvoir inaugurer officiellement le City Stade et le Skate Parc dont la réalisation n’a pas été exempte de complications. Pour rappel, son ouverture avait été suspendue à la décision du Tribunal Administratif de Poitiers suite à deux recours déposés par des riverains du quartier, demandant d’une part en référé la suspension des travaux et d’autre part l’annulation du projet, recours rejetés le 17 décembre. Dès le 18, il était accessible à la jeunesse boitaise.

Une satisfaction collective Alors en ce matin de février, au milieu des remerciements d’usage aux élus, agents communaux et entreprises prestataires, Gérard Juin adresse-t-il

« avec un brin d’humour », un « merci à nos avocats ». « C’est en effet une superbe réalisation au cœur d’une plaine de jeux connue et reconnue, utile aux sportifs de tous les âges ainsi qu’aux familles, et qui, je dois le dire, s’intègre de la meilleure façon possible dans son environnement. C’est aussi et surtout un espace de convivialité qui a pour objectif de proposer un lieu de rencontre intergénérationnel ». Un satisfecit de M. le Maire qui sera repris tour à tour par les personnalités en présence. « Créer une aire de jeux, ça a l’air simple mais quand on voit les recours… », souligne Lionel Quillet sans aller plus avant, tandis que le député Olivier Falorni évoque « une plaine de jeux remarquablement améliorée ». Le Secrétaire Général de la Préfecture Pierre Molager salue quant à lui « l’action du Maire et de ses équipes menant un travail essentiel mais difficile face à des attentes contradictoires », et la Conseillère départementale Véronique RichezLerouge se déclare « heureuse de découvrir ce lieu magnifique ».

« c’est votre espace de détente. Il vous appartient de le préserver, de vous y amuser et de vous y dépenser tout en respectant les autres. Je compte sur vous pour donner l’exemple ». « En ma triple de qualité de natif du village, de médecin du sport et enfin de maire, c’est avec fierté que je vais inaugurer cet équipement en compagnie des officiels et de vous tous », continue l’édile se tournant enfin vers deux invitées exceptionnelles, dont la présence est en parfaite adéquation avec le moment et le lieu : Pernelle Michon, Vice-Championne de France à la Voile et la Championne du Monde de Handball (2017) et Championne

Dans leurs courtes interventions respectives, les officiels élargiront le sujet. Lionel Quillet évoque la « dimension extraordinaire du Bois-Plage, riche d’actions et d’associations », prenant pour exemple le terrain d’un hectare acquis récemment par la CdC et où verra le jour un grand projet relevant de la nouvelle compétence Adolescence. Olivier Falorni voit dans ce moment de partage un « signe que la vie reprend », et souligne qu’ « une commune est riche de sa jeunesse ». Enfin, Pierre Molager rappelle le rôle d’un Etat que l’on dit « souvent déconnecté, mais qui est là aussi pour aider les territoires, notamment à travers la DETR (Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux) », et tient aussi à rendre hommage aux élus « à la qualité de leur engagement et à leur force de travail, donnant leur temps pour les autres », des élus souvent trop « soumis aux critiques ». Au moment de couper le ruban, Gérard Juin exprime une certaine émotion. « C’est mon premier », rappelle-t-il. La petite cérémonie s’achèvera par un joyeux lancer de ballons réunissant officiels et enfants en un même élan. Un moment positif qui fait effectivement du bien. Pauline Leriche Rouard

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Un lieu du bien vivre au Bois Valeurs chères au cœur du Maire natif du Bois-Plage, la vie permanente, qu’il souhaite enrichie d’un bienêtre individuel et collectif portés par la bienveillance, mais aussi le sport et la jeunesse. Sur le premier, une passion rappelons-le mais aussi une profession puisque Gérard Juin est médecin du sport, qui est « me semble-t-il un élément moteur pour symboliser le mieux-vivre ensemble à l’année ». « Cette aire de jeux est la vôtre », ajoute Gérard Juin s’adressant directement aux nombreux enfants présents,

Ré à la hune | édition du 11 février 2022 | N° 236

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z ar aa c pt’ u a tl si t é F o r m a t i o n

Des jeunes volontaires du SMV La Rochelle mettent en valeur le patrimoine rétais © Mathieu Michelon

Le SMV (Service Militaire Volontaire) de La Rochelle dispense chaque année à 3 00 jeunes trois formations : militaire initiale, complémentaire et professionnelle qui leur permet d’avoir une seconde chance dans la vie.

Les jeunes volontaires du SMV La Rochelle accompagnés par l’association La Verdinière pour nettoyer les fortifications de Saint-Martin-de-Ré.

C

’est dans le cadre de leur formation complémentaire qu’une quinzaine d’entre eux ont participé à des journées citoyennes dans les fortifications de SaintMartin-de-Ré, les 18,19 et 20 janvier dernier… Un travail d’équipe avec La Verdinière Les jeunes volontaires stagiaires du SMV ont ainsi aidé l’association d’insertion par le travail de l’île de Ré, La Verdinière, à entretenir les

S a v e u r s

e t

fortifications de Vauban de la capitale rétaise. Arrachage du lierre sur les murs, évacuation des branches ou encore collecte des déchets dans les douves, le travail ne manquait pas pour ces jeunes fiers de pouvoir mettre en valeur un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO tels que Massyl et Massimo : « Nous avons appris plein de nouvelles choses pendant ces trois jours, avec de bons encadrants et dans une bonne ambiance », nous confient-ils. Une dizaine de garçons et cinq filles ont ainsi pu découvrir une façon de

travailler et des compétences nouvelles dont Aline, volontaire expert au SMV qui est également très fière des jeunes qu’elle encadre : « avant de commencer les volontaires n’étaient pas forcément motivés mais ils se sont vite retroussés les manches et on fait preuve d’une grande capacité d’adaptation en écoutant les consignes et en faisant le travail avec application », précise-t-elle. L’association La Verdinière, ravie du travail des jeunes volontaires, compte renouveler l’expérience avec le SMV

courant Février. « J’avais un peu d‘appréhension car ils sont jeunes et ne connaissent pas forcément le métier, mais finalement je les ai trouvés très motivés et appliqués. On voit que la rigueur et la discipline de l’armée sont passées par là, on n’a pas besoin d’être derrière eux pour les surveiller. C’est très enrichissant pour eux comme pour nous », nous confie Mathieu Michelon, encadrant technique à La Verdinière. Ces jeunes qui ont débuté la formation en octobre au SMV de La Rochelle ont déjà passé l’étape de la formation militaire initiale qui leur a permis d’acquérir rigueur et savoir-vivre et ils sont actuellement en formation complémentaire avec notamment le passage du permis de conduire et des cours de remise à niveau en mathématiques et français. Bientôt ils poursuivront avec une formation professionnelle pour se former dans le métier qu’ils ont choisi. Au total, le parcours des jeunes volontaires dure huit mois et leur permet de sortir du SMV avec de meilleures chances de réussite dans leur vie professionnelle mais aussi personnelle. Stessy Bourreau

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Le Salon du Vin Bio de La Rochelle est de retour Placé sous le signe de l’échange et de la convivialité le 9 ème Salon du Vin Bio de La Rochelle, organisé par Le Rotary La Rochelle Atlantique, se tiendra à Nieul-sur-Mer les 4 , 5 et 6 mars 2022.

Du bio, rien que du bio, certifié Tout au long des allées de l’Espace Michel Crépeau à Nieul-sur-Mer il sera possible de goûter, grâce au verre offert avec chaque entrée, les productions d’une cinquantaine d’exposants venus de la plupart des vignobles français. A noter que c’est lors de ce salon que la Coopérative des Vignerons de l’île de Ré, Uniré, a lancé ses vins Azuré bios rosé, rouge, puis blanc. « Des contrôles sont réalisés auprès des exposants par des organismes certifiés, tous les vins exposés sont bios. Quelques exposants alimentaires complèteront les stands de viticulteurs, venus de tous les terroirs de

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France, à l’exception du Champenois, le Champagne bio étant rare et cher », nous explique Daniel Milliot, responsable communication de l’évènement et du Rotary La Rochelle Atlantique. Epicerie fine, producteur de jambons, de foie gras, de chocolat permettront de compléter avec gourmandise les achats de vins.

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endant les périodes de confinement, l’intérêt pour les vins bio s’est encore accru, la France est devenue le premier consommateur mondial et le second producteur de vins bio. Après une année difficile, entre annulations des manifestations et aléas climatiques, les viticulteurs sont de retour pour faire partager avec enthousiasme la passion de leur métier et la passion du Vin Bio.

Un évènement solidaire Cet évènement solidaire, entièrement organisé par Le Rotary La Rochelle Atlantique, s’est forgé une belle réputation. Ainsi, cette année, la totalité des excédents financiers dégagés par ce salon est destinée au financement d’équipements pour l’association « L’Escale » qui œuvre auprès des populations en situation d’urgence sociale, sanitaire ou professionnelle. De plus la restauration du salon sera assurée par « Planète Sésame » traiteur d’insertion, dans la mouvance de l’Escale, ce qui donne une cohérence certaine à l’ensemble. En 2020, Le Rotary La Rochelle Atlantique avait pu financer l’équipement du Centre de Pédopsychiatrie de l’Hôpital de La Rochelle.

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Le Salon du vin bio à Nieul-sur-Mer, un rendez-vous incontournable.

Allier convivialité, plaisirs gustatifs et solidarité, voilà un beau programme que ne manqueraient pour rien au

Infos Lieu : Espace Michel Crépeau, route de Lauzières, 17137 Nieul-sur-Mer Parking gratuit

monde les fidèles visiteurs...

Dates et horaires : 4 mars de 18h à 21h 5 mars de 10h à 19h 6 mars de 10h à 18h Entrée 5€, un verre de dégustation est offert à chaque visiteur Restauration sur place

Nathalie Vauchez

Contact : Daniel Milliot milliot.daniel@free.fr 05 46 37 24 44 06 25 46 05 39

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Le Bois-Plage lance un Forum destiné aux séniors DR

C’est une première sur le territoire. Résolument humaniste, la commune du Bois-Plage inaugurera son premier Forum des séniors le 3 mars prochain.

F O RU M D E S S E N IOR S

BI EN V IEIL LIR À DOMICILE SU R L 'IL E DE RÉ

SA L LE P OLY VAL EN T E L E B O I S -P L A G E - E N- R É J EU DI 3 M ARS 2 0 22 DE 9 H À 1 7 H E N TR É E L IB R E IO N RÉ VE RS SI ON SU CC ES EC TI ON DE PR OT ES UR ES

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Petit à petit l’idée fait son nid avec le soutien de M. le Maire et de toute l’équipe municipale. Il faudra ensuite quelque six à neuf mois pour en finaliser le montage et l’organisation.

Un évènement pour les Anciens, une belle initiative pour la Collectivité.

’est un travail de longue haleine qui a été largement perturbé par les aléas de la crise sanitaire et dans son bureau à la Mairie, la 1ère Adjointe Dominique Perlade peut se réjouir aujourd’hui de son aboutissement. Rencontre avec une élue investie et impatiente de voir le résultat d’une démarche qui n’a pas de précédent sur une commune de l’Ile de Ré. Genèse d’une initiative « Tout a commencé par une rencontre avec Mme Peuvion des Services départementaux concernant les aides dédiées aux aînés », explique

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« Bien vieillir à domicile sur l’Ile de Ré » C’est le nom de l’évènement qui ouvrira pour la première fois les portes de la Salle Polyvalente du BoisPlage le 3 mars prochain. Un nom qui évoque son objet et ses enjeux, insulaire bien sûr, la population de l’Ile de Ré étant (ce n’est un secret pour personne) plutôt vieillissante, mais aussi plus largement sociétal.

Alors si cette journée particulière concerne au premier chef les personnes âgées, elle s’adresse aussi à leurs familles, aux aidants et à toutes les personnes concernées de près ou de loin par la question. Vingt-six partenaires et exposants « Toutes les structures sollicitées ont répondu positivement » se réjouit Dominique Perlade, en citant quelques-unes pour références, publiques, associatives ou privées, certaines d’entre elles étant implantées localement et bien connues de la population insulaire. Pour exemple, évoquons l’incontournable Ré Clé Ré, l’Office Notarial de Saint-Martin, l’ADMR et la société Axeo, le Groupe hospitalier La Rochelle-Ré-Aunis et la Maison départementale des handicapés et bien sûr la Communauté de Communes au titre de la Mobilité, sans oublier les structures à rayonnement national tels France Alzheimer et France Parkinson, la CARSAT et l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), la liste n’étant pas exhaustive loin s’en faut. Avec pour objectif de couvrir le plus largement possible les besoins liés à l’âge, le Forum accueillera différentes thématiques, des plus juridiques (mesures de protection, succession) aux plus pragmatiques (l’aménagement et l’équipement de la maison). Informations, conseils et tables rondes Le 3 mars, tout commencera par une inauguration à laquelle ont été invités les élus, le député Olivier Falorni,

le Président de la Communauté de Communes Lionel Quillet et les Conseillers départementaux Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin, mais également les maires des communes rétaises et leurs CCAS. Une petite cérémonie qui sera complétée par un « pot d’accueil » destiné à tout le monde. Chaque partenaire exposant aura son stand où accueillir le public pour informer et répondre à toutes questions d’ordre général ou plus particulier, et des conférences viendront enrichir le contenu autour d’un programme autour des différents thèmes, du « Droit à la retraite » à « l’Adaptation de l’Habitat » en passant par « Successions » et « Mesures de protection », une dernière abordant la relation « Mandataire Prestataire ». A l’heure où nous rencontrons Dominique Perlade, l’âge et le grand âge sont à l’actualité d’une bien triste façon. « C’est terrible mais il faut que tout cela se sache », affirme l’élue. Nous évoquons ensemble certains tabous d’une société vouée au jeunisme, la poussant de fait à réfuter certaines réalités. Une forme de déni et de nombreux voiles doivent être levés pour donner à nos aînés l’attention qu’ils méritent. Grâce à une belle implication collective, générosité, bienveillance et envie de partage seront sans aucun doute au rendez-vous de ce premier Forum séniors proposé par Le Bois-Plage. Pauline Leriche Rouard

Forum des séniors « Bien Vieillir à domicile sur l’Ile de Ré » Jeudi 3 mars de 9h à 17h Salle polyvalente du Bois-Plage

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R ES TE R LE PL US PO SS LO N IB LE A U D O G TE M PS M IC IL A D A PT E A TI O N D SE R VI CE S À U D O M IC IL E LA PE R SO N ET NE

Dominique Perlade. Au fil de la conversation, la 1ère Adjointe découvre les possibilités offertes par l’organisation d’un évènement, dont les services départementaux ont l’habitude. C’est ainsi que voit le jour l’idée d’un Forum boitais et plus largement rétais. C’est également par ce biais que Dominique Perlade rencontrera ensuite les caisses de retraite et de prévoyance AgircArrco qui ont elles aussi l’habitude de ce genre de manifestations et travaillent avec de nombreux prestataires.

Jennifer Barrault : praticienne en hypnose ericksonienne

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nfirmière de métier et passionnée par le développement personnel, les huiles essentielles et la santé au naturel depuis une dizaine d’années, Jennifer Barrault est praticienne en hypnose ericksonienne. Grâce à plusieurs outils et notamment l’hypnose, la méditation guidée, les massages aux huiles essentielles et bientôt le yoga du rire, Jennifer propose aux enfants, aux adolescents et aux adultes d’en finir avec le stress et les addictions. Pour les personnes souhaitant arrêter

de fumer par exemple, l’hypnose permet de prendre la décision en toute confiance et définitivement. La cigarette apparaît alors comme une chose inutile dont le patient peut enfin se libérer. Jennifer vous reçoit sur rendez-vous du lundi au jeudi

dans son cabinet de Sainte-Marie-de-Ré et le vendredi à la maison médicale de Rivedoux. Stessy Bourreau

Infos et contact www.hypnose-barrault.fr barraultjennifer2@gmail.com - 06 52 80 40 34 Barrault Jennifer hypno_re_17 Cabinet de Sainte-Marie-de-Ré : 8 chemin du Peu Pinson Cabinet de Rivedoux : 154 rue Jules Ferry

Ré à la hune | édition du 11 février 2022 | N° 236

Jennifer Barrault vous reçoit du lundi au vendredi à Sainte-Marie ou Rivedoux.

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z ar aa c pt’ u a tl si t é P o l i t i q u e

Saint-Clément : une réunion publique participative Le Conseil municipal de Saint-Clément des Baleines a été suivi, le 2 4 janvier, d’une réunion publique durant laquelle chacun des élus concernés a fait le point sur les actions menées à ce jour ainsi que sur les projets à venir de ce mandat chahuté par la crise sanitaire. juillet sera accompagné d’un bal et d’un feu d’artifice. L’accent sera mis sur la campagne octobre rose grâce à une marche organisée conjointement avec les communes d’Ars et des Portes. Les illuminations et les décorations de Noël ont elles aussi évolué !

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e Conseil municipal, qui précéda la réunion publique, aborda le renouvellement d’un certain nombre de conventions, dont la mise à disposition Guichet numérique des autorisations d’urbanisme (GNAU) dans le cadre de la dématérialisation des demandes d’urbanismes, l’accès au cadastre via le Système d’informations géographiques (SIG) et la convention avec le centre de gestion de la Fonction publique de Charente-Maritime.

