Life Sciences 2023

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Life Sciences

Le

leader, il ne faut pas se reposer sur ses acquis. 0800/13.13.8 (numéro gratuit en Belgique)

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CE DOSSIER EST PUBLIÉ PAR MEDIAPLANET ET N’EST PAS SOUS LA RESPONSABILITÉ DES ÉDITEURS DE LA LIBRE BELGIQUE SEPTEMBRE 2023 FR.PLANET-FUTURE.BE
secteur face à ses défis © PHOTO JONAS ROOSENS VOUS AIMERIEZ VOUS RENDRE UTILE ?
Pour assurer l’avenir et rester en position à une étude clinique et bénéficiez d’une compensation financière moyenne de 215 euros par jour Toutes nos études sont réalisées en accord avec les normes européennes et américaines après avis favorable d’un Comité d’Ethique indépendant. Octobre 2021 - General_awareness_advertising_poster_10_FR_F1.1_20211011
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Introduction

Biotech et biopharma : la formation pour répondre à la pénurie de talents

Ces dernières années, le secteur connaît une forte croissance. Cette croissance s’accompagne de besoins en personnel qui ne sont pas rencontrés et l’évolution des métiers exige d’acquérir de nouvelles compétences. Isabelle Legentil, Directrice générale d’aptaskil.

Isabelle Legentil

DIRECTRICE GÉNÉRALE

D’APTASKIL

© PHOTO : BENJAMIN BROLET

En 2023, 2.200 postes sont ouverts et les prévisions restent semblables pour les deux années à venir. Les principaux métiers en pénurie concernent la production : opérateurs, techniciens, métiers de la qualité…

blanches ou des laboratoires. L’objectif est de former les travailleurs et futurs travailleurs au plus près des réalités de terrain. aptaskil ambitionne d’y former jusqu’à 6.000 personnes par an. Une antenne locale au LégiaPark, à Liège, ouvrira également ses portes en 2024.

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Matching

Une plateforme pour lier candidats et essais cliniques.

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Essais cliniques

Pas de nouveaux médicaments sans participants sains.

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La transformation digitale au secours de la pénurie de talents.

De nombreux postes sont accessibles à des personnes n’ayant pas de diplôme scientifique, mais qui montrent motivation et rigueur.

aptaskil, le Centre de Compétence wallon spécialisé dans les métiers de la production du secteur, joue un rôle clef pour répondre à cette pénurie de talents. D’une part, nous proposons une offre de formation en adéquation avec les besoins des entreprises. D’autre part, nous préparons l’avenir en sensibilisant les jeunes aux sciences et technologies, des filières souvent vues comme hors de portée. Or de nombreux postes sont accessibles aux détenteurs d’un diplôme de secondaire ou de bachelier. Dans certaines de nos formations, nous accueillons des personnes n’ayant pas de diplôme scientifique, mais qui montrent motivation et rigueur, deux qualités très recherchées.

Depuis 2021, notre Centre situé à Seneffe a presque doublé sa superficie, avec l’ajout d’infrastructures identiques à celles des entreprises du secteur, comme des salles

Nous travaillons avec les entreprises du secteur, mais aussi avec des structures de l’enseignement et de la formation afin de mutualiser infrastructures et compétences.

aptaskil travaille main dans la main avec les entreprises du secteur, mais aussi avec des structures de l’enseignement et de la formation afin de mutualiser infrastructures et compétences. Dans un proche avenir, nous collaborerons également avec le futur European Biotech Campus à Gosselies. ■

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Une plateforme pour un accès optimal aux essais cliniques

Cette plateforme sécurisée permet à des patients et des sujets sains de rechercher des études cliniques leur convenant. Texte : Olivier Clinckart

Sans études cliniques, pas d’avancée de la recherche. Or, encore faut-il que les personnes volontaires puissent trouver aisément l’information leur permettant d’accéder à ces essais. C’est le but de la nouvelle plateforme Curewiki, comme l’explique son fondateur, Jean-Sébastien Gosuin : « L’objectif est de renverser le paradigme du traitement des patients. Jusqu’à présent, les informations disponibles étaient extrêmement morcelées, aussi bien pour le spécialiste s’occupant d’un patient que pour ce patient en quête de renseignements, souvent confronté à un jargon médical complexe. »

Parallèlement, de nombreuses personnes ne sont pas conscientes qu’un essai clinique pourrait constituer une option pour elles : « Ces essais restent encore considérés par le grand public comme réservés uniquement à des patients en phase terminale. Or, de nombreux essais existent dans tous les domaines de la santé : diabète, obésité, myopie, etc. Ainsi, près de 2.000 essais cliniques sont actuellement en cours de recrutement pour la

seule Belgique ! Le but est donc d’instaurer une égalité des chances auprès des patients et citoyens afin de leur permettre d’accéder aux essais qui leur conviendront le mieux. »

