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L E J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N G R A T U I T D E L’ Î L E D E R É

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Qui gère les territoires ?

L

e projet éolien off-shore Atlantique sud démontre, s’il en était encore besoin, que l’Etat impose de plus en plus souvent ses décisions aux élus des territoires, sans concertation ni information, et sans tenir compte de la réalité de terrain. Les maires, tout comme les présidents des ÉDITION DU intercommunalités et des autres 22 JANVIER 2022 collectivités territoriales ont-ils encore la main ? Il en va ainsi aujourd’hui pour l’éolien et les radars tourelles, comme il en a été auparavant, par exemple, pour la gestion au lendemain de Xynthia des « zones noires » devenues « zones de solidarité », l’établissement des cartes d’aléas et l’élaboration des PPRL (Plan de prévention des risques littoraux) qui impactent lourdement et durablement l’ensemble du développement des territoires concernés. La façon dont le projet éolien off-shore « étendu » a déboulé sur la Charente-Maritime - les associations environnementales ont été les premières à lever le lièvre, sans qu’aucune information officielle n’ait été faite au préalable auprès des élus - et dont le déploiement serait envisagé au « pire » endroit de la façade atlantique (même la CPDP* semble en convenir aujourd’hui), illustre bien ce propos. Quasiment pas d’information aux élus et aucune concertation préalable avec les territoires concernés, notamment les îles d’Oléron et de Ré.

Or ce projet est de nature à bouleverser tous les équilibres de nos territoires et remettre en cause l’ensemble de la politique de protection environnementale et d’aménagement de territoire déployée depuis plus de cinquante ans par les élus locaux et du Département, avec l’appui alors bienveillant de l’Etat... lui-même. Cela devient ainsi très compliqué pour les élus locaux de gérer leur commune et l’intercommunalité, avec des financements qui se réduisent comme peau de chagrin, des diktats tombés de Paris, et des populations qui se retournent d’abord vers l’échelon de proximité pour demander des comptes. Et si certains estiment que « face aux décisions de l’Etat on ne peut rien faire », d’autres se battent pour défendre les causes d’un territoire, qu’ils connaissent parfaitement et vivent au quotidien, la population locale venant très largement en appui des élus qui portent ces combats. Même s’ils sont parfois perdus d’avance... Nathalie Vauchez *Commission Particulière du Débat Public, présidée par Francis Beaucire.

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ACTUALITÉ T E N D A N C E S

D É M O G R A P H I Q U E S

Légère hausse du nombre de Rétais Si la population rétaise s’est réduite entre 2008 et 201 9, la comparaison des statistiques de recensement de l’INSEE entre 2018 et 2019 révèle un trend positif. Pour la première fois depuis longtemps, l’île de Ré semble avoir gagné une cinquantaine d’habitants...

C

ertes, l’Insee déconseille de comparer d’une année sur l’autre, mais bien plus sur des périodes de cinq ans, qui correspondent à un

Evolution de 2008

Ars-en-Ré Le Bois-Plage La Couarde La Flotte Loix Les Portes Rivedoux-Plage Saint-Clément Saint-Martin Sainte-Marie Total île de Ré

1318 2330 1244 2946 729 643 2285 723 2585 3112 17915

recensement complet de toutes les communes. Il n’en reste pas moins que ce frémissement de tendance est de bon

augure pour l’évolution de la population rétaise. Entre 2008 et 2019, la population a baissé de 526 habitants (-2,9 %). Entre 2018 et 2019, elle progresse de 53 habitants (+ 0.31 %), pour atteindre 17 389 habitants. Cette tendance favorable sera évidemment à confirmer dans les prochaines années. Si entre 2008 et 2018, sept communes enregistraient la population de l’île de Ré des baisses entre - 1 % et -15 % et seulement trois des croissances de population, les tendances 2019 sont Evolution Evolution 2013 2018 2019 inversées : sept communes progressent légèrement, 2018/2008 2019/2018 seulement trois communes connaissent une tendance 1280 1301 -1,29 % 1302 0,08 % légèrement baissière, dont la Couarde et les Portes, dont la population se raréfie de façon durable, Sainte2350 2246 -3,61 % 2272 1,16 % Marie voyant sa population se stabiliser (-0,12 %) 1228 1172 -5,79 % 1137 -2,99 % après dix ans de progression. A contrario, SaintMartin progresse très légèrement (+0.36 %) après des 2897 2759 -6,35 % 2785 0,94 % années de forte baisse (-15 % entre 2008 et 2018). 677 731 0,27 % 734 0,41 % La politique de logements n’est pas étrangère, au moins partiellement, à ces tendances : les pro607 599 -6,84 % 594 -0,83 % grammes sociaux du Bois-Plage, de La Flotte et de 2291 2291 0,26 % 2305 0,61 % Saint-Martin de Ré ont certainement impacté posi662 663 -8,30 % 682 2,87 % tivement l’évolution de la population.

2405 3323 17720

2207 3367 17336

-14,62 % 8,19 % -3,23 %

2215 3363 17389

0,36 % -0,12 % 0,31 %

Nul doute que les Maires vont continuer de surveiller ces courbes comme le lait sur le feu, leurs classes d’écoles, et les ressources financières des communes étant directement impactées par le niveau de vie permanente. Nathalie Vauchez

Source INSEE, RP 2019 (géographie au 1er janvier 2021), RP 2018 (géographie au 01/01/2020), RP 2013 (géographie au 1er janvier 2015) et RP 2008 (géographie au 1er janvier 2010)

PA G E

F A C E B O O K

Avis aux amateurs de deudeuches DR

Francis Vergnaud, un jeune retraité passionné de la marque Citroën et collectionneur de 2 CV, est à l’initiative d’un groupe Facebook sur l’île. Cette page regroupe les propriétaires et amoureux des 2 CV et Méhari, des véhicules mythiques qui appartiennent à l’histoire française.

Francis Vergnaud, l’administrateur de la page Facebook à côté de sa petite auto aux chevrons avec une immatriculation comme prédestinée.

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vec cinq millions d’exemplaires vendus depuis 1948, la 2 CV a traversé le temps grâce aux petits soins de passionnés dont Francis Vergnaud fait partie. Ce résident secondaire maritais passe de plus en plus de temps sur l’île et ne pouvait pas concevoir de vivre ici sans sa deudeuche ! Qu’à cela ne tienne, il rallie l’Essonne jusqu’à Sainte-Marie-de-Ré, en juin dernier, en 11 heures tout en respectant les limitations de vitesse !

Achetée en 1987, il a entièrement rénové sa 2CV pendant trois longues années. Le résultat est époustouflant : de couleur noir et orange mat, à l’image de la couleur de sa Harley Davidson, une autre de ses passions, elle ne passe pas inaperçue. C’est en circulant sur l’île qu’il s’est rendu compte, d’une part, qu’il n’était pas le seul à posséder une 2 CV, et d’autre part, qu’elle exerçait un vrai pouvoir de séduction. « La 2 CV c’est la convivialité, les gens m’arrêtent, me disent bonjour ou me font des appels de phare. Dès qu’on s’arrête, il y a toujours quelqu’un qui vient nous voir. » nous confie l’heureux collectionneur. Fort de ce constat, il s’est alors renseigné pour savoir s’il existait un club regroupant les propriétaires de 2 CV et/ou Méhari sur l’île, l’autre véhicule que l’on croise beaucoup en été sur notre territoire. Comme il n’a rien trouvé, il décide alors de créer cette page Facebook dédiée qui est en ligne depuis le 4 janvier. De nombreux propriétaires l’ont déjà contacté. L’objectif est purement amical et convivial : s’entraider, se dépanner en pièces de rechange, organiser des virées pour déguster des huîtres, se rassembler et partager

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 22 JANVIER 2022 | N° 235

cet amour des voitures de collection tout simplement. Florence Sabourin

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ACTUALITÉ C O N S E I L L E R S

D É P A R T E M E N T A U X

Réunion citoyenne 2.0 Pour Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin, la première réunion citoyenne 2022 s’est déroulée en live et sur Facebook le 18 janvier.

Plusieurs sujets au menu de cette réunion en direct, mais aussi le nécessaire échange avec les citoyens présents en ligne, les élus tenant « à répondre à toutes les questions qui leur seront soumises ». Bientôt une antenne rétaise Annoncée depuis longtemps, elle ouvrira bientôt. Une antenne départementale va s’installer dans la Maison de la Mobilité, sise à Sablanceaux au pied du Pont. Véronique RichezLerouge et Patrice Raffarin y recevront sur rendez-vous les citoyens ayant des questions d’ordre général ou plus personnelles. Sur la Fibre optique « Essentiel pour l’Ile de Ré » affirment en cœur les deux élus, force est de constater que son déploiement ne va pas sans poser quelques problèmes : installations longues et parfois complexes, dommages sur la voirie, bref, la modernité ne va pas de soi. Aussi ont-ils décidé d’initier le 8 février, une réunion avec les Maires de chaque commune (ou leurs représentants), en vue de « faciliter l’installation chez les particuliers en termes de délais et de conditions ». Sur la question de l’environnement, Véronique RichezLerouge est claire : « il ne s’agit pas de détruire le végétal et nous sommes

A S S E M B L É E

très vigilants », affirme-t-elle. « Si vous constatez un problème dans vos villages, surtout remontez l’information à vos élus ou à nous-mêmes » ajoute Patrice Raffarin.

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lle commence sans surprise par des vœux, les deux Conseillers départementaux souhaitant à tous de « retrouver une vie normale, la liberté, la sérénité et le plaisir des rencontres ».

Sujets d’actualité Sur les radars tourelles les élus départementaux remettent le contexte en perspective. Une réunion est prévue prochainement avec le Préfet pour envisager quelques ajustements. « Mais l’Etat est seul décideur », rappellent-ils, estimant que certains endroits posent question, même si la vitesse n’est pas seule cause d’accidents graves. Patrice Raffarin tient à remercier « les services de Gendarmerie et les Polices Municipales pour leur coordination ». Un sujet qui amène aux pistes cyclables, celles-ci étant de la compétence de la CdC, rappelle Patrice Raffarin, ajoutant « qu’elles vont devoir s’adapter ». Autre actualité, le CDAIR et son agrandissement une structure qu’ « Il faut être fier d’avoir sur le territoire », affirme Véronique Richez-Lerouge, ou encore les travaux en cours du côté du Belvédère. « La passerelle est un élément parmi d’autres du réaménagement », précise Patrice Raffarin, enchaînant avec la volonté d’une réflexion sur les tarifs du pont dans « un groupe de travail composé d’élus et d’associations ». « Il faut trouver des solutions équitables, l’Ile de Ré n’est pas une entité coupée du monde et elle doit accepter cette idée d’ouverture », souligne

Au pied du pont, trait-d’union entre Ré et le continent, la Maison de la Mobilité accueillera prochainement l’antenne départementale.

Véronique Richez-Lerouge tandis que Patrice Raffarin insiste sur un point essentiel : « il n’est pas question de gratuité ».

Conseillère départementale. « On marche sur la tête, c’est une dégradation du label bio », résume-t-elle, assurant « suivre le dossier de très près ».

Un projet de cuisine collective insulaire

Une heure cela passe vite. Sur les questions sur le sort du « pin de La Maline », Véronique Richez-Lerouge apporte une réponse de « citoyenne souhaitant participer à « un inventaire d’arbres remarquables à classer qui peut être fait par tous avec des photos », et réaffirme sa volonté de faire pression sur le sujet du pin.

« Un rêve » qu’elle souhaiterait voir devenir réalité pour Véronique RichezLerouge, celui d’une « cuisine centrale collective » pouvant fournir l’ensemble des collectivités de l’île et des entreprises. Y seraient transformés sur place des produits essentiellement locaux voire insulaires. Un beau projet qui renvoie à l’installation de maraîchers sur le territoire et aux questions du foncier, de l’irrigation et du compost. « C’est un ensemble », souligne l’élue, évoquant entre parenthèses le sujet du sel et la réalisation en cours d’un cahier des charge bio au niveau européen. « Il intègre les sels de mines, induisant d’aller gratter l’écorce terrestre, l’utilisation d’eau de source en quantité et l’ajout d’adjuvants », s’indigne la

Enfin c’est aux jeunes que s’adressent les élus, évoquant le Plan Départemental Jeunesse, objet d’une enquête sur le département en vue d’actions à venir. Le prochain rendez-vous est prévu en février et en présentiel avec des élus départementaux souhaitant résolument « renforcer le travail collaboratif ». « On a besoin de vous », concluent-ils en chœur. Pauline Leriche Rouard

N A T I O N A L E

Le Ministre s’engage fermement pour sauver le sel de l’île de Ré

Dans l’Hémicycle, devant le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Olivier Falorni a pris la parole au nom de tous les sauniers de l’Ile de Ré pour défendre leur filière menacée par la Commission européenne qui travaille à la rédaction des critères pour labéliser en bio la production de sel en Europe.

© Coopérative des Sauniers de l’île de Ré

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La filière de sel de l’île de Ré est menacée par la Commission européenne qui travaille à la rédaction des critères pour labéliser en bio la production de sel en Europe.

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our les sauniers, les critères du futur label ne sont pas assez exigeants. Ce texte rendrait éligible au label AB quasiment toutes les méthodes de production existantes, ce qui représente 90% de la production européenne. « Un mouvement d’ampleur transnational et

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transpartisan voit le jour afin de soutenir la filière artisanale du sel. L’enjeu est de taille. Il s’agit de préserver un patrimoine historique et culturel, un modèle de production ancestrale, respectueux de son environnement et de la biodiversité, qui contribue à l’attractivité des territoires, mais qui pourrait disparaître comme ses 800 emplois, par la position dominante des groupes industriels face aux producteurs artisanaux » affirme Olivier Falorni.

A sa demande de « porter une position ambitieuse, une position forte, une position exigeante, pour faire respecter la force qualitative du label bio » le Ministre a répondu au député que, comme lui, il fait le même constat et qu’en conséquence, il tiendra « une position claire et exigeante pour différencier les méthodes de production de sel biologique et les sels plus conventionnels ». CP

Pour voir la vidéo de cette intervention : https://videos.assemblee-nationale. fr/video.11719193_61dd37256ab0a.1ere-seance--questionsorales-sansdebat-11-janvier-2022?timecode=9698250 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr


ACTUALITÉ P O L É M I Q U E S

Les radars tourelles arrivent sur l’île de Ré au grand dam des élus

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Jeudi 16 décembre les Rétais perplexes et les Maires furieux ont vu débarquer de grands panneaux installés le long des routes départementales de l’île de Ré, dès la descente du Pont à Rivedoux, annonçant des radars sur 28 km. Jusqu’ici il n’y avait aucun radar fixe sur l’île de Ré, juste un mobile, ainsi que le radar tronçon du Pont. Quoi qu’il en soit, en fin de Conseil Communautaire de jeudi 16 décembre 2021 les Maires ont exprimé leur forte désapprobation sur ce sujet… et sur plusieurs autres sujets. Patrice Déchelette, Maire de SaintMartin de Ré, Lina Besnier, Maire de Saint-Clément des Baleines, Gisèle 9 panneaux d’information ont été déployés le 16 décembre Vergnon, Maire de dernier, jour du Conseil communautaire, sans qu’aucun élu rétais Sainte-Marie de Ré n’ait été informé au prélable, ce qui a mis le feu aux poudres. et Lionel Quillet, n Conseil Communautaire en Maire de Loix et président de la CdC septembre dernier (lire sur sont notamment fortement montés au realahune.fr et encadré ci-descréneau quant à « des méthodes qu’ils sous), Lionel Quillet avait expliqué désapprouvent ». Patrice Déchelette a que, saisi de ce dossier en 2019/2020, aussi déploré la pose du panneau « à lorsqu’il était 1er vice-président du proximité de la Porte Thoiras, défiDépartement, il avait fermement gurant l’entrée de Saint-Martin et la refusé l’installation de tels radars sur vue sur les remparts. » Alain Pochon, l’île de Ré. Il avait ainsi demandé aux Maire des Portes, a de son côté réagi le nouveaux conseillers départementaux lendemain, sur notre page Facebook, une grande vigilance et de les refuser, déplorant la pose de ces radars qui puisque si le Préfet/l’État les propose, vont particulièrement sanctionner les il faut un accord du Département habitants du Nord de l’île de Ré et s’agissant de routes départementales, risquent de rendre encore plus difnotamment pour poser les panneaux ficiles les recrutements. Lina Besnier d’information. a aussi publié un post déplorant les conséquences de ces radars pour les Patrice Raffarin avait expliqué qu’il ne habitants du Nord. pouvait les refuser, s’agissant d’une volonté de l’État partout en France, et avait annoncé une réunion de concerLionel Quillet : tation qu’il solliciterait avec le Préfet « On doit tous faire des efforts et tous les Maires de l’île de Ré. pour travailler ensemble »

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Patrice Raffarin était ce jour-là absent du Conseil communautaire. Lionel Quillet a fait savoir qu’il a demandé une audience d’urgence à la présidente du Département, Sylvie Marcilly : « Je la connais bien. Pour elle comme pour moi, cela ne correspond pas à notre fonctionnement. Il faut recadrer la façon de travailler des deux conseillers départementaux. Ce n’est pas pour rien que huit Maires

Quelques mois après, point de réunion, point de refus, et voilà ces radars qui débarquent sur l’île de Ré. Ils sont susceptibles de sanctionner l’excès de vitesse, le non port de la ceinture de sécurité, le téléphone portable au volant et le non-respect des distances de sécurité. Les radars dernière génération contrôlent même à double sens… Avec 5 radars sur 28 km (sans oublier le radar tronçon du Pont), cela fait un radar tous les 5 km presque : « L’île de Ré va être le territoire le plus contrôlé de France » a déploré Lionel Quillet, « aucun autre n’a une telle densité de radars ». Une manne financière lors des bouchons d’été et des grands WE, sur des routes saturées, où les distances ne pourront être respectées ? Ou au contraire un outil de sécurité routière indispensable sur l’île de Ré, qui n’est pas un territoire à part du reste de La France ? Les avis des Rétais divergent.

Il y a pour ma part trois dossiers qui m’inquiètent : celui de la protection du Fier d’Ars, je suis extrêmement inquiet sur son lancement, or il faut qu’on le lance… Second sujet : la suppression des navettes hors saison dans trois villages, sans aucune concertation. Enfin, j’ai entendu parler d’une baisse du tarif du Pont, s’il n’y avait pas concertation avec l’île de Ré sur ce sujet, ce serait inadmissible. C’est pourquoi j’ai demandé à rencontrer la présidente du Département au nom des élus rétais, afin d’évoquer les difficultés que rencontre notre territoire, pour qu’on se recadre rapidement et qu’on oublie les petites bisbilles rétaises. Tout le monde doit faire un effort » a-t-il conclu. NDLR : Le Président de la CdC a, depuis, été reçu ce début janvier par la Présidente du Département, avec laquelle les principaux dossiers

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Plusieurs Maires : « Des méthodes qu’on désapprouve »

refusent de les recevoir en conseil municipal officiel. Le Phare des Baleines* (qui risque fort d’échapper à la commune de St Clément pour passer au Département – NDLR), les radars tourelles, l’ « affaire des arbres »*, la remise en cause par les conseillers départementaux du Maire de Saint-Martin dans la gestion des remparts Vauban*, cela commence à faire beaucoup, il faut arrêter ces règlements de comptes, au détriment de l’île de Ré. Le Département joue un rôle majeur dans l’île de Ré, que ce soit pour sa protection environnementale, les tarifs du Pont, dans nombre de ses aménagements. On y est toujours arrivé, que ce soit Léon Gendre ou moi, il faut que les projets se réalisent, pour le moment ils bloquent. Il faut une gestion tripartite de l’île, Les Conseillers départementaux ne peuvent pas oublier que chaque commune est administrée par son Maire. Ni qu’ils font partie d’une majorité départementale et qu’ils engagent le Département.

Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin ont répondu, le 20 décembre, point par point aux reproches de certains Maires.

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d’actualité rétaise ont pu être abordés ainsi que les modalités de fonctionnement. Véronique Richez-Lerouge : « Nous n’avons pas de comptes à régler » Lundi 20 décembre au matin, Patrice Raffarin et Véronique Richez-Lerouge ont convié les médias, afin d’apporter leurs arguments, très sûrs de leur fait. « Nous souhaitons apporter des réponses à des contre-vérités et apaiser les choses. Nous n’avons aucune raison de régler des comptes, puisque nous avons été largement et démocratiquement élus, nous avons la volonté de travailler tous ensemble, y compris à Saint-Clément bien que les prises de parole de Lina Besnier soient un déni de démocratie. Nous avons écrit à tous les Maires, le 10 septembre 2021, pour leur dire que nous souhaitions rencontrer leur conseil municipal et assister à l’une de ses réunions, pour nous présenter, parler des missions que nous avons au Conseil départemental et en quoi on peut les aider, poser des bases de travail. Seuls les Maires de La Flotte - qui nous a reçus en Conseil municipal - et du Bois-Plage, qui va nous recevoir en réunion, ont répondu » a expliqué Véronique Richez-Lerouge. « Ainsi que celui de La Couarde, qui doit nous communiquer une date de conseil municipal courant janvier, et celui des Portes qui prévoit de nous inviter à une réunion de travail », complète Patrice Raffarin. « Concernant le courrier adressé à l’Architecte des Bâtiments de France au sujet de l’entretien des remparts Vauban de Saint-Martin*, le Maire en a reçu une copie. Il y a un trou béant côté mer, au Vert Clos, qui se creuse au fil des marées, cela fragilise tous les remparts face aux assauts de la mer, nous avons été alertés par l’Association des Fortifications de Vauban présidée par Lucette Noviel, qui interpelle le Maire à ce sujet depuis 2018, sans réponse », a expliqué Véronique Richez-Lerouge. « Nous avons demandé à la DRAC d’organiser une réunion avec le Maire, nous sommes à la disposition de celui-ci pour l’aider, faciliter le processus, y contribuer, bien que le Département ne soit pas concerné. Les remparts Vauban sont un bien commun Unesco, en tant qu’élus et citoyens nous nous devons d’être vigilants, cette lettre n’avait pas vocation à être publiée, le Maire a fait le choix de la rendre publique. » (Lire la suite page 6)

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ACTUALITÉ « Le Département dans le cadre de son Plan Patrimoine mais aussi des subventions & aides allouées aux communes peut accompagner celles qui le demandent. Mais quand le Département finance une partie, la Commune doit aussi abonder », complète Patrice Raffarin, en précisant : « Et cela peut aussi rentrer dans le budget de défense des côtes ». « On a, par ailleurs, été saisis par une administrée de Saint-Clément sur l’installation de la fibre. Nous avons interrogé les services du Département sur l’aménagement de la fibre et avons invité les dix Maires, par mail du 9 décembre, à une réunion de présentation de l’avancée du déploiement de la fibre optique sur l’île de Ré », enchaîne Véronique Richez-Lerouge. « Nous avons soutenu jusqu’ici toutes les demandes de subventions des communes et des associations, il n’y a pas eu de rupture, toutes ont été honorées. Il va falloir, à un moment donné, que nous posions la question de confiance : sont-ce les règlements de comptes ou l’intérêt général qui priment ? » conclue-t-elle, avant de laisser la parole à Patrice Raffarin sur le dossier des radars tourelles. Patrice Raffarin : « Radars tourelles, un dossier remontant à 2017 » « J’ai retracé toute la chronologie. Début septembre, j’ai rencontré les services des infrastructures routières départementales pour évoquer les différents dossiers, dont la séquence 6 (aménagements routier et cyclable entre Rivedoux et La Flotte – NDLR) qui m’intéressait particulièrement. Ils ont évoqué le projet de l’Etat de pose de radars tourelles, le long de l’axe La Flotte – Saint-Clément. J’en ai parlé lors du Conseil municipal de Rivedoux et Lionel Quillet m’a interpellé lors des questions diverses du Conseil communautaire qui suivait, me demandant de bloquer ces radars, comme il l’avait fait. J’ai répondu que pour moi il était compliqué de m’opposer à la volonté de l’Etat, et que je souhaitais mettre en œuvre une rencontre entre les Maires et la Préfecture, nous voulions une concertation. J’ai demandé aux services du Département de se rapprocher de la préfecture pour ce temps de travail, j’ai relancé trois fois, il m’a été répondu qu’un courrier serait très probablement envoyé aux Maires. Or j’ai découvert jeudi matin, comme tous les Rétais, les panneaux d’information sur les radars. J’ai appelé la préfecture, qui ne savait pas, le projet venant du Ministère de l’Intérieur, le dossier devant être très avancé puisqu’il y avait eu la pose des panneaux. J’ai donc interpellé les services départementaux, qui m’ont communiqué des éléments d’information vendredi 17 décembre au soir. Si un tel projet relève de l’Etat et de ses services, notamment la DDTM, la procédure est très compliquée. Pour les itinéraires départementaux, le Département, en tant

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que gestionnaire de la voirie, est sollicité pour un avis. Un courrier du Département daté du 6 janvier 2017 (adressé par l’élu départemental en charge des infrastructures – NDLR) adressé au Préfet stipule que « le Département est favorable à la protection des itinéraires suivants : RD 137 entre Sainte-Soulle et Marans, RD 735 entre La Flotte et Saint-Clément des Baleines, RD 150 entre Saintes et Saint-Jean d’Angély et RD 14 entre Saujon et La Tremblade… ». Patrice Raffarin : « Le projet bloqué en mars 2021, pas avant » « Ensuite il ne se passe rien, aucune trace écrite, en 2018, 2019, 2020, aucun compte-rendu de réunion qui stipulerait que Lionel Quillet et Gisèle Vergnon s’opposent à ce projet. Puis un courrier du 22 mars 2021 (du même élu en charge des infrastructures, NDLR) qui rappelle les quatre mêmes itinéraires, plus un cinquième sur la RD 733 entre Royan et Rochefort et stipule que deux de ces itinéraires (RD 137 et 150) sont déployés en 2021, que ceux des RD 14 et 733 sont à l’étude. » Le courrier précise : « S’agissant de l’itinéraire de l’île de Ré, dont le déploiement est programmé cette année, le Département du Contrôle automatisé a choisi d’expérimenter le principe de positionner plusieurs radars tourelles à demeure sur des emplacements prédéfinis (9 propositions initiales, non consolidées), activés à tour de rôle pour les contrôles. Outre le fait que ces équipements posent question en termes d’intégration dans ce paysage d’une île classée, le Département, en cours d’étude de plusieurs aménagements, notamment cyclables, dans les emprises routières départementales qui impacteront d’éventuelles implantations de radars mais auront surtout une influence sur les vitesses de circulation et leurs limites, vous demande de surseoir à la mise en place de tout itinéraire protégé dans l’île de Ré.» Patrice Raffarin montre aussi un mail du Ministère de l’Intérieur daté du 6 avril 2021, adressé au Conseil départemental, qu’il ne peut communiquer aux médias, qui dirait en substance : « Suite à différents échanges sur différents terrains protégés, le Préfet a finalement décidé de faire droit à la demande du Conseil départemental, précisant que le déploiement sera réalisé à partir du mois de septembre prochain. » « Quand ils m’ont interpellé, Gisèle Vergnon et Lionel Quillet ne pouvaient pas ignorer que le Département ne s’était pas opposé au déploiement, mais avait demandé un sursis », commente Patrice Raffarin. « C ’est quand même curieux de bloquer juste en mars 2021, quelques mois avant les élections, c’était une décision électorale, c’est évident », estime Véronique Richez-Lerouge.

affirment ainsi avoir découvert jeudi 16 décembre, comme tous les Rétais, le déploiement des panneaux. « C’est dommage, des radars classiques auraient été suffisants, on aurait pu en discuter avec les Maires. Là depuis quatre ans, l’Etat a travaillé à la phase d’exécution, c’est très long, cela prend des années. » Et ont indiqué vouloir se renseigner sur les modalités pratiques et modes de fonctionnement de ces radars, que personne ne connaissait à ce stade sur l’île de Ré, sinon qu’ils devraient être installés et mis en service courant 2022. Depuis, le Préfet a adressé une lettre au Département et aux Maires rétais (lire page 7 – NDLR) Lionel Quillet : « Il fallait faire bloquer à nouveau ce projet » Interrogé par nos soins, Lionel Quillet répond sans aucune hésitation : « J’ai fait bloquer ce projet plusieurs fois verbalement en 2019, 2020 et en 2021 par écrit, j’ai demandé aux services du Département de trouver les bons arguments pour faire surseoir ce projet. J’ai informé publiquement Patrice Raffarin dès le mois de septembre 2021 qu’il fallait à nouveau bloquer le projet, il ne l’a pas fait. Des schémas généraux, nationaux, départementaux, il en existe une multitude, et on fait bloquer la partie qui nous concerne, cela arrive sans cesse au Département. J’avais alerté le conseiller départemental… Qui ne pouvait pas ignorer l’arrêté du Département, en date du 26 novembre 2021 (NDLR : Arrêté N° 21-07262 signé le 26 novembre 2021 et concernant spécifiquement les communes de Rivedoux, La Flotte, Saint-Martin, La Couarde, Ars et Saint-Clément. Ré à la Hune se l’est effectivement procuré), autorisant les travaux dans le cadre de la pose de radars tourelles sur l’île de Ré. En effet, comme je l’avais expliqué, si les travaux sont à la charge de l’Etat, l’autorisation est délivrée par le Département, puisque les panneaux et les radars en question se trouvent sur le domaine public routier départemental ».

Gisèle Vergnon, également conseillère départementale à cette période, se souvient de son côté, notes de l’époque à l’appui : « Le sujet des radars avait été abordé lors d’une réunion du Bureau de la Communauté de Communes en 2017, sollicités par Lionel Quillet et moi-même, les Maires avaient collectivement et à l’unanimité, décidé de s’opposer à l’application de ce schéma départemental sur l’île de Ré, le nécessaire avait été fait dans ce sens. La preuve, alors que les radars ont été déployés en d’autres points du département, ils ne l’avaient pas été sur l’île de Ré. » Chacun de nos lecteurs se forgera donc - ou essaiera de se forger - son intime conviction, entre les arguments des uns et des autres. Mais, au-delà de ses querelles rétaises, l’enseignement essentiel de ce dossier est bien ailleurs (lire page 7). L’avenir Patrice Raffarin a conclu ce point presse ainsi : « Je ne continuerai pas à me justifier, ma seule motivation est de travailler sur le territoire, avec tout le monde, derrière les élus il y a des villages, il est hors de question de les sacrifier, s’il le faut nous travaillerons directement avec les adjoints, les administrés, il s’agit d’un déni de démocratie. On soutiendra 99 % des demandes, des dossiers, il se peut que sur une demande de préemption de terrain, par exemple, nous ne partagions pas l’avis du Maire, mais comme cela a pu arriver à Léon Gendre ou Lionel Quillet. Le Conseil départemental va mener un projet extraordinaire pour notre territoire à l’ancien Point P de Saint-Martin, j’ose espérer que le Maire va accepter de travailler avec nous, nous avons la volonté de travailler avec tous les partenaires, y compris associatifs. Après celle de La Couarde, nous avons aussi prévu une seconde réunion publique d’information (lire page 4). » Interrogés par Ré à la Hune sur l’appel d’offres pour la gestion du Phare des Baleines, sur lequel le Département (Lire la suite page 7)

PETIT RAPPEL DES ÉCHANGES LORS DU CONSEIL CDC DU 30 SEPTEMBRE 2021

5 radars tourelles

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ionel Quillet a mis en garde le Conseiller départemental, Patrice Raffarin, sur « la fermeté à adopter face au projet de déploiement de 5 radars tourelles sur l’île de Ré, qui s’ajouteraient au radar tronçon du Pont, faisant que l’île aurait un radar tous les 5 km ». Il a dit s’être fermement opposé à ce projet il y a deux ans et a souhaité que le Département soit très vigilant et dans la concertation avec les élus du territoire de l’île de Ré. « C’est la volonté de l’Etat de déployer ces radars tourelles sur le

territoire national et sur l’île de Ré, dans une logique beaucoup plus répressive. Le Préfet nous a dit qu’un radar est actionné de façon aléatoire sur les cinq et non les cinq en même temps. Il nous expliquera le projet » a précisé Patrice Raffarin. « L’Etat ne mettra pas des radars le long des RD si le Département s’y oppose, il faut les bloquer, je ne suis pas encore dans la polémique mais dans la vigilance, il nous faut des radars raisonnés » a conclu Lionel Quillet. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Les deux Conseillers départementaux

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ACTUALITÉ a répondu au grand dam de la Commune de Saint-Clément, qui a également candidaté, les conseillers départementaux répondent : « Le Département a fortement investi sur le parking du Phare des Baleines, il n’est pas incongru qu’il s’intéresse à la DSP (délégation de service public – NDLR) qui arrive à échéance, et il porte un formidable projet autour du Phare, les Phares et Balises examinent actuellement les offres déposées. Le Département exposera son projet. » A notre connaissance, celui-ci s’intègre dans le projet de Sylvie Marcilly et Stéphane Villain d’un « plan de tourisme Mer-Terre », visant à faire découvrir la Charente-Maritime depuis la mer, puis en allant vers les terres.

Ce que dit la lettre du Préfet

« Nous voulons que les Rétais se disent que la Maison est bien tenue » a conclu Véronique Richez-Lerouge. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

D E

L’itinéraire RD 735/RD 201 est important aux yeux du Préfet, car identifié comme particulièrement accidentogène avec 43 accidents corporels entre 2010 et 2018 dont 12 mortels et 35 blessés hospitalisés.

Ainsi, sur un itinéraire choisi, plusieurs emplacements de contrôle possibles sont définis, les équipements sont déployés alternativement. L’usager ne sait donc pas où il pourrait être contrôlé, il est contraint de respecter la vitesse maximale autorisée, sous peine d’amende.

Moment important de la lettre du Préfet : « Sur cet axe, au regard de la configuration de la chaussée et du peu de largeur des accotements, le Département de Contrôle Automatisé (DCA), dépendant du Ministère de l’Intérieur, a retenu le principe de la pose d’Equipements de terrain tourelles (ETT) en lien avec la DDTM ». Important, car c’est bien plus la nature de ces radars et leur densité qui a mis le feu aux poudres dans l’île de Ré. Important aussi car il s’agit d’une décision étatique, sans concertation avec les élus locaux.

Le Préfet confirme que seize itinéraires avaient été identifiés en 2016/2017, dont huit ont été retenus par la DSR, parmi lesquels trois sont en exploitation à ce jour.

*Lire dans cette édition et dans les précédentes, ainsi que sur realahune.fr nos articles sur les derniers conseils municipaux de Saint-Clément et SaintMartin, ainsi que notre article et notre post Facebook sur le pin de La Maline.

P O L I T I Q U E

Médiatisée avant même que les Maires de l’île ne la reçoivent, cette lettre, aborde un certain nombre de points stratégiques et pratiques. Elle précise notamment que « depuis 2014 la Délégation à la Sécurité Routière a engagé le déploiement d’itinéraires protégés en lieu et place du déploiement d’équipements de contrôle de la vitesse isolés. »

L’histoire ne dit toutefois pas si la vitesse est la cause de ces accidents, il semble qu’une analyse n’ait pas été faite, du moins elle n’apparaît pas dans les explications préfectorales.

Cinq emplacements ont été retenus (quatre sur la RD 735 et un sur la RD 201) sur les neuf initialement proposés pour recevoir ces radars tourelles. Ceux-ci « seront fonctionnels alternativement, de manière à ce que le tronçon soit en permanence couvert par un seul point de contrôle » précise le Préfet, qui rappelle l’avis favorable du Conseil départemental par courrier en date du 6 janvier 2017. Le déploiement comporte la pose « de panneaux annonçant ces contrôles sur l’itinéraire, panneaux » dont « les emplacements sont choisis en concertation entre le Conseil départemental et la DDTM ». Le calendrier prévisionnel annoncé par le Préfet est le suivant : janvier 2022, visites de terrain (Entreprise, Conseil départemental 17 et DDTM) pour définir les emplacements des radars ; d’ici la fin du premier semestre 2022 : installation des radars ; fin 2022-début 2023 : mise en exploitation des radars tourelles. Informations recueillies par Nathalie Vauchez

L’ E T A T

Qui gère les territoires ? Ce dossier des radars démontre, s’il en était encore besoin, que l’Etat impose de plus en plus souvent ses décisions aux élus des territoires, sans concertation ni information, et sans tenir compte de la réalité de terrain. Les maires, tout comme les présidents des intercommunalités et autres collectivités territoriales ont-ils encore la main ? de la politique de protection environnementale et d’aménagement de territoire déployée depuis plus de cinquante ans par les élus locaux et le Département, avec l’appui alors bienveillant de l’Etat... lui-même. Cela devient ainsi très compliqué pour les élus locaux de gérer leur commune et l’intercommunalité, avec des financements qui se réduisent comme peau de chagrin, des diktats tombés de Paris sans guère de concertation, voire sans information, et des populations qui se retournent d’abord vers l’échelon de proximité pour demander des comptes.

I

l en va ainsi aujourd’hui pour le projet éolien ou encore les radars, comme il en a été hier par exemple pour la gestion au lendemain de Xynthia des « zones noires » devenues « zones de solidarité », l’établissement des cartes d’aléas et l’élaboration du PPRL (Plan de prévention des risques littoraux) qui impacte lourdement et durablement l’ensemble du développement des territoires concernés. Concernant le déploiement des radars, le Président de la CdC, les Maires de l’île de Ré et les Conseillers départementaux, ont découvert en temps réel, comme tous les Rétais,

la pose des panneaux, sans même en avoir été informés. Pire la lettre du Préfet, datée du 29 décembre 2021, est justifiée par celui-ci au regard de la médiatisation du déploiement des radars tourelles, elle est postérieure de treize jours à la pause des panneaux d’information. Et ni les élus de l’île de Ré, ni le Conseil départemental n’ont eu leur mot à dire sur la nature des radars ni leur nombre, imposés par la DSR, qui n’a probablement pas une connaissance fine du territoire, ni n’a sans doute pas analysé les causes des accidents. La façon dont le projet d’éolien

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off-shore « étendu » a déboulé sur la Charente-Maritime - les associations environnementales ont été les premières à lever le lièvre, sans qu’aucune information n’ait été faite au préalable auprès des élus - et dont le déploiement serait envisagé au « pire » endroit de la façade atlantique (même la CPDP* semble en convenir aujourd’hui), illustre bien ce propos. Quasiment pas d’information aux élus et aucune concertation préalable avec les territoires concernés, notamment les îles d’Oléron et de Ré. Or ce projet est de nature à bouleverser tous les équilibres de nos territoires et remettre en cause l’ensemble

Et si certains estiment que « face aux décisions de l’Etat on ne peut rien faire », d’autres se battent pour défendre les causes d’un territoire, qu’ils connaissent parfaitement et vivent au quotidien, même si parfois ces combats sont sans doute perdus d’avance. Ainsi, l’île de Ré est souvent vent debout contre les absurdités tombées de Paris : elle le fut hier contre les cartes d’aléas et le PPRL, elle l’est aujourd’hui contre un projet industriel éolien off-shore qui signerait la « mort d’une île » (pour paraphraser l’ouvrage de Léon Gendre), la population locale venant très largement en appui des élus qui portent ces combats... Nathalie Vauchez *Commission particulière du débat Public, présidée par Francis Beaucaire.

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ACTUALITÉ V I S I T E

La Maline, dernière ligne droite Sa réouverture était prévue pour janvier. Mais décidément, La Maline aura dû, jusqu’au bout, s’adapter aux circonstances. Visite in situ. DR

scène a dû être changée à la dernière minute, le chêne venant remplacer le châtaignier devenu introuvable. Ajoutons-y des problèmes d’effectifs au sein des entreprises et de nombreux retards de livraison… bref, tout ceci explique cela. Impossible d’envisager une réouverture avant le mois de mars, « pour le Printemps du Cinéma », estime Danièle Pétiniaud-Gros.

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Ultra moderne, les parois de la grande salle ont une capacité d’absorption et de réception des sons optimale.

égulièrement invitée à venir voir l’avancée des travaux, la presse s’est retrouvée une fois de plus le mardi 4 janvier au pied de l’ample bâtiment, en compagnie du Maire de La Couarde Patrick Rayton, de Danièle Pétiniaud-Gros, VicePrésidente de la CdC en charge de la Culture, de messieurs Hung Do Cao et Denis Fradin, respectivement Directeur général des services et Responsable des grands travaux à la Communauté de Communes de l’île de Ré. Objectif : un tour de piste de La Maline (bientôt) terminée.