L’enrichissement du patrimoine foncier de la commune Ce rapide Conseil fut suivi d’une réunion publique ouverte par Mme le Maire pour présenter aux Villageois l’action de son équipe. Elle débuta par l’enrichissement du patrimoine foncier de la commune. Ont été acquis : un local derrière la boulangerie de 157 000 €, le terrain des Roussières de 19 000 m 2 pour 340 000 €, le deuxième clos de la mairie qui, possédant quelques tables de piquenique, sera réservé en priorité aux associations. Lina Besnier informe également que le logement de l’instituteur a été récupéré et que des travaux sont en cours, ainsi que dans l’ancienne crèche, pour créer des logements pour saisonniers entre Pâques et la Toussaint. Elle a insisté sur le fait qu’en matière de logement ses deux priorités sont les jeunes avec enfants et les saisonniers, la commune ayant besoin des deux pour ne pas se scléroser. Un logement de trois pièces est en cours de réfection au premier étage de l’ancien bar à huîtres place de l’Église qui abritera au rez-de-chaussée un commerce, vraisemblablement une crêperie. La réalisation des logements sociaux des Ouches, envisageant un minimum de vingt logements a fait l’objet d’une convention avec la CdC. Ces logements seront intéressants pour accueillir de jeunes familles, mais ne pourront être réalisés que s’il n’y a pas trop de recours. Il est important d’associer au projet les riverains et les associations, dont l’APSSC. Venelle des amandiers, un terrain de 350 m2 a été mis en vente 190 000 €. Dans le domaine du logement, Mme le maire a émis le vœu pieu que les locations soient faites à l’avenir à l’année. Concernant la mobilité, la navette mise en place en 2021 a donné toutes satisfactions. L’essai sera donc

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Les travaux en cours dans l’ancien bar à huîtres et, au pied du bâtiment, ceux de la voirie.

transformé et une navette gratuite pour les usagers officiera de Pâques à la Toussaint, reliant le Phare, les campings et le village. D’autre part, les bus et les transports scolaires ne traverseront plus la commune.

essayer de faire quelque chose de ce terrain qui se trouve à l’entrée du village et travaille sur ce sujet avec une agence extérieure.

Par ailleurs, la commune a posé sa candidature à la reprise de la gestion du phare des Baleines qui devrait être effective à compter du 1er avril de cette année. Quatre candidats sont en lice et la candidature de Saint-Clément est soutenue par la Communauté de Communes.

150 ans en 2024

Christophe Penot aborda ensuite les travaux de voirie que l’on ne peut manquer de voir dans les rues de Saint-Clément. Les travaux effectués de la rue du Clos jusqu’à la départementale ont été entrepris pour des raisons d’inondations à la suite des pluies et devraient améliorer l’écoulement des eaux fluviales Pour l’éclairage public, un programme sur cinq ans est prévu qui a commencé par le Gillieux le deuxième semestre 2021 et sera terminé le premier semestre de cette année. Les autres hameaux suivront à la même cadence. Christophe Penot lista ensuite le petit patrimoine bâti qui a été réparé ou restauré, dont la pompe à eau rue du phare et le puits de la citerne du phare, réparation également du sol de l’abri du canot de sauvetage et du muret entre le phare et la pyramide des Chaumes. Il est prévu de faire un inventaire des puits de la commune. Au plan environnemental, depuis l’automne 2020, des bacs à marée sont mis en place. Parmi les projets, Christophe a annoncé que le parking du Moulin Rouge allait être refait. Mme le Maire pense qu’il faudrait

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Gildas Jacquot s’est attardé sur les loisirs des Villageois en commençant par rappeler qu’en 2024, la commune fêtera ses 150 ans et qu’il fallait penser dès maintenant aux manifestations qui accompagneront cet anniversaire. Une nouvelle association pour la pratique du tennis en loisirs et en compétition a vu le jour en juin 2021 : le « Tennis Club de Saint-Clément des Baleines ». Gildas souhaiterait voir la création d’une école de tennis à l’année et que l’on essaie de diversifier les loisirs. A ce sujet, une équipe de basket est en train de se monter. Gildas apprécierait de rencontrer les différentes associations pour créer un lien entre elles et la mairie et les soutenir éventuellement dans des actions. La deuxième édition du T24 Xtrem Triathlon aura lieu les 25 et 26 juin aux Portes et à Saint-Clément. Comme l’an passé, il y aura un passage par la commune de 6h du matin à minuit.

Une commune qui bouge Côté animations et manifestations, Laurence Plaire expliqua que le choix avait été fait de développer les marchés de jour qui ont lieu trois fois par semaine et tous les jours en saison. Sur l’année sont prévus : un marché de producteurs en avril, deux nocturnes l’un en juillet, l’autre en août et un marché de Noël. Le 14

Christophe Penot reprit la parole pour annoncer les animations culturelles prévues dans les mois à venir : des journées de la biodiversité au printemps, toujours au printemps des journées portes ouvertes chez les artistes de Saint-Clément, une journée de l’environnement et les journées du patrimoine en septembre. Le cinécyclo, permettant une projection de film entièrement autonome alimentée grâce à l’énergie produite par les spectateurs invités à pédaler, sera de retour. Le concours photo de l’an passé sera reconduit ainsi que la nuit des étoiles au Moulin Rouge. A propos de la communication, Christophe Penot, informa l’assistance que le déploiement du réseau fibre sur l’ensemble de l’île de Ré par Charente-Maritime Très Haut Débit aurait du être terminé fin 2021, mais que, malheureusement, il restait quelques points compliqués à résoudre. La commune est maintenant pleinement outillée pour communiquer puisqu’elle possède une page Facebook, un nouveau site depuis l’automne 2020 et un bulletin municipal complètement repensé, qui a repris son nom « Le chant des Baleines » et dont les numéros paraîtront en mars et septembre.

Une assistance intéressée L’assistance composée ce soir-là d’anciens Villageois qui ont l’habitude de suivre les Conseils municipaux et de Villageois plus récemment installés, a posé des questions en priorité sur les travaux, dont ils doivent quotidiennement s’accommoder, sur leur raison d’être et la date à laquelle ils seront terminés. Certains endroits dangereux ont été signalés pour que les services de la voirie puissent y remédier. Les logements ont également suscité des interrogations tout comme les transports scolaires et l’avenir de l’ancien bar à huîtres et de la supérette de la place de l’église. Des questions furent également posées à propos de la cadence à laquelle l’éclairage public des différents hameaux allait être effectuée. Catherine Bréjat

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Les Portes : qualité de vie et saison estivale Privilégier la qualité de vie au cœur du village est une préoccupation essentielle pour les élus portingalais.

Les conclusions de la commission « environnement, propreté et patrimoine naturel » ont, ensuite, été données. Différents travaux paysagers sont envisagés, dans le cadre d’une amélioration esthétique des parterres de la commune. Place de la Liberté, le remplacement de trois tilleuls « malades et moribonds », situés devant le bar-restaurant « La Bazenne » est au programme. Le vieux tilleul, au centre, cédera, très prochainement sa place à un arbre dont nous ne connaissons pas, à ce jour, l’essence. Il a, également, été

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décidé de végétaliser l’ensemble de l’aire de jeux du Gros Jonc.

Un panel d’activités sportives au service de la population Après être revenu sur le programme des travaux de la salle des Marais de la Prée, et avoir donné un certain nombre de précisions sur les projets en cours (création d’un local poubelle, amélioration thermique des lieux, isolation phonique), le maire, Alain Pochon, a indiqué les différents sports qui seront pratiqués à l’intérieur de la salle. Ce choix est le produit de la réflexion des conseillers municipaux : arts martiaux, badminton, basket, danse, yoga. La salle devrait être opérationnelle à partir du mois de février 2023. Il a ensuite été question du réaménagement du terrain de beachvolley, afin que la pratique de ce sport soit encore plus sécurisée. Une barrière, en guise de clôture, sera placée tout autour. A ce propos, Alain Pochon a fait part d’une demande

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de subventions auprès de la Communauté de Communes.

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ans un premier temps, le responsable de la commission « marché » a fait part des remarques et des attentes de l’ensemble des commerçants concernés, et des décisions retenues. Des animations musicales sont, d’ores et déjà, prévues pour la saison estivale. D’autre part, suite à une série de demandes, des containers seront installés pour assurer la propreté des lieux. Il est, également, prévu la mise en place d’un nouveau logiciel pour la facturation des commerçants non sédentaires.

On prépare, déjà, la saison estivale Le conseil municipal a entériné la décision de recruter quatre emplois saisonniers. Deux postes d’assistants temporaires de police municipale seront créés du 1er avril au 30 septembre. Pour ce qui concerne l’ALSH (Accueil de Loisir Sans Hébergement), un poste d’animateur sera mis en place du 7 juillet au 23 août. Un agent technique placier prendra ses fonctions sur le marché du 1er juin au 30 septembre. En dehors de ces emplois saisonniers, le maire a annoncé la création d’un poste d’agent de maîtrise principal, à temps complet, afin

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Le vieux tilleul attend sa relève.

de répondre aux besoins des services municipaux. Jacques Buisson

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Loix, des projets à la dimension de la réalité du village et de son état d’esprit L’une des particularités de la presqu’île de l’île est d’être dotée du label « Village de pierres et d’eau ». L’eau, et ensuite la pierre ont fait partie des sujets de préoccupation du conseil municipal qui s’est tenu mardi 25 janvier

Des analyses concernant le taux de salinité, la qualité La maison de partage commence à prendre forme. de l’eau et la hauteur de la nappe, sont, régulièrement, effec’eau, tout d’abord. Patrick tuées par « Oméga environnement », Boussaton, premier adjoint, a fait un bureau d’études environnemenle point sur la zone de mouillages tales, dont le siège est à Rochefort. située au Grouin. Il a, d’emblée, précisé que les redevances n’augmenteLe conseil municipal s’engage à traraient pas cette année. Des travaux vailler pour apporter des améliorasont à envisager, concernant l’entretions à ce schéma. tien des lieux, le nettoyage des fonds, l’enlèvement de certains corps morts. La pierre, la rénovation du centre Les élus ont, ensuite, abordé la quesbourg est à l’ordre du jour tion de la révision du schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales. Nous avons plusieurs fois eu l’occaCe schéma définit l’organisation de sion de l’évoquer dans nos colonnes : l’évacuation des eaux de pluie. Pour dans un proche avenir, la place du la municipalité, il s’agit de s’assurer marché va se refaire une jeunesse. à ce que le maximum des précipitaLa construction de la maison de partions parvienne à s’infiltrer dans le tage représente la première pierre sol, pour alimenter la nappe d’eau de ce projet. Les élus viennent de

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décider de poursuivre les travaux d’aménagement de l’école, qui fait partie intégrante de la vie du centre du village, en prolongeant la pergola. Celle-ci a été édifiée dans le cadre de « l’école du dehors », initiative mise en place par les enseignantes. Dans la foulée, Lionel Quillet a annoncé le remplacement de la chaudière actuellement alimentée au fuel, par une chaudière fonctionnant aux granulés. Un nouveau revêtement du sol est, également, prévu. Le conseil municipal a procédé au renouvellement de la demande de classement « Commune touristique ». Rappelons que le village répond aux

conditions requises. Il dispose d’un hôtel et d’un terrain de camping. On note, également, la présence de neuf chambres d’hôtes, sans compter les locations privées. Le charme pittoresque du petit port dont le moulin à marée attire nombre de curieux, chaque été, ainsi que la paisible plage du Grouin, viennent conforter l’image de la presqu’île de l’île. Avant de clôre la séance, Lionel Quillet a réaffirmé son opposition au projet éolien marin Atlantique sud. Il a reçu le soutien de l’ensemble des conseillers municipaux. Jacques Buisson © Jacques Buisson

© Jacques Buisson

souterraine, appelée « la lentille », située sous l’ensemble du territoire loidais, à une profondeur d’environ six mètres.

Dans la cour de récréation, la pergola (à droite) va, bientôt, se prolonger sur toute la largeur de la cour.

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A Ars la zone de marché s’agrandit en juillet & août Ce sont essentiellement des affaires courantes qui ont été évoquées lors du Conseil municipal d’Ars du 26 janvier dernier.

En matière de domaine et patrimoine, une modification des tarifs funéraires a été approuvée concernant le retrait de la taxe d’inhumation qui a été supprimée par un article de la loi des finances 2021. Certains montants sont également modifiés pour la vente de caveaux et les concessions pour inhumation. Mme le Maire a rappelé que lors de la commission paritaire du marché, il a été évoqué l’agrandissement de la zone commerciale du marché rue de Mouillebarbe en juillet et août. Après avoir interrogé les syndicats des commerçants non sédentaires par courrier et à la suite de leurs réponses favorables, cette mesure a donc été approuvée par le conseil. Des emplois contractuels 2022 En termes d’emplois contractuels pour 2022, Danièle Pétiniaud-Gros a proposé l’ouverture de plusieurs postes, à temps complet ou partiel. Pour la commune, deux assistants

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temporaires de police municipale et un adjoint technique polyvalent. Pour l’écotaxe, un assistant temporaire de police municipale. Pour le port, un adjoint technique. Pour l’ALSH, trois stagiaires BAFA et trois adjoints d’animation. Pour le camping, un agent administratif, un agent technique polyvalent, deux agents d’entretien et un agent d’animation. Enfin, sur le budget du port, à la suite d’un départ en retraite, un maître de port pour le 1er mai prochain.

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me le Maire a proposé au conseil, la signature d’une convention avec la SAUR afin d’entretenir le réseau pluvial de la commune d’une longueur totale. L’entretien complet est divisé en cinq parts qui seront curées tout au long des cinq ans du contrat à hauteur d’un tronçon par an.

L’avenant qui a pour objet de régir les relations de la Communauté de Communes avec la Commune concernant le déploiement du guichet numérique des autorisations urbaines permettant le traitement des demandes dématérialisées, a été présenté. Les portes du port de la Criée seront remplacées Dans le cadre des travaux réalisés ou à venir en section d’investissement sur les budgets de la commune et du port, Mme le Maire a demandé au conseil d’accepter l’ouverture de crédits au budget prévisionnel 2022. Sur le budget communal, sont concernés le changement du serveur, des isoloirs et un aménagement de voirie. Sur le budget du camping il s’agit de l’achat de logiciels, de matériel de cuisine et de stores pour le snack,

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Prochainement, le renouvellement des portes à flot du port de la Criée.

la modernisation des bornes électriques et la mise en place de panneaux signalétiques.

de prix étant minime entre des réparations et un remplacement, il a été choisi cette option plus durable.

Dans le cadre de la consultation pour laquelle trois entreprises ont remis une offre, le marché du renouvellement des portes à flot du port de la criée est attribué à l’entreprise Verchenne pour un montant de 435 200€ HT. En effet, la différence

Concernant l’appel à concurrence relatif aux travaux de voirie pour le période de 2022 à 2024, l’offre de l’entreprise Colas Sud-Ouest a été retenue.

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Le projet de zone artisanale intercommunale prend forme Jeudi 20 janvier le conseil municipal maritais s’est réuni avec deux points importants à l’ordre du jour : le projet de zone artisanale intercommunale ‘Les Gruasses’ et la mise en place d’astreinte financière pour les riverains qui ne respectent pas les règles d’urbanisme…

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© CdC de l’Île de Ré

a séance s’est ouverte sur l’élection d’un nouvel adjoint au maire, Monsieur Jean-Philippe Guillemoteau, qui remplace Monsieur Didier Leborgne dans ses fonctions. Ce dernier a souhaité se démettre de ses fonctions de 4ème adjoint au Maire pour occuper un poste de conseiller délégué, mais continuera de suivre les dossiers en lien avec l’artisanat dont celui de la prochaine zone artisanale et laissera ceux liés à la voirie et à la sécurité à son successeur qui sera accompagné de Philippe Laulanet pour le plan communal de sauvegarde et la réserve communale de sécurité civile. Validation de la convention pour la nouvelle zone artisanale intercommunale

La future zone artisanale intercommunale sera située sur un terrain de 31 000 m2 au lieu-dit “Les Gruasses” à Sainte-Marie-de-Ré.

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L’un des sujets principaux dont il a été question lors de ce conseil municipal

a été la validation de la convention projet concernant la zone artisanale intercommunale. Les termes à approuver étaient nombreux et portaient notamment sur la volonté de réaliser l’acquisition foncière de 31 000 mètres carrés de terrain situés au lieu-dit ‘Les Gruasses’ à Sainte-Marie-de-Ré. L’opposition, composée d’élus municipaux du groupe ‘Autrement’, a souhaité faire une déclaration avant le vote de l’ensemble du Conseil sur ce sujet. Même s’ils partagent le souci de la municipalité de favoriser le maintien et le développement de la vie permanente, ils ne sont pas en accord sur le projet : “A ce stade, nous considérons, que le projet de (Lire la suite page 15)

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’ alri t a cztaup a t sé zone artisanale ne répond pas aux critères d’optimisation des espaces économiques et zones artisanales existantes tels qu’inscrit dans le CRTE ; de même pour son emplacement, et les exigences esthétiques et écologiques; de même pour la facilitation de la mobilisation citoyenne en faveur du projet collectif. Les objectifs d’optimisation des espaces existants d’une part et de mise en place d’élaboration collective du projet d’autre part, ne nous apparaissent pas réunis. Nous proposons en alternative au projet de nouvelle zone, que les espaces artisanaux existants du territoire soient optimisés, que les centres-bourgs ne soient pas désertés et qu’une attention particulière soit portée à la consultation et la participation des publics à l’élaboration de ce projet structurant à fort impact sur notre village.” Madame le Maire a rappelé, sans vouloir refaire l’histoire comme elle l’a dit, que : “Ce projet, porté par la CdC et inscrit au Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de l’Île de Ré en 2019, est absolument nécessaire pour les habitants, mais également

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pour les artisans maritais qui ont été sollicités avec les riverains lors de réunions publiques, contrairement à ce que vous prétendez. Les artisans sont demandeurs de s’installer sur la commune durablement pour être plus près de leurs familles et pour pouvoir travailler à proximité de leur lieu d’habitation. Je rappelle que nous avons eu un avis défavorable du Ministre de l’environnement qui a jugé le précédent projet ‘non possible’ au titre de son emplacement en site classé. Contraints et forcés, il nous a donc fallu trouver une alternative qu’est celle que nous vous présentons au lieu-dit ‘Les Gruasses’. Sachez que les équipes n’ont pas pointé leur doigt au hasard sur la carte pour trouver un lieu, mais qu’elles ont travaillé longuement pour trouver ce terrain qui, même s’il ne nous convient pas à 100%, semble être le plus approprié au projet. J’ai bien compris votre souhait qui est de voir revenir des artisans dans le centre-ville, mais nous pensons avant tout au cadre de vie de nos administrés et à notre village afin qu’il garde un caractère authentique et préservé. De plus, il paraît logique que nos chaussées ne

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peuvent supporter la traversée d’engins de chantier à cause de leur fragilité et de leur étroitesse. On peut donc en penser ce que l’on veut, mais le projet répond à une demande forte de l’activité artisanale sur la commune et sur le territoire sachant que tout cela est fait dans le respect de l’environnement alentour et avec la consultation des riverains”, a-t-elle déclaré. Si cette réponse a semblé satisfaire l’opposition, elle a tout de même préféré s’abstenir concernant les termes de la convention dans le but de montrer son désaccord auprès de la Communauté de Communes, ce qui n’a pas empêché les votes en sa faveur de la part des autres élus permettant ainsi sa mise en place.

