Le pouvoir de l'eau

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Le pouvoir de l’eau

DANS CETTE ÉDITION :

Une expertise au service des communes autonomes.

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Président du Comité de direction de la SWDE et de la SPGE, Eric Van Sevenant revient sur les projets en cours.

Les eaux épurées, une ressource à valoriser.

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Hydrofuger sa façade : une protection simple de longue durée.

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CE DOSSIER EST PUBLIÉ PAR MEDIAPLANET ET N’EST PAS SOUS LA RESPONSABILITÉ DES ÉDITEURS DE LA LIBRE BELGIQUE JUIN 2023 FR.PLANET-FUTURE.BE
© PHOTO KRIS VAN EXEL
Des investissements considérables en Wallonie

Introduction

Garantir des usages hydriques durables pour tous

Composé d’entreprises, d’administrations publiques ainsi que d’acteurs de la formation et de la recherche, le Cluster H2O a pour objectifs d’accélérer la croissance et l’innovation au sein du secteur.

Franciane Wertz, coordinatrice du cluster.

En complément de ses missions de base, le Cluster s’est vu confier, par la Région Wallonne, la coordination de la feuille de route « Eau » de la Stratégie Circular Wallonia pour une économie circulaire. Cela se traduit par des études techniques et le développement d’outils pour les entreprises ainsi que par l’organisation de workshops et d’évènements, destinés à promouvoir les bonnes pratiques liées à l’eau.

Les enjeux liés à l’eau sont multiples : digitalisation du secteur, phénomènes météorologiques extrêmes, aménagement du territoire, etc.

Si la distribution d’eau potable, l’assainissement et la gestion des eaux de surfaces et des eaux souterraines sont assurés par des opérateurs publics, ces derniers mobilisent également les bureaux d’études et les entreprises pour mener à bien leurs missions. Ces activités ne sont pourtant que la partie visible de l’iceberg. L’or bleu est au cœur de nos vies, souvent sans que nous en soyons conscients.

Des enjeux multiples

En effet, l’eau s’invite dans la production alimentaire, les process industriels, la production d’énergie, le transport de marchandise

ou les loisirs aquatiques. Pour un propriétaire ou un gestionnaire de bâtiment, elle concerne le choix d’équipements économes en eau, l’utilisation des eaux de pluies ou l’infiltration à la parcelle. Enfin, elle est indissociable de la protection de nos écosystèmes.

Par ailleurs, les enjeux liés à l’eau sont multiples : digitalisation du secteur, phénomènes météorologiques extrêmes, aménagement du territoire, … Pour ne parler que des micropolluants, qui sont nombreux et de natures très diverses, le renforcement des réglementations européennes implique un monitoring accru des masses d’eau et de l’innovation en matière de traitement des eaux.

Pour garantir des usages hydriques durables et relever les nombreux défis, le secteur a besoin d’une main d’œuvre qualifiée et d’un personnel formé. Les opportunités d’emploi sont très diversifiées et le secteur recrute en permanence.

Cependant, loin d’être un sujet réservé aux experts, la préservation de la ressource et sa gestion en bon père de famille concernent en réalité tout un chacun, des particuliers aux entreprises, en passant par les collectivités et les acteurs institutionnels. ■

Emploi et formation

Le secteur offre de nombreux débouchés et certains profils sont très demandés.

Sols pollués

Le travail de surveillance constante d’une intercommunale.

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Retrouvez plus d’informations sur notre site internet.

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Franciane Wertz COORDINATRICE DU CLUSTER H2O
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Gérer l’eau ne coule pas de source

Optimiser les aspects de gestion liés à l’usage de l’eau ne se limite pas à en réduire la consommation. Il faut optimiser bien d’autres paramètres. Le bureau d’études Naturem Solutions s’y emploie.

Naturem travaille essentiellement pour des clients industriels et des organismes publics, mais également pour des entreprises du tertiaire ou des promoteurs. Comme le souligne son manager, Olivier Bastin, « sa mission est d’aider à réduire la consommation d’eau, mais aussi de l’énergie utilisée en lien avec l’usage de l’eau. Nous proposons en outre des schémas de réutilisation ou de recyclage des eaux pour des usages internes

ou externes, ainsi que des moyens de valoriser certaines matières présentes dans ces eaux. Nous travaillons avec toutes les technologies mais, quand c’est approprié, nous privilégions les procédés naturels comme des filtres plantés. »

Notre interlocuteur est persuadé que les entreprises et organisations sont de plus en plus demandeuses d’une baisse de leur consommation d’eau. Toutefois, « elles font preuve de prudence, que ce soit au niveau de la sécurité des travailleurs, de l’hygiène, des normes de rejet… Il est vrai qu’on a de temps à temps des surprises. Exemple : le fait de recycler entraîne parfois une concentration des polluants au rejet. De même, recycler peut engendrer un surcroît de consommation d’énergie. »

C’est ici que Naturem intervient pour optimiser les processus. En guise d’exemple, Olivier Bastin cite une industrie chimique : « Légalement, elle peut rejeter des eaux à la rivière. Toutefois, si elle stocke ces eaux, elle peut les réutiliser dans ses processus. Ça évite de puiser l’eau dans un canal, par exemple. Autres bénéfices : c’est du zéro rejet et aucun traitement n’est nécessaire avant rejet. »

Pour un pôle hospitalier, Naturem a évalué d’autres scénarios : le traitement et le recyclage des eaux usées et pluviales pour alimenter une blanchisserie et autres ateliers. ■

Une expertise au service des communes autonomes

En Province de Luxembourg, le paysage de la distribution de l’eau est particulier avec 21 communes sur 44 qui ont souhaité conserver leur autonomie en matière de production et de distribution d’eau. Pour celles-ci, la gestion de la ressource devient de plus en plus complexe. Elles peuvent cependant s’appuyer sur l’accompagnement de l’Intercommunale IDELUX Eau, tant au niveau des aspects réglementaires que techniques.

En sus des périodes de sécheresse à répétition et des contraintes territoriales, la gestion de la production et de la distribution d’eau reste un défi permanent pour les communes autonomes. L’imposition européenne de réaliser d’ici à la fin 2028, des Plans de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) vient encore complexifier le travail.

Stéphanie Heyden, Présidente de l’Intercommunale, rappelle le rôle d’accompagnement d’IDELUX Eau notamment au service des 21 communes autonomes. « Nous voulons

Nous travaillons en parfaite collaboration avec les élus et les agents communaux qui connaissent les spécificités de leur territoire.

capitaliser sur notre expertise pour offrir des services adaptés. Nous travaillons en parfaite collaboration avec les élus et les agents communaux qui connaissent les spécificités

de leur territoire. Notre accompagnement porte sur des aspects tels que la protection de captages, la construction et la réhabilitation des ouvrages de production, le suivi de la qualité des eaux et demain sur le suivi de la réalisation des PGSSE. » Comme le confirme Anne Laffut, Députée-Bourgmestre de Libin, le soutien d’IDELUX est précieux pour se conformer à cette nouvelle exigence : « L’intercommunale propose une méthodologie pour réaliser un état des lieux des ouvrages, analyser les risques, établir des plans d’actions correctives là où c’était nécessaire et assurer le suivi. L’expertise des équipes d’IDELUX et la mutualisation des savoirs est essentielle pour aider les communes qui souhaitent rester autonomes telle que la nôtre à remplir leurs obligations. » ■

Pour plus d’informations : naturem-solutions.com

L’Europe impose aux communes autonomes de réaliser des Plans de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau d’ici à la fin 2028.