Alors que nous admirons quand même les avancées du chantier depuis la dernière visite, nous apprenons que le lendemain 5 janvier marquera un tournant, celui de la mise en électricité qui permettra de démarrer les centrales d’air (chaud/froid) et détail, d’installer la scène, le chauffage étant pour cela nécessaire. Reste également à recevoir les sièges soit précisément 107 pour la seule salle de cinéma et 294 (dont des sièges doubles) pour la grande salle, qui devrait être achevée à la mi-janvier, avant les travaux de finition de la scénographie à la fin du mois.

Dans ce contexte de finitions et, espérons-le, sans autre coup du sort, l’équipe pourra prendre possession des lieux dès le début février avec fort à faire également, de la prise en main du matériel, notamment scénographique à l’informatique, en passant bien sûr par la billetterie. Un bon mois sera nécessaire, ponctué par un rendez-vous incontournable et important, celui de la Commission Sécurité, planifié pour le 10 février. Ce n’est qu’après avoir franchi ces ultimes étapes que La Maline pourra enfin prétendre rouvrir ses portes à un public impatient. A l’extérieur, l’aménagement du parvis est en cours, avec le pin qui a fait couler beaucoup d’encre précisons-le. Ce qui ne signifie pas pour autant que son abattage n’est plus à l’ordre du jour, celui-ci dépendant de la copropriété et celle-ci entend bien mener cette entreprise à son terme, selon les derniers propos échangés avec le Président du Conseil Syndical M. Sédillot. Mais pour l’heure il est là, grosse boule verte apportant un peu de rondeur et de nature aux angles un peu trop aigus du vaisseau amiral culturel insulaire. Pauline Leriche Rouard

Entre pénuries et délais DR

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Seules ouvertures, de grandes baies vitrées relient intérieur et extérieur.

Dernière ligne droite, malgré tout

L’équipe bientôt dans les lieux

Bois blond et sol clair pour un espace accueil chaleureux.

Le 6 novembre, la mobilisation autour du pin de La Maline n’était pas prévue.

Sur le parvis, de petits murets de pierre structurent l’espace.

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L’histoire de La nouvelle Maline se résume à une suite d’interruptions imposées par des imprévus plus ou moins fâcheux. Après le sujet du zonage du PPRL (Plan de prévention des risques littoraux), la rupture du câble du pont en 2018 puis le problème des réseaux enterrés, la crise sanitaire est entrée en scène et les retards d’aujourd’hui en sont encore des dommages collatér a u x , à c o m m e n c e r p a r la pénurie des matières premières. Par exemple, l’essence choisie pour le parquet de la

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ACTUALITÉ G U I N G U E T T E

La Java des Baleines recherche un site au sud de l’île pour l’avant-saison Si l’équipe de La Java a bon espoir de pouvoir s’installer à Saint-Clément de juillet à septembre 2022, elle recherche, pour le printemps, un site de préférence au Sud de l’île.

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La Java des Baleines, un concept de «guinguette» tourné autant vers les Rétais que les vacanciers.

’équipe de la Java des Baleines a largement fait ses preuves depuis son installation en 2018 pour chaque printemps/été. Proposant un nouveau concept de « guinguette », sorte de place de village revisitée, regroupant tous les secteurs du loisir, travaillant avec nombre d’acteurs rétais, très engagée dans une approche de développement durable, elle s’adresse autant aux Rétais de toute l’île qu’aux vacanciers. Fidèle à son ADN, fait de mixité sociale et générationnelle et de culture partagée, la Java propose à ses visiteurs un espace inédit, avec une programmation éclectique et qualitative, largement confiée à l’association rétaise Label Oyat. Des spectacles programmés sur la scène du chapiteau : musique, cirque, théâtre participatif, chorale, arts plastiques, mais aussi des ateliers, des petits bals populaires, un parc de jeux familial et unique sur l’île, et une restauration goûteuse, innovante, bio proposée par les food-trucks locaux. Le tout dans une ambiance décontractée. Les autorisations délivrées par la préfecture pour l’installation à SaintClément se limiteront désormais très

certainement à trois mois. Outre la nécessité de trouver un autre terrain pour trois autres mois, La Java y voit aussi une opportunité de se rapprocher, hors haute saison, de son public rétais. « Ce projet a pour vocation de travailler sur du développement local et non uniquement sur une offre touristique. C’est pourquoi nous faisons appel aujourd’hui aux collectivités pour nous aider à trouver un lieu d’accueil sur au moins trois autres mois. » explique Jonathan Odet, créateur et partenaire engagé de la Java.

La Java y verrait aussi l’opportunité de renforcer une certaine cohésion territoriale via une plateforme de connexion entre tous les acteurs rétais et de viser une viabilité financière et donc la pérennisation du dispositif. En plus d’un lieu de vie culturel, La Java offrirait le parc de loisirs « Les petites baleines » pour les jeunes publics et les familles. Au final, avec trois mois dans le Sud, puis trois mois dans le Nord, l’île de Ré bénéficierait d’un festival de six mois, pluridisciplinaire et accessible à tous les publics, nécessitant très peu, voire aucun moyen public.

L’appel de La Java des Baleines sera-t-il entendu par l’une des Communes du Sud, la Communauté de Communes ou le Département ? La vie culturelle et artistique de l’île s’en trouverait fortement dynamisée, en avant-saison. Nathalie Vauchez

Infos pratiques La superficie nécessaire à l’implantation globale de l’installation nécessite un terrain d’environ 2500 m 2, soit 45x65 mètres. La configuration minimum étant de 2000 m 2, comprenant une longueur de 30 mètres.

L’équipe de La Java a aussi à cœur d’assurer « la meilleure intégration paysagère possible de ses installations, avec un chapiteau blanc cassé, du mobilier en bois naturel, des ganivelles de châtaignier pour les délimitations, du bardage en bois naturel pour les palissades. Toutes les installations sont démontables en 48 heures. Une attention particulière est portée à l’entretien et la propreté du site, qui est restitué dans son état naturel. Côté nuisances sonores, tout est mis en place pour les contraindre. », expliquent les partenaires engagés de la structure.

Jours et horaires d’ouverture en avant-saison : de 18h à minuit, sauf soirées exceptionnelles Vacances scolaires et jours fériés : ouvert tous les jours. Hors vacances scolaires : 2 à 3 soirs par semaine. En journée : des résidences artistiques, des évènements ponctuels, des ateliers créatifs, des stages... Mise à disposition pour les locaux (réunions d’associations, tournois, séminaires...). © Nathalie Vauchez

© Yohann Labaye

l’occasion d’être à leurs côtés pendant trois mois ».

Les atouts d’une localisation au Sud en avant-saison Si une collectivité (Mairie, CdC, Département) proposait un site temporaire, cela permettrait de créer une dynamique culturelle pendant trois mois, axée principalement sur les habitants de l’île de Ré, favorisant ainsi le dynamisme de la vie permanente et la diversité de l’offre au niveau des publics mais aussi des propositions culturelles. « Les habitants du sud se plaignent du trajet nécessaire pour pouvoir profiter de la Java des Baleines, c’est ainsi

Durant tout l’été, Ophidie Circus a proposé, sous le chapiteau de La Java des Baleines, un superbe spectacle de cirque, chaque samedi soir.

P U B L I C A T I O N

Le Tambour d’Ars de l’hiver 2022 arrive !

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a remise du prochain numéro du Tambour d’Ars N° 94 de janvier 2022 aux adhérents à l’Association d’Information Arsaise aura lieu dimanche 23 janvier 2022 salle des fêtes d’Ars. A partir de 15 heures accueil des adhérents, à 16 heures la troupe des Ré-Acteurs interprétera «Vernissage» une pièce de Vaclav Havel, à 17 heures remise du Tambour. Masque et pass sanitaire obligatoires. CP

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ACTUALITÉ E X T E N S I O N

Visite de chantier du Centre départemental d’accueil de l’île de Ré © Stessy Bourreau

Ce lundi 1 7 novembre, une visite de chantier avec les conseillers départementaux, le Maire ainsi que des élus de Saint-Martin de Ré et les responsables de chantier a été organisée afin de faire un point sur l’avancement des travaux du Centre départemental d’accueil de l’île de Ré.

La visite a été l’occasion de montrer la maquette du projet, créée par les résidents du CDAIR, aux conseillers municipaux et aux élus municipaux.

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our rappel le CDAIR a entrepris des travaux d’extension d’un montant de 2,8 millions d’euros autofinancés par un prêt et aidé à hauteur de 70 000 euros par an par le Conseil départemental de la Charente-Maritime. Des travaux qui avancent bien Patrice Raffarin et Véronique RichezLerouge ont donné rendez-vous aux élus municipaux de Saint-Martin de Ré, notamment au Maire Patrice Déchelette, et aux administrateurs de la structure pour une visite en

compagnie de l’architecte Jacques Ossola. Également président du conseil d’administration du CDAIR, Monsieur Raffarin a tenu à les remercier pour leur investissement dans ce projet et est revenu sur l’objectif des travaux d’extension de la structure située à Saint-Martin-de-Ré : “Je suis très heureux de vous accueillir pour vous proposer cette visite. L’occasion de remercier Gérald Lhotelais, directeur du CDAIR pendant dix ans et qui nous fait l’honneur d’être parmi nous malgré son départ en retraite depuis

le 31 décembre. Cela témoigne de son fort investissement, encore aujourd’hui, au sein de la structure et notamment pour la réalisation de ce projet d’agrandissement. L’occasion également de vous présenter le nouveau directeur, Monsieur Daubert, qui prendra ses fonctions le 1er février prochain. Comme vous le savez c’est la SEMDAS qui a été désignée comme mandataire du maître d’ouvrage en 2019, représentée aujourd’hui par son directeur général, Gérard Pons, et son directeur général des services, Patrice Acquier, sans oublier Emma Vial-Ponrouch, chargée d’opérations construction/aménagement dont le travail est très apprécié par tous ici. Fin 2019, c’est l’architecte Jacques Ossola qui a été désigné au niveau de la maîtrise d’œuvre, puis en 2020 a eu lieu la phase des études et du permis de construire, avec une consultation des entreprises fin 2020 et quelques soucis de lots infructueux…mais les travaux ont pu commencer en 2021 pour dix-huits mois, ce qui nous amène à une livraison partielle en juillet de cette année et une livraison définitive en novembre. Nous sommes très fiers de proposer ce centre sur le territoire rétais, c’est

une chance de pouvoir s’occuper des adultes handicapés sur l’île. Je sais, pour y venir souvent, ô combien ils sont heureux dans ce lieu et les travaux vont continuer d’améliorer leur quotidien”. Chacun a ensuite enfilé un joli casque de chantier pour constater l’avancement des travaux. “Entre les deux appels d’offres nous avons recalibré l’estimation des travaux notamment avec la réfection de la cuisine afin de respecter le budget initial qui passe ainsi de 2,8 à 2,1 millions d’euros. Il est également important pour nous de préciser que la quasi-totalité des entreprises qui travaillent sur ce chantier sont locales, la plupart viennent du département”, précise Emma VialPonrouch. La visite a également été l’occasion de se rendre dans une serre mise à disposition des résidents au milieu des vignes à côté du CDAIR, un endroit agréable où ils peuvent jardiner ou encore se divertir. Pour en revenir au chantier, il prendra donc fin à l’automne de cette année, et permettra à ses résidents de bénéficier de plus d’intimité dans les chambres et d’espaces dans les parties communes, toujours dans l’optique de leur proposer une meilleure qualité de vie. Stessy Bourreau

A lire aussi sur realahune.fr notre article d’avril 2021, signé d’Aurélie Cornec, qui présentait le projet d’extension et des travaux prévus au CDAIR : https://www.realahune.fr/lextension-du-cdair-enfin-concretisee/

M A I N T E N A N C E

Le Pont de Ré sous contrôle DR

Objet de soins attentifs depuis 2018, le Pont est aussi l’origine de rendez-vous réguliers.

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n présence dans la salle du Conseil municipal rivedousais ce 19 janvier, Patrice Raffarin entouré de Pierre-Marie AudouinDubreuil, aujourd’hui Chargé de mission auprès du Conseil départemental, et des membres des associations AIR et AUPTIR, réunis pour évoquer les travaux du Pont. Des rendez-vous réguliers valant à M. Dubreuil les remerciements chaleureux du Maire de Rivedoux, les jugeant « source de compréhension des problématiques

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Agé de bientôt 35 ans, le pont de Ré suit un parcours normal de vieillissement, nécessitant une attention permanente.

et de leur résolution ». Une fois n’est pas coutume, la presse a été invitée, Patrice Raffarin souhaitant élargir l’information faite aux citoyens. Des travaux longs et complexes Certains se rappellent sans doute de la fermeture du pont à la circulation la nuit du 6 janvier dernier. Une procédure inévitable et nécessaire dans le cadre des travaux en cours de manière

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quasi constante depuis 2018 lorsqu’en septembre, le pont avait « pété un câble ». Donnant l’alerte, cette rupture d’un câble évidemment remplacé a ouvert sur d’autres réfections. Sans rentrer dans des explications bien au-delà de nos compétences, évoquons les progrès de la technique. Un câble est formé de torons (16) eux-mêmes constitués de plusieurs fils

d’acier tournés ensemble puis coulés dans du ciment. Auparavant en cas de toron défectueux ou en « dynamique de rupture », « il fallait tout couper et recommencer », explique Pierre-Marie Dubreuil. Mais les réparations en cours permettront désormais un remplacement unique en cas de besoin, « chaque toron étant dans une petite gaine graissée puis coulé dans du ciment puis tendu après », (Lire la suite page 11)

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ACTUALITÉ poursuit-il ajoutant que cette technique a l’avantage de « permettre d’envisager un renforcement » si la nécessité de s’adapter à des poids plus lourds survenait. Sous surveillance constante En novembre, la « dynamique de rupture » du quatrième câble a pu être identifiée grâce à une surveillance acoustique constante. Et oui, des capteurs, positionnés à des endroits stratégiques, écoutent tous les bruits du pont, allant de la mer au vent en passant par les voitures et donc les éventuels dysfonctionnements. « Il faut en passer par une phase d’apprentissage permettant de distinguer les bruits pertinents », explique PierreMarie Dubreuil. Une veille qui permet

donc des interventions rapides. A noter qu’en revanche les viaducs N°3, 4, 5 et 6 ne bénéficient pas encore de cette écoute. « Nous n’avons que des idées statistiques », précise M. Dubreuil. Une situation qui devrait être corrigée à la relance du marché avec le laboratoire acoustique prestataire. La question des câbles Cantilever Autre terme obscur pour le commun des mortels, ils sont aux endroits où s’écartent et se rejoignent les dents d’une sorte de peigne que chacun peut voir en franchissant le pont. Des câbles isolés qui par ailleurs, et ce n’est pas un détail, permettent de soutenir le pont. Pour un remplacement, il faut soulever celui-ci, tâche peu aisée on l’imagine

car représentant quelque 150 tonnes et exigeant un différentiel de 2 millimètres maximum entre le Nord et le Sud pour 2 centimètres soulevés. L’un deux étant corrodé, il est en cours de remplacement, ce qui, en référence à l’âge du pont, est tout à fait normal.

particulièrement difficiles, tout en s’efforçant de n’occasionner aucune gêne pour les usagers. Un travail de l’ombre qu’il convient de saluer. Sans cesse sur le pont est remis l’ouvrage… Pauline Leriche Rouard

Car une chose est sûre : sous haute surveillance, « les problématiques du pont sont aujourd’hui clairement identifiées et les techniques mises en place sont les bonnes » souligne Patrice Raffarin, appuyé par PierreMarie Audouin-Dubreuil, qui ajoutera un peu plus tard que le Pont de Ré peut vivre 100 ans ! Depuis 2018, treize personnes travaillent dans le pont à des travaux récurrents effectués sous d’énormes contraintes et dans des conditions

Les travaux en quelques chiffres Depuis 2018, ils concernent les viaducs 1 et 2 comportant environ 70 câbles. Parmi ceux-ci, un s’est rompu tout seul (2018), deux autres ont d’ores et déjà été remplacés, le 4 ème, repéré en dynamique de rupture est actuellement en cours de fabrication dans le pont, le 5 ème est en cours de démontage et le 6 ème est prévu pour avril.

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CBD : Nouveau barrage sur le chemin des commerçants et des chanvriers Le 30 décembre 2021, l’arrêté gouvernemental autorisant et encadrant la filière du chanvre s’est assorti de mesures restrictives qui ont surpris la profession. Allant à l’encontre des positions de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), l’arrêté pourrait être suspendu par le Conseil d’Etat. Dans l’attente du verdict, « lassés par ces batailles permanentes », chanvriers et commerçants contestent « une nouvelle forme de prohibition ».

Une « interdiction justifiée à titre principal par des motifs de santé » et « par des motifs d’ordre public, pour préserver la capacité opérationnelle des forces de sécurité intérieure de lutter contre les stupéfiants », précise la MILDECA (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives). S’opposant à nouveau à la décision antérieure de la CJUE, qui spécifie notamment que le CBD ne peut pas être considéré comme un produit psychoactif ou nocif pour la santé, et tandis que de nombreux pays européens s’intéressent à l’utilisation du chanvre pour ses vertus thérapeutiques, l’arrêté est décrié par chanvriers et commerçants pour son

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epuis le début de l’année les pétitions pullulent, certaines rassemblant plusieurs dizaines de milliers de signataires. En cause, un arrêté qui a frappé les nombreux professionnels d’une néo-filière, celle de la culture du chanvre puis de la commercialisation du cannabidiol (CBD). Autorisant la culture, l’importation, l’exportation et l’utilisation industrielle et commerciale des seules variétés de Cannabis sativa L. dont la teneur en THC n’est pas supérieure à 0,30%, ce qui laisse le champ libre au cannabidiol, l’arrêté s’accompagne toutefois de mesures qui immobilisent ces nouveaux acteurs économiques : l’obligation de contractualiser, en amont de la production, la vente des fleurs et feuilles de chanvre auprès d’industriels, et l’interdiction de vendre directement aux consommateurs fleurs ou feuilles brutes sous toutes leurs formes, seules ou en mélange avec d’autres ingrédients.

Depuis 2018, de nombreux commerces de CBD ont fleuri sur le territoire, récemment rejoints par de nouvelles exploitations chanvrières.

caractère “incompréhensible” et “son incohérence”. Une économie à l’arrêt « On ne s’y attendait pas du tout. On s’est adaptés à l’arrêté, on venait de trouver un terrain pour nos serres et on a dû tout stopper, mais nous sommes dégoûtés par rapport à tout ce qu’on a entrepris, car il y a trois ans et demi on bataillait déjà pour les mêmes raisons, et car tout ça ne nous motive pas à réinvestir sans cesse et créer des emplois », rapporte Nourredine Boulabi, commerçant de CBD qui venait de s’établir en 2021 en tant que producteur chanvrier sur le secteur rochelais, aux côtés de Nordine Tsamen (voir RMØ à la Hune n°63 / La Rochelle à la Hune n°22). Avec deux boutiques à La Rochelle et à Rochefort, trois salariés, puis trois franchisés sur l’île de Ré, Marans et Gérardmer, Nourredine Boulabi affiche autant sa lassitude que sa préoccupation, à l’instar de Nordine Tsamen, qui a pour l’instant conservé une enseigne ouverte au Château

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d’Oléron mais qui a déjà été contraint de licencier un employé puis de fermer boutique à Saint-Pierre d’Oléron. « Les gens ont arrêté de faire des commandes, certains commerces ont fermé, pas mal de professionnels sont en panique ; beaucoup de personnes ont investi dans ce nouveau commerce, la vente représentait 70 à 80% de nos chiffres d’affaires, et tout ça impacte donc des familles entières », relate-t-il avant d’ajouter : « c’est une véritable incohérence d’affirmer que le CBD est néfaste pour la santé, alors que la France initie un plan d’expérimentation thérapeutique sur la plante entière depuis un an, suite aux résultats positifs publiés par d’autres pays concernant de nombreuses pathologies ». Estimant tout aussi caduque l’argument de la fraude aux stupéfiants, Nordine Tsamen rappelle que d’autres états ont déjà recours à des tests peu onéreux, susceptibles de déceler les substances psychoactives et de différencier le THC du CBD en quelques instants.

« Protéger une agriculture indépendante et le CBD comme produit de consommation courante » Dubitatifs et « encore sous le choc », les professionnels réunis sous l’étendard de l’Union des professionnels du CBD ont plaidé leur cause face au Conseil d’Etat vendredi 14 janvier, mais craignent une manœuvre aux origines plus larges, issue d’une volonté d’industrialiser la filière et de verrouiller son contrôle par l’Etat. « Il y a environ mille huit cents commerces de CBD en France, et depuis quelques mois se sont installés de plus en plus de petits chanvriers. Je pense que tout le monde est un peu inquiet car tout ça semble indiquer que les gros industriels, les gros laboratoires veulent récupérer la filière », commente Nordine Tsamen. « Et que l’Etat veut largement la taxer », complète Nourredine Boulabi, qui jauge que la présidence française du conseil de l’Union Européenne jusqu’au 1er juillet 2022 n’est peut-être pas anodine dans ce contexte, et qui craint que cet arrêté n’incite paradoxalement les consommateurs à se retourner vers le marché noir. « Tout ce qu’on avait investi tombe à l’eau, tout ce qu’on avait prévu de faire avec nos matières premières et des investisseurs locaux, idem. Nos avocats nous disent que la bataille continue car l’arrêté n’est pas constitutionnel et qu’il y a déjà eu des jurisprudences statuant sur la différence entre la fleur et le fruit. Mais même si le Conseil d’Etat nous donne raison dans les jours à venir, combien de batailles va-t-on encore devoir mener ?... », s’interroge Nordine Tsamen. Elise Battut

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Bientôt un stationnement payant à l’année Place d’Antioche Si des points très différents étaient à l’ordre du jour, le conseil municipal a notamment affirmé sa volonté de signer une convention avec l’A.P.A.R. afin de s’occuper des animaux errants de la commune.

Les tarifs de stationnement réévalués Ce conseil a été l’occasion d’approuver les tarifs de stationnement dans le village votés lors de la commission “Sécurité et environnement” du 30 novembre dernier. Le stationnement payant sur la Place Antioche à l’année sera donc mis en service à compter du 15 avril 2022 , de 9h00 à 12h30 et de 14h30 à 18h00. La première demiheure sera gratuite, puis il faudra débourser cinquante centimes pour quarante cinq minutes de stationnement; un euro pour une heure; deux euros pour une heure trente; trois euros pour deux heures; six euros pour deux heures quinze et, enfin, trente cinq euros pour le forfait post stationnement qui correspond à une durée maximale de deux heures trente de stationnement, il reste inchangé depuis 2018, tout comme le forfait minoré fixé à vingt-euros et réglable sous quarante-huit heures.

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Autre information intéressante concernant le stationnement, ceux des tarifs des horodateurs situés cours des Écoles, rue André Chaigne, rue des Hirondelles, et centre bourg (ex Paradis). Si l’application du paiement ne se fait toujours que d’avril à septembre de 8h00 à 14h00, il faut noter une baisse des tarifs pour l’année prochaine. À titre d’exemple, trois heures de stationnement cours des Écoles reviendront à trois euros et trente centimes contre six euros actuellement.

d’habitants. Le montant s’élèvera donc à 2693,60 euros pour une année.

Informations diverses La municipalité est revenue sur la délibération, faite lors du conseil municipal du 9 septembre dernier, portant préemption de la parcelle AC38Lot1. Pour rappel, cette parcelle était constructible et à prix intéressant puisque proposée au tarif de 34 000 euros seulement pour une surface de 220 m2. Cependant, après avis du conseil juridique de la comLe stationnement payant sur la Place Antioche à l’année mune, la municipalité sera mis en service à compter du 15 Avril 2022. a proposé d’annuler Mimosas, situé entre la rue de la cette délibération suite à un désacMalette et la rue de la Grange, les cord avec le propriétaire qui n’est pas élus ont voté à l’unanimité pour favorable au projet proposé sur son dénommer l’impasse de ce lotisseterrain, sachant que la mairie n’avait ment “Impasse des Mimosas”, comque deux mois pour proposer quelque chose de solide…elle évite ainsi une plétant ainsi le tableau de classement procédure judiciaire complexe. des voies communales.

La municipalité signe une convention avec l’A.P.A.R. Madame le Maire a rappelé aux membres du Conseil municipal que, tous les ans, des animaux errants sont repérés sur le territoire communal. De ce fait, il est nécessaire de recourir à un service de fourrière qui assure toutes les démarches utiles, soit pour retrouver les propriétaires, soit effectuer le placement de l’animal. Pour ceux qui ne connaissent pas, l’A.P.A.R “Association de Protection des Animaux Réthais’’ est un refuge animalier situé à Saint-Martin-de-Ré. L’édile a proposé à ses élus de signer une convention avec cette association qui, en contrepartie des services apportés, se verra verser par la commune maritaise une redevance calculée en fonction du nombre

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e conseil maritais a une nouvelle fois été agité ce jeudi 16 décembre, à la salle des cérémonies de la mairie. L’opposition, dont deux membres étaient pourtant conviés à la commission “Sécurité et stationnement”, a souhaité s’abstenir plutôt que d’approuver la plupart des nouveaux tarifs de stationnement. Ce qui n’a pas empêché leurs votes à la majorité.

Concernant le lotissement des

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Rivedoux veut réaménager l’aire de stationnement des bateaux plage Sud À l’ordre du jour du conseil municipal du jeudi 16 décembre, figurait aussi la délibération du cadre relative à la mise en œuvre du RIFSEEP*, l’adhésion au dispositif de signalement des actes violences, de discrimination, de harcèlement et d’agissements sexistes ou encore la proposition des noms de rues pour le quartier du Château. © Stessy Bourreau

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La commune va supprimer le forfait estival à 50 euros sur l’aire de stationnement des bâteaux plage Sud et le remplacer par un tarif hebdomadaire de 30 euros afin d’éviter les stationnements trop longs.

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a commune réaffirme sa volonté de réaménager l’aire de stationnement des bateaux plage Sud.

Marc Chaigne, 1er adjoint au maire, a expliqué que suite à un conseil portuaire, une augmentation de deux pour cent de tous les tarifs du port communal sera appliquée dès le 1er janvier 2022. En outre, la Commune a réaffirmé sa volonté de réaménager l’aire de stationnement des catamarans, dériveurs et lasers située plage Sud et son espoir de faire bouger certains d’entre eux qui stagnent ici depuis deux ans afin qu’il y ait un turn over plus important. Pour cela, la Commune va supprimer le forfait estival de trois mois à 50 euros et le remplacer par un tarif hebdomadaire à 30

euros. Le tarif de 130 euros annuel, quant à lui, ne bouge pas. “Ça peut paraître cher pour une semaine, mais il faut que cet endroit vive, il y a quand même une quarantaine de places, autant que cet espace serve pour des gens qui ont envie de faire du bâteau. Même si cela prendra du temps, on va tout faire pour que ça fonctionne”, précise Marc Chaigne. Mise en place du dispositif de signalement de la CDG17 Depuis le 1er mai 2021, toutes les collectivités ont l’obligation de mettre en place le dispositif de signalement des actes violences, de discrimination, de (Lire la suite page 13)

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ACTUALITÉ harcèlement et d’agissements sexistes proposé par le Centre de Gestion 17 pour que chaque agent public puisse avoir une cellule à laquelle s’adresser en cas de besoin et qui pourra les prenne en charge. La commune rivedousaise confirme son adhésion à cette procédure dès à présent. Informations diverses Avis aux demandeurs d’emplois, la commune rivedousaise recrute. Le

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premier poste concerne un contrat annualisé de trente-trois heures en tant qu’adjoint d’animation, à l’accueil de loisirs, devant être occupé par un fonctionnaire appartenant au cadre d’emploi des adjoints d’animation. De plus, comme chaque année, la commune propose deux postes d’agents de surveillance de la voie publique pour la saison estivale à venir. Le premier ASVP travaillerait du 11 avril au 9 octobre 2022 tandis

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que le second signerait un contrat allant du 1er Juin au 11 septembre 2022. Pour tous renseignements complémentaires, merci de vous adresser à la mairie. Enfin, concernant le quartier du Château, le conseil municipal a validé trois noms de rues et d’impasses proposés suite à un travail de Marc Chaigne et la commission voirie. Ils ont ainsi proposé d’appeler l’impasse qui est en face de l’impasse

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du Château, déjà existante, l’impasse de la seigneurie, et d’appeler celle qui lui est parallèle, l’impasse du Clos Manguis. La rue principale, quant à elle, qui part du restaurant Le Coureauleur jusqu’à la rue des palmes, devient la rue du Château. Stessy Bourreau *Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel.

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La commune reprend la gestion du bâtiment de l’école de musique

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es décisions du Maire concernent les affaires juridiques et passent par une convention avec un cabinet d’avocats en vue de défendre les intérêts de la Commune dans le litige qui l’oppose à des riverains du quartier des Gollandières concernant le City Stade, sujet d’actualité de cette fin d’année.

© Stessy Bourreau

Au menu du conseil municipal de décembre, un peu de finances bien sûr, mais aussi les affaires juridiques, la jeunesse et le coworking, entre autres sujets. Le Conseil municipal suivra avec « un avis réservé par rapport aux documents transmis ». Pour conclure le Conseil municipal boitais évoque le pôle médical, « un dossier qui avance bien », selon Gérard Juin qui annonce que l’ancien cabinet de l’ophtalmologiste va d’ores et déjà être réaffecté.

A noter également que le camping sur parcelles priDe la bonne tenue vées « a mobilisé l’attention des finances du Sous-Préfet » lors de sa Il est demandé au Conseil de visite au Bois-Plage, et que valider une décision modifile tonneau marquant l’enAu printemps, le tonneau du Rond-Point du Pas des Bœufs fleurira aux couleurs du nouveau logo boitais. cative au budget principal trée du village est installé 2021 de la Commune et et garni de « plantes qui pour la location de bureaux à usage elle le restera », affirme Gérard Juin concerne le personnel. « Le budget s’autosuffisent », précise l’Adjoint, de coworking en activités tertiaires, précisant aussitôt que « l’orientation prévisionnel a été bien tenu comme Kévin Vautey. Enfin, sur le Covid (il au 24 de la rue Aristide Briand. La de l’école devrait basculer sur un les années précédentes », explique faut bien en parler), M. le Maire procédure réglementaire a été suivie, Gérard Juin, « mais certains éléments bâtiment neuf, ce n’est pas encore salue l’énorme travail mené par la une annonce légale publiée et l’appel n’existaient pas », ajoute-t-il. acté mais prévu ». « La CdC n’a pas pharmacie, « une chance pour la à candidatures exécuté. Le choix des à gérer ce bâtiment, il y aurait dû y commune », affirme-t-il. En l’occurrence, il s’agit de membres candidats se fera en janvier. avoir un bail ou une convention de du personnel ne travaillant pas (DGS location mais il n’y a rien », conclut-il. Stessy Bourreau et DRH) mais néanmoins rémunérés. A ce titre, 160 000 € doivent être Le sujet se soldera par un vote Avis réservé inscrits à la ligne ‘dépenses impréavec deux abstentions, celles de sur les travaux miniers De nouvelles venues à l’école vues’. « Une adaptation à une situaJean-Pierre Gaillard et de Séverine Ce point concerne « la demande de tion antérieure à l’équipe municipale Chanclou, qui lui a donné pouvoir. Trois poules et leur poulailler prolongation des concessions dites et non un dérapage », précise M. le ont été installés à l’école et Sur la jeunesse encore, il convient ’Chassiron B’ et ‘Chassiron D’, d’auMaire. « les enfants sont très heureux », aussi d’acter la fin de la gestion torisation de travaux miniers ». A ce raconte la Conseillère municipale Le Conseil valide également à l’unanicommunale de Ré Bois Jeunesse, la propos, une enquête publique est Catherine Beguin. Ce sont eux qui mité l’ouverture de crédits à hauteur structure étant mise à disposition de lancée du jeudi 6 janvier au mardi 8 les nourrissent et entretiennent d’un quart du budget de l’exerla CdC dans le cadre de la prise de la février, Le Bois-Plage étant dans son le poulailler. Ils se sont également cice 2021, soit 25% « pour que la compétence Adolescence. « Il faupérimètre d’affichage au même titre chargés de donner à chacune de Commune puisse continuer à travaildrait que la CdC prenne en charge que des communes oléronaises. leurs protégées un prénom. ler en début d’année en attendant le les frais », remarque Jean-Pierre Les travaux miniers en question vote du budget 2022 ». Gaillard. « Il n’y a pas de division Quid des œufs ? La réglementaconsistent en « l’extraction de sable possible avec l’ALSH donc un montion interdit leur utilisation dans utilisé pour le bâtiment », explique tant forfaitaire sera pris en charge l’enceinte de l’école, mais sans Jean-François Beynaud. « C’était déjà Les bâtiments communaux par la CdC sur le lieu dédié et il y aura doute les enfants pourront-ils les au même endroit il y a 20 ans », contiM. le Maire annonce la reprise de une surveillance », argumente Gérard ramener chez eux. nue le Conseiller délégué, et selon lui la gestion du bâtiment de l’Ecole Juin. « Matériellement à date, il est Enfin, quand il y en aura car les cela pose question car « il n’y a pas de Musique, au lieu de la CdC. Le impossible de faire autrement », prépoules semblent pour le moment d’étude sur le Pertuis ». « En combien Conseiller municipal Jean-Pierre cise-t-il, « l’entretien, l’aménagement paresseuses ! de temps le sable se régénère-t-il ? », Gaillard s’interroge sur la pertinence et les fluides seront assumés par la « C’est un retour à la nature questionne-t-il tout haut, précisant de cette proposition. CdC, c’est inscrit dans le procès-verpour les petits Boitais », se réjouit que « l’avis de la commission combal » réaffirme l’élu. Catherine Beguin. munale dédiée est défavorable en « Le bâtiment appartient à la comraison du manque d’informations ». Enfin, un accord de principe est validé mune avec une vocation Musique et

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ACTUALITÉ C O N S E I L

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Saint-Clément pose sa candidature pour la gestion du phare des Baleines Le Conseil municipal a donné lieu à de nombreux échanges face à cette situation inédite de candidature du Département. préparation et d’information de la population auront lieu. L’organisation et le fonctionnement seront déterminés par un règlement intérieur travaillé prochainement sous l’autorité du maire.

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’état, propriétaire du phare, a confié l’utilisation du site à la direction interrégionale de la mer Sud-Atlantique qui est compétente pour délivrer un titre d’occupation à un tiers. Celle-ci a décidé de confier la gestion, l’exploitation et la valorisation du site à un concessionnaire dans le cadre d’une concession de service public.

Points divers S’ensuit un rapide point sur la modification des statuts du SDEER (Syndicat Départemental d’Electrification et Equipement Rural de la CharenteMaritime), quelques modifications budgétaires et la décision d’acquisition d’une petite bande de terrain.

Contrat de concession de service public pour la gestion touristique du phare des Baleines La Commune pose donc sa candidature pour reprendre la gestion du phare des baleines. En effet le contrat de concession confié à Patrimoine Océan arrive à échéance le 31 mars 2022, celui-ci avait été remporté face à la commune il y a vingt ans. Cette candidature se déroule en quatre phases, les dépôts de candidature au 9 décembre 2021 (NDLR : la candidature de St Clément a été récemment validée en ce mois de janvier 2022), les dépôts de dossiers à la mi-janvier 2022, la négociation entre l’État et le candidat et enfin le choix du candidat. Mme Le Maire invite les conseillers municipaux à prendre connaissance du règlement de consultation et du cahier des charges et sollicite l’accord du conseil municipal pour engager la candidature de la Commune. La question du budget et de la rentabilité est discutée. Avec les subventions notamment, le financement paraît sain et l’opération est logiquement rentable. Le coût du bureau d’études, qui fait peur à certains, n’est pas engagé dès le début, il est conditionnel et fonctionne par tranche selon les phases. « C’est une promesse de campagne, c’est sur la commune, la démarche est légitime » explique Lina Besnier, il y a beaucoup d’arguments à défendre et malgré la candidature du Département avec une société, le conseil reste motivé. Le projet de logement des Ouches Mme le maire propose au conseil d’approuver les termes et de l’autoriser à signer la convention tripartite entre la Commune, la Communauté de communes (CdC) et l’Etablissement public foncier Nouvelle Aquitaine. En effet, avec plus de vingt logements prévus, cela relève de la compétence de la CDC qui fait financer par l’établissement public foncier. Cette convention permettra de lancer le processus d’acquisition foncière pour la réalisation de l’opération d’aménagement programmé, prévu

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Le phare des Baleines.

au PLUI sur le site des Ouches. C’est un projet de locatif social, avec 6500 m² de terrain qui permettra de favoriser le maintien et le développement de la vie permanente sur l’île de Ré. Gestion et entretien du site de la pointe des Baleines Le Département et la Commune ont réalisé un important programme de requalification du site incluant notamment la création des aires naturelles de stationnement, l’aménagement des voies départementales et communales situées dans le périmètre et la création d’un pôle d’échange Bus. L’entretien régulier de ces équipements permettant un accueil de qualité toute l’année entraîne un coût pour la commune. Pour cette raison, le Département et la Commune ont convenu de conclure une convention fixant les modalités. Mme le maire propose donc au conseil d’approuver les termes et de l’autoriser à signer la convention de trois ans fixant notamment les obligations de la Commune, les obligations financières et la participation financière du Département (montant forfaitaire de 45 000€). Aide financière du Département au titre du plan patrimoine Une demande de subvention a été déposée pour la réfection du sol de l’abri du canot de sauvetage, celle-ci a été acceptée pour un montant maximum de 3202€, représentant 15% de la dépense subventionnable. A titre d’information, la demande de subvention pour la mise en valeur de la pompe à eau et du puits de la citerne du phare a reçu un avis favorable de la commission technique départementale qui l’autorise

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de 5643€ soumise au vote de la prochaine commission permanente du département le 17 décembre. Convention avec la fourrière animale Étant responsable de la prévention des troubles causés par les animaux errants, le maire doit prendre toute disposition propre à empêcher la divagation des chiens/chats, y compris leur saisie et la conduite à la fourrière animale. Dans ce cadre, la mairie renouvelle la convention annuelle avec l’APAR (refuge de la Moulinatte). Convention de protection des populations de chats errants Afin de procéder à la capture de chats non identifiés, sans propriétaire ou sans détenteur et de faire procéder à leur stérilisation et à leur identification avant de les relâcher dans les mêmes lieux, il est proposé au conseil municipal de conclure une convention avec l’association « Les amis des chats abandonnés ». La mairie demande à la fondation B.Bardot des kits de stérilisation pour chats qui seront ensuite remis au cabinet vétérinaire en lien avec l’association. Création de la réserve communale de sécurité civile L’élaboration du plan communal de sauvegarde (PCS) est obligatoire pour les communes dotées d’un plan de prévention des risques naturels (PPRN). Les citoyens et les élus vont pouvoir apporter leur participation bénévole au PPRN pour assurer l’alerte, l’information, la protection et le soutien de la population dans les situations de crise. Ceci bien sûr pour des missions qui n’interfèrent pas avec les missions de secours proprement dites. Des actions de

Gildas Jacquot est élu délégué auprès du comité de jumelage de l’île de Ré avec la ville allemande de Philippsburg. Mme le maire informe ses conseillers d’un recours contre un permis de construire accordé par la mairie. La réalisation d’un abribus à l’arrêt des Salorges ainsi que la matérialisation du parking des Roussières sont effectuées. Christophe Penot fait passer l’information que les panneaux de valorisation du patrimoine sont livrés et seront installés dans les prochaines semaines. Jean-Pierre Picot annonce la fin des travaux concernant les eaux pluviales de la rue du clos et de la départementale. Jonathan Odet Merci au photographe professionnel Tom Sauvage pour sa magnifique photo mise à notre disposition.

Monsieur Tassigny tient à apporter un démenti sur le fait qu’il n’a pas démissionné volontairement de son poste de premier adjoint comme indiqué dans le numéro 233 de Ré à la Hune dans une citation de Mme le Maire. En effet, suite à un désaccord profond sur la gestion des affaires communales avec Madame le Maire, la décision a été prise par celle-ci de le démettre de l’ensemble de ses délégations conduisant alors, dans le cadre d’une procédure normale, à le positionner en tant qu’élu et non premier adjoint, suite à un vote du conseil. Ainsi, Monsieur Tassigny reste élu en tant que conseiller municipal et communautaire. Jonathan Odet

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ACTUALITÉ C O N S E I L

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Saint-Martin : Conseil municipal serein… enfin presque © Nathalie Vauchez

Pas moins de 3 0 pages composaient l’ordre du jour du dernier Conseil municipal de l’année, une large place étant donnée au budget primitif 2022. Sans oublier une fin tonitruante… Les remparts de la colère

Fleuron de Saint-Martin, les fortifications Vauban ont été à l’honneur du Conseil Municipal… A plus d’un titre.

