ElectroVision 2025 nr 4 - FR

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ELECTRO VISION

LE MENSUEL POUR LE SECTEUR DE L'ELECTRO

DANS CETTE ÉDITION

 Fluxa : « Grâce à notre propre plateforme CPO, le client ne doit plus se soucier de rien »

 Quelles sont les tendances du paysage énergétique actuel ?

 CSRD : y a-t-il déjà des conséquences concrètes pour les entrepreneurs ?

 Les réseaux en courant continu (DC)

Trier correctement les PMC sur le lieu de travail. C’est une saine habitude.

Sur les lieux de travail, on retrouve trop souvent des objets qui n’ont pas leur place dans les PMC. Cela a des conséquences non seulement sur le processus de recyclage de votre sac PMC mais aussi sur l’environnement. Triez donc toujours vos PMC avec soin.

Faites-en une saine habitude, grâce aux informations et conseils disponibles sur trierautravail.be

Si vous voulez travailler, vous devez pouvoir travailler, et de préférence déployer votre talent chez votre employeur...

En ces temps de pénurie sur le marché du travail, chaque heure supplémentaire, chaque talent disponible et chaque compétence technique sont plus que bienvenus. Pourtant, jusqu'à récemment, les employeurs se heurtaient à une limite légale : le régime des heures supplémentaires de relance, fiscalement avantageux, a pris fin le 30 juin 2025.

De ce fait, les travailleurs qui souhaitaient gagner un complément auraient été contraints de travailler ailleurs – souvent dans un tout autre secteur – après leurs heures de travail régulières. Heureusement, la loi-programme, approuvée en dernière minute pendant les vacances d'été, a pu éviter une telle situation : la mesure est prolongée jusqu'au 31 décembre 2025. Les employeurs et les travailleurs pourront donc continuer à bénéficier du régime jusqu'à la fin de l'année, en attendant l'augmentation structurelle du nombre d'heures supplémentaires volontaires, prévue dans l'accord de coalition Arizona.

Pour notre secteur, c'est une bonne nouvelle. Le secteur de l'électro est depuis longtemps confronté à un manque criant de techniciens qualifiés. Il serait donc dommage de voir des personnes aux compétences précieuses se tourner vers un flexi-job dans des secteurs tels que l'horeca ou le commerce de détail uniquement parce que leur propre employeur n'offre plus un cadre fiscal attrayant pour le travail supplémentaire.

L'extension du système de flexi-jobs à tous les secteurs semble à première vue offrir une solution, mais ce n'est pas le cas. Les travailleurs ne peuvent toujours pas travailler comme flexi-jobbers chez leur propre employeur. Et, soyons honnêtes : quel employeur apprécie de voir ses propres collaborateurs faire des heures supplémentaires chez un concurrent ?

Sans système structurel attractif d'heures supplémentaires avantageuses sur les plans fiscal et parafiscal, nous risquons de perdre les talents dont nous avons précisément le plus besoin. Les électriciens qualifiés qui veulent travailler plus doivent pouvoir exercer leur expertise chez leur employeur habituel, dans des projets où ils peuvent réellement faire la différence.

Nous appelons dès lors, avec d'autres organisations patronales, à l'introduction structurelle des 360 heures supplémentaires volontaires. Les professionnels motivés pourront ainsi atteindre un rendement optimal à l'endroit où leurs talents sont le plus pertinents : dans notre secteur, dans nos entreprises, sur nos chantiers.

Des réactions ?

Fallon Declerck fallon.declerck@nelectra.be

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CSRD : y a-t-il déjà des conséquences concrètes pour les entrepreneurs ?

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Gestion de l’énergie: quelles sont les tendances du paysage énergétique actuel ?

« Quel taux de TVA dois-je appliquer lors de l’installation d’une pompe à chaleur ? »

Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro. ElectroVision/ElektroVisie a un tirage de 8.019 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par Nelectra asbl : Nationaal Verbond van Zelfstandige Elektriciens en Handelaars in Elektrische Toestellen, Stationlei 78 boîte 1/1, 1800 Vilvoorde BE 0410 342 662 RPM Bruxelles · T: 02 550 17 11, info@nelectra.be, www.nelectra.be/fr/home

comité de rédaction Dirk Van Steenlandt, Eric Claus, Ludo Holemans, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Linda Claeys, Fallon Declerck, Els Heyrman, Layla Redjeb, Ken Leemans, Freddy Steenackers

Rédacteur-en-chef Els Heyrman 02 550 17 21 els.heyrman@nelectra.be

régie publicitaire

TREVI · Thomas Lannoo Meerlaan 9 · 9620 Zottegem 09 326 74 51 thomas@trevi-regie.be

reportages Linda Claeys linda.claeys@nelectra.be

éditeur responsable Fallon Declerck

Stationlei 78 1/1 · 1800 Vilvoorde 02 550 17 11 traduction Akira Translations translations@akiratranslations.be

Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur. Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique

imprimerie Bredero Graphics

administration

Nadia Van Nuffel · 02 550 17 17 nadia.vannuffel@nelectra.be

Marian Hemerijckx · 02 550 17 18 marian.hemerijckx@nelectra.be

cover Frozen Moments

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RetailDate 2025: tour d’exploration des dernières tendances du commerce de détail

3 Les réflexions de Fallon

6 Nelectra en visite chez ses membres

Fluxa : « Grâce à notre propre plateforme CPO, le client ne doit plus se soucier de rien »

8 Nelectra vous informe

8 Allô Nelectra?

10 Électrobaromètre 2e trimestre 2025

12 Photo sectorielle 2024 de Volta: des chiffres stables

14 À l’écoute du secteur

15 Suppression du jour de fermeture obligatoire : quand les nouvelles règles entreront-elles en vigueur ?

14 Nouvelles sectorielles

16 Europe

CSRD : y a-t-il déjà des conséquences concrètes pour les entrepreneurs ?

17 Félicitations

Taelman fête ses 50 ans avec un nouveau nom

18 RetailDate 2025

Tour d’exploration des dernières tendances du commerce de détail

20 Gestion de l’énergie

Quelles sont les tendances du paysage énergétique actuel ?

24 Informations techniques

24 Conduites et câbles (partie 2): la conformité en 28 Les réseaux en courant continu (DC)Pourquoi s’intéresser au DC ?

31 6 questions personnelles à Linda Claeys, rédactrice d’ElectroVision

Fluxa : « Grâce à notre propre plateforme CPO,

le client ne doit plus se soucier de rien »

Sur le parking à l’arrière du bâtiment Ahlers sur la Noorderlaan, à Anvers, Fluxa a non seulement installé une station de recharge équipée de pas moins de 40 bornes, mais l’entreprise a aussi fourni la plateforme Charge Point Operator (CPO) avec équilibrage dynamique de la charge. « Grâce à notre propre plateforme, nous voulons que le client n’ait plus à se soucier de rien », déclare le COO, John Vanlandschoote (à gauche sur la photo). « Notre plateforme prend en charge la surveillance, la facturation et la gestion de la maintenance. De plus, avec notre propre solution MSP, nous fournissons aussi des services de mobilité et les collaborateurs des entreprises présentes dans le bâtiment utilisent nos propres cartes de recharge Fluxa. »

Fluxa, qui a vu le jour voici cinq ans, a récemment transféré son siège à Zwijndrecht, une section de la grande commune de Beveren, dans la province de Flandre orientale. « À l’origine, nous étions actifs dans le secteur de la construction, où nous réalisions des travaux d’infrastructure dans les domaines du câble coaxial et de la fibre pour Telenet », explique Hans Govaerts, CEO de Fluxa (à gauche sur la photo). « Nous avons peu à peu étendu nos activités à l’infrastructure de recharge, à l’électricité et à l’électrification. Nous avons par ailleurs réalisé nous-mêmes les travaux de terrassement pour l’aménagement de cette station de recharge derrière le bâtiment Ahlers, car nous disposons des grues et des excavateurs nécessaires. »

Fluxa a également installé de nouveaux tableaux basse et moyenne tension sur le site et a remplacé les câbles moyenne tension ainsi que des éléments des transformateurs. « Un vrai défi ! », ajoute John. « Nous avons commencé la nouvelle installation le vendredi à 18 heures : 60 mètres de haut, sans plans d’exécution de l’ancienne installation. Nous devions livrer l’ensemble des travaux le lundi à 6 heures. Nous nous sommes lancés dans une véritable course contre la montre et avons dû travailler jour et nuit. Mais nous avons réussi : à 6 heures, tout était opérationnel, sans aucune nuisance pour les entreprises installées dans le bâtiment. »

Fluxa a récemment évolué vers une entreprise axée sur le service et a lancé sa propre boutique en ligne pour les installateurs, qui propose des chemins de câbles, des échelles à câbles, des goulottes et, bien sûr, des bornes de recharge. John Vanlandschoote : « Nous nous considérons comme une sorte de centre d’achat. Nous voulons être un partenaire pour nos collègues, dans de nombreux domaines : matériaux et connaissances, mais aussi travaux d’infrastructure. »

 Els Heyrman  Frozen Moments

Allô Nelectra ?

En tant que membre de Nelectra, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social, fiscal... Voici les questions intéressantes que nous avons relevées ces derniers mois.

Mon client peut-il tout simplement me remplacer comme installateur ?

L’introduction du Livre 5 du Code civil a clarifié cette situation. Un remplacement extrajudiciaire n’est possible que dans des conditions strictes. Quiconque ne s’y conforme pas s’expose à de lourdes conséquences financières. Nous avons fait le point à ce sujet pour vous.

Un client ne peut vous remplacer comme installateur que si cinq conditions légales sont remplies :

1. Vous devez être en défaut d’exécution grave

Le client doit démontrer de manière claire que vous êtes en défaut d’exécution. Il doit s’agir d’un manquement réel, tel que l’arrêt des travaux sans raison valable, le refus de réparer des défauts graves ou la réalisation d’installations en contradiction avec les prescriptions du RGIE. Une discussion sur l’emplacement d’une prise de courant ou un dépassement unique du planning n’est pas suffisant.

2. Il doit exister une nécessité impérieuse ou des circonstances exceptionnelles Par exemple : un risque grave pour

la sécurité ou votre refus explicite de poursuivre les travaux. En l’absence d’une telle situation, le client ne peut pas vous remplacer.

3. L’état du chantier doit être constaté de manière formelle

Avant que le client ne puisse faire appel à un autre installateur, l’état du chantier doit être constaté de manière objective. Pour ce faire, un constat contradictoire doit être établi : vous devez être invité en temps voulu, en tant qu’installateur, à être présent ou à réagir par écrit. Vous avez ainsi la possibilité d’exposer votre point de vue et de contester les éventuelles erreurs. Le constat peut être établi par le client lui-même, assisté d’un architecte ou même d’un huissier de justice. Il est important que le rapport soit correctement documenté et qu’il vous offre la possibilité de le réfuter.

