ElectroVision 2025 nr 5 - FR

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ELECTRO VISION

LE MENSUEL POUR LE SECTEUR DE L'ELECTRO

DANS CETTE ÉDITION

 Nelectra en visite chez Elektro Smets à Nijlen

 L’impression 3D pourrait-elle vous être utile ?

 Que dit le RGIE sur les lieux contenant une baignoire et/ou une douche ?

Niko Home Control

Le cerveau intelligent de chaque maison moderne

Intégration facile avec plus de 100 marques partenaires

Niko Home Control est compatible avec plus de 100 marques de renom telles que SMA, Duco, Atlantic et Easee, Alfen, Blitzpower. Cette ouverture garantit une grande flexibilité et une évolutivité maximale, quel que soit le type de logement.

Gestion intelligente de l’énergie

Avec Niko Home Control, votre habitation devient plus économe en énergie sans jamais compromettre votre confort :

• Utilisation optimale de votre énergie solaire grâce à l’autoconsommation intelligente

• Adaptation automatique à des tarifs dynamiques selon les heures les moins chères

• Réduction des pics de consommation (peak shaving)

• Pilotage intelligent des gros consommateurs : pompe à chaleur, borne de recharge, électroménager…

Tout se gère automatiquement, sans que vous ayez à y penser. Résultat : un confort maximal, une facture réduite.

Sécurité et confort – sans compromis

Niko Home Control, c’est aussi la tranquillité d’esprit :

• Bouton “tout éteindre” en quittant la maison

• Simulation de présence en cas d’absence

• Notifications intelligentes sur votre smartphone

• Ambiances préprogrammées comme “Soirée romantique” ou “Cinéma”

Votre maison s’adapte à votre rythme de vie, en toute simplicité.

Plus d’infos sur Niko Home Control

Les pouvoirs publics doivent être un partenaire de confiance

Le débat sur le « sur-subventionnement » des grandes entreprises a de nouveau été attisé dernièrement. Lors de la précédente législature, Zuhal Demir s’y est déjà cassé les dents. La ministre flamande de l’Énergie, Melissa Depraetere, remet à présent le sujet sur la table.

Mais pourquoi relancer une bataille juridique alors que la plupart de ces subventions datent de la période 2008-2010 et arriveront à terme dans quelques années ? Le problème se résoudra probablement de lui-même, et plus vite que ne seront tranchés les litiges juridiques inévitables. Mais bon, le fonctionnement de la justice dans notre pays... c’est un autre débat...

Qui se souvient encore de la douloureuse débâcle autour du compteur qui tourne à l’envers ? L’onde de choc juridique n’est pas encore (tout à fait) passée. Et ce nouveau chapitre menace lui aussi, à terme, de semer l’incertitude, pile au moment où nos entreprises aspirent à la clarté, à la stabilité et à des cadres durables.

Soyons clairs : si le sur-subventionnement est loin d’être idéal, il n’en est pas moins inacceptable de modifier unilatéralement les règles du jeu en cours de partie.

Ce qui fait cruellement défaut aujourd’hui, c’est une sécurité d’investissement pour les grands acteurs industriels, mais aussi pour les PME, les indépendants et les particuliers qui souhaitent miser sur les énergies renouvelables. Sans confiance dans la classe politique, sans réglementation stable, les investisseurs se font prudents. Et sans investissements, nos objectifs climatiques et énergétiques, ainsi que notre économie restent au point mort.

Nelectra entend chaque jour des installateurs que leurs clients hésitent ou abandonnent, car les règles ont encore changé. Acheter une voiture électrique et installer une borne de recharge, ou investir dans des panneaux solaires ou une batterie domestique, sont des décisions mûrement réfléchies, pas des achats sur un coup de tête.

C’est pourquoi Nelectra demande une politique cohérente, qui permet à nos installateurs de bien conseiller leurs clients pour l’avenir. C’est la seule façon de contribuer, à l’échelle de notre secteur, à la transition énergétique et à rallier tout le monde à cette cause.

Le début de l’année politique est le moment idéal pour mettre le cap sur une législation plus stable et ainsi rétablir la confiance des entrepreneurs et des citoyens dans les pouvoirs publics. Nelectra se rend disponible pour les décideurs politiques afin de définir la direction à suivre et de faire avancer les choses ensemble.

Des réactions ? Fallon Declerck fallon.declerck@nelectra.be

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Aber : des ventes réussies commencent par un concept de magasin bien pensé

L’impression 3D pourraitelle vous être utile ?

« En tant qu'installateur, puis-je acheter du matériel chez un distributeur qui n'est pas certifié INCERT ? »

Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro. ElectroVision/ElektroVisie a un tirage de 8.019 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par Nelectra asbl : Nationaal Verbond van Zelfstandige Elektriciens en Handelaars in Elektrische Toestellen, Stationlei 78 boîte 1/1, 1800 Vilvoorde BE 0410 342 662 RPM Bruxelles · T: 02 550 17 11, info@nelectra.be, www.nelectra.be/fr/home

comité de rédaction Dirk Van Steenlandt, Eric Claus, Ludo Holemans, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Linda Claeys, Fallon Declerck, Els Heyrman, Layla Redjeb, Ken Leemans, Freddy Steenackers

Rédacteur-en-chef Els Heyrman 02 550 17 21 els.heyrman@nelectra.be

régie publicitaire

TREVI · Thomas Lannoo Meerlaan 9 · 9620 Zottegem 09 326 74 51 thomas@trevi-regie.be

reportages Linda Claeys linda.claeys@nelectra.be

éditeur responsable Fallon Declerck Stationlei 78 1/1 · 1800 Vilvoorde 02 550 17 11 traduction Akira Translations translations@akiratranslations.be

Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur. Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique

imprimerie Bredero Graphics

administration

Nadia Van Nuffel · 02 550 17 17 nadia.vannuffel@nelectra.be

Marian Hemerijckx · 02 550 17 18 marian.hemerijckx@nelectra.be

cover Luc Daelemans

Nelectra utilise vos données personnelles à des fins de gestion de ses membres et prospects. Si vous ne souhaitez pas que vos données soient utilisées à ces fins, il vous suffit de nous le signaler par courriel à l’adresse info@nelectra.be. Vous pouvez consulter et faire modifier vos données sur simple demande, avec preuve de votre identité, auprès de Nelectra, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde, ou via info@nelectra.be. Pour toute question ou plainte relative au traitement des données, vous pouvez directement vous adresser à l’Autorité de protection des données. Vous trouverez notre politique générale en matière de protection de la vie privée sur notre site web www.nelectra.be. Vos données nous sont peut-être parvenues via une base de données externe. Vous pouvez obtenir de plus amples informations sur simple demande.

Les LED sont sensibles ! Papillotement et rémanence : les reconnaître et y remédier

3 Les réflexions de Fallon

Les pouvoirs publics doivent être un partenaire de confiance

6 Nelectra en visite chez ses membres

Elektro Smets à Nijlen : quand expansion rime avec service orienté client

8 Nelectra vous informe

8 Allô Nelectra?

10 À l’écoute du secteur

12 Publication de nouvelles normes relatives à la détection et à l'alarme incendie

14 Nouvelles sectorielles

15 Vidéophonie

La vidéophonie sans fil, fiable ?

18 Retail

Aber : des ventes réussies commencent par un concept de magasin bien pensé

20 L’impression 3D pourrait-elle vous être utile ?

23 Europe

Nouvelle directive Empowerment : du greenwashing aux labels de garantie

24 Dossier éclairage

Les LED sont sensibles ! Papillotement et rémanence : les reconnaître et y remédier

27 Informations techniques

27 Systèmes on-grid et off-grid ou comment optimiser sa consommation d’électricité (partie 2)

29 Que dit le RGIE sur les lieux contenant une baignoire et/ou une douche ?

31 6 questions personnelles à Nadia Van Nuffel, collaboratrice administrative et gestionnaire de dossiers du service de recouvrement de créances et assistance juridique en ligne

Elektro Smets à Nijlen : quand expansion rime avec service

Elektro Smets a récemment fait l'actualité lorsque ses gérants, Diane Slaets et Bart Smets, ont déjoué une tentative de fraude. Une commande d'appareils électro d'une valeur de plusieurs milliers d'euros a en effet éveillé leurs soupçons. « La commande en ligne est arrivée vers cinq heures du matin et les acheteurs se montraient très insistants », raconte Diane. Lorsqu'ils se sont aperçus, au moment du paiement, que le nom de l'acheteur ne correspondait pas aux données de l'entreprise mentionnées dans l'e-mail, Diane et Bart n'ont pas hésité une seconde

et ont immédiatement appelé la banque et la police. Grâce à leur intervention déterminée, les autorités ont pu agir rapidement. Il est apparu que l'argent provenait de deux dames qui avaient été victimes de phishing. Les auteurs ont finalement été interpellés par la police à Malines et, grâce à la réaction rapide et énergique de Diane, les victimes ont pu récupérer leur argent.

Nous étions curieux d'en savoir plus sur les entrepreneurs derrière cette histoire remarquable et avons pris rendez-vous dans

leur magasin, à Nijlen (province d'Anvers). Les impressionnants étalages, remplis d'électro et d'appareils ménagers, montrent d'emblée l'envergure d'Elektro Smets. « Notre magasin s'étend sur pas moins de 2 000 m² », déclarent Bart et Diane avec fierté. « C'est le résultat de longues années d'expansion. »

Bart, diplômé en électronique, a commencé sa carrière dans le célèbre magasin d'électro Sertyn, dans l'Abdijstraat, à l'époque la rue commerçante par excellence d'Anvers. « Mais après mes heures de travail, j'aidais

orienté client

aussi dans le magasin d'électro de mon père », raconte-t-il. Lorsque le père de Bart a cessé ses activités, en 1998, Diane a à son tour rejoint le commerce. De 2000 à 2009, Bart et Diane ont agrandi le magasin pas moins de trois fois, en achetant et en intégrant les bâtiments voisins. Chaque transformation a été encadrée par un architecte, mais c'est Bart lui-même qui a dessiné avec soin l'aménagement.

« Et nous continuons d'innover », ajoute Diane avec enthousiasme. « L'étape suivante

sera de réaménager la partie cuisine, afin que nous puissions y organiser des ateliers culinaires. Nous améliorerons ainsi encore l'expérience des clients dans le magasin. »

Mi-2015, Diane et Bart ont repris Stereorama, à Lier, et, avec quelques partenaires, y ont lancé un concept total innovant d'aménagement d'intérieur. Mais le projet est finalement tombé à l'eau. « Le Covid a joué un grand rôle dans cet échec. De plus, nous avions du mal à trouver le personnel adéquat et il est apparu de ce fait qu'il fallait trop de

main-d'œuvre. Nous ne pouvions pas offrir le service auquel nos clients étaient habitués depuis longtemps à Nijlen », explique Bart. Grâce à un très vaste stock, il peut en effet livrer les clients très rapidement. « Nous sommes connus dans la région pour notre excellent service. Nous réparons 95 % du gros électroménager à domicile, en général dans les 48 heures. Et souvent, je peux même dépanner les clients par téléphone. »

 Els Heyrman  Luc Daelemans

Allô Nelectra ?

