Votre_été_dans_le_Boulonnais_juillet_2025

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VOTRE ÉTÉ DANS LE BOULONNAIS

Les masques de la collection Baud et Jacot.

Une expo foisonnante et tout simplement magique

Le nouveau parcours «Mondes arctiques» proposé par le musée est désormais ouvert au public. Cinq salles qui retracent l’histoire de l’art en Alaska et dans le Nord du Canada, du XIXe siècle au XXe siècle. Une multitude d’œuvres spirituelles et artistiques, aussi belles qu’envoûtantes, et intéressantes pour comprendre l’histoire de ces populations.

Le musée de Boulogne nous avait promis qu’on verrait de belles choses et nous n’avons pas été déçus. Les donations de Claude Baud et Michel Jacot, et celle d’Alice Rogoff, collectionneurs éclairés et ardents défenseurs des artistes autochtones, associées à la collection originale d’Alphonse Pinart nous permettent en effet de nous plonger dans l’univers des Inuits et des peuples d’Alaska. De les découvrir d’un point de vue ethnologique et artistique. À l’ouverture de l’exposition, un public de tout âge s’est montré d’emblée conquis par la proposition culturelle globale. Tout un département dédié aux arts primitifs des peuples du nord du Canada et de l’Alaska, et une immersion dans l’histoire de ces populations. De l’aveu des responsables du musée, la scénographie reste à peaufiner. C’est que l’établissement a reçu les pièces il y a à peine deux mois. Cet univers reste donc à inventer et il y a tellement de choses à montrer. La totalité de cette collection représente à peu près 500 pièces au total et le parcours dessiné est déjà stupéfiant.

Des peuples, trois époques La visite débute avec l’art Inuit contemporain. Des œuvres créées entre 1960 et le début du XXIe siècle. À cette époque, les artistes Inuits naviguaient entre leur héritage autochtone ancestral et l’influence transmise par les peuples occidentaux. Le fil rouge dans ces œuvres, c’est toujours le lien à l’environnement, à la spiritualité et à leur mode de vie. Cela se voit principalement à travers

les matériaux utilisés. Des pierres, des os d’animaux marins, tous ramassés dans la nature. À travers les symboliques animales entremêlées d’esprits chamaniques aussi. Le regard du visiteur est envoûté par ces formes à la fois simples dans leurs dessins et complexes dans leurs assemblages. Les masques, les statues, les objets usuels racontent beaucoup de choses et on reste subjugué. Il y a tellement de choses à voir, de façon de les voir aussi. On entre ensuite dans l’espace dédié à la collection Pinart, notamment les masques rituels de la chasse que l’ethnologue a récolté avec l’assentiment du peuple Sugpiat. Aujourd’hui, ces masques rassemblés à Boulogne représentent 40% de tous les masques Inuits qui sont conservés à travers le monde. Dans cette partie, plus tribale, plus

brute, on découvre ce qu’était la vie de ces tribus au XIXe siècle. À cette époque, l’Alaska était composé d’une mosaïque de peuples différents. Les masques, les bols, les sagaies et les coiffes perlées nous racontent comment ils vivaient. La suite nous plonge dans un univers artistique nimbé de couleurs vives et de différentes représentations animales pour la majorité. On entre là dans le XXe siècle, et l’on découvre des œuvres d’artistes locaux qui s’appliquent principalement à renouer avec leur culture autochtone qu’ils avaient un peu perdu de vue, à cause, entre autres, du processus d’acculturation. La collection contemporaine est composée d’œuvres réalisées des années 1970 à nos jours, et reflète les enjeux actuels de l’Arctique.

« C’est une collection qui demande à vivre et à être comprise!»

Claude Baud et Michel Jacot ont découvert l’art Inuit un peu par hasard, en arrivant au Canada. Fascinés par le côté animalier de cet art authentique et par les traditions populaires et chamaniques qu’il transmet, ils ont eu envie de le connaître mieux. Puis ils en sont devenus les plus fervents représentants. En trente ans, ils ont organisé plus de 150 expositions. «C’est un art qui plaît au grand public, qui parle aux gens. On a pu le mesurer à plusieurs reprises», raconte Claude Baud. Aujourd’hui, ces passionnés ont choisi de transmettre leur collection au musée de Boulogne pour qu’elle rejoigne la collection Pinart et qu’elle soit vue par tous les publics. Le but est que cet ensemble d’œuvres raconte la vie de ces peuples du nord à tous ceux qui voudront la découvrir, et fasse perdurer leur identité et leur culture.