4. Une mise en demeure, assortie d’un délai raisonnable, doit d’abord vous être adressée

Votre client doit vous mettre en demeure par écrit de poursuivre les travaux ou de remédier aux défauts, en vous fixant un délai raisonnable. Ce délai ne pourra être négligé que si vous déclarez sans

Contactez nos conseillers Nelectra pour tout complément d’information :

ambiguïté que vous ne ferez rien de plus.

5. Le remplacement doit être notifié par écrit

Le client doit vous envoyer un courrier formel annonçant et motivant le remplacement. Aucun nouveau motif ne peut être ajouté par la suite. Ce courrier est également important pour vous, car vous savez ainsi exactement à quoi vous pouvez vous opposer.

Et si le client ne respecte pas ces règles ?

Dans ce cas, l’installateur peut saisir la justice. Le remplacement est maintenu, mais le client risque de devoir supporter tous les coûts et, éventuellement, de payer une indemnité. Le juge ne peut pas annuler la décision, mais il peut vérifier si tout a été fait selon la loi.

Prévoyez une clause relative au remplacement dans votre contrat

Vous voulez éviter les discussions ?

Envisagez d’inclure une clause relative au remplacement dans votre offre, vos conditions générales ou votre contrat d’entreprise. Vous définissez ainsi contractuellement à l’avance ce que doit faire le maître d’ouvrage/client en cas de problème, quels sont les délais à respecter et comment la communication doit se passer.

Une telle clause indique clairement à l’avance ce qu’il advient en cas de conflit ou de suspicion d’inexécution et empêche tout remplacement arbitraire.

Layla Redjeb
Freddy Steenackers
Ken Leemans

Quel taux de TVA dois-je appliquer lors de l’installation d’une pompe à chaleur ?

Pour les pompes à chaleur, le taux de TVA réduit de 6 % reste d’application si l’installation est effectuée dans une habitation de plus de dix ans, à condition que les règles en matière de rénovation soient respectées. Ce régime ne change pas pour l’instant. En ce qui concerne les projets de nouvelle construction, le régime temporaire des 6 % a pris fin le 1er janvier 2025. Les pompes à chaleur installées dans des habitations de moins de dix ans sont donc à nouveau soumises au taux de TVA normal de 21 %. Toutefois, il a été décidé dans l’accord de coalition que le taux réduit pour les installations dans les nouvelles constructions sera réintroduit le 1er janvier 2026, pour une durée de cinq ans. Mais cela n’a pas encore été transposé dans la loi.

Un changement concret est toutefois entré en vigueur pour les chaudières : depuis le 1er juillet 2025, le taux réduit de 6 % ne peut plus être appliqué lorsqu’elles sont installées dans une habitation de plus de dix ans ni en cas de démolition suivie d’une reconstruction. Les chaudières au gaz, au mazout ou au charbon sont donc presque toujours soumises au taux de TVA normal de 21 %, même en cas de rénovation. Seuls les contrats conclus avant le 1er juillet peuvent encore relever de l’ancien régime grâce à une mesure transitoire.

Puis-je connecter plus de deux conducteurs sur une même borne ?

En pratique, cela arrive assez souvent : plusieurs conducteurs sont connectés sur une même borne d’un disjoncteur ou d’un différentiel. Mais est-ce conforme au RGIE ?

La réponse est nuancée. Le Livre 1 du RGIE ne l’interdit pas explicitement, mais certaines conditions et certains principes doivent être pris en compte. Ainsi, toutes les connexions doivent être réalisées dans les règles de l’art. Cela signifie, entre autres, qu’elles doivent être réalisées de manière à éviter tout risque de faux contact ou de surchauffe.

En outre, le RGIE stipule que plusieurs conducteurs ne peuvent être connectés que si cela est explicitement autorisé dans la documentation technique du composant. Les spécifications du fabricant priment donc : ce qui n’est pas mentionné dans le manuel ou la fiche technique est considéré comme non autorisé.

Les dispositions générales relatives à la sécurité du matériel électrique s’appliquent également ici. Par exemple, la sous-section 1.4.2.1 stipule que chaque partie de l’installation doit être sûre lorsqu’elle est correctement installée et utilisée comme prévu. Par conséquent, l’installation doit être conforme aux normes applicables et, à défaut, aux prescriptions du fabricant.

Enfin, le RGIE souligne l’importance d’une exécution correcte des connexions dans des tableaux de répartition, boîtes encastrées ou boîtes de dérivation appropriés. La fixation mécanique et la continuité électrique restent ainsi garanties.

Nous pouvons donc conclure que la connexion de plus de deux conducteurs sur une même borne d’un disjoncteur ou d’un différentiel n’est pas explicitement interdite par le RGIE, mais dépend de la documentation technique du fabricant. Celle-ci indique si plusieurs conducteurs peuvent être connectés sur une même borne et comment procéder.

Mon client peut-il se rétracter après avoir signé l’offre ?

Un client particulier signe votre offre mais change d’avis quelques jours plus tard. Devez-vous l’accepter ? Cela dépend. Lorsqu’un client particulier signe une offre par e-mail, il s’agit, d’un point de vue juridique, d’un contrat à distance ou hors établissement. Dans un tel cas, le droit de rétractation s’applique : le consommateur peut renoncer au contrat dans un délai de 14 jours calendrier, sans donner de raison. Cette disposition s’applique donc non seulement à la vente de marchandises, mais aussi aux services tels que la pose ou l’installation. Dans un souci de clarté, précisons que cela ne s’applique que dans un contexte B2C, c’est-à-dire pas aux clients professionnels. Si le client n’a pas été correctement informé de son droit de rétractation, le délai est même porté à 12 mois et 14 jours (art. VI.68 du CDE). Le client n’est définitivement lié que lorsque le délai de rétractation est écoulé et que l’information a été correctement communiquée.

Vous voulez éviter ce risque ? Incluez une clause solide dans votre offre ou dans vos conditions générales. Les membres peuvent contacter notre conseiller à ce sujet.

99,3

Légère baisse de l’Électrobaromètre : le modeste redressement se maintient

Le volume de travail affecté par les vacances

Seuls 19 % des entreprises font état d’une augmentation du volume de travail par rapport au mois de mars, tandis que 25 % signalent une diminution.

La situation se détériore par rapport au trimestre précédent, mais ce n’est pas inhabituel pour les mois d’été.

Les attentes pour les mois à venir sont un peu plus favorables : 20 % des entreprises prévoient une augmentation du volume de travail, 19 % s’attendent à une diminution.

Notons toutefois que, sur ce plan, les détaillants sont clairement plus pessimistes que les installateurs d’électro. Un sur trois déclare avoir nettement moins de travail.

La rentabilité reste sous pression

La situation en matière de rentabilité reste pratiquement inchangée. Seuls 18 % des entreprises d’électro ont vu leur rentabilité augmenter, tandis que 23 % l’ont vue diminuer. Ces pourcentages sont identiques à ceux du trimestre précédent. Pour la majorité (60 %), la situation est restée stable.

En ce qui concerne l’avenir, les signes sont plus positifs : 21 % s’attendent à une amélioration, tandis que 18 % craignent une détérioration (la fois précédente, ce chiffre était de 21 %).

Le problème des mauvais payeurs semble lui aussi diminuer légèrement. 22 % signalent une augmentation du nombre de mauvais payeurs (27 % la dernière fois), tandis que 10 % constatent une diminution (8 % la dernière fois).

L’Électrobaromètre baisse légèrement de 0,3 point d’indice au deuxième trimestre 2025, confirmant ainsi plus ou moins la timide reprise du précédent trimestre. L’indice reste toutefois en dessous de la barre saine des 100 points. Le tableau est mitigé : bien que certains indicateurs montrent une amélioration, la rentabilité et le nombre de mauvais payeurs restent préoccupants.

Légère reprise de l’emploi

Les effectifs sont restés stables dans 81 % des entreprises d’électro. 8 % ont engagé du personnel supplémentaire, tandis que 11 % ont enregistré une baisse. La situation s’améliore ainsi légèrement par rapport au trimestre précédent (augmentation de 6 % et diminution de 12 %).

Les prévisions pour les mois à venir sont encourageantes : 22 % vont embaucher du personnel, 10 % prévoient une diminution (contre 17 % et 13 % au trimestre précédent).

Les commerçants sont plus réticents que les installateurs : 15 % d’entre eux souhaitent réduire leurs effectifs et 10 % seulement envisagent de les augmenter. Chez les installateurs, le tableau est plus positif.

Confiance accrue dans la situation économique

L’évaluation de sa propre situation par l’entreprise reste relativement stable : 52 % des entreprises se disent satisfaites, 33 % sont neutres et 16 % se déclarent insatisfaites.

L’évaluation de la situation économique générale montre à nouveau une légère amélioration : 20 % des installateurs

sont positifs (contre 15 % au trimestre précédent), tandis que 37 % sont insatisfaits, contre 43 % la dernière fois et 51 % au dernier trimestre 2024. Ici encore, les commerçants sont plus pessimistes que les installateurs d’électro : 53 % des commerçants sont insatisfaits du contexte économique.

 Anja Larik

L’Électrobaromètre est établi depuis 2010. Il est l’indicateur conjoncturel par excellence des PME et des entrepreneurs indépendants flamands du secteur de l’électro, qu’il s’agisse d’installateurs ou de détaillants. Les valeurs supérieures à l’indice 100 indiquent une évolution positive de la conjoncture, tandis que les valeurs inférieures à l’indice 100 révèlent une évolution défavorable. La dernière enquête, menée auprès d’un panel représentatif fixe, a eu lieu début juillet 2025.

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Photo sectorielle 2024 de Volta:

des chiffres stables

Comme chaque année, nous avons capturé les chiffres de notre secteur en quelques images. Ceux-ci sont basés sur les données trimestrielles de l’ONSS. La photo sectorielle, pour la SCP 149.01, montre à nouveau des chiffres sectoriels relativement stables, avec un changement important.

Le nombre d’employeurs a connu une légère augmentation par rapport à 2023, avec un total de 5.825 entreprises. Ce chiffre représente le nombre d’employeurs ayant employé des travailleurs avec prestations au 2ème trimestre 2024.

Répartition géographique

La carte de Belgique illustre la répartition géographique par province du siège social. En tête: Anvers, suivie par la FlandreOrientale et la Flandre-Occidentale.