En tant que membre de Nelectra, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social et fiscal. Voici les questions intéressantes que nous avons relevées ces derniers mois.

En tant qu'installateur, puis-je acheter du matériel chez un distributeur qui n'est pas certifié INCERT ?

Oui et non. Il est important de faire la distinction entre les systèmes d'alarme et la surveillance par caméra. Pour les systèmes d'alarme, il s'agit d'une certification de produit : les appareils doivent être certifiés et tout le monde peut les distribuer, même les distributeurs qui ne disposent pas eux-mêmes d'une certification. En tant qu'installateur, vous devez donc vous assurer que le matériel que vous placez est certifié et apparaît sur les listes officielles de produits. En d'autres termes, tout le monde peut distribuer du matériel certifié : la certification concerne uniquement le produit, pas le distributeur. En ce qui concerne la surveillance par caméra, la situation est différente. Comme il n'existe pas de certification du produit, un système de certification du distributeur est utilisé. Seuls les distributeurs certifiés INCERT 132, Rev. 2, peuvent se présenter comme distributeur INCERT agréé et utiliser le label. En principe, vous ne pouvez donc acheter du matériel que chez un distributeur certifié. Si vous ne respectez pas cette obligation, la responsabilité vous revient en tant qu'installateur. La liste officielle des distributeurs certifiés INCERT pour la surveillance par caméra est disponible sur le site web d'INCERT : https://www.incert. be/fr/search/video. Cet aperçu montre à tout moment quels distributeurs sont valablement certifiés.

Quand un jour de maladie payé est-il justifié ?

Un travailleur peut-il s'absenter pendant les heures de travail pour consulter un médecin ? Et en tant qu'employeur, devez-vous payer ce jour ? Bon nombre d'entrepreneurs indépendants et de PME partent automatiquement du principe qu'un certificat médical suffit pour octroyer un jour de maladie, mais du point de vue juridique, la situation est plus nuancée. Nous vous expliquons ci-dessous quand un certificat médical donne lieu au salaire garanti ou non.

Consultation ou incapacité de travail ? Un travailleur qui consulte un médecin pendant les heures de travail n'est pas, par définition, en incapacité de travailler. Il ne suffit donc pas qu'il se soit rendu chez un médecin. Ce n'est que si le médecin constate que le travailleur n'est pas en état de travailler ce jour-là et qu'il le confirme au moyen d'un certificat d'incapacité de travail que le travailleur a droit au salaire garanti. Un certificat de consultation ou une attestation de présence (par exemple, pour un examen de routine ou une prise de sang) prouve uniquement que le travailleur s'est absenté pour raison médicale mais ne dit rien quant à son incapacité de travailler. Dans un tel cas, le travailleur doit :

• prendre congé (vacances ou repos compensatoire, par exemple) ou

• faire enregistrer le jour comme absence non rémunérée.

En tant qu'employeur, vous n'êtes donc pas tenu de payer le salaire, sauf si le certificat confirme explicitement que le travailleur était dans l'incapacité de travailler.

Quand parle-t-on de jour de maladie ?

Parfois, lors d'une consultation chez un médecin, un travailleur reçoit un traitement médical qui n'était pas prévu (une infiltration ou une anesthésie, par exemple) et qui l'empêche de travailler. Si un médecin estime à ce moment que le travailleur est incapable de travailler et le note sur le certificat, ce jour est considéré comme un jour de maladie.

Pour que le salaire garanti puisse être octroyé, le certificat médical doit au minimum mentionner ce qui suit :

• qu'il s'agit d'une incapacité de travail ;

• la durée présumée de l'absence ;

• si le travailleur peut, ou non, quitter son domicile.

En cas de doute sur le type de certificat, vous pouvez toujours, en tant qu'employeur, prendre contact avec le médecin afin d'obtenir une clarification. Il va de soi que le médecin ne peut pas communiquer de données médicales, mais il peut confirmer que le certificat est une preuve d'incapacité de travail.

Que pouvez-vous faire en tant qu'employeur ?

Vous pouvez attendre de vos collaborateurs qu'ils vous informent au préalable des consultations auxquelles ils doivent se rendre pendant les heures de travail et, dans la mesure du possible, les coordonnent. Si c'est important pour votre organisation, vous pouvez envisager d'insérer quelques règles claires dans le règlement de travail :

• Les rendez-vous médicaux doivent se tenir en dehors des heures de travail, sauf si c'est impossible.

• Une concertation préalable doit avoir lieu en cas de consultations prévues pendant les heures de travail.

• Seul un certificat d'incapacité de travail donne lieu au salaire garanti. Lorsqu'un travailleur signale au préalable qu'il doit se rendre chez le médecin et que l'employeur ne formule pas d'objection, l'impression est souvent que c'est « OK ». Des accords clairs permettent d'éviter de genre de malentendu.

Contactez nos conseillers Nelectra pour tout complément d’information :

Layla Redjeb

(conseillère juridique)

02/550 17 19

layla.redjeb@nelectra.be

Freddy Steenackers

(conseiller technique) 02/550 17 11

freddy.steenackers@nelectra.be

Ken Leemans

(conseiller fonctionnement du secteur et affiliations) 02/550 17 11

ken.leemans@nelectra.be

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Nouvelle obligation de notification en vue en cas de reconduction tacite d'un contrat (d'entretien)

Le ministre de la Protection des consommateurs, Rob Beenders, a récemment reçu le feu vert du Conseil des ministres en vue d'un projet de loi obligeant les entreprises à informer leurs clients particuliers à l'approche de la reconduction tacite d'un contrat. La mesure n'a pas encore été publiée et n'est dès lors pas encore en vigueur. Les consommateurs confrontés à la reconduction tacite de leur contrat seront donc bientôt mieux protégés. La Belgique souhaite ainsi jouer un rôle de pionnier en étant le premier pays de l'UE à imposer une telle obligation générale de notification en cas de reconduction tacite d'un contrat.

Un cadre légal strict relatif à la reconduction tacite des contrats conclus entre une entreprise et un consommateur existe cependant déjà. Selon l'article VI.83, 23° du Code de droit économique, de telles clauses sont interdites, hormis si plusieurs conditions sont satisfaites :

• La clause de reconduction tacite doit figurer en caractères gras et dans un encadré distinct du reste du texte, au recto de la première page du contrat.

• Elle doit mentionner clairement :

o le fait que le contrat est tacitement reconduit si aucune des parties ne le résilie avant une date donnée, o les conséquences de la reconduction, o la date limite à laquelle le consommateur peut s'y opposer.

• Après une première reconduction tacite, le consommateur doit pouvoir résilier le contrat sans indemnité de rupture, moyennant un préavis d'une durée de deux mois au maximum.

Vous trouverez de plus amples informations sur les règles actuelles sur le site web du SPF Économie :

À l’écoute

Le contrat d'entretien annuel d'un système d'alarme ou de caméras, par exemple, est également soumis à ces règles. Dans ses Guidelines pour les installateurs de systèmes d'alarme, le SPF Économie souligne que les contrats à durée déterminée contenant une clause de reconduction tacite doivent satisfaire à toutes les exigences précitées. En savoir plus :

La modification annoncée de la loi ajoute toutefois une obligation de notification proactive : indépendamment du contenu du contrat, l'entreprise doit désormais informer activement le consommateur, au minimum 15 jours avant la date d'opposition (c'est-à-dire la date limite à laquelle le consommateur peut s'opposer à la reconduction), que le contrat sera prochainement reconduit tacitement et qu'il peut encore s'y opposer. Cette communication doit être dépourvue de toute ambiguïté/claire et peut être effectuée par e-mail, par SMS ou par courrier (pour autant qu'elle ait lieu par écrit).

Afin de satisfaire à l'obligation de notification, les entreprises doivent suivre attentivement la date de reconduction et le délai de préavis de chaque contrat. Les entreprises qui utilisent un programme de CRM ou de facturation pourront généralement faire envoyer automatiquement des rappels ou des e-mails. Si vous ne disposez pas d'un tel logiciel, un simple récapitulatif dans Excel ou un rappel dans un calendrier suffit, en association avec un modèle d'e-mail établi au préalable. Vous éviterez ainsi que les clients entament une nouvelle période de contrat sans avertissement.

Le projet de loi a été approuvé récemment au Conseil des ministres et va à présent être soumis au Parlement. Après approbation par le Parlement, la nouvelle obligation n'entrera en vigueur qu'un an après publication au Moniteur belge, afin que les entreprises disposent d'un temps suffisant pour adapter leurs processus internes et leurs pratiques en matière de communication. L'obligation entrera donc en vigueur au plus tôt dans le courant de l'année prochaine.

du secteur

Nelectra, conjointement à UNIZO, formule des critiques quant à cette obligation supplémentaire, qui entraîne une augmentation de la charge administrative, n'apporte qu'une plus-value limitée et met la liberté contractuelle sous pression. Une note de prise de position a été préparée et sera transmise aux décideurs politiques compétents.

Que pensez-vous d'une garantie plus longue ?

Le ministre de la Protection des consommateurs, Rob Beenders, étudie si la garantie légale sur les appareils électro devrait passer de deux à trois ans. Pour les consommateurs, cela semble être une bonne chose, mais pour les détaillants en électro, cela risque de se transformer en une lourde charge.

Aujourd'hui, le détaillant est le premier interlocuteur en cas de défaillance d'un appareil et supporte la charge de la preuve pendant deux ans. Un allongement de la durée de garantie à trois ans rend cette situation encore plus délicate. Le point problématique majeur reste le droit de recours : en théorie, le vendeur peut réclamer les coûts au fabricant, mais en pratique, cette démarche aboutit rarement, de sorte que la responsabilité finale incombe intégralement au vendeur.

En outre, une durée de garantie plus longue entraîne une augmentation du travail administratif et des coûts : suivi plus long des dossiers, pièces disponibles plus longtemps et réparations. Les grandes chaînes peuvent plus facilement y faire face, mais les PME indépendantes risquent de ne

pas pouvoir supporter cette charge. En outre, un délai de garantie uniforme de trois ans n'est pas réaliste. La durée de vie d'un smartphone diffère considérablement de celle d'une machine à laver. Un système uniforme ne tient pas compte de ces différences.