VOTRE ÉTÉ DANS LE BOULONNAIS

Au Portel, le musée Argos présente des nouveautés

Le musée Argos, situé au cap d’Alprech, au Portel, a fêté sa réouverture annuelle en présentant des nouveautés qui raviront tous les publics.

Les bénévoles du musée radiomaritime ont présenté les nouveautés. Et il y en a beaucoup, cette année. Une salle dédiée aux vêtements traditionnels portelois a été aménagée au rez­de­chaussée. Celle consacrée au morse (le code, pas l’animal) a été repensée. Mais c’est à l’étage que les changements les plus impressionnants sont visibles.

Un simulateur de navigation

Un simulateur de navigation, offert par le lycée maritime, permettra aux visiteurs de tenir la barre d’un navire dans la Manche. «On les accompagnera et on les aidera avec le simulateur à le faire rentrer au port de Boulogne», confie Jean­Luc Louchart, président de l’association. Cette salle se veut ludique. On y trouve le «jeu de lois maritimes», ainsi que plusieurs autres quiz inspirés de cet univers. Attention aux mauvaises réponses, une lumière rouge s’allume pour signaler l’erreur. Si les participants sont bons, une verte les récompensera. C’est aussi dans cette salle qu’on retrouve les casques de réalité virtuelle, qui permettent aux visiteurs de monter à bord d’un chalutier. Autre nouveauté: Didier Guinchon, paléontologue amateur belge, et habitant d’Équihen a fait don d’un dinosaure de sa collection privée. « Depuis l’âge de 11 ans je cherche et récupère ces trésors. Je voulais en faire profiter un public très large. » En s’ouvrant à la paléontologie, le musée Argos du Portel veut se diversifier. Musée maritime Argos, centre radio d’Alprech, Le Portel. Ouvert les mercredis, jeudis, vendredis et samedis de 14 h 15 à 18heures. Tarif: 5 euros (adulte), 3 euros (enfant), demi­tarif pour les Portelois.

De nombreux jeux ont été installés à l’étage, afin de rendre le parcours de visite plus ludique.

VOTRE ÉTÉ DANS LE BOULONNAIS

Quelles sont les nouveautés du lagon tropical de Nausicaá ?

Près de trois ans après sa fermeture temporaire pour des «travaux nécessaires», le lagon tropical de Nausicaá sera de nouveau accessible à partir du samedi 28 juin 2025.

Avec quelques nouveautés et un parcours totalement remodelé.

Un espace optimisé et amélioré. Le lagon tropical de Nausicaá va bien rouvrir, ce samedi 28 juin. Un moment attendu par toute l’équipe du centre national de la mer, mais aussi par les visiteurs, privés de cet endroit unique depuis près de trois ans maintenant. L’exposition, qui datait de 1998, méritait un bon petit coup de neuf, notamment à cause de soucis techniques et quelques fuites qui ne permettaient plus une expérience pleinement appréciée par toutes les parties.

À quoi s’attendre?

«On a décidé d’aller plus loin et d’améliorer l’espace de fond en comble», indique Christophe Sirugue, actuel directeur de Nausicaá. L’ensemble de l’espace dédié a été repensé avec notamment un sens de visite qui permet de rallier les différentes parties. Parce que dans les nouveautés, il y a aussi des aménagements pour mieux comprendre le rapport entre l’homme et la mer, mais aussi mettre en lumière les populations locales, qui vivent dans

un environnement similaire à la représentation de l’exposition appelée désormais L’Échappée Tropicale.

«On aura évidemment de nouvelles espèces. Nous aurons une raie bleue, mais aussi quelques requins à pointe noire», annonce celui qui est aux manettes depuis 2020. Mais pour observer les requins, il va falloir s’armer de patience.

Le grand bassin livré pour la fin août Après avoir passé la forêt de mangrove, puis le marché tropical et le lagon, nous arrivons près du bassin pleine­mer de 10 000 m3. Quelques techniciens s’affairent encore à le rendre disponible le plus rapidement possible. La réouverture du bassin pleine­mer est prévue plutôt pour la fin août.