Pour plus d’informations :

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Texte : Philippe Van Lil Olivier Bastin BIOINGÉNIEUR ET MANAGER DE NATUREM SOLUTIONS
© PHOTO PRIVÉ
PRÉSIDENTE D’IDELUX EAU Anne Laffut DÉPUTÉE-BOURGMESTRE DE LIBIN
Stéphanie Heyden

Les Contrats de rivière sont des outils de gestion participative des cours d’eau financés par les SPW-ARNE depuis 1992. Réunion de concertation en vue d’une gestion intégrée du cours d’eau.

La préservation de l’eau est l’affaire de tous

En matière de gestion de l’eau, le Service public de Wallonie (SPW) fait office de courroie de transmission des décisions du gouvernement, elles-mêmes établies dans le respect des directives européennes. Son rôle ne se limite pas à cela : il intervient aussi dans l’élaboration des politiques mises en place. Texte : Philippe Van Lil

Le premier rôle du SPW consiste à appliquer les décisions du gouvernement wallon. Il établit le cadre normatif nécessaire à une bonne gestion de l’eau, avec la mission d’assurer l’approvisionnement de la population pour répondre à ses différents besoins, tant en quantité qu’en qualité. Dans ce cadre, il veille bien sûr à protéger cette ressource vitale contre les agressions diverses telles que les pollutions.

Comme le précise Benoît Tricot, Inspecteur général au SPW, la gestion des ressources naturelles est une matière bien plus encadrée que d’autres domaines : « La Commission européenne est très chatouilleuse sur la question. Nous devons régulièrement l’informer, tout comme le gouvernement, des mesures que nous implémentons afin d’assurer notre mission. »

Respecter des normes très strictes

Les normes reprises dans la directive-cadre européenne de l’eau sont

en effet particulièrement contraignantes. Elles prévoient notamment des concentrations maximales autorisées de substances présentes dans les eaux souterraines et de surface.

Augustin Smoos, Attaché au SPW, nous en livre des exemples : « Les eaux des nappes aquifères utilisées pour la production d’eau potable ne peuvent pas dépasser le seuil de 50 mg/l en nitrate. Pour leur part, les normes relatives aux eaux de surface varient en fonction des substances : nitrates, pesticides, substances dangereuses prioritaires, etc. » Même si le respect de toutes ces normes évolue de manière très positive en Wallonie, il reconnaît qu’« il reste cependant encore beaucoup de pain sur la planche. »

Assurer l’adhésion des utilisateurs Benoît Tricot appuie les propos de son collègue. Toutefois, estimet-il, même si les contrôles de l’administration sont nécessaires et engendrent des résultats positifs, la coercition ne doit pas être le seul moteur : « Tout le monde a une

part de responsabilité si l’on veut atteindre des objectifs de durabilité en matière d’eau. Nous comptons aussi sur le civisme et la bonne volonté des utilisateurs pour aller encore plus loin que ce qui est obligatoire sur le plan légal. Il faut savoir qu’aujourd’hui, par exemple, les produits phytosanitaires sont utilisés aussi bien par le secteur agricole que par les entrepreneurs de parcs et jardins, les organismes chargés de l’entretien des infrastructures ferroviaires et les ménages. »

Nous comptons sur le civisme et la bonne volonté des utilisateurs pour aller encore plus loin que ce qui est obligatoire sur le plan légal.

Question d’assurer l’adhésion des utilisateurs - citoyens, entrepreneurs, agriculteurs -, le SPW a développé diverses initiatives de sensibilisation, en partenariat avec de nombreuses asbl et fédérations d’associations compétentes en Wallonie Augustin Smoos relève aussi le rôle des conseillers qui se rendent directement dans les fermes pour aider les agriculteurs à utiliser de la manière la plus rationnelle possible les produits phytopharmaceutiques et les nitrates : « Le conseil fourni est évidemment chaque fois très spécifique, car propre à chaque agriculteur en fonction de son activité, de son exploitation et de ses différentes parcelles. Nous travaillons aussi avec des universités et centres de recherche pour identifier les meilleures pratiques. »

Établir des priorités

Pour Benoît Tricot, le leitmotiv n’a pas varié depuis le lancement du département Environnement et Eau du SPW en 2008 : « Je reste focalisé sur ‘3 mieux’ : mieux protéger et mieux respecter l’eau pour mieux la valoriser au bénéfice des générations futures. »

Pour plus d’informations : environnement. wallonie.be

Selon lui, le défi majeur est aujourd’hui de définir les priorités d’usage de l’eau, dans un contexte où le changement climatique nous confronte à des périodes de sécheresse répétées. « À l’avenir, qui profitera en priorité des ressources disponibles : les citoyens, les entreprises ou les agriculteurs ? Cet enjeu énorme réclamera un grand courage politique pour trancher la question. » ■

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PHOTO : CRL
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Réalisation d’échelle à poissons sur la Lesse par le SPW-ARNE. Benoît Tricot INSPECTEUR GÉNÉRAL AU SPW Augustin Smoos ATTACHÉ AU SPW

Déconnecter l’industrie des réseaux d’eau potable

La société Ekopak construit et exploite des installations qui assurent l’approvisionnement d’une eau durable aux industries. Diverses solutions sont développées selon les secteurs d’activité - agro-alimentaire, pharmacie, chimie.

L’eau de distribution classique n’est pas souvent adaptée aux processus industriels et n’est pas durable dans le contexte du changement climatique. Ekopak propose dès lors de leur fournir une solution décentralisée sur leur site, sous sa gamme de solutions ‘Water-as-a-Service’ (WaaS). Elle consiste à récupérer des ressources en eau présentes sur leur site ou à proximité immédiate. Par exemple, on capte des eaux de pluie

ou on récupère les effluents d’une station d’épuration de l’entreprise ou les eaux de refroidissement de diverses installations. Avec WaaS, Ekopak se charge du développement, de la construction, de la gestion et de la surveillance 24/7 ; l’entreprise ne s’occupe de rien.

Dans d’autres cas, les entreprises n’ont pas accès à des quantités suffisantes pour couvrir leurs besoins.

« Si elles souhaitent quand même réduire leur empreinte eau, nous pouvons leur fournir une solution via notre projet Circeaulair », explique Niels D’Haese, Directeur commercial d’Ekopak. « Nous installons des technologies de traitement d’eau avancées au niveau des stations d’épuration des eaux résiduaires domestiques qui sont implantées partout en Belgique. Nous y plaçons

Récupération d’eau, un service gagnant

Limiter la consommation en eau constitue un véritable défi pour nos industries. Cet impératif est d’autant plus grand qu’il doit être combiné avec des considérations de rentabilité.