Le timing pose lui aussi problème : l'indice de réparabilité et la directive européenne « Droit à la réparation », qui pourront encore prolonger la responsabilité, s'annoncent également. Concrètement, la durée de la responsabilité des détaillants pourra atteindre quatre ans. De plus, la Belgique n'appliquerait pas les mêmes règles que les pays voisins, avec le risque de distorsion de la concurrence que cela comporte.

Le groupe de travail Retail de Nelectra a débattu de manière approfondie de ce dossier et a coulé ses conclusions dans une note de prise de position. Appuyés par UNIZO, nous nous concertons sur ce thème avec le cabinet du ministre Beenders.

Nelectra reçue au cabinet du ministre Jan Jambon

Nelectra a été récemment reçue au cabinet du vice-Premier ministre et ministre des Finances et des Pensions Jan Jambon. Lors de cette concertation, nous avons pu nous exprimer au sujet de dossiers fiscaux importants pour nos indépendants et PME du secteur de l'électro.

Outre les thèmes généraux, comme le plus que nécessaire allègement des charges pour les entreprises et l'amélioration du régime de pension pour les indépendants, nous avons principalement attiré l'attention sur quelques thèmes spécifiques au secteur, notamment le taux de TVA sur les pompes à chaleur et la clarification concernant l'application du taux de TVA réduit sur l'éclairage.

Pour connaître tous les détails de notre entretien, consultez les actualités sur notre site web.

Publication de nouvelles normes

relatives à la détection et à l'alarme incendie

Les nouvelles normes relatives à la détection et à l'alarme incendie NBN S 21-100-1 :2025, NBN S 21-112-1, NBN S 21-112-2 et NBN S 21-112-3 ont été publiées sur le site web du NBN.

De quelles normes s'agit-il ?

Le 14 juillet 2025, le NBN a publié les normes suivantes :

• NBN S 21-100-1 : Systèmes de détection et d’alarme incendie –Partie 1 : Détection - Règles pour l'analyse des risques et l'évaluation des besoins, l'étude et la conception, le placement, la mise en service, le contrôle, l'utilisation, la vérification et la maintenance. Il s'agit d'une version mise à jour de la version 2021.

• NBN S 21-112-1 : Systèmes de détection et d’alarme incendieSystèmes d’alarme - Partie 1 : critères de sélection. Remplace la norme NBN S 21-111-1 qui a été entièrement révisée.

• NBN S 21-112-2 : Systèmes de détection et d’alarme incendieSystèmes d’alarme – Partie 2 : Gestion, qualifications et compétences. Remplace la norme NBN S 21-111-3 avec quelques modifications mineures par rapport à cette dernière.

• NBN S 21-112-3 : Systèmes de détection et d’alarme incendieSystèmes d’alarme avec dispositifs sonores d’alarme - Partie 3 : Règles pour l'étude, la conception, le placement, la mise en service, le contrôle, l'utilisation, la vérification et la maintenance. Remplace les prescriptions relatives aux sirènes de la norme NBN S 21-100-1.

Par ailleurs, un groupe de travail « alarme » du TC72 révise actuellement la norme NBN S 21-111-2 : Systèmes de détection et d'alarmes incendieSystèmes d'alarme vocale - Partie 2 : Règles pour l'étude, la conception et

le placement. Une fois cette révision terminée, elle sera publiée sous la référence NBN S 21-112-4.

Le groupe de travail « NWI » révisera la norme NBN S 21-100-2 afin de l'aligner sur la norme NBN S 21-112-2. Ce groupe de travail commencera également à préparer la prochaine édition de la norme NBN S 21-100-1, probablement pour 2029.

Les professionnels du secteur de la sécurité incendie doivent absolument se tenir informés de ces évolutions et appliquer correctement

les nouvelles normes et terminologies.

Terminologie

En matière de terminologie, il est important d'utiliser les termes corrects et que chaque utilisateur des normes leur donne le même sens afin d'éviter tout malentendu. Quatre termes importants dans ce contexte sont:

• Découverte : découverte d’un incendie par une personne ou détection d’un incendie par des moyens automatiques

• Annonce : information aux services de secours publics de la découverte d'un incendie

• Alerte : information de la découverte d’un incendie transmise à des personnes spécifiquement désignées à cet effet

• Alarme : ordre d'évacuer donné aux occupants d’un ou plusieurs compartiments

Le terme « alarme » dans les normes

NBN S21 englobe l'alerte et l'alarme.

Nouveaux éléments dans la norme NBN S 21-100-1

Les nouveaux éléments qui figurent dans la nouvelle version de la norme NBN S 21-100-1 sont notamment les suivants :

• Détection vidéo des incendies à l'aide de caméras et d'analyse d'images pour détecter la fumée et les flammes. Cette technologie est particulièrement indiquée dans les grands espaces et les environnements industriels.

La détection vidéo d'incendie est reconnue, sous certaines conditions prévues par la norme, comme un détecteur à part entière et donc comme un composant de type 1.

• Le câblage standard dans un local protégé par un système d'extinction automatique est reconnu par la norme comme équivalent à FR2. Les notes de calcul nécessaires pour étayer cela doivent être établies par l'entreprise spécialisée.

• Directives pour l'extension et l'adaptation des installations existantes tout en conservant le câblage existant et en intégrant de nouvelles technologies.

• Pour les petites installations, il existe une simplification administrative et procédurale ainsi qu'une analyse des risques fortement simplifiée.

• Une simplification a également été mise en œuvre en ce qui concerne les niveaux de surveillance.

Nouvelles normes pour les signaux d'alarme

De nouvelles normes ont été établies pour les signaux d'alarme :

• La norme NBN S 21-112-1 contient un questionnaire structuré qui doit permettre de choisir le système d'alarme approprié.

• La norme NBN S 21-112-2 précise qui est habilité à faire quoi et est comparable aux normes NBN S 21-111-3 et NBN S 21-100-2, à cette différence près qu'elle fait référence à « la personne responsable » et à « la personne habilitée » plutôt qu'au « client ou son mandataire ».

• La norme NBN S 21-112-3 traite des prescriptions d'installation des sirènes. Son champ d'application concerne les sirènes reliées à une centrale de détection d'incendie. Elle a été étroitement harmonisée avec la norme NBN S 21-100-1. Cette norme permet de concevoir des systèmes d'alarme réellement adaptés aux besoins spécifiques, conformément aux normes.

Harmoniser les normes

Il est nécessaire d'harmoniser toutes ces normes dans les prochaines éditions afin d'en simplifier l'application. Les aspects suivants seront certainement abordés :

• La gestion des installations

• L'analyse des risques et l'évaluation des besoins à l'aide d'un questionnaire structuré

• Prévoir des possibilités pour fournir des systèmes adaptés aux risques et aux besoins présents

• Assurer le maintien de la fonction du câblage en tenant compte de la présence d'un système d'extinction automatique.

• La structure des normes avec un chapitre distinct consacré à la gestion, à la suite des prescriptions techniques

Conclusion

Les modifications apportées aux éditions 2025 des normes permettent de mieux suivre les évolutions technologiques et facilitent l'application des normes. Les professionnels du secteur de la sécurité

Exclusivement pour les membres de Nelectra : achetez la norme à prix réduit

La norme NBN S21-100-1 coûte 205 euros. En tant que membre de Nelectra, vous bénéficiez d’une réduction de 25 % dans notre boutique en ligne.

incendie doivent absolument se tenir informés de ces évolutions et appliquer correctement les nouvelles normes et terminologies. Cela permet de minimiser les risques d'incendie et de garantir la sécurité des personnes et des biens. Il est donc important de consulter et de respecter les normes en question, car elles constituent les règles de bonne pratique professionnelle.

 Danny Hermans (VOLTA)

Source : texte « Détection d'incendie et alarme : nouvelles normes en juin 2025 » de Bart Vanbever dans le magazine Fireforum n° 98-juillet/août 2025

Nestor Company : AC02C - Terminal compact pour un contrôle d'accès avancé

L'AC02C est un terminal de contrôle d'accès élégant et extrêmement fin, spécialement conçu pour les environnements modernes où la sécurité, la flexibilité et la durabilité sont essentielles. Grâce à son boîtier robuste (IP65, IK08) et à sa technologie évolutive, il peut résister à une utilisation intensive et à diverses conditions météorologiques. L'AC02C offre six options d'accès sécurisé dans un seul appareil compact - y compris NFC, RFID, PIN, BLE, QR et application mobile - et, avec Mifare Plus, le cryptage AES-128 et l'alarme anti-sabotage, assure une protection fiable contre le clonage et les attaques. En outre, il prend en charge RS-485, Wiegand et TCP/IP avec PoE, et peut être facilement géré via le cloud avec une journalisation en temps réel et des mises à jour automatiques. www.nestorcompany.be

Cebeo met en service ses premières camionnettes électriques

Récemment, Ford Unicars a livré deux Ford E-Transit au centre de distribution de Cebeo à Blandain. Il s’agit des premières camionnettes électriques mises en service pour les livraisons quotidiennes. Avec cette étape, Cebeo franchit une nouvelle avancée importante dans l’électrification de son transport.

Les véhicules ont été entièrement adaptés aux besoins spécifiques

de Cebeo et transformés par M&M Conversion à Zwevegem. Ainsi, l’espace de chargement a été spécialement aménagé pour les bacs réutilisables de Cebeo. Lors du passage au centre de distribution de Blandain, le choix a en effet été fait d’opter pour des livraisons durables dans des bacs réutilisables fabriqués à partir de matériaux 100 % recyclés. Ces bacs peuvent être empilés efficacement dans les E-Transits, ce qui renforce la facilité d’utilisation et l’ergonomie pour les chauffeurs.

Les camionnettes sont en outre équipées d’un passage entre la cabine et l’espace de chargement, permettant aux chauffeurs d’accéder directement à leur cargaison. Cela augmente non seulement l’efficacité, mais aussi la sécurité : les chauffeurs peuvent toujours sortir du côté trottoir et n’ont pas besoin de quitter la cabine par le côté de la route, souvent très fréquenté. Un autre dispositif de sécurité supplémentaire est la caméra d’angle mort, qui améliore considérablement la visibilité des chauffeurs ainsi que la sécurité des usagers de la route vulnérables.

« Avec l’arrivée de ces Ford E-Transits, nous franchissons une nouvelle étape dans notre engagement en faveur de la durabilité et de la sécurité », déclare Fabrice Naert, Fleet Coordinator chez Cebeo. « La combinaison de la conduite électrique, des avantages ergonomiques et des dispositifs de sécurité intelligents fait de ces véhicules une véritable valeur ajoutée pour nos chauffeurs et nos clients. »

La vidéophonie sans fil, fiable ?