«Il a nécessité des travaux beaucoup plus longs et les équipes scientifiques ont signifié que les équilibres biologiques n’allaient pas être respectés si on forçait pour ouvrir le bassin en même temps. On voulait faire passer le bien­être animal avant tout», explique Christophe Sirugue.

Une volonté partagée par Guillaume Boissier,

responsable des zones tropicales à Nausicaá, qui donne plus de détails sur cet équilibre biologique à respecter. «Dans les excrétions des animaux, y compris des poissons, il y a ce qu’on appelle de l’ammoniaque, une forme d’azote toxique. Il y a des bactéries qui vont le transformer en nitrite, qui est encore plus toxique et d’autres bactéries qui vont le transformer en nitrate, beaucoup moins toxique et qui s’élimine naturellement.Il faut réussir à mettre en place les bactéries qui transforment l’ammoniaque en nitrite et le nitrite en nitrate.Et ça, ça prend du temps.»

Une nouvelle offre de restauration Le directeur du site l’a répété plusieurs fois, Nausicaá va proposer, dès ce samedi 28 juin, un restaurant bistronomique avec une vue sur le lagon tropical. «Il y aura une prise de commande, un service à table, une cuisine ouverte avec la cuisson finale des produits et le dressage à la vue du client», explique Charles Hebben, le gérant du nouveau restaurant nommé La Table d’Ephélia.

La carte sera réduite avec trois entrées, quatre plats et trois desserts avec des évolutions constantes au fil des saisons. «On est vraiment sur une contrainte d’espace, un tout petit volume, seulement deux cuisiniers pourront évoluer dans cette zone», justifie­t­il. Autre précision importante: la restauration fonctionne sur réservation avec un service de 11h30 à 14 heures. Une heure plus tard, chaque jour, le restaurant rouvrira pour proposer des gourmandises sucrées, du thé ou encore des jus de fruits.

Le lagon tropical a intégralement été modifié.

VOTRE ÉTÉ DANS LE BOULONNAIS

Chaque année, la municipalité lance un appel à projets à destination d’artistes locaux et internationaux, dont beaucoup ont une réputation mondiale.

Street art : Objectif

100 fresques pour

les 10 ans du Festival

Depuis 10 ans, Boulogne­sur­Mer invite des artistes du monde entier à réaliser des fresques étonnantes sur les pignons  de maison. Pour fêter cette décennie, la Ville vise les 100 œuvres de street art.

La ville de Boulogne­surMer a profondément ancré le street art dans ses gènes depuis le lancement du festival « Street Art – Art urbain » en 2016. Chaque année, la municipalité lance un appel à projets à destination d’artistes locaux et internationaux, dont beaucoup ont une réputation mondiale. La sélection est draconienne.

Une idée qui remonte à loin Bien avant le festival de street art, la municipalité s’était engagée dans la création de fresques. On doit la plus ancienne à Jacques Salvignol, ancien directeur de l’École d’Art. Si Jacques Salvignol est l’auteur de cette fresque en 1983, il en avait confié « le carton » et la réalisation à René Bence, peintre en lettres à Wimereux et son apprenti Jean­Pierre Hennuyer qui était autre un de ses anciens élèves de l’école des Beaux­Arts de Boulogne­sur­Mer. On peut toujours l’admirer rue de la Lampe, sur un pignon situé au côté droit, à l’angle de la rue du Pot d’Étain Au fil des années, Boulogne s’est transformée en une sorte de musée à ciel ouvert. On compte au­

jourd’hui 84 œuvres réalisées avec des styles très différents : dripping, anamorphisme, peinture classique, etc. La thématique de la mer et de la pêche y est forcément très présente, mais certains artistes s’exonèrent de l’ambiance portuaire de Boulogne pour plonger les passants dans d’autres univers.

Un musée à parcourir le nez en l’air

Il ne faut pas se contenter de se balader le nez en l’air pour révéler tous les trésors du street art boulonnais. Les rues dissimulent un grand nombre de coffrets électriques eux aussi métamorphosés en œuvres d’art.

