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Un prototype de recherche épaule le service de production
from One P12-Les Roches
by prayonsa
Pour la première fois, le service de R&D d’Engis a produit de l’acide polyphosphorique pour le Service de production du Biammonique (Bi) afin de faire face au manque d’approvisionnement de notre partenaire qui livre cet acide à Prayon.
Cela fait plusieurs années que le service de R&D de Prayon planche sur un moyen de réduire le « mottage » du Diammonium Phosphate (DAP), c’està-dire l’amas en « motte » constaté dans certains produits en poudre. Parmi les solutions trouvées par les chercheurs, dont Hubert Halleux, celle retenue consiste à ajouter au DAP Food Grade de l’acide polyphosphorique.
Cet acide polyphosphorique, nécessaire entre autres pour réduire le mottage, est acheté auprès d’une entreprise suisse. « Néanmoins en automne 2021, confrontée à un marché très tendu, l’entreprise n’était pas en mesure de produire suite à un manque de matières premières (P4=phosphore) pour le délai de livraison souhaité, ce qui impactait la campagne de production de DAP Food Grade de décembre », fait savoir Anne Fransolet, Acheteuse
En avril, l’entreprise partenaire a pu fournir l’acide polyphosphorique pour la campagne suivante de mai 2022. Une super nouvelle pour le Bi, qui a pu utiliser l’acide fourni ainsi que pour la R&D qui a conservé les conteneurs chauffants pour y stocker la production d’acide polyphosphorique issue du pilote.
- Anne Fransolet, Acheteuse Technique Groupe -
Technique Groupe au sein du Service
Achat Technique (SAT)
Mobilisation des équipes pour une production en interne
Face à ce problème d’approvisionnement, la R&D a produit de l’acide polyphosphorique, en se servant de l’installation pilote de la R&D. « La vocation première du pilote est de réaliser des tests et de valider les procédés et technologie. Nous n’avions jamais envisagé jusqu’ici d’utiliser ce prototype pour approvisionner la partie production en acide polyphosphorique », informe Xavier Wattiez, Senior Research Scientist au sein du Service de R&D. « Or, l’acide utilisé pour réduire le mottage du DAP doit être à 83% de P2O5. On a donc dû passer par une étape de dilution ». Une fois à température ambiante, le produit montre une viscosité telle qu’il est impossible de l’utiliser en l’état au Bi. Une étape de « préchauffage » était nécessaire pour le reliquéfier. Le hic ? Prayon ne possédait pas de conteneurs adaptés.
Un fournisseur orienté solution
« En avril, l’entreprise partenaire a pu fournir l’acide polyphosphorique pour la campagne suivante de mai 2022. Une super nouvelle pour le Bi, qui a pu utiliser l’acide fourni ainsi que pour la R&D qui a conservé les conteneurs chauffants pour y stocker la production d’acide polyphosphorique issue du pilote. Une réelle chance que le fournisseur ait accepté de prêter les équipements, car Prayon aurait bien eu du mal à s’en procurer, vu les délais de livraison (+/- 6 mois) », relève Anne. « Notre production réussie en interne d’acide polyphosphorique a permis de résoudre la problématique du mottage et de clôturer l’année en beauté », précise Xavier « Quant à l’acide polyphosphorique qui a été produit en interne et qui n’a pas été utilisé, il est actuellement stocké dans les conteneurs empruntés, et sera utilisé à l’automne 2022, lors de la prochaine campagne de production », précise Xavier.
« Cette opération a été doublement bénéfique : on a acquis du savoir, du savoir-faire sur le pilote, en testant des procédés et ses équipements : nos heures de travail seront revalorisées pour un futur projet avec ce pilote ».
L’installation a, dans tous les cas, démontré son utilité et sa capacité à évoluer pour répondre aux besoins de l’entreprise.
Félicitons les équipes ! L’acide fabriqué par la R&D respecte parfaitement les spécifications pour son utilisation anti-mottant dans le DAP. Ce produit, fruit d’un travail interne, délivre aussi une performance, comparable à celui de notre fournisseur habituel !
- Hubert Halleux, Senior Research Associate -
Cette opération a été doublement bénéfique : on a acquis du savoir, du savoirfaire sur le pilote, en testant des procédés et ses équipements : nos heures de travail seront revalorisées pour un futur projet avec ce pilote.
- Xavier Wattiez, Senior Research Scientist -