Comme le souligne Albert Wuidar, CEO de la société exelio, les patrons d’entreprise doivent être prêts à adapter leurs attentes en termes de délai : « Le plus souvent, on enclenche un investissement quand on peut tabler sur un retour sur investissement en 2 à 3 ans. Pour une solution de traitement des eaux, ce n’est pas impossible, mais en moyenne il faut compter 6 ou 7 ans, soit une durée comparable au ROI pour des installations photovoltaïques. Pour des projets très sophistiqués, cela

peut même aller jusqu’à 10 ans. » Chaque entreprise a bien sûr ses spécificités en matière de besoins et de qualité d’eau. Par exemple, dans l’agro-alimentaire, la qualité doit être irréprochable, tandis que dans de nombreux autres secteurs, les processus industriels réclament de grandes quantités d’eau. C’est le cas pour la fabrication de pellets de chauffage : « Les besoins d’un de nos clients industriels, IBV, implanté à Vielsalm, sont particulièrement importants. On ne peut pas en effet fabriquer de pellets en mode sec, en raison des risques d’incendie des installations. Dès lors, nous fournissons un système de récupération des eaux pluviales et des eaux de purge des chaufferies. Ceci compense aussi le fait que la société de distribution locale ne peut pas tou-

une unité de traitement d’eau, puis un réseau de canalisations de distribution d’eau vers les différents clients de la zone. À terme, l’objectif est de déconnecter complètement les industries des réseaux de distribution d’eau potable, avec un objectif en termes de volumes de l’ordre de 50 millions de m³ par an. »

Ce projet est également intéressant sur le plan financier, du fait que l’utilisation d’eau potable représente un coût supplémentaire : « La première chose que les industriels font avec de l’eau de distribution, c’est enlever le calcaire qu’elle contient parce qu’elle est trop dure pour l’utilisation qu’ils en font. Avec nos solutions de traitement avancées, nous pouvons directement fournir au meilleur coût de l’eau fit-for-purpose à nos clients », conclut Niels D’Haese. ■

À terme, l’objectif est de déconnecter complètement les industries des réseaux de distribution d’eau potable.

jours fournir autant d’eau de ville que cette industrie le souhaiterait, à cause de la baisse de niveau des nappes phréatiques de la région. »

Avant un étage de ‘re-use’ de l’eau épurée, exelio propose notamment une solution fondée sur sa technologie GRASS® - Granular Activated Sludge System. « Cette technologie, que nous avons développée en collaboration avec le Cebedeau, met en œuvre des bactéries granulaires qui ont des propriétés d’épuration très élevées. L’eau obtenue en fin de processus est déjà de très bonne qualité, ce qui limite le nombre de traitements ultérieurs pour une réutilisation industrielle. » ■

Pour plus d’informations : ekopak.be

Un conteneur exelio chez leur client IBV. Il permet la récupération de l’eau ainsi que de belles économies d’eau de ville.

Pour plus d’informations : exelio.be

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Texte : Philippe Van Lil Niels D’Haese DIRECTEUR COMMERCIAL D’EKOPAK
© PHOTO PRIVÉ
Texte : Philippe Van Lil

Les eaux épurées, une ressource à valoriser

Les consommateurs bruxellois utilisent en moyenne une centaine de litres d’eau par jour. Certaines entreprises en consomment parfois plusieurs milliers quotidiennement pour leurs processus. Ceci souligne l’importance d’épurer les eaux usées en vue de leur réutilisation. À Bruxelles, c’est la mission d’Hydria. Texte : Philippe Van Lil

Une eau de qualité de baignade

Comme le rappelle Damien de Keyser, directeur général d’Hydria, « la première station d’épuration des eaux usées n’est apparue à Bruxelles qu’en l’an 2000, au sud de la capitale, et elle ne répondait que très partiellement aux besoins. Il a fallu attendre 2007 pour le démarrage d’une seconde station, au nord de Bruxelles ; elle est actuellement la plus grande du pays. » Ces deux infrastructures traitent un volume global de 130 millions de mètres cubes par an : 25 millions au sud, 105 millions au nord.

« Aujourd’hui, on épure la quasi-totalité des eaux usées », se réjouit notre interlocuteur. « De plus, la station sud vient d’être entièrement rénovée. » On y a ajouté notamment de nouveaux moyens de traitement, tels le traitement tertiaire - soit la diminution de phosphore et d’azote dans l’eau - et la filtration membranaire. « L’eau est aspirée par des membranes microperforées de trous de 0,4 micron. Cela permet de retenir l’ensemble des boues d’épuration, virus, bactéries et microplastiques. En fin de traitement, on obtient une eau dite ‘de qualité de baignade’. »

Des eaux de re-use

Hydria gère tout ce processus d’épuration, depuis la collecte des eaux usées, via un réseau de collecteurs de 40 km de long, jusqu’à son renvoi dans la Senne ou à sa distribution à un opérateur industriel. Cette eau n’est pas potable, mais elle peut être proposée en eau dite ‘ de re-use ‘ - le terme anglais pour ‘réutilisation’ - pour diverses applications industrielles.

« Nous avons commencé à tester l’utilisation de ces eaux de re-use en interne pour couvrir nos propres

besoins, par exemple pour le nettoyage », explique Damien De Keyser. « En 2022, nous avons conclu un accord de fourniture avec la plus grosse entreprise industrielle bruxelloise : Audi Forest. Nous lui procurons quelque 100.000 m³ par an. Elle l’utilise entre autres pour alimenter les bains antirouille ou de peinture où sont plongées les carrosseries. »

Les eaux de re-use coûtent moins cher, mais surtout elles répondent à un besoin économique de garantie d’approvisionnement durant les périodes de sécheresse.

mais surtout elles répondent à un besoin économique de garantie d’approvisionnement durant les périodes de sécheresse telles que nous en avons connues ces dernières années. Il n’y a pas de limitations, voire d’interdictions d’usage pour ces eaux. »

Par ailleurs, dans une vision d’économie circulaire, Hydria prospectera les entreprises implantées à proximité de ses installations afin qu’elles utilisent ces eaux de re-use. « Certaines ont des consommations d’eau très élevées. Nous démarchons également les communes pour leurs opérations de nettoyage des voiries et l’arrosage des plantations. »

Au service de la population bruxelloise

Au-delà de l’épuration des eaux, Hydria exerce aussi d’autres activités pour le maintien de la qualité de vie des Bruxellois. Ainsi, elle exploite notamment différents bassins d’orage de la Région. « En cas de fortes précipitations, ils permettent de limiter les risques d’inondation et d’éviter de rejeter directement les eaux usées dans la Senne ou le canal. C’est évidemment un élément important lorsqu’on sait que 47 % de la surface régionale est bâtie. »

Eviter le gaspillage environnemental

Cette réutilisation des eaux permet bien évidemment d’utiliser beaucoup moins d’eau potable. « Cela évite le gaspillage environnemental que constitue le pompage d’eau potable dans les nappes phréatiques », soutient le directeur général. « En outre, les eaux de re-use coûtent moins cher,

La société veille également à limiter son emprunte carbone. Ainsi la récupération des boues de traitement dans la station sud permet par exemple de générer de l’électricité et de la chaleur par biométhanisation, en lien avec une unité de cogénération. L’opérateur couvre également une part de ses besoins énergétiques avec des installations photovoltaïques. ■

Pour plus d’informations : hydria.be

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Damien de Keyser DIRECTEUR GÉNÉRAL D’HYDRIA © PHOTO PRIVÉ

Une gamme d’eau en bouteilles

100 % recyclées !