Astreintes financières pour non-respect des règles d’urbanisme Gisèle Vergnon a rappelé le fait que les règles en matière d’urbanisme étaient particulièrement strictes sur le territoire rétais et que, comme

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l’autorise la loi du 27 décembre 2019, un système d’astreintes financières allait être appliqué. “La grande majorité des Maritais l’accepte et fait bien les choses, cependant une minorité ne suit pas la règle. L’objectif n’est pas de taper sur la tête des gens, mais de les contraindre tout simplement à respecter la loi, à se mettre dans les clous. Le service urbanisme a donc dressé une liste de trois catégories d’infractions condamnables dont les travaux réalisés sans autorisation (construction d’une piscine, transformation d’un garage en chambre, destruction d’un arbre classé…) ; les travaux non conformes aux autorisations (transformation d’une fenêtre en baie vitrée…) ou encore les travaux non conformes au PLUi pouvant être régularisés après travaux (respect du coefficient de pleine terre…). Le montant des astreintes peut aller jusqu’à 500 euros par jour et jusqu’à 25 000 euros au maximum dans le but de pousser les propriétaires récidivistes à se remettre rapidement en conformité…”, a expliqué l’édile. Stessy Bourreau

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Les déclarations d’urbanisme pourront désormais se faire en ligne

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l’ordre du jour, la création d’un guichet numérique pour les demandes liées à l’urbanisme, une modification simplifiée des jours d’ouverture du marché ou encore l’accord de la commune pour rejoindre le pacte de Gouvernance de la CdC mais avec quelques réserves… Des jours d’ouverture simplifiés au marché intérieur et extérieur

Après en avoir discuté avec les commerçants, Laure Trichard a proposé une modification du règlement des marchés couvert et extérieur. La déléguée au commerce, à l’artisanat et au marché a expliqué que pour éviter de modifier le règlement chaque année, il serait préférable de ne plus intégrer les dates et heures d’ouverture du marché à ce dernier mais de les insérer dans un arrêté annuel, au même titre que pour les tarifs. Pour 2022, il a ainsi été décidé de ne pas fermer le marché un mois complet en janvier, mais seulement les quinze premiers jours de janvier, et les quinze derniers jours de novembre. Pendant tout l’hiver, en dehors des vacances scolaires, le marché est ouvert le mercredi, le samedi et le dimanche; du 1er avril au 30 septembre, en dehors des vacances scolaires, il sera ouvert le mercredi, le vendredi, le samedi et le dimanche. Pendant les vacances scolaires, en dehors des vacances de

février, le marché sera ouvert tous les jours sauf le lundi et, du 15 juin au 15 septembre, il sera ouvert tous les jours.

La création d’un guichet numérique pour faire ses déclarations liées à l’urbanisme Depuis le 1er janvier 2022, suite à une délibération du conseil communautaire de l’Île de Ré, un guichet numérique est à disposition des riverains pour qu’ils puissent faire leurs déclarations d’urbanisme qui, jusqu’ici, pouvaient se faire uniquement en version papier. Un avenant a donc été élaboré pour régir les termes de cette mise en place entre la CdC et la commune rivedousaise. Marc Chaigne, premier adjoint au maire et délégué à l’urbanisme, précise que le site internet de la commune a été modifié afin que les demandes numériques puissent arriver tout d’abord en mairie et soient ensuite redirigées vers les bons services. Il a émis une réserve concernant cet avenant à propos des possibles problèmes d’impressions par exemple avec des dossiers trop lourds ou des plans trop larges pour le format de la feuille, et il précise que la commune prend en charge l’ensemble des dépenses liées au guichet numérique. Désormais, tout pourra donc être traité numériquement même les demandes de modification d’un permis de construire.

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Le pacte de Gouvernance va enfin pouvoir s’appliquer

© L’heure civique

Mercredi 2 février, le conseil municipal rivedousais s’est réuni salle des activités associatives, toujours en direct sur les réseaux sociaux. Un visio avec Alexandre Grenot et Atanase Périfan, du dispositif “L’heure civique”, a animé la soirée.

Autre point à l’ordre du jour, le pacte de gouvernance, une loi de 2019 qui s’impose aux établissements publics de coopération intercommunale. C’est donc la CdC qui a soumis ce pacte à la commune rivedousaise comme aux autres communes rétaises. Philippe Trehello, missionné par Patrice Raffarin pour travailler sur ce dossier, a regretté que la CdC ne permette pas la mise en oeuvre de ce pacte plus tôt dans le temps alors que la loi Le dispositif financé par le Département de la date de 2019 mais proCharente-Maritime a besoin de vous ! pose d’émettre un avis situation sanitaire, n’est soumis à favorable le concernant tout en émetl’avis de communes qu’aujourd’hui, tant quelques réserves : « Ce pacte de sachant qu’un tiers du mandat est gouvernance a été créé pour essayer déjà passé… Ensuite, s’agissant de d’harmoniser les relations entre la la méthode, quand on sait toutes CdC, les dix communes et les habiles qualités que devraient posséder tants. Il est relativement intéressant ce pacte de Gouvernance, à savoir et nous sommes donc pour sa mise des valeurs de concertation, collaen place. Cependant nous demanboration, transversalité, on s’aperdons à Monsieur le président de la çoit qu’il nous est envoyé comme CdC de prendre en compte certaines remarques. En premier lieu, la mise (Lire la suite page 16) en place de ce pacte qui, malgré la

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z ar aa c pt’ u a tl si t é ça, à prendre ou à laisser, on aurait aimé pouvoir qu’il y ait au moins déjà un aller retour de fait entre les communes et l’EPCI*…S’agissant du contenu, il y a quatre points que nous aimerions remanier. Le premier porte sur l’organisation des séminaires des vingt-huit délégués communautaires qui ne devrait pas se limiter à l’examen budgétaire mais devrait être étendu aux grands enjeux auxquels est confrontée la CdC. Le deuxième point concerne le comité consultatif citoyen, déjà existant pour le développement durable, nous proposons de le pérenniser en vue d’une contribution sur d’autres sujets. Le troisième point concerne notre souhait de voir

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en œuvre n’existait pas vraiment, on souhaite donc que cela aille vraiment au bout et qu’il puisse être utile ».

se mettre en place la rédaction d’un véritable projet de schéma de mutualisation, considérant que c’est un document obligatoire il serait souhaitable de le créer puisqu’un tel document permettrait de mettre en place le pacte de Gouvernance avec une plus grande transparence et collaboration et une meilleure lisibilité des parties fiscales et financières. Enfin, le quatrième et dernier point porte sur le suivi du pacte de Gouvernance fait par un agent, il nous semblerait judicieux qu’un groupe d’élus y soit associé également. » Monsieur Trehello a conclu en disant : « Globalement, ce pacte de Gouvernance pourrait ne servir à rien si la volonté de le mettre

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L’heure civique : donner une heure par mois pour aider son voisin c’est possible ! Alexandre Grenot, vice-président du conseil départemental chargé de la jeunesse et de la citoyenneté et Atanase Périfan, fondateur de l’association “Voisins solidaires” et de la “Fête des voisins” sont intervenus par visio au cours du conseil municipal pour parler de l’action solidaire nationale “L’heure civique”, financée

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par le conseil départemental de la Charente-Maritime. Ce dispositif** permet à tous les citoyens français de donner une heure de leur temps chaque mois pour aider un voisin (faire des courses, aider au bricolage, apporter un savoir…). L’inscription se fait en ligne sur le site www.lheure civique.charente-maritime.fr et tous les Rivedousais sont conviés à participer à cette belle action solidaire… Stessy Bourreau *EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale, en l’occurrence la Communauté de Communes de l’île de Ré. **Lire notre article paru il y a quelques mois sur realahune.fr

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Un Conseil terre-mer Préparé et rondement mené comme il est d’usage à Saint-Martin, ce premier Conseil municipal de l’année a abordé des sujets divers allant des finances aux travaux de la zone portuaire, sans oublier l’abattage récent d’arbres de la Place de la République, invité aux questions diverses.

+1,5% d’augmentation également pour la location d’une partie du garage attenant au Restaurant La Cible et le loyer du snack du camping municipal géré par M. Thierry Bertrand. Nulle hausse en revanche pour le local situé rue Chay Morin, loué en saison depuis déjà plusieurs années à une association d’artisans créateurs. Du côté des hébergements des saisonniers le tarif est validé à 150 € par personne et par mois pour l’occupation d’un mobil-home dédié au camping, ou dans le logement d’urgence si celui-ci est bien sûr disponible. Dans un autre registre, le Conseil valide également une subvention de 1 800 € destinée à l’ASSSA17 (Association Sportive Sécurité Sauvetage Aquatique), en vue de la protection et de la surveillance de la plage de La Cible. Sur les travaux d’entrée du port… Le Maire Patrice Déchelette sollicite son équipe municipale sur « le projet de réaménagement des ouvrages maritimes à l’entrée du Port de Saint-Martin ». Orchestrée par le Département, la procédure exige en effet que la commune émette un avis, favorable ou non. Patrice Déchelette informe donc sur « une demande d’autorisation d’extension portuaire, un changement d’affectation et un transfert de gestion du domaine public maritime ».

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Pour plus de clarté, M. le Maire rappelle historique et contexte. Suite aux travaux effectués en 1990 par les Grands Travaux de Marseille, « un peu légers », souligne-t-il, évoquant la corrosion de l’ouvrage, le brise-lames a fini par céder devant les assauts de la houle, mettant en danger à la fois le port et les bateaux.

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u chapitre Finances, il s’agissait de valider les tarifs d’occupation du domaine public et autres loyers inhérents à la saison touristique à venir. A noter, une augmentation de +1,5% des tarifs sur l’occupation du Parc de la Barbette par les incontournables entreprises Fricot (manège et petit train, Palais de la Gourmandise et Bateau BenHur) et Pourrichou (manèges), sans oublier les promenades à dos d’ânes de Régis Léau.

Le projet suscité prévoit donc la « déconstruction de l’existant et la construction d’un brise-lames fixe à proximité de la jetée Ouest », mais également « la construction d’un brise-clapots flottant dans le prolongement de la jetée Est (…), structuré au moyen de pieux » (les fameux ducs d’Albe) et « la rectification de l’axe du chenal de navigation ». Questions et réserves S’il n’est pas ici question de donner un avis défavorable sur un projet destiné à la protection du Port de SaintMartin, les élus ont des questions : pourquoi doubler la jetée, pourquoi ne pas refaire un épi en pierre, plus compatible avec le site Vauban, la sécurité n’est-elle pas mise en cause par un rétrécissement inévitable de l’entrée du Port ? Si la Commission des Sites et le Service départemental de l’Architecture et du Patrimoine ont émis un avis favorable, le réseau des sites Vauban a quant à lui demandé « une intégration paysagère vue de la mer, pour émettre son avis ». Choisissant la voie du milieu, l’équipe municipale donne un avis favorable sur le fond mais émet des réserves sur la sécurité et l’esthétique. A noter que l’enquête publique est en cours sous l’égide de M. Boissière, Commissaireenquêteur, et qu’elle se clôturera le 22 février prochain. Débroussaillage et abattage Si Patrice Déchelette se réjouit de la reprise enfin possible de l’action du Service Volontaire, dont les

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Nécessaire le projet de protection de l’entrée du port suscite néanmoins quelques interrogations.

membres interviendront trois jours par semaine dès le mois de février pour débroussailler les remparts, le ton de sa voix est quelque peu agacé lorsqu’il évoque les commentaires liés à l’abattage d’arbres place de la République, faisant place nette du côté de la travée face aux anciens locaux de la Trésorerie, désormais vouée au seul béton. « Ils ont été abattus car ils étaient complètement creux », explique l’élu s’appuyant sur « le travail mené avec un spécialiste de l’Ecole d’Horticulture de Saintes ». « On a l’impression qu’on est des terroristes. J’ai donné ma version des faits », souligne Patrice Déchelette citant la Présidente de l’association Vauban Fortifications Lucette Noviel.

Un élu rebondit sur la reprise du Club Belambra par l’entreprise Slow Village : « des arbres vont-ils être abattus ? ». « Ils doivent demander une autorisation », précise M. le Maire. Le Conseil municipal s’achève par un hommage rendu aux pompiers pour leur intervention lors de l’incendie d’un appartement deux jours avant, sinistre ayant entraîné la mort par intoxication de son habitante. A noter également que le Conseil municipal martinais a donné à l’unanimité un avis favorable au projet de Pacte de Gouvernance présenté par la CdC. « Un code de bonne conduite », a résumé Patrice Déchelette. Pauline Leriche Rouard

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La Couarde, conseil pragmatique et efficace Plus léger qu’à l’ordinaire, l’ordre du jour du Conseil municipal couardais du 24 janvier s’est déroulé sans fausse note. DR

de parcelle concernés. Parcelle qui serait ensuite cédée à la CdC. « Il faut déterminer un coût », explique Patrick Rayton. Selon le Maire de La Couarde, « il faut au moins que la transaction paie les frais de déplacement du Skate park, du terrain de basket et des frais de voirie ». « On a affaire à un monstre administratif même si tous les interlocuteurs sont de bonne volonté », conclut-il.

« Un mot sur le PLUi »

Difficile de manquer les tranchées du centre village où sont traités les réseaux électriques.

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out commence par une demande d’autorisation de dépenses du Maire. En effet, dans l’attente du vote du budget en mars, il ne s’agit pas de bloquer le travail de la commune. La somme de 28 500 € est ainsi validée dont 8 000 € à destination de la bibliothèque, 5 000 € d’équipement informatique et enfin 18 500 € pour l’acquisition de bacs destinés à végétaliser l’entrée du village tout en constituant les outils anti-intrusion préventifs à toute action suspecte de tiers. Ayant repéré les bacs à arbres installés au Bois-Plage et jugeant leur signalisation nocturne profitable, la 1ère Adjointe Béatrice a besoin d’ajuster le budget et « il y a un délai de trois mois entre la commande et la livraison », ajoute-t-elle. L’ensemble est validé à l’unanimité. Côté recrutement A l’ordre du jour ici comme ailleurs, les ressources humaines. Au menu, la création d’un poste permanent, déjà présent mais sous un autre statut. Thomas Toinel, Directeur des Services, a en effet réussi en fin d’année le très sélectif concours de la fonction publique au poste d’Attaché Territorial. Une nouvelle accueillie avec plaisir par le Conseil municipal qui s’empresse de le féliciter. Côté mise à jour du tableau des effectifs, il faut aussi faire avec le départ du garde municipal. « Il s’en va au soleil du côté de Menton, une décision prise après son stage », commente Patrick Rayton. RH toujours concernant le nouveau pôle numérique. « Un recrutement de Service Civique avait été envisagé », explique M. le Maire, « mais nous n’avons pas trouvé de candidat ». Considérant « les risques financiers

et humains », la création d’un poste non permanent est désormais privilégiée et des candidats aux profils intéressants ont déjà été reçus. Pour les emplois saisonniers tant pour la commune que pour les budgets annexes du camping et de l’écotaxe, ce n’est pas simple. « Un des jardiniers est parti en retraite, un est en disponibilité et l’autre a le Covid », souligne Patrick Rayton, reconnaissant des difficultés de recrutement pour les services techniques. « Les gens sont en position de force et ont des exigences alors que les communes n’ont pas beaucoup de liberté », explique-t-il. La Couarde a besoin de trois agents techniques, deux aux bâtiments, entretien et administratif et un aux espaces verts. Vie des commissions Habituel tour de piste, compte-rendu est donné du travail des commissions. La vie scolaire et périscolaire est évoquée par Carine Lutt. Les tarifs de la cantine ont été revus en fonction du quotient familial et il n’existe plus de différences entre maternelles et élémentaires. Pour l’ALSH, la hausse de + 2,7% correspond « à un bon compromis pour la préadolescence et l’accueil dans la salle de musique est une réussite », souligne la Conseillère déléguée. Concernant la Voirie et les Espaces Verts, « la pédale douce est mise sur les projets au regard des problèmes d’effectifs », annonce Béatrice Turbé. En revanche La Fëte des Plantes se prépare déjà avec plusieurs actions en perspective dont le troc de plante et pourquoi pas des ateliers bouturage. La 1ère adjointe évoque également de petites parcelles du côté du quartier des Besses riches de quelques arbres fruitiers. Propriétaire, la commune

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compte les défricher et ajouter des arbres type amandiers ou figuiers. Ils seront « à tout le monde et à personne, mais sur un espace propre ». Le camping aux questions diverses Et des difficultés avec l’ONF. Rappelons la nécessaire reprise de parcelles en vue du projet de logements sociaux. Après un an de négociation sur un échange de terrain, le dossier est au point mort. Pourtant l’ONF avait l’air plutôt d’accord sur le principe. Une relance au mois de septembre a été suivie d’une rencontre avec le Conseiller délégué Jean-Yves Dutertre. Puis plus rien. Début d’année, la situation se complique : il faut maintenant constituer un dossier, dont le traitement peut aller de deux à cinq ans. Un contexte qui « remettrait en cause le projet de logements et la pérennité de l’école », admet Patrick Rayton qui adresse alors un courrier à l’ONF proposant échange ou achat des 200m²

Et précisément sur la zone du Fonds des Airs, dossier compliqué que l’Association dédiée a porté devant les tribunaux. « Le jugement met en cause la forme et non le fond du PLUi », explique Patrick Rayton, soulignant que le tribunal a seulement jugé insatisfaisante l’information délivrée pendant l’enquête publique. En attente du retour de l’avocat, Patrick Rayton, précise que « le PLUi en vigueur reste à priori opposable et qu’une nouvelle enquête publique aurait pour simple objectif de nouvelles précisions ». « A priori les modifications N°1 et N°2 devraient pouvoir se faire », précise l’élu. Le Conseil municipal se conclut comme il avait commencé, avec Béatrice Turbé. La 1ère Adjointe évoque les travaux du centre « commencés il y a dix jours sur les réseaux ». « Des travaux d’urgence, longs et impactants pour le cœur du village », reconnaît l’élu en référence à la dépose des pavés qui devront ensuite être remis, sans oublier le remplacement de certains. « Je crains qu’ils n’arrivent pas en temps et en heure », remarque Patrick Rayton, soulignant que « les moyens ne sont pas mis. Il y a seulement deux personnes pour enlever les pavés avec la contrainte de les préserver au maximum ». Décidément, les problèmes de personnel sont récurrents dans nombre de domaines… Pauline Leriche Rouard

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Le Bois-Plage : un Conseil animé 2 7 janvier, le Conseil municipal a validé les recrutements en vue de la saison à venir. Non sans quelques remous…

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u chapitre Décisions du Maire, notons une bonne nouvelle pour la commune. Annonçant une nouvelle convention avec un cabinet d’avocats sur un recours dans le cadre d’une annulation de permis de construire, Gérard Juin revient sur le dossier de l’aire de jeux des Gollandières avec une nouvelle tombée le jour même : suite au rejet du référé suspensif et de la demande d’annulation, les plaignants ont choisi le désistement des recours au TA de Poitiers. Pour le Bois-Plage, le dossier est clos.