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’exercice est long et fastidieux mais il est d’usage. Un long chapitre consacré aux Finances ouvre ce Conseil municipal du lundi 13 décembre en vue de la préparation du budget 2022, « le 15ème du Maire Patrice Déchelette », précise son premier adjoint Alain Bednarek, évoquant « une gestion exemplaire ». Deux autres chapitres seront dédiés respectivement aux ressources humaines et à l’administration générale, avant une conclusion menée sur un tout autre ton par Patrice Déchelette, très remonté contre la dernière démarche des deux conseillers départementaux Patrice Raffarin et Véronique Richez-Lerouge. Tarifs en (très) légère augmentation

Elle sera de 1,5% pour 2022 sur les tarifs inscrits au budget principal de la commune. Alain Bednarek déroule patiemment la longue liste de prestations et services concernés, allant des cabines de bains de la plage de La Cible à l’occupation du domaine public en passant par la location des différentes salles municipales sans oublier le Musée Ernest Cognacq et les animations rythmant la vie martinaise. De nombreux chiffres votés à l’unanimité, marché et camping voyant également une augmentation de 1,5%. S’ensuivra une présentation rapide du budget primitif de la commune ainsi que des budgets annexes du marché, des commerces, du camping et de l’écotaxe, tous disponibles à la consultation publique sur le site internet de la commune. La police municipale bientôt armée Bien qu’il relève du seul pouvoir du Maire, le dernier point du chapitre

consacré au Personnel demande « l’avis préalable du Conseil municipal » sur l’armement des policiers municipaux. Prenant la parole, Patrice Déchelette explique cette initiative par « une évolution de leur rôle et missions ». La décision fait suite à « une présentation par la Police municipale sur la possibilité d’être armée », explique M. le Maire, celle-ci ayant reçu « l’avis favorable des élus présents ». « Il y a des garde-fous, il n’est pas question de faire Chicago à Saint-Martin », précise-t-il. Pour prétendre à une arme, les policiers devront en effet passer des tests et être déclarés aptes.

définitif. Il s’agira de « rejointoyer les murs de parements de pierre et de conforter les maçonneries », en vue d’une « réparation complète des trous et brèches ». Une opération incontournable qui s’élèvera à près de 165 000 € TTC, financé à 40% par la DRAC, 20% par le Département et 40% par la commune.

Mise au vote, la décision est validée à une abstention près.

Enfin, dernier sujet à l’ordre du jour, l’entrée dans les collections du Musée Ernest Cognacq de différents dons de la part de l’AAMEC, de M. Michel Drouart et son épouse, de M. Héraud et de M. Jacques Boucard, que le Maire de Saint-Martin ne manque pas de remercier chaleureusement.

Au chevet du patrimoine Suite au diagnostic sanitaire établi en 2018 par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques Philippe Villeneuve, les travaux de restauration de La Poudrière sont inscrits au programme 2022, avec une « mauvaise surprise sur l’actualisation du coût de la restauration, nécessitant de réajuster la demande de subventions », a précisé Patrice Déchelette dès l’ouverture du Conseil municipal. Le budget de 526 402 € TTC sera financé à hauteur de 40% par la DRAC, 20% par le Conseil départemental, 15% par la Région, le solde relevant des fonds propres de la commune. Autre sujet d’inquiétude, les remparts du côté du Vert Clos. « Plus on attend, plus ça creuse », explique Patrice Déchelette, évoquant le diagnostic de l’ingénieur aux Bâtiments de France Stéphane Gardre en mai dernier. Suite au refus d’effectuer des travaux d’urgence (soit en coulant du béton), le travail sera donc

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Citons également l’approbation de la Convention de prestations entre le Département et la commune pour la gestion du port de Saint-Martin, la municipalité fournissant un « appui technique » permettant l’intervention des Services Propreté et Espaces verts ainsi que celle de la police municipale.

Celle de Patrice Déchelette qui conclut ce Conseil municipal du 13 décembre par l’un de ses « coups de gueule », plutôt rares mais expressifs. En cause, un courrier des Conseillers départementaux Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin à l’attention de l’Architecte des Bâtiments de France de Charente-Maritime. Le sujet ? Les fortifications Vauban victimes selon eux d’une « une absence flagrante d’entretien indigne d’un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO », selon les termes cités par l’élu martinais, qui les considère comme « une mise en accusation ». « On ne porte pas des jugements de valeur comme ça » , affirme Patrice Déchelette précisant n’avoir reçu « aucune demande de renseignement ni démarche de vérification » de la part des élus précités. Egalement évoqués dans ce courrier, des arbres qui gêneraient la vue sur la Porte Thoiras côté extra muros. « Ils ne relèvent pas de la commune mais du domaine de la pénitentiaire », s’indigne Patrice Déchelette. Et puis d’ailleurs, que faudrait-il faire, les abattre ? « On nous a déjà traité de lâches, maintenant on nous traite d’incompétents », martèle Patrice Déchelette, se rappelant un post sur les réseaux sociaux qui avait fait couler beaucoup d’encre après les élections. « On est dans l’inacceptable », conclut le Maire de Saint-Martin devant l’équipe municipale, à l’heure où justement, l’œuvre de Vauban est inscrite au budget.

Pauline Leriche Rouard

PLR

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ACTUALITÉ C O N S E I L

M U N I C I PA L

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D É C E M B R E

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Période transitoire pour le camping de La Couarde A l’ordre du jour du Conseil municipal du jeudi 16 décembre, plusieurs sujets de la vie couardaise pour bien finir l’année.

L

e Conseil municipal couardais a vu des ordres du jour plus dense. A noter, quelques points dédiés aux Finances et à la préparation budgétaire de l’année 2022 et d’autres concernant plus généralement la vie de la commune.

© Pauline Leriche Rouard

rachat d’équipements installés par la gérante dans le logement de fonction qu’elle occupait jusqu’alors, et notamment un mobil-home.

Tarifs communaux 2022 Autre passage obligé au chapitre Finances, certains tarifs communaux seront alignés sur le coût de la vie en 2022. Il en résultera une augmentation de 2,7% pour les manèges occupant le domaine public par exemple, ou encore pour les commerçants du marché. « Une augmentation acceptée sans problème », précise Jean-Yves Dutertre.

Camping : un bon résultat en 2021 Présenté par Jean-Yves Dutertre, le budget primitif du camping « Le Rémondeau » est approuvé à l’unanimité. Alors que la structure municipale avait été très impactée par la crise sanitaire en 2020, le Conseiller délégué en profite pour se réjouir du bon résultat de l’exercice 2021, validant un chiffre d’affaires de 685 000 €, soit 15 000 € de recettes supplémentaires par rapport aux prévisions budgétaires.

Il en ira de même pour l’ALSH et la location de salles municipales, à l’exception de la salle de musique « à peine lancée en raison de la crise sanitaire », précise la 4ème Adjointe Peggy Luton.

Jean-Yves Dutertre évoque également la situation nouvelle du camping bientôt privé de sa gérante, Gabrielle Denis souhaitant cesser son activité. A cet effet, une rupture conventionnelle de contrat a été signée entre elle et la commune, mais le fonctionnement du camping est désormais en question, d’autant que le site est par ailleurs en attente du programme de logements sociaux.

Non présentés en détail oralement mais transmis à l’ensemble du Conseil municipal sur papier, les tarifs communaux 2022 sont validés à l’unanimité.

Subvention pour le club-house du tennis « Nous n’avons toujours pas le permis de construire », explique Patrick Rayton, précisant néanmoins que la somme de 253 000 € au titre du Fond de Concours accordé par la Communauté de Communes a été validée le jour même au Conseil communautaire.

« Des questions se posent et nous allons certainement passer par une période transitoire », estime le Maire Patrick Rayton, demandant à la commission dédiée de travailler sur le sujet. Concernant le camping encore, le Conseil municipal approuve la proposition de Jean-Yves Dutertre sur le

Le Maire de La Couarde souhaite donc entériner la demande de subvention

Changement de gérance en vue pour le camping municipal.

au titre de la DETR (Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux) financée par l’Etat, celle-ci correspondant à 111 775 €, soit 13,20% du budget global nécessaire.

Du côté des commissions Selon la coutume couardaise, les Conseillers municipaux rendent compte du travail des commissions. Sur le marché, les signaux sont au vert : « Bonne entente, bon fonctionnement technique et progression des chiffres d’affaires », résume Jean-Yves Dutertre. Concernant la Vie quotidienne, Peggy Luton évoque le projet de mise en valeur de la rue de la Motte, reliant l’avenue du Mail au centre village, mais aussi des soucis de recrutement pour l’animation de l’espace numérique, avant de conclure sur les animations de fin d’année et le sapin de Rodolphe Blandin qui a pris place devant le Marché du Mail. Prenant la parole en dernier, Denis

Giraudeau rappelle que l’audit énergétique mis en place de fin août à fin octobre fera l’objet d’une prochaine réunion de restitution et exprime « un état général correct ». Précisant que trois critères ont présidé à son élaboration (coût/aide/économie, faisabilité et impact sur l’activité des bâtiments), le 2ème Adjoint évoque un listing détaillé des travaux à moindre coût visant à prioriser les actions, celles-ci pouvant démarrer dès 2022 tandis que de « gros investissements comment l’installation éventuelle de panneaux photovoltaïques sur la terrasse de la Mairie », devront faire l’objet d’études de faisabilité. Pour conclure de manière festive, le Maire de La Couarde a choisi de réunir son équipe autour d’un verre de l’amitié qui n’effacera cependant pas le regret d’avoir dû, pour la seconde année consécutive, annuler la traditionnelle cérémonie de vœux du mois de janvier. Pauline Leriche Rouard

S E R V I C E S

Ouverture d’une permanence des Finances publiques sur l’île de Ré

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ans le cadre de la réorganisation de son réseau, la DGFIP renforce son maillage d’accueil physique de proximité en tenant des permanences dans des espaces France-services lorsqu’ils sont présents ou dans des locaux des collectivités territoriales. A cette fin, une permanence hebdomadaire, assurée par la présence sur place d’un agent des Finances publiques se tiendra tous les mercredis de 9h15 à 12h00 à partir du 19 janvier 2022 à l’espace France Services situé au bureau de Poste de Saint-Martin de Ré*. Il y assurera un accueil généraliste, dispensera des informations générales sur les démarches fiscales ou

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© DGFIP

La trésorerie de l’île de Ré, basée à Saint-Martin de Ré, ayant définitivement fermé, une permanence hebdomadaire est proposée chaque mercredi matin à l’espace France Services situé dans la capitale rétaise.

PERMANENCESFI NANCESPUBLI QUES

déclaration des revenus, ou encore à la gestion du prélèvement à la source, des informations sur les impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière).

Il sera aussi possible de faire une réclamation contentieuse, déposer unagentdesFi nancespubl i quesvousaccuei l l er a une demande de remise t ousl esmer cr edi smat i nde9h1 5à1 2h00 gracieuse ou de délai de paiement, bénéficier d’un àl ’ es paceFr ances er vi cesdeSt Mar t i ndeRé accompagnement au paie1 7r uedudoct eurKemmer er ( Bur eaudePos t e) ment en ligne (impôts, produits locaux, produits Ys er aas s ur éunaccuei lgénér al i s t ecompr enantl ess er vi cess ui vant s: hospitaliers, amendes) ou encore le paiement des produits locaux, un -i nf or mat i onsgéné r al ess ur l esdémar chesf i s ca l esoul epai eme ntdespr odu i t s l ocaux, d’une aide pour l’achat en ligne de accompagnement numérique pour -accompagnementnumér i quepo url esdémar chesenl i gne , -ai deàl adécl ar at i ondesr evenus , timbres fiscaux. les démarches en ligne, une aide à la -ai deàl ages t i ondupr él èveme ntàl as our ce, Àcompt erdu1 9j anvi er2022

-i nf or mat i onss url esi mpôt sl ocaux( t axed' habi t at i onett axef onci èr e) , -f ai r euner écl amat i oncont ent i eus e, s erunedemandeder emi edél epai R É À L A H U N E | É D I T I O N D U --da2cécpo2omp AemeN Rsnetg2raecni0eulisg2eneo2u(dimp |ôtas,idN °ueime 2nlto3,cau5x, produits aJgn nt V auIpE ai eme pr od t s hos pi t al i er s ,amendes ) , -ai depourl ’ achatenl i gnedet i mbr esf i s caux.

Cette permanence complète les 17 permanences déjà existantes sur les communes de Aulnay-de-Saintonge, Cozes, Gémozac, Matha, Montendre, Rochefort (quartier Petit Marseille), Saint-Porchaire, Saint-Savinien, Tonnay-Charente, Burie, Corme-Royal, Marans, Saujon, Tonnay-Boutonne, La Tremblade, Pons et Mirambeau. L’objectif de la DDFIP 17 est de mettre en place de telles permanences sur 28 communes d’ici la fin de l’année 2022. Informations recueillies par Nathalie Vauchez *17 rue du Docteur Kemmerer 17410 Saint-Martin de Ré.

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salon

ACTUALITÉ

EN LIGNE

Salon du

recrutement saisonnier Entreprises 1

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Candidats

Du 31 janvier au 12 février

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Du 31 janvier au 12 février

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ACTUALITÉ A M É N A G E M E N T S

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C O N T E N T I E U X

Au Bois-Plage, City Stade et Skate Park sont ouverts Depuis le samedi 18 décembre, les jeunes Boitais peuvent profiter des nouveaux équipements qui leur sont dédiés aux Gollandières. Et ce n’était pas gagné ! DR

La justice a tranché Lors du Conseil municipal du 15 décembre, le Maire et les élus attendent pour le vendredi 17 le résultat du référé passé devant le Tribunal Administratif de Poitiers la veille.

La décision de poursuivre les travaux était la bonne, le city stade est aujourd’hui ouvert.

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endredi 10 décembre. Accompagné du 3ème Adjoint délégué à l’urbanisme, le Maire du Bois-Plage a jugé bon de réunir la presse pour une information au plus près de l’actualité boitaise. Elle concerne notamment l’évolution de la situation du côté du City Stade et du Skate Park, prévu pour une ouverture avant Noël sur la plaine de jeux des Gollandières.

Recours gracieux puis… juridique « Nous avons été désagréablement surpris », poursuit Kévin Vautey, revenant sur un premier recours dans les deux mois de délai réglementaire, gracieux celui-là et portant sur « le bruit et la présence de jeunes ». « Les riverains ont été reçus et écoutés, les requêtes récupérées et traitées avec un avocat », explique le 3ème Adjoint. Soucieuse de faire du mieux possible pour réconcilier les contraires, la municipalité boitaise a même prévu, fait plutôt rare, de réaliser deux études d’impact sur le bruit, une première précédant les travaux et une les succédant. Mais cela n’a

pas suffit aux riverains, peu enclins à accepter la présence de jeunes sur le secteur. C’est donc par la voie juridique qu’ils ont choisi de passer, déposant deux recours devant le Tribunal Administratif de Poitiers, dont un référé demandant la suspension des travaux entrepris, devant passer en justice le 14 décembre. A partir de là, la municipalité pouvait effectivement arrêter les travaux ou les poursuivre, la chose n’étant pas jugée. « Le Conseil municipal a pris l’option de continuer les travaux », annonce Gérard Juin lors du point presse, précisant qu’une procédure aura de toute façon lieu. « En revanche, nous devrons interdire l’accès au site jusqu’au rendu du référé », précise l’élu boitais. Au 10 décembre, les travaux ont pourtant bien avancé, tout ayant été prévu pour un goûter d’inauguration avec les enfants pour les vacances scolaires. Notons également que le projet a été subventionné à 80% par le Département car « jugé d’intérêt pour le territoire ». Un bon point sans doute pour la Commune du Bois-Plage.

Une conversation téléphonique avec Gérard Juin, lundi 20 décembre, nous fournit la réponse : « La demande de suspension des travaux et donc d’annulation n’a pas été retenue par le Tribunal », explique le Maire du BoisPlage. « La commune a été confirmée dans son droit d’ouvrir le City Stade et le Skate Park, ce que nous avons fait dès le lendemain samedi, après passage de la Commission de Sécurité », précise l’élu.

Les requérants condamnés aux dépens Cela signifie-t-il la fin des procédures ? « Non, mais l’urgence n’a pas été retenue », poursuit Gérard Juin. Le recours administratif va suivre son cours, « une procédure bien plus longue », précise-t-il. Notons également que le résultat judiciaire du référé et la condamnation aux dépens des requérants sont désormais inscrits au dossier. Pour l’heure, à quelques jours de Noël, les jeunes Boitais peuvent profiter de nouveaux équipements flambants neufs. « C’est une bonne nouvelle pour les jeunes », se réjouit le Maire du Bois-Plage. Pauline Leriche Rouard

Forum citoyen soumis au Covid

C

’est l’autre sujet évoqué lors du point presse du 10 décembre. Lancé il y a juste un mois, le Forum participatif qui honorait la promesse de la nouvelle municipalité, voilà la consultation citoyenne soumis aux aléas de la crise sanitaire. La date de la seconde rencontre avait pourtant été planifiée pour début décembre et son sujet annoncé. « Il s’agit maintenant de trouver une autre formule pour consulter », explique Gérard Juin, évoquant l’utilisation du réseau social Facebook pour une séance filmée et interactive qui permettra aux personnes connectées de poser des questions. Mais conscients que l’assistance sera par nature peu nombreuse, les élus comptent également mettre en place des sondages sur support papier déposés dans les commerces du village.

Le sujet lui, reste le même : l’aménagement de la place Raymond Dupeux et ses alentours. « Nous avons des options mais nous sommes à l’écoute de la population et nous voulons en parler avant de faire », précise le Maire du Bois-Plage, évoquant un secteur qui est sans conteste au cœur de la vie du village. C’est d’autant plus important que le supermarché va fermer ses portes en début d’année, le temps nécessaire à des travaux de réaménagement. Le Forum participatif version Covid sera mis en place sous peu. Au Conseil municipal du 15 décembre, Gérard Juin a ajouté la possibilité pour les élus d’aller directement à la rencontre des habitants dans le périmètre du marché. Pauline Leriche Rouard

H I S T O I R E

Un rendez-vous sur un lieu de mémoire Une cérémonie à la mémoire des détenus politiques durant la seconde guerre mondiale, s’est déroulée dimanche 12 décembre, à Saint-Martin de Ré. DR

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Denise Jourdan rend hommage aux détenus politiques.

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n présence de Patrice Déchelette, maire de la commune, ainsi que de son premier adjoint, Alain Bednarek, d’Anne Lavaud, directrice de la maison centrale, de membres de la brigade de gendarmerie, la cérémonie

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s’est déroulée devant la Citadelle, où se trouvaient six porte-drapeaux. Denise Jourdan, dont le père a séjourné dans la prison rétaise, est intervenue en tant que membre de « L’Amicale des internés de Châteaubriand ». Dès 1941, près de cent personnes étaient incarcérées sur les lieux, des francs-maçons, des syndicalistes, des républicains espagnols, des socialistes, des anarchistes, et surtout des

militants du parti communiste. A la suite de son discours, l’oratrice a déposé une gerbe devant la plaque commémorative, en compagnie de Katherine Courjaret, représentante de l’Association de Défense des Valeurs de la Résistance (ADVR). Elles ont été suivies par Patrice Déchelette qui a, ensuite, remercié l’assistance. Jacques Buisson

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ACTUALITÉ C O L L E C T I F

Tiers lieu culturel et fédération des acteurs rétais

Partage, mutualisation, valorisation L’idée maîtresse de ces réflexions autour d’un tiers lieu physique et d’une fédération d’acteurs culturels rétais, partie dématérialisée du dispositif, est basée sur le partage, la mutualisation et la valorisation de Réunion de lancement en Octobre 2021. l’ensemble des ressources vives des domaines de la culture et de la créaors de notre interview de Brice tion. « Nous pensons que c’est en réuSamson, directeur du Pôle Services nissant un ensemble d’activités sur un à la Population de la CdC (lire sur même lieu que nous rendons possible realahune.fr ou dans Ré à la Hune 234 et viable ce type d’initiatives sur l’île de du 8 décembre 2021), nous l’interRé... Le bassin de population n’est pas rogions sur le côté jugé parfois trop assez important pour permettre la divicentralisateur de la collectivité intersion de ces types de projets. Réunis et communale en matière culturelle. fédérés dans de bonnes conditions de travail, notre action sur l’ensemble du Porter des projets ensemble territoire n’en sera que plus efficace et pertinente », explique Jonathan Odet, « Rien n’empêche les acteurs de la l’un des initiateurs de ce mouvement culture de se rencontrer et de porter de réflexion et de mutualisation. des projets entre eux, en collectif. Je n’ai pas entendu parler sur l’île de Ré d’une telle démarche, sur d’autres terriQu’est-ce qu’un tiers-lieu ? toires cela se fait, les collectifs viennent

L

apporter quelque chose, la relation est inversée. Je pense que les acteurs culturels rétais sont un peu trop en attente. Je perçois une vraie ressource culturelle, intellectuelle, vivante...une vivacité, très motrice », expliquait-il alors à Ré à la Hune. Une réflexion entamée par un collectif Or depuis octobre 2021, un collectif piloté par les associations Label Oyat et l’Amer, qui travaillent sur le concept de tiers lieu depuis 2020, a entamé une réflexion, aujourd’hui officiellement formalisée sous forme de note de synthèse, que la CdC a reçu courant décembre 2021. Si les groupes de travail ont été volontairement limités à une vingtaine d’associations et autres structures entrepreneuriales, œuvrant dans les domaines culturels et/ou de développement durable, le collectif sera ouvert plus largement, une fois le cadre posé. Parmi ces acteurs, citons sans être exhaustifs des structures actives depuis longtemps sur le territoire rétais : Label Oyat et La Java des Baleines, l’Amer, Ophidie Circus, Bio Coop, Le Champ des Sables (jardins partagés en permaculture), Chevallier Gambette (Galerie et ateliers d’art), Donne un Spectacle, Le Dressing (association de solidarité) Contempo-Ré-Danse, Matahari (alimentation locale et vegan), des photographes, etc.

Espace physique, un tiers lieu repose sur des valeurs de partage, mise en réseau, co-gestion et favorise les initiatives collectives. Véritable plateforme de services, il contribue à la vitalité d’un territoire, tant en milieu rural et périurbain qu’en ville. Dans le cadre de son plan de relance, le Gouvernement a récemment mis en place deux dispositifs de financement, prenant la forme soit de fabrique culturelle, soit de quartier culturel créatif. La vision du collectif et ses axes principaux La réflexion rétaise repose sur la diversité et le décloisonnement des propositions, à même de permettre à un tel tiers-lieu d’exister et de constituer un point de convergence des énergies : artisanat, arts, loisirs, culture, social, éducation, environnement, terroir font partie du périmètre d’activités envisagées.Flexibilité et ouverture doivent aussi aux yeux des initiateurs permettre un enrichissement mutuel et le croisement des publics en termes de classes sociales, de générations et de rapport au territoire (résidents permanents, secondaires et vacanciers). Aujourd’hui le collectif articule son concept autour de cinq grands axes. En premier lieu, un espace ouvert au public, intégrant expositions, concerts, spectacles, boutiques éphémères, ateliers de création pour adultes et

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enfants, ateliers autour du développement durable, soirées thématiques, cours de pratique artistique, petit bar et restauration, jardins partagés. Cet espace serait « potentiellement mais non essentiellement lié à une partie de dispositif « Java des Baleines » », précise le collectif. Second axe, un espace jeune public et adolescents, comprenant un espace de jeux ainsi que tous types de projets portés par des acteurs du territoire en faveur des jeunes publics ou d’un public familial. Important dans le concept, un dispositif d’accompagnement dédié aux professionnels de la culture, du social et de l’environnement, de type pépinière d’entreprises et d’associations, constitue le troisième axe de réflexion. Le collectif cite comme exemples un coworking associatif, une salle de répétition, un studio d’enregistrement, des expérimentations environnementales, un pôle recyclerie/fablab/repair café avec des retraités, avec mutualisation des salariés sur les fonctions transverses (comptabilité, administratif, communication...), stockage et mutualisation de matériel... Un petit espace de coworking ouvert à tous, avec espaces de bureau, salle de réunion et du matériel mutualisé, serait proposé en lien avec l’Amer (coworking en cours de création au Bois-Plage), mais orienté vers l’entreprenariat culturel. Enfin, dernier axe, si l’espace le permet, mise à disposition de locaux commerciaux à loyers modérés pour la création de commerces culturels de proximité, qui ne seraient pas rentables autrement.

Un appui fort attendu « du politique » Le collectif sollicite l’accompagnement de la Communauté de Communes pour trouver et disposer d’un site, mais aussi

un appui fort de sa part, pour « surmonter les obstacles » inhérents à ce type de démarche. Primordiales, l’adaptabilité et la modularité du lieu permettraient de faire évoluer le concept en fonction des évolutions sociétales, des problématiques locales, des besoins et envies des acteurs du territoire et des publics. « Du bâti - de type hangar, grange y compris désaffectée - serait précieux mais on indispensable, estime le collectif qui a « des solutions techniques pour permettre ce type de projet, tout en ne laissant aucun impact sur le territoire et son environnement, de type Algeco revisité, bâtiment zéro impact démontable, chapiteau et tente... », estime le collectif.

Une fédération En parallèle de la réflexion et recherche d’un lieu, une fédération des acteurs culturels rétais est en cours de création, qui serait la « partie dématérialisée » du tiers-lieu. Cette association aura pour objets le rapprochement, la valorisation, l’échange et la mutualisation entre les acteurs locaux des domaines de la culture et de la création afin de générer une dynamique et promouvoir l’économie du secteur. La « fédé se doit d’être impartiale, apolitique et ses porte-paroles doivent représenter la diversité des points de vue en son sein ». Elle jouera un rôle d’interface avec la CdC, de plateforme d’échange et de mutualisation et sera ouverte à toutes personnes physiques et morales œuvrant au sens de la culture dans son sens le plus large. Début janvier 2022, aura lieu la dernière réunion de préparation avant l’Assemblée générale constitutive et l’ouverture à d’autres acteurs locaux. Nathalie Vauchez © Tom sauvage

© Benoit Vinceneux

Les associations Label Oyat et l’Amer travaillent sur ce concept depuis 2020 et ont créé un collectif d’une vingtaine de personnes, associations & entreprises investies sur le territoire rétais. Celui-ci a entamé une réflexion en octobre 2021 et s’est réuni plusieurs fois déjà. Une fédération associative va être créée en ce début d’année 2022, qui s’ouvrira à d’autres acteurs culturels, au sens large du terme.

Session de travail sous le chapiteau d’Ophidie en décembre 2021.

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GRANDS PROJETS POINT DE CÉRÉMONIES DES VŒUX DES MAIRES ET DU PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CETTE ANNÉE, CRISE SANITAIRE OBLIGE. QU’À CELA NE TIENNE. L’ÉQUIPE DE RÉ À LA HUNE A PRIS SON BÂTON DE PÈLERIN POUR ALLER À LA RENCONTRE DES ÉDILES ET DU PRÉSIDENT DE LA CDC, AVEC UNE SEULE QUESTION : QUELS SONT LES PRINCIPAUX ENJEUX ET PROJETS À COURT ET MOYEN TERMES DE VOTRE COMMUNE/DE L’INTERCOMMUNALITÉ ? TOUS NOUS ONT ACCORDÉ DE LONGS ET PASSIONNANTS ENTRETIENS. L’ÎLE DE RÉ CONTINUE D’ALLER DE L’AVANT... VOUS SAUREZ (PRESQUE !) TOUT EN LISANT CE DOSSIER, DES PAGES 20 À 29.

À Rivedoux, offrir la meilleure qualité de vie possible La commune rivedousaise ne cesse de se développer, sous l’impulsion de son maire, Patrice Raffarin, qui ne souhaite qu’une seule chose pour cette nouvelle année : offrir la meilleure qualité de vie possible à ses habitants. Quand l’aménagement de la séquence 6 de la RD reliant Rivedoux et La Flotte pourrait-il débuter ?

© Stessy Bourreau

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i l’édile, en fonction depuis 2004, a été élu cette année conseiller départemental de la CharenteMaritime pour le canton de l’Île de Ré, il n’en délaisse pas moins sa commune pour laquelle il a de grands projets ! Entretien…

À propos de la séquence 6, l’avenue de la Grande Vallée, dont la maîtrise d’ouvrage est portée par le Conseil départemental mais dont les communes de La Flotte et de Rivedoux sont parties prenantes, la finalisation de l’étude est prévue pour cette année et si tout se passe bien pouvoir lancer la consultation pour sélectionner les entreprises qui devront faire les travaux. Le projet sera présenté aux riverains mais les travaux, quant à eux, sont plutôt prévus pour 2023.

Ré à la Hune : Patrice Raffarin, avant de nous parler des projets de votre commune, avez-vous quelques mots à adresser à vos administrés pour cette nouvelle année, n’ayant pas pu le faire en public à cause des conditions sanitaires lors de la traditionnelle cérémonie des vœux ? Patrice Raffarin : Effectivement, j’aurais préféré pouvoir le faire face à eux, mais nous nous adaptons à la situation. En ces temps compliqués, je pense que les liens sociaux ont été mis à mal, on le voit particulièrement au niveau des associations puisqu’il y a une perte des adhérents et une démobilisation, les gens se sont renfermés sur eux-mêmes, notamment à cause du télétravail. Une de nos priorités pour cette année, outre les projets que nous allons mener ensemble, sera donc de profiter de chaque instant de bonheur de la vie en favorisant tous ces liens qui créent des échanges et le plaisir d’être ensemble. Avec le conseil municipal, nous avons eu l’idée de réunions de quartier où nous pourrions discuter avec les habitants et partager un pot, nous ferons tout ce qui est possible pour mettre cela en place rapidement… Quel projet est prioritaire pour cette nouvelle année ? Il n’y a pas forcément de priorité dans les projets prévus pour cette année, mais il y en a un qui nous paraît plus important que les autres sur la démarche. Il s’agit de créer un gros chauffage urbain au sein de la commune, le principe est d’avoir une chaudière collective à granulés. L’objectif est de faire des grosses économies énergétiques et concerne la salle des fêtes, le groupe scolaire, la bibliothèque ainsi que la mairie. C’est d’ailleurs une réunion qui a eu lieu l’année dernière avec l’EIGSI qui a permis de trouver cette solution économique et environnementale. Le travail sur ce sujet continue, l’étude va se terminer dans les jours qui viennent et on espère pouvoir lancer l’installation de cette grosse chaudière à l’automne-hiver prochain. Tout comme la rénovation

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Les travaux du groupe scolaire rivedousais devrait enfin pouvoir débuter cette année.

thermique de nos bâtiments, nous avons à cœur de faire ce genre de travaux dans un souci de respect de l’environnement… Quid de la restructuration du groupe scolaire ? Le groupe scolaire, également un projet très important pour nous, va faire l’objet d’une restructuration en interne. L’ONG bleu versant, vient de terminer son étude sur la désimperméabilisation des cours et nous allons rapidement bloquer une date pour qu’elle puisse nous la restituer afin que l’on puisse lancer les actions concrètes nécessaires à ce travail. En parallèle, ce qu’on appelait autrefois la BCD et qui est devenue la grande salle pour l’accueil de loisirs va être transformée en salle de classe, cependant les travaux qui devaient avoir lieu l’année dernière ont été annulés car nous nous sommes retrouvés avec des lots infructueux quand on a fait la consultation. Nous avons rendez-vous avec l’architecte pour régler ce souci et enfin débuter les travaux rapidement et notamment ceux du bâtiment historique, le plus ancien de l’école, qui sera totalement dédié à l’accueil de loisirs. En parallèle de ce projet de restructuration de l’école, nous souhaitons rénover et agrandir la bibliothèque, une architecte va prochainement travailler sur le sujet. L’aménagement du quartier du Château prend-il forme ? Concernant le quartier du château, la voirie va se terminer, les lots libres sont vendus et nous avons racheté

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les terrains à l’Établissement public foncier Nouvelle-Aquitaine. Il reste désormais à la Communauté de Communes de nous racheter partiellement les terrains dont elle a besoin pour faire son programme de logements. Cette opération va donc se terminer cette année, même s’il nous restera tout de même à aménager l’aire naturelle des Tamaris pour éviter les problèmes d’inondation que nous avons aujourd’hui, sans compter que c’est un endroit que nous avons fait classer comme étant un refuge LPO, nous allons donc continuer les aménagements liés à l’environnement notamment avec Valérie Loustau qui y a créé une mini-forêt (voir notre article sur le sujet page 39) ou encore avec la plantation d’arbres fruitiers, liée à notre opération “un arbre-une naissance”, qui aura lieu en février prochain sur ce terrain. La réhabilitation du Port est-elle en bonne voie ? Pour ce qui est de la réhabilitation du port, où il s’agit d’optimiser les places qu’il propose, toutes nos études qu’elles soient administratives, règlementaires ou d’exécution sont terminées. Ce qui veut donc dire que cette année, notre projet va passer en commission des sites et qu’enfin, nous allons avoir une réponse claire des services de l’état qui nous diront si oui ou non c’est possible, mais comme ces études ont toutes été réalisées avec son accompagnement, les résultats sont favorables.

Pour continuer dans la lignée des travaux sur lesquels nous travaillons depuis plusieurs mois, nous allons faire des travaux de voirie dans la rue de la Côte Sauvage, un grand axe allant du centre bourg jusqu’à l’avenue des Dunes et donc la plage Sud avec deux petites transversales que sont la rue des Goëlands et la rue des Cormorans. Un aménagement qui va se faire avec le syndicat de voirie de la CharenteMaritime. Nous sommes sur un traitement un peu identique à celui de la rue de la Fontaine, c’est-à-dire une bande roulante réduite, du stationnement d’un côté et une voie piétonne de l’autre, en double sens, limité à trente kilomètres/heure, une grosse réflexion sur le pluvial. Nous souhaitons végétaliser ces rues un maximum, avec des arbres fruitiers notamment, et les équiper de candélabre intelligents pour optimiser l’éclairage public… Enfin, concernant le PAPI (Programme d’action et de prévention des inondations), suite à Xynthia, pour lequel la commune est concerné au niveau de la corniche, les travaux de la première partie se feront à l’automne-hiver de cette année. Cela concerne la promenade Théodore Porcin qui sera protégée par un muret et un plateau surélevé sur la départementale, à Xynthia + 20 cm, afin d’être sûr que la mer ne puisse pas déborder sur cet endroit. Nous souhaitons par la même occasion réhabiliter la promenade Théodore Porcin, nous ferons pour cela une consultation auprès des riverains pour travailler ensemble sur le sujet… On le sait, un projet vous tient particulièrement à cœur, celui de la rénovation de La Redoute… Effectivement, la rénovation de La Redoute est un gros projet qui me fait immensément plaisir et sur lequel nous allons enfin pouvoir (Lire la suite page 21)

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GRANDS PROJETS travailler, notamment grâce à l’arrivée d’Isabelle Ferré au service patrimoine. Nous avons missionné une architecte avec laquelle nous avons visité le bâtiment. Elle est venue avec deux de ses collaborateurs, dont l’un qui travaille dans le génie civil pour tout ce qui est lié au béton, et l’autre qui a plutôt des compétences dans le domaine historique. Elle va ainsi faire un diagnostic complet de La Redoute qui va sûrement durer plusieurs mois,

mais fort de cela nous allons pouvoir faire un plan des travaux étalé sur dix ans par exemple avec telle action prévue telle année, de façon à ce qu’enfin nous ayons une ligne directrice concernant ce projet. Et je précise que nous souhaitons réhabiliter le bâti mais aussi tous les extérieurs du monument, notamment le parking qui est devant, sachant qu’à terme l’idée est de le faire visiter ou encore le mettre

à la disposition pour des événements culturels par exemple… Patrice Raffarin, un petit mot pour conclure cet entretien ? Si les projets ont une place importante dans notre vie locale, que les associations fonctionnent bien et que les gens apprécient l’embellissement du village, notre maître-mot maintenant à Rivedoux-Plage est de travailler la

qualité de vie. Je veux que l’on prenne du temps pour travailler sur le lien inter-générationnel, pour moi c’est essentiel, favoriser les rencontres entre les jeunes et les moins jeunes, mais également le lien avec tous les habitants, les artisans, les entreprises, les commerçants, en soit ce qui fait la vie d’un village…

Propos recueillis par Stessy Bourreau

Saint-Martin, du patrimoine à la vie permanente Il souhaite à tous, et pour la seconde fois, une « année sans Covid ». Dans son bureau dominant la place de la République, Patrice Déchelette nous présente l’agenda 2022.

« Saint-Martin a joué son rôle de Chef-Lieu de Canton », estime Patrice Déchelette, tenant à saluer la coopération du Ré Tennis Club et de son Président Philippe Luce, qui a accueilli les enfants sous les cours couverts lorsque nécessité s’est fait sentir de réintégrer le Centre au gymnase, après un bref passage dans les locaux du club-house après la rentrée. « La solidarité a joué et ça fait vraiment plaisir », affirme le Maire de Saint-Martin. Mais revenons en 2022, une année qui verra l’issue de certains travaux et le lancement de nouveaux projets. Beaucoup de voirie Voilà déjà plusieurs années que dans les rues du Saint-Martin historique les travaux se succèdent. Après les rues Baron de Chantal et Lapasset, l’avenue Victor Bouthillier et récemment la rue des Gabarets, les rues Carnot et Aristide Briand sont en phase terminale, après une longue reprise des réseaux en 2021, qui en avait condamné l’accès jusqu’à l’orée de la haute saison. Mais c’est sûr, elles seront achevées « avant Pâques », affirme Patrice Déchelette. « Une borne va être installée en haut de la rue Suzanne Cothonneau, conduisant la circulation par la rue Leudaste jusqu’à la Porte des Campani », poursuit l’élu. Pourquoi tant de bornes ? « Pour laisser les accès aux ayants-droits », précise-t-il. Autre réfection en perspective, celle de l’Ilot, si emblématique du Port de Saint-Martin, avec une volonté de le « rendre piétonnier » et le souci de sa mise en valeur. Là encore, tout a commencé avec la reprise des réseaux précédant le revêtement de surface qui sera lancé en septembre prochain. « Il nous faut aussi régler un souci de collecte des déchets », précise M. le Maire.

Un nouvel accueil pour le camping Il date des années 1980 et méritait bien une remise au goût du jour. Le projet peut désormais être lancé et le dépôt du permis de construire est imminent. Proximité de la saison oblige, l’entreprise ne pourra être envisagée qu’après celle-ci, pour une livraison effective avant l’été 2023. Vers la création d’une boulangerie Le sujet est d’importance et les Martinais se souviennent encore de cet hiver passé sans boulangerie aucune, le bureau de tabac de la famille Marotte s’étant improvisé dépôt de pain pour subvenir aux besoins de la baguette quotidienne. Depuis, la boulangerie du port a été reprise mais avec des coûts incompressibles bien trop élevés. Bref, essentielle à la vie permanente, une boulangerie doit impérativement être pérennisée intra-muros. D’où la réflexion de la municipalité conduisant à ce projet. A l’instar de l’épicerie installée à côté du marché dont les locaux appartiennent à la commune, elle pourrait prendre place dans l’ancienne gare des autobus. « Il y la place pour installer la partie vente et un laboratoire », souligne Patrice Déchelette. Aujourd’hui, la municipalité travaille sur le dossier avec le service instruction de la CdC et le projet devrait être concrétisé d’ici deux ans. Du côté des remparts Thème d’une récente polémique, les fortifications Vauban sont l’un des gros dossiers de l’année. Du côté du Vert Clos, les dégâts causés par les vagues insatiables de l’océan vont être réparés. Pourquoi tant d’attente ? « Il y a eu un hiatus entre

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t oui, ils sont toujours là, le Covid et le centre de vaccination qui auront mobilisé l’attention, le temps et l’énergie de la municipalité et plus particulièrement de trois personnes, dont la Secrétaire Générale Pascale Schwartz.