Depuis mars, l’intégralité des eaux Vittel commercialisées auprès des consommateurs est embouteillée avec du plastique RPET 100 % recyclé.

La marque avait entamé cette transformation dès 2019 avec les bouteilles de 75 cl, puis celles de 2 l en 2020 et tous les petits formats en 2021. À présent, le format de 1,5 l connaît la même adaptation : « C’est notre référence-phare ; elle représente le volume de vente le plus important », explique Matthias Deckers, Brand Manager Nestlé Waters. Pourquoi cette démarche ? « C’est un engagement de taille qui s’inscrit dans notre objectif, au niveau du

groupe Nestlé Waters d’être Net zéro d’ici 2050. En plus de consommer moins d’énergie, ça permet d’éviter l’utilisation de plastique vierge. » En pratique, la marque travaille avec des fournisseurs, à qui elle achète des granulés de plastique transparents ; ils sont fabriqués à partir de plastiques issus des tris sélectifs.

Un effort commun

En théorie, une bouteille de plastique recyclé qui repasse par la procédure de tri pourra servir à l’infini pour produire de nouveaux granulés réutilisables. Bien évidemment, ce principe ne peut fonctionner à plein rendement qu’avec la participation

de tous : « Nous invitons dès lors les consommateurs, grâce à leurs gestes en faveur du recyclage, à s’associer à nos engagements pour plus de durabilité et un meilleur respect de l’environnement. Les bouteilles plastiques, lorsqu’elles sont triées, deviennent une matière première et non plus un déchet. »

« De notre côté, nous nous sommes déjà adaptés à une loi qui n’entrera en vigueur qu’en juillet 2024 », ajoute Matthias Deckers. « Elle impose que les bouteilles comportent un bou-

Un secteur qui offre de multiples débouchés

En dépit de son caractère vital, aucun établissement d’enseignement traditionnel ne forme aux métiers de l’eau. Entreprises publiques et privées forment dès lors leur personnel en interne. Elles peuvent aussi s’appuyer sur le Centre de compétence Polygone de l’eau du Forem.

Créé en 2006, Polygone de l’eau intervient sur tous les aspects liés aux emplois dans le secteur : sensibilisation des jeunes, formations de base et continue, certification, etc. Bon nombre d’organismes font appel à lui : acteurs publics régionaux, communaux et intercommunaux de production, de distribution et de traitement des eaux ; entreprises privées sous-traitantes du

secteur public ; entreprises industrielles ayant des besoins importants en eau dans leurs processus.

Comme l’explique Pénélope Clotuche, Responsable du centre, « nous assurons par exemple une formation de fontainiers pour des gens n’ayant au départ aucun lien avec le secteur. Par ailleurs, les travailleurs déjà en activité peuvent venir chez nous pour faire certifier leurs connaissances. La gestion des compétences du secteur se professionnalise. »

Le secteur de l’eau ne manque pas de perspectives d’emploi. De grands investissements y sont en cours pour adapter les infrastructures. Parmi les profils très demandés, notre interlocutrice cite les électromécaniciens : « On en cherche pour les installations : pompage, relevage, réseaux télégérés. Ils doivent être

chon solidaire, inséparable du reste de la bouteille. Cela évite de retrouver des bouchons en plastique éparpillés un peu partout dans la nature. » En parallèle à cette évolution du packaging, Vittel est aussi engagée dans divers programmes pour la préservation de l’environnement et de la biodiversité. ■

Pour plus d’informations : vittel.be

polyvalents, car ils travaillent aussi bien dans des stations d’épuration à effectuer du monitoring que sur des zones de captage en pleine nature pour réparer des pompes. Ils doivent s’y connaître un peu en chimie ou parfois être capable de lire un plan d’égouttage. Dans ce secteur, tous les profils doivent être polyvalents. »

Le secteur est également demandeur de compétences pour la construction et l’entretien de ses réseaux, ainsi que de scientifiques pour tous les aspects de chimie et d’analyse liés au traitement des eaux. ■

La demande en électromécaniciens est forte, on en cherche pour les installations : pompage, relevage, réseaux télégérés.

Pour plus d’informations : formation-polygone-eau.be

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Pénélope Clotuche RESPONSABLE DU CENTRE DE COMPÉTENCE POLYGONE DE L’EAU DU FOREM © PHOTO PRIVÉ
Une bouteille de plastique recyclé qui repasse par la procédure de tri pourra servir à l’infini. Le rôle du consommateur est dès lors central.

Des investissements considérables pour pérenniser l’eau

En Wallonie, la mission des opérateurs publics du secteur de l’eau est d’assurer l’approvisionnement de celle-ci aux citoyens et aux entreprises et le traitement des eaux usées à un coût abordable.

Pour la rencontrer, ils se sont dotés d’un plan industriel ambitieux à l’horizon 2030. Il est assorti de multiples contraintes.

Un nouveau décret de gouvernance est en cours d’élaboration au sein du gouvernement wallon. Il est destiné à officialiser le rapprochement entre la Société wallonne des eaux (SWDE) et la Société publique de gestion des eaux (SPGE). La première est responsable de la production et de la distribution d’eau, tandis que la seconde coordonne et finance les opérateurs chargés de la collecte et de l’épuration des eaux usées, essentiellement des structures communales ou intercommunales.

Comme le rappelle Eric Van Sevenant, Président du Comité de direction de la SWDE et de la SPGE, ce rapprochement est en cours depuis trois ans déjà : « Il intègre un tronc commun aux contrats de gestion qui lient chacun de ces deux opérateurs au gouvernement wallon. Désormais, leur objectif conjoint est d’élaborer un plan d’avenir pour le secteur de l’eau à l’horizon 2030. Concrètement, le plan industriel que nous avons déjà défini prévoit entre autres des investissements cumulés de 2 milliards d’euros d’ici là. Si on combine tous les opérateurs du secteur, on arrive à des montants d’investissement sur les infrastructures proches de 300 millions d’euros par an. Globa-

lement, en tenant compte également de la commande de biens et services, nous sommes donneurs d’ordre dans une fourchette de 500 à 600 millions d’euros par an. »

Ces investissements s’inscrivent dans le cadre de la stratégie régionale Résilience Sécheresse. Elle a été déployée à la suite des longues périodes sans pluie que nous avons connues ces dernières années.