Des patients demandeurs Et ces patients sont clairement demandeurs d’une telle opportunité : « Une enquête auprès d’un panel représentatif a démontré que 62 % des personnes souffrant d’une maladie chronique se disent prêtes à participer à une étude clinique ! Un chiffre considérable qui constitue notre élan de départ. »

Actuellement, plus de 6.000 personnes sont déjà inscrites sur la plateforme : « Nous effectuons un énorme travail de recherche en étant connectés à des bases de données officielles d’essais cliniques. Nous voulons être exhaustifs, en montrant l’entièreté des études potentielles. Cette promesse d’exhaustivité, d’égalité des chances et de transparence étant très importante à nos yeux. De plus, sur ces 6.000 premiers inscrits, 35 % sont des sujets sains qui veulent contribuer à la médecine pour faire avancer la recherche. »

Une enquête récente a démontré que 62 % des personnes souffrant d’une maladie chronique se disent prêtes à participer à une étude clinique.

L’impact sociétal

Marc Verhaeren, CEO de Curewiki, a cofondé en 2010 le premier fonds durable en Belgique (Funds For Good). Une philosophie à laquelle il est très attaché au sein de la nouvelle plateforme : « Cet impact sociétal constitue un fil rouge pour nous. Ainsi, nous allons reverser une partie de notre chiffre d’affaires à Curewiki Philanthropy, une asbl qui sera dotée d’une structure de gouvernance indépendante de Curewiki, et qui veillera à une gestion totalement indépendante des versements effectués par nous ou par des mécènes. Cet engagement sera en phase avec les critères du label B Corp octroyé aux sociétés commerciales répondant à des exigences sociétales et environnementales, de gouvernance ainsi que de transparence envers le public. »

L’objectif de l’asbl sera triple, comme le précise M. Verhaeren : « Tout d’abord, stimuler la sensibilisation aux essais cliniques en Belgique. Dans cette optique, plusieurs familles et entreprises sont intéressées à financer via l’asbl une campagne de sensibilisation aux essais cliniques.

Ensuite, faciliter la mobilité des patients. Dans certains cas, l’essai clinique qui peut sauver une vie se situe à l’étranger ou à l’autre bout de la Belgique et le patient n’a pas toujours les moyens de s’y déplacer facilement. L’asbl a la volonté de venir en aide à ces personnes, par exemple en intervenant dans leurs frais de déplacement.

Enfin, le but est également de financer la recherche clinique en tant que telle, donc d’être une entité finançant les chercheurs académiques dans nos hôpitaux universitaires, là où Curewiki aura découvert des déséquilibres entre le nombre de patients volontaires et le nombre d’essais cliniques disponibles. »

Pour plus d’informations : curewiki.health/fr

Déjà active en Belgique et aux PaysBas, et l’an prochain en France et en Allemagne, Curewiki se distingue donc nettement par son positionnement centré sur le patient et sa volonté de faire progresser la recherche. ■

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© PHOTO
PRIVÉ
Jean-Sébastien Gosuin FONDATEUR DE CUREWIKI Marc Verhaeren CEO DE CUREWIKI

L’essai clinique : maillon-clé de la recherche

Sans participants aux essais cliniques de phase 1, il n’y aurait pas de nouveaux médicaments accessibles sur le marché. Le Docteur Isabelle Huyghe, Medical Scientific Advisor à l’Unité de Recherche Clinique de Pfizer à Bruxelles (PCRU), nous parle de cette étape incontournable de la recherche thérapeutique.

Texte : Maria-Laetitia Mattern

Une fois qu’un médicament a été testé en laboratoire, ce n’est que le début de son chemin. « Avant d’inclure des patients ayant besoin de ce médicament, on commence par le tester en phase 1 », explique le docteur Isabelle Huyghe. « Cette phase est la première administration du médicament à l’homme. On étudie comment il est absorbé par

l’organisme, distribué dans les différents organes, métabolisé par le foie ou par les reins, et puis éliminé. On suit l’effet du médicament sur le cœur et on observe les éventuels effets secondaires. »

Bien sûr, chaque étape de ce processus est minutieusement régulée.

« On commence par des doses très basses comparées à celles étudiées en pré-clinique, et on augmente progressivement, sans prendre le moindre risque. »

Le participant, acteur de la recherche clinique

« La raison pour laquelle nous avons besoin de participants sains est qu’ils nous permettent de recueillir des données pures par rapport aux effets du médicament. Lors de cette première phase, on ne cherche même

Les données du monde réel pour améliorer les soins de santé

L’initiative multipartite pour la réutilisation des données de santé du monde réel vise à accélérer la réutilisation des données par les chercheurs. Ingrid Maes, directrice générale et fondatrice du cabinet de conseil Inovigate, nous en dit plus.

