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Performances Gabriella Badjeck Salifou Lindou Fabien Lerat

Performances

Gabriella BADJECK (Cameroun)

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Née en 1987 à Yaoundé, vit et travaille à Yaoundé.

Salifou LINDOU (Cameroun)

Né en 1965 à Foumban, vit et travaille à Douala.

Performance Mâ kua (Mon (ma) bien amimé(e))

« Depuis les fondements de l’humanité, les migrations de groupes de peuples ont toujours été observées ; motivées par la recherche de terres propices à la vie, de ressources plus abondantes ou tout simplement de plus de sécurité. Ce besoin d’aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte, est la réalité de beaucoup d’Africains aujourd’hui, qui s’arrachent de leurs familles, de leurs terres, de leurs racines, pour a ronter l’inconnu, portant sur leurs frêles épaules les espoirs de toute une communauté qui cherche à s’émanciper de la misère matérielle.

Cependant, en fonçant tête baissée dans ce mirage, ne courent-ils pas vers une autre misère plus grande? Celle du vide et de la solitude? Quand des corps se séparent, interrompant par cet acte des histoires de vie, que leur reste-t-il ? Que leur reste-t-il d’autre que le silence et l’absence, des mains qui ne se touchent plus, des yeux qui ne se devinent plus ? Des tendresses qui ne se manifestent plus ?

Mâ kua est une performance qui raconte le déchirement émotionnel des candidats au départ vers…, ce bagage de souvenirs accumulés, d’histoires interrompues, d’émotions en pointillé qui ne quittent ni ceux qui restent ni ceux qui partent. » Gabriella Badjeck / Salifou Lindou

Gabriella BADJECK (Cameroon)

Born in 1987 in Yaoundé, lives and works in Yaoundé.

Salifou LINDOU (Cameroon)

Born in 1965 in Foumban, lives and works in Douala.

Mâ kua (Mon (ma) bien aimé(e))

“Since the dawn of humanity, groups of peoples have migrated, motivated by the need to nd more fertile ground, more abundant resources or, simply to nd safety. e need to nd out if faraway hills really are green is a reality for many Africans today, who tear themselves away from their families and their roots, to face the unknown, carrying the hopes of an entire community that wishes to free itself from poverty on their fragile shoulders.

However, does the headlong rush into this mirage take them to a place of greater misery? e misery of emptiness and loneliness? What is le when bodies go their separate ways, interrupting the history of a lifetime? What is le but absence and silence, hands that no longer touch, eyes that can no longer see? Tenderness that can no longer be felt?

Mâ kua is a performance that depicts the emotional heartbreak of those who leave for…, the baggage of memories, interrupted stories, dotted emotions that stay with those that leave and those that stay.” Gabriella Badjeck / Salifou Lindou

« Déambulation de la performeuse Gabriella Badjeck, sur 1 km de l’extérieur de Bandjoun Station vers la cours centrale, avec, sur la tête, un ampli cateur portatif (une grosse enceinte portative) qui di use en boucle un message préenregistré du performeur Salifou Lindou. Un message dans sa langue maternelle (le bamoun) dans lequel il raconte des souvenirs de moments de vie de tendresse et d’intimité partagés avec la performeuse. Cette déambulation se termine dans la cour centrale de Bandjoun Station où auront été placées, au préalable, face à face, deux chaises vides. Gabriella Badjeck posera l’enceinte sur l’une des chaises (représentant Salifou Lindou), et s’assiera sur l’autre, distante de 2 mètres environ, et tendra les mains vers l’ampli cateur qui continuera de délivrer son message en continu. » Gabriella Badjeck / Salifou Lindou

“ e performer Gabriella Badjeck wanders in a radius of one kilometre around the central courtyard of Bandjoun Station, with a portable speaker on her head that transmits a looped, pre-recorded message by performer Salifou Lindou. e message is in bambun, his native language, and tells of moments of tenderness and intimacy shared with Badjeck. e wandering process ends in the central courtyard at Bandjoun Station where there will be two empty chairs facing each other. Gabriella Badjeck will place the speaker on one chair to represent Salifou Lindou, and will sit two metres across from the chair, holding out her hands as the speaker continues to deliver its message.” Gabriella Badjeck / Salifou Lindou

Fabien LERAT (France)

Né en 1960 à Paris, vit et travaille à Paris et Bohain-en-Vermandois.

« A16 — est une boucle de tissu élastique de sept mètres de circonférence. On n’y entre à deux ; A16 prend forme. Ainsi se crée une géométrie dans l’espace, l’architecture par l’espacement entre ces points, par ce vis-à-vis.

A16 — existe par la distance, par le poids des corps qui l’étirent ; plus on prend de la distance, plus le mouvement devient sensible. Jusqu’à trouver un point de tension, qui devient un point de con ance entre les participants.

A16 — est une proposition poétique qui appelle un investissement physique performatif de la part des participants. L’œuvre est constituée de l’ensemble des photographies documentant la performance. Le l qui relie cette pièce à la question du retour, explore la façon dont nous nous adressons à l’autre, la nature de l’espace qui est entre nous, et la façon dont nous en disposons. Le retour entre mémoire et présent n’est jamais sans tensions. »

Fabien Lerat

Fabien LERAT (France)

Born in 1960 in Paris, lives and works in Paris and Bohain-en-Vermandois.

“A16 — is a loop of elastic fabric with a circumference of seven metres. It only has room for two people; A16 takes shape. rough the opposition between these points, a geometry is created within the space, an architecture is made.

A16 — exists thanks to distance, to the weight of the bodies that stretch it; the movement becomes more and more sensitive the further away you get until you nd a point of tension that becomes a point of trust between the participants.

A16— takes a poetic approach that calls for a performative, physical investment on the part of the participants. e piece is made up of the photographs that document the performance. It is linked to the question of returning by the way we address one another, the nature and space that is between us and the way we use it. Between past memory and the present, there is always tension.” Fabien Lerat

A16, 1999 Impression sur papier photographique 29,7 x 42 cm Courtoisie de l’artiste A16, 1999 Print on photographic paper 29.7 x 42 cm Courtesy of the artist