Journal du festival GéNéRiQ 2017 #3

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O MACIAS

« Le journal de mon pays »

SAMEDI 18 FÉVRIER + UN MAX D’INFOS SUR WWW.GENERIQCAMPUS.COM

LE JOURNAL AU COEUR DE TON FESTIVAL À DIJON

François Fillon 2022.

PROGRAMME DU JOUR 11h Les effets de la musique sur le cerveau / café-rencontre (Hôtel de Vogüé, gratuit) -14h Ateliers « Labyrinthe à billes » et « Appliqu’ons nous» (La Minoterie) -15h Pick’O’Rama (La Minoterie) -17h30 An Pierlé (Temple Protestant) -18h30 King Mud (Cellier de Clairvaux, gratuit) -20h Mesparrow, Octave Noire, Ropoporose (Consortium)


SAMEDI 18 FÉVRIER 2017 - N°3

C’EST AUJOURD’HUI

ÉDITO

C’EST QUOI, LA MÉDIATION CULTURELLE ? La médiation culturelle, c’est l’un des trois axes du projet de La Vapeur, avec la diffusion et l’action artistique. Et il y a une place pour la médiation dans GéNéRiQ. Rencontre avec Elsa Girard, directrice adjointe de La Vapeur, en charge de la médiation culturelle et Anne Chevalme, médiatrice culturelle.

Ce matin même, alors que je faisais son compte à un jambon persillé attablé à une terrasse d’un des rades du marché dijonnais, je croisais « JD Beauvallet des Inrocks » himself qui m’apprenait, en essayant de me faire croire qu’il venait plus pour le festival GéNéRiQ que pour la qualité de la charcutaille locale, qu’il avait beaucoup aimé le live d’HMLTD de la veille au Consortium. « Ah ouais, grave. Pure énergie », que je lui répondait avec un petit air de « t’inquiète pas, je connais ». J’ai trouvé que ça faisait mieux que de lui dire que je fumais des clopes en buvant des bières dehors au moment du concert susnommé... Néanmoins hier soir, HMLTD, il parait que c’était vraiment bien. Sans déc’. Si Beauvallet le dit... // C.W.

Qu’est-ce que la médiation culturelle à La Vapeur ? Elsa : C’est toute réflexion, action, projet, pour faire le lien entre la musique et le territoire, ici, l’agglomération de Dijon, pour se rapprocher du public et expliquer ce que l’on fait. Quels sont les rendez-vous médiation culturelle dans la programmation du festival ? Elsa : Aujourd’hui, on a le café rencontre « Les effets de la musique sur le cerveau » avec le chercheur Emmanuel Bigand et également l’atelier « Appliqu’ons nous » avec la Gaîté Lyrique, où les enfants pourront utiliser des applications pour comprendre le son et créer de la musique. Hier, il y avait la restitution de l’orchestre électronique de l’école Lamartine de Dijon... La médiation, c’est aussi améliorer l’accessibilité … Anne : Oui, on a formé une dizaine de personnes pour guider des non-voyants et décrire ce qu’il se passe sur scène. Un groupe d’abonnés va d’ailleurs pouvoir en profiter sur le festival. // F.D. / Photo : A.D.

ON Y ÉTAIT

UN SOIR AU PUB

Du bourdon pour démarrer hier, salle des Actes. Pas le bourdon tristoune mais un bourdon joyeux sorti de la vielle de Super Parquet, avec les enfants de l’école Lamartine. Carton plein sur des rythmes de bourrée auvergnate. GéNéRiQ concurrence désormais Anost ! Pendant ce temps, au Cellier, Tonstartssbandht jam’ entre Led Zep’ et Canned Heat. Plus tard, le Consortium, bien rempli

prend des allures de pub du south london avec HMLTD et Shame. Les premiers repassent joyeusement à la moulinette glam 40 ans de music pop anglaise : rock, techno, musique de fête foraine. Les Shame, eux, travaillent à la lame brûlante la chair de l’Angleterre postbrexit. Ça sonne post punk, rock, pop mais surtout ça transpire et ça donne un air faussement simple. Les Kite Base, duo féminin, prouvaient qu’il était possible de tenir la scène avec deux basses et une très bonne cold-post-pop-wave (?). Et enfin, le Belge Warhaus campait le rôle du dandy réconfortant dans ses atmosphères brumeuses et agitées. Parfait pour finir sa soirée dans un coin sombre du pub. // M.R. / Photo : L.V.