La majorité des entreprises sont situées en Flandre : 59,43 %, soit presque 60 %, contre 31,66 % en Wallonie et 8,1 % dans la Région de Bruxelles-Capitale (et 47 entreprises dont le siège social se trouve hors de Belgique).

Taille des entreprises

La répartition par taille d’entreprise reste stable et confirme que nous sommes un secteur composé principalement de PME : 82,04 % de nos entreprises comptent entre 1 et 10 travailleurs. Il existe 3 entreprises avec plus de 1.000 travailleurs.

En savoir plus sur les employés

Depuis 2024, nous connaissons l’ensemble de la population des employés de notre secteur. Auparavant, seulement 40 % des employés étaient recensés. Cela donne l’impression d’une augmentation de >40 %, mais ce n’est évidemment pas le cas. Si l’on compare le nombre d’ouvriers entre 2023 et 2024, on passe de 30.240 à 30.164, soit une

différence de 76 travailleurs en moins. Le secteur emploie 25.664 employés. La répartition est de 45 % d’employés contre 53 % d’ouvriers. 2 % des emplois dans le secteur sont occupés par des apprentis.

Dynamique

La plupart des travailleurs restent fidèles à leur employeur : seulement 3 % des travailleurs ont changé d’employeur au sein du secteur en 2024. En 2023, 7.328 travailleurs ont quitté le secteur. Nous ne connaissons pas encore complètement les nouveaux travailleurs de 2024, car nous ne pouvons pas comparer les employés à ceux de 2023. Nous savons néanmoins que le nombre d’ouvriers est resté stable à 76 personnes près.

Vous trouverez la ‘Photo Sectorielle 2024’ complète, accompagnée de graphiques clairs, sur notre site web via le lien suivant

 Linda Claeys  Volta

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À quoi pouvez-vous vous attendre ?

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• Un walking dinner et des animations

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Dates & lieux

1er octobre 2025

8 octobre 2025

15 octobre 2025

22 octobre 2025

- Planet Group Arena, Gand

- Stade du Pays, Charleroi

- Cegeka Arena, Genk

- Stade Maurice Dufrasne, Liège

En la collaboration avec :

Save the date: InterSolution 2026

InterSolution 2026, Le salon professionnel de l'énergie solaire pour le Benelux, rouvrira ses portes les 14 et 15 janvier 2026.

Les professionnels du secteur découvriront les dernières innovations en matière d'énergie solaire, de stockage de batteries, de systèmes intelligents de gestion de l'énergie, et bien plus encore.

Notez cette date dans votre agenda !

Sustainable Solutions Kortrijk 2025

Les 8 et 9 octobre 2025, Kortrijk Xpo accueillera la troisième édition de Sustainable Solutions Kortrijk. Après le succès de l’édition 2024 (alors encore sous le nom de Solar Solutions), le salon met cette année l’accent sur l’intégration des systèmes. Structuré autour de quatre piliers — le solaire, le stockage intelligent, la recharge de véhicules électriques et le HVAC durable — le salon répond à une demande croissante de solutions globales dans un système énergétique de plus en plus complexe.

Cet accent sur l'intégration des systèmes se reflète dans un programme de conférences riche et ciblé. Plus de vingt sessions thématiques accueilleront des experts venus approfondir les grands enjeux et opportunités du secteur. Il sera notamment question du rôle central des systèmes de gestion de l’énergie (EMS) dans un système énergétique durable et évolutif, ainsi que de la rentabilité des pompes à chaleur dans les projets de rénovation. Le recyclage des batteries, des applications résidentielles aux solutions de stockage d’énergie industrielles, figurera également à l’agenda. Certaines sessions viseront à clarifier la notion encore abstraite de flexibilité du réseau pour les clients finaux. D’autres se pencheront sur l’évolution des cadres réglementaires en Flandre concernant le solaire, le stockage et les infrastructures de recharge. Le fil rouge : comment harmoniser technologie, réglementation et besoins des utilisateurs ?

Avec le code d’invitation NELECTRA, vous accédez gratuitement au salon. Sans code, le tarif d’entrée est de 75 € HT par personne. Retrouvez toutes les informations sur le programme et les billets sur www.sustainablesolutionskortrijk.be.

Recupel retient 8 partenaires de recyclage belges

En 2024, Recupel a collecté 134.446 tonnes d’appareils électriques et électroniques et de lampes usagées mis au rebut. En moyenne, 85% des matériaux qui composent un appareil électro sont recyclés. Avec un tel résultat, la Belgique dépasse largement les taux de recyclage fixés au niveau européen. Des entreprises de recyclage spécialisées assurent le traitement de haute qualité de ces appareils au niveau local. A l’issue de la dernière procédure d’appel d’offres, Recupel vient de renouveler les contrats pour le traitement de trois catégories d’appareils électro et de lampes usagées.

Les appareils mis au rebut, une fois collectés, sont triés en six catégories : les appareils électro-ménagers dit ‘Gros Blancs’ (comme les machines à laver), les appareils de réfrigération et de surgélation, les télévisions et écrans, les détecteurs de fumée, les lampes et les autres appareils. C’est pour quatre de ces six catégories que Recupel est passé par une procédure appel d’offres pour sélectionner des opérateurs de traitement et de dépollution.

A l’issue de cette procédure d’appel d’offres, les contrats ont été attribués à huit entreprises de recyclage, toutes situées en Belgique. Elle vont assurer pour les trois prochaines années le traitement des appareils électroménagers des catégories gros blancs, télévisions et écrans, autres appareils et lampes. La collaboration avec ces huit entreprises de traitement commence le 1er octobre 2025.

Les partenaires de recyclage sélectionnés :

• Indaver : lampes

• Gallo : gros blancs, autres, télévisions et écrans

• Belgian Scrap Terminal : gros blancs

• Cometsambre : gros blancs

• Comet Traitements : autres

• Recydel : autres

• Mirec : télévisions et écrans

• Stevens Recycling : gros blancs

Les critères de sélection pour l’octroi des contrats ont été définis en concertation avec les autorités régionales. Ils tiennent compte de facteurs comme la qualité, le prix de traitement, le coût de transport, les techniques de recyclage, la circularité et l’emploi de technologies innovantes.

La Belgique est en tête de peloton au niveau international en matière de recyclage. C’est ce que révèlent les résultats de recyclage en 2024 :

• Appareils électroménagers gros-blancs : 90,0% (objectif : 80%)

• Autres appareils : 85,0% (objectif : 70%)

• Télévisions et écrans : 77,7% (objectif : 70%)

• Lampes : 85,5% (objectif : 80%)

Suppression du jour de fermeture obligatoire : quand les nouvelles règles entreront-elles en vigueur ?

Nous vous avions déjà informés de la décision du gouvernement fédéral d’abolir le jour de fermeture obligatoire pour les détaillants et d’élargir les heures d’ouverture maximales. Cette réforme s’inscrit dans l’ambition plus vaste du gouvernement De Wever de laisser aux entrepreneurs indépendants plus de liberté dans la détermination de leurs heures d’ouverture.

Le processus législatif a désormais avancé d’un pas et l’entrée en vigueur de ces mesures se rapproche peu à peu. Dans cet article, nous faisons brièvement le point de la situation.

L’assouplissement des heures d’ouverture a été approuvé en première lecture par le Conseil des ministres fédéral le 18 juillet 2025. Le projet de loi de la ministre Éléonore Simonet (MR) modifie la loi du 10 novembre 2006 relative aux heures d’ouverture dans le commerce, l’artisanat et les services.

Qu’est-ce qui va changer concrètement ?

• Le jour de fermeture hebdomadaire obligatoire sera supprimé. Les commerçants indépendants pourront désormais choisir de prendre ou non un jour de repos.

• Les heures d’ouverture maximales seront élargies : de 5 heures à 21 heures, tous les jours de la semaine. Aujourd’hui, elles sont encore limitées à 20 heures, avec une exception à 21 heures le vendredi.

Important ! Cette modification n’impose aucune obligation. Les commerçants qui souhaitent continuer à fermer plus tôt ou conserver un jour de repos fixe peuvent le faire.

Quand ces modifications prendront-elles effet ?

Le texte a été récemment soumis à l’avis du Conseil central de l’économie, une étape obligatoire avant l’approbation finale. La loi n’entrera en vigueur que le premier jour du troisième mois suivant sa publication au Moniteur belge. Si elles sont publiées cette année, les nouvelles règles entreront donc en vigueur au plus tôt début 2026. D’ici là, les règles actuelles continueront de s’appliquer.

Qu’en pensez-vous ?

Ce que certains saluent comme « une modernisation indispensable », d’autres le considèrent comme « une menace pour la vie privée des petits commerçants ». Bien que cette réforme offre plus de liberté, elle soulève également des questions légitimes sur la charge de travail, la capacité en personnel et la rentabilité.

Nous avons déjà mené un sondage sur LinkedIn afin de connaître votre point de vue sur cet assouplissement. Êtes-vous partisan de plus de liberté ? Ou êtes-vous inquiet quant à l’impact sur les petits indépendants ?

Les premiers résultats (limités) ont montré que la majorité de nos répondants considèrent ce changement comme une opportunité : 57 % pensent que ce nouveau régime permet plus de flexibilité. Néanmoins, 29 % le perçoivent comme un défi qui accroît la pression. 14 % estiment que cette mesure est inéquitable, car les chaînes sont avantagées. Il est à noter que personne n’est resté neutre à ce sujet. Vous voulez en discuter plus amplement ou signaler quelque chose ? N’hésitez pas à vous manifester à l’adresse info@nelectra.be.

 Layla Redjeb

À l’écoute du secteur

Nelectra appelle à une simplification administrative

Les entrepreneurs veulent faire des affaires. Mais aujourd’hui, les indépendants et les PME de notre secteur de l’électro se heurtent encore trop souvent à un mur de formalités et sont noyés sous les obligations administratives. Sur le chantier ou dans leur magasin pendant la journée, ils doivent encore s’atteler au travail administratif le soir : déclaration de chantier, enregistrement des présences (Checkinatwork), obligation de retenue, registre UBO, enregistrement des associés actifs, déclaration Limosa, demandes de garantie, etc.

Lors de notre entretien avec le cabinet du ministre Van Peteghem, nous avons insisté sur le fait que nous appelons à tous les niveaux politiques à :

• un échange de données plus fluide entre les services publics (principe « Only Once ») ;

• une simplification des procédures compliquées telles que la demande d’un extrait de casier judiciaire pour les sociétés ou la procédure de demande de cartes d’identification dans le secteur de la sécurité.

Des dossiers concrets montrent que la machine administrative est souvent inutilement complexe et tient peu compte de la capacité administrative limitée des petites entreprises.