Ça a peut­être paru long à venir mais Boulogne­sur­Mer a quand même fini par s’imposer au plan national pour ses fresques. La Ville a enfin décroché le Graal en remportant son premier Golden Street Art grâce à l’œuvre de Borondo. La fresque de l’artiste espagnol réalisée au cœur de l’été dernier a été consacrée plus belle fresque de France 2020 par le site Trompe lœil­info, le portail francophone de l’art mural urbain. Il s’agit d’un

Animations

La foire s’installe  pendant quatre semaines  à Boulogne­sur­Mer

La foire aux manèges fera son retour sur le site de l’embarcadère (anciennement site de l’éperon) à Boulogne­sur­Mer à partir du samedi 26 juillet. Elle restera en place jusqu’au dimanche 24 août, soit une semaine de plus par rapport aux éditions précédentes.

Deux jours à tarif réduit Comme chaque été, l’événement proposera une grande variété de manèges et attractions accessibles à tous les publics. Des stands de jeux et de confiseries seront également au rendez­vous.Les horaires d’ouverture sont fixés de 14h30 à minuit du dimanche au jeudi, et jusqu’à 1 heure du matin les ven­

Vacances

magistral trompe­l’œil dans le grand escalier de la rue Jules­Baudelocque. D’autres distinctions ont précédé et suivi ce coup de projecteur sur le festival Street Art boulonnais.

Plusieurs parcours de 1h30 à 4h permettent d’admirer ces fresques, à pieds ou à vélo. Une application permet de découvrir tous leurs secrets. On peut préférer une visite guidée (d’une durée de 2h30) pour mieux en percer les mystères. La 10ème édition du festival de street art de Boulogne se tiendra du 23 juillet au 31 août. « L’objectif du maire, Frédéric Cuvillier, c’est d’atteindre le nombre de 100 œuvres pour cette dixième édition », indique Amziane Abid, le directeur artistique du festival Street Art. On doit s’attendre à la venue de 16 nouveaux artistes dans les rues – et sur les murs – d’édifices boulonnais pour compléter ce véritable musée à ciel ouvert qu’est devenue Boulogne­sur­Mer. Pour plus de détails : www.ville­boulogne­sur­mer.fr/street­art

Le site de l’Eperon sera occupé pendant un mois.

dredis et samedis. Le jeudi 14 août, veille de jour férié, la foire fermera également à 1 heure du matin. Plusieurs animations sont prévues au cours de cette édition. Deux feux d’artifice auront lieu les samedis 26 juillet et 23 août à partir de 22 heures. Une parade inspirée de l’univers des Avengers est annoncée pour le samedi 2 août à partir de 15 heures. Les journées promotionnelles auront lieu le vendredi 15 août (un ticket acheté= 1 ticket offert) et mercredi 20 août (tarif réduit).

Avec le pole plage,  des animations pour tous  tout l’été

Impossible de s’ennuyer aux beaux jours sur le front de mer à Boulogne. Chaque été, l’équipe du Pôle Plage s’installe au pied de Nausicaá pour offrir aux plaisanciers une foule d’activités. Un groupe d’animateurs diplômés est présent tous les jours et propose des activités diverses sur le terrain de jeu : ateliers de maquillage, de jeux collectifs (type Koh­Lanta), courses au trésor, etc.

Va y avoir du sport Les animations sont évidemment accessibles aux enfants, mais les parents sont les bienvenus pour partager ces bons moments. Ils peuvent même participer à un baby­foot

L’ensemble des animations du Pôle Plage est gratuit.

géant avec leur progéniture et les animateurs.

Un village de châteaux gonflables complète le dispositif avec plusieurs équipements accessibles tout au long de la semaine. On trouve aussi depuis deux étés un mini­trampoline. Le Pôle Plage est aussi le bon endroit pour pratiquer des activités sportives au grand air. Plusieurs terrains sont installés sur le sable pour se lancer dans des disciplines aussi diverses que le foot, le handball, le volley, le badminton ou le tir à l’arc. Il suffit de s’adresser à la cabane des animateurs pour récupérer ballons, raquettes, volants et autres accessoires avant de jouer. L’équipe propose par ailleurs des séances de yoga le mercredi matin et des séances de zumba deux fois par semaine.

L’ensemble des animations du Pôle Plage est gratuit. Le Pôle Plage est situé à côté du CAJ. Il est ouvert de 10h à 19h, tous les jours de la semaine.

VOTRE ÉTÉ DANS LE BOULONNAIS

Le nouveau jardin éphémère, alliance du street art et du grand nord

Le 18e jardin éphémère, place Godefroy de Bouillon, a été inauguré le samedi 21 juin,  dans l’après­midi sous une chaleur accablante. Le thème dévoilé, street art versus land art, pour les 10 ans du festival de street art dans la commune.