JE TESTE LE TATOUAGE Ou pas. Ayant bu (un peu), j’étais donc dans l’impossibilité de pouvoir tester cette machine à tatouer, qui squattait la rotonde du Consortium hier soir. Une machine particulière qui génère un tatouage à partir d’une chanson, d’un son. Je ne tiens pas à te décevoir, cher lecteur. Du coup, c’est une certaine Irène qui a expérimenté la machine du projet Tatoué., du collectif Appropriate Audiences. Son choix sonore ? I Believe In Miracles, des Ramones. Et le miracle fut : l’algorithme a bien traduit les variations des décibels en une courbe sinusoïdale, tatouée sur la peau d’Irène. La foule est ébahie. // F.D. / Photo : E.R.


SAMEDI 18 FÉVRIER 2017 - N°3

C’ÉTAIT HIER

WARHAUS : À VOTRE BUNKER, MESSIEURS-DAMES On continue sur notre lancée des belges cool avec Warhaus AKA Maarten Devoldere. Un petit minet assez jeune qui a laissé son band de côté, Balthazar, pour se lancer en solo dans un projet qui lui ressemblait vraiment. On a papoté de tout ça en direct depuis le Consortium hier soir.

cœur ? Oui mais, quelque fois, c’est peut-être pas aussi simple, direct. Ce que vous entendez n’est pas toujours ce que je ressens. Mais je pense que le disque revendique ce côté dandy et c’est un rôle que j’aime jouer. Parmi les artistes que tu aimes, on retrouve Gainsbourg, Cohen, Lou Reed et d’autres. Eux aussi, ce sont des dandys, à leur façon. Ce sont totalement des gens qui sont en haut de ma liste. J’aime les albums de Gainsbourg mais je suis pas songwriter comme lui, je suis dans un style différent. J’aime biens ses productions, j’aime les percussions de sa période 60 et 70. Ces artistes que tu aimes bien sont des artistes solos et tu dis préférer les artistes solos aux projets de groupe. C’est pour ça que tu t’es échappé de Balthazar ? Je ne me suis pas échappé, car j’adore Batlthazar et j’aime jouer avec mes amis, mais il y a une sorte de compromis quand tu joues dans un groupe. Avec Warhaus, je peux être moi-même, je peux chercher ce que je caches habituellement aux autres et exagérer cette partie. Ce n’est pas aussi narcissique que ça en a l’air.

On trouve que dans ta musique il y a une certaine classe, quelque chose de très touchant. Est-ce que c’est ce que tu cherches à produire, quelque chose de très sensible, droit au

POTINS • Balaise. Le groupe d’Anglais morveux cru 2017 : Shame. Les corres’ anglais des Johnny Mafia sont tellement bruyants qu’ils ont fait fuir les girls tranquilles de Kite Base de la loge. • Emploi fictif. Visiblement, Shame et HMLDT sont copains. Si pour chaque « fucking great man ! » adressé par les seconds aux premiers on avait donné 1 euro à Penelope Fillon, elle n’aurait pas eu besoin de se faire passer pour attachée parlementaire. • Hygiène. Hier, le chanteur des HMLDT a cherché à acheter une brosse à dents. On lui a conseillé le Casino derrière le Consortium. Il est parti, sappé comme un prince et est revenu 1h plus tard. • Collector. Le microcasque du batteur de Tonstartssbandht aurait été volé à Phil Collins, lors de la tournée Sussudio en mai 86. // M.C., F.L.T.

Il y a part féminine dans ton album. Tout simplement, en commençant par la pochette. Je trouvais que c’était mieux s’il y avait un homme et une fille sur la pochette. Et comme c’est une très jolie fille, on va vendre beaucoup d’albums. (rires) // M.R. / Photo : E.R.

LE DESSIN DE MR CHOUBI

TOUT LE MONDE SOUS LE CHARME DU FESTIVAL

TÉLÉGRAMME DE BELFORTMONTBÉLIARD Bernardino Femminielli est fou -stop- performeur à moustache zinzin -stop- disco scabreuse sur voix de crooner -stop- qui nous incite à nous souiller -stop- exhibe son petit boulard dans un string en cuir -stop- à 2 doigts de l’attentat à la pudeur dans la Galerie Cheloudiakoff -stop du génie -stop- je t’aime Bernardino -stop- viens sur Dijon mon grand Caribou -stop- Grrrr... JP Chevènement aperçu bras en l’air au Moloco -stop- slamant sur le set de Paradis -stop- aurait mis le Pays de Montbéliard à feu et à sang avec son gang -stop- thug life -stop- // C.W.