Le cabinet nous a compris et a indiqué que telle était l’intention. Nous espérons donc que ces simplifications deviendront rapidement réalité.

CSRD : y a-t-il déjà des conséquences

concrètes pour les entrepreneurs

Au début de l’année, nous vous parlions dans cette rubrique de l’ambition de la Commission européenne de réduire d’au moins 35 % les obligations de rapport pour les PME. Le premier paquet Omnibus avait déjà été annoncé à cette fin à l’époque. Il allait réduire les obligations de rapport pour les législations suivantes en matière de durabilité : la directive relative à la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (Corporate Sustainability Reporting Directive, CSRD), la directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (Corporate Sustainability Due Diligence Directive, CS3D), le règlement Taxonomie et le MACF (mécanisme d’ajustement carbone aux frontières). Le paquet Omnibus 1 a été publié par la Commission européenne le 26 février 2025. Où en est-on aujourd’hui et, surtout, y a-t-il déjà des conséquences concrètes pour les entrepreneurs ?

Dans cet article, nous nous limitons à l’obligation de rapport en vertu de la CSRD. La CSRD actuelle impose pour l’instant uniquement aux grandes entreprises cotées en Bourse l’obligation d’établir un rapport sur la durabilité, à partir de cette année. Dans ce rapport, l’entreprise doit rendre compte de l’impact, des risques et des opportunités liés aux aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (Environmental, Social and Governance ou ESG) tout au long de sa chaîne de valeur. Les PME (et donc les installateurs

et les détaillants d’électro) peuvent donc également y être confrontées lorsque ces grandes entreprises leur demandent de répondre à des questionnaires à ce sujet.

Moins de grandes entreprises soumises à l’obligation de rapport

La directive actuelle prévoyait un élargissement progressif du groupe d’entreprises tenues d’établir un rapport : à partir de 2026, toutes les grandes entreprises devaient publier un tel rapport,

?

portant pour commencer sur l’année 2025. Les grandes entreprises sont celles qui remplissent au moins deux des trois critères suivants : plus de 250 travailleurs, plus de 50 millions de chiffre d’affaires et un bilan de plus de 25 millions. Ainsi, des entreprises du secteur de l’électro devraient également produire leur propre rapport sur la durabilité dès cette année. En outre, de nombreuses PME sous-traitantes recevront des questions de la part de grandes entreprises d’autres secteurs tels que la construction et l’alimentation. Ce phénomène est connu sous le nom de « trickle down effect » ou « effet de ruissellement ».

Avec le paquet Omnibus, la Commission européenne propose de limiter le groupe cible des « grandes entreprises » à celles qui emploient plus de 1 000 travailleurs (au lieu de 250). Ces amendements de la CSRD ne sont pas encore définitifs et seront encore débattus au Parlement européen. Le Conseil européen a toutefois proposé de porter le chiffre d’affaires minimal à 450 millions d’euros.

Autres modifications importantes

En plus de limiter le groupe cible des « grandes entreprises », les amendements de la CSRD prévoient la VSME (Voluntary Sustainability Reporting Standard, norme volontaire d’information en matière de durabilité) comme plafond d’information que les grandes entreprises peuvent demander aux PME. La Belgique a joué un rôle de pionnier dans ce domaine : ce plafond avait déjà été inclus dans la législation belge sur l’insistance d’UNIZO – entre autres – et des fédérations sectorielles, et est donc maintenant repris au niveau européen.

En outre, il a été décidé qu’il n’y aura pas de normes de rapport sectorielles et que la norme existante sera simplifiée. Un autre amendement important concerne le calendrier : l’obligation de rapport pour les grandes entreprises est reportée de deux ans et ne s’appliquera donc qu’à partir de 2028, au lieu de 2026. Les PME

cotées en Bourse bénéficient également de deux années supplémentaires : leur première année de rapport sera 2029 et non 2027.

Stop the clock

Entre-temps, comme les modifications substantielles de la législation européenne existante prennent du temps (l’adoption définitive de la CSRD amendée n’est attendue qu’en octobre/ novembre), la Commission européenne a publié la directive « Stop the clock », le 14 avril 2025, qui introduit uniquement le report susmentionné de l’obligation de rapport. Cela permet d’éviter que certaines grandes entreprises doivent déjà établir un rapport cette année et n’y soient plus obligées par la suite (parce qu’elles n’appartiennent plus au groupe cible – plus restreint). La directive « Stop the clock » a déjà été publiée au Journal officiel de l’UE et est entrée en vigueur le 17 avril 2025. Les États membres doivent la transposer en droit national au plus

Taelman fête

tard le 31 décembre 2025. En Belgique, le Conseil des ministres a déjà approuvé un projet de loi à cet effet le 18 juillet.

Qu’avons-nous appris ?

Précisons d’abord qu’entreprendre durablement sera toujours à l’ordre du jour ces prochaines années et qu’il est important de s’y préparer en tant qu’entrepreneur, en particulier en ce qui concerne le climat et l’environnement. Si vous estimez utile d’établir spontanément un rapport à ce sujet, faites-le et, bien entendu, donnez suite à la demande d’une entreprise soumise à l’obligation

L’Europe cherche un équilibre entre les obligations administratives et la compétitivité des entreprises

de rapport. Divers outils à cet effet, basés sur la VSME, sont déjà disponibles. UNIZO a également développé une offre à cette fin (uniquement en néerlandais). Vous pouvez y accéder via le lien suivant

Mais d’un autre côté, il est clair que l’Europe cherche à juste titre un équilibre entre les obligations administratives, telles que les obligations de rapport, et la compétitivité des entreprises. Par conséquent, beaucoup moins de grandes entreprises seront tenues d’établir un rapport sur la durabilité et, par « effet de ruissellement », beaucoup moins de PME sous-traitantes seront interrogées à ce sujet. Si, en tant que PME sous-traitante, vous recevez un tel questionnaire, il est préférable de vérifier d’abord si la grande entreprise qui vous pose les questions est effectivement soumise à l’obligation de rapport (cotée en Bourse).

 Johan Bortier (Conseiller général Unizo)

ses 50 ans avec un nouveau nom

Taelman Elektro s’appelle désormais Taelman Home ! Ce changement de nom a été annoncé lors du week-end festif à la fin du mois de mai, durant lequel le membre de Nelectra a fêté son 50e anniversaire. Nous avons demandé aux gérants, Stefaan Dezeure et Katrien Taelman, de nous expliquer la raison de ce nouveau nom.

Les origines de Taelman Elektro remontent à 1975, lorsque Willy Taelman (le père de Katrien) a ouvert une petite salle d’exposition d’électro dans son garage : son épouse, Cécile, tenait le magasin, tandis qu’il s’occupait des installations et des réparations. D’un garage, il est rapidement passé à deux, puis à trois. En 1989, une première étape importante a été franchie : la construction d’un magasin sur 300 m² à côté de la maison. Dix ans plus

tard, la surface de vente a été doublée grâce au déménagement dans un bâtiment rénové à Bellegem. Rapidement, ces 600 m² n’ont plus suffi et la superficie a été étendue à 1 000 m². En 2021, le magasin a emménagé sur son site actuel, sur ’t Hoge, avec une superficie de pas moins de 2 500 m². Il est alors devenu – et est encore – un véritable magasin expérientiel.

Un nouveau jalon a à présent été atteint. Pourquoi ce changement de nom ? « Notre magasin a évolué de l’électro pur à une offre totale », explique Katrien Taelman. « Nous avons suivi les tendances de la société et proposons notamment aussi des produits informatiques et multimédias, ainsi que des articles de décoration intérieure et outdoor tels que des barbecues, des ustensiles de cuisine, des robots tondeuses et même des cuisines sur mesure. »

Cette offre diversifiée se reflète désormais dans le nom et sur le site web, qui a été entièrement remanié pour correspondre parfaitement à l’expérience des clients qui visitent le magasin.

Le week-end festif à l’occasion du 50e anniversaire du magasin, à la fin du mois de mai, était l’occasion idéale de présenter le nouveau nom au grand public. Durant ce week-end, des démonstrations et des séances d’information ont été organisées en continu. Sofie Dumont est ainsi venue cuisiner et les clients ont pu déguster une collation autour d’un verre !

 Linda Claeys  Taelman Home

Tour d’exploration des dernières

tendances du commerce de détail

Juste avant l’été, nous avons organisé notre RetailDate annuel, un événement qui réunit les groupements d’achat, les fabricants et notre groupe de travail Retail. Cette année, nous nous sommes rendus au RetailHub rénové de RetailDetail, pour une visite guidée inspirante du magasin du futur. Les toutes dernières tendances du commerce de détail nous ont fait plonger dans un espace expérientiel impressionnant, débordant d’innovation et d’inspiration. En outre, Valerie Bervoet, experte en commerce de détail, a donné une conférence sur l’importance de la conception stratégique des magasins. Nous vous ferons un compte rendu détaillé de cet exposé dans notre prochaine édition.

Le parcours client allant de la prise de conscience, à la considération, l’achat, l’utilisation et la fidélité
Un robot accueille les visiteurs dans le RetailHub.
L’expert en retail Chris De Waele explique comment lancer une marque forte sur le marché.

Le réfrigérateur du futur qui affiche son contenu, également sur votre smartphone.

Une alternative à un animal de compagnie qui n’est pas admis dans une maison de

L’administratrice déléguée Fallon Declerck reçoit les invités : centrales d’achat, fabricants et notre groupe de travail retail.

a un grand impact sur le comportement d’achat.

Bertvoet sur l’importance du design stratégique de magasin.

Les robots peuvent faciliter certaines tâches comme accueillir les clients ou offrir une boisson.

Un gilet fluorescent symbolise la durabilité du recyclage.
Valerie
repos.
L’éclairage
Le suivi par blockchain indique l’origine des matériaux.

Quelles sont les tendances du paysage énergétique actuel ?

Le paysage énergétique est en train de changer radicalement. La forte augmentation du recours à des sources renouvelables telles que l’énergie solaire et l’énergie éolienne engendre une production volatile à caractère saisonnier, qui dépend en outre des conditions météorologiques. Parallèlement, la consommation d’électricité augmente fortement en raison de l’essor de la mobilité électrique et des pompes à chaleur, ainsi que du nombre croissant de processus industriels qui s’électrifient. Ces évolutions posent des défis majeurs au réseau électrique, obligeant les gestionnaires de réseau à investir massivement dans le renforcement de ce dernier. Pour éviter les investissements inutiles, il devient crucial de nous montrer flexibles dans notre consommation, en fonction de la production disponible, afin que l’offre et la demande soient mieux harmonisées dans le temps.