Fin du suspense. Après des semaines à essayer de deviner ce qui pouvait se cacher derrière les installations du 18e jardin éphémère, place Godefroy de Bouillon, on connaît maintenant le thème, et il n’a rien à voir avec le Seigneur des anneaux. Inutile d’épiloguer, street art versus land art, c’est le thème du jardin éphémère, révélé le samedi 21 juin, dans l’après­midi sous un soleil brûlant.

Cette année, le festival street art célèbre ses dix ans. Cent murs vont être métamorphosés pour l’occasion, en plus du jardin éphémère. «Il était donc normal d’y penser pour le thème du jardin. C’est un festival qui anime notre ville depuis des années avec des fresques murales magnifiques. Le street art et le Land art sont deux univers qui s’interpénètrent l’un l’autre», explique Aurélie Pélaprat, directrice du service parcs et jardins de Boulogne­surMer.

Un pan de mur au cœur du jardin est dédié au street art. L’artiste argentin Alaniz Ema a illustré la jungle tropicale sur une fresque. Une métaphore qui illustre les difficultés de la vie «qui peut ressembler à une jungle, parfois», selon l’artiste.

Le patrimoine local mis en valeur Du côté land art, le contraste est flagrant. Une œuvre végétale confectionnée en une semaine par les ouvriers, à l’aide de copeaux de bois, représente les masques inuits «du musée de Boulogne­sur­Mer qui s’apprête à recevoir une exposition consacrée au grand nord», commence Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne­sur­Mer et président de

la communauté de l’agglomération du Boulonnais.

D’autres compositions rappellent l’importance de la protection de notre environnement. Le jardin éphémère «offre un panorama de la

richesse culturelle de Boulogne et une mise en dialogue entre différentes conceptions de réalisations culturelles qui se nourrissent mutuellement», reprend le maire. Les Boulonnais et passants ont pu ad­

mirer le jardin éphémère, avant de se diriger dans le centre­ville. En ce 21 juin, on n’a pas oublié la fête de la musique bien entamée.

Le street art est mis à l’honneur dans le jardin éphémère.

VOTRE ÉTÉ DANS LE BOULONNAIS

Plusieurs scénographies vous aident à vous approprier cette vision de l’école d’il y a 80 ans.

L’école à Boulogne, c’était comment pendant la 2nde Guerre mondiale ?

En cette année de commémoration de la Libération de Boulogne, l’école­musée vous propose à son tour une immersion dans le Boulogne de la Seconde Guerre mondiale. Un zoom sur l’école il y a 80 ans.

La particularité de ce musée est de parvenir à vous plonger directement dans l’époque soulignée grâce à des scénographies extrêmement bien documentées, avec différentes sources et médias: photographies, copies de documents originaux, bandes­son, meubles et objets d’époque, et aussi quelques costumes bien choisis.

Un projet aux multiples sources

Pour rendre encore plus vraie cette immersion dans l’époque de la Seconde Guerre mondiale, l’école musée s’est assurée le partenariat de l’association «Tous aux abris», composée de passionnés d’histoire spécialisés dans cette époque et l’histoire de la résistance en particulier. Ils ont prêté bon nombre de documents et d’objets.

Une époque, neuf tableaux

L’artiste, Jean­François Cavro, a enregistré des compositions sonores qui restituent la mémoire des témoins et de bruits de l’époque. Le projet que le lycée Branly a porté lors du concours national de la Résistance et de la Déportation en 2023, est également expliqué durant ce parcours.

Une salle, et une pérégrination en neuf tableaux documentés, à suivre pas à pas, vous aide à comprendre le déroulement de la Seconde Guerre mondiale à Boulogne, de la débâcle de 1940 à l’occupation, puis la reconstruction. On vous raconte comment l’école a continué, s’est adaptée aux changements induits par la guerre, les élèves et les professeurs étant à la fois témoins et acteurs de ces événements. L’exposition évoque les destins des élèves et des professeurs durant cette période. Elle vous livre des réflexions intimes sur le vécu de cette guerre, à l’instar d’Anne Frank avec son journal. On vous explique comment des jeunes femmes sont devenues institutrices malgré tout, et comment elles se sont engagées sur le front. Certaines changeant de carrière et devenant infirmières. Point par point, on suit l’évolution de la guerre, depuis l’exode, illustrée par les fameux tableaux Rossignol. Une scénographie qui illustre le quotidien de l’occupation. L’école du régime de Vichy, qui va instaurer le fameux «travail famille, patrie» et participer à construire le mythe du juif ennemi de la France.