Voilà un autre sujet qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs de l’équipe municipale. Depuis le début le plus opposé au projet, Vincent Chauvet s’insurge contre « une normalisation de l’ingérence de la CdC sur la vie des communes », dénonçant « des atteintes à la libre administration des collectivités territoriales. S’agit-il d’un chèque en blanc et quid du pacte financier et fiscal ?», interroge le Conseiller un peu remonté. « Il s’agit de donner un avis favorable ou défavorable au principe », rappelle Gérard Juin.

Démission et remplacement Alors qu’il avait déjà renoncé à sa fonction d’Adjoint, Philippe Trennec a finalement choisi de quitter l’équipe municipale. Sa démission a été envoyée début janvier et le Préfet en a été informé. Candidat suivant sur la liste, Fabrice Giraud prend place au Conseil. « Je suis ravi de l’accueillir, il a beaucoup de choses à dire », souligne M. le Maire, rappelant l’obligation de passer par un vote qui sera unanime. « Bienvenue », ajoute le Conseiller de l’opposition Jean-Pierre-Gaillard. S’ensuit une série de votes, Philippe Trennec devant être remplacé dans les différentes commissions qu’il avait intégrées. A l’Aménagement du Territoire et au Développement économique, Fabrice Giraud lui succède à l’unanimité. Concernant le Comité consultatif du marché et le correspondant Défense, Mélanie Redon et Rémi Carré, respectivement candidats, recueillent eux aussi 100% des voix. Désaccord sur les ressources humaines Chapitre important à l’ordre du jour, les créations de postes saisonniers brisent le consensus. De la Police municipale et rurale à la bibliothèque en passant par les Services techniques et l’Ilot Mômes, près de quinze postes sont prévus, faisant grincer les dents de Jean-Pierre Gaillard qui « s’inquiète de l’impact de la masse salariale sur le budget de la commune ». « Nous sommes

Vifs échanges sur le Pacte de Gouvernance

Honoré du Trophée Citoyen boitais, Tristan Egreneau fait partie de cette jeunesse impliquée que Gérard Juin souhaite mettre en avant.

par la société prestataire. « Les plannings sont en train d’être complètement revus », poursuit le Maire précisant que « ces policiers municipaux ne seront pas armés ».

passés de 1 773 000 € en 2019 à 1 892 000 € en 2020 puis 1 950 000 € en 2021. Allons-nous dépasser les 2 000 000 € en 2022 ? », interroge le Conseiller opposant, annonçant d’emblée son abstention. « Nous allons dépasser les 50% habituels en RH pour l’équilibre d’une commune », affirme-t-il.

Sur l’Ilot Mômes « cinq personnes avaient été recrutées et pourtant personne n’a rien dit sur le coût », remarque Gérard Juin, en prévoyant seulement trois après « une mise à plat et en accord avec le Directeur du Centre ». Quant au poste pour la bibliothèque de plage, il intervient sur la demande de l’association des Amis de la Bibliothèque qui en assumait auparavant la charge via une subvention communale.

La 1ère Adjointe Dominique Perlade lui répond, rappelant que 160 000 € du budget sont encore aujourd’hui consacrés à la rémunération de personnes en absence de longue durée (DGS et DRH). « On ne reproche pas à des agents d’être malades », rétorque Jean-Pierre Gaillard. Reprenant la situation en main, M. le Maire assure « accepter l’alerte et assumer les 160 000 € », préférant expliquer la stratégie.

Aux services techniques, les recrutements viennent après deux départs à la retraite en juin 2021. « Nous les remplaçons en février 2022 donc des économies ont été réalisées », souligne Gérard Juin. S’abstenant comme il l’avait annoncé, Jean-Pierre réitère son alerte, « estimant qu’il ne faut pas laisser aller le budget de la commune au gré du vent ». « Si on fait un calcul nous n’y perdons pas et je suis prêt à faire le point chiffre par chiffre », réaffirme Gérard Juin ajoutant « qu’il faut toujours regarder le service qui est en face ». « Mais je vous remercie de votre remarque », conclut le Maire mettant fin au débat.

Remaniements dans les effectifs Sur la Police, l’élu explique que le recrutement viendra en remplacement de la société privée qui assurait jusque-là une prestation de sécurité coûtant 22 400 € à la commune. « Les nouveaux postes coûteront 22 300 €, soit l’équivalent », affirme Gérard Juin ajoutant un argument supplémentaire : « ces postes vont permettre de nous réajuster, notamment sur les contrôles le soir », précise-t-il, ceux-ci n’étant pas assurés

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Il ressortira des échanges un accord sur ce principe, les élus souhaitant néanmoins une meilleure lisibilité, davantage d’ambitions sur les moyens de mutualisation, ou encore une gouvernance partagée devant garantir le champ des compétences communales. Jean-François Beynaud plaide quant à lui pour « une participation citoyenne qui permettrait de redonner confiance au citoyen ». Le Conseiller délégué s’abstiendra au même titre que Séverine Chanclou. Fabrice Giraud et Vincent Chauvet votent contre. Notons encore un avis défavorable renouvelé sur la prolongation de validité des concessions dites Chassiron B et D, en vue de travaux miniers. « La question de l’impact demeure », souligne Jean-François Beynaud évoquant la réunion de la commission la veille. « On peut dire ce qu’on veut ce sera fait quand même », résumet-il « mais sur le préjudice on ne sait toujours pas ! ». « Les générations futures auront à juger », estime Gérard Juin. L’avis défavorable est validé à une abstention près. Pour conclure, hommage à Tanguy Egreneau. « Présent chaque jour à la patinoire pendant les fêtes de Noël mais aussi aux Conseils municipaux et force de proposition », le jeune homme se voit décerné (pour la seconde fois), le Trophée Citoyen voulu par M. le Maire pour valoriser les citoyens engagés. Une récompense reçue avec plaisir et humilité. Pauline Leriche Rouard

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Fermeture du 120… bonne nouvelle, c’est pour mieux ouvrir « Léon Dit » Le 120, un établissement mythique, ferme ses portes pour mieux les ré-ouvrir avec un concept original !

En effet, c’est la fin du 120 sous la forme que nous avons pu apprécier jusqu’ici, mais c’est aussi le début d’une nouvelle aventure : « Léon Dit » Concept.

Une nouvelle histoire « Léon Dit » concept store, sera avant tout un lieu d’exposition d’artistes avec de la peinture, de la sculpture, de la photo à l’intérieur et occasionnellement à l’extérieur. Il y aura aussi un salon de tatouage en partenariat avec Arnô Raposo, un espace bou-

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« Parce que, ici, c’est l’île de Ré et ça cause un peu tout le temps. Le nombre de fois où on a vendu, arrêté, monté un garage automobile, une station-service, divorcé… le nom nous a semblé évident » selon Gilles.

concerts… Une nouvelle aventure commence. En 2017, ils abandonnent la restauration et la partie « cave à vin » qui devient un magasin de location de vélos, c’est l’occasion de changer de nom et de devenir « Le 120 ». Les habitants du nord mais aussi les gens de passage et les jeunes en vacances auraient tellement d’histoires à raconter sur l’esprit du 120 et toutes les interactions que ce lieu a pu générer, un vrai bel espace de liberté, de rencontre et de culture disons le plutôt « alternatif ».

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e bar le 120, situé à Ars-en-Ré, est depuis ses débuts un lieu incontournable pour une partie de la population du nord de l’île, un des rares lieux aujourd’hui sur l’île à encore proposer une bonne partie de l’année des concerts mais surtout une ambiance chaleureuse, vivante et conviviale. Une rumeur a commencé à circuler avec l’automne, celle de la fermeture du 120…mais les « on dit » sont toujours à prendre avec des pincettes sur l’île…

Le 120, un lieu incontournable pour une partie de la population du Nord de l’île.

Faudra- t-il compter sur la flexibilité de Gilles et Sophie ? Sophie répond avec son cœur : « Bien sûr, quand l’ambiance sera bonne, nous tarderons un peu mais fermer plus tôt amènera aussi une autre clientèle. Nous souhaitons accentuer notre activité de journée, faire en sorte qu’il y ait toujours une vie, quelque chose d’intéressant. J’adore les jeunes mais on discute moins avec eux, on aimerait avoir davantage de 30/40 ans pour qu’il y ait plus d’interactions avec les gens et que cela redevienne plus convivial comme avant le Covid. Certains commencent à se plaindre que nous souhaitions fermer à 22h, je les comprends, l’île manque de lieux de nuit ».

La transition Alors pourquoi avoir changé de concept, avons-nous envie de demander avant que Sophie ne réponde d’elle-même : Sophie et Gilles vont ouvrir « Léon Dit » un concept original et qui restera animé, même s’il devient très difficile de résister aux pressions et plaintes.

Un peu d’histoire Gilles et Sophie, c’est une belle rencontre entre deux saisonniers des Portes dans les années 80. Assez vite, ils décident de s’installer sur l’île et d’ouvrir une brocante, à la Couarde d’abord, puis à Saint-Martin et enfin à Ars ou ils finissent par acheter en 1992 et poser leurs valises. La première boutique s’appelle « l’insolite » à l’emplacement de la galerie « Xinart » et assez vite cela devient le « Comme avant » à l’endroit que l’on connaît actuellement (en face du Super U). En 2004, la brocante ne garde que l’esprit et la décoration pour devenir le « 20 », cave à vin, bar, resto,

tique en attente de locataire, un peu de brocante et toujours un bar et des concerts occasionnels. La partie restauration, quant à elle, sera confiée en alternance à différents restaurateurs. « Les galeries manquent de vie et d’entrain, de musique… donc ici on doit pouvoir se déplacer, boire un verre, rencontrer des gens, danser… Et il n’y a finalement pas tant d’endroits où l’on peut exposer simplement comme à Loix avec « Chevallier Gambette » », nous explique Sophie. Le lieu sera ouvert six jours par semaine d’avril à la Toussaint (peut-être à Noël), mais seulement de 15h à 22h.

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« On est de plus en plus embêtés avec les concerts, on manque de liberté. Dès 23h c’est tapage nocturne, on a eu une amende l’an passé. Il n’y a plus rien pour les jeunes, ou alors il faudrait que ce soit sans bruit et jusqu’à 23h, ce n’est pas possible, ils ne doivent pas avoir d’enfants ou de mémoire ces gens-là. Ici même quand on fait un seul concert par mois, quatre ou cinq plaintes ont plus de poids que les centaines de personnes qui s’amusent. Qui doit-on écouter ? L’île de Ré devient l’enfer pour faire des projets. On n’a quasiment jamais vu d’élus au 120, on n’a pas de soutien. On a l’impression d’être vu politiquement comme nuisibles et non pas considérés pour ce qu’on apporte au territoire. Certains nous voient comme un repaire mais l’habit ne fait

pas le moine, ce sont des préjugés, on aimerait tellement que les gens qui parlent sans savoir viennent voir ce qui se passe ici mais beaucoup ont perdu le sens de la curiosité. Et pourtant le moindre lieu de vie est précieux à Ars. On devrait être soutenus ». « On est du mauvais côté du périph » répond Gilles, sous-entendant que les commerces de ce côté de la route seraient moins considérés que ceux du centre bourg.

C’était mieux avant ?! Ensemble, ils racontent les années 90 avec de la nostalgie, évoquant la dizaine de boîtes de nuit, les salles des fêtes qui proposaient de vraies animations comme celle de SaintClément-des-Baleines avec le Bal Bartel mais aussi des bars à concerts beaucoup plus libres et des feux sur la plage très souvent. Sophie et Gilles concluent avec conviction : « Il y a de plus en plus de retraités d’année en année qui sont décideurs ou influents, maintenant on a peur dès qu’on organise quelque chose, l’évolution de l’île est très marquée. C’est dommage mais on continue de résister, j’aimerais que quelqu’un reprenne notre place mais il faut se battre tout le temps, c’est trop fatigant ! La simplicité serait de revendre ou de faire des lofts mais c’est aussi ce qui met l’île en péril. Faut-il que les gens soient réceptifs à ce genre de lieu pour qu’ils continuent d’exister ? ». Rendez-vous donc à partir de début avril pour découvrir ce nouveau lieu et suivre son évolution. Espérons juste que les gens viendront découvrir et se faire une idée d’eux-mêmes avant de juger par les « ont dit » ou « Léon Dit ». Jonathan Odet

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urbanisme à la hune P l a n

l o c a l

d ’ u r b a n i s m e

i n t e r c o m m u n a l

( P LU i )

Un choix politique pour l’île de Ré validé, une nouvelle enquête publique Sur treize requérants contre le PLUi de l’île de Ré approuvé par la CdC le 17 décembre 2019 , le Tribunal Administratif de Poitiers a rejeté dix des demandes, émanant de la Commune de Rivedoux, de l’Association de Protection de Saint-Clément et de particuliers. Il a prononcé des sursis à statuer pour trois autres. La CdC dispose d’un délai de neuf mois pour organiser une nouvelle enquête publique. PLR

employée ne permet pas de justifier de l’objectif de 20 000 habitants ». Ainsi le dossier soumis à l’enquête publique est irrégulier en ce qu’il comporte des omissions concernant la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis et le projet démographique au regard du nombre de logements disponibles et que ces omissions ont eu pour effet de nuire à l’information des personnes intéressées. La délibération litigieuse est ainsi entachée d’un vice de procédure.

Les adhérents de l’Association du Fond des Airs vont faire appel du jugement du TA de Poitiers, tout comme la Commune de Rivedoux-Plage.

N

otion juridique assez nouvelle en matière d’urbanisme, le sursis à statuer permet de régulariser une illégalité dans un délai fixé par le juge administratif, sans remettre en cause l’ensemble du document d’urbanisme (SCoT, PLU ou carte communale), qui continue de s’appliquer. Sont concernés par ces sursis à statuer : l’association pour la défense des droits à l’urbanisation de la zone UC de Rivedoux-Plage (ADDUUR) et ses adhérents propriétaires de parcelles à Rivedoux, l’association du Fond des Airs et quelques propriétaires à La Couarde, et enfin un propriétaire à Rivedoux. Le gisement foncier et le projet démographique à compléter Le Tribunal Administratif retient le vice de forme notamment sur le fait que d’une part, le rapport de présentation soumis à l’enquête publique comporte, pour chaque commune membre, une analyse de la capacité de densification et de mutation des

espaces bâtis, qui s’appuie sur une étude du gisement foncier ayant permis de déterminer un potentiel total de foncier constructible. Or une diminution considérable de surfaces n’est intervenue qu’à la suite de l’enquête publique dans le cadre de compléments d’études ajoutés au rapport de présentation. D’autre part, l’orientation n°1 du plan d’aménagement et de développement durables (PADD) qui figurait au dossier d’enquête retient « un seuil de 20 000 habitants permanents à atteindre en 2030 » en accueillant 2 000 habitants supplémentaires sur l’ensemble du territoire notamment en incitant « les propriétaires à transformer des résidences secondaires en résidences principales ». Selon le projet, cette croissance démographique de 2 000 habitants correspond à 4 000 résidences principales nouvelles. Toutefois, l’étude évaluant les besoins en logements n’a été intégrée au rapport de présentation qu’après l’enquête publique, la commission d’enquête ayant estimé pour sa part que « la méthodologie

Le sursis à statuer Aux termes de l’article L. 600-9 du code de l’urbanisme : « Si le juge administratif, saisi de conclusions dirigées contre un schéma de cohérence territoriale, un plan local d’urbanisme ou une carte communale, estime, après avoir constaté que les autres moyens ne sont pas fondés, qu’une illégalité entachant l’élaboration ou la révision de cet acte est susceptible d’être régularisée, il peut, après avoir invité les parties à présenter leurs observations, surseoir à statuer jusqu’à l’expiration du délai qu’il fixe pour cette régularisation et pendant lequel le document d’urbanisme reste applicable, sous les réserves suivantes : 1° En cas d’illégalité autre qu’un vice de forme ou de procédure, pour les schémas de cohérence territoriale et les plans locaux d’urbanisme, le sursis à statuer ne peut être prononcé que si l’illégalité est susceptible d’être régularisée par une procédure de modification prévue à la section 6 du chapitre III du titre IV du livre Ier et à la section 6 du chapitre III du titre V du livre Ier 2° En cas d’illégalité pour vice de forme ou de procédure, le sursis à statuer ne peut être prononcé que si l’illégalité a eu lieu, pour les schémas de cohérence territoriale et les plans locaux d’urbanisme, après le débat sur les orientations du projet d’aménagement et de développement durables. Si la régularisation intervient dans le délai fixé, elle est notifiée au juge, qui statue après avoir invité les parties à présenter leurs observations. »