La demande de flexibilité s’est d’ores et déjà traduite sur le marché par l’introduction de contrats d’énergie dynamiques au début de l’année 2023, dans lesquels le tarif horaire de l’électricité varie en fonction du marché à court terme Day Ahead-Spot. Ces tarifs sont déterminés par les prévisions de production et de consommation du marché pour les 24 heures à venir. Ils reflètent également le rapport entre l’offre et la demande. Des prix bas indiquent généralement une part élevée d’énergie renouvelable, peu onéreuse à produire grâce à des coûts d’exploitation faibles. Les prix élevés apparaissent en cas de pénurie, lorsque les centrales électriques plus coûteuses et moins respectueuses de l’environnement sont nécessaires pour répondre à la demande.

La production volatile nécessite donc un profil de consommation flexible, que les systèmes de marché tels que les contrats d’énergie dynamiques peuvent encourager par le biais d’une incitation tarifaire. Mais comment mettre cela en pratique lorsque la situation du réseau change 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ?

L’EMS sur la brèche

Un système de gestion de l’énergie (Energy Management System, EMS) est un contrôleur qui automatise l’utilisation intelligente de l’énergie, sans interaction avec l’utilisateur et sans sacrifier le confort. Il optimise l’utilisation des appareils électriques (« assets ») dans un bâtiment, en fonction

du réseau et des prix de l’électricité. Il en résulte des avantages à la fois environnementaux et économiques, puisque l’énergie verte, bon marché, est utilisée de manière optimale.

Les appareils contrôlables tels que les bornes de recharge, les pompes à chaleur, les installations photovoltaïques, les batteries de stockage et les chauffe-eau électriques sont des assets. Dans les bâtiments plus grands ou les entreprises, il est également possible de contrôler les systèmes HVAC et les processus industriels.

Quelles sont les fonctions principales d’un EMS ?

• Surveillance : collecte de données relatives aux assets et aux compteurs d’énergie afin de fournir des informations sur les flux d’énergie. Ces données sont complétées par des informations telles que les prévisions météorologiques, les prix de l’énergie et, éventuellement, des données spécifiques au bâtiment. Elles sont échangées à l’aide de divers protocoles tels que Modbus, MQTT, REST API, OPC UA, EEBUS, etc.

• Commande : adaptation dynamique de la consommation d’énergie en modulant, en activant ou en désactivant les assets.

• Optimisation : minimisation des coûts énergétiques et des émissions de CO2 à l’aide de modèles prédictifs et d’algorithmes de planification intelligents.

Quels sont les composants d’un EMS ?

Matériel :

Un EMS se compose généralement d’un contrôleur et d’un système E/S, comparable à un module domotique ou à un système PLC. Des configurations modulaires sont possibles pour les sites complexes ou décentralisés.

• Communication E/S : interfaces telles qu’Ethernet, le wi-fi, le port P1 du

compteur numérique ou des bus de données locaux comme Modbus RTU ou CAN. Certains systèmes disposent de leurs propres compteurs d’énergie pour des mesures détaillées et de sorties numériques pour un contrôle direct.

• Module de calcul : le processeur local traite les données et prend des décisions. Dans certains systèmes de gestion de l’énergie, les tâches sollicitant fortement le CPU sont exécutées dans le cloud, tandis que le contrôleur local prend en charge le contrôle en temps réel.

Logiciel :

• Visualisation : grâce à des tableaux de bord ou à des applications, les utilisateurs disposent d’une vue d’ensemble de leur consommation d’énergie et de la performance de leur système.

• Analyse des données : le logiciel analyse les données énergétiques pour découvrir des schémas et faire des prévisions. L’apprentissage automatique et l’IA sont souvent utilisés pour estimer au mieux la consommation et la production locales.

• Liens avec le cloud : les utilisateurs peuvent accéder partout à leurs données et leurs systèmes. L’intégration avec les technologies IoT est donc également possible.

[source: Agoria https://www.agoria.be/en/climate-neutral-building/building-technologies/ technical-cards/batteries]

Optimisation locale

Derrière le compteur de distribution, un EMS peut appliquer différentes stratégies de gestion des assets :

• Écrêtement des pointes : limiter les pics de consommation pour éviter les tarifs de pointe élevés ; par exemple, décharger la batterie domestique de manière ciblée pour limiter le prélèvement sur le réseau afin de ne pas dépasser le pic de capacité.

• Équilibrage de charge : commande en fonction de la puissance disponible ; par exemple, réduction de la puissance des bornes de recharge d’un immeuble de

bureaux lorsque de nombreuses voitures sont rechargées en même temps.

• Optimisation de l’autoconsommation : faire correspondre la consommation aux moments de production locale ; par exemple, utiliser l’excédent de production d’énergie solaire directement au niveau local pour charger la batterie domestique au lieu de l’injecter dans le réseau. Cette énergie peut alors être utilisée le soir.

• Optimisation du temps : planifier la consommation sur la base des prévisions de prélèvement et de production ainsi que des prix dynamiques de l’énergie ;

Vous vendez des panneaux photovoltaïques ?

PV CYCLE Belgium asbl est l’organisme de gestion des panneaux solaires photovoltaïques. Nous assumons votre responsabilité de producteur, conformément à la législation en vigueur.

Collecte et traitement en fin de vie ? Nous nous en chargeons ! Contactez-nous pour avoir l’esprit tranquille et vous conformer à la réglementation.

par exemple : en ne chargeant pas la voiture immédiatement lorsqu’elle est branchée, mais en attendant que les prix de l’énergie soient bas, il est possible d’obtenir une charge moins coûteuse tout en faisant en sorte que la voiture soit chargée à l’heure du départ.

De par son rôle de coupole, l’EMS procède à l’optimisation en fonction de l’ensemble du site, contrairement aux assets intelligents qui ne peuvent pas donner une image globale. Il empêche, par exemple, la batterie domestique d’être utilisée pour charger le véhicule électrique, laissant ainsi la capacité de la batterie disponible pour l’équilibrage de charge ou l’écrêtement des pointes.

Vers des réseaux intelligents

L’intégration des services de flexibilité du réseau est une caractéristique relativement nouvelle de l’EMS. Concrètement, cela signifie que la consommation d’énergie est ajustée localement en fonction de

ce qui se passe en amont du compteur, sur le réseau. Ces actions sont appelées « demand side response » (réponse à la demande) dans le jargon et peuvent, entre autres, contribuer à compenser les pénuries ou les excédents sur le réseau électrique (déséquilibre) ou à résoudre la surcharge locale du réseau (congestion). Les systèmes de gestion de l’énergie tiennent compte de ces demandes externes et l’utilisateur est ensuite indemnisé pour les services fournis. Il en résulte de nouveaux modèles de revenus qui peuvent parfois se révéler particulièrement rentables. Si la production d’électricité diminue soudainement à la suite d’une panne de centrale électrique, par exemple, la capacité des bornes de recharge d’un immeuble de bureaux peut être temporairement limitée.

Quels sont les problèmes actuels ?

Les systèmes de gestion de l’énergie offrent un grand potentiel, mais leur mise en œuvre est complexe en raison d’un manque de

standardisation entre les fabricants. La communication avec les assets constitue dès lors un travail sur mesure. Dans les applications résidentielles, les systèmes prêts à l’emploi, avec un nombre limité de possibilités d’intégration, dominent, tandis que les installations plus importantes nécessitent souvent un travail sur mesure pour gérer des besoins de contrôle spécifiques et des aspects complexes, par exemple dans les communautés d’énergie ou les applications industrielles.

Conclusion

La transition énergétique bat son plein et les EMS deviennent incontournables pour équilibrer l’offre et la demande. Ils sont synonymes d’efficacité, de flexibilité et de nouvelles opportunités économiques, ce qui les rend essentiels pour un avenir durable.

 Sam Reubens (Collaborateur de recherche, Gestion de l’énergie Howest)

Entretien avec Oscar Van Geet, gérant et ingénieur de projet chez All-Spark

All-Spark : des solutions globales pour la tranquillité d'esprit des techniciens

La transition énergétique bat son plein. Les techniciens et les installateurs se voient dès lors de plus en plus souvent poser des questions complexes sur l'électrification, le stockage de l'énergie et les systèmes modulaires. All-Spark y répond grâce à des solutions globales qui non seulement permettent de gagner du temps, mais sont aussi synonymes de tranquillité d'esprit. Nous nous sommes entretenus avec Oscar Van Geet, gérant et ingénieur de projet, à propos de l'approche unique et des toutes dernières innovations d'All-Spark.

Qui est All-Spark et que fait exactement l'entreprise ?

« Bien qu'à la base, nous soyons un grossiste, nous allons délibérément un peu plus loin. Dans un monde où l'électrification est de plus en plus à l'ordre du jour, nous proposons des solutions complètes, depuis la conception jusqu'à la mise en service, en passant par la livraison et l'installation. Nous déchargeons ainsi les techniciens et les installateurs d'une grande partie de leur travail. C'est ce qui nous différencie des grossistes traditionnels. C'est vrai, nous avons une boutique en ligne, mais notre service va bien au-delà de ça. »

Vous mettez intentionnellement quelques marques en avant. Pourquoi ce choix ?

« Nous optons souvent pour de grandes marques européennes. La qualité et la compatibilité sont des éléments déterminants à cet égard. C'est formidable de concevoir un système à partir, par exemple, d'une éolienne allemande de Superwind qui s'intègre parfaitement avec un onduleur Victron néerlandais et un onduleur photovoltaïque autrichien. En limitant le nombre de marques, nous pouvons construire des systèmes qui se combinent à la perfection. »

Victron Energy est clairement votre fil rouge. Pourquoi cette marque ?

« Victron est une marque européenne, mais surtout, elle propose un très vaste assortiment. Nous pouvons ainsi répondre à des demandes très spécifiques des clients, qu'il s'agisse d'un ESS dynamique, de la fonctionnalité de générateur ou du Power Assist, entre autres. Grâce à ces "pièces de puzzle", nous pouvons construire jusqu'aux systèmes les plus complexes. De plus, avec ses 50 années d'expérience, Victron est une valeur sûre dans un jeune secteur. »

Quelles nouveautés souhaitez-vous mettre en lumière ?

« En 2025, tous les regards sont tournés vers l'Allspark One. Cette armoire tout-en-un répond à la demande d'installations rapides et simples. Trois onduleurs Victron, des batteries et des barres de bus y sont complètement intégrés et préprogrammés. Le résultat ? Une installation en un temps record et une marge d'erreur considérablement réduite. Une solution prête à l'emploi unique, qui fait gagner beaucoup de temps aux électriciens, tout en leur épargnant bien des soucis. »

Pourquoi les électriciens doivent-ils choisir All-Spark ?