Depuis quelques années, les solutions sans fil gagnent en popularité. Tant sur le marché du bricolage que dans le secteur professionnel, les systèmes de parlophonie et de vidéophonie sans fil sont de plus en plus fréquents. La question s'impose dès lors : ces systèmes sont-ils fiables par rapport aux variantes câblées classiques ? Et pourront-ils remplacer complètement ces dernières à l'avenir ? Nous avons mené notre enquête et nous sommes entretenus avec différents acteurs du secteur. Tous n'ont pas voulu réagir de manière officielle, mais nos conversations nous ont malgré tout permis d'en savoir plus. Voici un résumé des informations que nous avons recueillies.

« Câblé, c'est toujours mieux »

Un spécialiste nous a expliqué, entre nous, que lors de ses entretiens de conseil, il penche toujours pour un système câblé. Selon lui, ces systèmes fixes sont non seulement de meilleure qualité, mais ils sont surtout beaucoup plus fiables. Il mentionne par ailleurs plusieurs inconvénients majeurs des solutions sans fil :

• la batterie a une durée de vie limitée et, selon l'utilisation, les systèmes sans fil sont souvent énergivores ;

• une connexion wi-fi stable est nécessaire, ce qui pose presque toujours un problème si la distance entre l'émetteur et le récepteur est longue ;

• les appareils sans fil sont plus sensibles au piratage et donc, plus vulnérables en termes de sécurité.

Rien ne surpasse un système fixe

Jurgen Vitrier, spécialiste produit chez Fermax, confirme également les avantages d'une installation câblée : « La vidéophonie sans fil ne fonctionne pas bien en pratique, en particulier dans les immeubles à appartements. Le signal y est complètement perturbé par la présence de béton et de métal. »

Il souligne en outre un autre inconvénient important : lorsque les résidents n'ont plus de poste intérieur fixe et qu'ils ne peuvent plus utiliser qu'un smartphone ou une tablette pour répondre à la platine de rue, des certitudes bien ancrées disparaissent.

« Comme il n'y a plus de poste de réponse fixe dans la maison, les habitants deviennent dépendants d'appareils mobiles. S'il n'y a personne à proximité d'un tel appareil, impossible de faire entrer le visiteur. Les tiers, comme l'aide-ménagère, la baby-sitter ou les grands-parents, ne peuvent pas laisser entrer les visiteurs s'ils ne disposent pas de l'application nécessaire et qu'il n'y a pas de connexion Internet stable. »

Pour Jurgen Vitrier, ces raisons sont suffisantes pour conserver un poste intérieur fixe. « Vous pouvez parfaitement étendre le système avec un renvoi vers des appareils mobiles ou des wearables intelligents, comme avec le Fermax Duox Plus ou le Fermax Meet. Vous associez ainsi la commodité de la technologie moderne et la sécurité d'un appareil fixe fiable. »

Quand le sans-fil est-il une solution ?

Pourtant, la demande de systèmes sans fil est réelle et souvent justifiée. Ainsi, Aiphone propose le WL11, un carillon vidéo sans fil, qui attire surtout grâce à son petit prix et à sa facilité d'utilisation. « La platine de rue et le moniteur intérieur communiquent via un signal DECT sans fil », explique Marco Heylen, product manager chez CCI/ Aiphone.

Selon lui, les avantages sont clairs : les systèmes sans fil sont faciles et rapides à installer, car il ne faut pas prévoir de câbles. De plus, le moniteur intérieur peut être utilisé de manière flexible, ce qui est

un atout important pour les personnes à mobilité réduite car elles peuvent emporter simplement l'appareil. Par ailleurs, dans certaines situations, le sans-fil est tout simplement la seule option. « Lorsqu'il n'y a pas de connexion câblée et qu'il est impossible d'en prévoir une, le sans-fil offre une solution faisable et –souvent aussi – rentable », précise Marco Heylen.

Pas sans risque

Marco Heylen met toutefois en garde contre les limitations. La connexion est sensible à des facteurs environnementaux tels que les murs, le métal, le verre et le béton. Même les conditions météorologiques et la distance entre l'émetteur et le récepteur peuvent créer des perturbations. En outre, avec la technologie sans fil, il est beaucoup plus difficile de déterminer la cause exacte des problèmes éventuels, car il n'est pas possible d'effectuer des mesures sur le câblage. Tous ces éléments expliquent pourquoi de nombreux installateurs et utilisateurs finaux préfèrent encore,

lorsque c'est possible, un système câblé classique.

Conclusion

La vidéophonie sans fil a certainement sa place et, dans certaines situations, peut constituer la solution idéale – voire unique. Néanmoins, un système câblé reste le choix

le plus fiable et le plus durable, en particulier dans les maisons et les bâtiments où la stabilité et la facilité d'utilisation priment. L'avenir nous dira si le sans-fil pourra un jour concurrencer pleinement les systèmes fixes, mais pour l'instant, le mot d'ordre reste le suivant : dans la mesure du possible, optez pour un système câblé.

 Linda Claeys

ER: Miguel De Bruycker, rue de la Loi 18, 1000 Bruxelles

Aber : des ventes réussies commencent par un concept de magasin bien pensé

Lors du RetailDate de Nelectra, qui s'est tenu le 21 mai 2025, Valerie Bervoet, du bureau de design Aber, a présenté à nos membres un exposé inspirant sur la force de l'aménagement stratégique d'un magasin. Son message clé était clair : le succès d'un magasin dépend non seulement de l'offre et du service, mais aussi de la manière dont les clients se déplacent, se sentent interpellés et sont convaincus par l'environnement. Pour donner plus de poids à ses propos, Valerie Bervoet s'est appuyée sur un cas concret dans notre secteur : Elektro MAC. Le gérant, Geert Schobben, est venu témoigner qu'une stratégie de marque bien définie, un assortiment orienté client et un aménagement intelligent apportent une plus-value tangible !

Avec ses vingt années d'expérience dans le secteur du commerce de détail, Valerie Bervoet sait mieux que personne comment élaborer un concept de magasin à succès.

Elle a donc exposé à nos membres l'approche d'Aber.

La marque propre au centre du concept

Selon elle, un concept de magasin se compose de pièces de puzzle : depuis le merchandising visuel jusqu'à l'emballage, en passant par la communication dans le magasin, la situation, l'expérience et le service. « Mais », souligne-t-elle, « tout commence avec la marque propre. »

C'est pour cette raison qu'Aber commence toujours par poser quelques questions fondamentales : que représentez-vous ? Quel est votre groupe cible ? Quelle est votre stratégie ? Quel est votre assortiment et en quelles catégories le subdivisez-vous ?

Valerie : « La stratégie de la marque est le point de départ de tout concept. Vous devez d'abord bien cerner l'essence de votre marque, avant même de commencer la conception. »

Des exemples reconnaissables

Pour clarifier ce que recouvre exactement une stratégie de marque, Valerie Bervoet a donné quelques exemples reconnaissables. Ainsi, la stratégie de marque de Decathlon

a évolué récemment. À l'origine, la marque misait surtout sur « le sport accessible à tous », mais elle a remarqué qu'elle s'adressait ainsi surtout aux sportifs débutants. Decathlon propose donc aujourd'hui aussi des marques premium, afin de s'adresser également aux sportifs chevronnés. La stratégie de marque de Delvaux –maison connue pour ses sacs à main haut de gamme – repose sur le savoir-faire : « Nous croyons en l'art du savoir-faire, qui marie tradition et innovation afin de créer des objets d'une valeur qui perdure. » Coolblue a également été citée comme exemple. Sa stratégie est simple, mais efficace : « Nous croyons en la force du sourire que nous donnons à nos clients. » Ces exemples illustrent parfaitement la

puissance d'une stratégie de marque. Ce n'est donc pas un hasard si le premier exercice qu'Aber réalise avec le client consiste à déterminer l'ADN du magasin.

Promesse, analyse des clients et chiffres des ventes

Une fois l'ADN d'une marque connu, vient l'étape suivante : la formulation d'une promesse. Valerie Bervoet explique : « Que promettez-vous à votre client ? Cette promesse doit être traduite en valeurs concrètes, et c'est précisément à ces valeurs que nous donnons visuellement forme. Elles sont la base de l'image du concept de magasin dans son ensemble. »

Mais avant d'entamer l'élaboration proprement dite du concept de magasin, il reste une étape essentielle : l'analyse des clients. Qui sont les clients idéaux ? Qu'est-ce qui les motive ? Qu'est-ce qui les incite à pousser la porte de votre magasin ? Les chiffres des ventes jouent également un rôle important. Où se trouvent les produits du magasin qui se vendent le mieux ? Valerie poursuit : « Les chiffres des ventes offrent une mine d'informations. Lors de notre analyse, nous nous intéressons non seulement aux best-sellers, mais aussi aux produits qui se vendent le moins et à leur emplacement dans le magasin. Ces informations en disent long sur le fonctionnement du magasin. »

Valerie Bervoet : « La stratégie de la marque est le point de départ de tout concept. Vous devez d'abord bien cerner l'essence de votre marque, avant même de commencer la conception. »

Subdiviser l'assortiment

L'étape suivante du parcours consiste à examiner de manière critique l'assortiment : que doit-il absolument y avoir dans le magasin ? Qu'est-ce qui apporte une véritable valeur ajoutée ? Et que peut-on supprimer sans inquiétude ?

Valerie Bervoet explique comment Aber procède à cet égard : « Nous utilisons des groupes principaux et des sous-groupes. Pour le faire comprendre, j'utilise souvent l'exemple d'une boulangerie. »

Valerie distingue ici cinq niveaux dans l'assortiment :

• L'assortiment de base, qui est nécessaire et se compose des produits de boulangerie et de pâtisserie.

• L'assortiment secondaire, qui stimule la vente croisée, par exemple la charcuterie, les garnitures pour le pain et les pralines.

• L'assortiment complémentaire, qui n'est pas nécessaire mais génère un chiffre d'affaires supplémentaire, comme les paniers petit-déjeuner ou les sandwichs garnis.

• L'offre saisonnière (glaces, fraises...).

• Les achats impulsifs (bonbons à la caisse...).

« Cet exercice peut être appliqué à chaque commerce de détail », déclare Valerie. « Nous remarquons souvent que nous pouvons faire des choix beaucoup plus facilement pour les produits qui font réellement une différence, pour ceux qui ont une meilleure marge bénéficiaire, ceux qui accroissent la valeur de la marque propre... »

Élaboration du concept de magasin

Lorsque tous les éléments précédents (la stratégie de la marque, le profil des clients et la structure de l'assortiment) sont bien en place, Aber dispose de tout le nécessaire pour définir un concept de magasin fort. Valerie Bervoet explique : « Nous rassemblons tout dans un plan de concept, puis nous déterminons comment le client se déplacerait de manière idéale dans le magasin. Pour ce faire, nous organisons un atelier avec nos clients, afin que toutes les personnes actives dans le magasin participent au processus de réflexion. » Un plan d'aménagement est ainsi obtenu : une représentation visuelle du magasin, sur laquelle la fonction de chaque zone est indiquée clairement.