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18/20 sur une vision de l’île de Ré Le président de la CdC s’est dit très satisfait de ce jugement, qui ne remet pas en cause le fond du PLUi, mais retient simplement un vice de procédure. « Les réponses du Juge ne remettent pas en cause le fondement du PLUi, le principe du 80/20 (20 % du territoire urbanisé/urbanisable) n’est pas contesté, il s’agit d’une victoire sur un débat qui a été extrêmement dur. Non seulement une victoire politique, sur un choix assumé avec les élus de l’ancienne et de la nouvelle mandature, pourtant difficile à assumer, mais aussi une victoire sur notre vision de l’île de Ré, que neuf Maires partagent. Seuls le Maire et le Conseil municipal de Rivedoux, commune déjà la plus urbanisée de l’île, ont contesté ce choix. Avec ces jugements, ces principes d’arrêt de constructibilité s’imposent aux dix communes de l’île de Ré, y compris à Rivedoux. Je suis très satisfait de cette décision. Dès le Schéma directeur de 2000, l’espace constructible avait été réduit et des zones gelées, mais il a ensuite été coupé. Le SCoT de 2012 ne prévoyait pas de nouvelles zones constructibles, il est tombé. Le PLUi voté en 2019 constitue un acte définitif, quels que soient les élus, on ne pourra avoir de nouvelles zones, cela mettra fin à certains appétits immobiliers. Pour trois requêtes sur treize le juge estime qu’il a manqué des informations, que l’étude foncière a été produite trop tard, il est vrai que notre cabinet conseil a traîné pour la remettre. Le PLUi est ainsi maintenu, il s’applique, il n’y a pas de modification dans l’instruction des permis de construire, le juge nous donne du temps pour modifier les lacunes. La procédure d’enquête publique est à refaire, nous pensons que nous devons refaire uniquement l’étude sur les deux sujets demandés, mais nos avocats doivent analyser et nous

repréciser. Le débat va se rouvrir, une nouvelle occasion politique d’assumer nos choix. S’opposent clairement entre Patrice Raffarin et moi deux visions de l’île de Ré, il souhaite continuer de bétonner la commune la plus construite de l’île de Ré, j’entends arrêter la constructibilité, n’ouvrir aucune zone à la constructibilité que ce soit pour des résidents permanents ou secondaires, avec juste l’aménagement de la ZA et des projets collectifs sociaux. 23 élus communautaires sur 26 ont approuvé ce choix en 2019, seules les voix des élus de Rivedoux ont fait défaut. Le Maire de La Flotte, Léon Gendre, a voté le PLUi, le Maire de Saint-Clément, Gilles Duval, s’est aussi engagé, tous ont su faire passer l’intérêt collectif de l’île avant des intérêts particuliers. » a-t-il expliqué à la presse, dès les treize jugements connus. Une nouvelle enquête publique, large ou restreinte, se déroulera ainsi probablement au printemps/ été 2022, suivie d’un nouveau débat communautaire, avec des élus à la CdC et dans les communes en partie différents de ceux qui siégeaient en décembre 2019, lors de la délibération communautaire approuvant le PLUi. Il est fort probable que de nouvelles voix se fassent entendre, de la (Lire la suite page 21)

L’argumentaire du TA en faveur du sursis à statuer Le Tribunal administratif de Poitiers estime que le vice de procédure tenant à l’insuffisance des pièces soumises à l’enquête publique, est relatif à une irrégularité survenue postérieurement au débat sur les orientations du PADD. Il est donc susceptible de régularisation. Il y a donc lieu de faire application de l’article L. 600-9 du code de l’urbanisme, de surseoir à statuer et d’impartir à la Communauté de Communes de l’Ile de Ré un délai de neuf mois afin de procéder à sa régularisation. Pour ce faire, la CdC devra organiser une nouvelle enquête publique au cours de laquelle le rapport de présentation dans son état définitif sera présenté au public. Puis, le président de la CdC devra soumettre à l’approbation du Conseil communautaire le projet de PLUi, éventuellement modifié pour tenir compte des résultats de cette seconde enquête. Pendant ce délai, le document d’urbanisme en cause restera applicable.

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urbanisme à la hune part de propriétaires qui s’estiment lésés par l’application du PLUi depuis plus de deux ans. Le président de la CdC se dit serein et confirme ne rien regretter, puisque, selon lui, son différend avec Patrice Raffarin, qui lui a coûté sa réélection au Département, est centré sur deux visions de l’île de Ré totalement opposées. « Cela m’a coûté cher, mais j’assume et ne regrette rien. L’intérêt de l’île de Ré passe avant tout. ». Nathalie Vauchez

La requête de l’APSSC rejetée Le cas du Moulin Rouge est intéressant. L’Association pour la protection des sites de Saint-Clément des Baleines contestait le classement du secteur du Moulin Rouge en secteur à urbanisation différée, ce secteur ayant été classé par le Plan de prévention des risques naturels (PPRN) inondation de l’île en zone totalement inconstructible.

Or le juge estime d’une part que les prescriptions d’un PPRN s’imposent directement aux autorisations de construire, sans que l’autorité administrative soit tenue de reprendre ces prescriptions dans le cadre du permis de construire ; d’autre part le juge relève que les auteurs du PLUi ont choisi de classer le secteur du Moulin Rouge en vue d’une « affectation dominante attendue en habitat », destiné

à constituer une « nouvelle frange urbaine » et à permettre « une urbanisation maîtrisée de l’ensemble de la zone en accompagnant la densification de ces secteurs », et que dans ce type de secteur l’ouverture de l’urbanisation est subordonnée à la révision ou modification du PLUi, mais aussi elle est subordonnée à la révision du PPRN. La requête de l’APSSC a donc été rejetée.

U r b a n i s m e

PLUi : Rivedoux fait appel La demande de la Commune de Rivedoux auprès du tribunal administratif de Poitiers d’ « annuler la délibération du 17 décembre 2019 approuvant le PLUi, car celui-ci classe en zone Ud le secteur nord de la commune et en zone Nr le secteur nord de la ZA du Fonds des Marais » a été rejetée. Le Maire, Patrice Raffarin, et son 1er Adjoint à l’Urbanisme, Marc Chaigne, suivis de l’ensemble du Conseil municipal, ont décidé de faire appel.

R

eprenant les fondements même du PLUi, qui prévoit que « la consommation d’espace s’effectuera en extensions urbaines très limitées, notamment en compensation de surfaces devenues inconstructibles dans le PPRN », « en comblement de dents creuses en optimisant leur urbanisation... et en renouvellement urbain », ainsi que l’article L. 121-8 du code de l’urbanisme, qui stipule que l’extension de l’urbanisation doit se réaliser en continuité avec les agglomérations et villages existants, le juge a rejeté les demandes de la Commune de Rivedoux.

« Zone diffuse éloignée » Il s’appuie notamment sur le fait que « des constructions peuvent être autorisées en continuité avec des zones déjà urbanisées, caractérisées par un nombre et une densité significatifs des constructions, mais qu’aucune construction ne peut être autorisée, même en continuité avec d’autres, dans les zones d’urbanisation diffuse éloignées ». Le tribunal estime que « l’ensemble du secteur nord de la commune de Rivedoux-Plage est séparé par la rue Charles de Gaulle d’une vaste enveloppe densément

urbanisée incluant le centre-bourg. » Or le juge estime que « si des habitations individuelles sont implantées de part et d’autre de cette voie, celles édifiées dans le secteur au nord de la rue, souvent en premier rang, constituent une urbanisation clairsemée comprenant de nombreuses parcelles de taille significative non bâties et boisées ou en état naturel et séparées par des voiries. Ce secteur s’est développé en rupture d’urbanisation... Avec 7 constructions individuelles à l’hectare les secteurs de « la Palisse, « La Mérente » et « Les Goguettes » ne comportent pas une densité significative... » Ainsi, « le secteur nord de la commune ne peut être regardé comme s’inscrivant dans la continuité d’une zone urbanisée de la commune caractérisée par un nombre et une densité significatifs de constructions. » Le juge estime aussi que l’existence de réseaux publics est sans incidence. Il relève aussi que « certaines parcelles de ce secteur sont affectées par les dispositions du PPRN ». Concernant le secteur nord de la ZA du Fonds des Marais, le juge estime que les parcelles en cause « forment un ensemble cohérent de dimension significative et sont recouvertes de

grandes pelouses et de forêts intérieures constitutives de réservoirs potentiels de diversité ». Il relève aussi qu’il se rattache à l’ouest et au nord à un vaste ensemble naturel et qu’il est inclus dans le périmètre de la zone de préemption du Département au titre des Espaces naturels sensibles. Il conclue donc que la requête de la commune de Rivedoux doit être rejetée.

« Un quartier, pas un hameau » Patrice Raffarin, Marc Chaigne et l’avocat de Rivedoux, Pierre Jean-Meire ne comprennent pas ces positions et estiment qu’ils ont toutes les chances de gagner en appel. « Le secteur nord de la commune représente 40 ha. Je ne connais aucun Maire qui accepterait d’abandonner 30 % de sa surface urbanisable. Nous ne voulions pas une urbanisation galopante, tous les terrains non bâtis n’entraient pas dans notre projet, on a créé des zones. On prévoyait 40 à 45 maisons sur 40 ha. » explique le Maire. Le premier Adjoint précise : « Ce secteur a toujours été en zone urbanisée, les premières maisons datent de plus de 50 ans. Cette zone fait partie du village. Le Schéma directeur l’avait

gelée. Le SCoT, s’il n’était pas tombé, permettait la constructibilité. L’OAP (Opération d’aménagement programmé) était prévue dans notre PLU de 2018, que nous n’avons pas eu le temps de terminer à deux mois près, le PLUi ayant été lancé. » Tous deux contestent la discontinuité d’urbanisation : « Nous ne sommes pas dans des zones d’urbanisation diffuse éloignées du village », tout comme le risque d’inondation, s’agissant « du point le plus haut de la commune ». Quant à la ZA du Fonds du Marais, les élus rivedousais expliquent que le bois est venu par déprise des propriétés voisines non entretenues, qu’il ne s’agit pas d’espaces naturels historiques. « Nous sommes très frustrés de la réponse du juge, qui a simplement recherché une erreur grossière et n’a pas fait un contrôle manifeste d’appréciation. Et notre recours contentieux ne fera pas tomber l’ensemble du PLUi, on souhaite juste avoir gain de cause pour Rivedoux. Notre avocat est très confiant » concluent le Maire et son 1er Adjoint, suivis par l’ensemble du Conseil municipal. Nathalie Vauchez

P LU i

Le Fond des Airs sur le front juridique Réunis en Assemblée générale le 28 janvier dernier en visio conférence, les adhérents de l’Association du Fond des Airs à La Couarde sont résolus à poursuivre leur action.

A

lors qu’elle vivait sa vie depuis des décennies, la zone du Fond des Airs revient régulièrement dans l’actualité depuis l’été dernier, lorsque ses habitants ont choisi de défendre ce qu’ils estiment être leur droit, suite à la remise en cause de l’existence même de cette zone de camping caravaning autorisée et encadrée depuis la fin des années 1980. S’étant porté recours devant le Tribunal Administratif de Poitiers, l’association du Fond des Airs prend acte du jugement.

Sur le recours contre le PLUi Le 20 janvier dernier, le Tribunal Administratif de Poitiers était appelé à statuer sur le recours (parmi d’autres) déposé par l’Association du Fond des Airs à l’encontre du PLUi approuvé rappelons-le, le 17 décembre 2019. Sur celui-ci, elle a recueilli une réponse en demi-teinte. En effet, si le Tribunal n’a pas remis en cause le classement en Zone NC (donc naturelle), il considère néanmoins une défaillance d’information sur le Fonds des Airs dans la tenue de l’enquête publique réglementaire, notamment sur ce que « le classement en zone NC conditionne ou

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pas », nous précise Francisco Ventana, représentant de l’Association. A noter également, des modifications ultérieures à cette enquête publique, celles-ci n’étant possibles que sur recommandations du Commissaire Enquêteur, ce qui ne serait pas le cas selon Francisco Ventana. Considérant un vice de procédure, Le TA de Poitiers a donc « jugé un sursis à statuer et demandé une autre enquête publique ». Cela dans un délai de neuf mois. « Ce qui est jugé est jugé », explique Francisco Ventana en référence à la procédure juridique. « Néanmoins,

les autorités publiques et notamment la CdC sont habilitées à modifier le PLUi », poursuit-il. Une AG résolue Suite à la réponse du Tribunal, reste que l’association du Fond des Airs devait prendre une décision quant aux suites à donner dans les délais légaux impartis. D’où cette Assemblée Générale tenue à distance afin de mobiliser l’ensemble des adhérents que l’association souhaite faire participer activement. « Elle a largement mobilisé », résume Francisco Ventana, (Lire la suite page 22)

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urbanisme à la hune nous expliquant son déroulé. En deux grands chapitres, elle a constitué tout d’abord en une présentation rapide du jugement, enrichie de la participation de l’avocat de l’association Pierre Jean-Meire sur la problématique juridique. Une première partie qui a conduit à une prise de décision sur la pertinence de faire appel (ou non) auprès du Tribunal de Bordeaux. A cette question, la réponse a été unanime : oui. Unanimité également sur le mandat donné à la Présidente ou à son représentant ainsi qu’à l’avocat Pierre Jean-Meire.

Le second chapitre concernait quant à lui la modification du PLUi de septembre 2021. Sur celle-ci, l’association a déposé un recours administratif (ou gracieux) à la CdC. Une démarche non aboutie équivalent pour l’association à une fin de non recevoir. Aussi la question a-t-elle été posée aux adhérents face à ce silence. Pour ou contre un recours contentieux ? Unanimité sur la réponse : oui et oui encore concernant les mandats comme évoqués ci-dessus. En conséquence, si aucun changement n’est intervenu d’ici le 21 mars suite au rendu du jugement du TA de Poitiers

le 20 janvier dernier, une procédure sera déposée auprès du Tribunal de Bordeaux. Et à la date du 28 mars, en l’absence d’engagement de la part de la CdC et de la Préfecture de CharenteMaritime, sera également déposé un recours contentieux à l’encontre de la modification du PLUi auprès du Tribunal Administratif de Poitiers. « L’association et ses adhérents sont dans un état d’esprit ferme et combatif mais ouvert à la discussion, sous réserves que ce soit par le haut », nous précise Francisco Ventana. Entendons par « le haut », une solution pérenne et propre à satisfaire à toutes les parties.

Toutes ces procédures coûtent cher, « mais le budget est bouclé, sans défaillance », assure le représentant de l’association. « L’enjeu est tellement important », souligne-t-il, assorti d’« un sentiment d’injustice », les propriétaires du Fonds des Airs vivant la situation comme un « jeu du chat avec la souris ». Résolue l’association du Fond des Airs et à travers elles des propriétaires, estimant aujourd’hui « qu’il n’y a pas de la part des autorités de volonté d’aboutir », choisit d’utiliser toutes les les armes du droit à sa disposition pour défendre sa cause. Pauline Leriche Rouard

A S S O C I A T ION S à la hu n e C o l l e c t i f

Pour la protection des arbres L’abattage de six cupressus vénérables dans une propriété privée du Bois-Plage est-il celui de trop ? Il conduit en tous cas à la création d’un collectif citoyen.

S

Bois-Plage pour rencontrer les élus, elle constate que ceux-ci, même lorsqu’ils n’approuvent pas les démarches d’abattage privées, ne disposent pas toujours d’outils juridiques appropriés.

DR

amedi 5 février au Bois-Plage, salle des Eridolles. Sous la houlette de l’association Ré Ensemble Autrement et de sa présidente MarieHélène Scotto, se tient une première réunion citoyenne en vue de créer un collectif autour des arbres, avec la complicité de l’ex-candidate EELV aux élections départementales Judith Jahiel-Hébert. Quoi, pourquoi, comment ? Décryptage d’une initiative.

En effet, la loi régissant la propriété privée autorise l’abattage d’un arbre, avec quelques exceptions toutefois, soumettant l’opération à autorisation préalable. Ajoutons également que le cadre, légal lui aussi, du PLUi est un outil de maîtrise et de contrainte, sous réserve que les arbres aient été, au préalable, recensés de manière à y être inscrits. Une porte d’entrée que l’association Ré Ensemble Autrement souhaite ouvrir plus largement.

Rappel du contexte Après le « pin de La Maline » à La Couarde, au destin pour l’heure suspendu, la grogne s’est élargie au BoisPlage, et sur les réseaux sociaux où ont été diffusées, via un groupe insulaire bien connu, des images montrant le 19 janvier dernier, l’abattage d’immenses cupressus situés dans un jardin privé. Rien ne sert de nier le sujet : de plus en plus de personnes montrent leur attachement aux arbres, n’hésitant plus à exprimer leur désaccord sur leur abattage. Même réaction du côté de Saint-Martin où des arbres centenaires ont récemment été abattus place de la République. Exemples non exhaustifs mais marqués d’une certaine actualité. Voilà qui mène une dizaine de personnes (c’est peu il est vrai mais c’est une première), à se réunir pour la première fois sur le sujet. Un collectif apolitique Revenant en introduction sur l’affaire des cupressus, l’écologiste précise avec plaisir que l’un d’entre eux a été sauvé. « En fait les bûcherons n’avaient pas envie de le couper et une discussion a permis sa sauvegarde », explique-t-elle. Bonne nouvelle. Avant de poursuivre son propos, Judith Jahiel-Hébert tient à préciser clairement que cette initiative de collectif est « parfaitement apolitique ». Ce qui autorise l’un des participants à demander à Véronique Richez-Lerouge, présente à la réunion, de ne pas intervenir en tant que telle. « Je suis aussi une citoyenne », se défend la Conseillère départementale, précisant qu’elle est là

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Deux axes de travail Les arbres sont-ils vraiment respectés et considérés à la hauteur de leur importance ?

à ce titre, sans omettre d’ajouter que « suite à l’histoire du pin de La Maline, le sujet est de toute façon entré dans la sphère politique. C’est un sujet d’intérêt général », argumente-t-elle. Un périmètre défini Le collectif porté par l’association Ré Ensemble Autrement s’est donné comme champ d’action « les arbres et haies en zones habitées », excluant de fait les zones naturelles boisées. C’est donc au sein des communes, sur les espaces publics mais aussi privés, que le collectif souhaite défendre la cause des arbres, leur sauvegarde et leur préservation, sans omettre toutefois « le respect des libertés », précise Judith Jahiel-Hébert. « Comment agir avec respect des intérêts et des envies des uns et des autres, tout en protégeant les arbres ? ». Telle est la question et sa réponse n’est pas évidente, loin s’en faut. Vide juridique ? Lors de l’affaire des cupressus, MarieHélène Scotto a pu par elle-même constater un fait. Accompagnant les citoyens mobilisés à la Mairie du

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Judith Jahiel-Hébert et Marie-Hélène Scotto proposent ainsi à l’assistance deux orientations distinctes. La première, centrée sur le territoire se propose justement d’effectuer un recensement plus complet des arbres n’ayant pu, le travail étant énorme, être distingués pour leur intégration au PLUi. Faisant appel à la bonne volonté citoyenne, les deux femmes demanderont donc à ceux qui le souhaitent de s’engager dans cette mission, en prenant des photos des spécimens représentatifs par leur âge, leur beauté et autres éléments propres à les considérer comme éléments d’un patrimoine naturel essentiel. Enfin et dans un contexte bien plus large, elles souhaitent initier une « recherche et une réflexion plus globale » pouvant conduire, pourquoi pas, à un projet de loi. « Il faut réfléchir ensemble », soutient Marie-Hélène Scotto, avec l’approbation d’une assistance qui participe volontiers, certains soulignant la nécessité d’agir rapidement, une autre encore évoquant la protection de la biodiversité, un arbre étant, même mort, le lieu de vie de nombreuses espèces animales.