Les travaux de réfection de La Poudrière seront effectifs en 2022.

les Bâtiments de France et la DRAC sur les travaux d’urgence », explique Patrice Déchelette. Ils auraient pu être faits à l’aide de béton. Au final, ils seront réalisés cette année en pierre et chaux dans l’attente d’un second temps, celui de la reprise définitive avec l’intervention de l’Architecte en Chef des Monuments Historiques Philippe Villeneuve. « Une réhabilitation qui n’est pas encore chiffrée en terme budgétaire », précise Patrice Déchelette. Notons que le budget des travaux d’urgence s’élève lui à 168 000 €. Un nouveau chenal pour La Cible De l’autre côté de Saint-Martin à la plage de La Cible, un nouveau chenal dont l’accès sera balisé est à l’ordre du jour pour le mois de juillet. « Il en va de la sécurité des vacanciers et des conditions de travail des ostréiculteurs » explique Patrice Déchelette, ajoutant qu’après obtention des autorisations définitives, il s’agira ensuite de définir une zone de mouillage. Dès aujourd’hui et… plus tard Évoquons également les travaux (programmés) de la Poudrière qui seront réalisés cette année ou encore l’agrandissement de la bibliothèque

sur un second niveau accessible par un escalier, et n’oublions pas bien sûr le chapitre Logement, qui a bien avancé du côté de l’ancienne gendarmerie. « Au nombre de 34, ils iront du T1 au T3 uniquement », précise Patrice Déchelette évoquant la compréhension d’Habitat 17 au regard de l’évolution des besoins, personnes seules et parents isolés. « La sélection des architectes est en cours, trois d’entre eux ont été retenus pour les avant-projets », souligne M. le Maire qui estime le lancement pour début 2023 avec une livraison en 2024. Pour conclure évoquons le Port. Bien qu’il ne soit plus de la responsabilité de la commune, rien ne l’empêche d’avoir un avis sur le projet en cours. « Je m’inquiète d’un rétrécissement de son accès qui pourrait s’avérer dangereux », exprime Patrice Déchelette évoquant également les fameux ducs-d’albe servant à l’installation de pontons flottants. « Pourquoi un tel choix ? », souligne-t-il, estimant que l’on n’est plus dans « l’esprit de Vauban », c’est-à-dire la pierre, qui sera par ailleurs utilisée pour la grande jetée. « Alors pourquoi pas aussi pour la petite jetée ? », interroge le Maire de Saint-Martin.

Pauline Leriche Rouard

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GRANDS PROJETS

La Couarde, 2022, année de réalisation(s) Cette année encore, les vœux seront virtuels et Patrick Rayton avoue « regretter la cérémonie traditionnelle » .

Aujourd’hui cap sur 2022 « une grosse année de réalisation des projets de ce mandat », annonce M. le Maire, précisant d’emblée son prolongement sur 2023, la temporalité saisonnière imposant comme chacun sait une interruption des chantiers en cours. Un nouveau club-house pour le tennis Fréquemment à l’ordre du jour des Conseils municipaux 2021, le projet est désormais sur les rails. « Le permis de construire est affiché et le financement bouclé », précise Patrick Rayton annonçant un planning de travaux pour l’automne prochain et une livraison au plus tard fin juin 2023 pour l’Open International de Tennis handisport. Voirie et aménagements, un gros dossier Les travaux de voirie ont déjà commencé dans le secteur de la rue de Joachim et de l’avenue d’Antioche, avec la reprise des réseaux par Eau 17 pour un budget d’environ 400 000 €. Ils devraient être achevés fin mars. Dès l’automne pourra donc commencer le réaménagement de la zone. « Nous avons quelques problèmes à résoudre sur la gestion des eaux

pluviales », précise Pa t r i c k R a y t o n . Mais la fin des travaux reste programmée pour 2023. Ta n d i s q u e l a végétalisation sera à l’honneur de l’aménagement de la rue de Joachim, celui de l’avenue d’Antioche se voudra plus global, prévoyant à l’usage des piétons et cyclistes, la création d’un lien entre le marché et le parking du Peu Ragot. « Un chemin piétonnier permettra d’optimiser le stationnement pour se rendre à La Maline », souligne Patrick Ratyon ajoutant que l’aménagement sera également végétal supposant « un état sanitaire préalable des acacias ». A noter également que dès la rentrée 2022, débuteront les travaux de réfection des réseaux eaux et assainissement du côté des rues de la Paix, de la Motte et Aristide Briand, avec en perspective un réaménagement en 2023. La circulation en question Pas de transformation concrète à prévoir pour 2022, mais suite à l’étude menée par la Chambre de Commerce sur la vie économique, Patrick Rayon souhaite en lancer une autre, concernant celle-là la seule circulation dans le village. « Comment on gère, quels sont les possibilités et moyens ?... Autant de questions que nous nous devons nous poser de manière globale et non par bribes », explique M. le Maire, soucieux d’efficacité sur ce sujet d’importance. Cette étude devrait être lancée avant le début de la saison 2023 avec l’objectif de couvrir justement les quatre saisons de la vie couardaise.

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a situation est d’autant plus frustrante que certains élus, nouveaux venus dans l’équipe municipale, n’ont jamais vécu cet évènement, source de rencontres et d’échanges. « Ce qui ne les a pas empêchés de prendre à bras le corps la vie économique », se réjouit Patrick Rayton, évoquant la belle dynamique commerciale qui, du Marché du Mail à la Zone Artisanale en passant par le centre village, a rythmé la vie couardaise en 2021 jusqu’aux Fêtes, avec un Marché de Noël qui a « bien marché en termes de présence » explique Patrick Rayton, même s’il ne peut guère donner d’informations sur le retour économique pour les commerçants dans les chalets.

Pour le Goisil, Patrick Rayton souhaite un projet global.

Le Goisil en perspective

Objectif économies d’énergie

Autre thème récurrent, le port du Goisil et plus largement le site dans son ensemble. Comme déjà annoncé et suite aux mauvais résultats du premier, un nouveau curage du chenal aura lieu fin janvier/début février. Et fin 2022, la municipalité couardaise lancera une étude générale sur le site avec pour objectif un projet de réaménagement global. « Le projet proposé par le Cabinet Créocéan est lourd », souligne Patrick Rayton assurant par ailleurs de « la nécessité de faire quelque chose » pour ce site emblématique.

Autre enjeu majeur, le développement durable passe (entre autres) par une meilleure maîtrise des dépenses énergétiques. Comme prévu, un diagnostic de la consommation de l’ensemble des bâtiments publics a été mené. Son résultat distingue deux types de démarches à conduire.

« Il faut prioriser les projets et déterminer un calendrier prévisionnel dans le temps », poursuit le Maire de La Couarde jugeant également préférable de « faire acter les possibilités d’intervention par les autorités réglementaires en présence avant la validation des pré-projets ». Et le cimetière en réhabilitation Elle se déroulera en deux temps. D’ores et déjà planifiées cette année, une mise à niveau côté route de Saint-Martin et surtout l’accessibilité des voies intérieures à tous les types de public. En 2023 viendra le temps de l’agrandissement sur le terrain jouxtant l’actuel cimetière, ainsi que le réaménagement du Jardin du Souvenir.

« Nous allons consacrer 20 000 € par jusqu’à la fin du mandat sur l’amélioration de l’existant », explique Patrick Rayton citant pour exemple le remplacement de fenêtres. Pour le reste, induisant des investissements plus importants, il s’agira là encore de prioriser et de tenir compte « des préconisations proposées telle l’installation de panneaux solaires sur la Mairie », poursuit Patrick Rayton. Pour conclure cet entretien, impossible évidemment de ne pas évoquer la réouverture prochaine de La Maline. Un évènement attendu par toute l’Ile de Ré et bien sûr par La Couarde pour laquelle la présence de la grande structure culturelle est évidemment source de dynamisme. « Ce sera un moment important de l’année », reconnaît Patrick Rayton qui n’attend plus qu’une inauguration qui devrait se dérouler sur trois jours. Soucieuse de maintenir les équilibres sans oublier de remplir ses objectifs, la municipalité couardaise maintient sa feuille de route et les objectifs fixés par Patrick Rayton pour son troisième mandat.

Pauline Leriche Rouard

Le Bois-Plage, objectif « bien vivre » « 2022 sera une année de lancement » , annonce d’entrée de jeu le Maire du Bois-Plage. Entendons par là, quelques-uns des projets portés par la commune. DR

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Susceptibles d’être déplacés au gré des besoins, les « bacs à arbres » forment des cloisons naturelles.

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l sera bientôt à mi-mandat. « C’est vrai déjà ! », s’exclame Gérard Juin, avouant sans ambages qu’il n’a évidemment pas vu le temps passer. Il faut dire que le Maire du Bois-Plage a débuté sa mandature dans les circonstances que l’on sait, c’est-à-dire avec plusieurs mois de retard et une crise sanitaire qui s’éternise. Mais peu importe : impliquée et active, l’équipe municipale travaille d’arrache-pied et entend bien honorer ses engagements. Au cœur de ceux-ci : la vie des Boitais.

La Santé en centre-village Rien d’étonnant venant d’un médecin, Gérard Juin est très attaché à la Santé sous l’angle de la proximité, raison d’être de son projet ambitieux d’un pôle médical installé en centre-village. « Il s’agit d’être dans le concret dès la mi-2022 », affirme Le Maire du Bois, en référence à la réutilisation rapide du cabinet de l’ophtalmologiste après les travaux nécessaires dans le local. (Lire la suite page 23)

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GRANDS PROJETS DR

Outre le lancement du permis de construire, la municipalité devra veiller au stationnement, « à sécuriser », précise Gérard Juin, ajoutant que les professionnels de santé ont été rencontrés. Le Maire peut aussi se réjouir de l’avis favorable donné par le Secrétaire Général du Préfet lors de sa dernière visite insulaire, celui-ci considérant le projet comme « structurant ».

L’été prochain, le centre-village devrait être d’autant plus animé qu’un Chargé de mission Animations communales a pris ses fonctions le 1er janvier en la personne de David Guibert, auparavant responsable de la structure Ré Bois Jeunesse.

Voilà qui augure du soutien de l’Etat sur une initiative qui devrait voir le jour en 2024 dans sa forme finalisée. Les Séniors à l’honneur Déjà évoqué en Conseil municipal, l’évènement programmé pour mars prochain et dédié aux Séniors est en cours de construction. Il s’adressera à l’ensemble du territoire mais bien sûr en particulier aux Boitais. Pour M. le Maire, il s’agit d’une démarche d’accompagnement en vue d’encourager le maintien à domicile et plus largement de faciliter la vie quotidienne des séniors. A noter que la Mairie du Bois-Plage s’est déjà largement investie auprès de ses aînés dans le cadre de crise sanitaire et de la vaccination. Habiter au Bois-Plage Le logement, autre objectif de la municipalité pour Gérard Juin, évoquant « la perte d’habitants mais aussi le maintien de la stabilité à l’école ». A l’ordre du jour au Bois-Plage, le projet de La Poizière (intercommunal), mais aussi un programme communal d’accession à la propriété sur le quartier de l’Ilot Normand, pour lequel « des plans ont été proposés », tandis que du côté de La Poizière, les propriétaires des terrains ont été rencontrés. « Il y a aussi d’autres OAP* possibles sur des terrains communaux »,

réuni environ 200 personnes », souligne l’élu. En cours, l’élaboration d’un programme avec une société de spectacles pour des animations deux jours par semaine.

Au chapitre Patrimoine, l’horloge du Morinand, réhabilitée en 2021.

rappelle Gérard Juin espérant pour 2026 des résultats en locatif, accession à la propriété mais aussi logements saisonniers, en concordance avec « un vrai souci intercommunal », souligne l’élu. Un chargé de mission Animations Très attaché à son village, le Maire du Bois-Plage le souhaite dynamique, animé et vivant à l’année. « Il faut des solutions pour la vie du centre-village, maintenir ses commerces et faire en sorte qu’ils fonctionnent une majeure partie de l’année », affirme Gérard Juin avec conviction. Pour un village joyeux où il fait bon venir, la municipalité a initié, malgré les contraintes, la Guinguette sur la place Raymond Dupeux l’été dernier, sans oublier l’implantation de bancs et tables sur celle de l’ancienne école. « Un point de satisfaction », se réjouit M. le Maire, ayant constaté « une occupation permanente ». « Et nous n’avons aucune gêne à tester ou accueillir, telle cette séance de cinéma hors les murs qui a

Ce dernier aura également en charge la création d’une synergie avec les acteurs économiques du village (notamment les restaurants), en vue de proposer « une offre diversifiée pour toutes les générations, dans le cadre d’un plan Animation Jeunes, sur une cible large allant de 12 à 40 ans », explique Gérard Juin. Le Développement durable, un enjeu majeur La fibre environnementale de la municipalité n’est plus à démonter. Outre un plan Énergie qui a vu en 2021 une coupure anticipée de l’éclairage public le soir, ou encore le renouvellement des véhicules de la commune par de l’électrique et des vélos, la jolie opération « Une naissance un Arbre » a déjà été l’occasion de nombreuses plantations, auxquelles il faut ajouter la création de « la vigne des enfants » et vingt arbres installés « dans les bacs à arbres comme nous les appelons », sourit Gérard Juin. Délimitant pour le moment le parking de la place du marché, après avoir circonscrit le Marché de Noël, « ces bacs sont mobiles mais destinés à rester en centre-bourg » confirme Gérard Juin, résolument pour la « renaturation du village et la présence de poumons verts ». 2021 a également vu l’arrivée du

Garde-Champêtre qui a fait « un gros travail de terrain », se réjouit M. le Maire qui va aujourd’hui encore plus loin. Un positionnement innovant Annonçant son arrivée, Gérard Juin ne nous en dira guère plus, si ce n’est que c’est « un enfant de l’île », ajoute-t-il avec un sourire mystérieux. Nous devrons donc patienter. Ce qui est sûr c’est qu’en se dotant d’un Chargé de Mission Développement durable, la municipalité boitaise souhaite « accélérer sur les actions et projets en faveur du Développement durable ». Celui-ci sera en lien direct avec le Directeur général des services, Ludovic Corbeau, et son travail sera « à articuler avec la Communauté de Communes », précise Gérard Juin. Un recrutement qui signe sans aucun doute une volonté politique forte. Bien vivre, c’est également soutenir l’économie et Gérard Juin souhaite accompagner jeunes entreprises et artisans, démarche initiée avec la mise à disposition des bureaux de l’ancienne mairie pour du coworking. Bien vivre, c’est s’occuper de tous sans oublier les ressources humaines. Pour répondre à son désir de transversalité, le Maire du Bois a lancé au sein des services communaux un processus d’enquête sur « la qualité de vie au travail ». Une démarche importante qui invite les personnels à participer et être force de proposition. Bien vivre c’est effectivement beaucoup de choses. Le travail ne manque pas mais nous l’aurons compris, l’objectif de M. le Maire, c’est bien de rassembler, stimuler et coordonner des « énergies nouvelles ».

Pauline Leriche Rouard *OAP : Opération d’aménagement programmé

Loix, une philosophie de vie partagée Une alchimie particulière plane sur la presqu’île de Loix, commune à part du fait de sa situation géographique certes, mais aussi de l’état d’esprit unique des habitants, finement entretenu par la municipalité. © Agence Sophie Blanchet

qui se répartissent de T2 à T5. De quoi maintenir un ratio de résidents permanents de près de 45%, ce qui est plutôt bien pour une commune du Nord de l’île.

La Maison en partage résume l’état d’esprit de la municipalité Comme dans la plupart des communes, la municipalité a identifié les besoins croissants de petits logements d’urgence. Le projet de Maison en partage en cours de réalisation, qui devrait être livré

Le projet de la Maison en partage de Loix s’inscrit dans la tradition d’accueil et de solidarité de la commune

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i Loix a gagné une soixantaine d’habitants entre 2013 et 2019, la politique de logement n’y est pas étrangère, menée depuis plus de

vingt ans par le Maire, Lionel Quillet. Près de 120 personnes habitent dans les 32 logements sociaux d’Habitat 17 et les 8 logements communaux,

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en septembre 2022, apporte une réponse originale sur l’île de Ré, bien adaptée à ce fameux « bien vivre » loidais. Cette maison, située juste à côté de la place du Marché, au cœur du village, comportera des espaces modulables, allant de la chambre au T3, et apportera une réponse à huit foyers, soient 12 à 14 personnes. Elle est destinée à accueillir de façon temporaire des travailleurs saisonniers, des personnes en situation d’urgence ou encore en période de vie transitoire. La municipalité privilégiera une mixité générationnelle et sociale et une vraie ambiance de partage, avec des parties communes. Chacun devra contribuer à l’entretien des lieux. Un lieu de vie, propice aux rencontres, sera ouvert au rez-dechaussée aux habitants et visiteurs. (Lire la suite page 24)

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GRANDS PROJETS Le financement de ce projet, qui s’élève à 1,25 M€ (pour rappel, le budget de Loix est inférieur à 2 M€) représente un vrai effort de la Commune.

conclue sur ce sujet un Maire qui ne cache pas sa fierté.

Près de 20 % de Loidais dans un logement à loyer maîtrisé

La restructuration du centre bourg constitue un autre grand projet de Loix, en réflexion depuis un an. « Quand j’ai créé l’aménagement du centre bourg et les logements au début des années 2000 certains ont estimé que c’était un projet démesuré pour Loix. 22 ans après, c’est une grande réussite, avec de nombreuses activités ouvertes toute l’année et nous avons encore des demandes d’implantation d’activités nouvelles. Certains bâtiments vieillissent, la halle d’été joue mal son rôle en hiver, il est temps de moderniser le centre-bourg, situé entre l’église, la Maison partagée et le marché, de réaménager pour permettre l’accueil de nouvelles activités, de rendre le tout plus fonctionnel, avec une halle traversante. Cela implique beaucoup de choses,

Autre projet, plus classique, celui de la construction de trois logements T2 sur un terrain acquis par la Commune rue de l’Abbaye : le permis de construire sera déposé en mars 2022, leur livraison est attendue pour 2023. La Commune restera propriétaire de l’ensemble. Enfin, dans le cadre du PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal) un projet d’une dizaine de logements est prévu sur une « dent creuse » rue des Pêcheurs, qui devrait être lancé à l’automne 2022. « Près de 20 % des Loidais seront ainsi bientôt hébergés dans un logement à loyer maîtrisé, ce qui représente l’aboutissement de trente années de politique communale »

Restructurer et moderniser le centre bourg, pour faire face à la demande

l’accueil de commerces ouverts à l’année, les mobilités et notamment le côté piétonnier à revoir, des revêtements durables à intégrer, l’aire de jeux doit aussi être repensée » explique Lionel Quillet. « On se projette vers l’avenir 2022 - 2050 » Une consultation a lieu en janvier, pour lancer l’architecte et avoir un projet prêt au printemps.

Une ambiance authentique L’aménagement de l’école, qui favorise l’école du dehors, se poursuit avec l’installation d’une pergola bioclimatique et d’autres aménagements en liège, matériau naturel, durable, isolant et sécurisé. Accueillant 36 activités, le village artisanal est, quant à lui, victime de son succès, des places de parking manquent. Le Pont de la Tonille, en mauvais état, sera réhabilité en 2022, pour un budget de 350 K€. Les travaux de protection de côte, sur la partie Est de la commune, entre

le bas de la piste cyclable et la mer, le long de cette piste, doivent être réalisés sur environ 400 mètres. Enfin des projets agricoles se précisent, qui prendront place au printemps. « Au-delà de tous ces projets, ce qui m’importe est la philosophie de vie. Depuis 1995, on est passé de 550 résidents permanents à plus de 750, Loix est atypique, la vraie force du village est son ambiance authentique, résultat d’un travail quotidien de la municipalité, des quatre adjoints, de la directrice des services, l’état d’esprit de la commune est très facilitateur, elle est très présente, nous avons un climat bon enfant. C’est en contradiction avec l’image qu’ont un certain nombre de Rétais du président de la Communauté de Communes, parce que cette fonction exige aussi de savoir dire non, je suis pourtant à l’image de mon village, du village de Loix, que j’ai contribué à façonner depuis 27 ans... », conclut le Maire.

Nathalie Vauchez

Saint-Clément des Baleines, logements saisonniers et sociaux, une priorité Après bien des péripéties, Saint-Clément pourrait enfin voir aboutir un programme de logements sociaux aux Ouches. Et mise aussi sur les logements saisonniers.

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Par ailleurs, le bâtiment situé place de l’Eglise, qui accueillait le bar à huîtres, est également en cours de rénovation. Le rez-de-chaussée devrait accueillir un restaurant-crêperie à l’année, tandis que l’étage abritera deux chambres et une pièce de vie, gérés indépendamment du commerce. Le budget alloué à ces travaux, qui permettront de loger sept saisonniers, s’élève à 180 K€. Convention tripartite signée pour le projet des Ouches Pour le projet des Ouches inscrit au PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal), qui concerne le logement de résidents permanents, une convention tripartite vient d’être signée entre la Commune, l’Etablissement Public Foncier et la Communauté de Communes. Lina Besnier espère que l’EPF pourra acquérir le terrain de

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© Jonathan Odet

ans la continuité de la fin de l’année 2021, la commune de Saint-Clément des Baleines va achever en 2022 les travaux de rénovation de l’ancienne crèche, située à côté de l’école, afin de transformer ce bâtiment communal en logements pour cinq saisonniers, entre Pâques et la Toussaint. Ces logements seront constitués chacun d’une chambre et salle de bain, complétés des pièces partagées. Ils pourront aussi servir de dépannage en hiver. La commune traitera directement avec les patrons de commerces qui ont des besoins en logement saisonnier.

Concernant la gestion touristique du Phare des Baleines, la commune a candidaté et été retenue pour faire une offre, dans le cadre du renouvellement du contrat de concession de service public, offre qu’elle a déposée. Elle est en concurrence avec le Département et deux Entreprises privées. Chaque candidat présentera son projet en février, résultat des courses courant mars 2022. L’aménagement champêtre du terrain du Moulin Rouge, qui concernera non pas la partie parking mais le champ, sera réalisé cette année. Des navettes mais plus de bus dans le village

Une convention tripartite a été signée entre la Commune, la CdC et l’Etablissement Public Foncier, pour le terrain des Ouches.

6500 m2 au cours de l’année 2022 et souhaite associer les associations environnementales et les riverains au projet. Celui-ci prévoit de 20 à 23 logements, il sera donc de compétence intercommunale comme tous les projets à partir de 20 logements. Les logements pourraient être livrés en 2026. La commune de Saint-Clément a mis en vente un terrain constructible de 360 m2, situé rue des Ecoles, et a choisi pour l’acquérir parmi les propositions, non pas la plus intéressante financièrement, mais celle d’une famille avec enfants, qui y habitera à l’année (190 K€).

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 22 JANVIER 2022 | N° 235

Verdict en mars 2022 pour la gestion du Phare des Baleines La rénovation du muret de soutènement du chemin côtier entre la pyramide des Chaumes et l’écluse du Phare est en cours, en partenariat avec La Verdinière. Sur 360 mètres, en deux phases (2022 et 2023), un parpaing sera posé, ensuite recouvert de pierres naturelles. Le chemin sera ainsi élargi et plus propre. Parmi les autres projets de SaintClément des Baleines, figure la réfection du sol de l’abri du canot de sauvetage, qui sera réalisée à l’automne par les Compagnons Saint-Jacques.

Concernant la mobilité, le Département réalise un tourne-à-gauche avec quai de bus au parking des Salorges. Ainsi, le bus de la ligne 3 et les transports scolaires ne traverseront plus le village. Une navette desservira le village, ainsi que le camping et le Phare de Pâques à la Toussaint (au lieu simplement de l’été). Des travaux de voirie sont prévus sur la route départementale, et y compris sur la portion communale, les rues du Centre et du Phare seront refaites, des accotements et trottoirs prévus, ainsi que de la végétation. Les travaux se feront en trois parties, en 2022, 2024 et 2025 et seront financés à 70 % par le Département et 30 % par la Communes. (Lire la suite page 25)

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GRANDS PROJETS Le T24 Xtrem Triathlon, une belle animation sportive Parmi les animations, outre les marchés d’été et les animations par des groupes de musique, Saint-Clément des Baleines travaille avec Les Portesen-Ré sur la seconde édition du T24 Xtrem Triathlon qui aura lieu les 25 et 26 juin 2022, encore plus

prometteuse que l’édition 2021 (lire notre article en page 51). La Java des Baleines devrait être accueillie à nouveau durant les trois mois d’été, de juillet à septembre, c’est ce qu’espère Lina Besnier en attente de la décision préfectorale.

Nathalie Vauchez

Réunion publique Le Conseil municipal du lundi 24 janvier est suivi d’une réunion publique. Objectifs affichés par la Maire : faire un point sur les actions menées, présenter les projets, et être à l’écoute des réactions et suggestions des Villageois. « Cela m’intéresse vraiment de les entendre, savoir ce qu’ils pensent de nos actions et projets, et ce qu’ils ont à dire », explique Lina Besnier. Lire notre article à venir sur realahune.fr et Ré à la Hune N° 236 de février 2022.

Les Portes en Ré, des projets tous azimuts Première des actions d’Alain Pochon depuis son élection à la tête de la commune, reconstruire les bases de l’organisation de la Mairie, avec le recrutement d’une nouvelle Directrice Générale des Services, d’un nouveau comptable et la réorganisation de la police municipale. « Nous avons désormais une bonne équipe de travail, qui s’entend bien, les fondations de la maison sont bonnes, nous pouvons avancer sur les projets », explique le Maire.

Autre dossier important, la réhabilitation de la mairie. « Les agents travaillent dans des conditions particulières, en open-space et lieu de passage. Les appels d’offres des entreprises viennent de partir, avec une date limite de réponse au 17 février, nous espérons démarrer les travaux au début de l’automne 2022, voilà donc un sujet bien avancé » explique Alain Pochon. Autre sujet qui avance, l’agrandissement du centre de voile avec la construction d’un préau pour stocker le matériel. Le permis de construire a été déposé, la municipalité attend le retour de l’instruction par la CdC dans les jours à venir, avant de poser les panneaux. Les devis des fournisseurs sont faits, ils sont prêts à démarrer, pour une livraison espérée avant l’été 2022. Le mouillage des bateaux, dossier long et complexe, verra le jour en 2023, du moins le Maire l’espère : « La DDTM a bien avancé, j’ai un RV ces jours-ci avec la DREAL pour présenter les mouillages biosourcés pour lesquels nous travaillons avec l’Université. Des premiers mouillages biosourcés seront posés pour observer leur vieillissement. L’étude sur les zostères sera finalement faite par la CdC, ce qui va prendre un peu de temps. Avant que nous ne puissions rentrer dans la phase opérationnelle

© Jonathan Odet

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a feuille de route de la première année comportait 42 points, parmi lesquels des projets importants. Plusieurs ont été réalisés, d’autres projets se sont ajoutés, ce sont désormais 37 points qui figurent sur la nouvelle feuille de route. Parmi ceux-ci des sujets longs à réaliser, comme la rénovation de la salle polyvalente des Marais de la Prée, mené avec la SEMDAS et le Département. Le volet administratif arrivant à son terme, la phase opérationnelle peut démarrer, les commissions vont pouvoir travailler, afin de définir les caractéristiques pratiques du réaménagement de la salle. Les demandes de subventions ont toutes été faites courant 2021, les travaux pourraient démarrer fin 2022.

Au sujet de la priorité à droite, adoptée par plusieurs communes de l’île de Ré, le Maire n’y est pas du tout favorable, estimant que c’est accidentogène. Les travaux d’aménagement du cimetière entrent dans leur seconde phase, un ossuaire sera aménagé en 2022/2023, des tombes embellies. Le bouquetier, belle idée de Patrick Bouraine, a été mis en place.

« Nous créons avec les agents municipaux une celUne étude conjointe de la commune, la CdC et l’ONF est lancée pour la mise en place lule d’embellissement du de toilettes sèches, vers la plage de La Patache, emblématique des Portes-en-Ré. village, en termes de plantations, un chef d’équipe visant à libérer le centre-bourg et des mouillages, il nous faudra avoir des agents techniques municipaux qui sera végétalisé. L’aire de jeux de l’autorisation de la DDTM sur l’emplava arriver en mars, il a déjà participé au Concours des villages fleuris, ce Gros Jonc va être fermée et végétacement de ceux-ci (AOT). » sera notre objectif », explique Alain lisée, son accès sera interdit la nuit Pochon. et un gardien de nuit sécurisera le site en juillet & août. De nouveaux Le logement, une priorité Les travaux de voirie sont en général jeux vont être installés, un terrain de précédés de la réfection des réseaux : Le logement représente aux Portesbeach volley et un jeu de « mise en la route de la Patache a été faite, la en-Ré un enjeu important : « L’ansituation ». Ces travaux vont démarrer partie route de la Grande jetée/route cienne municipalité avait acheté le début mars. du Champ Cloppé a commencé, tout terrain et la maison Robert, au Haut comme la seconde étape des rues de Près du parking de la Françoise, la des Treilles, six à huit logements en la Vieille Vigne et de l’Anse Fourneau. commune a acheté le garage qui perprimo-accession à la propriété sont en projet. Il s’agit d’un dossier important pour moi, j’y mets mes forces vives cette année, avec Patrick Bouraine, 1er Adjoint. J’ai déjà échangé avec le président de la CdC et vu le préfet, nous avons obtenu l’autorisation du Département de venir en bordure de la RD, j’espère que ce projet pourra voir le jour en 2024. Pour notre autre projet de logements, rue des Peupliers, les fouilles archéologiques devraient commencer en février et se terminer en septembre, j’espère pouvoir démarrer les travaux de douze logements sociaux Habitat 17 début 2023. »

mettra d’avoir un atelier municipal proche du centre du village. Des toilettes publiques sont remplacées au fur et à mesure, chaque année, avec un peu de retard lié aux industriels : ceux de la salle de la Prée, puis de la Maison de santé, du Gros Jonc et de l’Anse Fourneau... Le Maire travaille avec l’ONF et la CdC sur la mise en place de toilettes sèches vers la plage de Trousse Chemise, à la Patache, l’étude est lancée.

L’atelier des agents techniques pourrait être transféré au lieu-dit La Barre vers le camping municipal, le projet comporterait l’aménagement d’un préau pour la nouvelle gare routière et l’installation de l’atelier municipal, le Maire va travailler avec le Département sur ce sujet.

Les discussions avec l’évêché avancent pour que la commune puisse disposer dix mois par an du local de la Grenouillère, dont elle assurerait en contrepartie l’entretien et l’embellissement. L’idée est d’y installer un lieu de rencontres et de jeux pour les anciens.

Parmi les « dossiers plus simples » figure le parking longue durée gratuit de 1500 m2 vers la Pointe à Chabot,

La municipalité mène une réflexion sur la signalétique, pour nettoyer et réduire le nombre de panneaux.

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Une cellule d’embellissement du village

Réfection de la RD en entrée de commune Le Maire souhaite que la route départementale 101 soit refaite au niveau de l’entrée dans la commune des Portes, ce dossier va être porté devant le Département. Les autorisations ont été obtenues pour le parking à bateaux professionnels, les plans vont être faits, l’ensemble sera très végétalisé. Cela permettra de libérer de la place sur le parking de la Patache et améliorer l’esthétique. Un terrain communal a été trouvé en extérieur du centre-bourg pour installer un surpresseur, qui devrait être installé pour la fin 2022.

City park et compétition de windfoil Le club de tennis va être équipé de nouveaux terrains pour le paddle (Lire la suite page 26)

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GRANDS PROJETS et la municipalité travaille sur un second lieu pour les adolescents, un city park à la Barre/Pointe de Chabot, avec barnum éphémère, et terrains de jeux. Les travaux de rénovation de la Chapelle de la Redoute ont commencé, un éclairage économique est prévu en centre-bourg...

Côté animations, le Maire des Portes travaille avec la Maire de SaintClément sur la seconde édition du T 24 Xtrem Triathlon et il espère pouvoir monter cette année avec les organisateurs une compétition de windfoil, qui se déroulerait plage de la Loge. Anse du Fourneau, idéalement

en mai/juin. « Si on arrive à faire les logements ainsi que tous ces projets on aura bien travaillé » conclue le Maire, qui attend aussi, comme les trois communes du Fier d’Ars, que les travaux de protection des côtes dans le cadre du PAPI 2 (Plan d’actions de prévention des

risques) soient lancés le plus vite possible : « J’espère avoir des informations par la voie du Département afin de savoir quel degré de priorité il accorde à ce projet essentiel pour le Nord de l’île. »

Nathalie Vauchez

Ars-en-Ré, le logement et la vie sociale, pierres angulaires de la vie permanente La dynamique Maire d’Ars-en-Ré a longuement reçu Ré à la Hune pour évoquer l’ensemble des projets qui lui tiennent à cœur... et ils sont nombreux !

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© Nicolas Rayneau

a rénovation d’un bâtiment, à la Quichenotte, va permettre de proposer un studio courant 2022, tandis que le legs Poisot de 1966, qui a servi de logement au dentiste, va permettre d’aménager trois logements permanents, le concours d’architectes a été lancé.

La Maire souhaiterait aussi développer des parkings à l’extérieur du village, ce que la réglementation ne facilite pas.

Passer de 70 à plus de 100 logements Une convention tripartite vient d’être signée entre la Commune, la Communauté de Communes et l’Etablissement Public Foncier (qui avance les fonds) pour l’acquisition en cours d’un terrain situé aux Noues (vers Grignon), en vue d’un programme de 25 logements, dont 20 gérés par la CdC (qui a la compétence à partir de ce seuil - NDLR) et 5 logements qui seront gérés par la municipalité, en accession à la propriété et location. Autre projet, celui en cours de l’acquisition d’une maison de pays, rue Thiers, pour y loger des saisonniers. Enfin la commune a préempté un terrain derrière le site des Brises Marines, venelle du Natureau, pour 4 à 5 logements, sans doute communaux, permanents et d’urgence qui pourraient voir le jour en 2023. La rénovation de la gendarmerie d’été, rue du Havre, va permettre de créer un logement à l’étage et d’accueillir des groupes d’enfants au rez-de chaussée, comme par exemple des classes de voile, ou d’autres activités, telles des résidences d’artistes... Ars-en-Ré comporte actuellement environ 70 logements sociaux ou communaux, une fois tous ces projets réalisés, représentant 34 logements, elle disposera ainsi autour de 104 logements à loyers maîtrisés. La Criée et le Port, l’un des poumons du village « Les travaux de la zone du port continuent, on attend désormais la construction et rénovation du bâtiment de la Criée, nous allons requalifier l’ensemble, avec six ou sept commerces ouverts à l’année », explique Danièle Pétiniaud-Gros. En 2023, nous poserons des bornes rétractables dans les rues débouchant

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évoluent, l’installation de la Biocoop a été une bonne chose, nous allons avoir de nouveaux commerces sur la zone de la Criée, je souhaite voir comment la commune peut suivre l’évolution des commerces sur son village. »

Vie de village « Concernant la vie du village, qui fait partie des « Plus beaux villages de France », Le port d’Ars : « L’autre monde » vu par Nicolas Rayneau. nous voulons la maintenir, nous sommes à l’écoute sur le port, afin de pouvoir rendre qu’elle redevienne un point de vie du des associations, des commerçants ce dernier piéton sur des moments village, comme dans le passé : la bouet voulons accueillir au mieux une choisis. En zone artisanale, la partie cherie, a été rachetée, un restaurant nouvelle population qui arrive pour s’installer et ouvre des activités, afin devrait ouvrir. de la Prée va être réaménagée, les qu’elle s’intègre à la population réseaux refaits. A l’automne 2022, le « Nous avons aussi en projet la actuelle, dans le respect de l’esprit de dessus de la rue de la Prée sera refait rénovation des halles du marché, notre village. Je souhaite aussi encouet réaménagé, avec un chemin piéton, er qui ouvriront désormais du 1 avril rager le civisme, une citoyenneté colune piste cyclable et la chaussée. (au lieu de mi-juin jusqu’ici) à fin lective, notamment pour entretenir Une étude est en cours pour le désenseptembre, ce qui a été décidé en son aspect qualitatif. » vasage du chenal, afin d’estimer les concertation avec la majorité des La vie associative recouvre une quacommerçants, demandeurs d’une volumes à enlever, leur enlèvement rantaine d’associations proposant et le coût. Le Vieux port devra être période d’ouverture allongée. Une toutes sortes d’activités, que la à nouveau désenvasé dans trois zone de chalandise supplémentaire commune subventionne à hauteur ans. Le port deviendra-t-il prochaipour le non alimentaire sera proposée de 35 000 €, et à la disposition desnement sous gestion départemenrue de la Mouillebarbe, à l’arrière des quelles sont mises plusieurs salles. tale ? « Quand nous avons été élus, halles. La requalification de celles-ci La salle du Havre a ainsi été rénovée. cela n’était pas à l’ordre du jour, est prévue pour 2023, avec réfection La municipalité est très attentive aux aujourd’hui on nous questionne des sols, des éclairages, de la venassociations et souhaite encourager localement, pour les usagers il paraît tilation, etc. L’étude de la SEMDAS les activités culturelles. En mars 2022, important que le port reste commuest en cours, puis la Commune fera une salle jouxtant la halle des sports, appel à un architecte. En contreparnal, dans un souci de proximité et de sera mise à la disposition de Ré relationnel notamment. » tie, les commerçants s’engagent à Jeunesse, pour accueillir la troisième être ouverts 6 jours sur 7. » Les travaux de rénovation du bâtimaison de jeunes de l’île de Ré, la ment municipal qui abrite l’école de Dans l’esprit du Plan Alimentaire compétence adolescence étant désorvoile ne seront pas terminés avant la Territorial (PAT), la Maire a renconmais gérée par la CdC. L’ancienne saison, ils ont pris un peu de retard, tré les huit agriculteurs du village halle des sports doit être, de son côté, ce qui n’empêchera pas l’école de (vignes, pommes de terre et maraîoptimisée pour du stockage. fonctionner pour la saison. Le curage chage) pour connaître leurs besoins La municipalité souhaite aussi déveen bâtiment pour la transformation du port de la Criée va se terminer, la lopper sur Ars-en-Ré le dispositif de maraîchère. « Nous allons aussi renporte de l’écluse sera remplacée au l’heure civique, qui consiste à encouprintemps. contrer les artisans et les sauniers, rager un bénévolat de proximité et pour les aménagements route de la bénéficie d’une logistique intéresPrée et voir comment intégrer la piste sante. « Cela permettrait de redynacyclable. » Requalifier la place de la miser l’entraide qui a toujours existé Chapelle et les halles du marché Danièle Pétiniaud-Gros réfléchit à Ars, d’intégrer les nouveaux arriaussi à une zone de préemption De l’autre côté du village, la municivants dans la vie du village » estimepour les commerces. « Nous allons palité entend profiter des travaux à t-elle. En plus de la navette de la avoir un développement intéressant, venir sur les réseaux pluviaux, place les implantations des commerces de la Chapelle, pour la requalifier, afin (Lire la suite page 27)

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GRANDS PROJETS CdC, la commune pourrait louer en direct un mini-bus, qui permettrait d’aller chercher les anciens pour les emmener sur le marché, sur des animations, au centre de vaccination... ou encore emmener les enfants au centre de loisirs les jours de pluie. Côté animations toujours, la Maire aimerait renouer en 2022 avec la grande fête de Mardi-Gras, qui se faisait traditionnellement, afin de rassembler les associations autour d’un évènement local, et souhaite que la Fête de la Sardine, organisée

par les Petits vers du Fier, se tienne. Enfin, la commune souhaite refaire l’éclairage public sur plusieurs années, dans une approche environnementale et d’économies financières, ainsi qu’harmoniser le mobilier d’éclairage. « Nous voulons être sensibles à l’extinction des éclairages publics et des enseignes lumineuses ». Des partenaires engagés Danièle Pétiniaud-Gros conclue sur les « très bonnes relations que nous

entretenons avec la CdC, Ars a voté pour Lionel Quillet et n’a aucun regret. Nous travaillons ensemble sur Le bâtiment du Port où nous installerons des kinés, une salle d’activités culturelles et patrimoniales, des commerces, la compétence adolescence avec le prolongement de l’Accueil des jeunes, sur les logements permanents, la CdC a fait un gros effort pour sa subvention à l’école de voile (250 K€, soit 25 %, dans le cadre du Fonds de dotation sportif. »

« Avec le Département nous avons la caserne des pompiers, l’aménagement routier entre la route de la Grange et celle de la Poterie, nous sommes ne négociation pour la création d’un rond-point à la sortie du U Express. Il est vital que le chantier des digues démarre. »

Nathalie Vauchez Merci au photographe professionnel Nicolas Rayneau pour sa magnifique photo mise à notre disposition.

Sainte-Marie de Ré, une année d’investissements maitrisés autour de trois gros projets A côté des places d’Antioche et des Tilleuls, Gisèle Vergnon souhaite que la place de l’Église redevienne, comme par le passé, un poumon de vie de Sainte-Marie de Ré.