L’utilisation généralisée des dossiers médicaux électroniques dans le système de santé belge favorise la disponibilité des données numériques de santé. « Ces données relatives aux soins de routine des patients permettent aux hôpitaux d’améliorer la qualité des soins, mais aussi de mieux comprendre les traitements et les différences entre les patients. Elles ont donc un impact direct sur des traitements plus efficaces et personnalisés, avec de meilleurs

résultats pour les citoyens, mais aussi sur la recherche de nouveaux traitements et l’accélération de la R&D. Bien que nous soyons à l’avantgarde des systèmes d’identification et de eSanté, nous risquons de rater le coche au niveau international, » explique Ingrid Maes.

Données du monde réel

L’initiative soutient la préparation de la plateforme RWD telle que définie dans la feuille de route NIHDI du 8 mars 2023 pour le renouvellement des procédures de remboursement afin d’assurer un accès rapide et durable aux médicaments innovants. L’initiative de réutilisation des données de santé du monde réel a été lancée par l’Association Belge des Directeurs d’Hôpitaux et a depuis été

pas à savoir si un traitement a un effet thérapeutique. Le but principal est de déterminer la concentration et la forme du médicament qui sera administré aux patients par la suite. »

En fonction des études, il existe différents critères d’inclusion et d’exclusion. Après une séance d’information, le participant passe différents examens pour vérifier s’il est éligible pour l’essai clinique. Toute participation est rémunérée selon le schéma approuvé par le comité d’éthique.

« Plus de 90 % des participants à nos essais cliniques reviennent pour une autre étude. Nous leur sommes très reconnaissants bien sûr, mais les patients le sont encore plus. Parce que sans participants sains, on ne pourrait tout simplement pas développer les médicaments de demain », conclut le Dr Isabelle Huyghe. ■

Les participants sains nous permettent de recueillir des données pures par rapport aux effets du médicament.

DIRECTRICE GÉNÉRALE ET FONDATRICE DU CABINET DE CONSEIL INOVIGATE

© PHOTO PRIVÉ

La Belgique ne doit pas seulement être une référence dans le domaine des essais cliniques, elle doit aussi le devenir en termes de réutilisation des données.

rejointe par des gouvernements, des représentants de patients, MEDVIA et BioWin. « L’initiative est ouverte à toutes les parties », précise notre interlocutrice. « La Belgique ne doit pas seulement être une référence dans le domaine des essais cliniques, elle doit aussi le devenir en termes de réutilisation des données pour la recherche et les décisions politiques. » Tout cela, dans l’intérêt des patients et de l’économie belge.

Collaborer avec tous les acteurs Ingrid Maes souligne les trois objectifs de cette initiative : « Tout d’abord,

sensibiliser les hôpitaux et les autres parties prenantes, et partager les différentes expériences et les meilleures pratiques. Ensuite, aider les hôpitaux en leur fournissant des outils et des recommandations. Enfin, formuler des recommandations à l’intention des décideurs politiques. À cette fin, une enquête sur les besoins des hôpitaux a été menée récemment. Sur cette base, des groupes de travail ont été mis en place. ■

Pour plus d’informations : inovigate.com

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Belgian biotech for a better world

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Sciences du vivant : rien n’est jamais acquis !

Avec de grands noms comme GSK ou Takeda, comme de plus petites sociétés innovantes telles que D-Tek, les succès belges dans les Life Sciences ne se démentent pas. Attention cependant à l’avenir. Comme le soulignent les 8 acteurs que Mediaplanet a réunis lors d’une table ronde, plusieurs défis pointent à l’horizon : les investissements, la digitalisation, la logistique, les talents, etc.

❙ Globalement, le secteur des sciences du vivant se porte bien. Comment maintenir, voire renforcer notre position de leader ?

Sylvie Ponchaut : « Établissons d’abord un constat : il y a 25 ans, la recherche et le développement des thérapies innovantes se déroulaient pour moitié en Europe ; aujourd’hui, on est passé à 20 %. Pour tenir le cap par rapport à la compétition étrangère, il faut donc nous ressaisir, mieux nous accaparer les opportunités et envisager au moins trois pistes de solutions. La première est de mettre à jour le cadre réglementaire européen relatif aux thérapies innovantes et à l’innovation dans les médicaments pour l’adapter aux innovations technologiques. La deuxième est de garder les incitants à la recherche et à l’innovation. En la matière, les dernières mesures prises au niveau européen ne vont cependant pas toutes dans le bon sens. La dernière est de favoriser l’accès des thérapies innovantes aux patients, ce qui relève généralement de la compétence de chaque État en Europe. »

En dépit de nos capacités encore bien présentes à innover les nombreuses réglementations imposées freinent la création de PME.