émergent, nourries des suggestions présentées par Judith Jahier-Hébert. Citons ainsi dans la continuité d’un recensement « l’augmentation de la liste d’arbres à planter dans le guide paysager du PLUi », la réalisation d’un « document pédagogique » incitatif présentant les intérêts qu’il y a à préserver les arbres ou encore la rédaction d’une « Charte de l’Arbre sur l’Ile de Ré ». Sur un petit papier distribué, chaque personne peut inscrire l’action dans laquelle elle souhaite s’investir. Reste à ce collectif à prendre corps et à s’inscrire dans une réalité effective et dans le temps. Si une possible réflexion conduisant à un projet de loi paraît lointaine, un travail de proximité peut néanmoins être mené. La tâche est déjà assez vaste, induisant la construction d’un vrai projet nourri d’expériences existantes, de connaissances juridiques et d’une énergie pédagogique à toute épreuve, étant entendu que porter une vision différente n’est pas chose aisée, surtout lorsque des intérêts individuels sont en cause. Pauline Leriche Rouard

Des vertus de l’Arbre Au-delà des considérations esthétiques, l’arbre est riche de vertus et de symboles qui ont traversé les âges. Pour ne citer que quelques exemples marqueurs de notre société confrontée à la dérive environnementale, Judith Jahiel-Hébert et Marie-Hélène Scotto ont rappelé quelques faits indubitables : - L’arbre absorbe le CO 2 et produit de l’oxygène - C ’est un climatiseur naturel - I l est à la fois générateur et draineur des eaux de pluie - C ’est un refuge pour la biodiversité Ajoutons à tout cela qu’il est bon pour le bien-être et l’équilibre mental de l’être humain.

La conversation s’engage, des idées

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social à la hune L o i s i r s

d e s

j e u n e s

Ré Jeunesse : la kiffance des ados Depuis le 1 er janvier une nouvelle entité « Ré Jeunesse » regroupe les structures pour ados déjà existantes au Bois-Plage et à La Flotte. Elle est issue de la prise de compétence adolescence par la Communauté de Communes. Ainsi les 11-1 7 ans bénéficient d’une offre élargie d’accueil et de loisirs. Qu’est-ce que cela change ? l’offre transport en commun proposée à ce jour par Transdev sous la compétence de la Région. Une évaluation est en cours afin d’adapter au mieux en fonction des réels besoins, la proposition qui sera faite aux familles. Sachant que ce problème de transport concerne les plus jeunes qui ne peuvent pas se déplacer à vélo, trottinette, scooter…

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e nouveau fonctionnement intercommunal offre de nombreux avantages pour les adolescents à l’image du collège qui accueille les enfants de toutes les communes du territoire et leur permet de s’ouvrir à de nouveaux copains et copines. A l’occasion d’un récent point presse, Gérard Juin vice-président en charge de la jeunesse à la CdC, accompagné de Clément Wallerand, directeur du service jeunesse présentaient l’ensemble de la nouvelle équipe « Ré Jeunesse » et l’intérêt de ce nouveau dispositif.

Du côté des animateurs

Fédérer et faire bouger Parmi les nouveautés : un système d’inscription unique. Avant, les jeunes étaient accueillis au centre de leur commune. Désormais, ils s’inscrivent à « Ré Jeunesse » et accèdent, sans distinction, aux structures gérées par la CdC. Les inscriptions peuvent se faire à n’importe quel moment de l’année et sont valables six mois ou un an, de date à date. Autre évolution : l’ouverture le 7 mars prochain d’un centre à Ars-en-Ré, local situé à côté du Port, qui va de pair avec un élargissement de l’accueil et des activités proposées aux ados. « Aucune des communes ne doit être isolée » soulignait Gérard Juin. Soixante places régulières seront ouvertes contre quarante-huit à ce jour. L’objectif à fin 2022 est d’augmenter la potentialité des effectifs en faisant adhérer cent cinquante familles. En semaine, les structures ouvrent dès 16h pour coïncider avec la sortie du collège. Dorénavant, un accueil sera assuré chaque samedi

L’équipe Ré Jeunesse au grand complet, leur mission : rendre géniale la vie de vos ados !

dans l’un des trois centres. Enfin, compte-tenu du passage de la compétence adolescence à l’échelon intercommunal, « Ré Jeunesse » interviendra en hors-les-murs, dans les dix villages pour proposer des activités aux jeunes non-inscrits au service. Pourquoi les ados vont-ils carrément « kiffer » ? Les jeunes vont trouver un véritable intérêt dans ces trois lieux puisqu’ils vont pouvoir aller vers d’autres activités complémentaires, se déplacer et découvrir de nouveaux lieux, retrouver leurs copains d’autres communes ou faire de nouvelles rencontres… Un même service, pour favoriser les échanges entre jeunes et les équipes éducatives. Comme l’expliquait

Clément Wallerand, « l’équipe a pour objectif de faire vivre ces lieux d’accueil et développer une mission transversale hors-structure et des actions plus ciblées en faveur des 15-17 ans ». Un projet pédagogique commun aux trois structures a également été défini. Il vise à accompagner les jeunes vers l’autonomie, à contribuer à leur épanouissement ainsi qu’à favoriser leur socialisation et leur engagement citoyen. Ré Jeunesse inclut les 11-17 ans mais des activités seront adaptées selon les tranches d’âge. Les lycéens disposeront par exemple de temps dédiés à des soirées, sorties horsîles… L’un des points restant à peaufiner concerne le transport pour se rendre d’un lieu à l’autre. Un mini bus assurera des navettes mais un focus particulier est porté par les équipes sur

Ils pourront intervenir dans les trois structures pour organiser des activités en lien avec leurs centres d’intérêts (musique, théâtre, sport…) et ainsi augmenter l’attrait des ados. Leurs missions : pour certains ils sont référents sur les projets culturels, d’autres sont chargés d’accompagner les projets des jeunes sur le territoire… Les cinq animateurs s’adapteront aux besoins et envies des ados afin de les rendre acteurs de leurs projets. Au programme des vacances de février D’ores et déjà des sorties sont prévues pour les prochaines vacances scolaires de février : le 16, journée à la patinoire de Niort et le 24, journée dans les bois autour de jeux pour faire mieux connaissance. Florence Sabourin

Contact et infos : Ré Jeunesse : 05 46 66 56 67 rejeunesse@cc-iledere.fr @re_jeunesse Ré Jeunesse

L o g e m e n t

La Flotte : les 11 derniers logements de La Maladrerie bientôt livrés Démarrée depuis janvier 2021, la cinquième et dernière tranche de La Maladrerie comprend six logements en location sociale et cinq logements en primo-accession.

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Les six familles en location devraient pouvoir rejoindre leur nouveau logement début mars 2022, tandis que les cinq familles en primo-accession

© Nathalie Vauchez

es onze maisons sont presque achevées et les travaux de voirie vont être réalisés en février 2022 par l’Entreprise Colas.

Les 5 logements en primo-accession à la propriété devraient être livrés à la mi-mars 2022, après les 6 logements locatifs sociaux qui seront investis début mars. Le “mini-village” de La Maladrerie, dont la construction s’est faite par tranches entre 2017 et 2022, comprend désormais 76 logements.

Ré à la hune | édition du 11 février 2022 | N° 236

à la propriété se verront remettre les clés à la mi-mars 2022. Avec ces 11 derniers logements, ce sont en tout 76 logements, dont 23 en accession à la propriété, qui composent ce «mini-village» comme l’appelle Léon Gendre, à l’image des «mini-villages» des Geofrielles et du Carré Bel Ébat, à La Flotte. Le grand programme de La Maladrerie, pensé et ardemment voulu par le maire de La Flotte dès 2005/2006, et qui fut découpé en tranches de moins de 20 logements afin d’être géré par La Commune (Le logement est de compétence CdC à partir de 20 logements) va prochainement s’achever.

Les 19 premiers logements de La Maladrerie gérés par Habitat 17 ont été mis à la disposition des familles locataires au 1er juin 2018. Puis ont suivi trois autres tranches, dont une tranche d’accession à la propriété avec Prim’Acess (Compagnie vendéenne du logement) livrée aux propriétaires en octobre 2019. Puis 5 nouvelles maisons en 2020. Bien que désormais retiré des «affaires», Léon Gendre suit de près la fin du programme, extrêmement satisfait d’avoir pu lancer cette dernière tranche avant son départ de la Mairie au printemps 2020. Nathalie Vauchez

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environnement C e r t i f i c at i o n s

e n v i r o n n e m e n ta l e s

Les exploitants d’Uniré engagés dans des démarches environnementales Les Vignerons de l’île de Ré n’ont pas attendu la démarche HVE (Haute valeur environnementale) pour améliorer leurs pratiques culturales, avec notamment la mise en place innovante, à partir de 2011, de la méthode de la confusion sexuelle, alternative à l’utilisation de produits chimiques. Maraîchers et vignerons œuvrent désormais tous pour qu’à horizon 2027 - voire 2025 - la coopérative Uniré soit labellisée HVE 3. Christelle Couty, responsable qualité, qui les accompagne, nous explique ce que recouvre cette certification. © Stéphane Thomas - Uniré

mettre de produit. Il existe un seuil à ne pas dépasser. » L’irrigation, quatrième thème, « concerne assez peu les viticulteurs de l’île de Ré, qui contrairement à ceux du Sud-Est de la France, n’irriguent pas. Ce qui est évalué est l’apport d’eau en pommes de terre. Les maraîchers irriguent en avril/mai, donc avant l’été. Avant la période d’étiage, on n’épuise donc pas la nappe phréatique, et le produit ne nécessite pas beaucoup d’eau. Ce module est donc relativement facilement atteint pour nos exploitants. »

cuve et eaux de lavage des machines à vendanger soient collectés et retraités. Les quatre aires de lavage installées au frais de la Coopérative - celle de La Couarde fonctionne depuis juillet dernier, celle d’ArsSaint-Clément est en passe d’être opérationnelle en ce mois de février 2022, elle seront suivies de celles de Sainte-Marie (mars 2022) puis du Bois-Plage (septembre 2022) - et qui représentent un investissement conséquent de près d’un million d’€, permettent de répondre pleinement à cette exigence. Evidemment les maraîchers ne sont concernés que par la HVE 3.

a certification environnementale niveau 3, référentiel émanant du Ministère de l’Agriculture, est fondée sur des indicateurs de résultats relatifs à la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et de l’irrigation. La démarche HVE a une approche globale, elle concerne tous les produits, mais aussi la production et toute l’exploitation. La certification HVE 3 : objectif 100 % des exploitants Uniré en 2025 « Ce sont les Maisons de Cognac et le BNIC (interprofession du Cognac) qui exigent que tous nos viticulteurs obtiennent la double certification HVE 3 et référentiel de viticulture durable, soit le CEC (Certification Environnementale Cognac). Par ailleurs, les clients des pommes de terre AOP, GMS et particuliers, souhaitent aussi que nos maraichers soient HVE 3, niveau le plus abouti. Nous avons commencé en 2018 à envisager que tous nos adhérents s’y mettent et leur avons dispensé une information complète en 2019, en trois sessions, afin que tous commencent par faire un autodiagnostic de leur exploitation, avec la Chambre d’Agriculture. Le BNIC a donné comme échéance 2030. Pour qu’Uniré soit certifié HVE 3, il faut que tous les exploitants adhérents de la Coopérative soient au préalable certifiés » explique Christelle Couty.

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« La HVE 3 est une approche cartographique de l’exploitation, déclinée sur quatre thèmes, il faut avoir dix points à chacune des quatre grilles d’évaluation. »

« La maîtrise phytosanitaire, second thème, se mesure notamment à travers un IFT (Indice de fréquence de traitement), critère sur lequel nos adhérents sont en deçà du seuil régional, mais est aussi examiné si l’exploitant diminue ses doses à chaque passage. On rentre pour chaque exploitant, dans un logiciel, toutes les informations de son cahier de cultures ce qui permet d’avoir la cartographie de chaque exploitation. S’ils sont engagés en Agriculture biologique, cela peut rapporter des points. De plus nos adhérents utilisent des méthodes alternatives, comme la confusion sexuelle, tout cela entre en compte. »

Le BNIC (Bureau national interprofessionnel du Cognac) a aussi fait son propre référentiel viticulture durable ou Certification Cognac, qui comporte deux spécificités. Tout d’abord, l’exploitant doit être équipé d’un pulvérisateur confiné avec panneaux récupérateurs, équipés de buses anti-dérives, évitant 90 % d’entre elles. « Ceci a été le point de blocage pour beaucoup d’exploitants, car nécessitant un investissement important de 40 à 45 K€, rentable seulement au-delà de 12 hectares exploités. Aujourd’hui 36 agriculteurs en sont équipés, l’objectif est que dans deux ans 68 % de la surface concernée en bénéficie. Uniré souhaite faire appel à un prestataire ayant l’agrément, afin que les exploitants de 4 ou même 7 ha puissent louer un pulvérisateur confiné. »

La fertilisation, troisième thème, est évaluée via le bilan azoté : « On calcule avec le logiciel leurs apports en azote. L’idée pour chaque exploitant est de bien analyser les besoins de la plante pour éviter de trop

Seconde spécificité demandée par l’interprofession du Cognac : que les effluents phytosanitaires de fonds de

Premier thème, la biodiversité est étudiée au travers d’une cartographie de l’exploitation et des différentes parcelles : haies, arbres, murets, bordures tampon, embardement, etc, tout est relevé et traduit en équivalences, pour aboutir à une notation des infrastructures en agroécologie.

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HVE 3 versus AB Aujourd’hui Uniré compte cinq exploitations viticoles et maraîchères en HVE 3 et CEC, ainsi que deux maraîchers en HVE 3, ce qui au 5 janvier 2022 représentait 38 % des exploitants de pomme de terre et 30 % des vignerons (ayant la double certification). (Lire la suite page 25)

Un pulvérisateur confiné avec panneaux récupérateurs et buses anti-dérives coûte entre 40 et 45 K€, un investissement important, qui n’est pas rentable pour les plus petites exploitations, qui devront se tourner vers la location auprès d’un prestataire agréé.

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© Uniré

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Sept exploitants adhérents d’Uniré viennent d’être certifiés HVE 3.

Certification Environnementale Cognac : pulvérisateurs confinés et aires de lavage


En 2022, cinq autres exploitations les rejoindront, en mars et novembre, l’objectif étant que 100 % des exploitations Uniré soient certifiées d’ici à 2025, afin qu’à son tour Uniré obtienne la certification. L’accompagnement de la Coopérative auprès des ses adhérents est précieux, notamment pour le traitement des données et l’élaboration du dossier administratif, la démarche collective (les certifications sont demandées pour plusieurs exploitations en même temps) permet d’optimiser les coûts. Face aux ardents défenseurs du Bio ou aux écologistes qui dénigrent parfois la démarche HVE, qui ne serait pas aussi poussée que celle de l’Agriculture Biologique, Christelle Couty

explique : « Il ne s’agit pas du tout de la même approche, les deux sont complémentaires. La HVE concerne toute l’exploitation, l’AB concerne le produit. Cette dernière interdit l’utilisation de certains intrants, en HVE on doit limiter le plus possible la fréquence des traitements. En HVE aussi on prône des méthodes alternatives. Et on établit un bilan azoté, alors qu’en AB on ne doit pas dépasser un nombre d’unités d’azote à l’hectare et on utilise du soufre, du cuivre, des produits naturels fongiques. En AB on ne leur demande pas de collecter leurs effluents. Quelqu’un qui est en AB n’est pas en HVE, c’est complémentaire. » Propos recueillis par Nathalie Vauchez

© Uniré

environnement

L’aire de lavage de La Couarde est opérationnelle depuis juillet 2021. Celles d’Ars-Saint-Clément et de Sainte-Marie le seront très prochainement, celle du Bois-Plage en septembre 2022.