« Parce que nous sommes bien plus qu'un simple fournisseur. Nous accordons une grande importance aux relations personnelles. Je connais beaucoup de clients en personne, ils savent comment nous travaillons et nous connaissons aussi leur façon de procéder. Chez nous, vous n'êtes pas un numéro. Chaque client peut faire appel à son propre Technical Account Manager, toujours prêt à répondre à ses questions techniques et à ses demandes d'offre. Cette approche personnalisée est la clé de notre succès. »

Vous souhaitez en savoir plus sur l'Allspark One ?

Rendez-vous sur www.all-spark.eu ou venez visiter notre salle d'exposition. Nous vous expliquerons comment réaliser votre prochain projet de stockage d'énergie plus vite, plus simplement et l'esprit plus serein.

Conduites et câbles (partie 2)

La conformité en pratique : normes et réglementations en Belgique

Après avoir abordé les méthodes d’installation et les influences environnementales dans notre numéro de juin, nous nous intéressons dans cette deuxième partie aux normes et aux exigences produit applicables aux câbles, aux conduites et à leurs systèmes associés.

Quelles sont les normes en vigueur pour l’installation de conduites électriques, de câbles et de structures porteuses en Belgique ? Voici un aperçu des principales normes relatives à l’installation de conduites, de câbles et de structures porteuses en Belgique, ainsi que de leurs différences :

Norme

RGIE (Règlement général sur les installations électriques)

NBN C 30-004

Domaine d’application

Installations électriques

Câbles électriques

EN 50575 Produits de construction, y compris les câbles

NBN EN 50174 Technologies de l’information –Installations de câblage

NBN EN 61386 Systèmes de conduits pour les installations électriques

Caractéristiques principales

Contient des prescriptions relatives à la sécurité et à la fiabilité des installations électriques, y compris le code couleur des conduites et des câbles

Spécifie les exigences relatives aux câbles électriques, y compris la sécurité incendie et les propriétés mécaniques

Norme européenne relative au comportement au feu des câbles, remplace la norme NBN C 30-004 Évalue les câbles en termes de propagation du feu, de production de fumée et de taux d’acidité

Exigences relatives à la planification et à l’installation de systèmes de câblage pour les technologies de l’information

Contient des exigences relatives aux conduits et systèmes de conduits pour les installations électriques, y compris les propriétés mécaniques et thermiques

Ces normes garantissent une installation sûre et fiable des conduites électriques, câbles et structures porteuses.

Câbles

Quelles sont les principales exigences de ces normes de gestion des câbles ?

Les principales exigences des normes de gestion des câbles en Belgique concernent la sécurité, l’efficacité et la fiabilité. En voici quelques points clés :

1. NBN C 30-004 : cette norme traite de la résistance au feu des câbles et conduites électriques. Elle spécifie la classification et les méthodes d’essai visant à garantir que les câbles et les conduites résistent au feu et limitent sa propagation.

2. NBN C 32-124 : cette norme spécifie les conducteurs et câbles isolés pour les installations de tensions nominales inférieures ou égales à 600/1 000 V. Elle traite des exigences relatives aux matériaux d’isolation, à la résistance mécanique et aux propriétés électriques.

3. NBN C 33-001 : cette norme traite des désignations abrégées des câbles d’énergie, permettant ainsi d’identifier et de classer les différents types de câbles en fonction de leurs propriétés et de leurs applications.

4. NBN C 33-134 : cette norme spécifie les câbles de tension assignée 0,6/1 000 V non armés, sans halogènes, à comportement amélioré au feu. Elle se concentre sur la sécurité des câbles et le respect de l’environnement.

5. NBN C 61-112 : cette norme porte sur les prises de courant pour usages domestiques et analogues, y compris les exigences en matière de résistance mécanique, d’isolation électrique et de sécurité.

6. NBN C 64-479 : cette norme traite des effets du courant passant par le corps humain et de l’impédance électrique du corps humain. Elle se concentre sur la sécurité des installations électriques et la protection des utilisateurs.

Le Règlement général sur les installations électriques (RGIE), qui contient des prescriptions strictes et impose des contrôles rigoureux pour éviter les risques d’électrocution, d’incendie et de perturbations électriques, s’applique également.

Ces normes contribuent à garantir la sécurité et l’efficacité de la gestion des câbles dans différentes applications.

Quelles normes de produits s’appliquent aux câbles ?

Les câbles sont soumis à différentes normes et certifications qui en garantissent la qualité et la sécurité. Voici quelques normes importantes :

1. EN 60228 : cette norme s’applique aux conducteurs de câbles isolés.

2. EN 60332-1, EN 60332-2 : ces normes évaluent la propagation verticale de la flamme sur un seul câble.

3. IEC 60332-3 : cette norme est utilisée pour évaluer la propagation verticale de la flamme sur des câbles montés en nappes.

4. EN 50575 : cette norme européenne définit les exigences relatives au comportement au feu des câbles dans les ouvrages de construction.

Systèmes de conduits pour la gestion des câbles

La norme NBN EN 61386

La norme NBN EN 61386 spécifie les exigences relatives aux systèmes de conduits pour la gestion des câbles. Elle est subdivisée en plusieurs parties, qui regroupent chacune des exigences spécifiques à différents types de systèmes de conduits.

• Partie 1 : Exigences générales : cette partie traite des exigences générales pour tous les types de systèmes de conduits.

• Partie 21 : Systèmes de conduits rigides : exigences spécifiques relatives aux systèmes de conduits rigides.

• Partie 22 : Systèmes de conduits cintrables : exigences spécifiques relatives aux systèmes de conduits cintrables.

• Partie 23 : Systèmes de conduits souples : exigences spécifiques relatives aux systèmes de conduits souples.

• Partie 24 : Systèmes de conduits enterrés dans le sol : exigences spécifiques relatives aux systèmes de conduits enterrés dans le sol.

• Partie 25 : Dispositifs de fixation de conduit : exigences spécifiques relatives aux dispositifs de fixation utilisés dans les systèmes de conduits.

Cette norme garantit que les systèmes de conduits permettent une gestion et une protection sûres et efficaces des câbles dans diverses applications.

Chaque partie de la norme EN 61386 est conçue pour traiter des aspects spécifiques des systèmes de conduites. Toutes les parties réunies constituent ainsi une norme détaillée de gestion des câbles.

Explications concernant la norme EN 61386-1

La norme EN 61386 1 est la première partie de la norme EN 61386 et traite des exigences générales relatives aux systèmes de conduites destinés à la gestion des câbles. En voici quelques points importants :

1. Champ d’application : cette norme spécifie les exigences et les essais pour les systèmes de conduites, y compris les conduites et leurs raccords, en vue de la protection et de la gestion des conducteurs et/ou des câbles isolés dans les installations électriques ou les systèmes de télécommunication jusqu’à 1 000 V CA et/ou 1 500 V CC.

2. Matériau et conception : la norme EN 61386 1 traite des matériaux et de la conception des systèmes de conduites, y compris les propriétés mécaniques et électriques requises pour garantir un fonctionnement sûr et efficace.

3. Essais : la norme contient des méthodes d’essai détaillées afin d’évaluer les performances des systèmes de conduites, telles que la résistance aux chocs, la résistance à la traction et la résistance au vieillissement.

4. Compatibilité : la norme EN 61386 1 garantit la compatibilité des systèmes de conduites avec les autres composants et systèmes des installations électriques.

5. Mises à jour : la deuxième édition de la norme EN 61386 1, publiée en 2008, remplace la première édition de 1996 et contient des révisions techniques telles que des modifications de la longueur des échantillons pour l’essai de traction et des mises à jour des références normatives.

Cette norme est essentielle pour garantir la sécurité et la fiabilité de la gestion des câbles dans différentes applications.

Quels sont les avantages des conduites cintrables ?

Les conduites cintrables possèdent divers avantages qui les rendent adaptées à différentes applications :

1. Flexibilité : les conduites cintrables peuvent être adaptées facilement à des installations complexes et posées autour d’obstacles tels que des racines d’arbres ou des fondations.

2. Économies : comme elles sont flexibles, le recours à des accessoires tels que des coudes ou des courbes est réduit, ce qui diminue le coût d’installation.

3. Gain de temps : les conduites cintrables sont plus rapides à installer car elles nécessitent moins de raccords à souder ou à serrer.

4. Plus faible résistivité des conduites : les conduites cintrées offrent moins de résistance, ce qui augmente l’efficacité du système.

5. Esthétique : les conduites cintrables permettent de réaliser une installation plus nette et mieux organisée.

6. Durabilité : les conduites cintrables sont souvent fabriquées dans des matériaux résistants à la corrosion et au vieillissement, ce qui prolonge leur durée de vie.

Qu’est-ce que le code de classification à 13 chiffres selon la norme EN 61386-1 ?

Le code de classification à 13 chiffres selon la norme EN 61386 1 est conçu pour spécifier les propriétés des systèmes de conduites. Il se compose de plusieurs parties qui décrivent chacune un aspect spécifique du système de conduites, comme la résistance mécanique, la résistance aux produits chimiques et la résistance thermique.

Ce code est structuré comme suit :

1. Résistance mécanique : indique le degré de résistance aux chocs.

2. Résistance aux produits chimiques : décrit la résistance aux produits chimiques.

3. Résistance thermique : indique la plage de températures dans laquelle le système peut fonctionner.

4. Comportement au feu : décrit la résistance au feu du système.

5. Degré de protection : indique le degré de protection contre la poussière et l’eau.

6. Propriétés électriques : décrit l’isolation électrique et la conductivité.

7. Propriétés d’installation : fournit des informations sur la facilité d’installation et la flexibilité.

Ce code de classification permet de choisir le système de conduites approprié pour des applications et des environnements spécifiques.

Que couvre la norme EN 60228 ? Contient-elle des mises à jour ou des modifications ?

La norme EN 60228 a été mise à jour récemment. La dernière version est l’IEC 60228:2023, qui comprend quelques modifications et ajouts importants :

1. Sections nominales : la norme spécifie désormais des sections nominales de 0,5 mm² à 3 500 mm² pour les conducteurs de câbles et cordons électriques.

2. Conducteurs : les exigences relatives au nombre et au diamètre des fils, ainsi que les valeurs de résistance, ont été mises à jour. Les conducteurs concernés sont les conducteurs massifs, segmentés, en cuivre, aluminium et alliage d’aluminium.

3. Champ d’application : la norme s’applique aux conducteurs de câbles finis et non aux conducteurs fabriqués ou fournis pour être intégrés dans un câble.