Benoît Autem : « Comme vous le soulignez, le développement de la biotech repose sur sa capacité à innover. À cet égard, nous disposons d’un réseau d’universités et de hautes écoles très efficaces en termes de diffusion de savoirs et de diffusion de l’esprit d’entreprendre. Toutefois, on peut regretter que par le passé, la phase critique de la création d’entreprises se soit réalisée de manière relativement systématique par le lancement de spin-off au sein des universités. Il y en a eu énormément en 20 ans, mais je n’en ai connu qu’une seule qui ait pu maintenir le cap et s’en sortir. Les universités poussent souvent de très bons chercheurs à se lancer comme entrepreneurs, alors que ce n’est pas leur métier. »

Marc Dechamps : « Je vous rejoins entièrement : l’innovation est clé. Il faut pouvoir lui permettre d’éclore, de manière à participer à

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Table ronde Texte : Philippe Van Lil Benoît Autem CEO DE D-TEK

l’écosystème de manière bien plus marquante. Et force est de constater, comme vous le faites, qu’il y a une réelle pénurie de talents aux niveaux belge et européen pour la gestion des nouvelles sociétés - start-ups et autres - actives dans l’innovation. C’est la raison pour laquelle la Solvay Brussels School of Economics & Management a développé un Advanced Master en Biotech MedTech Ventures, avec l’aide d’un grand nombre de partenaires industriels. Nous formons de jeunes entrepreneurs qui désirent rejoindre les équipes de management des start-ups Biotech, MedTech, Digital Health, etc. Nous leur permettons de comprendre toute l’évolution d’une start-up, depuis le transfert des technologies jusqu’à la commercialisation. Nous leur faisons part de tous les défis auxquels ils seront confrontés, de la manière de les aborder et de les surmonter. »

Geoffrey Pot : « En matière de guerre des talents, une autre piste serait de pouvoir emprunter un talent, pendant une année par exemple, à une autre société. Si Takeda, GSK ou une entreprise excelle dans le développement de l’intelligence artificielle par exemple, le talent pourrait amener son expertise et cette solution serait bénéfique. »

Valérie Roels : « Vous avez tout à fait raison. En tant que société qui accompagne au quotidien des PME et des startups du secteur Pharma, Biotech, Medtech, nous constatons que nous vivons une véritable guerre des talents. Il est très compliqué aujourd’hui de recruter. Il existe néanmoins une série d’initiatives essentielles qui rassemblent un certain nombre d’acteurs qui travaillent tous ensemble afin d’aider ces sociétés. Il y a le type d’accompagnement que propose Solvay

et que vous venez de citer ; il est actuellement fortement recherché par les entreprises dans le cadre de la formation des business developers ou encore des C-levels. Notre écosystème recherche de telles formations de qualité. Cette volonté de coconstruire est également présente dans les pratiques mises en place par Essenscia et le pôle santé Biowin, ou encore dans le projet EU Biotech School and Health Hub conçu pour former des personnes aux techniques de bioproduction du futur. »

Geoffrey Pot : « Il est vrai que l’écosystème belge actuel est tout de même remarquable. En Europe, nous sommes le plus grand investisseur en recherche et développement. Cependant, trois points pourraient être améliorés. Un : la collaboration et la coordination entre les trois Régions du pays et les instituts, par exemple l’EU Biotech Campus

localisé du côté wallon, auquel vous faites référence, et le Vlaams Instituut voor Biotechnologie (VIB) du côté flamand. Deux : la gestion des datas cliniques, génétiques et autres, qui aujourd’hui sont relativement éparpillées. Afin de mieux les partager et d’améliorer les traitements des patients, l’une des solutions est la Health Data Agency, une agence centrale pour l’utilisation secondaire des données de santé en Belgique ; le projet de loi visant à sa création a été approuvé. Trois : le manque d’expertise, que vous avez déjà mentionné. Il faut bien sûr proposer les meilleures formations pour attirer les bons talents. À cet égard, il serait intéressant que l’on donne bien plus l’opportunités aux professeurs de se rendre dans l’industrie pour mieux en comprendre le fonctionnement. »

Benoît Autem : « Pour assurer l’avenir de la biotech, il y a encore deux autres piliers essentiels : sa capacité à se financer et sa capacité à exporter. Côté financements, les fonds propres se sont quelque peu taris avec les crises successives. Heureusement, la Wallonie a procédé à la fusion de différents outils financiers - SOGEPA, SOWALFIN, SRIW au sein de Wallonie Entreprendre. Avec les Invests locaux, c’est un outil de financement puissant. De plus, ils sont particulièrement actifs depuis un an en termes de formations et d’accompagnement pour les entrepreneurs. Côté exportations et grâce à l’AWEX, plusieurs PME sont aujourd’hui présentes à l’international et s’exposent dans de grands salons pour notre plus grande fierté. Faisons en sorte que cela continue. Toutefois, et je lance un pavé dans la marre, en dépit de nos capacités encore bien présentes à innover, à nous financer et à exporter, il serait impossible de nos jours de recréer une PME comme la nôtre, active dans le diagnostic et avec 20 équivalents temps plein. En cause : les nombreuses réglementations imposées. Ceci explique qu’on voit aujourd’hui arriver en Belgique des sociétés de diagnostic chinoises qui livrent de grands laboratoires. »

| Lisez la suite du débat en pages 8-9-10-11.