T é m o i g n a g e

Jonathan Henry, certifié HVE 3 depuis 2021

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a mise en place de cette démarche environnementale n’est pas si compliquée, cela dépend de l’état de base de l’exploitation, si on travaille déjà bien, les contraintes ne sont pas si importantes que cela, il y a toujours des points sur lesquels on peut s’améliorer. Cette certification permet de confirmer officiellement ce que l’on fait naturellement et par conscience et permet au consommateur de savoir que l’exploitation respecte des règles environnementales précises. En matière de gestion des apports d’azote, on est très surveillés et pour les phytosanitaires, le pulvérisateur confiné avec panneaux récupérateurs permet non seulement d’éviter les dérives, mais aussi d’économiser 30 à 40 % de produit au final. Cette approche nécessite un travail permanent, un contrôle est obligatoire tous les trois ans et on peut aussi être contrôlé à tout moment. Un tiers des exploitations certifiées sont tirées au sort, pour des contrôles aléatoires. Il nous faut élaborer un plan prévisionnel d’engrais et analyser les sols, afin de prouver l’apport en engrais avancé. On n’a pas besoin de tellement d’engrais. Les bâtiments de stockage des engrais et phytosanitaires doivent être bétonnés et fermés à clé, les huiles de vidange doivent être stockées dans des cuves à double paroi, dans des bidons et bacs de rétention. L’aire de lavage devenue obligatoire nous permet de récupérer au printemps tous nos produits pulvérisés et les retraiter, idem

pour les eaux de lavage des machines à vendanger. » Un consommateur de plus en plus sensible à la HVE 3

© Uniré

Installé au Bois-Plage, il fait partie des premières exploitations rétaises certifiées Haute valeur environnementale 3 et nous explique son approche professionnelle. La Coop apporte un soutien précieux « Heureusement la Coopérative nous aide dans la démarche et notamment sur le côté administratif mais aussi la mutualisation des besoins. Les aires de lavage, le travail important de la qualiticienne qui nous aiguille, nous conseille et nous aide dans l’élaboration du dossier, sans la Coop ce serait beaucoup plus contraignant. C’est aussi la Coop qui communique sur la démarche auprès des consommateurs. »

« Si le consommateur est de plus en plus sensible à la certification HVE 3, il y a encore beaucoup de communication à faire. La HVE concerne toute mon exploitation, les vignes, la pomme de terre et les quelques céréales que je produis aussi. Pour la gestion de l’eau, j’utilise un goutte à goutte. Cette approche environneJonathan Henry fait partie des premiers exploitants adhérents mentale est très comd’Uniré à avoir été certifié HVE 3, pour l’ensemble de son plète, elle concerne exploitation. Vignes, pommes de terre et céréales sont concernées. tous les aspects envi« Si les plus anciens Il faut éviter de consommer à ronnementaux, les pratiques de sont parfois encore réticents, l’excès. » travail, la non pollution. » ils n’auront plus le choix et devront surfer sur la vague, la « Aujourd’hui la GMS demande « Cette certification est une certification est une obligation cette certification, les cahiers des bonne chose, elle met en valeur pour 2030 (exigé par le BNIC – charges de l’IGP ou de l’AOP ne des pratiques qui n’étaient pas NDLR) et l’objectif d’Uniré est concernent qu’une partie de l’exreconnues par le consommateur, qu’en 2025 tout le monde soit ploitation, la HVE concerne toute on n’a pas attendu ce label pour certifié. D’ici deux ou trois ans, l’exploitation et toutes les cultures. bien travailler, il nous apporte ceux qui sont encore réticents Certes elle augmente nos coûts, du une reconnaissance de notre travont voir que tout se passe bien, fait de l’achat de matériel, d’un vail. On va même plus loin. On ils vont suivre ces bonnes pralabour plus important plutôt que doit convaincre les exploitants qui tiques à leur tour, les mentalités l’utilisation de désherbant, mais ne sont pas encore convaincus. changent. » le jeu en vaut la chandelle pour se On constate qu’en utilisant 30 % maintenir à un niveau de qualité de produits en moins, on n’a pas Propos recueillis par qui permet de maintenir nos prix, de maladies et que l’utilisation Nathalie Vauchez plutôt que d’aller sur des prix toumoindre d’engrais n’engendre jours plus bas. » pas de baisse de rendement.

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environnement P r i s e s

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p o s i t i o n

Plaisanciers, surfeurs et plongeurs opposés au projet de parc éolien en mer L’Association des Plaisanciers de La Rochelle (APLR), le Comité Charente-Maritime de surf et le club de plongée de l’île de Ré (Nautilus) se prononcent contre le projet éolien marin Atlantique Sud. Ils présentent leurs principaux arguments. Faisons confiance à la recherche et au génie humain pour lutter contre cette pollution carbonée sans arrêter ou freiner la marche en avant de nos sociétés. »

développer l’énergie marémotrice et solaire. Tout comme je suis contre les voitures électriques, qui conduisent à piller la richesse du sol de pays en voie de développement. Avec des batteries non recyclables !

Pour les surfeurs, un impact écologique réel

Cette position est celle des adhérents du Comité Charente-Maritime de Surf, je suis aussi élu à la Fédération française de surf. Concernant la Surfrider Foundation, pour laquelle je suis bénévole et responsable de l’antenne Royan/ Oléron, nous sommes en négociation avec eux pour qu’ils donnent leur position, que nous espérons proche de la nôtre, mais elle ne s’est pas à ce jour exprimée sur ce sujet. »

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Les Plaisanciers dénoncent dangerosité et incohérence

Les plongeurs du Nautilus club île de Ré redoutent les risques maritimes et l’impact sur la biodiversité

Alain Garcia, Président de l’association des plaisanciers de La Rochelle (APLR), exprime la position de l’ensemble des associations de navigateurs plaisanciers. « Les projets éoliens en mer au large d’Oléron, Ré et Les Sables d’Olonne amènent objectivement l’installation d’obstacles imposants et nombreux, sur des centaines de km2 dans une mer jusque-là libre. Cela ne peut qu’accroître la dangerosité de ces espaces. Cela impacte de façon importante les usagers de la mer : commerce, pêche professionnelle, plaisance. En ce qui nous concerne dans la pratique de nos croisières de plaisance, nous demandons : que ces champs d’éoliennes soient à distance des côtes de 10 à 12 miles, laissant un libre passage entre ces installations et le profil côtier ; qu’ils aient un balisage de qualité par tout temps : balisage traditionnel, feux, AIS, etc. ; que le gestionnaire participe en ce qui le concerne aux financements des moyens d’assistance qui pourraient être nécessaires. Ceci est la position de l’ensemble des associations de navigateurs plaisanciers. En tant que citoyen, chacun pourra se déterminer selon l’analyse des bénéfices-risques et coûts que représentent ces installations. Nous sommes nombreux à penser qu’il faut arrêter la filière éolienne tant en mer qu’à terre, filière cumulant le maximum d’impacts et d’aléas sans réelle rentabilité. La localisation dans le Parc Naturel Marin de l’Estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais, en pleine zone Natura 2000 interroge. Faire de l’industrie dans des espaces naturels reconnus pour la grande valeur de leurs écosystèmes et biodiversités est incohérent.

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Le comité Charente-Maritime de Surf redoute l’impact écologique et la pollution visuelle d’un parc d’éoliennes.

« Nous qui sommes un club de plongée et une école de formation, sommes très sensibles au respect de la biodiversité et ne pouvons accepter cela. On ne sait pas, on ne nous dit rien dans le débat, mais on se doute que les perturbations seront fortes. Nous demandons d’avoir une connaissance complète, par une étude d’impact. Les câbles sous-marins, à très haute tension, le remplacement nécessaire des éoliennes tous les 15-20 ans... Les éoliennes flottantes nous paraissent difficiles, puisque le plateau continental s’enfonce...

Le Nautilus club dit qu’on ne peut en même temps définir un parc naturel marin pour protéger une énorme zone maritime, du fait de la qualité de sa biodiversité, puis décider d’y installe des sites industriels. Il n’y a aucune logique ni cohérence. L’Homme doit faire face aux Risques maritimes et impacts sur la biodiversité font partie des évolutions techpremières préoccupations du club de plongée Nautilus île de Ré. nologiques pour répondre aux impératifs climatiques, mais on ne Jean-Paul Payolles, administrateur de peut pas privilégier l’industriel sur la l’ancien et important club de plongée protection de la biodiversité, ce n’est rétais et représentant le président Marc pas possible de passer en force. Tous Lachaumette, explique que l’implantation les scientifiques et océanographes d’un parc éolien en plein Parc naturel s’opposent à cette privatisation de marin n’est « pas la meilleure solution ». l’océan. » « Le Bureau du Nautilus Club a décidé « Comment va se passer l’importante d’adhérer au collectif NEMO. Tout navigation maritime, due aux ports de comme lui, nous ne sommes naturelBordeaux et La Rochelle, avec ce parc lement pas opposés au développement éolien ? On n’est pas à l’abri d’un noud’une énergie durable et ne sommes veau Rokia Delmas, or il n’y a aucun pas systématiquement contre un parc gros remorqueur à proximité, le plus éolien, mais pas en pleine zone proproche est sur le rail d’Ouessant. Le tégée. Notre club a 50 ans, 80 adhérisque maritime est réel, j’en parle rents en hiver, accompagne 600 à 700 en connaissance de cause, étant un immersions de plongée, nous avons ancien de la marine marchande. » une bonne connaissance des fonds marins, notamment du pertuis breton Trois associations d’usagers de et au large du Phare des Baleines, ainsi la mer, des points de vue difque sur la côte Ouest. Ils sont incontesférents et complémentaires, tablement très riches et diversifiés, avec pour une même position : Non de nombreuses espèces. C’est incomau parc éolien marin Atlantique patible de mettre un parc industriel Sud, qui serait totalement d’éoliennes en plein parc naturel marin, incohérent. en développement. Il faut préserver la biodiversité, creuser pour implanter des Propos recueillis par Nathalie Vauchez pieux ébranle le fond marin. Et on peut

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L’ensemble des associations des navigateurs plaisanciers dénoncent la dangerosité d’un parc éolien et son incohérence en plein parc naturel marin.

s’attendre à de nombreuses pollutions, le passage des navires d’entretien des câbles, des huiles qui peuvent déborder des réservoirs, des énormes anodes qui peuvent tomber et se diluer. La DREAL intervient à terre pour les eaux usées récupérées, impose des obligations lourdes, et là plus rien. On ne connaît pas les conséquences sur le milieu marin, tant les sols que les eaux. »

Xavier Renaudin, président du Comité Charente-Maritime de surf, expose les réflexions de l’ensemble des surfeurs. « Nous ne sommes pas pour l’éolien pour plusieurs raisons. D’abord, les éoliennes ont des pales non encore recyclables, ce qui amène à produire de futurs déchets dans la nature. Dans le cadre du réchauffement climatique, le solaire et l’énergie marémotrice sont préférables, les parcs génèrent une pollution visuelle importante, à terre et en mer, avec des mâts de 270 mètres de hauteur. Nous sommes pour les énergies vertes, des énergies positives, pas pour des éoliennes qui artificialisent les sols. On s’est battus contre la concession de granulats à Lannion, en Bretagne, ce n’est pas pour piller du sable, le transporter et creuser à Oléron, c’est une hérésie écologique, et cela coûtera entre 150 et 200 M€ de couler ce béton en mer. La pollution visuelle à Oléron et même sur la Côte sauvage de Royan, là où il y a les plus belles vagues, sera importante, sans compter l’impact que ces éoliennes pourraient avoir sur les marées. Si l’Etat optait pour du flottant, de type plateforme pétrolière, en off-shore à 40 ou 50 km des côtes, cela serait plus acceptable. Mais ils vont devoir aussi passer un énorme câble, qui transporte l’électricité, avec destruction d’une dune et d’une partie de la forêt. Le temps que tout cela soit rentable, c’est une hérésie. Nous sommes contre les énergies fossiles : charbon, gaz à effet de serre, hydrocarbures. Le nucléaire est plus approprié et on pourrait

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éco à la hune E s pa c e

pa r t a g é

Coworkîle, quand travail rime avec convivial

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les réseaux sociaux.

Une clientèle occasionnelle ou fidèle que Nicolas Pignol peut désormais accueillir à Rivedoux.

Espaces privés ou partagés

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éjà largement installé et développé dans les villes, le coworking entre dans les mœurs. Sur l’Ile de Ré, deux expériences malheureuses n’ont pas découragé les initiatives car c’est un fait, ces nouvelles structures de travail correspondent à des besoins : ceux de vacanciers en quête de quelques heures dans un bureau au calme, ceux de freelances n’ayant pas la place d’un bureau à domicile ou fuyant la solitude, ou encore ceux des petites entreprises n’ayant pas les moyens ou ne trouvant tout simplement pas de locaux où s’installer.

Jeune entrepreneur, Nicolas Pignol a choisi d’ouvrir ses bureaux à ceux qui en manquent.

Des bureaux trop grands

Nicolas en a conservé les bureaux, ne serait-ce que pour son usage personnel. Des bureaux dont il se rend rapidement compte qu’ils sont « beaucoup trop grands pour lui ». C’est ainsi que lui vient l’idée de lancer son « p’tit coworking ».

Nicolas Pignol propose une offre multiple : un open space disposant de sept postes de travail, une salle de réunion pouvant accueillir jusqu’à huit personnes, tandis qu’une seconde partie des locaux est dédiée à deux bureaux privés proposant une belle surface.

Une décoration résolument ludique pour travailler dans la bonne humeur.

Française vivant au Danemark et en vacances à Loix.

oublier des formules offrant des avantages.

Depuis la création de Coworkîle, le jeune entrepreneur a accueilli une vingtaine de clients, certains réguliers et d’autres occasionnels. « J’ai beaucoup de demandes sur les bureaux privés, très recherchés », expliqueLe plus, la décoration, à laquelle il a De: yves bouffard bouffard.yves@gmail.com t-il. Ils sont l’objet de contrats de apporté un soin particulier : moderne,Objet: Affiche 1 févriermois 2022 10:57 renouvelables tandis que colorée, joyeuse, elle insuffle vitalitéDate: trois À: RTY_MILLIOT_Daniel milliot.daniel@free.fr l’open space est accessible à la carte, et une énergie non dénuée d’humour de la demi-journée à la semaine en avec des références aux superhéros passant par la journée entière, sans de l’univers Marvel.

Pour Nicolas Pignol, l’idée est de s’adapter le mieux possible aux besoins d’une clientèle diverse à des prix restant accessibles pour chacun. Petite structure à taille humaine, Nicolas Pignol et son Coworkîle cultive résolument une ambiance de travail studieuse qui n’oublie pas d’être chaleureuse !

Bref, le cadre est là pour travailler avec plaisir, d’autant que les clients ont bien sûr accès à l’imprimante, aux photocopies et, détail non négligeable, au café et à la bouilloire pour le thé. Occasionnels ou réguliers Et justement les clients, quels sont-ils ? Nicolas Pignol évoque une graphiste freelance ou encore un ingénieur ferroviaire et une personne exerçant dans l’univers de l’énergie bas-carbone. « Le cœur de clientèle vient de Rivedoux, La Flotte ou Sainte-Marie », précise Nicolas citant une petite entreprise maritaise et ajoutant à la liste une Américaine venant des Portes ou encore une

Pauline Leriche Rouard

Coworkîle 195 rue des Gros Peux à Rivedoux-Plage Contact : 06 74 80 20 21 www.coworkile.fr Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h pour l’open space. Pas d’horaire pour les bureaux privés en accès à volonté.

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Pour Nicolas, tout commence par la vente de l’entreprise de peinture située juste à côté et dans laquelle il est associé avec son frère. A ce moment-là, il se lance dans une nouvelle aventure professionnelle, passant par la création d’une structure de communication dédiée au digital. Ses clients ? Des artisans pour la plupart, dont il gère et développe l’image sur

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Né en septembre 2021, « le p’tit coworking rétais » cultive proximité et convivialité. Rencontre avec son fondateur Nicolas Pignol.

Pour les bureaux privés, les clients disposent de leur propre clé.

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les gens d’ici P o r t r a i t

Jacqueline Dervieux, une femme résistante et engagée Nous avons rencontré Jacqueline Dervieux, 99 ans en juillet prochain, une Flottaise qui a connu un parcours de vie très singulier. Elle évoque avec nous comment elle est entrée en résistance à l’âge de 16 ans et comment son existence fût marquée par son combat pour la liberté.

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1939 : engagée dès ses 16 ans dans la résistance pour gagner sa liberté

Issue d’une famille de Résistants de la 1ère heure, Jacqueline Dervieux s’engage dès 16 ans dans la lignée familiale.

Jacqueline a toujours baigné dans une ambiance de résistance et entendu ses parents, grands-parents évoquer la haine des Allemands/”les Allemands comme des ennemis à combattre coûte que coûte.” Elle apprend très tôt à taire son adresse, à ne pas parler

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et à ne pas courber l’échine. « A la maison aucun mot, aucune allusion sur quoi que ce soit des activités de mon père. Nous savions mais la discrétion et le silence étaient de mise. C’est cette extrême prudence qui a permis à toute notre famille de résister et de rester en vie. Nous faisions tous un. » nous explique Jacqueline. Dotée d’un fort caractère, sa manière à elle de refuser l’occupation allemande au tout début était, dès son plus jeune âge, de s’amuser à tirer la langue ou de bousculer les Allemands en pleine rue. Fascinée par le bâtiment de la Préfecture de la Roche-sur-Yon qu’elle trouvait très beau et impressionnant elle rêvait d’y travailler. Son vœu a été exaucé grâce à son père qui connaissait bien le secrétaire général. En 1939, à 16 ans, elle quitte l’école pour rejoindre un service de la Préfecture. « Je mettais des circulaires sous enveloppe avec d’autres fonctionnaires et je dépouillais le courrier ». C’est là que commencent ses premiers actes de résistance. A l’arrivée du courrier, le matin, elle repère des lettres écrites en caractères d’imprimerie. Elle comprend très vite qu’il s’agit de lettres de dénonciation anonymes et cela provoque chez elle un effet déclencheur : en faisant très attention elle subtilise ce type ce missives, qu’elle glisse dans les grandes poches de sa blouse et après les avoir découpées en morceaux, les jette dans les toilettes. Elle nous raconte aussi qu’un jour ne tenant pas en place, plutôt de nature volubile, alors qu’elle sortait en courant de son bureau, un officier allemand vint s’encadrer dans la porte, elle le bouscula pour passer. Il lui demanda de s’excuser en prononçant dans un français approximatif, « pas poli en France ». Elle avait une règle à la main et là sans hésiter elle fit voler sa casquette dans le couloir. Indigné il lui répéta plusieurs fois de la ramasser. « Sûrement pas » pensait-elle au fond d’elle. Jamais. C’est alors que le Directeur de Cabinet de la Préfecture sortit de son bureau attiré par les voix qui s’élevaient. Il ordonna à Jacqueline sur un ton sec de rejoindre son bureau et l’incident fut clos. Puis en tête à tête il l’invita à faire attention car il ne serait pas toujours là pour la protéger. Toujours habitée par cet esprit de résistance, Jacqueline se faufilait la nuit malgré le couvre-feu, avec l’une de ses sœurs ou une amie, pour retirer des panneaux de signalisation en bois et les brûler, coller des papillons de papier bleus, blancs, rouges sur les volets ou les murs de la Kommandantur ! « Il fallait être

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actif et faire quelque chose pour qu’ils partent. Nous avions un espoir que les alliés avec le Général (de Gaulle) agissent pour nous sauver. » nous explique Jacqueline Dervieux.

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ille du célèbre résistant Maxime Dervieux, natif de La Flotte, cette dame souriante, qui peine quelque peu à se déplacer, n’a pour autant rien perdu de son allant et de son caractère bien trempé. Jacqueline est issue d’une famille de résistants de la première heure. Son père, comme beaucoup de jeunes de l’époque, s’est engagé pendant la guerre de 19141918. C’est pendant cette période qu’il rencontre celle qui allait devenir son épouse, Mathilde qui était sa marraine de guerre. A cette époque, les jeunes filles étaient invitées à correspondre avec les soldats pour les soutenir dans les combats. A son retour, Maxime s’installe comme garagiste alors que son épouse restée au foyer éleve leurs quatre filles : Hélène, Jacqueline Colette et Micheline. Et comme une provocation du destin, lorsque ses parents rejoignent La Roche-sur-Yon, après avoir vécu à Bar sur Aube, Nogent sur Seine…, ils habitent rue Pétain ! En parallèle de ses activités de garagiste, Maxime Dervieux entre en résistance en France en 1940, devient responsable départemental du Mouvement « Résistance », travaille pour les services de renseignement gaullistes et est nommé commandant FFI. Il participe à la libération de la Vendée et combat la poche de La Rochelle. Il est revenu s’installer à La Flotte lors de sa retraite en 1968.