4. Informations complémentaires : des annexes informatives ont été ajoutées pour fournir des informations complémentaires sur les facteurs de correction de température à utiliser pour les mesures de résistance et des recommandations sur les limites dimensionnelles des conducteurs circulaires.

Ces mises à jour contribuent à s’assurer que les conducteurs satisfont aux exigences les plus récentes en matière de sécurité et de performance.

Conducteurs

La norme EN 60228 spécifie les exigences relatives aux conducteurs de câbles et cordons isolés. Voici quelques-uns des aspects importants de cette norme :

1. Classification des conducteurs :

• Classe 1 : conducteurs massifs, adaptés aux installations fixes.

• Classe 2 : conducteurs torsadés, offrent plus de souplesse que les conducteurs massifs.

• Classe 5 : conducteurs souples, utilisés dans les applications où la flexibilité est requise.

• Classe 6 : conducteurs extra souples, pour des applications très flexibles telles que les appareils portables.

2. Matériaux :

• La norme spécifie l’utilisation du cuivre, du cuivre étamé, de l’aluminium et des alliages d’aluminium pour les conducteurs.

3. Construction et dimensions :

• La norme définit les sections nominales, les tolérances admissibles et la résistance maximale des conducteurs à une température donnée.

4. Propriétés électriques :

• Spécifications pour la résistivité et conditions d’essai pour la résistance et la tension.

5. Méthodes d’essai :

• Recommandations relatives aux essais tels que les essais de résistance à la traction, les essais de flexion et les essais de résistance afin de vérifier que les conducteurs sont conformes aux spécifications.

Cette norme contribue à garantir que les conducteurs de câbles électriques sont fiables et sûrs pour une utilisation dans différentes applications.

Couleurs et code des conducteurs

En Belgique, les couleurs et le code des conducteurs sont décrits dans le Règlement général sur les installations électriques (RGIE) et dans la norme européenne HD 308 S2. Voici les principaux codes couleur et leurs fonctions :

1. Jaune/vert : conducteur de protection ou mise à la terre.

2. Bleu : conducteur neutre.

3. Marron, noir et gris : conducteurs sous tension.

Ces codes couleur s’appliquent aux câbles rigides et souples jusqu’à 1 000 V.

L’ordre des couleurs est important pour la sécurité et la fonctionnalité des installations électriques.

Que dit la norme EN 50334 à propos des couleurs des conducteurs ?

La norme EN 50334 décrit l’identification des conducteurs dans les câbles électriques par inscription d’un numéro sur l’isolation par extrusion de chaque conducteur. Cette norme s’applique lorsqu’une norme de câble spécifique l’exige et est souvent utilisée pour les câbles qui rassemblent plus de cinq conducteurs.

Les procédures de la norme EN 50334 garantissent que chaque conducteur d’un câble à conducteurs multiples puisse être identifié de manière unique.

Comportement au feu des câbles

Quelles sont les autres normes pertinentes pour les câbles en Belgique ?

Outre les normes précitées, d’autres normes importantes s’appliquent aux câbles dans notre pays :

1. NBN C 30-004 : cette norme décrit les exigences relatives aux câbles basse tension et est spécifique au marché belge.

2. EN 50575 : cette norme européenne définit les exigences relatives

au comportement au feu des câbles utilisés dans les ouvrages de construction. Elle remplace la norme belge.

3. CPR (Construction Products Regulation) : ce règlement s’applique aux câbles installés de manière permanente dans les ouvrages de construction.

4. EN 50399 : cette norme spécifie les méthodes d’essai destinées à évaluer la propagation du feu, la production de fumée, le dégagement de chaleur et la chute de particules de câbles.

5. HD 308 S2 : cette norme décrit le code couleur des conducteurs de câbles et de conduites souples jusqu’à 1 000 V.

Ces normes contribuent à garantir la sécurité, la fiabilité et l’efficacité de la gestion des câbles dans différentes applications.

Quelles sont les exigences de la norme NBN C 30-004 ?

La norme belge NBN C 30-004 décrit les exigences relatives aux câbles basse tension et se concentre principalement sur leur comportement au feu. Voici quelques-uns des aspects importants de cette norme :

1. Réaction au feu : les câbles sont classés en fonction de leur comportement au feu, comme la propagation du feu et la production de fumée.

2. Dégagement de fumée : la norme évalue le dégagement de fumée par les câbles et le subdivise en sous-catégories telles que SA (Smoke Acidity), qui évalue le taux d’acidité des gaz de fumée.

3. Résistance au feu : la capacité des câbles à conserver leur fonction pendant un incendie est évaluée.

Depuis le 1er juillet 2017, la norme européenne EN 50575 remplace la norme NBN C 30-004 pour les câbles utilisés dans les ouvrages de construction. Cette norme impose des exigences complémentaires au comportement au feu des câbles et introduit de nouveaux systèmes de classification.

Quels sont les points communs et les différences entre la norme NBN C 30-004 et la norme EN 50575 ?

La norme belge NBN C 30-004 et la norme européenne EN 50575 traitent toutes deux du comportement au feu des câbles, mais elles présentent quelques différences et similitudes importantes :

1. Réaction au feu :

• NBN C 30-004 : cette norme évalue les câbles en fonction de la propagation du feu et du dégagement de fumée, avec des sous-catégories telles que SA (Smoke Acidity) pour le taux d’acidité des gaz de fumée.

• EN 50575 : cette norme introduit une classification plus détaillée du comportement au feu, y compris la propagation du feu, la production de fumée, le dégagement de chaleur et la chute de particules.

2. Systèmes de classification :

• NBN C 30-004 : les câbles sont classés en catégories telles que F1 et F2 pour la propagation du feu et FR pour la résistance au feu.

• EN 50575 : les câbles sont classés en Euroclasses telles que Aca, B1ca, B2ca, Cca, Dca, Eca et Fca, en fonction de leur comportement au feu.

3. Application :

• NBN C 30-004 : spécifique au marché belge et utilisée dans les ouvrages de construction et les installations.

• EN 50575 : s’applique dans tous les États membres de l’UE et est obligatoire pour les câbles installés de manière permanente dans les ouvrages de construction depuis le 1er juillet 2017.

La norme EN 50575 remplace la norme NBN C 30-004 pour les câbles utilisés dans les ouvrages de construction et offre une approche plus normalisée et plus complète de la sécurité incendie.

 Freddy Steenackers

Vous mettez des piles et batteries sur le marché ?

Affiliez-vous à Bebat !

Saviez-vous qu’en tant que producteur (fabricant, importateur ou distributeur) de Systèmes de Stockage d’Énergie (SSE) en Belgique, vous êtes soumis à une responsabilité élargie et efficace du producteur (REP) ?

Êtes-vous soumis à la REP ?

La REP s’applique à toute personne qui met physiquement ou à distance des batteries/modules sur le marché belge en vue de la vente, de la location, du leasing ou de l’utilisation.

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• Vous enregistrer auprès des 3 autorités régionales en Belgique.

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Les réseaux en courant continu (DC)

- Pourquoi s’intéresser au DC ?

Les panneaux solaires fournissent de l’énergie électrique DC, les batteries se chargent et se déchargent aussi en DC. Beaucoup d’appareils tels que l’éclairage LED, PC, TV, appareils électroniques, moteurs brushless,.., fonctionnent en DC. Les convertisseurs AC-DC présents dans les alimentations de ces machines et appareils entraînent des pertes d’énergie de 5 à 20 % selon les cas. Un réseau DC local permettrait de réduire ces pertes, surtout dans les bâtiments équipées de panneaux solaires et de batteries.

Situation en Belgique

Très peu de maisons et de bâtiments sont réellement équipés d’un réseau DC. Pourtant, des laboratoires (comme Energyville) étudient des solutions DC pour le non-domestique mais également pour le domestique. Des projets innovants, comme le projet MIRaCCLE à Herstal, ont également expérimentés des microréseaux en DC. Même le RGIE s’y prépare. Un groupe de travail, coordonné par Volta, a inclus les schémas mis à la terre en DC ainsi que leurs mesures de protections. Cet ajout sera bientôt d’application dans le RGIE. Si tout va bien, encore en 2025. Cela prouve que petit à petit, les microréseaux en courant continu vont aller en s’amplifiant dans nos installations électriques.

Défis techniques et normatifs

Le DC présente cependant certains risques différents qu’en AC :

- les risques d’arcs électriques plus importants (le courant ne passe pas par zéro) ou la corrosion, qui peut créer de gros dégâts dans les structures d’un bâtiment.

- tous les appareils ne sont pas prévus pour fonctionner directement en DC.

- le manque de standardisation. 5V, 12V, 24V, 48V DC, ne sont pas un souci, mais au-delà ? Allons-nous appliquer 175V, 350V, 700V, 1400V DC comme tension normalisée?

- le DC est moins facile à distribuer que l’AC qui se transforme plus facilement via les transformateurs - …

MAIS

- les convertisseurs DC/DC évoluent et sont de plus en plus efficaces

- une fondation appelée Current OS propose un standard de gestion de réseau DC qui pourrait devenir la norme en Europe voire dans une bonne partie du monde.

- des protections (différentiels, disjoncteurs) mécaniques mais aussi à semi-conducteurs ultra-rapides permettent des coupures efficaces en DC.

- certaines normes de disjoncteurs et de différentiels à semi-conducteurs pour l’AC et le DC, comme

o IEC60947-10 Semiconductor Circuit Breaker (SCCB)

o IEC63464-1 SC RCB (différentiel) devraient, si tout va bien, être bientôt publiées. Respective-

ment en 2026 et en 2028. Elles permettront aux fabricants de mettre leurs appareils de protection sur le marché. Les réseaux DC seront alors boostés car plus facilement applicables sur le terrain.

Quels sont les tendances futures en matière de DC ?

• De plus en plus de microréseaux DC avec autoconsommation solaire et stockage.

• Le non-domestique (data centers, bâtiments,..) est souvent plus avancé que le domestique.

• Les véhicules électriques pourront également être utilisées comme stockage et source d’énergie électrique vers une maison ou un bâtiment (Vehicle-to-Home, Vehicle-to-Grid,..).

• Les onduleurs bidirectionnels, les micro-onduleurs, les convertisseurs DC/DC, deviennent de plus en plus performants et pus abordables.

Exemple de scénario avec une maison équipée d’un micro-réseau DC, contenant :

• des panneaux solaires DC,

• une batterie d’accumulateurs domestique DC,

• une installation DC locale pour l’éclairage LED, la domotique, les appareils électroniques de puissance petite et moyenne tels que TV, PC, écrans, wifi , chargeurs de smartphones, etc.