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© PHOTOS JONAS ROOSENS

Emmanuel Amory : « Il est certain que vu les évolutions constantes dans le secteur des sciences de la vie, rien n’est jamais acquis. Pour maintenir, voire renforcer notre position de leader, il faut continuer à faire grandir notre écosystème, en favorisant la collaboration entre les acteurs du secteur. Comme cela a déjà été souligné, il est primordial de soutenir l’innovation, car en Belgique, un chercheur coûte cher et en matière d’innovation, il y a beaucoup d’échecs pour peu de succès. J’appuierai aussi sur le point relatif à la réglementation, qui souvent ajoute des barrières plus qu’elle ne surmonte des obstacles. Si le cadre juridique et réglementé pour des industriels dans notre domaine est nécessaire, il faut néanmoins le simplifier, surtout au niveau européen. C’est par exemple le cas en matière d’essais cliniques, où l’on devrait pouvoir mieux fusionner toutes les données cliniques nécessaires pour accélérer la recherche. Enfin, nous devons maîtriser et intégrer les nouvelles technologies disruptives à temps : ARN messager, intelligence artificielle, digitalisation, etc. Ces nouvelles technologies sont des accélérateurs de recherche qui ouvriront un champ énorme de nouvelles découvertes. »

Dominique Demonté : « Je rebondis sur cette question de l’adoption de la digitalisation, en lien aussi avec l’intégration de la transition environnementale. Sur ces deux aspects, le secteur biopharma accuse un retard, qui nous déforce sur la scène internationale en termes de compétitivité. C’est d’autant plus paradoxal que la Belgique compte toute une série d’entreprises pionnières dans l’industrie 4.0 et dans la digitalisation. Tout l’enjeu est de pouvoir opérationnaliser tout cela et de le faire entrer dans les PME. Je rejoins également votre commentaire sur l’articulation entre les différentes structures de l’écosystème belge. Je ne crois cependant pas à la mise sur pied d’une structure unique. Partout dans le monde, il existe des clusters avec un effet régional ou sous-régional qui correspond à la réalité

de bassins de vie de personnes qui se côtoient, se connaissent, se font confiance, prennent des risques ensemble et créent des structures. La vraie question est de savoir comment les articuler intelligemment entre elles. Il faut par exemple s’assurer que Biopark puisse travailler avec BioWin ou une fédération. Cette articulation entre les acteurs doit gagner en puissance tant au niveau régional que national ou international. »

Frédéric Druck : « Tout ce qui a été dit ici autour de la table est primordial et je le partage. Et l’on a raison de mettre en exergue l’importance du secteur Biotech Biopharma belge. Aujourd’hui, il représente 39.000 emplois directs et même 130.000 personnes si on comptabilise les emplois indirects. On affiche en outre un montant de 5,3 milliards pour nos dépenses en R&D et de près de 100 milliards pour nos exportations. La Belgique était déjà un poids lourd européen en Pharma ; elle l’est aussi devenue Biotech Biopharma. Pour rester des leaders dans les 15 ou 20 ans à venir, il faut anticiper les tendances, notamment en réussissant le switch du Pharma vers le Biopharma. Nous devons absolument rester focalisés sur notre valeur ajoutée, notre plus-value, notre innovation technologique, nos produits et processus de production de nouvelle génération. C’est comme cela qu’on attirera des investissements. Ceux-ci doivent être rationalisés et concentrés sur quelques champions pour qu’ils délivrent demain des innovations thérapeutiques. »

❙ Sur quoi peut-on particulièrement miser pour l’avenir ?

Dominique Demonté : « Comme cela a déjà été mentionné, le premier enjeu est la ‘twin transition’, qui vise à concilier transitions numérique et écologique. Au niveau du Biopark Charleroi, nous avons noué un partenariat avec KPMG afin de vérifier, à l’échelle du campus dans un premier temps, où en sont les différentes entreprises en termes de digitalisa-

Si le cadre juridique et réglementé pour des industriels dans notre domaine est nécessaire, il faut néanmoins le simplifier, surtout au niveau européen.