En mars 1941, interrogatoire par les Allemands : un souvenir inoubliable La Gestapo locale débarque un jour à la Préfecture pour l’interroger, un moment qu’elle n’oubliera jamais. Ils étaient trois dont un avec un nez et des mains de boxeur. Pendant Jacqueline Dervieux est Médaillée de la Résistance, une heure, assise Croix de Guerre avec étoile de bronze et Chevalier dans sur le rebord de son l’Ordre de la Légion d’Honneur. bureau face à ces hommes assis sur des chaises, elle avec un Allemand devant moi qui fait très attention à ses réponses. Ils m’empêchait de bouger et je voyais lui demandent tout d’abord ce qu’elle ces jeunes hommes disparaître dans fait à la Préfecture, elle leur répond les camions tout en chantant. J’ai en se moquant « je raccommode des été très longtemps à ne pas pouchaussettes… » Puis très vite ils lui voir entendre la Marseillaise sans énoncent des noms en prenant soin pleurer. L’impuissance est quelque de les écorcher un peu pour qu’elle chose d’horrible. Je les voyais qui réagisse mais Jacqueline tient bon nous regardaient, ces images m’ont et ne perd pas son sang-froid. Tous hantée des nuits et des nuits. C’est ces noms elle les connaissait. Tout au pourquoi pour moi ce chant est long de cet interrogatoire, elle aurait sacré. » tellement aimé pouvoir les prévenir mais malheureusement le téléphone En 1945, Jacqueline Dervieux part était placé sur écoute, donc imposen Allemagne comme militaire avec sible. En partant ils lui lancent un « au son mari. Plus tard elle revint à La revoir au plaisir de vous revoir. » Ce à Roche-sur-Yon pour exercer toute sa quoi elle rétorque « au plaisir de ne carrière professionnelle au sein de jamais vous revoir ! » la Préfecture. Maman de deux filles, elle est aujourd’hui grand-mère et arrière-grand-mère et coule une Quelques épisodes vie paisible bien méritée à La Flotte douloureux… qui ont marqué depuis qu’elle y est revenue définisa mémoire à jamais tivement pour sa retraite en 1984. Son témoignage force le respect et « J’ai eu beaucoup de chance dans l’admiration et permet de laisser une mon malheur mais il y a une image trace auprès des futures générations. qui a hanté mes nuits pendant de lonAvant de clore notre entretien nous gues années et encore aujourd’hui je lui avons demandé ce qu’elle penne peux pas écouter la Marseillaise sait du monde dans lequel nous sans penser à ces pauvres jeunes »… vivons : « Je me pose beaucoup En effet, Jacqueline est en stage de questions. S’il nous arrivait une de droit à Poitiers lorsqu’elle voit chose pareille, que feraient tous ces trois camions bâchés entourés de « contre tout » ? Je suis effarée. J’ai sentinelles allemandes armées, vu détruire et saccager le monument emporter une trentaine de jeunes de l’Arc de Triomphe et les policiers maquisards qui venaient d’être ne pas riposter, j’en ai pleuré. J’ai jugés et condamnés à mort. « Ils connu une autre vie où le respect de descendaient les marches du Palais notre pays et le drapeau bleu, blanc, de Justice sous les coups de bottes rouge voulait dire quelque chose. » et de crosse des Allemands en channous a-t-elle confié. tant la Marseillaise pour montrer la fierté qu’ils avaient de défendre leur Florence Sabourin patrie. J’étais collée contre un mur

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les gens d’ici P o r t r a i t

« Ma cuisine de terroir » par un enfant du pays Valère Ildevert… cela ne vous dit rien ? Avec ces deux prénoms comme sortis de la littérature française, ce Flottais d’origine est revenu vivre dans son village natal pour y proposer une cuisine version nomade mais très ancrée terroir. ou de plats plus largement plébiscités comme la paëlla ou le couscous. En parallèle, il développe une activité événementielle de traiteur à domicile avec un service clé en main jusqu’à trente personnes ou la préparation de repas plus importants jusqu’à une soixantaine de convives pour des avant ou après mariages et diverses fêtes. DR

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mais pas en brigade, ni avec la veste de cuisine et l’idée de « chef » ne lui ressemble pas. Il veut apporter du bonheur. Faire une cuisine joyeuse, généreuse, simple, juste avec une notion de plaisir, de bon. Une cuisine locale, bien française de tradition et de saison. « En passant du temps loin de mon île, j’ai réfléchi et pris du recul. Avec cet épisode du Covid

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Après avoir bien bourlingué, Valère est revenu vivre dans son pays natal.

d’abord en salle puis en cuisine. Cela fut laborieux, long et cela m’a demandé beaucoup d’efforts mais on m’a fait confiance. C’est la phase la plus importante de mon parcours. Je suis totalement autodidacte sans aucun diplôme de cuisine », nous explique Valère. L’aventure s’est ensuite poursuivie ailleurs. Il a fait ses armes en France d’abord, à Avoriaz, Val d’Isère, Courchevel, en Corse, à Saint-Tropez. Il parfait son expérience dans des restaurants semi-gastronomiques, étoilés mais aussi dans des brasseries typiques françaises. Il a alors envie d’embrasser les quatre coins du monde : Ibiza, Ile de la

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u volant de son triporteur, il ne passe pas inaperçu sur les routes de l’île. Toujours souriant, avec un petit mot gentil pour chacun et plutôt de nature bavarde, il fait désormais partie du paysage et des acteurs incontournables du marché de La Flotte. Issu d’une famille flottaise depuis plusieurs générations, il a fréquenté l’école SainteCatherine puis a rejoint le collège et lycée Fénelon à La Rochelle, en inaugurant la première section trilingue proposée à l’époque. Son meilleur ami d’enfance n’est autre qu’Eric Le Corre, ostréiculteur flottais bien connu sur l’île. Après avoir obtenu

Sur le marché de La Flotte, ou lors de vos évènements, Valère vous propose des plats de terroir.

un bac général et travaillé plusieurs saisons estivales, dès l’âge de 14 ans à la déballe et la remballe sur le marché médiéval de La Flotte, il décide de partir faire une saison sous le soleil de Saint-Barth. « Mes parents ont eu l’intelligence de me laisser la liberté de faire autre chose que des études et de tenter ma chance ailleurs. » nous confie Valère. Aux quatre coins du monde A son retour il travaillera pour le restaurant Le Serghi à Saint-Martin au côté du gérant Alexandre Brunner jusqu’au décès de celui-ci. Pendant quatre ans, il va s’épanouir au sein d’une équipe extraordinaire qui lui fera attraper le virus de la cuisine. « J’ai adoré apprendre avec eux. Il y avait une véritable cohésion d’équipe. J’ai démarré au bas de l’échelle, tout

Réunion, Thaïlande… C’est là qu’il fréquente l’École du Roi, appelé le Blu Eléphant, un restaurant très réputé qui fait également école de cuisine dont il sortira diplômé. Il s’envole ensuite pour l’Australie, prend un nouveau poste et participe à l’ouverture d’un restaurant français à Sydney. En 2020, tout s’arrête à la suite de la pandémie. Il est rapatrié en France et revient sur ses terres natales. Que faire à la veille d’une saison qui s’annonce un peu bouleversée ? De la cuisine sans aucun doute.

« Exercer mon métier différemment » Valère n’est pas quelqu’un comme tout le monde. Il veut continuer à faire de la cuisine, son métier passion

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Parmi sa carte, vous aurez le choix entre une soixantaine de plats.

je me suis rendu compte que je souhaitais rester à La Flotte. C’est mon village, j’y suis très attaché. » Donc comme une évidence, c’est sur cette base que son idée a germé et le voilà au volant de son triporteur frigo parti tester sa nouvelle activité de cuisine nomade à emporter. Ce sera à la Java des Baleines au nord de l’île en attendant de pouvoir avoir une place au marché tant convoité de La Flotte. L’accueil est chaleureux et les clients adhèrent. Entre ses propositions de plats de la cuisine française comme le bœuf bourguignon, petit salé, blanquette… Il n’oublie pas les spécialités locales : anguille en persillade, escargots à la charentaise, seiche à la réthaise… Sa signature est empreinte de l’expérience de ses voyages. On retrouve l’influence de plats asiatiques

Ses projets Grâce à son laboratoire flambant neuf installé à Rivedoux, il a pour ambition de développer la partie traiteur et « event » dans les mois à venir tout en poursuivant sa présence au quotidien au marché de La Flotte en période estivale mais aussi à l’année de manière plus aléatoire pour fidéliser sa clientèle. Cet enfant du pays privilégie une cuisine traditionnelle à base de produits le plus largement possible trouvés localement. Alors régalez-vous ! Florence Sabourin

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m u s i c a l e

Les Saisons Musicales en Ré invitent Toulouse Lautrec Elles nous reviennent pour notre plus grand plaisir. Les Saisons musicale en Ré font chanter l’hiver. Rencontre avec leur fondateur Bernard Dorin. DR

les challenges. Les Saisons Musicales en Ré continuent leur vie. Voici venu l’hiver et le temps d’un nouveau rendez-vous.

Les liens unissant peinture et musique Les Saisons Musicales en Ré ont pour coutume de choisir chaque année un thème central. Après les oiseaux ou encore les fleurs, 2022 sera l’année de La Nature ! Un ample et riche sujet autorisant de nombreuses possibilités. Bernard Dorin nous entraîne dans le Voyage dans le temps et les arts, peinture, musique dans cheminement de sa le Paris de Toulouse-Lautrec. pensée artistique. Ce our premiers mots, le Président passionné d’art s’interroge sur les de l’Association Rétaise des liens unissant musiciens et peintres, Quatre Saisons se réjouit « lequel inspire l’autre ? ». En un bald’avoir pu préserver le concert du 21 let qui pourrait paraître insolite, il lui décembre dernier donné en l’église semble qu’« une certaine complicité du Bois-Plage. « Un beau moment existe entre les deux ». qui a rassemblé une centaine de perCitant la 5 ème de Beethoven où se sonnes », précise-t-il. perçoit « l’orage et les chants d’oiUne parenthèse à quelques jours de seaux », ou encore « le bruissement Noël, venue conclure une année perde la forêt et le galop d’un cheval », turbée comme la précédente par la décelable dans la 5 ème Symphonie crise sanitaire. Mais Bernard Dorin de Gustav Mahler, Bernard Dorin garde le cap et n’aime rien tant que estime que les peintres eux-aussi « se

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sont inspirés de tous les sons de la nature », prenant pour exemple l’un des plus grands : Van Gogh. Une réflexion qui mène Bernard Dorin, par un chemin que lui seul connaît, à ce spectacle d’hiver.

Le petit monde du grand Toulouse Lautrec Il s’agit ensuite de mettre en places les pièces toujours renouvelées d’un même puzzle, « où, avec qui et dans quelles conditions » étant les trois constantes qui président à la naissance de chaque spectacle ou concert. Sans oublier les rencontres. Ce sera celle avec Fabrice Coccitto, compagnon d’une pianiste et pianiste lui-même qui donne des concerts chez Maxim’s à Paris, puis celle de Gérard Chambre, lié lui aussi au célèbre établissement et tout à la fois chanteur, compositeur et metteur en scène. La troisième protagoniste sera l’actrice-chanteuse Véronique Fourchaud qui n’est autre que l’arrière petite nièce de Toulouse-Lautrec. Voilà le décor planté d’un spectacle musical qui nous emmènera rue Royale à Paris, au bar anglais de Maxim’s, où d’illustres invités attendent le peintre des filles de joie, l’amoureux de la Butte Montmartre et des danseuses du Moulin Rouge. Rendez-vous est donc pris avec Henri de Toulouse-Lautrec et l’univers tourbillonnant et sulfureux qui

fait toute la vitalité du Paris de la fin du XIX ème siècle où nous retrouverons la joyeuse musique de Jacques Offenbach. De quoi mettre de la gaieté et un grain de folie dans un mois de février qui nous trouve souvent las de la grisaille hivernale. Pauline Leriche Rouard

« Toulouse-Lautrec chez Maxim’s » - Comédie musicale Samedi 26 février à 18h30 Salle des Paradis à Sainte-Marie Le spectacle se tiendra dans le respect des contraintes sanitaires en vigueur. Bientôt le printemps… C’est vers la belle saison que Bernard Dorin regarde déjà. Et avant de nous entraîner vers d’autres histoires artistiques, il nous emmènera dans un univers bien différent, et profondément naturel, la météorologie, au gré d’une conférence proposée le 13 avril dans le cadre de la Fête de la Science et du Festival Au Fil de l’Eau par Escal’Océan à La Rochelle. Aux manettes, Sylvain Le Moal, Ingénieur Météo France. Mais d’ici là, nous aurons le temps d’en reparler et la météo de changer pour se faire plus douce… PLR

m u s i c a l e

Ré Jouir lutte contre “Le coup d’blues de l’hiver” À l’initiative du Festibal, l’association propose également des événements festifs tout l’hiver sur l’île de Ré.

De la musique, de la convivialité et de quoi se restaurer ! Si vous avez besoin de vous changer les idées ou juste de vous amuser, l’association Ré Jouir vous convie à sa première soirée musicale de l’année sur le thème du blues appelée “Le coup d’blues de l’hiver”. « Dès 19h c’est le groupe rétais Joyfull Noise qui fera l’ouverture et proposera un set vraiment “blues” que les Rétais n’ont pas l’habitude d’avoir de notre part », nous explique Johan Barrer, l’un des membres du groupe et membre de l’association Ré Jouir. Puis, en tête d’affiche, c’est

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le groupe nantais ‘Arnaud Fradin & his roots combo’, qui mettra l’ambiance. Guitariste nantais explosif et chanteur sensible au falsetto dévastateur, Arnaud Fradin a écumé les scènes soul-blues européennes et américaines, après avoir acquis son art auprès des meilleurs maîtres de Memphis et du Mississippi. Les Joyfull Noise reprendront ensuite la scène pour finir la soirée comme elle se sera déroulée, en beauté ! De la restauration est également prévue pour satisfaire l’appétit du public, ainsi galettes salées, crêpes sucrées et boissons seront proposées. L’entrée est au tarif libre, c’està-dire que chacun donne ce qu’il veut en fonction de ce qu’il estime correct pour la préparation d’un évènement comme celui-ci, mais cela permet aussi de le rendre accessible à tous les porte-monnaies. Stessy Bourreau

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© Arnaud Fradin

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e 5 mars prochain, à la salle des Paradis de Sainte-Marie-de-Ré, Réjouir organise une soirée appelée “Le coup d’blues de l’hiver” pour réchauffer les cœurs dans la joie et la bonne humeur.

C’est le groupe ‘Arnaud Fradin & his roots combo’ qui sera en tête d’affiche de cette soirée.

À noter, l’association prévoit une journée marathon jazz le 30 avril dans différents lieux à La Couarde-sur-Mer, plus d’infos à venir dans un prochain numéro de Ré à la Hune. Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr


ils bougent ! A v e n t u r e

Le tour du monde à bicyclette, sur l’île de Ré ! C’est ce qu’a fait Bernard Blandin, un habitant de Saint-Clément-des-Baleines. Un Villageois que vous avez dû croiser maintes fois, car il parcourt l’île à vélo jusqu’à deux fois par jour depuis 2006 ! DR

en surveillant la construction de sa future maison. C’est là que, depuis sa retraite en 2005, il réside à plein temps. Donc depuis 2016, Bernard Blandin pédale avec un but bien précis, avec l’espoir de pouvoir boucler son long périple. Mais l’essentiel pour lui était d’entreprendre, tout en se disant : « Si je ne termine pas ce long voyage, j’aurai toujours soigné mon artérite avec succès, et puis, cela aura été déjà une très agréable motivation !» Un tour du monde atypique pour Bernard Blandin.

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ais cette idée de faire le tour du monde lui est venue en septembre 2016 en discutant, par hasard, avec un cycliste rencontré dans les marais. Comme il lui annonçait avoir déjà, d’après son compteur, parcouru exactement 17.100 kilomètres sur notre île, le cycliste lui répondit : « Mais c’est presque la moitié du tour de la terre ! ». Il n’en fallut pas plus à Bernard Blandin pour, par curiosité, rechercher où il pouvait bien avoir déjà abouti. Il était quelque part entre l’Australie et les îles Antipodes. Aussitôt il se piqua au jeu et sur une immense carte, disposée dans son salon, il traça son chemin. Comme çà il saura approximativement quand il atteindra l’île de Pâques, son prochain objectif, grâce à ses séances de pédalage ! Bernard Blandin est né le 18 avril 1927 à Salmagne dans la Meuse. Il découvre l’île de Ré en venant en vacances chez sa sœur au Bois-Plage en 1958. C’est le coup de foudre immédiat. En 1959, il achète un terrain à Saint-Clément rue de la Forêt. Et, pendant plusieurs années, il viendra y camper pendant ses vacances,

Eh bien ! le 8 juin 2019 il termina son tour du monde, en 5 ans et 45 jours, après avoir « visité » Panama le 24 août 2018. Maintenant, pour lui, l’important est de continuer de pédaler chaque jour sur l’île de Ré. Mais pour changer, pourquoi ne pas virer de 90 degrés ? Ainsi, après avoir traversé, fictivement, le Maroc et le Mali, il est déjà au Pôle Sud. Il ne lui reste plus qu’à remonter au Pôle Nord.

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Si tout se passe bien il rejoindra Saint-Clément en 2024. Il n’aura alors que 97 ans ! Bon courage et bravo Bernard Blandin. Hubert Verneret

Hubert Verneret Ancien ingénieur chimiste, Hubert Verneret profite de sa retraite à Saint-Clément des Baleines depuis une trentaine d’années pour se consacrer à l’écriture. Il est notamment l’auteur du livre « L’Ecossais de Saint-Clément des Baleines ». Ré à la Hune proposera prochainement un portrait sur l’histoire atypique de ce quasi centenaire.

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