Les 3.000 compteurs intelligents permettent de monitorer en temps réel les volumes qui transitent par les infrastructures dont une bonne partie est enterrée.

Une filiale IT

Un des aspects déjà concrétisés de ce rapprochement est la création le 1er avril de Digit’Eaux. « Cette filiale IT mutualise toutes les ressources informatiques et tout le personnel nécessaire pour l’ensemble du secteur de l’eau. Cette taille critique permet d’assurer notre transformation digitale, ce qui est essentiel vu le nombre important d’installations - du captage

jusqu’à l’épuration de l’eau - et donc de données que devons gérer. »

Sur le terrain, un projet du plan de relance vise à mutualiser, avec les autres opérateurs, l’expertise acquise par la SWDE dans l’amélioration de la performance des réseaux. « Nous avons déployé 3.000 compteurs intelligents, répartis sur les 28.000 km de canalisations de notre réseau. Ils permettent de monitorer en temps réel les volumes qui transitent par les infrastructures, dont une bonne partie est enterrée et donc non contrôlable visuellement. Nous ciblons ainsi très rapidement les endroits qui présentent des défectuosités comme des fuites et où il faut opérer des réparations. On garantit ainsi une utilisation parcimonieuse des ressources, la continuité d’alimentation de nos clients et on évite des dégradations importantes de nos infrastructures », précise notre interlocuteur.

Transition énergétique

L’IT est loin d’être le seul challenge majeur du secteur de l’eau. La transition énergétique en est un autre. Comme le relève Eric Van Sevenant « ce défi présente de multiples facettes. L’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre se combine à la hausse importante des coûts de l’énergie, en particulier depuis l’an dernier.

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Texte : Philippe Van Lil

Le secteur de l’eau est d’ores et déjà le 4e producteur d’hydroélectricité du pays. En parallèle, il a déjà des panneaux photovoltaïques et il est aussi actif dans le domaine éolien.

D’un côté, par leur nature même, les activités de la SWDE et de la SPGE leur imposent de maîtriser leur impact environnemental pour assurer la pérennité des ressources en eau. De l’autre, nous devons continuer de pouvoir fournir cette ressource au coût le plus raisonnable possible pour tout un chacun. » À ce propos, il souligne que malgré la pression inflationniste, le coût de l’eau est resté inchangé en Wallonie depuis 2017.

Du côté des projets en cours, le président du comité de direction mentionne sa volonté de mettre en place une communauté d’énergie à l’échelle sectorielle, comme la loi en aménage désormais la possibilité.

« Le secteur de l’eau est d’ores et déjà le 4e producteur d’hydroélectricité du pays. En parallèle, il a déjà déployé une centaine de champs de panneaux photovoltaïques et il est aussi actif dans le domaine éolien ». En outre, des unités de valorisation énergétique sont à l’étude pour valoriser les boues générées par les stations d’épuration.

Besoins de main-d’œuvre

Pour réaliser toutes ses missions et relever autant de défis, le secteur de l’eau a bien entendu besoin de main-d’œuvre. Comme d’autres secteurs, il est toutefois confronté à des pénuries de talents. D’autant plus que de bon nombre de collaborateurs partiront à la pension dans les prochaines années et qu’il n’existe aucune formation spécifique dans l’enseignement traditionnel pour certains des métiers du secteur. Dès lors, la SWDE a modernisé ses méthodes de recrutement, entre autres avec une présence sur les réseaux sociaux ou à des salons de l’emploi. Elle aussi noué des partenariats avec le Forem, ainsi qu’avec des entreprises de génie civil qui réalisent des travaux d’infrastructure en sous-traitance. ■

Pour plus d’informations : swde.be - spge.be

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© PHOTO KRIS VAN EXEL Eric Van Sevenant PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION DE LA SWDE ET DE LA SPGE

Notre modèle de gestion de l’eau doit se réinventer

En Belgique, les épisodes de sécheresse ne cessent désormais de se répéter. Pour Olivier Eloy, CEO d’Eloy Water, réinventer notre modèle de gestion de l’eau devient impératif.

« Hors agriculture et industrie, le Belge consomme en moyenne 100 litres d’eau par jour pour son usage domestique. Dans de nombreux cas, il n’est pas nécessaire d’utiliser de l’eau potable. Nous devons réinventer un modèle, où la réutilisation de l’eau et le recyclage des eaux usées tiennent un place importante », estime Olivier Eloy.

La société fournit entre autres des stations d’épuration, avec des capacités qui vont de la maison unifamiliale jusqu’à un village complet ; divers systèmes périphériques, comme des dégraisseurs, séparateurs d’hydrocarbures et fosses septiques ; des citernes de récupération d’eau de pluie.

Notre interlocuteur relève qu’il existe toutefois encore des freins concernant la réutilisation des eaux usées : « Techniquement, aujourd’hui, on pourrait reboire l’eau qui vient des toilettes après traitement. Les freins sont à la fois réglementaires et psychologiques. »

Pour plus d’informations : eloywater.com

Dans cette logique, depuis sa création dans les années 1980, Eloy Water a développé des technologies de pointe de traitement des eaux.

Bien plus de ménages pourraient mettre en place des citernes de récupération d’eau de pluie et, de leur côté, les entreprises des systèmes de recyclage des eaux usées.

« Certaines communes, comme Sprimont, imposent l’installation de telles citernes chez les particuliers, car elles peuvent aussi jouer le rôle de tampon en cas de fortes précipitations et limiter le risque d’inondations. » Toutefois, c’est encore loin d’être une généralité : « Les gens n’ont pas toujours conscience qu’en installant une station ou citerne, ils limiteront aussi leur impact sur l’environnement. Beaucoup le font à la suite d’une obligation. »

Olivier Eloy est cependant convaincu que la réutilisation de l’eau et le recyclage des eaux usées constituent les solutions d’avenir. ■

La société fournit entre autres des stations d’épuration, avec des capacités qui vont de la maison unifamiliale jusqu’à un village complet.

Sols pollués : la surveillance est constante

Par rapport au siècle dernier, la sensibilité et les normes environnementales ont fortement évolué vers un mieux. Pour autant, eu égard notre passé industriel, la SPAQUE, l’organisme public chargé de la gestion des sols pollués en Wallonie, a encore du pain sur la planche.

par hydrocarbures, solvants chlorés ou métaux lourds. Ceci peut impacter les nappes d’eau souterraine. »

Des prélèvements réguliers

Pour plus d’informations : spaque.be

La SPAQUE (Société publique d’aide à la qualité de l’environnement) mène une surveillance environnementale continue sur des sites à risques tels que les décharges, dépotoirs communaux, friches industrielles et zonings en activité. Comme l’explique Samuel Wildemeersch, Gestionnaire du Service Hydrogéologie, Hydrochimie et Surveillance environnementale, « les friches laissées après la fin d’activités métallurgiques ou sidérurgiques ont parfois provoqué des pollutions

De nos jours, l’activité industrielle est bien plus encadrée, avec des permis d’environnement, des obligations de caractériser les polluants éventuels, etc. Il n’empêche que l’organisme public continue de procéder régulièrement à des prélèvements d’échantillons d’eau souterraine. Le but est d’évaluer la qualité de nos nappes, de connaître l’origine des pollutions éventuelles et, dans ce cas, d’élaborer un cahier des charges des travaux à réaliser pour réhabiliter les sols et les eaux souterraines.