tion et d’intégration des enjeux environnementaux. Cela permettra entre autres de créer des symbioses industrielles entre nos entreprises Biotech et de définir le type d’acteurs potentiels que l’on pourrait accueillir pour le site. Le second enjeu est de renforcer la concertation et les synergies entre les différents acteurs, mais je pense qu’il faut commencer par renforcer certaines filières industrielle Biotech à l’échelle wallonne avant de s’attaquer à l’échelle belge. Des partenariats pourront se mettre en place, entre autres avec le monde politique, nos grandes entreprises, BioWin - qui a une très bonne connaissance des filières R&D et des différents acteurs - et avec la fédération Agoria - qui dispose déjà de solutions technologiques pour accélérer la digitalisation. »

Emmanuel Amory : « Comme vous, j’encourage les phénomènes régionaux et sous-régionaux ainsi que les écosystèmes locaux. Toutefois, si l’on veut attirer des investisseurs étrangers, la Belgique ne doit parler que d’une seule voix. Un Américain sait à peine où se trouve la Belgique ! Nos agences à l’exportation et d’investissements étrangers doivent encore mieux travailler ensemble pour être les ambassadrices de la

Belgique dans sa globalité. Par ailleurs, dans mon secteur d’activité, une meilleure prise en compte de l’accès à la vaccination pour les adultes permettrait d’économiser sur le budget de la santé publique : chaque euro investit dans la vaccination adulte, l’État économise 4 euros sur la durée de vie de la cohorte. Enfin, comme cela a été dit, la décarbonation est essentielle : chez GSK, nous nous dirigeons vers de l’électricité verte, malheureusement encore trop peu disponible aujourd’hui au vu de nos besoins. »

Frédéric Druck : « Nos entreprises recherchent avant tout de la stabilité et de la prévisibilité. Comme évoqué précédemment, les incitants fiscaux et parafiscaux menant à l’innovation ont dès lors toute leur importance pour donner confiance aux investisseurs, tant du côté des PME que des grandes sociétés. En parallèle, il faut amplifier notre proximité avec les décideurs politiques afin de construire ensemble une politique industrielle et définir les priorités, celles-ci ne cessant d’évoluer. Profitons des élections qui arrivent l’an prochain pour dresser des mémorandums et une liste précise des actions à mener pour passer au

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Emmanuel Amory MANAGING DIRECTOR DE GSK BELGIUM

Revisiter le concept de l’innovation collaborative signifie aussi, même si la Belgique est un pays complexe, se montrer plus inclusif entre partenaires du Nord et du Sud.

L’articulation entre les acteurs du secteur est clé doit gagner en puissance tant au niveau régional que national ou international.

palier supérieur. L’aspect réglementaire fait partie de nos priorités ; l’administration doit être bien plus un allié qu’un arbitre ou un contrôleur pour les projets industriels. Une autre priorité est d’aligner nos politiques à l’échelle européenne. »

Benoît Autem : « Vous faites bien de soulever ce dernier point. En Wallonie, on reste très souvent en silos, tant au niveau des universités et hautes écoles que des entreprises. Il y a une responsabilité de ces trois parties à se rencontrer de manière plus efficace. Pour un projet, nous allons parfois chercher une solution technologique en Thaïlande ou à Taïwan, alors qu’elle existe à 10 km de chez nous. Par ailleurs, il est vrai que nous accusons un retard d’intégration de l’intelligence artificielle au niveau de nos entreprises. Quand on est une PME, c’est difficile d’être au courant de toutes les évolutions, de tous les cas de figure, d’où l’intérêt d’avoir de la part de pôles ou d’autres structures des séances d’information basiques mais qui permettent de montrer des cas concrets. Grâce à ChatGPT par exemple, il est possible d’écrire des procédures sur la base d’un historique de procédures, mais il faut le voir et s’en rendre compte. »

Geoffrey Pot : « Oser se lancer comme entrepreneur, dans de nouveaux projets ou, comme vous le mentionnez, dans de nouvelles façons de travailler est en effet primordial. Globalement, les grandes sociétés Biotech devraient être moins réticentes à l’innovation et aux collaborations avec de petites start-ups. En matière de durabilité notre site de Lessines est le premier site de production au monde à avoir par exemple osé recycler et réutiliser ses eaux usées dans le processus de fabrication. Au départ, pas mal de personnes hésitaient à le faire de peur des conséquences éventuelles au niveau de la qualité de l’eau ou au niveau réglementaire. Nous avons travaillé avec une petite startup belge pour développer cette solution. Aujourd’hui, nous économisons 1 million de litres d’eau par jour, avec l’optique de doubler ce chiffre dans le futur. Nous sommes fiers de notre audace ; elle a permis d’ouvrir nos portes à d’autres entreprises comme GSK, UCB, Novartis et même d’autres sociétés au Japon qui, à leur tour, ont osé implémenter cette technologie. »

| Lisez la suite du débat en pages 10-11. ❱

Frédéric Druck

DIRECTEUR D’ESSENSCIA WALLONIE/BRUXELLES

Les incitants fiscaux et parafiscaux menant à l’innovation sont primordiaux pour donner confiance aux investisseurs.