Marchés

L’incontournable  rendez­vous

de la place Dalton

Le marché de la place Dalton est le plus ancien de la ville.

Les Boulonnais ont le choix quand ils souhaitent remplir cabas à roulettes et paniers de fruits et légumes et de produits frais : les marchands de la place Dalton leur donnent rendez­vous mercredi et samedi.

Pour tous ceux qui préfèrent acheter des produits frais ailleurs qu’en grandes surfaces, Boulogne­surMer a la chance de disposer de plusieurs marchés tout au long de la semaine.

Primeur au plus vénérable : le marché de la place Dalton, qui a lieu le mercredi matin et le samedi matin, est le plus ancien de la ville. On en trouve les premières évocations au XIXe siècle.

L’école réquisitionnée, l’école qui entre en résistance et l’école des lendemains, qui se relève.

Ecole­musée : 2, rue de l’Ancien Rivage. 03 21 87 00 30. Ouverte, du 02/05 au 30/09, les mercredis et samedis de 14h à 17h.

REPÈRES

L’école musée, c’est quoi ? Un musée installé dans une ancienne école maternelleet qui vous raconte l’histoire de l’école en France, de 1830 jusqu’à nos jours.

On y voit quoi? Plusieurs salles de classes reconstituées avec des éléments d’époque, des dons d’écoles et des habitants. Une véritable plongée dans l’école d’antan et de votre enfance. On vous y raconte aussi l’histoire de la fabrication de la plume métallique à Boulogne, dès 1846.

Des expos temporaires? Cette année, découvrez la vie à l’école, de 1939 à 1945.

L’emplacement confirme que cette place est bien un des cœurs de la ville. Impossible pour le chaland de ne pas y trouver son bonheur. Beaucoup de primeurs, bouchers charcutiers, traiteurs, producteurs locaux (en bio pour certains), fleuristes et pépiniéristes égaient les allées. À droite de l’église Saint­Nicolas, on trouve principalement les petits producteurs. Fruits et légumes mais aussi produits laitiers et œufs venus tout droit des fermes environnantes rivalisent

sur les étals. Les fromages du Boulonnais y trouvent aussi une place de choix. Pour celles et ceux qui ne veulent pas s’embarrasser à cuisiner, ils peuvent trouver leur bonheur auprès des rôtisseries et des traiteurs qui les régaleront avec leurs recettes exotiques.

Devant et derrière Saint­Nicolas, on peut aussi y dénicher de nombreux plans de fleurs pour égayer son jardin ou ses parterres, ou encore acheter des compositions florales et des bouquets pour décorer sa table ou simplement les offrir. Dans les alentours, bars, bistros et restaurants profitent de l’affluence des grands jours pour sortir les tables et proposer un moment de détente autour d’une consommation. C’est le bon endroit pour s’offrir une pause pendant ses courses et observer le ballet des promeneurs et des acheteurs – habitats et touristes – très présents à la belle saison.

Pour ceux qui souhaitent dénicher des accessoires non­alimentaires, il faudra faire quelques centaines de mètres et se rendre près du théâtre Monsigny, place GustaveCharpentier.

Le dimanche matin,  c’est aussi l’heure du marché  quai Gambetta et place Vignon

Le dimanche, deux autres lieux attendent les consommateurs. La requalification des bords de Liane voulue par la municipalité a permis de tester l’idée d’un marché estival, exclusivement de bouche. La formule a immédiatement rencontré le succès, le rendez­vous du quai Gambetta s’est imposé tout au long de l’année. Des stands de produits laitiers, aux charcuteries traditionnelles, en passant aux pains frais et croustillants,

les achalandages variés et locaux font la richesse du lieu. Les visiteurs peuvent également s’accorder des moments gourmands autour de diverses dégustations. Les habitants du Chemin Vert n’ont pas besoin de descendre au port pour faire leurs emplettes. Producteurs, primeurs et marchands s’installent à leurs portes, au marché de la place Vignon, un rendez­vous petit par la taille, mais où l’offre est variée.