Parmi les projets en cours, Samuel Wildemeersch pointe une convention avec la Direction des Eaux souterraines de la Région Wallonne. Elle concerne une pollution de la nappe des craies détectée au droit et en

aval du zoning industriel de Tertre, en région montoise : « Il y a là une masse d’eau très étendue, avec des captages en aval. Depuis l’an dernier, nous y effectuons des prélèvements. D’ici à la fin 2023, nous opérerons des forages supplémentaires afin de récolter des données supplémentaires et de préciser l’état des lieux. Nous serons alors en mesure d’établir s’il faut un plan d’assainissement et de déterminer quel type de monitoring on devrait maintenir. » ■

Les friches laissées après la fin d’activités métallurgiques ou sidérurgiques ont parfois provoqué des pollutions.

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Olivier Eloy CEO D’ELOY WATER
GESTIONNAIRE DU SERVICE HYDROGÉOLOGIE, HYDROCHIMIE ET SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE À LA SPAQUE
Samuel Wildemeersch
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Gardons propre le canal de Bruxelles

« Le canal, je le kiffe clean » : tel est le slogan de la nouvelle campagne lancée par le Port de Bruxelles afin de sensibiliser les Bruxellois à la propreté du canal. Elle se décline sur de multiples supports : panneaux installés sur les garde-corps le long du canal, affiches placées dans les quartiers des alentours, messages diffusés sur les réseaux sociaux.

Chaque année, les trois bateaux nettoyeurs du Port - le Castor, le Botia et le Damona, le dernier né entièrement électrique et zéro émission

- récoltent entre 200 et 250 m³ de détritus. En outre, l’installation de pontons munis de filets permet de retenir les déchets flottants, notamment dans le bassin Béco et sous le pont de Trooz.

Qu’on soit bien clair : ces déchets ne proviennent pas des bateliers, des transporteurs ou des quelque 200 entreprises installées au port. Qui serait assez sot pour aller polluer son propre outil de travail ? Le problème vient de personnes peu respectueuses de l’environnement, comme certains promeneurs ou des gens qui viennent carrément jeter leurs détritus dans le canal.

Un canal sain

En dépit de ces actes d’incivisme, point de catastrophisme : le canal est relativement sain. La preuve : les poissons y sont présents et la biodiversité y est d’une grande richesse. En outre, des oiseaux viennent à nouveau nicher sur les berges ainsi que sur les sept radeaux végétalisés installés à la hauteur du Bruxelles Royal Yacht Club (BRYC). Tout cela indique aussi que le canal est bien géré.

En parallèle, le Port s’attaque également à la pollution des sols, moyennant un programme et une stratégie de dragage étendus. En extrayant la vase du fond, les dragues permettent non seulement de garder le canal navigable, mais ils enlèvent aussi les boues polluées et augmentent le débit. Chaque année, 25.000 m³ sont ainsi dragués.

Malgré ces efforts, il est bon de rappeler que la propreté du canal est bien sûr l’affaire de tous. ■

CLEAN! le canal, je le ki e

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Texte : Philippe Van Lil
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in mijn kanaal? Doe e e normaal!”
“Afval

Boire régulièrement de l’eau : une habitude très bénéfique

Nul n’ignore que boire de l’eau est bon pour la santé. Une foule d’études le confirment. Pour rester en excellente condition, il faut boire au moins deux litres d’eau par jour. Nous sommes toutefois nombreux à ne pas y parvenir, faute d’en faire une routine.

Seuls 28,7 % des Belges respectent la recommandation minimale de 1,5 litre par jour à consommer parmi le groupe des boissons de la pyramide alimentaire. Font partie de ce groupe les boissons peu énergétiques comme l’eau, le thé, le café et les sodas light. Toutefois, parmi

toutes ces possibilités, l’eau est de loin le choix le plus sain.

Les nombreux avantages d’une consommation d’eau régulière L’eau étanche la soif, hydrate l’organisme et maintient l’équilibre hydrique. Elle produit en outre un effet positif avéré sur la santé et le bien-être général. Elle améliore notamment la concentration, combat la fatigue, renforce les défenses naturelles contre les maladies et aide à brûler les calories. De plus, boire un verre d’eau favorise la forme et la productivité.

Notre peau est composée à 64 pour cent d’eau. Plus on en boit, plus on améliore la texture et l’élasticité de

la peau. Ainsi, l’eau rend les rides, les pores et les cicatrices moins visibles et la peau moins sensible aux irritations ou aux petits boutons. Ces effets ne se font cependant sentir qu’à court terme, d’où l’importance de faire de la consommation d’eau une habitude. Il est vain de consommer en une seule fois une grande quantité d’eau que notre organisme ne pourra de toute façon pas assimiler.

Prendre de saines habitudes

Bien que nous soyons nombreux à connaître ces bienfaits, les études

révèlent que nous buvons encore trop peu d’eau pour respecter un mode de vie sain. Nous en restons trop souvent au stade des bonnes intentions qui partent en fumée. Acquérir le réflexe de boire régulièrement un verre d’eau est tout sauf évident.

Il nous faut donc rechercher des moyens susceptibles de nous aider à améliorer, dans la durée, nos habitudes de consommation. Achat d’une fontaine d’eau, d’une gourde ou encore installation d’une application sur votre téléphone ? A vous de jouer ! ■

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Texte : Joris Hendrickx
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7 gestes pour une salle de bain plus saine

Certains y restent quelques minutes par jour, d’autres adorent y buller pendant des heures. Notre salle de bain, temple de l’hygiène et de la beauté à la maison, est-elle vraiment « healthy » ? Voici 7 gestes faciles à adopter pour s’assurer un air plus sain, une routine beauté plus saine et une peau respectée…

1. Aérer

L’air de la salle de bain n’est pas aussi sain qu’on pourrait le penser. L’humidité et la condensation, combinées à la poussière et à certains matériaux agglomérés, favorisent les moisissures qui elles-mêmes ont un impact sur la qualité de l’air. Idem pour les nombreux composés organiques volatiles qui proviennent autant des peintures utilisées sur les murs que des parfums, des sprays, des cosmétiques et des produits d’entretien manipulés au quotidien. La ventilation ne fait que limiter les dégâts, mais elle est essentielle. Alors on ouvre aussi souvent que possible la fenêtre, ou on actionne un ventilateur d’extraction.