• un réseau AC classique pour les gros électroménagers et appareils nécessitant une norme AC.

Cette installation DC parallèle permettrait d’éviter les conversions inutiles AC-DC, de réduire les pertes et d’optimiser la gestion énergétique locale.

Les maisons en courant continu évitent les conversions : des économies estimées entre 5 % et 15 % sur la consommation d’électricité totale..

Les panneaux solaires, les batteries et la plupart des appareils électroniques fonctionnent déjà en interne en courant continu.

Les appareils fonctionnant en DC sont déjà, avec des exemples de tensions :

1. Éclairage

• Lampes LED : en 48V DC. Nous évitons les problèmes de scintillement très désagréables pour la vision venant des alimentations AC/DC et les pertes dues à la conversion.

2. Électronique

• Ordinateurs portables : en 19,5V DC.

• TV à écran plat : souvent DC en interne, sont déjà disponibles en 12 V, 24 V, voire 48 V DC.

• Routeurs et modems : en 9V ou 12V DC.

• Chargeurs de smartphones/tablettes : utilisent du 5V, 9V ou jusqu’à 20V DC via USB-C.

3. Ventilation et climatisation

• Ventilateurs à moteur DC (brushless) : plus silencieux et économes en énergie que les moteurs AC traditionnels.

• Pompes à chaleur ou climatiseurs à compresseur inverter : certains fabricants proposent des modèles DC, mais c’est encore trop peu.

4. Systèmes d’eau

• Pompes à eau DC : pour surpression domestique, arrosage, ou chauffe-eau solaire : en 12V, 24V ou 48V DC.

5. Cuisine et petits électroménager

• Réfrigérateurs et congélateurs en 12V ou 24V DC : déjà utilisés dans les tiny houses, camping-cars ou maisons autonomes. On pourrait cependant encore augmenter la tension afin de réduire le courant et par conséquent la section des fils.

• Appareils de cuisine DC (cuiseurs à riz, petits mixeurs) : disponibles pour des usages nomades ou solaires, mais encore peu répandus dans les foyers classiques.

6. Recharge de V.E.

• Les batteries de voitures électriques fonctionnent en DC et sont équipées d’un convertisseur AC/DC interne occasionnant des pertes d’énergie. Une recharge directe en DC évite ces pertes.

• Certains systèmes de recharge bidirectionnelle (V2H –V2G) permettent d’alimenter la maison en DC à partir de la voiture.

7. Socles de prises USB-C L’USB-C est un format physique symétrique. La tension fournie dépend du protocole utilisé derrière.

USB-PD (Power Delivery) est un protocole de négociation de puissance derrière de nombreux ports USB-C. Il permet une adaptation dynamique de U et I entre la source et la charge. Au branchement, les deux appareils "discutent" via le canal de communication CC (Configuration Channel). La source annonce les profils de tension et courant qu’elle peut fournir. La charge choisit ce dont elle a besoin et le communique à la source. La source ajuste sa sortie U et I => 5V ( par défaut), 9V, 15V, 20, 48V jusqu’à 5A ( 240W). Par contre, la source ET la charge doivent supporter le protocole USB-PD, sinon, il ne recevra que 5V.

Exemple concret de maison DC : la maison de l’expert en DC Harry Stockman à Aalsmeer (NL)

La maison d’Harry est un exemple de mise en application du standard de gestion de réseau physique et sans la nécessité d’un logiciel proposé par Current OS. Nous n’aurons pas le temps ici de développer les détails de ce microréseau mais vous pourrez aisément les trouver sur Internet. Harry est très ouvert quant au partage de ses connaissances en la matière.

Les batteries des voitures électriques fonctionnent en courant continu, mais se rechargent souvent via du courant alternatif, entraînant une perte d’énergie inutile.

Enseignements principaux

1. Moins de pertes de conversion

Dans une maison classique :

- L’AC du réseau est converti en DC pour chaque appareil (ordinateur, LED, etc.).

- Si l’on a des panneaux solaires (DC), on reconvertit en AC via un onduleur, puis de nouveau en DC dans chaque appareil → pertes à chaque conversion.

- Les maisons DC évitent ces étapes : gains estimés entre 5 % et 15 % sur la consommation totale d’électricité.

2. Tensions utilisées dans les maisons DC

- 12V / 24V /48 V DC : pour éclairage, petits appareils, ventilation. Nous restons dans la TBTS.

- 350V DC : utilisé dans certains projets pour alimenter de gros appareils (cuisine, électroménagers), mais nécessite plus de précautions en termes de sécurité.

Il n’existe pas encore de standard unique au niveau mondial.

Cela freine la commercialisation de solutions compatibles.

3. Appareils compatibles DC

- Facilement adaptables : LED, routeurs, téléphones, PC, frigos DC, pompes DC.

- Plus difficile : gros électroménagers (lave-linge, four, plaque de cuisson), qui sont conçus pour l’ AC.

- Certains fabricants proposent des modèles DC ou hybrides, mais le marché est encore limité.

4. Sécurité électrique

- Le DC ne passe pas par zéro comme l’AC. L’arc électrique est plus difficile à interrompre.

- Il faut donc :

o Des disjoncteurs et fusibles spécifiques au DC

o Une conception soignée du câblage (longueur, section, séparation galvanique)

o Une formation spécifique pour les installateurs

La sécurité est gérable, mais demande des composants dédiés et une norme claire.

5. Contrôle intelligent et efficacité

- Le DC se combine très bien avec des microréseaux intelligents et la gestion de l’autoconsommation.

- Facilite l’intégration directe de :

o Stockage par Batteries

o Charge des Véhicules électriques

o La priorisation des charges, etc.

6. Barrières actuelles

• Réglementation Les normes sont axées sur l’AC.

• Manque de standards DC Tensions, connectiques, compatibilité encore dispersées.

• Marché restreint Peu de fabricants proposent des appareils domestiques 100% DC

• Coût Certains systèmes DC restent rares et donc plus chers.

Exemple de structure d’une maison DC

• Maison unifamiliale, 100 à 150 m².

• Installation solaire en toiture (3 à 6 kWc).

• Batterie domestique (5 à 10 kWh), en 48V DC.

• Système hybride AC/DC pour rester compatible avec les appareils non convertis.

• EMS ( Energy Management System) permettant:

o De donner la priorité à l’autoconsommation solaire.

o Une charge/décharge de la batterie optimisée.

o Une déconnexion automatique du réseau AC si non nécessaire.

• Sécurité et conformité

o Disjoncteurs DC adaptés (pour chaque branche DC).

o Câbles dimensionnés selon la tension et la distance (grosse section pour 12V, plus fine en 48V DC).

o Tableau de distribution avec séparation et marquage clair pour l’AC et le DC.

Important : :

- Dans un micro-réseau DC, une séparation galvanique entre l’AC et le DC est impérative

- Les schémas TT et TN-C sont interdits. Les schémas TN-S ( Current OS) et IT sont recommandés.

Conclusion

Les bâtiments non-domestiques sont plus avancés en matière de microréseau DC et se développent.

Les maisons avec un microréseau DC sont encore rares, surtout à cause

• des normes actuelles (pensées pour l’AC),

• du coût des équipements DC

• du manque de standardisation.

Mais elles font partie des expérimentations vers une meilleure intégration des énergies renouvelables et une réduction des pertes d’énergie.

 Ignacio Molina (Volta)

La personne derrière...

Vous savez peut-être qui travaille chez Nelectra et ce que chacun d’entre nous peut faire pour vous. Si ce n’est pas le cas, vous trouverez une présentation de toute l’équipe – avec photo, fonction et coordonnées – sur www.nelectra.be, dans la rubrique « Contact ».

Sur cette dernière page d’ElectroVision, nous aimerions présenter tous les collègues, un par un, d’une façon différente : qui sommes-nous, quelle est notre fonction et que faisons-nous quand nous ne travaillons pas pour Nelectra ?

Dans ce numéro, nous donnons la parole à la rédactrice de la revue que vous avez actuellement entre les mains : Linda Claeys. Elle travaille dans le secteur de l’électro depuis près de 30 ans, dont 7,5 ans pour Nelectra.

Comment aimes-tu passer ton temps libre ?

Comme je travaille à temps partiel, j’ai du temps pour beaucoup de hobbys, comme dessiner et peindre, lire, aller au restaurant, me promener dans la nature... Je suis aussi avide de culture : cinéma, théâtre, expositions, concerts... Je ne m’en lasse pas. Et voyager ! J’adore découvrir de nouvelles contrées. L’année dernière, je suis allée au Vietnam, ce printemps aux Açores et cet automne, j’irai en Équateur et aux Galapagos.

Quel est le livre qui t’a le plus marquée ? Et pourquoi ?

J’aime lire et je lis beaucoup. Chaque année, je lis quelques livres que j’apprécie particulièrement, mais mon préféré de tous est ‘La langue de ma mère’ de Tom Lanoye, le livre qui parle de sa mère. C’est un livre écrit avec beaucoup d’amour, mais aussi avec une honnêteté désarmante et énormément d’humour. ‘La langue de ma mère’ est le seul livre qui m’a fait à la fois rire et verser une larme.

Comment te détends-tu ?

En me promenant dans la nature avec mon appareil photo. J’écoute le magnifique concert des oiseaux tout en prenant de belles photos. Quand je dessine ou que je peins, je fais aussi le vide dans ma tête.

Qu’est-ce qui te fait sourire ?

Beaucoup de choses, souvent petites. Je me rends compte chaque jour de la chance que j’ai, en tant que femme, d’être née dans ce pays et à cette époque. Je suis donc presque toujours contente. Mais ce qui me rend le plus heureuse, c’est quand je peux faire une surprise à un ami ou à un membre de ma famille avec un cadeau, une sortie, un dîner...

De quelle réalisation es-tu fière ?

J’ai perdu mon père en 2017 et ma mère en 2023. Enfant unique, j’ai réussi (avec le soutien de mes amis et de ma famille) à m’occuper de mes deux parents afin qu’ils ne soient pas obligés d’aller dans une institution. Ils sont décédés chez eux, comme ils le souhaitaient, et je suis très reconnaissante d’avoir pu leur offrir cela.

Que voulais-tu faire plus tard, quand tu étais petite ?

Vétérinaire. J’ai toujours aimé les animaux, mais j’ai dû renoncer à ce rêve à cause de mon aversion pour le sang. Je suis aujourd’hui bénévole dans un centre de soins pour oiseaux, où je peux traduire mon amour des animaux en actions concrètes.

Linda Claeys, rédactrice d’ElectroVision
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