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© Phytolab

lace Eudes stationnement ont été faites d’Aquitaine (le pour l’été 2021, qui globalevrai nom de la ment satisfont tout le monde, place devant l’église), des réunions ont été organila construction des sées avec les commerçants deux logements qui et les professions libérales, seront gérés par qui conduisent à l’instauraHabitat 17 a démarré tion d’un paiement du stadans la maison achetée tionnement toute l’année : il y a déjà plus de trois à partir d’avril, les automoans pour 370 K€, ils bilistes bénéficieront d’une devraient être livrés au heure gratuite, le stationdébut de 2023. Le reznement sera payant au-delà de-chaussée accueillera d’une heure, en journée. un bar-bistrot-épicerie On a décalé d’une heure le qui ouvrira au prinLa place d’Antioche est progressivement requalifiée, elle a vocation à devenir piétonne dans quelques années. début des horaires payants, temps 2023 et sera pour permettre aux résidents géré par « Mangez-Moi » à l’étroit permanents et personnes âgées d’acde détention, les parcelles nécessaires commune anticipe en réhabilitant au Bois-Plage. Cet investissement de céder librement. Ce sera ainsi payant ont été acquises. Ce sera le cas pour d’abord les réseaux enfouis, pour que 400 K€ concerne la réhabilitation d’ende 9h à 12h30 puis de 14h30 à 18h, les 54 maisons à venir, le récolement les choses durent, avant de refaire la semble, l’agencement intérieur sera et non payant à l’heure du déjeuner. », des rues adjacentes sera fait égalesurface. Nous travaillons pour les cinsupporté par ce professionnel. « Ce explique Gisèle Vergnon. « Le parking ment. En mars 2022, les constructions quante ans à venir. » projet fait l’unanimité dans la comdes Paradis est gratuit une bonne parvont démarrer. Une première phase L’école bénéficie chaque année de mune, il vise à dynamiser ce site, qui tie de l’année, et quand il est payant, concernera quinze maisons, dont travaux de rénovation : la façade sera était dans le passé un lieu animé, avec de mi-avril à mi-septembre on a prévu neuf en accession à la propriété (Cie ravalée cette année avec une peinture notamment le Café jaune. », explique un abonnement à 50 € pour deux voivendéenne du Logement) et six en isolante, pour un budget de 90 K€. la Maire, Gisèle Vergnon. tures. Et nous allons créer un autre locatif social (Habitat 17), qui seront La toiture est refaite progressivement parking tout proche, de 20 places, au livrées au premiers semestre 2023. Les chaque année, par tranche de 30 K€, clos Faquet. Il va falloir rendre la place seconde et troisième phases sont prédans le cadre d’un programme d’Antioche piétonne dans quelques vues pour démarrer en 2023 et 2024. Restauration du clocher pluriannuel. années. En attendant, l’étude d’améTout sera terminé fin 2025. Toujours sur cette place, la DRAC a nagement va continuer. » 2022 sera une année de réflexion et donné son accord pour réaliser les Il reste, par ailleurs, une réserve fonde lancement d’étude pour le réagentravaux de restauration du clocher. Un privé va aussi construire en 2022 cière au Fougerou, la commune va cement de tous les espaces de la canAvant cela, des fouilles archéologiques quatre commerces et trois logements l’acquérir pour un projet communal à tine scolaire, avec pour objectifs de - il pourrait y avoir des vestiges de la sur la place d’Antioche. venir : « On ne va pas se passer d’une diminuer les bruits, améliorer l’accueil, Guerre de Cent Ans - vont démarrer au réserve communale de 4500 m2, on Les sanitaires publics sont aussi rénochanger le mobilier. La réflexion assopremier trimestre 2022 : « On espère va réfléchir au projet, on voudrait se vés progressivement chaque année, ciera les directrices d’écoles, les reprépouvoir commencer la restauration diriger vers du logement communal, avec un budget global de 100 K€ : sentants des parents, des élèves, les du clocher en septembre/octobre, dont nous pourrions ainsi maîtriser ceux du cours des Ecoles ont été refaits élus, ainsi que la directrice du centre le budget est de 350 K€. Le premier l’affectation à des Maritais et Rétais. » en 2020, suivis en 2021 de ceux de la de loisirs, afin d’élaborer un cahier des étage du clocher est classé et permet place d’Antioche, 2022 sera le tour A La Ferlandière, le projet de six logecharges. Des réflexions pourraient être de prétendre à des subventions, le des sanitaires de Montamer. ments, qui ne seraient pas sociaux aussi menées sur le fonctionnement reste du bâtiment ne l’est pas, aussi mais plutôt de type « maison partade la cantine. Ce réaménagement nous allons faire appel à la générosité gée » avec des espaces de vie comsera lancé à partir de 2023/2024, prode la Fondation du patrimoine. Après muns, sera inscrit aux budgets de grammé sur plusieurs années. le clocher, les façades seront restauLe projet des hangars agricoles 2023 et 2024. Les vingt logements rées au fur et à mesure, l’ensemble prend forme prévus aux Hirondelles feront l’objet de l’église sera terminé pour 2026. En La commune a, par ailleurs, acheté des d’une esquisse cette année. parallèle, nous allons assainir le pourLe logement terrains depuis quelques années, afin tour de l’église et les réseaux d’eaux reste un enjeu majeur d’y installer de nouveaux hangars agripluviales. » Les travaux du Fougerou ont déjà coles. Depuis huit mois, agriculteurs, « La Place d’Antioche a vocation commencé pour les réseaux enfouis Les 100 kilomètres de voirie de la comUniré et la Chambre d’Agriculture traà devenir piétonne » des eaux usées et potable. Le projet mune donnent lieu chaque année à vaillent sur le projet. Le terrain, qui Concernant la place d’Antioche, environnemental vise à récupérer les des travaux oscillant entre 650 K€ et restera une propriété communale, sera « les premières réalisations en ce eaux pluviales via une noue paysagère plus d’un million de travaux, ceux-ci qui concerne la circulation et le qui les emmènera jusqu’à un bassin (Lire la suite page 28) avoisineront les 600 K€ en 2022. « La

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GRANDS PROJETS mis à disposition des agriculteurs, avec un loyer modéré, à charge pour eux de s’entendre pour construire. Douze maraîchers, producteurs de pommes de terre, viticulteurs et même un saunier sont partenaires dans ce projet, dont le permis de construire sera déposé au cours du premier trimestre 2022, pour une livraison espérée au printemps 2023. L’ancien centre de secours ayant été

démoli en juin dernier et le projet étant prêt, les travaux de construction auraient dû démarrer dans la foulée. « Ils vont commencer en janvier, pour une livraison début 2024, c’est en tout cas ce qu’a assuré le nouveau Conseiller départemental aux sapeurs-pompiers, on a perdu sept mois. »

et autres, la seule chose autorisée par la DDTM sera des planimètres, c’est-àdire des sucettes d’1,10 mètre de hauteur. Malgré leur coût, face au désarroi des associations, nous prévoyons d’en acquérir et installer trois à cinq, sur les places du village. Le budget est de 20 000 € ! »

« Les communes n’ayant plus le droit de poser des banderoles pour annoncer les évènements associatifs

Enfin, la concertation continue pour la création de la nouvelle zone artisanale et les modalités (achat ou location ?),

première zone artisanale de l’île de Ré qui sera portée par la Communauté de Communes. « Nous avons cette année trois gros dossiers, la rénovation du clocher de l’église, les logements du Fougerou, le commerce place Eudes d’Aquitaine », ce sera une année d’investissements maîtrisés. » conclut Gisèle Vergnon.

Nathalie Vauchez

La Flotte, l’environnement et la qualité de vie au cœur des actions municipales Tout en attendant l’arrivée de la nouvelle DGS, courant février 2022, le Maire, Jean-Paul Héraudeau, et la municipalité de La Flotte mènent de front plusieurs projets d’importance. © Infra Atlantique

Priorité à droite dans toute la commune A partir du 1er février 2022, la priorité à droite sera instituée sur toute la commune de La Flotte, avec son corollaire : vitesse maximale de 30 km/heure (déjà en vigueur). Outre l’objectif d’une meilleure sécurité routière, puisque la priorité à droite oblige les automobilistes à ralentir, le Maire y voit l’avantage de la suppression de nombreux panneaux, inesthétiques et coûteux. Des panneaux bilingues seront installés aux différentes entrées de la commune, complétés par des marquages au sol, pour rappel.

Le port se refait une beauté

Vue projetée du nouvel aménagement du cours Chauffour, dans le prolongement du cours Félix Faure.

Le projet total s’élève à 791 K€ TTC et ne se traduira pas par une perte de places de stationnement (5 places seulement en moins). Il vise aussi à sécuriser le quartier de l’école.

Réaménagement du cours Chauffour

En matière de sécurité, la mise en place d’une vidéo-protection aux entrées/sorties de la commune est prévue en 2022.

La réhabilitation du cours Chauffour, avec aménagement d’un terre-plein central séparant les deux sens de circulation, de trottoirs plus larges, permettra d’assurer une meilleure sécurité routière et faciliter le déplacement à vélo et à pied, également en le revégétalisant et en récupérant les eaux pluviales. Un rond-point sera aménagé à chacune des deux extrémités, l’un près de la mairie, l’autre à hauteur des 2 Canons, de même type que celui réalisé devant le parking du Clos Biret avant l’été 2021. Cette réfection s’étend depuis novembre et jusqu’à avril 2022, en quatre tranches. L’aménagement d’espaces verts, les plantations de végétaux et la mise en place du mobilier urbain sont prévus au printemps 2022.

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Dans le cadre d’une opération « une naissance, un arbre », vingt à trente arbres, essentiellement des fruitiers, seront plantés ce début d’année en différents endroits de la commune.

Par ailleurs, la vitesse maximale autorisée sur la route départementale, entre la sortie de Rivedoux-Plage et le Fort la Prée, passera de 70 km/h à 50 km/h, à partir du mois de février 2022.

Depuis le mois de novembre, les travaux ont démarré cours Chauffour, qui visent à l’homogénéiser avec le cours Félix Faure. Ce chantier fait suite aux travaux de réseaux réalisés par le Syndicat Eau 17, rue de la Clavette, du 25 octobre au 30 novembre 2021, avec une seconde phase de finition des travaux prévue pour février 2022, ainsi que la réalisation d’un revêtement en béton lavé, durant les vacances de Pâques. Une borne automatique sera installée à l’intersection de la rue de la Clavette et du cours Chauffour.

site pollué de l’ancienne déposante Chevalier doit faire l’objet de concertation avec tous les acteurs concernés, il s’agit d’un projet de long terme.

La Croix Michaud, bâtiments et travaux Le cabinet médical de La Croix-Michaud prend forme, et au début de 2022 un second ophtalmologiste et un autre professionnel rejoindront la sage-femme, l’ophtalmologiste et l’orthoptiste déjà installés depuis l’été et l’automne derniers. L’ex bâtiment de la CUMA va être loué à une cave à bières, de type Cervoiserie, suite à la délibération du dernier Conseil municipal. Après les travaux d’aménagement nécessaires qui seront réalisés par le professionnel, ce nouveau commerce ouvrira à l’année.

agrandie, la création de deux îlots de verdure est prévue dans les deux cours. Des fouilles archéologiques doivent auparavant être entreprises. L’étude pour la restructuration des bâtiments de la Mairie : salle des fêtes, bibliothèque, salle des archives, bureau de la police municipale a été lancée avec la SEMDAS, un Assistant à maîtrise d’ouvrage sera choisi au premier trimestre 2022. Enfin, les onze dernières maisons de La Maladrerie (tranche 5) sont en voie d’achèvement, les travaux de voirie, à la charge de la commune, seront entrepris ce premier trimestre 2022. L’environnement au cœur de l’action municipale

Un logement est en cours de rénovation dans la cour des banques, les travaux seront achevés à la fin du premier trimestre 2022. Le skate-park a été démonté, certains éléments seront remplacés, il devrait être à nouveau en place début 2022.

Des travaux doivent être réalisés à la station d’épuration, afin que le traitement des eaux usées soit conforme aux nouvelles normes européennes qui entreront en vigueur début 2023. Une convention AOT (Autorisation d’occupation temporaire) est en préparation avec le Domaine public maritime, pour la plage de l’Arnérault. L’enlèvement et le nettoyage de la décharge située en bordure de forêt, face à l’entrée de La Croix Michaud, vont continuer début 2022. Les axes routiers menant à La Croix Michaud seront refaits : rue de la Croix Michaud, chemin des Ardilliers et rue des Bois. L’espace naturel situé en face des ateliers municipaux a été débarrassé des voitures qui y stationnaient et détruisaient progressivement les casiers d’eaux pluviales, il sera protégé par des poteaux en bois et végétalisé.

La cour d’école maternelle a été

La réhabilitation environnementale du

Plus globalement la requalification de La Croix-Michaud va continuer : pôle médical, pôle commercial et pôle artisanal avec pour objectif d’aménager des locaux pour artisans, à la place des ateliers municipaux, qui devraient à terme être déplacés au Clos Bel Air.

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Gestionnaire depuis 2020 du Port de La Flotte, le Département réalise les travaux d’entretien et de réfection, dans le cadre d’un programme annuel d’investissements dédié aux ports en gestion directe ou via des syndicats portuaires. Ainsi, du 18 au 23 octobre 2021, s’est déroulée une opération de dragage dans le port de La Flotte. Au cours de ces travaux, des pierres gisant dans le chenal ont été enlevées et, afin de prévenir toute récidive, un bétonnage du radier sera réalisé début 2022 (coût 20 000 €). D’autres travaux sont programmés pour début 2022, concernant la réfection du quai ouest, qui sera réalisée par BTPS Atlantique. Ceux-ci consisteront à déposer la maçonnerie sur un linéaire de 15 mètres, afin de réaliser un confortement du pied du quai, avant de reposer la maçonnerie et le couronnement en pierres. Ces opérations sont budgétées par le Département pour un montant de 220 000 €. Par ailleurs, les locaux du Bureau du port seront agrandis et réaménagés, avec notamment la construction d’un étage, qui accueillera les associations nautiques, le rez-de-chaussée étant ainsi dédié au Bureau du Port : bureaux, sanitaires, vestiaire, atelier et stockage. Une convention sera signée avec le Département, gestionnaire du port, afin d’occuper ce bâtiment communal. Lettre du Maire, site web, appli et page Facebook La page Facebook créée fin 2021 vient compléter la Lettre du Maire, l’application et le nouveau site Web. Elle relaie les informations pratiques de la commune, les annonces officielles, les animations et autres initiatives intéressant les Flottais et les visiteurs.

Nathalie Vauchez

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GRANDS PROJETS P R O J E T S

C O M M U N A U T É

D E

C O M M U N E S

Lionel Quillet : « Une île où il fait bon vivre » C’est un président de la Communauté de Communes résolument positif et dynamique qui a répondu à nos traditionnelles questions de début d’année. Ré à la Hune : Dans quel état d’esprit êtes-vous, à l’aube de cette nouvelle année ? Lionel Quillet : Je suis un homme heureux de vivre sur l’île de Ré et résolument optimiste pour notre île. Un homme de projets, qui sait faire abstraction d’un climat national quelque peu morose, pour avancer avec les dix communes. Il faut d’abord se réjouir de toutes les avancées de notre île, même si elle reste fragile, il y existe une vraie vie permanente, toute l’année. Certes l’île de Ré doit encore s’améliorer, nous y travaillons, tant au niveau de la Communauté de Commune que des Communes et des collectivités qui nous accompagnent. Mais nous bénéficions d’une qualité de vie exceptionnelle, tant pour nous que pour nos enfants, il suffit de se comparer à d’autres territoires... Et nous disposons désormais d’un niveau d’équipements remarquable. L’île de Ré bénéficie d’une richesse citoyenne, associative, élective extraordinaire, tout cela sur un territoire construit seulement à 20 %. C’est une vraie réussite, de tous. Bien sûr, il y a quelques inconvénients encore à résoudre. Comment se positionne la Communauté de Communes sur le territoire ? En 2008, quand j’ai été élu président pour la première fois de la CdC de l’île de Ré, celle-ci était embryonnaire. En 2022, quatorze ans plus tard, elle s’est considérablement structurée et gère toutes les compétences que les communes ne veulent pas ou ne peuvent pas exercer. Ainsi que l’ensemble des dossiers stratégiques, au niveau de financement élevé, ou complexes à mener. Les communes sont avant tout dans un rôle de proximité, la CdC gère la mutualisation des projets, et les sujets problématiques, tels les déchets, les digues et autres aménagements du territoire pas les plus faciles à mener. Depuis 2008, nous avons investi 80 M€ dans tous ces projets, en parallèle de tout le travail mené par les communes. A vos yeux, quel est votre principal rôle en tant que président de la CdC ? Mon rôle est de mutualiser, donner de l’énergie, faciliter les projets dans la concertation. L’île de Ré, c’est le territoire des Maires, je suis à 80 % dans la mise en musique, la négociation d’accords avec les Maires et leurs conseils municipaux. Je suis en permanence dans la diplomatie, pour que dix personnalités fortes parviennent à s’entendre et travailler ensemble, tout à la fois dans l’intérêt des communes et de l’île dans son ensemble. Quelle est la première difficulté à laquelle sont confrontés les élus ? Ils craignent toujours de ne pas parvenir à réaliser les projets, dans un contexte lourd financièrement et surtout en termes d’oppositions aux projets, qui se sont décuplées, à l’image de la société actuelle. Nous essayons tous de travailler dans la concertation, certains ne jouent pas le jeu en étant dans les polémiques incessantes.

premier projet communautaire. Symbole aussi, car il a fallu se battre pour mener ce projet public de réhabilitation en plein PPRL (Plan de prévention des risques littoraux). Elle constitue un outil extraordinaire pour un développement culturel au service des Rétais et des associations. Enfin, elle est annonciatrice de projets à venir, la demande est forte d’un Tiers lieu culturel, de studios d’enregistrement, l’équipement de La Maline constitue un socle de départ.

Il ne faut pas ensuite s’étonner que certains élus hésitent à se représenter. Il est devenu aussi complexe d’aménager un city park qu’un programme de cent logements sociaux, la violence qui se déclenche est disproportionnée. Quels sont les enjeux aujourd’hui ? Ils restent sensiblement les mêmes : favoriser la vie permanente via le logement, l’économie, les jeunes, les infrastructures sportives et la vie associative dans tous les domaines ; préserver l’environnement et le cadre de vie ; protéger et aménager durablement le territoire ; et développer un service écoresponsable à l’usager, de proximité et performant. Dans ce cadre, quels sont les principaux projets à mener sur ce mandat jusqu’en 2026 ? Tout d’abord, la priorité est de finir le plan digues de 100 M€, en réalisant le Plan d’actions de prévention des inondations (PAPI 2) du Fier d’Ars. C’est une chance inouïe pour une île de 17 500 habitants de bénéficier d’un plan de protection des côtes à 100 M€, on trouverait presque cela normal, alors qu’il m’en a fallu de l’énergie, du travail et de la conviction, avec aussi la dose d’autorité indispensable, pour obtenir tous les accords et arracher les financements. Il s’agit clairement d’une exception nationale, ce PAPI doit être réalisé au plus vite avec le Département. La mobilité constitue un autre sujet majeur pour l’avenir de notre île. Nous avions avec Dominique Bussereau élaboré le projet « Cap sur la mobilité », qui comprenait la voie prioritaire sur le pont, la voie sud et la passerelle du Belvédère (en cours de réalisation), celle-ci n’avait de sens que dans le cadre de ce projet global, elle n’a aucun intérêt sans le reste. La voie prioritaire sur le pont a été abandonnée, les nouveaux élus du Département peuvent retravailler la partie du projet concernant la voie sud, mais il va falloir que le Département et la Région reviennent vers la CdC de l’île de Ré pour proposer un nouveau projet. Cela reste stratégique, au risque d’une île asphyxiée. Je suis prêt à m’investir auprès des collectivités partenaires sur ce projet

constituent une position définitive de ma part. On s’est tous battus, élus, présidents de la CdC, associations, citoyens pour aboutir à l’île la plus protégée de France, c’est notre ADN que nous devons maintenir, qui garantit notre qualité de vie mais aussi l’attractivité de l’île. Je n’entends pas que notre île se retrouve demain dans une zone industrielle avec une centaine de mats éoliens, en contradiction totale avec la politique environnementale menée depuis des dizaines d’années, avec l’Etat. Je ne veux pas non plus que l’île se retrouve avec des équipements d’agglomération, comme les radars tourelles. Quels sont aujourd’hui vos propositions en matière environnementale ? Nous avons lancé une concertation très importante dans le cadre du Comité Consultatif Citoyen, dont il ressort à 80 % des dossiers environnementaux. Le Plan Alimentaire Territorial (PAT) est en cours d’élaboration. L’un des grands objectifs pour l’île de Ré est le déploiement de l’énergie solaire, en plus d’une plus grande sobriété énergétique. L’île de Ré s’est rapprochée de l’île d’Oléron, pour faire bloc et avancer sur ce sujet, ainsi qu’un certain nombre d’autres thèmes, sur lesquels nous rencontrons les mêmes difficultés auprès des Services de l’Etat. Le confortement de la vie permanente reste-t-il toujours un sujet majeur ? Nous étions 13 000 habitants avant le pont, 18 000 habitants en 2005, nous sommes aujourd’hui environ 17 400 résidents permanents. C’est le sens de notre combat pour préserver le foncier des lois économiques. Et de nouveaux programmes de logements locatifs sociaux vont arriver : Le Château à Rivedoux (en cours), Les Hirondelles à Sainte-Marie, La Poizière au Bois, Le Petit Noue à La Couarde, les Noues à Ars, Les Ouches à Saint-Clément.

Pour ma part, la seule solution que je vois est celle de la voie prioritaire sur le pont et la voie sud entre Rivedoux et Sainte-Marie, en allant jusqu’au Bois-Plage.

Les projets de la nouvelle zone artisanale à Sainte-Marie, du bâtiment de La Criée à Ars, de la Maison des Arts au Bois-Plage, les fonds de concours pour les équipements sportifs des communes, la réouverture de la piscine, la prise de compétence Adolescence au 1er janvier 2022, l’ouverture de la nouvelle Maline en mars 2022 constituent autant de projets au service de la vie permanente.

La préservation de notre environnement et un développement durable

A cet égard, La Maline est un symbole très fort pour l’île de Ré, car elle fut le

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Justement, la CdC est la plupart du temps dans des projets structurants, ne devrait-elle pas aussi être davantage dans l’accompagnement des bonnes initiatives des acteurs de l’île ? C’est clairement un axe de nos actions que nous devons et allons renforcer. Nous soutenons déjà de très nombreuses associations et évènements via des subventions et aides matérielles diverses. Notre diagnostic en cours sur le logement saisonnier a mis en évidence que sur environ quatre mille saisonniers sur l’île de Ré, 3200 ont de solutions, parmi eux il y a beaucoup de locaux, il y a une carence autour de 800 logements. Nous avançons bien et espérons commencer à proposer une première partie des solutions cette année. Les projets, c’est bien, mais quid du fonctionnement et de la forme ? Je souhaite apaiser les choses et c’est le message que j’ai passé à tous les élus lors du séminaire que nous avons organisé en décembre dernier. L’île est trop fragile pour que nous soyons désunis. Mon rôle, depuis trois mandats que je fais à la tête de la CdC, est très souvent conciliateur. Les élus ne subissent pas une autorité, ils la délèguent. Nous devons encore nous améliorer en matière de gouvernance partagée, avec les conseils municipaux et la population. Nous avons mis en place deux nouvelles commissions sur les logements et les énergies renouvelables. Nous allons poursuivre la co-construction des projets avec le Comité consultatif citoyen, au-delà du Schéma de développement durable. Le Pacte de gouvernance est en cours de finalisation. Nous voulons poursuivre la consultation des acteurs du territoire sur des thématiques spécifiques. Et nous allons créer de nouvelles instances et outils de consultation avec le Conseil des Jeunes et les enquêtes participatives et de satisfaction, sans oublier la mise en place d’un Budget participatif. Nous sommes aussi en train de retravailler nos modes de communication, afin que les résidents s’approprient davantage les projets. Votre mot de la fin ? Je suis avant tout un Maire de l’île de Ré, heureux de vivre à Loix et sur l’île. Je reste profondément îlien, je défends cet état d’esprit. Je me lève chaque matin positif et je reste positif. Ce territoire a une Histoire, une façon de vivre, il doit être respecté. Je suis fier d’être Rétais ! Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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SOCIAL À LA HUNE C O M P É T E N C E

A D O L E S C E N C E

Ré Jeunesse : une réunion pour répondre aux interrogations Pour rappel, depuis le 1er Janvier 2022, les centres pour ados Ré Bois Jeunesse au Bois-Plage et Ré Espace Jeunes à La Flotte dépendent de la Communauté de Communes et fusionnent en une entité pour devenir Ré Jeunesse avec la création d’un centre supplémentaire à Ars-en-Ré. a sa spécificité et propose ses activités selon ses compétences qu’elles soient culturelles, sportives, artistiques ou ludiques… Ce regroupement permettra donc aux ados de s’inscrire aux activités qu’ils souhaitent faire et aux animateurs de travailler ensemble quand ils le désirent et, ainsi, d’ouvrir le champ des possibles et d’assurer une complémentarité entre eux.

© Stessy Bourreau

L

a CdC a souhaité organiser une réunion, dans chacun des deux centres déjà existants avec les ados et leurs parents, pour répondre aux questions qu’ils se posent sur cette nouvelle organisation. Nous nous sommes rendus à celle de La Flotte. Un nouveau fonctionnement

Ce vendredi 7 janvier, au centre Ré Espace Jeunes à l’espace Bel Air de La Flotte, une dizaine de jeunes et leurs parents ont fait le déplacement pour en apprendre plus sur Ré Jeunesse, l’entité mise en place par la CdC qui a voté courant 2021 la prise de compétence adolescence, devenue effective en ce début d’année. Le directeur et l’animatrice de la structure, Yohann Bonnet et Solène Bonnin, étaient accompagnés par Brice Samson, nouveau directeur du pôle des services à la population de la CdC*, pour éclaircir certaines interrogations. Jusqu’ici les adolescents, majoritairement des Boitais et des Flottais bien que quelques jeunes d’autres communes rétaises y participaient aussi, étaient accueillis à la MJA de La Flotte et au centre Ré Bois Jeunesse, à présent les ados, d’où qu’ils viennent sur l’île, s’inscrivent à Ré Jeunesse et peuvent d’accéder aux deux structures existantes et bientôt à la troisième qui s’ouvrira en mars prochain à Ars-en-Ré. Les trois centres fonctionnent de manière complémentaire avec des tarifs et des heures d’ouverture harmonisés. La grille tarifaire va évoluer, les coefficients familiaux les plus petits paieront un peu moins cher l’adhésion, les tarifs pour les coefficients moyens changeront peu, et les coefficients les plus élevés payeront plus cher grâce à des nouveaux coefficients qui viennent s’ajouter à la grille tarifaire. Le prix maximum de l’adhésion passe ainsi de 55 à 160 € pour les familles les plus aisées. Autres petits changements à noter, cette fois concernant les heures d’ouverture, les centres fermeront le vendredi à 19h au lieu de 20h et, en contrepartie,

Les animateurs du centre ado de La Flotte et Brice Samson ont répondu aux questions d’une dizaine de jeunes et de leurs parents concernant la nouvelle entité Ré Jeunesse.

ouvriront à 16h au lieu de 17h tous les jours de la semaine. Un accueil sera assuré chaque samedi dans au moins un des trois centres ados de l’île de Ré en période scolaire. C’est ce point qui a fait réagir les parents flottais ayant l’habitude de voir leur centre ouvert tous les samedis. “Nos enfants ont l’habitude de venir ici tous les samedis, et cela nous aide bien en tant que parents saisonniers qui travaillons ce jour-là. On sait qu’ils sont bien entourés et qu’ils ne font pas n’importe quoi en notre absence. Nous espérons que cela pourra être modifié ou qu’il y ait au moins un service de navette mis à leur disposition pour aller dans le centre ouvert tel ou tel samedi”, explique une maman présente à la réunion. Brice Samson l’a immédiatement rassurée en disant qu’effectivement l’idée de la navette était sur la table et que tout était encore modifiable que ce soit les heures d’ouverture ou les propositions d’activités selon les tranches d’âge car, nouveauté supplémentaire, des créneaux et des activités comme des veillées nocturnes seront réservés aux plus grands (15-17 ans) qui, parfois et c’est logique, n’arrivent pas à se

retrouver dans les activités proposées aux plus jeunes.

Les raisons de ce regroupement Brice Samson nous explique pourquoi la CdC a souhaité mettre en place cette entité : “La CdC et Clément Wallerand, coordinateur du projet éducatif local, travaillent sur le projet éducatif Ré Jeunesse depuis un an, je les ai rejoints dans cette démarche depuis ma prise de poste en septembre dernier. Ce projet vise à accompagner les jeunes vers l’autonomie, à contribuer à leur épanouissement, à favoriser leur socialisation et leur engagement citoyen. Le service souhaite s’adapter aux envies des ados et les rendre acteurs de leurs projets. Nous nous sommes mis à leur place afin de leur faciliter la vie, en leur permettant selon leurs groupes d’amis, leurs lieux d’habitation ou leurs modes de vie, de pouvoir aller dans le centre de leur choix quand ils le veulent… Chaque centre garde la même capacité d’accueil et conserve son identité grâce aux animateurs qui les gèrent, chacun

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux - 17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr. Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer / Rédaction, photos : Élise Battut, Stessy Bourreau, Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Pauline Leriche Rouard, Jonathan Odet, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

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Nous souhaitons également accentuer notre présence au collège afin de travailler avec l’équipe pédagogique sur certains sujets et ainsi nous faire connaître des jeunes qui ne nous connaissent pas encore ou qui hésitent à franchir les portes d’un de nos centres ados.”

Pour informer au mieux les ados et les parents, un groupe Facebook et une page Instagram ont été créés. Pour les jeunes déjà inscrits dans un centre, leur dossier sera transféré à la CdC par mail afin d’intégrer cette nouvelle entité, sous couvert de leur accord qui permettra aux animateurs d’utiliser leur mail pour ce transfert. Pour les nouveaux adhérents, les dossiers d’inscription à Ré Jeunesse sont disponibles par mail ou sur place dans les centres ados. Stessy Bourreau *Lire notre article dans Ré à la Hune 234 et sur notre site : A la rencontre de Brice Samson, nouveau directeur du Pôle des Services à la Population de la CdC - Ré à la Hune (realahune.fr).

Infos pratiques : Clément Wallerand 05 46 66 56 67 www.cdciledere.fr Activités et infos : @re_jeunesse Ré Jeunesse Inscriptions : rejeunesse.lebois@cc-iledere.fr rejeunesse.laflotte@cc-iledere.fr

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SOCIAL À LA HUNE F O R M A T I O N

Fénelon Notre-Dame ouvre un campus d’enseignement supérieur aux Cabanes Urbaines

© Nathalie Vauchez

De la maternelle à l’enseignement supérieur, en passant par l’apprentissage et son centre de formation, l’offre de l’ensemble scolaire Fénelon Notre-Dame est multiple. Elle ouvre à la prochaine rentrée un campus d’enseignement supérieur et notamment une prépa D1, permettant l’accès à des concours prestigieux...

Le Père Éric Blanchard, Chef d’Établissement Secondaire et Supérieur de Fénelon Notre-Dame, a identifié les besoins du territoire et noué des partenariats porteurs de sens, pour ouvrir à la rentrée prochaine une Prépa Grandes Écoles et des parcours d’Ingénieurs.

7282 €, en fonction du revenu fiscal de référence, avec possibilité de bourse. Fénelon étant sous contrat avec l’Etat, les élèves auront le statut d’étudiant et tous les avantages afférents.

Une Classe de Préparation aux Grandes Ecoles

Fénelon ouvre aussi à la rentrée, en prolongement de ses BTS déjà existants et « très intégrants avec en moyenne cinq propositions d’emplois par candidat », des parcours Bac + 3 à Bac + 5 avec une licence Sciences de l’Ingénieur en partenariat avec le campus CESI de La Rochelle, basée sur le parc Atlantech, ainsi qu’avec la Grande Ecole d’Ingénieurs Junia, des BTS de préparation aux concours d’Ingénieurs.

Celle-ci permet l’accession à des concours prestigieux tels ceux de l’Ecole Normale Supérieure, les Instituts d’études politiques (IEP), les écoles d’Ingénieurs, de Commerce et de Journalisme. Cette prépa permet aussi la validation des Licences 1 et 2 de Droit et Science Politique, l’entrée en L3 et la sélection des meilleurs Masters. L’emploi du temps sera organisé conjointement par le Campus Fénelon - Enseignement supérieur et l’Institut Catholique de Vendée (ICES) de La Roche-sur-Yon. La Prépa D1 sera ouverte la première année à une trentaine d’étudiants, titulaires d’un baccalauréat, en provenance de toutes les académies du territoire français. La sélection se fera sur dossier et entretien de motivation, tout en privilégiant les élèves de l’ensemble scolaire Fénelon NotreDame. Le coût annuel de cette Classe de préparation aux Grandes Écoles (CPGE) sera compris entre 4960 € et

pôle Atlantech, qui s’inscrit dans la remarquable démarche « Zéro Carbone » du territoire de La Rochelle, cadre parfaitement avec notre projet pédagogique axé sur le développement durable. » « Ce qui motive nos équipes est de nouer des partenariats porteurs de sens, et proposer des formations d’excellence », conclue-t-il avec enthousiasme. Nathalie Vauchez

Soirée d’information Pour découvrir la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur à La Rochelle sur la Campus Fénelon Notre-Dame, une soirée d’information est prévue à l’amphi du Lycée Fénelon situé au 36 rue Massiou à La Rochelle, mardi 25 janvier 2022 de 18h à 19h30, en présence des partenaires grandes écoles et université : ICES, CESI et Junia.

« De la même façon, le

Des parcours d’Ingénieurs avec le CESI et JUNIA

« Nous avons fléché les parcours Bac + 3 à Bac + 5. L’implantation de ce campus Fénelon Enseignement Supérieur sera en plein cœur des Minimes dans le Tiers Lieu des Cabanes Urbaines, cité collaborative et accélérateur de start-ups, pour un parcours éducatif stimulant », explique le Père Éric Blanchard, Chef d’Établissement secondaire et supérieur de Fénelon Notre-Dame depuis octobre 2020. « J’ai identifié les besoins exprimés sur le territoire et les partenariats adaptés pour proposer cette nouvelle offre d’enseignement supérieur. Les

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Cabanes Urbaines m’ont paru le site idéal, nous nous connaissons depuis de très nombreuses années avec Benoît Lacroix et partageons les mêmes valeurs. Implanter notre projet éducatif au sein de cet accélérateur de croissance a un réel sens, nos étudiants pourront bénéficier d’une réelle ouverture dans un environnement créatif, innovant et stimulant, et déjà nouer des relations avec les Entreprises présentes sur ce hub, être sensibilisés à la forte dimension environnementale qui anime le lieu tout comme elle est sousjacente à toute notre démarche pédagogique. Les regards croisés seront profitables à tous ».

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SOCIAL À LA HUNE S O L I D A R I T É

Lion’s club Saint-Martin : 1000 euros pour aider Romy Romy, jeune Boitaise de 11 ans, connaît un bel élan de solidarité sur l’île pour l’aider à soulager la maladie congénitale neuromusculaire dite de Steinert, dont elle est atteinte… remise du chèque a eu lieu. La jeune Romy, accompagnée par sa sœur, ses parents et ses grands-parents, mais aussi quelques élus boitais, notamment Monsieur le Maire, y ont été conviés par le Lion’s Club SaintMartin-de-Ré. “Nous nous sommes portés volontaires pour agir puisque nous avons l’habitude de nous investir pour la santé des enfants, et là nous sommes particulièrement heureux de le faire pour Romy. On sait que les séances de piscine te font du bien, c’est pourquoi on espère que notre contribution participera à ton bien-être”, explique Françoise Henri, présidente du Lion’s club Saint-Martin.

© Stessy Bourreau

S

uite au téléthon et à la nage pour Romy pour laquelle la SNSM s’était mobilisée début décembre, le Lions Club a aussi souhaité contribuer à son bien-être avec un don de mille euros. Une maladie difficilement détectable La maladie de Steinert se définit par une fonte musculaire qui peut toucher tous les organes qui font appel aux muscles. Douze mille personnes seraient atteintes de cette pathologie en France aujourd’hui, dont quatre mille qui s’ignorent. Et cela aurait également été le cas pour Romy si ses parents n’avaient pas fait des pieds et des mains pour le prouver. Sa maman nous explique ce qui l’a alertée : “Dès que Romy sert ses mains à cause du froid, elle met énormément de temps à les rouvrir, pareil quand elle écrit. Nous sommes donc allés voir un neuro-pédiatre qui m’a clairement prise pour une folle, alors que je savais que ma fille avait quelque chose. Déterminés à aider notre fille, nous sommes allés au service génétique de Poitiers pour une prise de sang, puisque par mes lectures et mes recherches j’étais convaincue qu’il y avait quelque chose. Et le diagnostic est tombé, ce qui nous permet enfin de pouvoir faire le nécessaire pour qu’elle se sente mieux. On doit voir plus de cardiologues, de pneumologues et notre médecin de référence est à Bordeaux !”

Ce coup de pouce permettra à la jeune de Romy de faire des séances de kiné en piscine particulièrement relaxantes pour elle.

La jeune fille pratique des séances d’ostéopathie en piscine chauffée et de watsu (shiatsu en milieu aquatique), des séances qui lui permettent de détendre ses muscles et de s’apaiser. Après un parcours scolaire compliqué au sein des écoles traditionnelles, Romy est désormais scolarisée dans l’école démocratique “Respire” à la Jarrie. “Romy devient autonome depuis qu’elle est là-bas, elle y reçoit une bienveillance sans égal. Elle évolue avec tout l’amour et l’encadrement dont elle a besoin et les symptômes de sa pathologie régressent, notamment tout ce stress

qu’elle avait dans les autres écoles.” Une école qui coûte huit mille euros à l’année à la petite famille, car sa sœur y est scolarisée aussi afin de ne pas casser le rythme familial. Et même si la maladie est reconnue, tout n’est pas pris en charge par la sécurité sociale, à l’instar des frais de scolarité ou des séances en piscine chauffée, d’où le don du Lions club… Un moment riche en émotions C’est dans la salle du conseil municipal au Bois-Plage, le mardi 21 décembre en fin d’après-midi, que la

Gérard Juin a également tenu à dire quelques mots concernant ce geste solidaire : “On doit s’entraider, cela fait partie du social, ou tout simplement de l’humain. En tant que commune, nous sommes là et nous serons toujours là pour accompagner cette jeune Boitaise car c’est ça aussi notre rôle. Il ne faut pas hésiter à solliciter les services communaux et les associations, nous sommes là pour vous. Les problèmes de santé doivent être accompagnés et aidés et nous remercions le Lion’s club d’intervenir en ce sens”. Enfin, Hélène la maman de Romy a tenu a remercié l’association : “On s’aperçoit que nous ne sommes pas seuls dans ce combat, et cela fait vraiment chaud au cœur. On vous remercie pour ce cadeau que vous nous faites”. Stessy Bourreau

S O L I D A R I T É

Un nouveau geste généreux de la part du Lion’s Club Depuis vingt ans, le Lion’s club de l’île de Ré se préoccupe de la situation des malades atteints d’Alzheimer.

Cette somme est destinée à la fabrication de panneaux sensoriels qui ont pour fonction de canaliser l’énergie des patients, de combattre leurs troubles du comportement. Ces panneaux s’adressent aux vingt-deux personnes (toutes rétaises) placées dans « l’unité protégée ».

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Le handicap au service de la maladie

© DR

J

eudi 16 décembre, dans l’aprèsmidi, au cœur de l’hôpital de Saint-Martin de Ré, Françoise Henri, présidente du Lion’s’ club local, assistée de plusieurs membres, a remis un chèque de 2000 euros à trois des responsables en charge des patients. Il s’agissait de Claire Launay, responsable de l’EHPAD, Adeline Canteau, enseignante en activités physiques adaptées, et Tifany Sor-Kim, ergothérapeute.