« Ce plan forme la base du parcours du client, l'itinéraire qu'il suivra dans le magasin », précise Valerie.

Une analyse des ventes au détail comme première étape

Tous les détaillants ne sont pas d'emblée prêts pour une transformation complète. Pour ceux qui souhaitent y aller pas à pas, Aber propose une analyse des ventes au détail. Un expert visite alors le magasin et analyse différents paramètres : quels sont les points forts du magasin et que pourrait-on améliorer ?

Pour ce faire, Aber utilise l'in-store analytics (analyse en magasin) : le comportement des clients est analysé à l'aide des caméras de surveillance existantes. La manière dont les clients se déplacent dans le magasin et les zones les plus fréquentées (hot spots) deviennent ainsi visibles. Ces informations sont couplées à des données extraites du système de caisse, ce qui donne une image claire des zones où les résultats sont bons ou moins bons.

« Après cette analyse, nous rassemblons toutes les données dans une présentation de synthèse », poursuit Valerie Bervoet.

« Nous montrons où se situent les opportunités et, souvent, un nombre surprenant de gains rapides sont possibles. »

Un exemple pratique

La collaboration avec Elektro MAC, le magasin d'électro de Geert Schobben, est un exemple parlant de l'approche d'Aber. Il y a sept ans, Geert a décidé de repenser complètement son magasin lors du déménagement sur un nouveau site. Pour ce faire, il a fait appel à Aber. Durant la présentation de Valerie Bervoet, il a fait part de son expérience et n'a pas tari d'éloges : « En 2018, nous avons

Aber en bref

Geert Schobben, d'Elektro MAC, est venu nous raconter comment une stratégie de marque claire, un assortiment orienté client et un aménagement intelligent ont permis d'augmenter la valeur ajoutée et la reconnaissabilité.

eu l'opportunité d'emménager dans un nouveau bâtiment et nous avons décidé, avec Aber, d'élaborer un nouveau concept pour notre magasin. Nous y avons investi de longues heures, mais cela en valait la peine. Sept ans plus tard, la plupart des groupes de produits se trouvent encore au même endroit. Les seuls produits que nous déplaçons de temps en temps sont les produits saisonniers. Le concept du magasin nous sert encore de référence lors de chaque décision importante que devons prendre : ajoutons-nous un nouveau produit, recrutons-nous un nouveau collaborateur ? Nous confrontons toujours la question à la stratégie de notre marque et à notre concept. »

Les résultats parlent d'eux-mêmes : depuis douze ans, le chiffre d'affaires d'Elektro MAC ne cesse d'augmenter.

Nous vous en dirons plus sur ce détaillant inspirant dans le prochain numéro d'ElectroVision, car notre groupe de travail Retail lui rendra visite prochainement.

 Linda Claeys  Luc Daelemans (Frozen Moments)

Aber a été fondé en 2017 par Valerie Bervoet, après une carrière d'une dizaine d'années comme retail designer. Au cours de cette période, Valerie a travaillé pour de nombreux détaillants et a acquis une solide expertise dans le secteur.

Aujourd'hui, Aber est un bureau de retail design qui collabore avec un vaste réseau d'entreprises et de profils spécialisés, toujours en adéquation avec les besoins du projet. Aber se concentre sur des concepts de magasin rentables, dans lesquels l'architecture d'intérieur, le merchandising visuel et l'expérience client fusionnent harmonieusement. Le bureau développe des environnements commerciaux durables et percutants, dans lesquels l'expérience des clients et des visiteurs occupe une place centrale.

L’impression 3D pourrait-elle vous être utile ?

L’impression 3D a aujourd’hui dépassé le stade de tendance. Elle a évolué et est devenue une technologie mature aux applications diversifiées. Mais que peut-elle apporter dans notre secteur de l’électro ? Et pourrait-elle être une solution au problème de stock ? Andreas Van den Bergh (The Nudlmakr) et Bram Van Steenlandt (Diomedia) ont déjà une longue expérience de ce sujet passionnant.

Les origines de l’impression 3D remontent à 1984 et à Chuck Hull, qui a conçu la première imprimante 3D, basée sur une technique qu’il a alors appelée stéréolithographie (SLA). Cette méthode permettait de fabriquer un objet en superposant des couches de résine liquide durcie au laser. Dans les années 1990, le secteur industriel, en particulier, s’est intéressé à cette technique. Les fabricants l’utilisaient alors principalement pour le prototypage rapide, c’est-à-dire la fabrication rapide et relativement bon marché de modèles ou de prototypes à tester.

Dans les années 2000, l’impression 3D a commencé à se développer plus rapidement et à se diversifier. Vers 2005, elle est devenue plus accessible pour les consommateurs, en partie grâce aux projets open source tels que RepRap, qui visait à développer des imprimantes autoréplicatives. Les prix des imprimantes 3D ont baissé et des modèles de bureau simples sont arrivés sur le marché. D’autres techniques d’impression 3D ont vu le jour, telles que :

• le FDM (Fused Deposition Modeling) : imprime en déposant couche par couche du fil plastique fondu ;

• le SLS (Selective Laser Sintering) : utilise un laser pour faire fondre des poudres. Des expériences ont également été menées avec de nouveaux matériaux, notamment des plastiques, des métaux, la céramique, des aliments et même des cellules . Comme toute technologie, l’impression 3D a des avantages et des inconvénients. Ses principaux avantages sont la durabilité (moins de pertes de matériau et moins de transport), la grande liberté de conception, le prototypage rapide... Mais l’impression 3D connaît aussi ses limitations : lente, choix de matériaux limité, coût élevé des applications avancées et absence de législation et de contrôle qualité.

Andreas Van den Bergh et Bram Van Steenlandt ont un parcours bien distinct sur le marché de l’impression 3D. Ils nous en disent plus, chacun leur tour.

Fabrication d’objets spécifiques

Andreas est physicien de formation et, depuis l’enfance, un « bricoleur curieux ». Il se décrit avec humour comme un « amateur professionnel ». Avec un tel état d’esprit, rien d’étonnant à ce qu’il ait été titillé par le phénomène de l’impression 3D voici une dizaine d’années. Au début pour quelques projets personnels, avant de devenir une véritable activité professionnelle. « Je travaille surtout sur des modèles personnalisés, à la demande », explique-t-il. « Au fil des ans, j’ai acquis une certaine réputation et beaucoup de gens savent désormais qu’ils peuvent s’adresser à moi pour la fabrication d’objets spécifiques. »

Lorsque nous lui demandons de nous donner un exemple, il remonte un peu dans le temps : « Mes parents m’ont un jour appelé parce que leur sèche-linge était en panne. Un des galets tendeurs était cassé. J’ai donc imprimé un galet tendeur de rechange et aujourd’hui, un an et demi plus tard, le sèche-linge fonctionne parfaitement. »

L’impression 3D est idéale pour ce genre d’application, mais pourrait-elle aussi aider une entreprise ou un installateur à résoudre un problème de stock ? Andreas Van den Bergh nous répond avec prudence : « Initialement, les imprimantes 3D étaient utilisées pour fabriquer des prototypes. On parle donc par définition d’un très petit nombre de pièces. Pour les plus grandes séries (ou pour constituer un stock), il faut tenir compte du coût et du processus de production qui prend du temps. Si vous avez besoin de quelque chose rapidement, et en relativement peu d’exemplaires, l’impression 3D peut être utile. Mais chaque entreprise doit déterminer elle-même si ce procédé est intéressant pour constituer un stock. »

Et la sécurité ?

Pour Andreas, l’impression 3D est surtout une solution pour les objets qui ne sont pas du sur-mesure et dont une trop grande quantité n’est pas nécessaire. Comme les capuchons de protection qu’il a fabriqués pour une entreprise de restauration il y a quelque temps. « Le gérant m’a contacté parce que ses tables rayaient le sol. Il ne trouvait nulle part de capuchons de protection adaptés aux pieds de ses tables. J’ai donc fabriqué des capuchons dans un matériau qui ne raye pas et qui ne fait pas de bruit. »

Une imprimante 3D est donc souvent pratique lorsqu’il n’existe pas de solution standard à un problème.

Le galet tendeur imprimé pour le sèche-linge des parents d’Andreas Van den Bergh.

Andreas se voit également confier des commandes par le secteur de l’électro. Ainsi, il a récemment participé au développement d’un concept avec intégration complète de LED : « On m’a demandé d’intégrer les LED, le câblage et la commande dans une armature existante, afin que l’aspect technique ne soit plus visible. C’est parfaitement faisable avec une imprimante 3D, car vous pouvez prévoir des trous, des rainures et autres dégagements exactement où vous le voulez. »

Andreas nous assure que tout cela est très sûr : « Les LED fonctionnent de toute façon à très basse tension, mais les plastiques que j’utilise sont de bons isolants. Je suis toujours méticuleux dans mes calculs et, dans ce cas précis aussi, je suis certain que les matériaux résistent à une température jusqu’à deux à trois fois plus élevée que celle que cette installation atteindra jamais. » Pourtant, Andreas doit bien admettre qu’en termes de certification, l’impression 3D évolue encore dans une zone grise. Oserait-il fabriquer des composants électriques ou électroniques ? « Non », répond-il en souriant. « En théorie, c’est parfaitement possible, mais je ne m’y risquerais pas. Les responsabilités ne sont pas clairement définies. »

L’importance du choix du matériau

Pour terminer, Andreas insiste sur l’importance du bon matériau. « Pour chaque application, je réfléchis soigneusement au matériau dont j’ai besoin. Pour les objets simples, comme la plaque de couverture du compartiment des piles d’une télécommande, un matériau standard (comme le PLA) suffit. Et même ce simple matériau a une valeur d’isolation jusqu’à 60 à 70 °C. Pour les applications qui doivent supporter des températures plus élevées, je m’oriente vers le PETG et l’ABS, qui résistent mieux à la chaleur et aux intempéries (pluie, neige,

gel, variations de température, UV). Ils sont idéaux pour les applications à l’extérieur, comme le joint d’étanchéité d’une prise de courant. Dans les environnements humides, le TPU est indiqué, car il est flexible et permet de fabriquer facilement un couvercle étanche.

Tout dépend donc de l’application et du choix du matériau en conséquence. »

Fabriquer sa propre imprimante

Bram Van Steenlandt est développeur de logiciels et utilise l’impression 3D de matière complémentaire dans son travail. Il imprime principalement des accessoires, comme des supports pour scanner de codes-barres ou pour des dongles connectés à un compteur numérique.