2. Essuyer

Ne pas laisser les surfaces mouillées après la douche, c’est le bon geste pour prévenir l’humidité et les moisissures dans les joints, les coins ou sur les parois. C’est une habitude à prendre mais il faut frotter, si possible avec un chiffon en microfibres écologiques bien absorbant pour gagner du temps.

3. Faire le tri

On a tendance à accumuler dans la salle de bain beaucoup de produits qu’on n’utilisera peu voire pas du tout. Alors exit les crèmes solaires de l’an dernier, les vieux sels de bain, et les 1001 cosmétiques accumulés dont la composition n’est

pas écolo. Une routine hygiène et beauté plus simple est souvent plus saine : un savon surgras, une huile de beauté multiusage, un shampoing bien choisi, une crème visage bio, une lotion, une brosse pour le corps, un déodorant et le nécessaire pour les dents sont des basiques bien suffisants pour la plupart d’entre nous.

4. Décrypter les étiquettes

Selon de récentes études d’associations de consommateurs, plus de 80% des produits cosmétiques contiennent au moins 1 ingrédient polémique pour la santé, ou pour l’environnement. Il convient d’étudier la liste des ingrédients « INCI » qui figure obligatoirement sur

chaque emballage pour s’assurer d’éviter ce qui fâche. On élimine si possible les huiles ou alcools gras pétrochimiques, les silicones et bien entendu les perturbateurs endocriniens les plus courants.

5. Adopter la slow cosmétique

Pour bien choisir, on peut apprendre à décrypter les étiquettes ou faire confiance à certains labels bio qui ont pignon sur rue. L’asbl Slow Cosmétique établit depuis 2013 une liste de marques cosmétiques non polluantes et plus saines, après examen minutieux de leur composition et de la qualité environnementale du produit.

6. Faire sa toilette en douceur

La plupart des cosmétiques ne sont pas agressifs, bien au contraire. Cependant, certains savons ou produits nettoyants peuvent l’être, surtout si ils contiennent les fameux « SLS » (sodium laureth sulfate et consorts). Côté solution, la tendance est aux savons à froid surgras. Ces savons sont fabriqués à partir d’huiles végétales vierges, ne contiennent pour la plupart pas de dérivés d’huile de palme, ni d’EDTA, et sont plus riches en glycérine que les savons industriels. Cela les rend plus doux pour la peau et non polluants. Ils conviennent à la toilette du corps et du visage de toute la famille dès 3 ans. Certains sont enrichis en argiles ou tensio-actifs végétaux , ce qui permet de se laver les cheveux avec.

7. Se démaquiller sans polluer

Les lingettes imbibées et les disques de cotons qu’on jette à la poubelle après le démaquillage, c’est dépassé. La tendance du zéro déchet est passée par là. Pour réduire son empreinte écologique, il suffit d’acheter une quinzaine de lingettes lavables et réutilisables et d’en utiliser deux par jour qu’on lavera en machine en fin de semaine, protégées dans un filet de lavage. ■

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Bien aérer et ne pas laisser les surfaces mouillées après la douche vous permettra d’avoir une salle de bain saine !

Des piscines innovantes, écologiques et économiques

En matière d’eau et d’énergie, une piscine peut coûter très cher. Heureusement, il existe aujourd’hui des modèles permettant de joindre l’économique à l’écologique.

Frédéric Gillard est le responsable de la société Ggilpro, importatrice exclusive des produits de la marque Waterair en Belgique depuis plus de 30 ans. Il nous dévoile les avantages d’opter pour des piscines qu’il qualifie d’« éconologiques », entendez à la fois économiques et écologiques : « Notre système évite de devoir vidanger régulièrement l’eau de la piscine. Grâce à nos produits d’entretien, une fois la piscine

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remplie, on peut garder la même eau de nombreuses années. »

Ces piscines recourent en outre à des systèmes de filtration à cartouche plutôt qu’à sable. « Ceci réclame beaucoup moins de maintenance. Il suffit de les nettoyer une fois par mois à l’aide d’un tuyau d’arrosage. Donc, pas besoin de vidanger le bassin ou de prévoir un raccordement du local technique à l’égout. »

Sur le plan énergétique, c’est également tout bénéfice. « Les pompes consomment de 5 à 10 fois moins d’électricité que les pompes traditionnelles. Par ailleurs, Waterair a développé une couverture solaire chauffante qui élimine les besoins

d’alimentation supplémentaires, par exemple via l’installation d’une pompe à chaleur. Elle permet de maintenir naturellement la température de l’eau à 26 - 28 °C. » À noter que l’ensemble des produits de la gamme peuvent être utilisés sur des piscines d’autres fabricants.

Les piscines Waterair sont fabriquées à partir de panneaux en acier ondulés équivalent à un mur en béton de 45 cm d’épaisseur. « Avec 200.000 variantes, on peut en adapter la taille et la forme, y compris

Pionnier du robinet à eau bouillante : polyvalent et durable

La demande explose pour des solutions permettant d’économiser l’énergie et l’eau et de réduire les déchets. Quooker inventait un robinet à eau bouillante qui, est devenu un robinet qui fait tout.

Économisez de l’énergie

Outre son côté pratique, un Quooker permet d’économiser de l’énergie, de l’eau et du plastique. Un système Quooker se compose d’un robinet sur le plan de travail et d’un (ou deux) réservoir(s) sous l’évier. L’eau est conservée à 108°C dans le réservoir d’eau bouillante. Un dispositif qui ne semble pas très économe en énergie à première vue, mais c’est pourtant le cas, grâce au réservoir isolé sous vide breveté, qui rend Quooker si unique et qui empêche la chaleur de s’échapper. Ainsi, un réservoir consomme à peine 10 watts en stand-by, une consommation comparable à celle d’un routeur Wifi. Malgré les frais pour garder l’eau à température, un Quooker consomme moins d’énergie qu’une bouilloire si elle est utilisée plusieurs fois par jour. Et assurément moins qu’une fonction booster sur la plaque de cuisson pour faire bouillir de l’eau.

Économisez de l’eau

Avec un Quooker dans la cuisine, vous n’aurez plus jamais besoin de jeter l’eau chau ée en trop, car vous puiserez toujours exactement la quantité nécessaire. Le réservoir COMBI(+) fait mieux encore. Fini d’attendre que l’eau chau e dans la cuisine ou de laisser couler de l’eau froide. Ce réservoir fournit directement de l’eau chaude pour éviter tout gaspillage.

Économisez du plastique

Économisez de la place dans le frigo et dans les placards, et plus important encore : réduisez le plastique grâce au Quooker CUBE. En ajoutant ce réservoir, le robinet livre toujours de l’eau froide, chaude et bouillante, mais aussi de l’eau (pétillante) réfrigérée et filtrée. Un grand atout pour l’environnement car l’eau filtrée produit un impact environnemental jusqu’à 33x inférieur à celui de l’eau en bouteille. Depuis le lancement du CUBE en Belgique, Quooker a ainsi déjà permis d’économiser plus de  6.593.000 litres* d’eau pétillante en bouteille. Soit une immense montagne de déchets !