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Sylvie Ponchaut CEO DE BIOWIN Dominique Demonté CEO DU BIOPARK CHARLEROI

Valérie Roels : « En tant que DRH et représentante ici des PME des sciences de la vie, je suis particulièrement heureuse d’être aujourd’hui autour d’une table de discussion avec de grandes entreprises comme GSK et Takeda - ce n’est pas habituel - et en outre d’entendre dire que les PME et grandes entreprises ne sont pas concurrentes les unes vis-à-vis des autres en termes de talents, et qu’elles doivent oser partager en matière d’innovation. Il serait intéressant de continuer de partager nos expériences mutuelles, notamment afin de développer les compétences de nos collaborateurs respectifs. À ce propos, on peut tout de même aussi souligner, la qualité des formations de nos universités, hautes écoles et centres de compétences, que ce soit en formations de base ou en formations continues. Pour preuve, nombreuses sont les personnes étrangères qui viennent en Belgique entamer ou terminer un cursus universitaire. »

Marc Dechamps : « À Solvay, le programme transdisciplinaire que nous avons lancé pour la formation des entrepreneurs s’adresse à tous les profils de tous âges, pour toutes les disciplines nécessaires pour la gestion de tout type d’entreprise, de la petite start-up à la multinationale. On y trouve ainsi des scientifiques, des bioingénieurs, des pharmaciens, des juristes, des business developers, des financiers, des investisseurs, etc. Notre première cohorte était composée de participants entre 25 et 35 ans, et dans la deuxième cohorte, ils auront entre 22 et 42 ans. Nous avons ici des personnes qui sortent de l’université et qui veulent directement se profiler comme talent pour notre industrie. Mais nous avons aussi celles qui sont déjà dans l’industrie et qui continuent à y travailler. Rien de tel que notre programme n’existe en Europe. Pour créer ce programme, vu qu’il n’est pas subsidié, nous avons procédé à une levée de fonds pour assurer sa pérennité pour les trois premières années. Il se déroule au sein de l’ULB, en collaboration avec toutes les universités du pays, et est délivré essentiellement par des industriels belges, européens voir des EtatsUnis, de Singapour, etc. À un moment donné, il faut se lancer, prendre des risques et essayer de fédérer ; c’est de l’entrepreneuriat académique ! »

Sylvie Ponchaut : « Puisque vous parlez de financement, au sein de BioWin, je remarque tous les jours que la recherche et l’innovation continuent à être fortement financées, parce que c’est le nerf de la guerre. Toutefois, à l’heure où les fonds publics s’amoindrissent, BioWin a revu sa stratégie en se concentrant sur trois domaines : le Biopharma, où un focus très fort est fait sur les thérapies cellulaires et géniques ; le MedTech, une filière plus émergente mais plombée par des questions de réglementations ; l’E-santé et les technologies digitales. Il faut éviter de saupoudrer comme nous l’avons parfois fait à certaines époques. En outre, au sein d’un pôle de compétitivité comme le nôtre, on pratique l’innovation collaborative. Pour aller plus loin, on devrait y embarquer d’autres partenaires comme le gouvernement, car, souvent, le cadre réglementaire est soit incomplet soit trop contraignant. Revisiter le concept de l’innovation collaborative signifie aussi, même si la Belgique est un pays complexe, se montrer plus inclusif entre partenaires du Nord et du Sud, pour des raisons d’efficacité, de coûts et de création de masse critique. »

❙ Vous avez soulevé plusieurs fois la question des nouvelles technologies, de l’IA et des datas. Quel est l’enjeu et où en sommes-vous en Belgique ?

Emmanuel Amory : « L’évolution des technologies digitales se traduit par une capacité de stockage désormais pratiquement illimitée, par des algorithmes beaucoup plus puissants et par des calculateurs plus rapides en allant chercher une masse de données. Tout ceci révolutionne les sciences, où il y a énormément de données à comprendre et à traiter. Dans notre cas, les corrélations permettront de mieux appréhender le fonctionnement du système immunitaire, encore très méconnu. Les nouvelles technologies étendront fortement le champ des recherches et les accéléreront, car on va pouvoir mieux modéliser le fonctionnement du corps humain et constater beaucoup plus vite quand certaines recherches ne valent pas la peine d’être poursuivies. Aujourd’hui, environ 5 % des

Il y a une réelle pénurie de talents aux niveaux belge et européen pour la gestion des nouvelles sociétés - start-ups et autresactives dans l’innovation.

idées initiales sont concrétisées en un produit ; on espère pouvoir atteindre 25 % à l’avenir. »