Bien qu’il n’ait pas d’entreprise d’impression 3D, Bram n’est pas un novice : il utilise cette technologie depuis plus de dix ans. Au début, se procurer une imprimante 3D n’était pas chose aisée. Bram a donc été contraint de fabriquer la sienne. « Quand j’ai commencé, il n’existait que des modèles industriels très coûteux ou des marques chinoises bon marché. Mais on trouvait des projets open source en ligne. J’ai donc commandé ces kits et je les ai peaufinés en vue de ma propre utilisation.

Ce n’est que ces trois dernières années que des imprimantes performantes à des prix corrects sont apparues sur le marché. Mais je continue à utiliser celle que j’ai assemblée, car je la connais. Elle est adaptée à mes besoins et j’en suis très satisfait. »

Éviter les matériaux nocifs pour la santé

L’imprimante de Bram fonctionne impeccablement avec les matériaux dont il a besoin : « Autrefois, j’utilisais beaucoup l’ABS et l’ASA, deux matériaux solides, résistants aux chocs, mais relativement nocifs pour la santé.

Ils dégagent en effet des vapeurs toxiques (styrène). Vous devez donc toujours travailler dans un local bien ventilé (de préférence équipé d’un système d’extraction). Je suis donc passé au PCTG, un plastique moderne et robuste pour l’impression 3D : une variante du PETG, mais plus résistant aux chocs et plus durable. Il est populaire parmi les utilisateurs qui ont besoin d’impressions solides et fiables, sans dégagement de vapeurs toxiques. J’utilise aussi souvent le polyamide (nylon). »

Surtout intéressant pour des objets spécifiques

Bram ne considère pas non plus l’impression 3D comme la solution aux problèmes de stock : « En fait, je n’ai encore fabriqué que des prototypes. Jamais de stock. L’impression 3D ne me semble pas convenir pour cela, car les imprimantes 3D sont très lentes, généralement. De plus, le matériau n’est pratiquement jamais aussi résistant que ce qu’un fabricant peut réaliser par moulage par injection. Sans parler du prix des matériaux qui est beaucoup plus élevé. »

L’impression proprement dite est un point délicat, mais dessiner un modèle nécessite aussi beaucoup de temps et de versions. « Si vous avez besoin d’un objet bien précis, comme un support pour un composant ou un raccord pour assembler quelque chose, cela vaut la peine de (re)dessiner un modèle. Mais si ce que vous souhaitez est disponible dans le commerce, mieux vaut l’acheter, c’est généralement plus rapide et moins cher », conclut Bram.

 Linda Claeys

L’imprimante actuelle chez Bram Van Steenlandt, avec son coffre fermable.
Cette chambre d’évaporation d’acétone a été presque entièrement fabriquée par impression 3D.

ABS (Acrylonitrile Butadiene Styrene)

Gros plan sur quelques matériaux

Plastique très utilisé dans l’impression 3D.

• Connu pour sa solidité et sa résistance aux chocs et à la chaleur.

• Souvent utilisé pour des pièces fonctionnelles, par exemple dans l’industrie automobile ou pour des boîtiers.

• Inconvénients : peut parfois se déformer pendant l’impression (warping) et produire des vapeurs. Une bonne ventilation est donc recommandée.

ASA (Acrylonitrile Styrene Acrylate)

Plastique, comparable à l’ABS mais plus résistant aux UV.

• Convient pour les applications à l’extérieur, comme les boîtiers, les pièces automobiles ou la signalisation.

• Connu pour sa grande résistance aux intempéries (jaunit peu sous l’action du soleil) et ses bonnes propriétés mécaniques.

• Inconvénients : comme l’ABS, il libère des vapeurs toxiques (styrène) pendant l’impression.

Nylon (également appelé polyamide)

Le nylon est un matériau très utilisé dans l’impression 3D professionnelle, surtout pour les pièces fonctionnelles ou mécaniques.

• Très solide et robuste, résistant à l’usure et flexible.

• Résistant à la chaleur et aux produits chimiques.

• Inconvénients : sensible à l’humidité, sujet au warping (tendance à rétrécir), plus cher que le PETG.

PCTG (PolyCyclohexylenedimethylene Terephthalate Glycol-modified)

Le PCTG est un plastique moderne et robuste, une variante du PETG plus résistante aux chocs et plus durable. Il est populaire parmi les utilisateurs qui ont besoin d’impressions solides et fiables, sans dégagement de vapeurs toxiques.

• Très résistant aux chocs et bonne résistance aux produits chimiques.

• Comme avec le PETG, les impressions peuvent être transparentes.

• Indéformable et peu sujet au warping, donc impression relativement facile pour un matériau technique.

• Sans BPA

• Pas d’odeur forte pendant l’impression (contrairement à l’ABS et à l’ASA).

• Il combine la solidité de l’ABS et la facilité d’impression du PETG.

PETG (Polyethylene Terephthalate Glycol-modified)

Le PETG est l’un des matériaux d’impression 3D les plus populaires, tant parmi les amateurs que les professionnels. Il s’agit d’une version modifiée du PET (utilisé pour les bouteilles de boissons gazeuses), à laquelle du glycol a été ajouté pour faciliter l’impression. Le PETG est un matériau d’impression 3D solide, robuste et facile d’utilisation, qui réunit les avantages du PLA et de l’ABS.

• Solide et robuste, résiste bien aux produits chimiques.

• Facile à imprimer (impressions transparentes aussi).

• Faible odeur.

• Inconvénients : risque de stringing (le PETG a tendance à former de fins fils pendant l’impression) et les couches adhèrent difficilement l’une à l’autre si les réglages ne sont pas corrects.

PLA (Polylactic Acid)

Le PLA est le matériau d’impression 3D le plus utilisé, en particulier par les débutants, mais aussi dans les applications éducatives et créatives. Le PLA est un bioplastique fabriqué à partir de matières premières renouvelables telles que l’amidon de maïs ou la canne à sucre

• Très facile à imprimer et belle qualité d’impression.

• Peu ou pas de warping.

• Biodégradable (dans des conditions industrielles).

• Pas d’odeur forte.

• Inconvénient : plus friable que d’autres matériaux, ne résiste pas à la chaleur et résistance mécanique limitée.

TPU (Thermoplastic Polyurethane)

Le TPU est un plastique souple et robuste, surtout utilisé pour des applications qui doivent être flexibles et résistantes aux chocs, comme des joints d’étanchéité, des housses de protection, des semelles de chaussures ou des pièces régulièrement sollicitées.

• Flexible et élastique.

• Résiste à l’usure et absorbe les chocs

• Résiste à l’humidité.

Inconvénients : plus difficile à imprimer que les plastiques durs (impression plus lente, un bon guidage du filament est indispensable), l’adhérence au plateau d’impression peut être difficile sans les réglages corrects.

Un étrier de montage imprimé pour goulotte de câblage : la goulotte entière reste libre et est dépourvue d’arêtes vives.

Nouvelle directive Empowerment : du greenwashing aux labels de garantie

Avec la directive 2024/825, l’Union européenne a franchi une nouvelle étape afin de conforter les consommateurs dans leurs choix en faveur de plus de durabilité. L’intention est noble : mieux protéger et mieux informer les consommateurs, les aider à faire des choix plus durables et mettre fin au greenwashing. Pour le secteur de l’électro, cela signifie surtout de nouvelles obligations en matière d’informations transparentes sur les produits.

Garantie commerciale : une valeur ajoutée visible

En plus de la garantie légale de deux ans, qui concerne tous les produits, les fabricants peuvent choisir de promettre une garantie plus longue, appelée garantie commerciale de durabilité du producteur. Le fabricant promet ainsi volontairement que le produit fonctionnera correctement pendant ce laps de temps.

La directive stipule que de telles garanties doivent être fournies en des termes clairs et bien visibles pour le consommateur. Un label harmonisé a dès lors été instauré. Ce label uniformisé informe le consommateur :

• qu’il a toujours droit à une garantie légale de deux ans ;

• que le fabricant propose en sus une garantie plus longue (5 ans, p. ex.) ;

• de qui est responsable de la garantie commerciale.

Pour les magasins, cela signifie que les produits couverts par une garantie plus longue doivent être accompagnés de ce label, clairement visible, tant dans le magasin qu’en ligne. Il peut, par exemple, être apposé sur l’emballage ou placé en évidence à côté de la photo du produit dans la boutique en ligne.

Notification standardisée : claire et avant l’achat

Par ailleurs, tous les vendeurs, indépendamment du fait qu’ils proposent ou non une garantie commerciale supplémentaire, doivent afficher une notice harmonisée rappelant l’existence de la garantie légale de deux ans. Ce message doit être visible avant que le consommateur ne confirme l’achat, c’est-à-dire à la caisse dans les magasins physiques ou lors du processus de commande dans les boutiques en ligne.

La directive stipule que les garanties commerciales doivent désormais être beaucoup plus visibles pour le consommateur. Un label harmonisé a dès lors été instauré.

Allégations de durabilité : preuve obligatoire

La directive impose ensuite des règles plus strictes en matière d’allégations de durabilité. Les entrepreneurs doivent ainsi étayer objectivement leurs allégations environnementales ou climatiques. En outre, les preuves soutenant l’allégation doivent être transparentes et à la disposition du consommateur. Les producteurs ne peuvent donc pas se qualifier de « respectueux de l’environnement » ou de « neutre en CO2 » sans le prouver. Les labels créés par l’entreprise et les slogans vagues sont également interdits.

Les vendeurs doivent en outre communiquer correctement aux clients les informations relatives à la réparabilité, aux pièces de rechange et aux mises à jour des logiciels. Pour les magasins d’électro, cela implique d’être prudents lors des activités de marketing et de communication et de veiller à ce que les informations du fabricant soient présentées correctement.

Opportunités et défis

Les nouvelles mesures entraînent des obligations supplémentaires en matière d’information pour les magasins d’électro. Mais elles créent aussi des opportunités : un label de garantie supplémentaire clairement visible peut renforcer la confiance des consommateurs et rendre un produit plus attrayant. Cependant, il convient de souligner que la protection des consommateurs va à nouveau un peu plus loin, augmentant la charge administrative. De plus, la responsabilité de l’exactitude des informations incombe souvent au vendeur, alors que celui-ci est tributaire des données fournies par le fabricant ou par l’importateur.

Il est donc essentiel que la transposition de la directive en droit belge tienne compte de la réalité de la pratique et soit assortie de lignes directrices et d’un soutien, afin que le secteur puisse se préparer correctement et que le consommateur soit mieux informé. Le 27 mars 2026 au plus tard, les États membres devront avoir fixé et publié les dispositions légales nécessaires. Celles-ci entreront alors en vigueur le 27 septembre 2026.