Ces panneaux ont été fabriqués par des personnes handicapées, qui les ont conçus en connaissance de cause, avec beaucoup d’application. Ils font partie des thérapies non médicamentées. Ils ont pour but de rappeler les gestes du quotidien. On observe sur chacun d’eux, par exemple, des poignées de portes, des outils... Ils vont servir à stimuler les sensibilités, la mémoire, la motricité… Deux autres panneaux vont, bientôt, arriver dans l’unité. Ceux-ci seront conçus sur le thème du tactile et du sonore, avec les mêmes objectifs thérapeutiques. Françoise Henri et les responsables de l’unité Alzheimer.

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Jacques Buisson

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SOCIAL À LA HUNE C O A C H I N G

Positive Kids : apprendre la positivité en famille ! On pourrait la définir comme la super nanny de l’île de Ré. Catherine Maignan propose aux enfants et à leurs parents des séances de coaching et des moments conviviaux pour apprendre ou réapprendre à mieux vivre ensemble…

Coach parental : plus qu’un métier, une vocation Catherine Maignan nous explique pourquoi elle a choisi de se diriger dans cette voie du coaching et du bien-être qu’elle pratique aujourd’hui : “J’ai commencé mes études en lien avec les enfants et les personnes âgées mais n’ayant pas trouvé de travail dans les hôpitaux comme je le souhaitais, je me suis tournée vers les métiers de la relation client où j’étais au service réclamation pour gérer tout ce qui est conflictuel pendant huit années. Ne me retrouvant plus dans cet univers un peu trop stressant à mon goût, j’ai décidé de partir me ressourcer sur l’île de Ré où j’ai fait de la garde d’enfants à domicile à l’année. Puis, au fil du temps, on m’a demandé quelques conseils et astuces pour l’éducation des enfants, jusqu’au jour où des mamans m’ont demandé pourquoi je ne faisais pas de coaching parental… L’idée me paraissant plutôt

cohérente avec mon parcours, je me suis donc mise à mon compte rapidement”.

© Jeanne Schlegel

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e prochain grand rendez-vous de convivialité est prévu le dimanche 6 février à La Couarde-sur-Mer pour une randonnée placée sous le signe de la détente autour d’ateliers zen et musicaux.

Depuis la jeune femme propose des séances aux parents à domicile pour les aider en matière d’éducation ou pour leur donner des idées d’activités à pratiquer en famille. La Catherine Maignan propose du coaching parental à domicile plupart du temps, sur l’île de Ré ainsi que des événements bien-être. ces séances ont lieu sur des sujets particuliers. Catherine en extérieur à l’occasion d’une balade précise néanmoins que si une situasur la plage ou en forêt, ce qui facilite tion dépasse ses compétences, elle la conversation et les échanges. La fait le relais entre ces familles et des première rencontre est une séance professionnels de la santé tels que découverte qui sert à faire un point des psychologues ou des psychiatres. et à se fixer des objectifs adaptés selon le rythme de vie des familles et la situation. Puis, Catherine utilise Une randonnée positive des activités bien-être telles que la prévue à La Couarde-sur-Mer méditation ou le yoga pour favoriser Souhaitant proposer aux Rétais les échanges au fur et à mesure des des moments de partage sincères, séances. Les enfants eux aussi jouent Catherine a déjà organisé une journée un rôle important en exprimant par bien-être il y a quelques mois qui a exemple ce qu’ils aimeraient chanplutôt très bien fonctionné. De là est ger dans l’organisation de la maison née l’idée d’organiser des randonnées ou tout simplement en s’exprimant

positives familiales dont la prochaine aura lieu le dimanche 6 février à La Couarde-sur-Mer. Johan Barrer, musicien et passionné par les oiseaux et les plantes rétaises, a été séduit par cette idée et sera donc présent pour animer cette randonnée aux côtés de Catherine. Au programme de cette journée qui débutera à 9h, petit café de bienvenue avec le groupe, début de la marche à 9h45, déjeuner fourni par l’organisation, sans oublier des moments de détente telle qu’une séance de méditation pour se reconnecter à soi ainsi que des interludes musicaux et d’apprentissage sur l’environnement qui nous entoure… Stessy Bourreau

Informations et inscriptions : Catherine Maignan : 06 76 91 51 45 catandkids17 Positive kids catherine_maignan@aol.fr https://positive-kids.business. site/ Tarif/personne de la randonnée positive : 70 euros repas et activités compris.

E N F A N C E

Aidez les CM1-CM2 de Rivedoux à partir en classe de neige ! Après un séjour découverte à vélo du patrimoine des communes rétaises l’année dernière, la classe de CM1-CM2 du groupe scolaire rivedousais souhaite maintenant découvrir les montagnes du Jura. © Groupe scolaire de Rivedoux

cours de ski alpin, une séance d’initiation au biathlon, plusieurs sorties à raquettes ou encore une séance de patin à glaces, qu’avant et après le séjour, avec par exemple l’étude de la région du Jura, des cours de savoirvivre et savoir-être en communauté, l’étude de la faune et de flore de la montagne ou encore la découverte de l’artisanat local. Lancement d’une cagnotte en ligne

Les élèves ont besoin d’un minimum de 1500 euros de dons pour réussir à partir dans les montagnes du Jura…

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algré la participation financière des parents et de la commune, ainsi que de nombreux projets mis en place par les élèves pour récolter de l’argent, l’école n’a pas réussi à réunir le budget suffisant pour ce séjour. La classe lance donc un appel aux dons via un financement participatif sur internet…

Le projet de séjour à la montagne La classe de CM1-CM2, dont l’enseignante est la directrice de l’école, Elisabeth Jouanny, aimerait partir en classe de neige du 13 au 24 mars prochain afin de mettre l’accent sur le “vivre ensemble”. Les objectifs pédagogiques principaux du projet sont divers et interviennent autant pendant le séjour avec notamment des

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Le budget total pour le groupe de vingt-cinq élèves s’élève à 18 144 euros pour dix jours comprenant le transport en car partagé avec une autre école, l’hébergement, la restauration, le prêt du matériel et l’ensemble des activités prévues. Bien que les parents donnent déjà 240 euros par enfant soit 6000 euros au total, que la mairie rivedousaise ainsi que la coopérative scolaire aident en grande partie et que les élèves organisent des ventes de gâteaux, cela n’a pas suffi à récolter la totalité de la somme d’argent nécessaire pour le

séjour. Ils ont donc besoin de vous pour les aider à réaliser leur rêve ! Dans l’idéal, la classe a besoin de 4000 euros pour pouvoir réaliser le projet dans son intégralité et donc partir dix jours. Cependant, si elle arrive à récolter au moins 1500 euros, elle réduira le nombre de jours sur place de dix à huit et fera moins d’activités. Les élèves de CM1-CM2 comptent donc sur votre générosité en faisant un don sur leur cagnotte en ligne ! On leur souhaite d’y parvenir… Stessy Bourreau

Cagnotte en ligne Pour plus d’informations sur le séjour et pour participer, merci d’aller sur le site www.trousseaprojets.fr et écrire “rivedoux” dans la barre de recherche dans l’onglet “Découvrir les projets”, vous le retrouvez ainsi facilement et pourrez faire un don du montant de votre choix… Attention vous avez jusqu’à fin février pour les aider !

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ENVIRONNEMENT N AT U R E

« Le champ des sables », des jardins et des émotions partagés à Loix Ré à la Hune s’est entretenu avec une partie de l’équipe pour mieux comprendre le succès de ce projet permacole en pleine expansion. © DR

Une approche très sociale “Les jardins et les fleurs ont le don de rapprocher les gens”. Clare Ansberry, auteure, journaliste C’est ainsi qu’un premier groupe d’une dizaine de personnes voit le jour, elles se réunissent, se découvrent et la magie du feeling opère, la première réunion du Champ des sables pose les bases d’une belle aventure. « Trois heures de réunion et on avait l’impression de se connaître depuis toujours » ajoute Thibault. Le groupe décide donc de jardiner tous ensemble plutôt que d’avoir des espaces privatifs. Au départ, il n’y avait pas vraiment de vision à long terme mais le confinement accélère les choses : design des buttes et du terrain, grelinage, recherche et apport de fumiers et de compost, montage des buttes, ateliers semi…, des rendez-vous réguliers sont organisés notamment par Whatsapp. Un terrain qui se métamorphose entre 2019 et 2021.

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n oiseau, un jardin, le bonjour d’un ami, un sourire d’enfant, un chat se prélassant au soleil en quête de caresses. Remarquez-les ou ignorez-les. Le choix vous appartient toujours.” Annelou Dupuis, auteure. L’histoire commence en 2019 C’est une vraie surprise quand on découvre pour la première fois les jardins du « Champ des sables », cette végétation luxuriante, toutes ces couleurs, ces odeurs… et puis les cheminements qui invitent à la balade. Tout laisse à penser à un décor jusqu’à constater tout ce qu’il y pousse, que cela soit sur des dômes, des buttes ou simplement au sol. Quand on connaît le travail que demande un jardin sur l’île on se demande comment tout cela a été possible… L’histoire commence en 2019 pour ce groupe de Loidais, amateur de jardinage, quand Thibault et Xavier décident de louer un terrain pour y planter un verger. Xavier raconte : « On avait planté 700 arbres et arbustes fin 2018 pour faire un espace de sensibilisation, on voulait transmettre mais on ne savait pas encore comment. La permaculture c’est une approche très sociale où tu rassembles et tu fédères mais le dilemme était qu’on n’est pas socialement très à l’aise ». Thibaud ajoute « le 1er but n’était pas la permaculture, c’était essayer de vivre ensemble, cela apparaissait comme un idéal ».

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Les deux amis décident donc de lancer un appel à candidatures pour inviter des Loidais à les rejoindre dans l’aventure. Chica se retrouve ainsi en compagnie des deux compères. Elle les rencontre, prend connaissance de leur projet et fait un article pour proposer des jardins mais aussi des ateliers d’apprentissage. La démarche est prévue pour deux ans avec pour volonté qu’ensuite chacun puisse transmettre à sa façon, d’où l’appellation de « jardins tremplin ». Mais Chica, qui est tout à fait novice en jardinage, décide pourtant de se prendre elle-même au jeu et entre dans le projet. L’article sort en pleine période de confinement, les potagers sont autorisés et ils sont plusieurs à avoir plus de temps que d’habitude. Parmi eux, Sabine : « J’étais absolument nulle en potager, je ne savais pas reconnaître une tomate d’une pomme de terre et j’avais très envie de découvrir ». Elle écrit un mail pour postuler et le lendemain, coup de fil et rencontre. Idem pour Antoine : « J’avais envie d’apprendre, de manger mieux, de cultiver moi-même, d’avoir du lien social avec d’autres locaux ». Pour Olivier, c’est différent, il avait juste envie de faire des images vidéos du projet, c’est sa profession, mais il trouve ça super et se découvre l’envie de mettre les mains dedans : « Tout d’un coup, je découvre qu’il y avait des gens dans un état d’esprit assez proche du mien et qu’on m’offrait un espace pour une expression collective ».

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Les premières récoltes ont lieu en juillet/août et tout le monde décide de continuer et d’associer cinq nouveaux villageois. Pour ne pas rester entre connaissances, un nouvel appel public à candidatures est effectué et s’opère alors le jeu de la transmission entre anciens et nouveaux. L’alternance entre théorie et pratique permet à chacun d’intégrer les grands principes de la permaculture sous le regard bienveillant de Xavier et Thibault. Jacob qui donnait des coups de main de temps en temps intègre alors le groupe « le simple fait de mettre la main dans la terre permet de conscientiser beaucoup de choses, le rapport à la nature, notre environnement, notre façon de consommer… je leur suis très reconnaissant et après trois ans à regarder cette aventure avec une certaine distance, je voulais prendre plus de responsabilité ».

« Il y a beaucoup de villageois qui passent, qui viennent voir ce qui se passe, certains rentrent, d’autres s’intéressent, des familles entières viennent nous donner un coup de main » explique Thibault. « Accueillir du public et des amis, ça piétine le terrain alors on fait attention » précise Chica. « On essaie de respecter le voisinage, faire en sorte qu’il n’y ai pas trop de monde tout de même » renchérit Xavier. Et après l’ouverture, c’est le concept de « tremplin » qui prend sens, plusieurs personnes du groupe se mettent à la permaculture sur d’autres terrains autour. Antoine explique « Grâce à ce collectif, j’ai acquis du savoir que j’applique et dans le jardin partagé et dans mon jardin personnel ». Sabine ajoute « Je commence à faire de la permaculture et à sensibiliser mes parents qui ont un terrain et habitent à Loix ». Et enfin, Chica commence un projet de fleurs et de vergers sur un terrain à elle dans le village.

« Le jardin c’est de la philosophie rendue visible » Erik Orsenna, écrivain. Olivier pense qu’avant d’être du militantisme, il s’agit d’agir « à travers des choses très simples comme faire des légumes sur un bout de terre puis c’est par le plaisir d’apprendre à faire pousser des légumes que tu constitues un petit espace de production responsable et sain. Ensuite, tu en parles aux autres et donc tu donnes envie… C’est un autre chemin que celui du politique, par exemple, il n’y a pas de prosélytisme, il y a avant tout une action, un plaisir qui met en paix avec soi-même ». Chica approuve « venir et partager un petit bout de terrain, voir pousser des légumes, faire des petits laboratoires entre nous, rigoler, faire des bêtises… on est à nouveau dans un monde à part… une sorte de presqu’île… ».

“Welcome to the verger” « Sème du bonheur dans le champ de ton voisin, tu seras surpris de constater ce que le vent fera produire au tien » Juliette St Gelais, poète. Vient le temps de l’ouverture, un groupe Whatsapp « Welcome to the verger » réunit une centaine de personnes, des sympathisants, des étudiants, des voisins… et toutes les deux ou trois semaines sont organisés des chantiers collectifs réunissant cinq à vingt-cinq personnes. En parallèle, l’équipe accueille des scolaires et des étudiants pour des ateliers mais aussi les curieux pour des visites.

Récupération et recyclage du déchet vert « Les musées préservent notre passé ; le recyclage préserve notre avenir » T.Wiesengrund Adorno, philosophe. À la question des moyens nécessaires pour monter ce type de projet, la réponse est nettement axée vers la récupération et la « débrouille ». Au départ, les arbres ont été achetés grâce à un crowdfunding, ensuite ils ont presque tout trouvé à portée de main, ce qui demande de (Lire la suite page 35)

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ENVIRONNEMENT © DR

c’est peut-être un trop gros investissement pour la CdC de l’île de Ré, c’est pourtant extraordinaire quand l’institution aide ». L’équipe pose la question des algues qui sont également un excellent compost « Sur l’île de Ré, nous n’avons pas le droit de les ramasser, où partent celles qui sont parfois enlevées par les communes ? Ce sont des circuits courts nouveaux, espérons que cela donne des idées à l’institution. »

Travailler avec la nature

L’équipe en plein chantier collectif.

l’organisation et une bonne gestion de son temps. Par exemple, les jardiniers du village apportent leurs déchets verts, ils récupèrent des cannes pour faire des tuteurs, des vieux morceaux de tuile pour la protection contre les limaces… Antoine nous livre le récit d’une histoire récente « On a vu un énorme tas de paille sur le bord de la route au mois de septembre alors on a mis un petit panneau pour dire qu’on était intéressé et on a été rappelé. On a alors récupéré de la paille d’une entreprise privée qui se retrouve avec des tonnes d’herbe qu’elle coupe/ fauche sur les routes départementales. C’est juste dommage que quelque chose de plus organisé dans le public ne soit pas en place… ». L’équipe souhaite développer le

P R I S E

D E

système qui évite à la matière végétale de voyager jusqu’au continent, ce qui est coûteux alors qu’il y a un vrai besoin en local, cela pourrait servir à d’autres agriculteurs. Tout le monde est gagnant, l’entreprise est venue visiter les champs, ils se sont intéressés à la démarche au-delà du côté pratique. Xavier approfondit : « Un déchet comme ça devient une ressource pour nous et sur les terrains sableux, on a besoin de beaucoup de matière organique comme le fumier pour nourrir le sol car on ne met pas d’engrais chimiques. À La Rochelle, on peut aller à la déchetterie acheter du compost revendu à un prix dérisoire, il y a sur cette agglo une culture du recyclage du déchet vert qui repart vers le public. A priori,

“La permaculture est une philosophie qui propose de travailler avec, plutôt que contre la nature ; d’observer longuement en réfléchissant plutôt que de travailler longtemps de façon irréfléchie ; et de regarder les plantes et les animaux dans toutes leurs fonctions, plutôt que de traiter tout un site en tant que système monocultural.” Bill Mollison, scientifique. Certains diront que ce sont de belles paroles quand on a à faire aux maladies et aux nuisibles et en effet, sans pesticides, ils perdent un peu de leur production mais ils finissent toujours par trouver des solutions. Ils avaient été mis en garde contre les limaces, les lapins, les oiseaux… pour l’instant, tout se passe bien. Il y a un pourcentage de perte le temps qu’ils trouvent des solutions mais le système finit par s’autoréguler. L’envahisseur de l’instant T attire un prédateur à la saison d’après, les mauvaises herbes aussi jouent un rôle et puis la mémoire des graines renforce les plantations d’année en année.

En ce qui concerne la gestion de l’eau, la terre est très sableuse, c’est très sec et chaud l’été, même avec du paillage, il y a donc le goutte à goutte dans certains potagers. À Loix, c’est une chance, il y a une lentille, une nappe phréatique statique avec de l’eau propre, d’où l’importance de faire attention à ce qui est rejeté dans la terre car cela ne disparaît pas. Il suffirait qu’un particulier utilise des produits chimiques dans son jardin pour provoquer un ruissellement qui s’infiltrerait dans la lentille et ce sont tous les Loidais qui en subiraient les conséquences. « A priori les agriculteurs professionnels de Loix sont en bio, la volonté politique va dans le sens du bio, à la mairie ils en parlent tout le temps et font vraiment attention, ils font un vrai travail de sensibilisation. La question est de savoir si tout le monde joue le jeu » s’inquiètent les membres du collectif. « Lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve. Mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité. » Friedensreich Hundertwasser, artiste et auteur. Aujourd’hui, l’équipe est prête à recevoir d’autres villageois et lance donc un nouvel appel à candidature pour une zone à développer en plusieurs jardins supplémentaires. Pour ce groupe, il y aura moins de disponibilité pour accompagner, il faudra donc un minimum d’autonomie. Jonathan Odet

Contacts : t.chenaille@icloud.com x.mounier@hotmail.com

P O S I T I O N

Les Amis de l’île de Ré souhaitent l’annulation du projet éolien marin Atlantique sud Dans un « Avis » de quatre pages, l’association des Amis de l’île de Ré a fait officiellement part de sa position à l’égard du projet éolien marin Atlantique sud, articulée autour de trois items principaux.

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’association prend en premier lieu en compte l’étude de Réseau de Transport Electrique (RTE) à horizon 2050-2060. Obsolescence de la PPE

Celle-ci « remet fondamentalement en cause la programmation pluriannuelle d’énergie (PPE) en vigueur, qui est la base du projet éolien marin Atlantique sud. » L’ampleur de ce projet... et l’immédiateté de sa mise en œuvre doivent donc être reconsidérées. Le but recherché étant de décarboner en priorité, la PPE est obsolète car ne conduit pas à cet objectif, selon les AIR. Elle conduit à « développer de façon injustifiée les énergies renouvelables avec déclassement anticipé de capacités de production pilotables, décarbonées et autres ».

« Un débat public inefficient » Seconde argumentation, « un débat public inefficient et temporellement mal calé ». Dans la ligne de mire des AIR figure notamment le fait que « le débat se fait aujourd’hui sur un dossier de projet très peu étayé, qui laisse des options fondamentales du projet (puissance installée, type et nombre d’éoliennes, emplacement et espacement, corridor de raccordement et technologie de transport, etc.) ouvertes. Le citoyen n’est évidemment pas apte à faire un choix éclairé, d’autant plus que le débat n’est pas alimenté avec des données techniques spécifiques ». L’association poursuit : « Ainsi le débat public... se déroule sans mise à disposition... des résultats d’études spécifiques d’impact ce qui ne permet pas une

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application loyale du principe ERC (Eviter, Réduire, compenser). » Enfin le déroulement du débat public « questionne sur le fond... (jeux et théâtralisation) ... et s’inscrit dans un processus décisionnel pour lequel les voies de recours ont été significativement réduites, en l’occurrence jusqu’au simple recours au Conseil d’Etat. » La période - élections présidentielles et législatives - est aussi mise en cause.

« Un impact local incontestable » Enfin les AIR remettent en cause « l’impact local incontestable et très fortement rejeté par la population, en raison de l’implantation du projet dans des zones protégées »,

susceptible d’impacter la biodiversité. « Les conflits d’usage (Natura 2000, pêche côtière) et de rivage (pollution visuelle, trafic portuaire) doivent aussi être évités... » En conclusion les AIR considèrent que l’obsolescence de la PPE doit conduire à annuler le projet éolien marin Atlantique sud tel qu’il est engagé. Ils recommandent d’anticiper la révision de la PPE et de la stratégie nationale bas carbone associée prévue mi 2023 à début 2023 et réitèrent leur attachement à ce que tout futur projet éolien marin intègre le retour d’expérience en matière de conduite du projet et d’acceptation par le public. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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ENVIRONNEMENT Après les lettres ouvertes du collectif NEMO : N° 1, informant nos lecteurs du projet d’une « grappe » de parcs éoliens offshore qui s’étaleraient le long de côtes oléronaises, rétaises et vendéennes, jusqu’aux Sables d’Olonne ; N° 2, expliquant en quoi consiste un parc éolien ; N° 3 présentant les phases de construction, d’exploitation, puis de démantèlement des éoliennes ; N° 4 mettant en évidence « les manipulations de l’Etat » tout au long de l’évolution de ce projet, puis l’interview du Professeur Laurent Bordereaux sur les enjeux juridiques du parc éolien off-shore, suivies de la lettre NEMO N° 5 : « Vers la destruction d’une zone côtière et marine reconnue unique en Europe » puis de la lettre N° 6 : « Parcs éoliens : quelle production d’électricité ? », la lettre N° 7 : « La pêche menacée de disparition par l’éolien industriel marin d’Oléron », la lettre n°8 : «la france et l’éolien : droits et démocratie bafoués ?», la lettre n° 9 : «Réunions “Grand Public” du débat public : un échec total malgré les recommandations de la CNDP, et la lettre n°10 : «L’industrialisation éolienne de la mer et des paysages marins : une atteinte grave aux valeurs paysagères patrimoniales, artistiques, mémorielles, touristiques, culturelles de la Charente-Maritime», nous publions cette lettre N°11. Le collectif NEMO précise qu’il n’est pas opposé par principe aux énergies éoliennes, mais à condition que les projets ne soient pas situés en zone Natura 2000 et aires marines protégées.

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L’industrialisation éolienne de la mer et des paysages marins : constats et enjeux, nos conclusions © DR

Le collectif NEMO et ses experts vous proposent une synthèse des dix lettres déjà publiées.

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hères et chers élus charentais, chers Charentais résidents permanents ou secondaires, visiteurs, touristes, où en sommesnous des projets éoliens industriels marins menaçant nos côtes charentaises et sud vendéennes ? Après presque quatre mois de Débat Public, le Collectif NEMO et ses experts vous proposent aujourd’hui une synthèse de nos dix lettres.

1) NOS CONSTATS

Aux effets redoutés pour nos côtes basses (érosion, sédimentations, submersions...). Une noria de bateaux industriels qui écraseront nos pertuis de leur taille gigantesque, pour les transports, réparations, et les lourdes opérations de maintenance. Des réseaux de câbles, des stations offshores... des boues, des pollutions (détergents, métaux lourds, huiles), la destruction de nos côtes nourricières (conchyliculture...) et touristiques, des bruits, des vibrations, des infrasons, des accidents d’exploitation... - sur terre, pour les raccordements : Combien ? A travers quels sites prestigieux et protégés ? Bienvenue aux engins gigantesques, bulldozers éventrant plages, dunes, forêts, terres agricoles. Voir Lettres de NEMO N° 2 et 3

1) La porte grande ouverte à plusieurs parcs éoliens au droit d’Oléron, de Ré, des Sables d’Olonne... Les 120 Km du petit parc évoqué en 2016, sont devenus 300 Km2 puis 743 Km2 en novembre 2021 en plein débat public. 1000 MW pour le parc 1, puis un parc 2 de 1000 MW, soit 4 fois la taille du parc initial, et d’autres parcs à prévoir jusqu’aux Sables d’Olonne (la macro-zone). Le plus grand parc éolien industriel d’Europe aux dires du 1er Ministre au large des îles charentaises est en devenir ! 2

Voir Lettre de NEMO N°1 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/04/Lettre-1aux-elus-doleron-COLLECTIF-OLERONAIS-CONTRE-LES-PARCSEOLIENS-MARINS.pdf

www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/04/La-lettrede-NEMO-n2.pdf http://www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/05/ La-lettre-de-NEMO-n3_1.pdf

3) Les élus, populations, socioprofessionnels abusés, courtcircuités par l’État central Aucun d’eux n’a été consulté sur le projet des parcs éoliens industriels marins, ni sur la macro-zone ! Eux qui ont la légitimité des élections, de l’aménagement, de la gestion des territoires, ont été oubliés. Et ce n’est pas la réunion des élus prévue le 20 janvier prochain à Rochefort qui effacera la désinvolture de l’État. Seul, le Collectif NEMO, les a informés début 2021. Voir Lettre de NEMO N°1 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/04/Lettre-1aux-elus-doleron-COLLECTIF-OLERONAIS-CONTRE-LES-PARCSEOLIENS-MARINS.pdf

2) Un immense chantier permanent, en mer et dans nos campagnes pendant plusieurs dizaines d’années - en mer, des centaines de machines 3 à 4 fois plus hautes que le phare de Cordouan (68m), une forêt de tours Eiffel approchant les 300 m, bouleversant les fonds plusieurs fois car il faudra les remplacer sur une durée de 40 à 60 ans.

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4) Un projet inimaginable dans une zone naturelle protégée d’intérêt international Une incohérence totale : La France et l’Europe ont reconnu et mis sous statut spécial ces lieux exceptionnels. 7 Réserves Naturelles Nationales, d’immenses zones Natura 2000, un Parc Naturel Marin. Des responsabilités environnementales internationales pour les tracés migratoires intercontinentaux sud-nord et nordsud, pour les zones de stationnement (9 mois/an) au large, essentielles aux populations d’oiseaux marins, rares et en danger d’extinction pour nombre d’entre eux ! Voir Lettre de NEMO N°5 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/06/La-lettrede-NEMO-5.pdf

5) Les manipulations de l’État pour en arriver là, quelle valeur a la parole de l’État ? Destiné à la protection de la Nature après instructions, décisions, financements, engagements européens, et français, le Parc Naturel Marin va devenir un parc éolien industriel marin de plusieurs milliers de Km2. Reniant les écrits du Directeur des Aires Marines Protégées : « le choix d’une telle zone pour l’éolien compte tenu des enjeux environnementaux n’apparait pas approprié ». Le Préfet Maritime rajoutant « qu’il y aurait un choix à faire entre parc éolien et Parc Naturel Marin ».

La localisation de ce projet est le résultat du seul choix des lobbies industriels. On peut parler de manipulations. Les usagers de la mer le savent bien. Qui est seule à la manœuvre dans cet écocide programmé ? La DGEC, Direction Générale de l’Énergie et du Climat, forcément partiale et chantre du développement éolien à tout prix. Sans faire injure à quiconque, confiet-on à une meute de loups affamés la garde des troupeaux de moutons ? Voir Lettre de NEMO N°4 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/05/Lettre-NEMO4-les-manipulations-de-lEtat.pdf

6) La filière pêche artisanale, menacée voire sacrifiée à terme, dans son modèle économique Les champs industriels éoliens localisés dans la plus proche et plus importante zone de pêche des ports charentais seront interdits à la pêche comme tous les parcs éoliens d’Europe. Les impacts sur la filière pêche, locale, artisanale, rentable, responsable, de poissons et crustacés seront considérables. Alors pourquoi investir 88 millions d’euros et 25 millions d’euros dans les ports de La Cotinière et de La Rochelle ? Une catastrophe pour tous les emplois de la filière et pour autant de familles... Et tout cela malgré les votes « contre » à l’unanimité des Comités Régionaux et Départementaux des pêcheurs. Voir Lettre de NEMO N°7 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/08/Lettre-7Nemo.pdf

(Lire la suite page 37)

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ENVIRONNEMENT 7) Un débat public en échec total du fait de l’État et malgré les recommandations de la CNDP

5) la France et l’éolien : droits et démocratie bafoués ?

+ La présentation par l’État du projet des parcs éoliens a été partiale, insuffisante voire absente, jamais à la hauteur des questions et de l’intérêt des citoyens et des organisations socio-professionnelles. + Un calendrier qui vide de son sens le Débat Public. Comment se prononcer sur des projets dont on ne connait rien des conséquences environnementales et socio-économiques ? L’État repoussant les études sur ces conséquences après la décision du gouvernement ? Projets dont on ne dit rien des technologies industrielles possibles en matière de production d’Énergie à 5-10 ans. + Une représentation de l’État sous le diktat de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat. Où est la Direction de l’Eau et de la Biodiversité ? Rien sur les fonctionnements écologiques des écosystèmes qui seront impactés ? La Présidente de la Commission Nationale du Débat Public, Chantal Jouanno, a elle-même estimé : « le Droit de la Démocratie environnementale participative est fragilisé et battu en brèche ». Et ce malgré les efforts et les accompagnements des membres de la Commission Permanente du Débat Public à côté d’un État silencieux et partisan... Voir Lettre de NEMO N°9 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/11/LettreNemo-9.pdf

2) LES ENJEUX POUR LA CHARENTE MARITIME, ET SES TERRITOIRES 1) Destruction des écosystèmes et de leur biodiversité associée Élus et décideurs doivent intégrer que l’installation des parcs éoliens industriels marins annonce des bouleversements chimiques, physiques et biologiques des 3 écosystèmes marins impactés que sont les fonds marins, la colonne d’eau entre le fond et la surface de la mer et la colonne d’air au-dessus de la surface. On ne sauvera pas le climat en sacrifiant les écosystèmes et leur biodiversité qui sont une partie essentielle des solutions de sauvegarde de la planète.

Les ressources naturelles, le vivant avec ses oiseaux, ses mammifères marins, ses poissons, ses tortues, font de plus en plus partie des agréments et des attraits touristiques du Département de Charente Maritime. Pourquoi sacrifier tout cela ? On ne saurait oublier les bouleversements du trait de côte, et les impacts terrestres des raccordements...Les parcs éoliens industriels marins Sud-Atlantique ne concernent pas le seul littoral, la terre et mer sont les conditions de son attractivité.

peine de remettre en cause plus d’un siècle d’efforts constants de protection du littoral par l’État ». La seconde destination touristique française après le Var, est-elle certaine de vouloir et pouvoir affronter un nouveau regard de nos visiteurs sur ses espaces côtiers et marins ?

2) Destruction d’emplois annoncée

La Lettre de NEMO N°6 plus technique nous rappelle les productions attendues et les coûts supportés pour les projets prévus. C’est une dimension essentielle car elle soustend l’économie générale du projet, donc les coûts payés par la collectivité et assumés par les consommateurs d’électricité. Le coût d’investissement d’Oléron est colossal. A lire absolument. Ce sujet comporte aussi une interrogation. Pour leur réalisation à 8/10 ans, quelles technologies seront alors en cours pour Oléron ? Absolument rien n’est dit par l’État sur ce sujet. Incroyable ! La CNDP, le 12 janvier, vient d’ailleurs de demander un complément d’expertise dans le débat public d’Oléron, portant sur les évolutions à venir (profondeur d’implantation, techniques de pose des éoliennes). Questions cruciales. Une solution de sortie par le haut pour l’État empêtré dans une implantation très problématique, dans une zone refusée par tout le monde ?

Elus et décideurs ne doivent pas être abusés par les promesses d’emplois. Il n’est d’emplois acceptables pour un territoire que dans une vraie création nette d’emplois pérennes. Les emplois créés par les activités éoliennes seront diminués des emplois qu’elles détruiront. Faut-il se réjouir de créer 300 emplois dus aux éoliennes, si on détruit 10% des emplois (1000) d’une filière pêche qui pèse 10 000 emplois, soit 700 emplois nets détruits dans ce cas ! De plus, la main-d’œuvre présente sur les navires étrangers intervenant dans les parcs éoliens français est majoritairement étrangère : exemple avec le navire Aeolus (chargé du forage en Baie de Saint-Brieuc) qui emploie 120 salariés mais seulement 2 français ! Les grands gagnants seraient les équipes allemandes, espagnoles ou encore américaines... très spécialisées, qui n’habitent pas sur place contrairement aux activités des filières locales. 3) Altération de l’image de la Charente-Maritime : l’industrialisation éolienne de la mer et des paysages marins Les visuels des éoliennes géantes révèlent une nuisance certaine pour les résidents permanents, secondaires, touristes. Visibles de toutes les côtes pour les zones d’installation prévues, les éoliennes clignotantes seront aussi insupportables la nuit. La Commission Supérieure des Sites Perspectives et Paysages le dit très bien dans son avis très négatif sur le projet : « la transition énergétique ne doit pas conduire à porter gravement atteinte au littoral français dont la valeur paysagère, artistique, mémorielle et touristique est au premier plan en Europe, sous

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Voir Lettre de NEMO N°10 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/12/Lettre-deNEMO-10f.pdf

4) Parcs Sud-Atlantique : quelle production d’électricité et quelles technologies demain ?

Voir Lettre de NEMO N°6 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/07/Lettre-6c.pdf

La Lettre de NEMO N°8 ajoute aux interrogations des citoyens et de leurs représentants, le sujet de la démocratie et des droits tels qu’ils ont évolué à l’occasion de ces parcs éoliens. La non prise en compte des avis des élus et de citoyens comme le refus de leur participation aux décisions, surtout après la suppression par l’Etat de deux niveaux de juridiction (et donc de recours possible), est proprement intolérable. Cette affaire est révélatrice d’une régression inadmissible des droits en France ... Au profit des industriels ! Voir Lettre de NEMO N°8 www.eolien-oleron.fr/wp-content/uploads/2021/10/LETTRE-DENEMO-N-8.pdf

3) LA CONCLUSION Chères et chers élus de CharenteMaritime, chères et chers Charentais, vous croyez à l’éternelle beauté de notre territoire où se mêlent terres et mer, qui fait rêver tant de visiteurs d’un jour, d’une semaine, ses résidents permanents, comme ses résidents secondaires ... Un territoire où quelle que soit la portée du regard, l’immense beauté changeante des paysages marins nous surprend encore. Un territoire où l’on revient toujours, où il fait si bon vivre ! Confiants dans la préservation unique et durable de ses paysages, de ses activité traditionnelles de pêche, d’ostréiculture, de viticulture, d’artisanat, et de métiers divers, eux qui font la richesse touristique - des milliers d’emplois - de notre terroir. N’acceptez pas ces projets destructeurs...Ils sont le fruit de modes et de puissances passagères... Christophe Sueur, maire de Saint-Pierre d’Oléron et conseiller départemental de Charente-Maritime et Didier Quentin, député de Charente-Maritime, n’ont pas dit autre chose lors de la réunion CNDP à Saint-Pierre d’Oléron le 7 décembre 2021 devant plus de 300 personnes ! Lionel Quillet, maire de Loix et président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Marie Bascle, maire des Mathes, Hervé Piveau, maire de Marsilly sont sur cette même ligne.

Collectif NEMO : Non à l’Eolien Marin à Oléron et à son extension A l’origine du Collectif en 2016, des associations de défense de l’environnement qui tout en étant favorables à un déploiement réfléchi des énergies renouvelables, contestent la localisation envisagée pour cette centrale éolienne, au centre d’une Zone de Protection Spéciale pour les oiseaux et au cœur du Parc Naturel Marin de l’Estuaire de la Gironde et des Pertuis Charentais. Depuis la réactualisation du projet fin 2020, notre collectif, apolitique, rassemble des associations, des communes, des organisations, des activités, des personnalités, des élus, des parlementaires qui sont contre ces parcs éoliens industriels marins prévus au large d’Oléron et leur extension au nord sur les côtes Rétaises et Vendéennes.... Le collectif NEMO est ouvert à toute association, collectivité, organisation et à toute personne qui est convaincue pour une raison ou une autre, qu’elle soit environnementale ou économique, que l’installation d’éoliennes en mer dans le Parc Naturel Marin de l’Estuaire de la Gironde et de la Mer des Pertuis Charentais n’a pas lieu d’être.

S I G N A T A I R E S Philippe FAVREAU Ex Dirigeant d’entreprise Responsable associatif Membre de NEMO

Dominique CHEVILLON Dirigeant d’entreprise Ex Président du CESER Nouvelle Aquitaine - Responsable associatif Membre de NEMO

Pierrick MARION Ex Directeur par intérim de la DIREN Poitou-Charentes Ex Chef du service patrimoine de la DREAL PC Responsable associatif Membre de NEMO

Bruno TOISON Ingénieur agronome Ex Délégué Régional du Conservatoire du Littoral Responsable associatif Membre de NEMO

Alain DAUBIGNÉ Ex Dirigeant d’entreprise Collectif Oléronais Membre de NEMO

Monique HYVERNAUD Ex Cadre d’entreprise Responsable associatif Membre de NEMO

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ENVIRONNEMENT I N T E R V I E W

« Les conséquences potentielles du parc éolien offshore ne sont jamais abordées » Dominique Chevillon et Bruno Toison réagissent sur les journées Environnement ( 5 janvier à Rochefort) et localisation (1 4 janvier à L’encan de La Rochelle).

Bruno Toison : L’Etat a fait travailler lui-même, pendant plus de dix ans, des centaines de personnes de ses administrations, du Muséum d’Histoire Naturelle, des Universités, de ses Etablissements publics (Office français de la biodiversité (OFB), Agence des aires marines protégées, Ifremer...), des associations, etc. pour déterminer les zones les plus riches et les plus représentatives du littoral français. Ce travail de fond, une sélection nationale et européenne a débouché sur la création des zones Natura 2000 et du Parc marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des pertuis.

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Ces zones sont exceptionnellement riches, d’une grande complexité, la localisation de leurs richesses varie suivant les espèces étudiées, les saisons et les apports d’eau douce et de nutriments du plus grand estuaire d’Europe, la Gironde.

Quid de la localisation envisagée pour les parcs éoliens off-shore ? Bruno Toison : L’Etat cherche maintenant à revenir sur ce travail en mettant en place il y a six mois un nouveau Conseil Scientifique aux faibles moyens. Il semble avoir pour mission de déterminer des zones de moindre impact dans un espace, le panache de la Gironde, où tout est interconnecté et fluctue chaque jour. Cette démarche est invraisemblable, dangereuse, irresponsable et provocatrice. La mer est grande. Pourquoi localiser sans concertation le plus grand Parc éolien d’Europe au cœur des zones dont il a consacré la richesse et décidé de la protection ? C’est un mépris pour tous ceux qui ont travaillé sur le sujet et pour sa politique de protection de la biodiversité dont il ne cesse d’annoncer que c’est une de ses priorités. Ça ouvre d’ailleurs la possibilité d’une action contentieuse contre la France devant les juridictions françaises et Européennes. Laurent Bordereaux, Professeur d’Université (Droit de la mer et du Littoral) a expliqué un risque réel d’invalidations en justice (NDLR : lire notre article sur realahune.fr). A-t-il été question des conséquences potentielles de l’implantation d’éoliennes sur ces zones ?

Bruno Toison.

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Ré à la Hune : Quels enseignements tirez-vous des journées organisées à Rochefort et à La Rochelle ?

Dominique Chevillon : Les conséquences de ces implantations industrielles ne sont jamais abordées. L’Etat n’instruit pas, ne décrit pas les impacts que vont subir les milieux du fait des éoliennes. Comme s’il n’y

Dominique Chevillon.

avait pas de lourdes transformations physiques des habitats marins. C’est faire abstraction des modifications des conditions de vie des espèces qui y vivent. Les courants créés par les mâts d’éoliennes, les effets des sédiments et des débris de roches libérés par les forages, les courants aériens créés, les pollutions, les bruits et vibrations…. Tout cela n’est pas abordé alors que c’est perturbateur, destructeur du vivant ! Bruno Toison : Comme, d’ailleurs, l’évidente évolution à 8/10 ans des technologies des éoliennes ! L’Etat n’aborde jamais ce sujet. On est dans le noir absolu. Raison pour laquelle la CNDP, par sa Présidente Chantal Jouanno, vient de demander le 12 janvier à l’État un complément d’expertise portant sur les technologies qui seront utilisées dans 5 à 10 ans. A quelles profondeurs, à quel coût ? Plus loin des côtes ?