*chi re de 12/2022

pour des jardins de ville. « On parvient même à en installer dans des lieux où les accès sont très étroits. Il nous est déjà arrivé de faire passer tous les composants d’une piscine à travers des maisons. On installe ainsi des piscines dans des endroits où cela semblait à priori impossible », conclut Frédéric Gillard. ■

Pour plus d’informations : waterair.com

Envie de savoir combien vous pouvez économiser avec un système Quooker ?

Visitez quooker.be et faites le check d’économies.

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Hydrofuger sa façade : une protection simple de longue durée

Pas moyen d’y échapper : au fil du temps, les bâtiments se détériorent progressivement. C’est en particulier le cas des façades exposées aux aléas du climat, à la pollution, aux salissures, etc. Utilisée de manière préventive ou après réparation, l’hydrofugation permet de protéger les façades à long terme. Texte : Philippe Van Lil

Une façade a évidemment une fonction esthétique, mais aussi d’isolation en tant qu’enveloppe d’un bâtiment. Elle protège de la pluie, du vent, du chaud et du froid. Qu’il soit en briques, en blocs, en bois ou en d’autres matériaux, le revêtement se dégrade néanmoins progressivement au cours du temps ; il se salit, se fissure ou devient poreux.

Pas question cependant de laisser aller les choses. Une perte d’étanchéité finit par se ressentir aussi à l’intérieur du bâtiment. Si par exemple l’humidité s’infiltre, des auréoles ou de petites taches noires apparaissent, les papiers peints se décollent, etc. Cette dégradation provoque non seulement de l’inconfort pour les occupants, mais elle fait perdre de la valeur au bâtiment. Elle n’est pas non plus sans conséquences pour la santé des habitants.

Un crème aux multiples vertus La solution, c’est l’hydrofugation de la façade. Elle consiste à y appliquer un produit qui va la protéger des problèmes d’humidité, mais aussi des diverses atteintes telles que la pollution et les poussières, et donc la garder plus propre. En séchant, le produit, qui résiste par ailleurs aux UV, durcit pour former une mince couche protectrice. Comme l’explique Olivier Peraux, Directeur régional de Murprotec, « le produit utilisé par notre société est une crème qui, une fois appliquée, est visible à l’œil nu si on examine la paroi de près, mais qui ne modifie pas outre mesure l’aspect du bâtiment. Ce produit est aussi ‘respirant’, c’est-à-dire qu’il ne bloque pas la ventilation naturelle des bâtiments. »

Ce n’est pas le seul atout de cette crème : « Beaucoup d’autres produits se présentent sous la forme liquide et on les applique au pulvérisateur.

Résultat : 60 à 70 % de ces produits se

Si la façade est abîmée ou sale, il faut absolument traiter ces problèmes au préalable avec le plus grand sérieux avant l’hydrofugation.

Cette opération ne permet pas de restaurer une façade abîmée ! Cela ne sert à rien de l’appliquer sur une surface déjà détériorée.

dissipent dans l’air, sans atteindre la surface à traiter ! De plus, pas moyen de vérifier à l’œil nu si ce type de produit a été appliqué partout, au risque d’oublier certaines zones. Notre produit crémeux, c’est tout l’inverse : on l’applique à la brosse à tapisser ou au rouleau et on voit clairement chaque endroit où on est passé. »

Bien préparer les surfaces à traiter L’hydrofugation apporte une protection des surfaces durant une dizaine d’années. Après cela, il s’agit de renouveler le traitement. Comme le souligne notre interlocuteur, « il ne faut pas raconter de salades : cette opération ne permet pas de restaurer une façade abîmée ! Cela ne sert à rien de l’appliquer sur une surface déjà détériorée ou sur une façade en brique dont les joints sont altérés. Cela risque de produire l’effet inverse de celui escompté : on crée en effet ainsi un phénomène d’entonnoir, où l’humidité va se concentrer. »

Question d’efficacité, Olivier Peraux conseille aussi de « travailler sur une surface qu’on a dégraissée, comme on dit dans notre jargon. C’est le même principe que pour la peinture : on doit opérer sur une surface propre et sèche. Après cela, notre produit permet de traiter environ 50 m² par jour. À noter aussi qu’on ne peut pas appliquer ce genre de produits quand il pleut ou quand il fait froid. Mieux vaut hydrofuger sa façade au printemps ou en été. »

Pour plus d’informations : murprotec.be

On comprend bien que si la façade est abîmée ou sale, il faut absolument traiter ces problèmes au préalable avec le plus grand sérieux : « On la passe par exemple au karcher et, si nécessaire, on la fait rejointoyer. En tout état de cause, il vaut mieux faire appel à un professionnel si on a un doute. Murprotec envoie d’ailleurs un expert à tout qui en fait la demande pour établir un diagnostic des problèmes éventuels et proposer des solutions avec un devis à la clé. Ce diagnostic initial est entièrement gratuit. » ■

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Olivier Peraux DIRECTEUR RÉGIONAL DE MURPROTEC

TWEED et ses membres, partenaires dans la réalisation de vos projets durables

TWEED concentre ses efforts de coordination et d’animation autour de 2 Clusters sectoriels : le Cluster TWEED pour le secteur énergétique et le Cluster H2O pour le secteur de l’eau. Ces 2 secteurs clés sont en recherche constante de solutions innovantes technologiques ou non technologiques, et sont en première ligne face aux défis du changement climatique. TWEED fédère à ce jour plus de 200 acteurs et joue un rôle majeur en matière d’innovation et de business développement en faveur de la durabilité des secteurs de l’énergie et l’eau.

TWEED, structuration des écosystèmes à fort potentiel

TWEED joue un rôle de catalyseur permettant de favoriser et de structurer des filières à haute valeur ajoutée et à haut potentiel d’expertise et d’exportation dans les domaines de l’énergie et de l’eau.

La structuration de filières, menée par TWEED, se cristallise autour de la mise en place d’écosystèmes d’acteurs, de partenariats et de projets correspondant à des sous-segments à fort potentiel pour le

développement économique de ses membres et la transition environnementale de la région.

TWEED, en s’appuyant sur le savoir-faire de ses membres, se positionne comme un centre d’expertise reconnu et un partenaire fiable pour les acteurs (privés ou publics) concernés par les enjeux environnementaux de l’énergie et de l’eau.

Les Clusters TWEED et H2O offrent notamment une expertise pointue relative aux infrastructures liées à l’énergie, à l’eau, à l’hydrogène, aux réseaux de chaleur, au CO2 ou encore à la mobilité durable.

1 12 6 7 3 10 4 9 management Smart water H2&syntheticfuels Energy stora ge Green mob i l ity Localenergy communitymanagement SustainableEnergy Generation Energy efciency in industry & buildings DistrictHeating W at erEnergy nexus c h a ng e a dap tation Wa ter & c l imate managementCircularwater treatment 11 (Waste)water clustertweed.be & clusterh2o.be pour plus d’infos Intéressé(e)
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