éodoulos Grégoriou

Né en 1956 à Malounta, Chypre, vit et travaille à Nicosie et à Paris.

Le travail de éodoulos est régi par des constructions cellulaires dont il renouvelle constamment la forme. « Nous pouvons observer le système cellulaire, dit-il, depuis le paysage et les éléments de la nature– la structure cellulaire d’un fruit, comme la grenade, du sel ou des eurs - jusqu’aux vestiges de sites archéologiques, celui par exemple de type circulaire de Khirokoitia ou orthogonal de Engomi à Chypre. L’image électronique n’est autre qu’une combinaison de cellules basée sur le système binaire reproduit par le code 01 – l’expression élémentaire de l’in niment petit dans le champ du numérique – aux variations in nies. » C’est ainsi qu’un même système cellulaire se traduit dans des niveaux et des domaines di érents en une structure naturelle, mentale ou électronique. « Avec l’utilisation alternative d’une seule cellule, vous pouvez construire l’univers », dit l’artiste, toujours prêt à interagir avec un lieu et une matière et à adapter son travail à chaque environnement o ert à son action. Ses matériaux sont des pigments et de la terre combinés avec du béton et du verre dans des sculptures qui se caractérisent souvent par une certaine monumentalité. À Bandjoun Station, ce sont les paniers traditionnels qui lui fournissent les cellules élémentaires de base pour empaqueter une colonne et créer une sculpture éphémère. Construite avec les paniers ordinaires, présents dans toutes les maisons et tous les marchés du Cameroun, elle surprend les regardeurs par sa monumentalité. Elle montre l’intérêt de l’artiste pour la réhabilitation de techniques anciennes, dont le tissage qu’il pratique également dans ses œuvres de tapisserie. Avec cette structure africaine, il conserve son intérêt pour les volumes négatifs en sculpture et revient avec la forme simple et répétitive du panier à sa prédilection pour l’expansion de la sculpture modulaire.

Born in 1956 in Malounta, Cyprus, lives and works in Nicosia and Paris.

Cellular constructions are at the heart of éodoulos’ work of which he is constantly reinventing the form. e cellular system is everywhere, he tells us, from the surrounding landscape to elements in nature, from the cellular structure of a pomegranate, for example, salt or owers, to the remains of archaeological sites like the circular construction in Khirokoitia or the orthogonal one in Engomi, in Cyprus. Electronic images are nothing more than a combination of cells based on the binary, 01 system (the smallest unit of digital technology) that provides in nite possibilities. e same cellular system transfers into a natural, mental structure, on di erent levels and in di erent elds. Gregoriou is always prepared to interact with a place and a given material and to adapt his work to the available surroundings. He tells us “You can build the entire world using only one cell alternately”. He uses both natural materials like pigments combined with man-made concrete and glass to create pieces that o en have a monumental feel. For Bandjoun Station, he uses traditional baskets, woven using ancestral techniques, to form the elementary cells of his ephemeral sculpture. e result is a stacked-up, surprisingly monumental column, built with the ordinary baskets that are found in every market and house in Cameroon. Gregoriou’s interest in the rehabilitation of traditional cra s is evident, including weaving, that he also uses in his tapestries. is African structure, continues his examination of negative volume in sculpture and the simple, repetitive shape of the baskets shows his predilection for modular structures.

Cellules / structure africaine, 2019 Paniers traditionnels africains en osier Installation in situ, Bandjoun Station, 2019-2020 Photo Yvon Ngassam Courtoisie de l’artiste Cellules / african structure, 2019 Traditional african wicker baskets In situ installation, Bandjoun Station, 2019-2020 Photo Yvon Ngassam Courtesy of the artist