Dominique Chevillon : Au lieu de cela, l’Etat paye très cher des Youtubeurs, qui dans des vidéos débiles, racontent les pires âneries et inexactitudes sur les conséquences des éoliennes en mer ! Pitoyable, scandaleux et finalement bien triste de promouvoir ces vidéos ! Ça nous donne autant de raisons pour nous battre contre ces projets destructeurs. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Expertise complémentaire demandée par la CNDP Dans le communiqué de ses décisions prises en séance plénière, en date du 12 janvier 2022, la Commission Nationale du débat Public annonce sa décision, concernant le Projet de parc éolien en mer Oléron Atlantique Sud (17), d’engager une expertise complémentaire portant sur les évolutions à cinq ou dix ans des profondeurs admissibles pour l’implantation d’éoliennes posées en mer et les évolutions des écarts de coûts entre les technologies des éoliennes posées et flottantes en mer. Reportage de France Inter Le reportage de France Inter du 13 janvier 2022 est édifiant, Francis Beaucire, président de la Commission Particulière du Débat Public, s’y interroge ouvertement sur la localisation et l’obsolescence dans dix ans de ce projet, en clair sur le bien-fondé de la démarche de l’Etat : https://www.franceinter.fr/ emissions/le-zoom-de-laredaction/le-zoom-de-la-redactiondu-jeudi-13-janvier-2022

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A S S O C I AT I O N S À L A H U N E E N V I R O N N E M E N T

Ré l’île aux forêts : des mini-forêts salvatrices et collaboratives L’association Bleue comme une orange , portée par Valérie Loustau, souhaite créer des mini-forêts sur toute l’île de Ré pour lutter contre le réchauffement climatique, ainsi que des actions pédagogiques avec les enfants.

Ré à la Hune : Valérie Loustau, qu’est ce qui vous a motivé à porter ce projet ? Valérie Loustau : Au départ je suis médecin et je soigne beaucoup avec les éléments naturels. Voilà maintenant quelques années que j’accompagne les gens pour faire des ateliers dans la nature et je trouve ça extraordinaire. Parallèlement, je participe à un projet collectif avec des amis à Sainte-Mariede-Ré où nous avons créé un jardin de permaculture. De plus, une amie m’a énormément inspirée car elle achète des terrains pour y replanter des arbres, c’est ce qui m’a motivée à créer le projet Ré l’île aux forêts. Je trouve que nous avons un territoire qui se prête bien à cela, puisqu’il est petit et il est donc plus facile de communiquer avec les gens et de voir évoluer le projet.

botaniste japonais. Autrement dit une plantation très dense et étagée comprenant trois arbres au mètre carré dont un grand arbre de canopée, un arbre moyen, et un arbuste qui peuvent facilement collaborer puisque leurs racines s’entremêlent et s’alimentent entre elles. De plus, cela installe entre eux une compétition pour capter la lumière du soleil, ce qui les invite à pousser plus vite et à favoriser la biodiversité. Ici, nous n’en avons mis que deux par mètre carré par manque de moyens financiers, mais c’est déjà pas mal… Nous allons nous en occuper pendant deux-trois ans afin d’aider les petits plants à survivre et à aller dans la bonne direction, et après nous n’y toucherons plus afin que la nature fasse son œuvre sans intervention humaine. Quels sont les intérêts de ces espaces ?

L’idée est de planter ensemble un espace avec des espèces endémiques adaptées à notre sol sableux tels que le chêne vert, le cormier, ou encore l’arbousier, selon la méthode Miyawaki, un

Les mini-forêts étant denses, l’homme ne peut pas les pénétrer une fois que les arbres y ont pris leur place, la nature peut ainsi pleinement s’exprimer. Les objectifs de ces espaces sont divers, ils permettent notamment de participer à lutter contre le réchauffement climatique, en compensant nos émissions carbone, ils favorisent également le cycle de la pluie, limitent l’érosion des sols et améliorent leur fertilité. Humainement, ils encouragent le développement territorial, la citoyenneté, les pratiques pédagogiques, artistiques et médicinales… À la première plantation nous étions au moins cinquante, autant d’adultes que d’enfants, et

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Quel est le principe d’une mini forêt ?

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c’était un moment très convivial et sympathique.

© Valérie Loustau

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’est par une fraîche mais belle matinée de janvier que Valérie Loustau, à l’initiative de Ré l’île aux forêts, nous a conviés à venir la rejoindre derrière le complexe sportif rivedousais, là où elle s’occupe de faire grandir sa première mini-forêt. Elle nous explique les raisons de la création de cette association et ses projets futurs…

Comment peuton devenir adhérent de l’association ? Je suis à la recherche de financeurs locaux, pour le moment j’ai donné sur mes fonds personnels pour les premières plantations et la La première plantation d’une mini-forêt a eu lieu derrière le mairie de Rivedoux complexe sportif à Rivedoux et a connu un beau succès. doit prendre en charge la prochaine commande, mais cette fois, bien sûr en accord avec les cela coûte cher. Nous comptons donc propriétaires, où nous allons prochaisur les municipalités, les entreprises nement pouvoir planter. Dans le projet, privées ou des particuliers pour nous il y a également des institutrices qui apporter leur soutien. Il est dores et sont sensibles à cette version éducadéjà possible d’adhérer à l’association tive de mettre les mains dans la terre, en adoptant un arbre pour 7 euros, de connaître le fonctionnement d’une ou trois pour 20 euros, et ainsi faire forêt et de faire de la permaculture, une bonne action pour l’environneelles souhaitent donc faire vivre ces ment en participant au financement expériences à leurs élèves. Notre espace des prochains… à côté du complexe sportif est particulièrement propice à cela car il est près des commodités et accessible, nous Quels sont les projets à venir pour n’excluons pas d’y créer des moments l’association ? de partage tels que des pique-niques L’objectif de l’association est de végéou des séances de méditation. taliser des espaces vides, créer des îlots de verdure sur toute l’île de Ré. À Rivedoux, celui du complexe sportif, qui est purement communal, est le premier que nous avons exploité. Le maire, Patrice Raffarin, nous en a déjà proposé deux autres, des terrains privés

Stessy Bourreau

Valérie Loustau : 06 23 82 96 79 ou lagrandecognasse17@gmail.com

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RéCréation souhaite relancer une dynamique L’Assemblée générale de l’association RéCréation a été l’occasion de faire un point après deux années perturbées par la crise sanitaire. © DR

propose des ateliers divers et des activités ponctuelles aux enfants, aux adultes et aux familles, mais en 2020 et 2021 il a été difficile d’organiser et de poursuivre les activités. Depuis le début de la pandémie, seules ont Les sorties poney ont été maintenues. été maintenues la marche avec ix ans déjà que l’association Marion Péan et les sorties découverte/ œuvre pour créer du lien social poneys avec Corine Beauvois et ce et dynamiser la vie locale du nord de manière plus ou moins régulière de l’île et ce surtout pendant la période compte tenu des restrictions sanitaires. hivernale. Les six membres du conseil d’admiDepuis sa création début 2013, elle nistration ont envisagé de dissoudre

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l’association, du fait du manque de bénévoles pour animer des ateliers ou organiser des activités ponctuelles et surtout de la crise sanitaire. Finalement, ils ont décidé de maintenir RéCréation et de relancer une dynamique avec des activités ponctuelles et/ou mutualisées avec d’autres associations. Le Conseil d’administration souhaite par exemple proposer des sorties découverte/poneys pour les enfants, des balades à cheval pour les adultes, la galette des rois avec le TCBI (Tennis Club du Bout de l’Île), une chasse aux œufs le dimanche ou lundi de Pâques, un vide-grenier en mai, et un pique-nique. Au cours des discussions, plusieurs personnes proposent de créer un système de « session découverte » pour essayer les activités des autres associations du nord de l’île. Il est également question de découverte de l’estran, de visites

de jardins, d’ateliers jardinage pour enfants, de longe-côte… Certes, les idées ne manquent pas, cependant l’association rencontre des difficultés à trouver des personnes bénévoles et disponibles. Les participants à cette réunion semblent optimistes et la présidente rappelle que les trois communes du nord, Ars-en-Ré, SaintClément-des-Baleines et Les Portes-en-Ré ont toujours soutenu l’association tant sur le plan financier que logistique et elle ne doute pas que cela continuera. Elle souhaite que l’association permette plus de rencontres entre les adhérents ainsi qu’avec les autres associations et avec toute la population du nord de l’île et même celle du sud, favorisant ainsi le lien social et intergénérationnel. Jonathan Odet

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A S S O C I AT I O N S À L A H U N E P O R T R A I T

Catherine Pichot, rencontre avec une passionnée Récemment élue Présidente de l’AAMEC, Catherine Pichot s’inscrit dans la continuité… sans manquer de personnalité !

A l’AAMEC depuis… toujours Ou presque, si l’on considère que l’association est née en 1930 avant de disparaître pendant la Seconde Guerre Mondiale pour finalement renaître en 1994. Voilà donc près de trente ans que Catherine Pichot est adhérente de l’AAMEC, travaillant au secrétariat avec les présidents successifs avant de devenir vice-présidente pour finalement succéder à sa complice Nanou Brault de Bournonville au poste de présidente. « Un prolongement naturel il est vrai », reconnaît Catherine dans un sourire. Quelle ligne pour la nouvelle présidente ? La même, l’ADN de l’association étant du reste clairement identifié. La raison d’être de l’AAMEC, c’est le rayonnement du Musée Ernest Cognacq (musée de l’Ile de Ré rappelle Catherine), sa promotion et sa valorisation, des actions de

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mécénat à travers l’acquisition et/ou la restauration d’œuvres mais aussi le soutien à la jeunesse, sans oublier la collaboration avec le COREPOR dédié au recueil du patrimoine oral rétais.

Moderniser en douceur Pour Catherine Pichot, il ne s’agit donc pas de changer le fonctionnement d’une association qui réunit aujourd’hui des centaines de membres mais plutôt de le moderniser quelque peu. « Il faut se rendre à l’évidence », souligne Catherine, « il y a un point de bascule entre les anciens et les nouveaux, et nombre d’anciens sont hélas partis », ajoute-t-elle non sans une certaine tristesse. En positif, cette évolution naturelle ouvre sur d’autres méthodes pour communiquer, moins de papier et de courriers d’infos, sans oublier « un rajeunissement », souligne Catherine évoquant pour exemple la nouvelle responsable des animations Florence Chatin, qui travaillera en binôme avec Hugues Redinger, nouveau membre d’un Bureau renouvelé.

Concernant la programmation Qui dit nouvelle équipe dit logiquement nouvelles initiatives, mais ce ne sera pas pour tout de suite, étant entendu que l’association s’attache aujourd’hui à mener à terme tout ce qui avait été programmé avant la crise sanitaire entraînant moult annulations.

Citons entre autres réjouissances à venir la visite des écluses à poissons en compagnie de Jacques Boucard, une conférence emblématique sur « Sébastien Le Prestre, Marquis de Vauban » et une autre tout prochainement, introduction à l’Art contemporain (27 janvier) par l’Historienne de l’Art Pascale Lepinasse.

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ous la connaissons bien sûr… De la bibliothèque de Saint-Martin au Musée Ernest Cognacq en passant par d’autres associations dont elle est adhérente, Catherine Pichot et sa crinière bouclée sont l’une des figures du monde associatif insulaire. Et si notre rencontre concerne avant tout ses nouvelles fonctions au sein de la vénérable Association des Amis du Musée Ernest Cognacq, la conversation sortira souvent du cadre. Communicante la présidente de l’AAMEC ? Sans aucun doute.

« Les visites de village sont également très appréciées » souligne Catherine Pichot. Une occasion de découverte pour de nouveaux venus sur l’Île de Ré, qui ont souvent une image un peu cliché du territoire. Désormais Présidente de l’AAMEC, Catherine Pichot a fort à faire. D’autant Pas question d’occulter le décor. Catherine Pichot et le qu’elle est toujours Musée sont indissociables en activité et assumait déjà (toute seule) la fonction jamais. Mais je suis une personne de coordinatrice de La Lettre de de passage » ajoute-t-elle aussitôt Clerjotte qui a retrouvé ses parutions. avec humilité, « c’est l’association « J’ai besoin d’aide là-dessus », qui est garante d’une certaine reconnaît-elle. qualité. Le Musée est indispensable, il faut continuer à le porter et à le Sans augurer de l’avenir plus ou moins soutenir ». lointain, Catherine est formelle : « J’adore l’association et ne la quitterai Pauline Leriche Rouard

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Le Radeau de la méduse maintient sa ligne de flottaison La rencontre et le partage sont, sans aucun doute, les concepts essentiels de l’association. DR

devant une vingtaine de personnes. Après avoir présenté le rapport moral, ainsi que le rapport financier qui ont été adoptés à l’unanimité, elle a annoncé que l’association comptait, à ce jour, 31 adhérents. Sigrid Gloanec a, ensuite, remercié Dominique Blanc-Roméo, présidente de la bibliothèque de La Flotte et Alain Dubesset, responsable du club de lecture de Loix, pour leur partenariat très actif.

Stéphanie Saada et Camel Arioui lors d’une répétition.

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igrid Gloanec, la présidente, a ouvert l’assemblée générale qui s’est tenue le 18 décembre dernier, dans la salle des fêtes de Loix,

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Installé à Saint-Martin en 2014, Le Radeau de la méduse s’est déplacé à Loix à la fin 2019. Durant deux années de « mise en berne », la présidente s’est, toutefois, félicitée de l’activité de l’association. Des concerts classiques dans l’église Sainte-Catherine de Loix, des lectures en musique chez l’habitant ont été organisés. En tout, quinze actions (dont une au musée Ernest Cognacq) ont été

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menées en 2020 et 2021, regroupant, en tout, plus de 1200 spectateurs. Il faut signaler qu’il y en avait eu plus de quarante en 2019. Des projets sont en train de prendre vie Tout d’abord, la responsable du « Radeau » entend bien contacter le reste des bibliothèques de l’île, pour étendre son activité. Des concerts classiques sont, également, prévus. D’autre part, Sigrid Gloanec a la ferme intention d’élargir le rayon des spectacles chez les particuliers (1). L’association a, pour projet de faire venir la compagnie « Un rien extraordinaire », composée de comédiens et de danseurs, afin de proposer un spectacle, le 14 juillet prochain, sur la place du marché de Loix. Elle a l’intention de s’adresser aux commerçants du village, dans le cadre d’un partenariat. A ce propos, des demandes de subventions (auprès

du Département, de la Région, et de la commune de Loix) sont à l’étude. La séance s’est terminée en musique et en chansons Stéphanie Saada et Camel Arioui se sont produits au cœur de la salle des fêtes, devant une cinquantaine de spectateurs. Le concert, intitulé « La Gitane », a été particulièrement apprécié du public. Un voyage multicolore, une invitation à la découverte des musiques tziganes, arabo-andalouses, et aussi du flamenco. En première partie, Stéphanie Saada, qui dirige, également, une chorale à Aytré, avait invité plusieurs de ses choristes qui ont enthousiasmé la salle. Jacques Buisson 1 - Les personnes intéressées peuvent prendre contact par mail : leradeaudelameduse @ gmail.com

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A S S O C I AT I O N S À L A H U N E N O U V E A U T É S

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Ré Clé Ré, toujours plus et toujours mieux Désormais dotée d’une ISO 9001 et de l’inévitable certification Qualiopi, Ré Clé Ré n’en finit pas de s’améliorer. Une petite entreprise qui ne connaît pas la crise… © DR

bienvenu et efficace car nous avions deux approches différentes de la Qualité », souligne Bernard Bordier reconnaissant.

Un système de management Car pour obtenir ce graal, le travail est immense et la plus grande rigueur indispensable. « La Qualité, c’est un système de Management. Au service du collectif, Aude Juin-Le Run, Bernard Bordier et Christian Bourgne partagent la même exigence. Il s’agit d’écrire ce qu’on fait et de faire oilà bien longtemps que nous claire des usagers sur l’offre de serce qu’on dit. Pour une petite strucvices proposée, sans oublier de tran’avions pas monté l’escalier ture où chaque personne fait plusieurs vailler avec la CdC dans le cadre de la menant aux bureaux de Ré Clé choses, ce n’était pas si simple. Il y lutte contre l’illectronisme. Ré (rue Blanche au Bois-Plage), pour avait beaucoup de choses à formaliser, y retrouver le président de l’associaune vraie remise à zéro », contiTrès fréquenté, cet atelier n’a pas pour tion Bernard Bordier et la directrice nue Bernard Bordier, précisant qu’un autant occulté les autres comme les Aude Juin-Le Run, accompagnés « audit préparatoire a facilité l’approlangues étrangères qui s’enrichissent ce matin-là de Christian Bourgne, d’un module anglais professionnel. priation de l’outil par tout le monde ». membre du Bureau et vice-président, Pour Aude Juin-Le Run, ce travail a Autre évolution, celle de l’atelier qui nous présentera le dernier projet été « l’opportunité de prendre de la initialement nommé « Bien-être », de l’association. hauteur sur la vie de la structure, son rebaptisé « Gestes et postures », organisation mais aussi les relations explique Aude-Juin Le Run, précisant entre salariés et bénévoles. Nous qu’il s’adresse à tous les publics, des Bref retour sur 2021 jeunes au séniors. « Nous réfléchissons avons la chance de bénéficier de vraies La dernière Assemblée Générale est à une déclinaison possible en extécompétences », souligne-t-elle. lointaine (30 mars 2021) et s’était rieur, dans les EHPAD par exemple », Il résulte de tout cela un Manuel tenue en ligne. Alors en ce début souligne-t-elle. Qualité de 42 pages, rédigé par d’année, un rapide bilan de l’année Bernard Bordier et corrigé par tout écoulée s’impose. le monde, « les formatrices ayant fait La Certification, Malgré des conditions hasardeuses, elles-mêmes leurs procédures. Tout LE dossier 2021 Ré Clé Ré a réussi à maintenir l’accueil le monde a participé, y compris le Et une obligation légale. Pourquoi ? du public en présentiel, en s’adaptant Conseil d’Administration », précise-t-il « L’Etat a compris la nécessité d’un stricto sensu aux contraintes sanieffort en matière de formation. . taires. « Pour tous, jeunes et adultes, Sur le marché, beaucoup de choses le maintien du lien social et relationnel ISO 9001 et Qualiopi existent, dont certaines peu sûres, ce était très important », explique Aude Mais alors quid du référentiel qui a conduit à la mise en place de Juin-Le Run, précisant avec satisfaction Qualiopi ? « La certification ISO Qualiopi, référentiel de qualité légal et que « tout le monde a joué le jeu ». 9001-2015 est générique et euroobligatoire depuis le 1er janvier. Faute Seule interruption, les activités avec le péenne, donc Qualiopi restait inconde quoi, impossible d’accueillir les staCDAIR, « reprises dès que possible et tournable mais en version allégée », giaires », explique Bernard Bordier. nous avions préservé le lien », poursuit explique Bernard Bordier. la directrice de Ré Clé Ré. « Le référentiel Qualiopi est quelque chose d’étoffé qui me rappelait une Ré Clé Ré bénéficie donc aujourd’hui ISO 9001. Du coup, pourquoi ne pas de trois certifications, acquises pour L’incontournable numérique sauter le pas, d’autant que l’AFNOR trois ans ponctués de contrôles de Déjà entré dans les mœurs profesa créé une ISO 9001 dédiée à la suivi avant audit de renouvellement. sionnelles, le numérique a franchi un Formation ? », poursuit le Président nouveau cap avec la crise sanitaire. de Ré Clé Ré. Atteindre un tel niveau ouvre de « Il y a eu une prise de conscience de nouvelles perspectives à l’associaDans un contexte estimé « favoson importance au quotidien, dans tion qui envisage aujourd’hui un rable », l’association se lance dans les relations familiales par exemple », développement qui ne la rendrait cette démarche exigeante, portée explique Bernard Bordier. pas exclusivement tributaire des marpar Bernard Bordier, maître du sujet chés publics. « Nous réfléchissons à de par son passé professionnel. L’association a demandé la labellisala manière d’apporter un soutien au Atout supplémentaire, Catherine tion APTIC (Application Pédagogique monde économique du territoire », Trennec (ex DRH et Responsable de des Technologies de l’Information et exprime ensemble Aude Juin-Le Run la Qualité à La Poste), qui appuie le de la Communication), référentiel et Bernard Bordier. Président de Ré Clé Ré : « Un soutien national favorisant une information

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 22 JANVIER 2022 | N° 235

Un pôle Ressources & Information pour les associations Il sera officiellement ouvert le 20 janvier. Ancien professeur d’EPS, directeur départemental de l’Union Nationale du Sport scolaire et ex vice-président de la CdC dédié à l’éducatif et au social (entre autres activités), Christian Bourgne est porteur de ce projet dédié à toutes les associations du territoire. Ce nouveau pôle au sein de Ré Clé Ré sera servi par sa sensibilité particulière envers un monde associatif pas toujours au fait de ses obligations réglementaires ou ne disposant pas toujours des moyens permettant une gestion fluide que ce soit en matière administrative, de personnel ou de financement. Auprès de Ré Clé Ré, les associations pourront trouver des réponses ou encore être redirigées vers des interlocuteurs compétents selon leurs besoins. Téléphone, mails, rencontres individuelles, voire journées d’informations thématiques créeront le lien. « Un service gratuit et ouvert à toutes les structures associatives quelles que soient leurs activités », précise Christian Bourgne. Nouvelle dimension, nouvelles perspectives et nouveaux projets… Pour Ré Clé Ré, l’année 2022 commence bien et fort ! Pauline Leriche Rouard

Contact Pôle Associations : Christian Bourgne - 06 67 44 42 35 ou poleassoreclere@gmail.com

La norme ISO 9001 2015 spéciale organismes de formation, « le top » pour Bernard Bordier.

Désormais obligatoire, QUALIOPI permet d’identifier les organismes de formation.

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ÉCO À LA HUNE F O R M A T I O N

L’apprentissage : une voie d’excellence Sylvie Martin, la toute nouvelle présidente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat NouvelleAquitaine Charente-Maritime a commenté le 12 janvier, en compagnie de Christian Chennevière, directeur territorial et de Marie-Christine Bernal, directrice du centre de formation (CFA), le bilan positif de 2020. DR

Pour compléter la formation de ses apprentis et leur apporter des ouvertures susceptibles de déboucher sur un emploi, le CFA 17 développe des échanges d’apprentis grâce au programme Erasmus + et une centaine d’élèves par an découvrent l’Europe à raison de séjours allant de quinze jours à six mois. De même, le CFA 17 Lagord accueille les apprentis de ses partenaires et trois pâtissiers et cuisiniers de l’Institut Benaprès de Sitges, en Espagne, sont actuellement dans des entreprises rochelaises.

Sylvie Martin, présidente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, entourée de Marie-Christine Bernal, directrice du Centre de Formation et de Chrsitian Chennevière, directeur territorial, lors du point presse du 12 janvier.

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ylvie Martin, présidente de la CMA 17 depuis les dernières élections d’octobre 2020, après avoir rappelé que depuis 2021 la régionalisation des CMA faisait de la Charente-Maritime une délégation territoriale de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Nouvelle Aquitaine, s’est attardée sur les trois commissions territoriales (La Rochelle-Ré-Aunis, Littoral et Territorial Saintonge) qui couvrent et structurent notre département. Elles assurent l’exécution des politiques régionales, formulent des propositions d’actions et leurs élus siègeront au plus près des entreprises. Les premières réunions de ces commissions auront lieu dès février. En dépit de la tempête économique causée par la Covid, l’année dernière, l’apprentissage a résisté et le nombre d’apprentis de Charente-Maritime est toujours en tête des douze départements de la Nouvelle-Aquitaine : 2488 pour 2021 sur les 12 000 que compte la Région. On assiste, phénomène récurrent désormais, à la reconversion de cadres dans les métiers de l’artisanat : 300 adultes ont opéré l’année dernière un changement d’activité professionnelle pour se diriger vers l’artisanat, c’est 10% de plus qu’en 2020. Des artisans toujours confiants malgré les difficultés Malgré les difficultés et tensions engendrées par la crise sanitaire, plus de 3 500 entreprises ont vu le jour en 2021. Les radiations, pratiquement identiques chaque année, ont été de 1653, ce qui porte à 23 000 le nombre d’entreprises artisanales dans notre département (sur 170 000 dans la région), soit une croissance de 10% par rapport à 2020. Dommage collatéral de la crise sanitaire : la difficulté de s’approvisionner en certaines matières premières, avec pour effet immédiat l’augmentation des prix dans une fourchette de + 10% à + 30%. Sont touchés en

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particulier : l’acier, le bois, le papier, le café et le blé. Le secteur du bâtiment est concerné ainsi que celui de la boulangerie qui a vu les prix du beurre et de la farine exploser ! Trois secteurs sont sous tension : la restauration, le bâtiment et les services à la personne. Économiquement, ce sont des secteurs qui marchent bien, les entreprises sont en demande de personnel, mais les spécificités de ces métiers, comme par exemple les horaires et les week-ends travaillés de la restauration, ne suscitent pas de vocation ! Une enquête diligentée en décembre 2021 indique que malgré les aléas qui affectent ce secteur, les artisans sont confiants à 59% quant à l’avenir de leur entreprise.

Une voie d’excellence vers la réussite professionnelle L’artisanat est, au vu du résultat de ces dernières années, malgré la Covid, considéré comme une voie d’excellence. Cela n’a pas toujours été le cas : il a fallu attendre 1969 pour que l’État prenne pleinement en considération ce secteur et que soit créée une direction de l’artisanat dotée de moyens d’actions. Depuis, la réforme de 2018, qui a engendré une amélioration de l’image de l’apprentissage, la situation est différente et dans un environnement en transition « l’entreprise artisanale et l’apprentissage peuvent être des moteurs de la transformation économique de notre territoire » ainsi que le déclare Sylvie Martin. Il existe une mobilisation des acteurs du territoire en direction de l’artisanat. Des Préparations Opérationnelles à l’Emploi Collectif (POEC) sont mises en place avec la participation de Pôle Emploi, l’UMIH (Union des Métiers des Industries de l’Hôtellerie) et le Centre de Formation (CFA) de Lagord afin de former des demandeurs d’emploi à ces métiers, l’idée étant de faire coller les formations avec la réalité du terrain.

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En ce début d’année, la CMA 17 accompagnera 50 dirigeants d’entreprises au recrutement et à la valorisation de leur marque employeur.

Un enseignement qui se donne les moyens de réussir Le grand besoin de main-d’œuvre et les particularités de certains secteurs font qu’une attention renforcée est portée à la formation. La filière dispose actuellement de deux centres (CFA 17) pour mener à bien ses formations à 35 métiers : celui de La Rochelle-Lagord accueille 1 829 apprentis et celui de Saint-Germain de Lusignan 659 apprentis. Le taux de réussite aux examens est de 84%. Marie-Christine Bernal, directrice du centre de formation, explique qu’il n’y a pas de sélection à l’entrée et certains jeunes en grande difficulté sont acceptés, pour lesquels on met en place des aides appropriées. Par ailleurs, le taux d’insertion dans le monde du travail à la sortie de l’apprentissage est supérieur à celui d’un parcours scolaire classique. Le CFA 17 les accompagne également lorsqu’ils s’engagent dans des concours, comme celui du Meilleur Ouvrier de France pour n’en citer qu’un. L’entrée dans la vie active est une étape importante et Christian Chennevière, directeur territorial, explique qu’un travail est effectué préalablement au choix d’une filière pour aider les futurs apprentis à s’orienter. Il intervient dès le collège où on leur donne l’occasion de visiter des commerces artisanaux : boulangeries, pâtisseries, restaurants, etc. Certains apprentis, formés durant sept ans, possèdent une véritable expertise de leur métier et sont capables de gérer des entreprises car ils doivent tout connaître, aussi bien la comptabilité que la gestion, ou la fabrication. Ce sont eux qui reprendront dans la décade à venir les entreprises des artisans ayant actuellement 50 ans et plus. C’est pourquoi durant cette mandature l’accent est mis par la CMA 17 sur la reprise d’entreprises.

Un nouveau pôle mécanique au CFA de Lagord Tous les acteurs du Département et de la Région se sont mobilisés pour que ce nouveau pôle mécanique puisse voir le jour d’ici 18 mois. Il constituera une vitrine technologique du futur. Situé sur le parc Bas Carbone Atlantech, le nouveau bâtiment répondra aux normes BEPOS. Il comportera des ateliers de carrosserie, de peinture et de mécanique ainsi qu’un atelier de cycles électriques. Ce nouveau pôle est une très belle initiative pour la filière mécanique et offrira de nombreuses possibilités, du CAP au BTS, aux jeunes passionnés de mécanique. Catherine Bréjat

A ne pas manquer : des événements pour s’informer Une journée Portes Ouvertes aura lieu le samedi 5 février, de 9h à 17h, au CFA Saint-Germain de Lusignan, qui abrite les filières alimentaire, hôtellerie-restauration, mécanique et services, au CFA La Rochelle-Le Prieuré pour la filière mécanique et au CFA Lagord pour l’alimentaire, le bâtiment, l’hôtellerie-restauration et les services. L’inscription préalable est obligatoire. Pour plus de renseignements : www.cfa17.fr et 08 09 54 17 17 La Semaine de l’Apprentissage dans l’Artisanat 2022, organisée par le réseau des CMA se déroulera du 28 janvier au 4 février. Semaine d’information et d’immersion, elle sera l’occasion de découvrir les métiers de l’artisanat et toutes les formations proposées. Pour plus de renseignements : www.artisanat.fr La Semaine des Services de l’Automobile se tiendra du 29 janvier au 5 février. Dans le cadre de cette semaine, les deux établissements du CFA de la CMA 17 accueilleront, du 21 janvier au 5 février, des collégiens volontaires en immersion au sein des ateliers de mécanique. Pour plus d’informations s’adresser au CFA 17 au 08 09 54 17 17

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Woopen : la nouvelle application pour donner vie à vos projets immobiliers Devenir l’Instagram de l’immobilier et de l’habitat ? C’est le pari fou d’un entrepreneur venu du Canada mais aux attaches rétaises, Jérôme Verdier. Avec la création de l’application Woopen, il veut rassembler la communauté des professionnels de l’immobilier et les aider à commercialiser leurs services en créant du lien.

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n quittant l’Ile de Ré il y a quelques années pour aller vivre à Montréal, Jérôme Verdier, spécialiste des projets en lien avec l’immobilier depuis trente ans, a découvert de nouveaux modèles qui lui ont inspiré le développement de Woopen. Avec son associé, le Loidais Frédéric Guerlain, ils ont démarré cette aventure en 2019 et choisi d’installer sur leurs terres natales, à Sainte-Marie-de-Ré, le siège France de Woopen. L’application a été officiellement lancée à l’automne 2021.

aujourd’hui à un véritable espace d’expression dédié à l’immobilier, le premier Market Network immobilier et habitat : Woopen.

La genèse du projet

À la suite du constat que l’achat d’un bien immobilier, tout comme le choix d’un prestataire pour réaliser des travaux, ou encore l’obtention de conseils, peuvent être assez anxiogènes, l’audace a été de réunir la grande famille de l’immobilier et de l’habitat au profit d’une meilleure expérience utilisateur grâce à une solution digitale. L’idée est simple : fédérer tous les acteurs qui interviennent dans un projet immobilier - de l’architecte, aux artisans et entrepreneurs, en passant par les agents immobiliers et mandataires, les assureurs, sans oublier les notaires - au sein d’un écosystème efficace pour offrir à l’utilisateur plus de simplicité, de fluidité et surtout plus de plaisir dans Jérôme Verdier, le fondateur de Woopen (à droite), et son ces étapes de vie associé Frédéric Guerlain. importantes. Qui est Jérôme Verdier le fondateur de Woopen ?

Après un début de carrière dans le développement d’agences immobilières à La Rochelle, Jérôme s’oriente vers le marché des séniors, et crée le Groupe Organis, dont les établissements sont reconnus pour leur supplément d’âme et leur élégance. En 2005, Jérôme cède ce groupe et se lance dans un nouveau challenge, l’immobilier de « l’ultra » luxe, associé aux services 5* qu’il développe sous les marques Sens Ô Riel et Hôtellerie Privée. Précurseur dans ce domaine, cette activité répond à une demande premium pour ceux qui souhaitent passer des vacances dans des lieux exclusifs en bénéficiant de services très haut de gamme. Ce nouveau concept devient rapidement un réel succès. Il s’attaque

C’est ce que l’on appelle une expérience « all in one » (tout en un). Cela a donné naissance à la plateforme communautaire numérique Woopen, simple et ludique qui intègre toute la chaîne de valeur immobilière et habitat et facilite le business. Comme nous l’explique Jérôme Verdier, « la force de Woppen c’est que sur une même plateforme, l’utilisateur peut rechercher un bien, le financer, choisir un artisan pour réaliser les travaux… ». Ce qu’il propose en plus par rapport aux plateformes de l’immobilier qui commercialisent déjà ce genre de prestation ? « De mettre en avant le profil de la personne, le particulier verra son réseau, c’est l’occasion de créer le bouche-à-oreille numérique » affirme-t-il.

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Comment ça marche ? Avec les codes des réseaux sociaux, Woopen connecte en direct les professionnels avec les particuliers ayant un projet immobilier d’achat, de location, de rénovation... tout en mettant l’humain au cœur de cet écosystème. Les professionnels ont la possibilité de créer leur profil gratuitement, les mises en relation le sont également. En revanche, différents abonnements sont payants. Par exemple, si un professionnel souhaite mettre en avant plusieurs projets livrés il faudra compter 29 euros par mois. Woopen offre aux professionnels la possibilité de promouvoir leur travail à travers une vitrine digitale qualitative (portfolios, conseils pro, témoignages L’humain est au cœur de ce nouveau réseau social clients…), de professionnel dédié. construire des Dès son lancement : relations avec des personnes ayant 8 000 professionnels des intérêts en commun, de conceinscrits en deux mois voir une communication active avec et une progression de 60% leurs clients et prospects grâce à une messagerie intégrée, de bénéficier de recommandations pour conquérir de nouveaux clients et partenaires. Un fil d’actualité riche et varié, composé d’articles sur les thématiques appropriées, est proposé avec du contenu ciblé, qualifié et personnalisé. Dans quelques mois, Woopen proposera d’autres services (payants également) comme la gestion de l’emploi du temps et des prises de rendez-vous ou la transmission d’information sur les posts publiés par les professionnels (nombre de vues, localisation…).

D’ici fin 2022, l’objectif est d’intégrer à la plateforme 40 000 professionnels pour attirer un million d’utilisateurs et de pouvoir lever des fonds pour un déploiement à l’international. Aujourd’hui, Woopen compte 40 salariés en France. La société est en constant développement, avec un recrutement intense de techniciens et spécialistes du digital, des commerciaux… Florence Sabourin

Woopen est proposé en version mobile et site web www.woopen.com Facebook - Instagram

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Louise Poppy vous compte fleurette Artiste fleureuse comme elle aime à se présenter, nous avons rencontré Louise Poppy dans son atelierboutique nouvellement ouvert au Bois-Plage. concrétisation de cette passion artistique pour les matières et les couleurs. J’adore mélanger la texture douce d’un hortensia avec le piquant d’un chardon… J’aime la simplicité de la fleur sans artifice ni surplus. »

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ette jolie fille de goût, installée avec mari et enfants depuis trois ans à Sainte-Marie-de-Ré, propose un univers floral bien à elle et de belles curiosités végétales à découvrir.

Dame-jeanne et ses drôles de fleurs, bouquets de fleurs fraîches à faire sécher soi-même, vases anciens chinés comme des opalines ou brocs qui serviront de contenant se côtoient dans l’Atelier. Chaque bouquet est composé sur-mesure à base de végétal et d’hortensias, roses de jardin en été, pois de senteurs, pivoines, anémones, renoncules… ses fleurs de prédilection.

Cette talentueuse Parisienne, îlienne d’adoption, excelle dans l’art floral. Comment a-t-elle choisi ce métier passion ? Étudiante en fac d’arts plastiques où elle s’ennuie un peu, elle décide de se réinventer et intègre une école de fleuriste pour y préparer un CAP. En immersion toute son enfance dans une famille de collectionneurs, qui aime chiner et possède la fibre artistique, Louise est passionnée par la beauté, le raffinement des choses. Depuis toute petite, cette esthète est également éprise de nature grâce à sa grand-mère adorée qui lui a transmis son savoir et son amour du végétal. Sa couleur ? Le blanc et le bleu (comme Ré) plutôt rare dans la nature, elle la sublime grâce aux chardons notamment.

Un métier d’artisan à deux mains et au grand cœur Son diplôme en poche, elle présente le concours du MOF (Meilleur Ouvrier de France) et termine au pied du podium à la quatrième place. Elle poursuit avec un Brevet Professionnel pendant deux ans ce qui lui permet de rencontrer son mentor : le fleuriste de renom Gérard Baesler, qui exerce à Antony en région parisienne. Là, à ses côtés et au sein d’une formidable équipe, elle va apprendre la rigueur de son métier et toutes les bases qui ont fait ce qu’elle est aujourd’hui professionnellement. Elle fera ensuite de l’événementiel floral haut de gamme, pour des palaces parisiens en tant qu’entrepreneur prestataire de service notamment. Une opportunité s’offre alors à elle avec un poste de fleuriste en Nouvelle Calédonie. Accompagnée de son conjoint, elle part tenter cette grande aventure. Après sept belles

années passées dans le Pacifique et la naissance d’un petit garçon, c’est le retour en métropole avec l’envie de revoir sa famille avant d’entamer une nouvelle page : voyager autour du monde. Mais l’arrivée d’un second bébé va différer ce projet et prolonger la pause dans la maison de famille située sur l’Île. Après la naissance de sa fille, Louise se sédentarise et décide, à l’issue des différents confinements, de revenir à ses premiers amours : les fleurs. En avril 2021, elle investit le marché Place d’Antioche. Elle y bénéficie d’un accueil bienveillant et d’un véritable engouement de la part de tous les gens qu’elle rencontre. Le boucheà-oreille lui permet de capter une clientèle de particuliers comme de professionnels et aujourd’hui encore, elle a du mal à croire à toute cette positivité et cet élan de soutien. Tout cela sans aucune communication, si ce n’est une page Instagram !

Six mois d’une aventure florale extraordinaire La proposition de fleurs de saison choisies avec soin, des bouquets de fleurs sobres et harmonieux pensés comme des tableaux, une saison ponctuée de belles rencontres, la décoration florale de nombreux mariages… lancent son activité. La suite de cette première saison incroyable ? L’opportunité de pouvoir revenir à l’essence même de son métier artisanal en créant son atelier-boutique. Et c’est chose faite avec l’ouverture, le 1er décembre au Bois-Plage, d’un espace intimiste sur rendez-vous ou à la clientèle de passage mais à des amplitudes horaires restreintes et régulières. De quoi lui laisser le temps de composer et de préparer ses commandes. Son inspiration et son style ? « Je n’ai pas envie de rentrer dans une case. J’aime composer un bouquet comme une aquarelle ou une peinture. Mon métier de fleuriste est la

Comme nous le confie Louise, « La fleur suit toutes les étapes de la vie, heureuses comme moins heureuses. C’est l’occasion de faire passer des émotions, des messages. Dans mes choix, l’idée est de pouvoir interpeller et étonner. Sans oublier que la fleur est un produit éphémère et de luxe, et que l’on vienne avec un budget de 10 ou 100 euros qu’on puisse repartir avec quelque chose. Ma porte est grande ouverte.» Pourquoi Louis Poppy ? Cela résonne un peu comme Mary Poppins… Louise est en fait le prénom de sa grand-mère maternelle, choisi pour lui rendre hommage et Poppy ? C’est coquelicot en anglais, ceux qui bordaient les champs dans lesquels elle aimait se perdre enfant et ceux qu’elle a retrouvés ici sur l’Île. Alors, si vous passez devant son Atelier, n’hésitez pas à en franchir la porte. Florence Sabourin

Atelier-boutique Louise Poppy 40 rue Aristide Briand, Le Bois-Plage-en-Ré Page Facebook et Instagram

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Virucide : l’alternative Plumdo

Auparavant était Ré Clean, solution désinfectante et désinfectante sans alcool. Aujourd’hui c’est Plumdo.

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Julien Branca, entrepreneur résolument rétais.

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ans ses locaux de Rivedoux, Julien Branca est entouré de contenants divers, allant de la simple fiole à une imposante machine destinée aux professionnels. Entrepreneur innovant soucieux d’écologie, Julien nous raconte l’évolution de son entreprise, dont le développement a été servi (il en faut) par la crise sanitaire.