 Elise Detavernier (Conseillère juridique, service d’étude UNIZO)

Tous les vendeurs doivent afficher une notice harmonisée rappelant l’existence de la garantie légale de deux ans, indépendamment d’une éventuelle garantie commerciale supplémentaire.

Les LED sont sensibles ! Papillotement et rémanence :

les

reconnaître et y remédier

Les LED sont économes en énergie, durables et polyvalentes. Pourtant, elles présentent un inconvénient : elles sont extrêmement sensibles aux variations de tension et de courant. Alors qu’une ampoule à incandescence ou une lampe halogène n’y réagit que par de petites anomalies à peine visibles, les LED se mettent à papilloter, à clignoter ou continuent à émettre une faible lueur même éteintes. Les installateurs doivent connaître l’origine de ce phénomène et savoir comment le résoudre. Dans cet article, nous nous penchons sur ses principales causes et nous vous donnons quelques conseils.

Drivers mal conçus

Le driver est le cœur de toute installation LED, mais c’est aussi l’une des causes les plus fréquentes de papillotement. Lors de l’utilisation d’un driver mal conçu ou bon marché, l’ondulation 50 Hz du réseau électrique d’éclairage n’est pas suffisamment filtrée, si bien que l’œil perçoit un clignotement gênant (effet 100 Hz).

Mais aujourd’hui, le driver doit faire bien plus que simplement maîtriser l’ondulation. Notre réseau électrique est de plus en plus « pollué » par des appareils tels que des onduleurs photovoltaïques, des pompes à chaleur, des bornes de recharge et des alimentations électriques qui provoquent des harmoniques et des fluctuations de tension. Un bon driver peut en grande partie réguler ces perturbations et, ainsi, stabiliser la lumière. Le mot d’ordre est donc clair : choisissez toujours des drivers de qualité dotés d’un filtre de réseau de qualité et à faible ondulation afin que les LED puissent continuer à fonctionner de manière fiable même dans un environnement toujours plus dense et plus pollué.

! Conseil : choisissez des drivers « flicker-free » (PstLM < 0,4).

Mise à la terre incorrecte / courants de fuite ---> rémanence

Sans une mise à la terre correcte, le courant de fuite alternatif ne peut pas s’échapper correctement vers la terre de protection

(PE) via les condensateurs Y internes du driver de LED (Y1 et Y2 sur la figure 1). Le secondaire (sortie LED) se met alors à « flotter » capacitivement par rapport à la terre. Il en résulte un petit courant alternatif à travers les LED, qui rend la rémanence visible. Il ne s’agit donc pas d’une alimentation en courant continu permanente, mais d’une fuite de courant alternatif à résistance élevée qui active juste assez les puces LED.

Conseils pratiques :

• Contrôlez/corrigez la mise à la terre des armatures métalliques et des boîtiers de driver.

• Placez (si nécessaire) une résistance de saignée en parallèle sur la barrette LED (p. ex. 100 kΩ) afin de « lisser » la tension flottante. Pour le condensateur anti-papillotement, la valeur est de quelques nF (p. ex. 2,2 nF, classe X2 ou Y2).

• Les câbles secondaires doivent être courts, torsadés et éloignés du 230 V afin de limiter la connexion capacitive.

• Dans les applications DALI : activez OFF (dim-to-off) au lieu de « 0 % arc level » uniquement.

Condensateurs âgés dans les drivers

L’âge du driver peut également être à l’origine d’un papillotement. L’alimentation contient des condensateurs électrolytiques qui s’assèchent au fil des ans. Ils perdent de ce fait de la capacité et filtrent moins bien l’ondulation du réseau, si bien qu’un papillotement visible apparaît. Si des lampes à LED ou des armatures plus anciennes

présentent des problèmes de papillotement, la seule solution consiste souvent à les remplacer car le driver est en fin de vie.

Variation incorrecte de l’intensité lumineuse

Une cause très fréquente de papillotement des LED est une variation incorrecte de l’intensité lumineuse. Les lampes LED dont l’intensité n’est pas réglable mais qui sont connectées à un variateur clignoteront inévitablement.

Vous voulez être certain que vous avez affaire à des lampes à intensité variable ?

Vérifiez toujours le symbole sur l’emballage

Coupure en début ou en fin de phase

Il est important de savoir si le variateur que vous utilisez est à coupure en début ou en fin de phase, car cela détermine fortement la façon dont les LED réagissent. Un problème des variateurs TRIAC classiques est qu’ils ne fonctionnent correctement qu’avec une charge minimale. Comme les LED demandent très peu de puissance, des problèmes de papillotement surviennent souvent avec les variateurs à coupure en début de phase classiques. Les variateurs à coupure de phase en aval dotés de transistors MOSFET existent depuis longtemps, mais la percée de l’éclairage LED a accru leur popularité. Ils sont certes plus complexes et plus coûteux, mais ils conviennent beaucoup mieux pour les LED : la commutation est plus douce, ils provoquent moins de perturbations et ils allongent la durée de vie de la lampe et du driver. En outre, ils sont compatibles avec les LED, les ampoules à incandescence, les lampes halogènes et la plupart des transformateurs électroniques (pas avec les transformateurs à bobine classiques).

L’inconvénient est qu’il n’existe pas encore de norme technique européenne officielle pour la combinaison « LED + variateur », de sorte que les diverses marques se comportent différemment.

! Conseil : choisissez toujours un variateur compatible avec les LED utilisées. Réglez la variation minimum à l’aide d’un potentiomètre ou passez à un protocole plus stable tel que Casambi 1 10 V ou DALI.

Charges minimale et maximale du variateur ou du driver

Les LED sont tellement économes en énergie que la puissance totale reste parfois sous le minimum du variateur ou du driver (plage de variation de 20 100 W, p. ex.) Conséquence ? Un papillotement ou une variation très médiocre. Mais le maximum est également important : si vous connectez trop de sources LED, le driver ou le variateur est surchargé et peut se mettre à papilloter, voire tomber en panne.

Conseils :

• Vérifiez toujours la plage de puissance minimale et maximale (wattage max.) du driver ou du variateur.

• Choisissez une alimentation ou un variateur dont la plage convient pour les LED utilisées (plage de tension pour les drivers à courant constant et plage de courant pour les drivers à tension constante).

• Connectez suffisamment de sources LED pour atteindre le minimum, mais ne dépassez jamais le maximum.

• Dans la mesure du possible, réglez la limite inférieure sur le variateur à l’aide d’un potentiomètre.

Distorsion harmonique

Notre réseau électrique n’est plus aussi propre qu’autrefois depuis longtemps. De plus en plus d’appareils, comme les onduleurs photovoltaïques, les pompes à chaleur, les ordinateurs et les chargeurs ne présentent plus un beau courant sinusoïdal, mais provoquent des harmoniques, c’est-àdire des distorsions de l’onde de courant. Cette pollution peut se propager via l’installation et affecter d’autres appareils. L’éclairage LED y est particulièrement sensible.

! Conseil : placez l’éclairage LED sur un groupe « propre » distinct ou choisissez les drivers conformément à la norme EN 61000 3 2 afin de mieux garder les courants harmoniques sous contrôle.

Pourquoi une protection est-elle importante avec DALI ?

DALI utilise un signal faible (env. 16 V), qui le rend sensible aux perturbations venues de l’extérieur. Les câbles des onduleurs

photovoltaïques, les bornes de recharge et les moteurs peuvent provoquer des pics de commutation et des fluctuations de tension directement dans la ligne DALI, par induction ou connexion capacitive. Conséquence ? Un papillotement ou des problèmes de communication.

! Conseil : utilisez des câbles torsadés blindés et ne placez pas le bus DALI parallèlement aux câbles d’alimentation.

Utilisation incorrecte des drivers à courant constant

Si la puissance totale est supérieure à la puissance du transformateur, un papillotement peut se produire.

Avec un driver à courant constant, cela peut arriver facilement si vous ajoutez de plus en plus de spots en série.

- Trop de spots en série > la tension augmente > puissance maximale > le driver cesse de fonctionner ou clignote

- Trop peu de spots en série > tension trop basse < puissance minimale > driver instable.

! Conseil : respectez toujours la plage de tension minimale et maximale du driver.

Commandes PWM

La manière dont les LED sont commandées est une autre cause de papillotement. La PWM (Pulse Width Modulation) est souvent utilisée : la LED s’allume et s’éteint très rapidement, ce qui fait paraître le niveau d’éclairage moyen plus faible. Si la fréquence de la PWM est trop basse, un papillotement peut être visible, surtout sur les vidéos, mais il peut aussi être particulièrement perçu par les personnes dont les yeux sont sensibles. En outre, les longs câbles de puissance élevée vont agir comme une antenne et provoquer des perturbations dans l’environnement.

! Conseil : utilisez des drivers dont la fréquence PWM est élevée (supérieure à 2 kHz) ou, mieux encore, appliquez l’amplitude dimming. Assurez-vous que le câblage est court et torsadé.

Conclusion

Les LED sont la norme en éclairage. Cependant, comme elles sont sensibles, toute erreur ou perturbation se traduit immédiatement par un papillotement ou une rémanence. Moyennant des drivers, une mise à la terre et une charge corrects, mais aussi un câblage soigneusement étudié, l’installateur peut parfaitement éviter ce problème. Vous offrez ainsi lumière, mais aussi confort et fiabilité à vos clients.

 Wouter Wissink (Conseiller technologique chez VOLTA)

Recommandations pratiques pour les installateurs

✔ Choisissez des drivers de qualité, à faible ondulation et répondant correctement aux normes.

✔ Contrôlez la mise à la terre des armatures métalliques.

✔ Utilisez la combinaison variateur/driver correcte et évitez de connecter à un variateur des LED dont l’intensité n’est pas réglable.

✔ Tenez compte de la charge minimale et maximale des drivers et des variateurs.

✔ En cas de rémanence ou de tension de fuite, placez des stabilisateurs ou des résistances de saignée.

✔ Veillez à ce que le câblage soit court et correct et évitez que les câbles d’alimentation et de signal soient parallèles.

✔ Testez la combinaison du driver et du variateur dans la pratique.

✔ En cas de perturbations inexplicables, mesurez la qualité du réseau : harmoniques, pics, creux de tension.

Figure 1 : courant de fuite alternatif/courant parasite
Figure 2 : courants non sinusoïdaux

Systèmes on-grid et off-grid ou comment optimiser sa consommation d’électricité (partie 2)

Dans le numéro de juin d’ElectroVision, nous vous avons présenté, dans la partie 1 de notre série consacrée aux « systèmes on-grid et off-grid », les différents systèmes de batterie (on-grid, off-grid et hybride), avec leurs avantages et leurs inconvénients. Nous allons à présent nous intéresser à la législation et à la réalisation technique des « installations on-grid et off-grid ». Dans un prochain numéro, nous vous parlerons d’un « système de batterie on-grid, off-grid ou hybride » automatique..