SAMEDI 18 FÉVRIER 2017 - N°3

FORME LES MOTS

T’es chaud ? Alors forme 10 mots de 3 syllabes.

L’OEIL DE FRANCK LE TANK

Retrouve les réponses sur generiqcampus.com

SPOTTED GÉNÉRIQ • À toi la belle petite pépée qui avait un chapeau de cow-boy au Consortium hier soir. J’ai eu envie de siffler là-haut sur la colline avec toi. À ta dispo pour un duel au soleil. André, l’inconnu du bar. • Petit message pour le doux chanteur de HMLTD, ces lèvres bleues, d’un bleu qui me rappelait le froid sibérien, cette coupe mulet digne d’un joueur du FC Sochaux dans les années 80 m’ont fait fondre pendant ce live torride. La petite blonde sous ton pied droit au premier rang.

LE POINT LEATHERMAN

GéNéRiQ, jour 3. Le plat de résistance. Fraîchement revenu de Thonon-les-Bains, il ne faudrait pas défaillir. Exit l’apéro « ambiance » place Wilson à la 8-6, nuit couché, je file au Consortium, debout. La soirée est chargée. J’en profite d’ailleurs pour préciser que la vie de correspondant de guerre à Campus n’est pas simple, j’entends déjà les quolibets : « Le mec est payé à boire des bières et à claquer des bises aux gars trop cool de la culture ». Tout faux. On est plus sur Marathon Man que Gatsby le Magnifique. Je n’ai vu mon premier concert qu’à 22h avec HMLDT, et mes rétines ne se sont pas encore remises. Avant ? Pas le time, tailler la bavette à des « artistes », des traductions en cascade, et des bières chaudes. On est loin du retour en limo et de l’after à la Cloche, too bad, je retourne place Wilson… // Franck «Healthy» Le Tank

QUIZZ INTIME Chaque jour, l’actu des techniciens, par des techniciens

Pesée : Entendu près de la scène au moment du montage de Kite Base : - « t’inquiète, ce genre de baffle, c’est gros, mais c’est pas lourd, c’est du neodium » *le truc pèse en fait 70 kg* - « neodium tu disais ? » Leatherman innove : Ils incorporent des tire-bouchons sur leurs célèbres pinces multifonctions. Les tekos se marrent : « on s’en fout, le Pontarlier s’ouvre à la main ». Question : L’amitié musiciens-techniciens encore une fois au top : « le meilleur moyen pour faire en sorte qu’un guitariste baisse son volume ? Lui foutre son ampli juste à côté de la gueule ». // M.C.

Hier, les deux boys de Tonstartssbandht, de passage au Cellier de Clairvaux, en ont profité pour nous raconter une belle histoire. Sur leur tournée européenne de 2015, les deux frangins ont deux jours de day off entre une date en Norvège et une autre en Grèce. Ils décident alors de trouver un plan pour occuper ce temps libre… 1. Ils participent à la finale d’Intervilles Dax/Mont-deMarsan et dansent derrière Philippe Corti déguisés en langoustines. 2. Ils font un stop à Munich pour l’Oktoberfest et réussissent l’exploit de se faire virer. Motif : ébriété. 3. Ils tapent l’incruste à l’Eurovision et finissent à l’after en dansant le Madison avec Conchita Wurst. // L.A. Retrouvez les réponses sur generiqcampus.com dans la rubrique ‘journal papier’

OURS Ce journal est édité par Radio Dijon Campus, Sparse et La Vapeur. Rédaction : Franck Le Tank, Martial Ratel, Martin Caye, Chablis Winston, Fabrice Dedieu, Lucas Auroy-Lopez, Mr. Choubi Photographes : Alexis Doré, Louise Vayssié, Édouard Roussel (couverture) Mise en page : Pierre-Olivier Bobo Impression : Graphisystem (Dijon) Ne pas jeter sur la voie publique. Ne pas respirer. Pour toute réclamation : Prince Alb : 07.82.98.12.23

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