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Ré Clean, histoire d’une rencontre Celle que Julien Branca fait avec un ingénieur français inventeur d’une curieuse machine fonctionnant par électrolyse et composée de deux contenants distincts, distribuant respectivement deux solutions : l’une dégraisse et nettoie tandis que l’autre désinfecte. C’est ainsi qu’en 2018 naît Ré Clean. Julien Branca achète l’une de ses machines aux nombreux avantages et s’empresse de la mettre en test

à l’Hôtel de la Jetée à Saint-Martin (dirigé par sa compagne). Les résultats sont largement concluants. Le procédé a le mérite de constituer « un équipement durable composé de contenants réutilisables, prêt à l’emploi et sans pétrochimie », explique Julien Branca. « Soit une vraie approche globale », que l’équipe de l’Hôtel de La Jetée s’est rapidement appropriée. A l’heure du développement durable, cela semble une évidence. Pourtant, (Lire la suite page 45)

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le développement n’est pas si simple, même si des partenariats se nouent avec certaines entreprises et communes du territoire. 2020, le Covid entre en scène L’ingénieur créateur de la solution fait tester son produit dans le cadre de la lutte contre le virus et le résultat est bon. Éradiquant ce satané Covid, la solution désinfectante obtient un agrément. Sans alcool, sans additif ni conservateur, elle peut s’appliquer sur toutes les surfaces et ne présente aucun désagrément pour la peau. « La date de conservation est de trois mois pour un particulier », précise Julien. Voilà une alternative prometteuse à l’heure où nous déversons plusieurs fois par jour du gel hydroalcoolique sur nos pauvres mains. Ré Clean devient Plumdo « Créée en 2018, Ré Clean est alors une structure dormante », raconte Julien Branca qui retrouve par hasard en 2020 un ancien camarade de classe, rivedousais, et spécialisé dans l’équipement médical.

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longtemps », explique Julien ajoutant qu’il y a donc « une pédagogie à faire » auprès des professionnels mais aussi des collectivités et autres structures publiques. « Pour les entreprises déjà impliquées dans la préservation de l’environnement c’est plus simple », poursuit Julien, évoquant également « des ouvertures dans le secteur médical et les structures de la petite enfance, sensibles à l’innocuité du produit ».

Les contraintes sanitaires sont pour Julien l’opportunité de créer des partenariats importants pour l’Image. Mais il faut aussi atteindre Entendons par là une le grand public. Pour cela, collaboration avec l’inle partenariat établi avec le contournable Stade Marathon de La Rochelle fin Rochelais ou encore les 2021 a tout son sens. « Nous Francofolies. Et d’autres En petit ou grand format, avons distribué 1 300 petites structures comme la Plumdo désinfecte en bouteilles aux bénévoles », Sirène, l’Aquarium ou préservant nos mains. se réjouit Julien, « une entreencore des restaurateurs prise rendue possible grâce à ont adhéré à cette formule innovante. la ligne d’embouteillement existant Deux problématiques à résoudre « Le produit est peu connu alors que la technologie existe depuis

évoquant les différences de législation entre cosmétiques, médicaments et désinfectants. Personnellement, on s’y perd, comprenant toutefois que la solution désinfectante Plumdo n’a pas droit aux allégations environnementales alors qu’elle est réellement bienveillante pour l’environnement, au contraire de certains produits bien moins vertueux qu’il n’y paraît. Ajoutons que Plumdo ne se contente pas d’éliminer le Covid et autres coronavirus mais également les bactéries. Trois associés et un salarié en contrat à durée déterminée composent actuellement Plumdo, entreprise innovante à qui nous souhaitons un bel avenir. D’ailleurs au fait : à quand du Plumdo partout sur l’Île de Ré ? Entreprise du territoire, Plumdo ne mérite-t-elle pas un coup de pouce de tous ses acteurs… Pauline Leriche Rouard

aujourd’hui dans l’antenne Plumdo de La Pallice », précise l’entrepreneur. Autre source de complexité, la réglementation, « très stricte entre l’Europe et la France », précise Julien Branca,

Ré Clean/Plumdo 181 rue des Gros Peux à Rivedoux - 05 35 54 20 29

HISTOIRE

É C H A N G E S

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Marie-Marthe Bourget a présenté, de façon tout à fait originale, « Le fils du matelot », un roman consacré à la vie passionnante de l’artiste casseron Joseph Barbotin. Marie-Marthe Bourget

Le fils du matelot Vie de Joseph dit William Barbotin

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Roman biographique

Rue des Écoles / Littérature

Le fils du matelot

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Ensemble ils s’associent et créent Plumdo, avec comme objectif le marché sanitaire. Pour cela, le développement de différents contenants est nécessaire. Et Julien de nous montrer (entre autres) un astucieux appareil, sorte de pistolet léger et maniable, vaporisant la solution par exemple sur des sièges de voiture.

« Les causeries rétaises » : un moment intense d’histoire et de culture Marie-Marthe Bourget

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ÉCO À LA HUNE

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ans le cadre des séances organisées par l’Association d’Information Arsaise, Yvonne Couturier, l’une des membres de l’association, est tout d’abord intervenue pour remercier la directrice de la bibliothèque de la commune de sa collaboration. Elle s’est félicitée d’une présence aussi nombreuse. En effet, près de soixante-dix personnes s’étaient déplacées dans la salle des fêtes d’Ars, le jeudi 6 janvier. Une exposition, en miniature, relatant des moments importants de la vie de l’artiste, était proposée au public, avant l’intervention de l’auteure.

Qui était Joseph Barbotin ? Né à Ars, en 1831, fils de marin-pêcheur, Joseph Barbotin décide, dès sa sortie de l’école communale, de ne pas reprendre le dur métier de son père. Très jeune, il montre son intérêt pour le dessin et attire, rapidement, l’attention de son entourage. Plus tard, il sera remarqué par le peintre William Bouguereau. Ce dernier deviendra son père spirituel et Joseph prendra, par la suite, le prénom de son maître comme pseudonyme d’artiste. Admis au concours de l’Ecole Normale, il est nommé instituteur à Paris, en 1880. En dehors de sa profession, Joseph côtoie le milieu artistique et fréquente l’Ecole des Beaux-Arts. En 1884, il obtient le prix de Rome. Peu de temps après, il rencontre l’intellectuel anarchiste Elysée Reclus avec qui il se lie d’amitié et finit par adhérer à ses idées. C’est en 1990, que Joseph achète la villa des Tilleuls, à Ars, où il reçoit ses amis anarchistes. Il prend ensuite la direction du musée communal d’Ars, situé non loin du phare des Baleines. Joseph Barbotin, qui est décédé à Paris en 1931, reste une référence pour les Casserons. Une toile qui compte parmi ses principales œuvres, « La Moisson », se trouve dans la salle des mariages d’Ars. « Le fils du matelot », l’histoire d’une vie romancée Marie-Marthe Bourget, rétaise de « souche » était institutrice. Après

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quinze ans d’exercice, elle a quitté l’enseignement pour se lancer dans le monde du spectacle avec son époux, Jean-Pierre, qui venait de créer une troupe théâtrale.

montrant le ventre, l’endroit qui fait ressortir un côté plus humain, donnant les expressions d’une vie plus romancée, en cherchant tout ce qui pouvait se passer derrière les faits…

Après avoir repris ses études de lettres, à l’âge de 57 ans, elle a croisé, au cours de ses travaux universitaires, le chemin de l’artiste peintre William Bouguereau, le mentor de Joseph. C’est à la suite de l’obtention de sa licence, que Marie-Marthe s’est penchée sur l’histoire de Joseph Barbotin.

La lecture, à deux voix, de certains fragments du texte a commencé. JeanPierre assistait son épouse. Le duo a offert une peinture sociale de la réalité rétaise de l’époque. Le patois était, bien sûr, présent.

C’est ainsi que l’idée de rédiger un roman lui est venue. L’arrière grand-mère de Marie-Marthe, Marie Joséphine Courcier, a côtoyé le héros du roman pendant son enfance. Elle a, subtilement, lié l’histoire de Joseph à celle de son aïeule à travers certaines scènes, afin de pimenter son texte. Un symbole de la vie de l’époque A la fin du dix-neuvième siècle, la pêche sur l’estran était une pratique quotidienne chez les Rétais. Avant d’entrer dans le vif du sujet, la présentation de l’ouvrage, l’auteure a brandi, devant le public, une manoque (1) . « J’ai écrit mon roman comme mes ancêtres tressaient leurs paniers » a-telle déclaré. A ce moment, elle a présenté le dos de la manoque, la colonne vertébrale qui, selon elle, représente les faits qui ont sillonné la vie de Joseph. Puis, elle l’a retournée en

Les deux intervenants ont terminé sur un dialogue, écrit en patois, par Marie-Marthe. Le texte, intitulé « Les commères », ne faisait pas partie du roman mais, en guise de conclusion, il retraçait des aspects importants de la vie de Joseph. Une causerie s’en est suivie. Les questions ont abondé, témoignant de l’intérêt dont a fait preuve le public. Les organisateurs, particulièrement satisfaits, annoncent, déjà, un prochain rendez-vous pour le 3 février, sur le thème du patois rétais, avec la participation du COREPOR (2). Jacques Buisson 1 La manoque est une espèce de panier, attaché en bandoulière, que l’on utilise pour se rendre à la pêche à pied sur l’estran. 2 Collectif pour le Recueil du Patrimoine Rétais.

“Le fils du matelot” est publié aux éditions L’Harmattan, 200 pages, 19,50 €.

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LES GENS D’ICI PO R T R A I T

Edmond, une vie à explorer les richesses de son territoire 90 ans qu’Edmond explore notre territoire. 90 années pour écrire le récit d’une vie bien ancrée dans le local.

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Un père bourrelier à Ars-en-Ré mais aussi au Havre pendant la guerre 14/18, métier oublié qui consistait à réparer les harnais des chevaux. Sa mère travaillait la terre avec sa sœur sur les propriétés de la famille. « Mon père allait jusqu’au Portes en bicyclette pour se faire payer le dimanche alors qu’il avait une jambe plus courte que l’autre. Souvent ils n’avaient même pas assez de foin pour nourrir le cheval l’hiver, ils allaient sur les digues de bon heure couper du foin… le canton d’Ars, c’était miséreux, c’était vraiment quelque chose d’incomparable avec l’autre bout de l’île, là-bas ils avaient de grandes maisons, ils faisaient de l’argent avec les vignes grâce au Phylloxera. Il y avait juste quelques grandes maisons à Ars qui dataient d’avant la guerre 14/18 et de la grande époque ou les marais salants rapportaient de l’argent ».

La guerre 39/45 « Quand les Allemands sont arrivés en 40 j’avais 8 ans, ils chantaient dans les rues d’Ars, ils avaient installé la kommandantur à côté du clocher. Avec mes copains on regardait la relève… un jour est venu une troupe de musiciens allemands, ils avaient mis des grands lauriers de chaque côté de la scène avec des grands panneaux « L’Allemagne victorieuse sur tous les fronts », on venait regarder, nous les drôles… les adultes ils venaient pas. Les Allemands avaient choisi dix otages dans le village pour s’assurer de la docilité locale, parmi eux, Mr Moinet, le maire de l’époque. » Quand les Allemands ont commencé à construire Karola, tous les hommes valides ont été réquisitionnés pour aller construire les blockhaus, ils étaient payés par l’entreprise Todt qui s’occupait du chantier. Le frère d’Edmond était spécialiste pour

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une ferme à côté de Jonzac chez une connaissance de la famille. Finies les privations car il n’y avait pas grandchose à manger, les Allemands empêchaient même les gens d’aller sur la côte. Il peut de nouveau manger à sa faim et c’est une forme de réconfort dans le chaos ambiant. L’Amour

Edmond & Suzanne Heraudeau en 1954.

sceller les canons, le beau-père devait aller avec son cheval emmener de l’eau « mais le cheval pouvait pas sentir un boche, il sautait dessus alors les boches ont dit « vous plus venir avec votre cheval » ». Pour construire il fallait « rouler » du gravier et « tout le fourbi », les bateaux arrivaient à Saint Martin, de là les petits camions acheminaient vers Ars. Les gars du pays en ont bien profité, « contre une touque de vin », il était facile de se faire vider un peu de ciment dans la cour, « le pinard manquait pas sur l’île, les Boches, ils étaient bourrés tous les jours ». « Les Français sont des gratteurs, des demerdards, pas réguliers comme des Allemands » … Quand les Allemands s’en sont aperçus, ils ont fait une route spéciale avec les pierres des clos qu’il y avait dans les communes. Edmond rigole de ce jour où les boches n’ont pas pu tourner à l’angle du Sénéchal avec leur canon de 12/15 M, ils n’avaient pas de rues pour passer !

« Même quand on l’a perdu, l’amour qu’on a connu vous laisse un goût de miel. L’amour c’est éternel ! » disait Edith Piaf. A la fin de la guerre, Edmond retrouve son amour de jeunesse, Suzanne, et du haut de ses 14 ans il l’emmène danser à la salle des fêtes de Karola. « On a été amoureux toute notre vie, dès la primaire… ». A cette époque, Edmond cultive les champs de son père et pêche à la main des poissons que sa mère revend. Suzanne tombe enceinte à 16 ans, « à force de se frotter, il fallait bien que ça arrive », nous livre Edmond avec son rire communicatif. C’était un scandale à Ars car le beau-père était adjoint de la commune, il a fallu vite les marier.

ma vigne de la brie, 50 ares, il me dit ça à moi, 19 ans ! il en voulait 200 000 anciens francs, j’avais les jambes qui tremblaient. En rentrant à la maison, je dis à ma femme que le père Chretien veux nous vendre de la vigne. Le père de Suzanne propose alors à Edmond « tu as fait 40 tonnes de sel, à 50 francs la tonne, ça fait la valeur du terrain. Tu vas partir au régiment, Suzanne va rester chez nous avec le gosse, je t’avance l’argent ». Edmond taille la vigne et à 20 ans, en 1952 c’est le régiment, pendant 18 mois. Après neuf mois de service, il est nommé sous-officier et affecté au ministère de l’intérieur pendant les grèves de 53. Il revient pour sa permission agricole et récolte 100 hectolitres de vin. Bienheureusement, c’est l’année de création de la coopérative vinicole, pas besoin de chai, ni de revendre son vin.

Le terroir « La terre multiplie ses dons selon le nombre de ses enfants qui méritent ses fruits par leur travail. » Fenelon. Edmond et Suzanne exploiteront tout © Yohann Labaye

Né en 1932 à Arsen-Ré, dans la maison familiale, Edmond a réussi à parcourir son arbre généalogique sur sept générations, à partir du XVIIe siècle, pour constater ses origines locales.

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uand on a débuté, qu’on n’avait rien, on était loin de penser qu’un jour il y aurait des bateaux pour aller se promener… l’évolution de la vie a été tellement rapide… et puis j’ai fait onze croisières », explique le Casseron.

Ils avaient aussi fait une ligne spéciale de train qui longeait jusqu’à Karola, avec tout ça il y avait moins de fuites forcément. Edmond se souvient de ce jour d’été où pendant un repas dehors avec ses parents, il voit passer quatre cents ou cinq cents forteresses volantes (bombardiers américains) au-dessus de leurs têtes. Vers le Phare des Baleines, l’un des avions en train de brûler lâche des parachutistes sur le nord de l’île jusqu’au Fier et tombe vers La Passe où il est encore possible de trouver des parties du moteur. Le sardinier (à l’époque la sardinerie était à côté des Frères de la côte) avait sauvé un Anglais dans le Fier mais les Allemands attendaient sur le port pour récupérer le prisonnier « nous les drôles on était derrière en train de courir pour voir l’Anglais ». En 1944, les Allemands évacuent les enfants du jour au lendemain hors de l’île de Ré pour avoir moins de bouche inutiles à nourrir. Edmond, à 12 ans, se retrouve à travailler dans

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Edmond avec sa recolte annuelle de Kiwis.

18 mois de régiment ! En plus de ses boulots habituels, Edmond travaille aussi dans le marais familial. Marais qui appartenait au grand père de Suzanne depuis 1914 et ce jour où il ramène l’argent de la vente de sept années de récolte à la propriétaire de La Rochelle qui décide de le payer en lui offrant le marais, tout une fierté à l’époque d’être propriétaire ! Un jour de pêche à l’anguille dans un vasais, un vieux du pays qui passait l’interpelle « Tiens qui me dit je vends

au long de leur vie les nombreuses ressources de leur territoire qui n’a plus de secrets pour eux. Avec sept enfants à la maison, c’est une vie bien chargée en émotions qui s’offre à eux. Exploitant agricole, viticulteur, saunier, aquaculteur, ostréiculteur, producteur de framboises… la liste est longue et compte même deux mandats de conseiller municipal. A une période difficile pour le vin et le sel, il se lance avec Alain dans (Lire la suite page 47)

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LES GENS D’ICI

Il achète alors des parcs à huîtres et se lance dans l’ostréiculture, à cette époque beaucoup de gens ont des petits parcs, tout le monde n’est pas professionnel et cela fait grincer des dents, la Marine commence à parler de retirer certains parcs qui ne font pas de commercialisation. A Ars, Edmond est président du comité de garde des parcs à huîtres, ils ont un gardien commun. C’est ainsi qu’il décide de créer la coopérative ostréicole entre Ars et le Martray à la fin des années 60 et ce sont 600 petits parqueurs qui adhèrent alors à la coopérative pour sauver leurs parcs. Cette coopérative vivra neuf ans seulement, selon Edmond à cause de dettes avec le Crédit Maritime, de mauvais payeurs, de vols à répétition et d’une direction qui gérait mal les finances et les commandes. Quand

offrent les 50 ares. « Si vous allez au café du Commerce, ils vous font des crêpes tagada, c’est autrefois quand mon fils faisait des framboises qu’ils ont mis en place ce dessert ».

© Yohann Labaye

l’aquaculture avec l’élevage de truites de mer. Pour cela, il remembre ses marais, fait dix-huit ouvrages en béton avec ses fils pour la circulation de l’eau, creuse un puit pour faire un bassin d’eau douce… mais ce projet sera un échec pour plusieurs raisons : la chaleur pose un problème d’oxygénation de l’eau et fait mourir une partie de l’élevage, il achète une moto pompe diesel car il n’y a pas d’électricité sur le marais, c’est alors le froid qui gèle les truites.

Pendant toutes ces années de travail, Suzanne a toujours été là, pour tenir la maison, la comptabilité de leurs projets et bien sûr, soutenir Edmond dans toutes ses entreprises.

Un air de fête Edmond ……

Edmond décide de lâcher la présidence, personne ne prend le relais et il met les bâtiments de la coopérative en vente, ce qui lui permet d’éponger toutes les dettes et de sortir « les mains propres ». Vient alors la période des framboises sur 50 ares à Ars, une histoire qui fonctionne bien. A 50 ans, ils marient leur dernier enfant et lui

Edmond se souvient avec nostalgie des fêtes de mardi gras, pendant une semaine, par équipe de copains. Ils prenaient une cuisinière, répétaient des pièces de théâtre en amont pour les veillées, faisaient la noce aux masques en défilant avec des costumes d’époque, dansaient au bal masqué dans la salle des fêtes, regardaient brûler le « monsieur carnaval » …toutes générations confondues.

Le reste de l’année, à chaque mariage « les gens invitaient la jeunesse à leur bal de mariage, tous les jeunes du village dansaient, et le dimanche suivant on rendait le bal aux mariés… avec ma femme on était toujours en train de danser ! ».

“Profiter de ma retraite” « Je n’ai pas profité de ma jeunesse, je n’avais pas les moyens, alors je profite de ma retraite ! ». Retraité officiel en 1992, il arrête la vigne mais continue les légumes, les huîtres, la pêche, aide son fils à ramasser quelques pommes de terre… Max Penaud lui fait les plans de leur nouvelle maison avec pour consigne d’imaginer la maison autour du billard. Suzanne et Edmond y vivent des jours heureux, fiers d’une descendance de sept enfants, dix-sept petits-enfants, vingt-et-un arrière-petits-enfants… « et c’est pas fini ! ». Il y a quelques mois, ils fêtaient leurs noces de platine, soixante-dix ans de mariage ! Orchestre et danse pour soixante-dix personnes, toujours dans la salle des fêtes d’Ars en Ré. Jonathan Odet

H O M M A G E

Pierre Le Gall s’est éteint samedi 11 décembre Professeur de biologie marine, océanographe, Directeur de laboratoire, chercheur, « puits de sciences », très grand naturaliste des écosystèmes marins et terrestres de nos côtes, spécialiste du fonctionnement des pertuis charentais et du monde des oursins, il est une des chevilles ouvrières de Ré Nature Environnement, l’un de ses fondateurs….

Nous sommes fiers de l’avoir fréquenté au quotidien, tous sens en alerte dans la Nature, sa passion. Et d’avoir pu progresser à son contact, dans des discussions chaleureuses dont la rigueur et la haute exigence ont instruit et Ré Nature Environnement - Pierre Le Gall, Danielle Siron, fait avancer Dominique Chevillon, Christine Malbosc, Cécilia Saunier-Court. nombre d’entre t bien d’autres choses encore nous, qu’ils soient jeunes ou natutant ses compétences étaient ralistes confirmés. respectées et recherchées dans Nous mesurions la chance extraorses domaines de prédilection... dinaire de l’avoir avec nous, tant il Nous nous y attendions hélas. Nous savait rendre proche la complexité perdons un sachant, notre Professeur immense du vivant qui nous entoure. dans de nombreux domaines. Et Sauf quand il décidait d’apporter

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 22 JANVIER 2022 | N° 235

simplement ses connaissances, ses expériences à des questions anodines, qu’il estimait être riche d’enseignements à notre Equipe. Alors il était inépuisable et la fin de la discussion nous apportait tellement qu’on avait toujours envie encore d’apprendre avec lui.

un combattant redoutable pour nos causes, un homme respecté, un ami. Ré Nature Environnement, l’Œillet des dunes, nous sommes en deuil… Dominique Chevillon et le Conseil d’Administration de Ré Nature Environnement

Sa grande rigueur scientifique, sa qualité de signature et son engagement dans nombre de combats, nous ont permis de promouvoir de grands projets et aussi d’éviter de grandes destructions. Il a participé fortement à notre crédibilité collective. Avec son départ nous perdons un scientifique, un grand naturaliste,

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pour beaucoup d’entre nous, un ami très proche.

Pierre Le Gall, François Abinal et Dominique Chevillon arrachant des phytolaques plantes invasives.

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ÉCO À LA HUNE PHOTOS À LA HUNE P H O T O R E P O R T A G E

N A T U R A L I S T E

Comptage des Oiseaux de Jardin

La nourriture se raréfiant, les oiseaux sont constamment à la recherche de

Le pic épeiche ne mange pas que des insectes et apprécie aussi les graines.

La population est difficile à évaluer sur l’île de Ré et la Rochelle, aussi il est important de localiser ses jardins de prédilection pour localiser son territoire. Ne pensez pas non plus qu’il est inutile de compter les moineaux ! Ceux-ci sont en diminution partout en France et la LPO recherche les principales zones d’hivernage en Charentes. Si vous en avez à votre mangeoire, ne les chassez surtout pas ! Comme il est parfois difficile de différencier certaines espèces, vous pouvez prendre des photos qui seront très utiles

pour la reconnaissance. Pour noter vos observations, rendez-vous sur le site https://www.oiseauxdesjardins.fr, et pour plus d’informations et d’aide à l’identification rendez-vous sur le site https://www.lpo.fr. Alors à vos jumelles et vos longuesvues.

Mathieu Latour Photographe animalier Administrateur Ré Nature Environnement mathieu.latour98@gmail.com

@ Mathieu Latour

graines dans les mangeoires. Si la majeure partie des espèces observées sont des passereaux (mésange, rouge-gorge, pinson), il ne faut pas oublier que des corvidés (pie et geai) et parfois de petits rapaces (faucon crécerelle et épervier d’Europe) sont souvent rencontrés. L’épervier, très discret, chasse les passereaux aux mangeoires et le geai des chênes aime chercher des insectes hibernants sous la mousse des arbres.

@ Mathieu Latour

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n cette nouvelle année 2022, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a décidé de relancer un comptage national des oiseaux de jardin. Pour cela, elle propose au public d’observer régulièrement les différents volatiles visitant les jardins et d’en faire un recensement. Vous l’ignorez peut-être, mais c’est plus d’une quarantaine d’espèces qui viennent nous rendre visite chaque année en hiver.

@ Mathieu Latour

Épervier mangeant une tourterelle dans une rue de La Couarde.

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@ Mathieu Latour

@ Mathieu Latour

Moineaux domestiques.

@ Mathieu Latour

Le geai apprécie les jardins avec de grands arbres épais.

La tête du pic épeiche passe du rouge au noir à l’âge adulte.

Les merles restent au sol cherchant des vers et des insectes.

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Les mésanges bleue (à droite) et charbonnière (à gauche).

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ZAP’ARTS P R OG R A M M AT I O N

C U LT U R E L L E

La Maline : voir et écouter une dernière fois hors les murs "WBOU MÿJOBVHVSBUJPO PĚGJDJFMMF FO NBST QSPDIBJO EF -B .BMJOF WFSTJPO MFT ¤RVJQFT EF Ć3¤ %PNBJOF Culturel La Maline vous ont concocté trois rendez-vous artistiques inédits et éclectiques. Coups de cœur assurés. Nicolas Saez s’approprie les codes du flamenco dans le respect de la tradition tout en restant à l’affût de nouvelles influences. Si ce musicien revendique son héritage andalou, il reste empreint d’un irrésistible besoin de s’ouvrir à d’autres influences. « En mi sitio », dernier spectacle d’un triptyque musical, vient clore le voyage initiatique de Nicolas Saez. Guitariste et compositeur franco-espagnol, il fait partie de cette nouvelle génération de la scène flamenca hexagonale. Un art qu’il aborde avec audace et originalité en proposant un répertoire inédit et personnel.

qui joue de multiples instruments et vous emmène pour un tour du monde des sons. C’est la promesse d’un spectacle vivifiant et curatif. N’hésitez pas à venir vous laisser conter les mots !

scènes parisiennes. Chacune de ses aventures est l’occasion d’une réflexion drôle et délicate sur les décalages culturels entre la France et l’Afrique. « Je demande la route » est une traversée initiatique dans un monde de brutes car l’arrivée sur le sol français est dure pour une migrante désargentée. Elle se moque gentiment d’humoristes qui ont brocardé cette langue et cet accent en reprenant cela à son compte avec beaucoup d’humour et d’intelligence. Drôle, juste et touchante, cette création dévoile de nombreuses réflexions autour d’une langue et comment elle traduit une culture et une relation au monde. Roukiata Ouedraogo est également présente sur France Inter à 17h dans l’émission « Par Jupiter » dans une chronique quotidienne « Carte blanche à Roukiata Ouedraogo ». Rire garanti !

Vendredi 4 février à 20H30 – salle Vauban Saint-Martin-de-Ré A partir de 12 ans – Tarif de 7 à 17 €

Jeudi 24 février à 20H30 – SainteMarie-de-Ré – salle des Paradis – A partir de 12 ans – Tarif de 7 à 17 €

La billetterie sera ouverte à partir du lundi 24 janvier uniquement par téléphone au 05 46 29 93 53 avec règlement par carte bancaire ou sur place au guichet juste avant la représentation. Attention nombre de places limitées à 200 personnes. Pass et masques obligatoires.

Le poitevin Yannick Jaulin vient nous parler de sa langue Yannick Jaulin.

Une humoriste camerounaise qui défie les lois du genre Roukiata Ouedraogo, joue avec dérision et auto-dérision son parcours, riche en péripéties, qui la mène de son école primaire en Afrique aux

Roukiata Oudraogo.

Nicolas Saez.

Samedi 5 mars à 20H30 – SaintMartin-de-Ré – salle Vauban – A partir de 10 ans – Tarif de 7 à 17 € Florence Sabourin

Ambiance jazz et flamenco avec « En mi sitio »

© Valérie Cridelause

Cet artiste est loin d’être un inconnu sur notre territoire. Cet amoureux des mots et ce n’est pas nouveau s’adresse à tous : les anciens Rétais héritiers du patois local et les nouveaux arrivants, soucieux de découvrir avec plaisir les us et coutumes, les expressions utilisées il y a encore cinquante ans, de l’endroit où ils ont choisi de vivre. Pendant plus d’une heure, avec « Ma langue maternelle va mourir et j’ai du mal à vous parler d’amour », Yannick Jaulin raconte joyeusement sa langue. II met des mots sur les siens, sur son héritage, sur la honte des patois, sur la résistance à l’uniformisation, sur la jouissance d’utiliser une langue non normalisée, pleine de sève et de jeunesse du monde. Il est accompagné du musicien béarnais Alain Larribet,

© Fabienne Rappeneau

© Eddy Rivière

U

ne envie de se changer les idées en cette période hivernale compliquée, une programmation qui mêle un savoureux cocktail de théâtre, d’humour, de musique et de danse, des artistes de renom en tournée nationale venus spécialement sur l’île à votre rencontre : trois bonnes raisons d’aller assister à ces soirées dédiées au spectacle et à la culture.

Le groupe « Nicolas Saez Sextet » mêle musique et danse dans cette nouvelle création. Entouré de quatre autres musiciens et d’une danseuse,

Plus d’infos sur www.lamaline.net A noter également dès à présent dans vos agendas le déroulement du prochain Festival « Les P’tits se réveillent » du 7 au 15 mars. Quatre spectacles seront à l’affiche : « Petit arbre » par le duo Frangélik, « Apartés » et « Borborygmes » de la Compagnie les cailloux sauvages et « la serpillère de M.Mutt » proposé par Ma compagnie. Un festival toujours très attendu des petits rétais et de leurs parents. Un article plus détaillé à paraître dans le numéro de février de Ré à La Hune sur l’ensemble des événements prévus et sur les artistes invités.

P O R T R A I T

Sans limite, une invitation au voyage captivante « Pourquoi mon père a-t-il vécu une double vie ? Voulait-il régler des comptes avec son passé ? Je lui en veux de m’avoir caché son enfance »…

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aud, jeune avocate parisienne, reçoit un appel téléphonique de sa mère qui lui annonce le départ de son père vers sa terre natale, le Mozambique. Surprise et profondément choquée, la jeune femme décide, aussitôt de se rendre sur les traces de son père.

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Elle va plonger dans les secrets de celui qui lui a donné la vie… L’auteur, Christian Den Doncker, vit à Saint-Clément des Baleines depuis une dizaine d’années. Dès sa retraite, il s’est lancé dans l’écriture, sa passion de toujours. Il signe son troisième roman, publié aux éditions

« Bergame », un texte passionnant de 167 pages. L’ouvrage est disponible dans toutes les maisons de presse de l’île, au prix de 16,90 euros. L’auteur compte bien participer au prochain salon « L’île aux livres ». Jacques Buisson

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ZAP’ARTS PO RT R A I T

IsaKa, une artiste peintre qui voit la vie en technicolor Depuis trois ans, Isabelle Kauffman, isaKa de son nom d’artiste, s’est installée à La Flotte pour de bon. Un endroit propice à la création de ses tableaux, parfois au format XXL et toujours hauts en couleur.

Ce sens artistique fait partie de son ADN. En région parisienne où elle a grandi, elle a fait ses premières armes dans un collectif de graffeurs. Cette collaboration qui a duré plusieurs années lui a permis d’appréhender les grands formats pour lesquels la démarche et le geste sont très différents de ce qu’elle exprimait dans ses dessins ou tableaux plus standardisés. De quoi lui permettre d’affirmer son style. Les couleurs vives dominent ses toiles. Portraits de célébrités ou de particuliers, animaux, héros de comics, ânes et baudets qu’elle affectionne tant, thématiques enfantines comme les héros des films Disney, Fresque sur la thématique du « Livre de la jungle » objets du quotidien… sont réalisée dans la MAM de La Flotte. ses sources d’inspiration. Une inspiration sans limite, à la manière d’Andy Warhol, l’un vec des attaches familiales loides pères fondateurs du pop art. Sa daises, de nombreux souvetechnique ? A partir d’un modèle ou nirs d’enfance associés à l’Île d’un dessin existant, elle reproduit de Ré et une passion pour les ânes en une esquisse puis peint à l’acrylique culotte de Régis Léau, pour qui elle et surtout au Posca, son outil de a travaillé de nombreuses saisons, prédilection, un feutre acrylique qui son envie de venir vivre à l’année permet d’être très précis et d’avoir sur ce territoire a été plus forte que une couleur constante. tout. En tant qu’aide-soignante de

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nuit à l’hôpital de Saint-Martin, elle dispose ainsi de temps en journée pour laisser libre cours à sa passion, la peinture.

Place à la couleur Après un échange avec son ex-collègue Lucie, l’une des trois

assistantes maternelles à la nouvelle MAM* de La Flotte, elle lui a proposé de réaliser une fresque enfantine pour habiller les murs trop blancs des chambres des bébés. Le « Petit Prince », « Winnie l’Ourson » ou encore les animaux du « Livre de la Jungle » vont prendre vie sous les doigts experts d’isaKa et combler les rêves des enfants. Elle finalise également une commande pour le service de chirurgie cardio-pédiatrique de l’hôpital de la Timone à Marseille, autour de la création de cinq tableaux mettant en scène des héros de manga ou de bandes dessinées. Parce qu’au fond d’elle, isaKa a gardé une âme d’enfant, elle aime créer des toiles ou œuvres murales qui vont réjouir l’univers des petits. « Leur regard sur les peintures est plaisant et, à l’image du papier peint, qui habillait ma chambre d’enfant dont je me souviens encore, j’aime cette idée que des enfants vont grandir et évoluer dans cette MAM au milieu

de dessins que j’ai fait, cela me rend heureuse et fière » nous confiait l’artiste. Parmi ses projets, pouvoir s’exprimer sur les grands murs immaculés de l’EHPAD de Saint-Martin-de-Ré, jugés un peu froids, afin d’apporter gaieté et joie aux pensionnaires. Florence Sabourin *MAM Maison d’Assistantes Maternelles

Isabelle Kauffman ysaka2012@gmail.com 06 28 20 37 74 DR

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Entre pop art et street art

Le style isaKa ? Un mélange de pop art et graf toujours très coloré.

SPORTS À LA HUNE A S S O C I AT I O N

Le rugby rétais en bonne santé Les rugbymen rétais affichent beaucoup d’optimisme à l’issue de la première moitié du championnat.

Manu Aouach dirige le SCR depuis, maintenant, six ans. Il est assisté de Xavier Castin qui a le statut de co-président. Cette année, les deux entraîneurs, Jérémy Georges et Ludovic Pujos, ont été reconduits dans leurs fonctions. L’équipe première évolue en « promotion d’honneur », dans une poule dont le niveau est très relevé. Le SCR occupe, actuellement, la quatrième place (sur dix), alors que nous sommes à la moitié de la saison. L’objectif est de terminer dans le carré de tête. « Pour l’instant, tout se passe bien », nous confie Manu qui se félicite d’une

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série de quatre victoires consécutives en novembre et décembre, malgré une défaite subie, d’extrême justesse, face au club girondin de Martiguas. Les joueurs rétais ont, toutefois, empoché le bonus défensif.

© SCR

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vec 150 licenciés, l’état de santé du Sporting club rétais (SCR) est au beau fixe. Soixante joueurs séniors composent l’équipe première et la réserve.

La jeunesse occupe une place importante Deux équipes de moins de 18 ans, et de moins de 16 ans, évoluent en entente avec le club de Puilboreau. L’école de rugby est encadrée par des éducateurs formés par le comité départemental. Cette école est composée de cinq groupes (moins de 6, moins de 8, moins de 10, moins de 12 et moins de 14 ans), qui participent à des rencontres appelées « plateaux », dans lesquelles sont engagées d’autres

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Un joueur du SCR, une image qui montre, à elle seule, l’état d’esprit du club.

équipes de Charente-Maritime. Enfin, il existe le « Baby-rugby » qui s’adresse aux enfants, à partir de 4 ans.

cents spectateurs par match, ne fait que confirmer la parfaite santé du club.

La présence de trois cents à quatre

Jacques Buisson

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SPORTS À LA HUNE É VÈ N E M E N T

Le T24 Xtrem Triathlon recherche de bénévoles

Mes services

La seconde édition du T24 Xtrem aura lieu les 25 et 26 juin 2022 aux Portes-en-Ré et à Saint-Clément des Baleines. Que vous soyez triathlète aguerri ou sportif du dimanche, vous êtes les bienvenus au T24 !

CHAUFFAGE, FROID ET CLIMATISATION

© Activimages - Edition 2021

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n effet, vous aurez la possibilité de relever le défi du plus long triathlon possible (4h de natation, 12h de vélo et 8h de course à pied) en 24 heures en individuel, mais aussi en relais avec deux, quatre ou six personnes par équipe.

A la base de ce projet, Charles Gallant, 26 ans, diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris, adepte de défis extrêmes. Il a notamment terminé l’Ironman de Nice en 2019 et en 2020. Il se lance alors le défi personnel de réaliser le plus long triathlon possible en 24h non-stop sur l’île de Ré. « Expérience mémorable par son côté sportif, mais aussi et surtout par les

relations humaines développées avec ma team et avec tous les supporters venus m’encourager ! ». Aujourd’hui il a décidé d’abandonner une carrière dans le conseil en stratégie ou en finance pour vivre de sa passion, le sport, et créer un vrai label de course de triathlon.

TRAITEMENT INSECTES, CHAMPIGNONS & HUMIDITÉ L’EXPERT DU BOIS à Rivedoux Plage 06 95 27 12 92 à L’Houmeau DIPLÔMÉ EN TANT QUE 05 46 66 38 25 EXPERT JUDICIAIRE expertisedubois@gmail.com à l’Institut de l’Expertise de Paris www.expert-du-bois-17.fr n° 3458 EXPERT EN ENTOMOLOGIE, MYCOLOGIE ET HUMIDITÉ

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L’an passé, la première édition a réuni quatre cents participants, avec beaucoup de retours très positifs. 60% d’entre eux se sont déjà inscrits à cette nouvelle édition qui compte actuellement six-cent-cinquante inscriptions. Jonathan Odet

L’équipe recherche des bénévoles. Si vous souhaitez vous joindre à eux, vous pouvez contacter Martin Delaval : martindelaval@t24-xtremtriathlon.com

C LU B

DELTA THETA 11 ZAC des Clémorinants 17740 SAINTE-MARIE DE RÉ delta.theta@orange.fr 05 46 43 91 14

La seconde édition de la T24 Xtrem Triathlon se déroulera les 26 et 26 juin aux Portes en Ré et à Saint-Clément des Baleines.

Les organisateurs de la course souhaitent proposer aux participants et au public un nouveau weekend inoubliable avec un ensemble d’animations autour de la course.

Mes artisans

S P O RT I F

Le Loix Tennis Couardais, un club débordant de vitalité

Vos blanchisseries ouvertes à l’année sur l’île de Ré

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Yann Maître, le gérant du club, se déclare particulièrement satisfait.

BLANCHISSERIE / PRESSING

CARROSSERIE/GARAGE/POSE DE PAREBRISES Cédric Corpechot (au fond), professeur de tennis au club, dirige un entraînement.

A

vec 210 licenciés pour le tennis, 30 pour le squash, et 60 enfants inscrits à l’école de tennis, le club fait preuve de beaucoup d’énergie. On note une nette augmentation du nombre de licenciés, malgré la situation sanitaire. Les amateurs de squash ont la possibilité de participer à trois tournois sur l’année, dont le premier se déroulera le samedi 29 janvier.

privilégier une pratique de loisirs, l’entraînement et les compétitions occupent une place importante.

ŭ Peinture tout support (auto, moto, etc...) ŭ

Des résultats encourageants

ŭ Atelier de réparation automobile neuf et ancien ŭ

Au total, huit équipes, dont une féminine, sont inscrites pour le championnat d’hiver (séniors et vétérans), et six participeront au championnat de printemps.

Le LTC dispose de neuf cours extérieurs à La Couarde, trois extérieurs, à Loix, ainsi que deux couverts, en terre battue. Le complexe sportif loidais compte, également, deux salles de squash.

L’équipe première, chez les séniors, évolue en « pré-Nationale ». Il n’y a jamais eu, sur l’île, une équipe à un tel niveau. Yann Maître ne cache pas ses objectifs qui sont la montée en « Nationale », d’ici deux ans.

Même si la politique du club est de

Jacques Buisson

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 22 JANVIER 2022 | N° 235

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