Législation et règles de l’art

En ce qui concerne la réalisation technique des « systèmes on-grid, off-grid et hybrides », le RGIE fournit peu d’informations directes. Nous devons donc nous tourner vers les règles de base relatives à la surcharge, aux courts-circuits, aux défauts d’isolation et, plus particulièrement, à la protection contre les contacts indirects.

Les installations électriques doivent être réalisées à l’aide de matériel électrique sûr, selon les prescriptions du Livre 1 et les règles de l’art (si le Livre 1 ne contient pas de prescriptions).

Toute installation électrique à basse tension ou très basse tension, même celle alimentée par une installation privée, doit faire l’objet d’un contrôle (chapitre 6.4. Contrôle de conformité avant mise en usage).

Ne sont mis en œuvre dans une installation électrique que des machines, appareils et canalisations électriques sûrs, c’est-à-dire qui sont construits conformément aux règles de l’art et ne compromettent pas, en cas d’installation et d’entretien non défectueux et d’utilisation conforme à leur destination, la sécurité des personnes ainsi que la conservation des biens (sous-section 1.4.2.1. Le matériel électrique sûr).

Dans les installations électriques à basse tension, la protection contre les contacts indirects est assurée par des mesures de protection avec dispositif de coupure

onduleur hybride

onduleur hybride

automatique nécessitant une liaison des masses à un conducteur de protection généralement relié à une prise de terre. Ce dispositif doit avoir des caractéristiques de fonctionnement qui respectent la courbe de sécurité, compte tenu des valeurs d’impédance des boucles de défaut et des schémas de mise à la terre.

Si l’installation électrique peut être alimentée par des sources de courant en parallèle, par exemple le réseau de

distribution public et une source de courant autonome, la protection contre les contacts indirects doit être assurée aussi bien dans le cas où l’installation est alimentée par les diverses sources en parallèle que dans le cas où l’installation est alimentée par une seule de ces sources (sous-section 4.2.3.1. Principes de la prévention des chocs électriques par contact indirect en basse tension).

Les prescriptions particulières du chapitre 7.112 (Installations photovoltaïques domestiques à basse tension (≤ 10 kVA)) s’appliquent : la coupure du système automatique de sectionnement par manque de tension du réseau de distribution (moins de 5 secondes) et l’absence de production photovoltaïque sur le réseau de distribution tant que la tension de ce dernier ne réapparaît pas.

Installations on-grid et off-grid

Nous présentons ci-dessous l’exécution technique des « installations on-grid et off-grid » et, comme mentionné dans l’introduction, nous reviendrons plus amplement sur le « système de batterie on-grid, off-grid et hybride » automatique dans un prochain article..

On-grid

Système de réseau

Réseau TT

onduleur hybride

onduleur hybride

Dispositif de protection automatique à courant différentiel-résiduel (diff.)

À partir de l’alimentation réseau.

Off-grid

Réseau TT ou TN à prévoir du côté AC de l’onduleur

À partir du côté AC de l’onduleur, après la connexion TT/TN à la terre.

On/Off-grid

Réseau TT.

Réseau TT ou TN à prévoir du côté AC de l’onduleur.

À partir de l’alimentation réseau. À partir du côté AC de l’onduleur, après la connexion TT/TN à la terre.

Action En cas de coupure de l’alimentation du réseau, l’onduleur doit se couper après 5 secondes au maximum.

Installation En cas de défaut d’isolation dans l’installation, le diff. est coupé et l’onduleur se coupe après 5 secondes au maximum.

En cas de défaut d’isolation dans l’installation, le diff. est coupé.

Prévoir un commutateur conforme à la norme EN 60947 6 1 (commutateur réseau).

L’installation est en principe en mode OFF-grid. S’il n’y a plus de réserve d’énergie, il est toujours possible de passer à l’alimentation réseau.

Que dit le RGIE sur les lieux contenant une baignoire

et/ou

une douche ?

Le 1er mars 2025, de nombreuses modifications ont été apportées au RGIE en ce qui concerne les salles de bain et de douche. L'article du chapitre 7.1 du Livre 1 a été entièrement réécrit et adapté aux normes européennes. Désormais, nous ne parlons plus de « la salle de bain » ni du « volume 3 », mais du « lieu contenant une baignoire et/ou une douche ». Voici un bref résumé sur le lieu, les volumes, le matériel électrique autorisé et les liaisons équipotentielles supplémentaires (pour tout savoir, lire l'article complet dans le Livre 1).

Lieu

Le lieu contenant une baignoire et/ou une douche est délimité par :

1. le sol fini, et ;

2. le plan horizontal situé à 3 m au-dessus du sol fini et éventuellement un plafond ou, si présent, un faux plafond qui n’est pas ajouré ou démontable sans l’aide d’un outil, si celui-ci est plus bas que 3 m au-dessus du sol fini, et ;

3. le plan vertical :

a. se situant à une distance de 4 m à partir des arrivées d’eau fixes, et ;

b. mesuré dans le plan horizontal par les arrivées d’eau fixes au niveau de la baignoire ou de la douche :

- soit de la sortie du robinet de la baignoire ; - soit de la sortie de la douche de tête fixe ; - soit de la sortie du mitigeur ou du robinet sur laquelle le flexible de la douchette est raccordé, et ;

c. délimité par des parois verticales fixes avec une hauteur d’au moins 2,25 m ou qui sont jointives avec un plafond ou, si présent, un faux plafond qui n’est pas ajouré ou démontable sans l’aide d’un outil.

Volumes de la baignoire

Volumes de la douche

2

TBTS - Machines ou appareils électriques fixes Permanente

TBTS

- Machines ou appareils électriques fixes - Appareils de manœuvre

- Prises de courant Permanente IPX4

BT - Machines ou appareils électriques fixes

TBTS - Appareils de manœuvre

BT

- Prises de courant Permanente ou prise de courant IPX4

- Machines ou appareils électriques fixes

- Prises de courant (10 mA)

- Appareils de manœuvre Lieu - Matériel électrique divers

Matériel

Conditions pour le matériel électrique dans le lieu et les volumes

- Tous les circuits électriques alimentant un lieu contenant une baignoire et/ou une douche doivent être protégés par un ou plusieurs dispositifs de protection à courant différentiel-résiduel à haute ou à très haute sensibilité.

- Toutes les machines et tous les appareils doivent être adaptés à une utilisation dans une zone donnée selon les instructions d'utilisation et d'installation du fabricant.

- Les sources d'alimentation TBTS doivent être installées à l'extérieur des volumes 0 et 1.

- Les boîtes de dérivation, de jonction ou de connexion sont interdites dans le volume 0.

- L'installation du matériel électrique servant à l’alimentation ou à la protection de matériel électrique dans d’autres lieux est interdite dans les volumes 0, 1 et 2.

- Les tableaux de répartition et de manœuvre sont interdits dans les volumes 0, 1 et 2.

Liaison équipotentielle supplémentaire

Une liaison équipotentielle supplémentaire relie localement toutes les masses du matériel électrique et les éléments conducteurs étrangers simultanément accessibles qui se trouvent dans le lieu contenant une baignoire et/ou une douche, à l'exception des :

1. masses du matériel électrique alimenté en TBTS ;

2. canalisations non conductrices d’électricité, comme la matière synthétique ;

3. radiateurs ou convecteurs alimentés par des canalisations qui sont visées au point 2 ;

4. enveloppes métalliques de matériel électrique de classe II ou équivalentes à celle des appareils de classe II.

Cette connexion doit être disposée dans le « lieu contenant une baignoire et/ou une douche » :

- soit un conducteur unique, sans interrompre la continuité de ce conducteur ;

- soit chacun avec un conducteur particulier (au point de connexion général), sans interrompre la continuité de chaque conducteur. 

Rudy Van den Bergh Innovation & Training manager ElectroTest
Point de connexion
Lignes électriques

La personne derrière...

Vous savez peut-être qui travaille chez Nelectra et ce que chacun d’entre nous peut faire pour vous. Si ce n’est pas le cas, vous trouverez une présentation de toute l’équipe – avec photo, fonction et coordonnées – sur www.nelectra.be, dans la rubrique « Contact ».

Sur cette dernière page d’ElectroVision, nous aimerions vous présenter tous les collègues, un par un, d’une façon différente : qui sommes-nous, quelle est notre fonction et que faisons-nous quand nous ne travaillons pas pour Nelectra ?

Nadia Van Nuffel, collaboratrice administrative et gestionnaire de dossiers du service de recouvrement de créances et assistance juridique en ligne

Dans ce numéro, nous vous invitons à faire la connaissance de Nadia Van Nuffel. Nadia est la gestionnaire de dossiers du service de recouvrement de créances et assistance juridique en ligne de Nelectra. Elle s’occupe également d’une grande partie de l’administration : factures, gestion des adresses, suivi des séances d’information... Nadia travaille chez Nelectra depuis 11 ans déjà.

Qu’aimes-tu faire dans ton temps libre ?

Comme je travaille à 4/5, je suis en congé le mercredi. Je vais chercher nos deux petits-enfants les plus âgés à l’école et nous passons l’après-midi ensemble. Le samedi, je m’occupe du plus jeune. Mon conjoint joue au tennis et au padel. Presque tous les mercredis soirs, nous allons au tennis club près de chez nous, où nous mangeons un bon spaghetti bolognaise avec des amis.

Comment te détends-tu ?

Le lundi soir, je vais au cours de yoga. Ça me détend énormément et ça me donne aussi un boost d’énergie.

Je vais régulièrement à Tenerife, c’est ma deuxième maison. J’y profite du soleil, de belles balades et de délicieuses tapas.

Qu’est-ce qui te fait sourire ?

Quand je vois que mes enfants et leur famille sont heureux.

Quelle invention dans le secteur de l’électro te faciliterait la vie ?

Un appareil dans lequel on pourrait accrocher les vêtements lavés sur un cintre et d’où ils ressortiraient repassés.

De quel investissement es-tu satisfaite ?

De l’achat de ma voiture full électrique. Je déteste faire le plein. Je suis désormais débarrassée de cette corvée, car je roule très peu et pour le petit nombre de kilomètres que je parcours, recharger à la maison suffit.

Qui admires-tu le plus et pourquoi ?

Mes parents. Ils ont toujours travaillé très dur. Pourtant, ils ont toujours été là pour mon frère et pour moi quand nous avions besoin d’eux et à chaque moment important de notre vie. Ils m’ont donné de l’amour, mais ils m’ont aussi offert de belles opportunités et m’ont transmis de nombreuses valeurs importantes.

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