VOTRE ÉTÉ DANS LE BOULONNAIS

La billetterie pour visiter le château est ouverte depuis le 19 juin.@Flament (ARCHIVES)

Le château d’Hardelot rouvre ses portes au public

Après près de deux ans de fermeture, le château d’Hardelot rouvre ses portes au public avec une toiture refaite et une muséographie enrichie. Une bonne nouvelle pour le site de l’Entente Cordiale.

Restauré dans sa splendeur passée, ce manoir du XIXe siècle de style néo­Tudor a rendu au site de l’Entente Cordiale toute sa plénitude.

« Il nous avait manqué,explique Éric Gendron, le directeur, car il fait partie intégrante du site. Ce lieu. C’est notre vitrine. Si nous n’avions pas ce manoir qui raconte les relations entre la France et l’Angleterre, tout notre programme culturel perdrait de sa légitimité.Cette réouverture est une renaissance attendue par le public autant que par les équipes ».

Il est vrai que ce château a toujours attiré les promeneurs, intrigués de savoir ce qu’il cachait lorsqu’il était fermé. Le Centre culturel de l’Entente Cordiale avec le manoir réhabilité à ouvert en 2009. L’exposition permanente au château, telle qu’on la connaît aujourd’hui, à ouvert, quant à elle, en 2014.

Une visite pour remonter le temps

On a visité le château avec CamilleLanciaux, chargée des collections, nous a fait visiter le château quelques jours avant sa réouverture. Ce dernier a été remis en état au mieux, en tenant compte des contraintes budgétaires du Département.« Le mobilier est très éclectique dans chaque pièce car le manoir a été meublé à la façon du XIXe siècle dans les maisons aristocratiques,nous explique Camille.À l’époque, on aimait s’entourer de meubles et de pièces historiques dif­

férentes. » Ce mobilier provient des collections nationales, plus quelques pièces appartenant au château. Il sert de fil conducteur aux médiateurs pour raccrocher l’histoire du manoir à différentes époques.

Au cours de la visite, on remonte ainsi le temps depuis le Moyen Âge jusqu’au début du XXe siècle.La visite du château commence avec la salle de billard, l’équivalent de la grande salle de réception au XIXe. Ici, les médiateurs évoquent notamment les anciens propriétaires du château dont John Whitley, fondateur des stations balnéaires du Touquet de d’Hardelot.La visite se poursuit avec le fumoir, une pièce anglaise typique, à l’ambiance bois sombre et feutrée qui évoque un univers masculin. Ici, on vous parle de l’aristocratie anglaise au XIXe, et on profite des éléments de décors néo­gothiques pour faire un bond dans l’époque médiévale.Le salon, pendant féminin du fumoir affiche, quant à lui, un mobilier de style néo­renaissance. On y évoque la révolution du XVIIe siècle en Angleterre et l’exécution du roi Charles 1er Dans la magnifique salle à manger, on aborde le Second Empire et l’amitié franco­britannique nourrie par la famille royale et la famille impériale. Cette fraternité va aboutir à la signature des accords de l’Entente Cordiale en 1904.La bibliothèque a plutôt vocation à parler des grands noms qui ont fait l’art et la culture britannique, et dont certains sont passés au châ­

teau: Sarah Bernhardt, Walter Scott, Charles Dickens ou encore, Guy d’Hardelot, qui comme son nom ne l’indique pas, est une femme et la compositrice de la chanson «Because».

L’ultime pièce en haut du manoir est le cabinet de curiosité de l’abbé Bouly, le dernier propriétaire du château. C’est aussi la pièce qui aura le plus changé d’apparence. Nouvelle couleur, disparitions de pièces de taxidermie et apparition de nouveaux meubles, dont un magnifique bureau à cylindres.

Pourquoi le château a­t­il été fermé?

Le manoir a subi des infiltrations d’eau lors des pluies diluviennes de l’automne 2023. Des dégâts importants ont été répertoriés dans plusieurs pièces et ces derniers ont entraîné la fermeture immédiate du bâtiment. Les œuvres d’art et le mobilier historique ont été mis à l’abri selon un plan de sauvegarde élaboré par des professionnels. Dès lors, un long processus d’évaluation des dégâts, d’appel d’offres et de démarrage des travaux s’est engagé. Il a fallu notamment refaire la toiture et les huisseries.

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