Sylvie Ponchaut : « Le potentiel des données est en effet indiscutable, que ce soit dans la découverte de médicaments ou dans l’optimisation des procédés de production. Cela étant, pour exploiter ces données, il faut un cadre juridique et opérationnel ainsi que des garde-fous éthiques. En Belgique, tout cela n’est pas encore suffisamment organisé. De plus, en ce qui concerne notre infrastructure de données et notre maturité en e-santé, la Belgique est tout juste dans la moyenne européenne, mais largement dépassée par des pays comme le Danemark, la Finlande ou la France. Si l’on veut rester leader européen dans notre secteur, il n’y a pas de temps à perdre ! La création de la Health Data Agency va dans ce sens, mais le projet patauge encore quelque peu. On doit être plus ambitieux. »

Marc Dechamps : « Vous avez entièrement raison. Dans le cadre de notre programme académique, nous avons également cette volonté d’être ‘real time’, ‘real life’, bref extrêmement concret. Nos modules de formation se penchent notamment sur la manière d’intégrer davantage l’intelligence artificielle et l’accès aux don-

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Marc Dechamps ACADEMIC DIRECTOR DE SOLVAY

PME et grandes entreprises ne sont pas concurrentes les unes vis-à-vis des autres en termes de talents, elles doivent oser partager en matière d’innovation.

nées dans l’entreprise. Pour développer ces modules, nous sommes notamment en contact avec des professionnels issus de l’industrie belge, mais aussi étrangère grâce à notre présence à des événements internationaux. Nous travaillons aussi avec tout l’écosystème belge afin de connaître les sociétés performantes à même de nous aider. Soulignons enfin que parmi nos participants actuels, nous avons deux sociétés en création qui se développent dans le domaine du Digital Health. »

Frédéric Druck : « La transition digitale - avec les Deep Techs appliqués aux biotechnologies, l’intelligence artificielle, le machine learning, les grands calculateurs, l’internet des objets - permettra d’accélérer les processus d’innovation et d’optimiser les processus de production. Ces nouvelles technologies sont aussi des outils essentiels pour une logistique optimale ; celle-ci est un facteur de compétitivité primordial pour nos entreprises. Acheminer par exemple des vaccins aux populations aux quatre coins du globe nécessite des techniques très spécifiques, comme des systèmes de réfrigération sur les tarmacs des aéroports. Le port d’Anvers est d’ailleurs en train de s’équiper en la matière. Toutefois, il faut pouvoir distribuer

nos produits par tous les moyens disponibles - voies routières, aériennes et maritimes -, partout dans le monde. Il est incontournable d’investir dans les infrastructures. »

Benoît Autem : « Depuis plusieurs années, la logistique est en effet devenue bien plus importante. Pour nous, elle fonctionne désormais dans le monde entier. Au niveau des PME, il est nécessaire de partager nos expériences, y compris avec d’autres secteurs d’activités, en testant les fonctionnalités et logiciels afin de vérifier ce qui fonctionne ou non. On gagne ainsi beaucoup de temps. »

Valérie Roels : « Cet aspect de réseautage et d’échanges est fondamental. Au sein du Biopark Charleroi, depuis un peu plus d’un an, nous organisons des conférences RH environ une ou deux fois par mois. Généralement, une vingtaine de DRH/CEO venant des quelque 90 sociétés membres présentes directement ou indirectement sur le site y participent. Cette mobilisation permet d’échanger sur tous les sujets, y compris les nouvelles technologies, et ce également avec des acteurs externes tels que Le Forem, Essenscia et BioWin. Je regrette cependant, probablement par manque de temps, l’absence de certaines entreprises à ces conférences.

La mission première du secteur est de soigner des patients : accélérer le développement et la commercialisation de nos produits sur le marché est donc primordial.

Je reste persuadée que coconstruire avec les sociétés de toutes tailles sera bénéfique pour tout le monde. »

Dominique Demonté : « Sur le volet data, un enjeu important concerne le développement des ordinateurs quantiques ; ils révolutionneront la puissance de calcul. Cependant ceci sera géré par de grandes firmes comme Microsoft, Google et Amazones, les seules à disposer des infrastructures nécessaires. Si la Belgique ne sera probablement jamais leader en la matière, elle doit cependant apprendre à se connecter avec les pôles mondiaux dès qu’il y a une application industrielle. »

Geoffrey Pot : « Que l’on parle de technologie ou de toute autre chose, la raison d’être du secteur biotech est de traiter les patients et même de les sauver dans certains cas. Accélérer le développement et la commercialisation de nos produits sur le marché est donc primordial. Or, bien qu’on soit un pays au top en biotech, certains médicaments ne sont pas disponibles en Belgique. Il faut impérativement remédier à cela en revoyant les aspects réglementaires pour que les médicaments soient disponibles plus rapidement. Rien ne sert d’être en pole position dans la R&D si le traitement ne suit pas. » ■

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Geoffrey Pot CEO DE TAKEDA LESSINES ET PRÉSIDENT DE BIO.BE Valérie Roels GENERAL MANAGER DE CAP4HR
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