Gestion de patrimoine

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Gestion de patrimoine

Investir dans l’intelligence artiïŹcielle : Ă  quoi faut-il ĂȘtre attentif ?

Succession : quatre conseils précieux pour préparer votre avenir.

Assurance-vie patrimoniale : les attentes des clients évoluent.

Digitalisation et durabilité

Selon Olivier Storme, la stratĂ©gie de Caceis est de crĂ©er un vĂ©ritable Ă©cosystĂšme d’open banking.

CE DOSSIER EST PUBLIÉ PAR MEDIAPLANET ET N’EST PAS SOUS LA RESPONSABILITÉ DES ÉDITEURS DE TRENDS-TENDANCES
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PAGE 9 © PHOTO PRIVÉ DÉCEMBRE 2023 FR.PLANET-BUSINESS.BE CHEZ GFI, IL N’Y A PAS QUE L’OR QUI BRILLE WWW.GFI.GOLD BRUXELLES | LASNE | LUXEMBOURG | GENÈVE DANS CETTE ÉDITION :

Introduction

« Les dĂ©ïŹs comme catalyseur de l’innovation et de la croissance »

Nous vivons des temps incertains, marquĂ©s par une montĂ©e des tensions gĂ©opolitiques, une inïŹ‚ation qui grignote le pouvoir d’achat des mĂ©nages, des marchĂ©s boursiers qui virent plus souvent au rouge qu’au vert, et des rendements rĂ©els, pour la plupart, nĂ©gatifs. C’est donc une pĂ©riode exigeante pour le secteur de la gestion de patrimoine. Marc Van de Gucht, Directeur GĂ©nĂ©ral BEAMA.

Si le Belge reste attachĂ© Ă  son livret d’épargne, cela s’explique en grande partie par son aversion pour le risque. Malheureusement, la plupart d’entre eux ne rĂ©alisent pas encore pleinement que des rendements rĂ©els positifs Ă  long terme ne peuvent ĂȘtre obtenus qu’en investissant. Sachant que plus de 60 % des Belges, en particulier les jeunes, dĂ©clarent ne rien ou presque rien connaĂźtre de l’investissement, nous rĂ©alisons que cette aversion pour le risque est en partie due Ă  un manque de connaissances ïŹnanciĂšres. Faire de l’éducation ïŹnanciĂšre une prioritĂ© est une responsabilitĂ© partagĂ©e, impliquant non seulement le secteur ïŹnancier, mais Ă©galement le gouvernement, le secteur de l’éducation, et toutes les autres parties prenantes.

exige du secteur de la gestion de patrimoine une réévaluation de ses stratĂ©gies traditionnelles. La capacitĂ© Ă  anticiper ces ïŹ‚uctuations et Ă  apporter des ajustements est une compĂ©tence essentielle pour les gestionnaires de patrimoine qui souhaitent protĂ©ger et faire croĂźtre les portefeuilles de leurs clients.

Plus de 60 % des Belges, en particulier les jeunes, dĂ©clarent ne rien ou presque rien connaĂźtre de l’investissement.

Durabilité

En aoĂ»t, nous avons cĂ©lĂ©brĂ© le premier anniversaire de l’entrĂ©e en vigueur des nouvelles rĂšgles MiFID sur la durabilitĂ©. Depuis cette date, les institutions ïŹnanciĂšres interrogent les clients pour savoir s’ils sont intĂ©ressĂ©s par des produits d’investissement durables. L’objectif de cette dĂ©marche est de mettre en relation ces prĂ©fĂ©rences en matiĂšre de durabilitĂ© avec des produits d’investissement. Cela reprĂ©sente Ă©galement un dĂ©ïŹ pour le secteur de la gestion de patrimoine, car les donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  une Ă©valuation prĂ©cise ne sont pas encore pleinement disponibles.

Tirer parti des diïŹƒcultĂ©s

L’environnement Ă©conomique, gĂ©opolitique et technologique en constante Ă©volution

L’environnement Ă©conomique, gĂ©opolitique et technologique en constante Ă©volution exige du secteur de la gestion de patrimoine une réévaluation de ses stratĂ©gies traditionnelles.

MalgrĂ© tout, les gestionnaires de patrimoine parviennent Ă  oïŹ€rir Ă  leurs clients des rendements nets rĂ©els, en tenant compte de leurs besoins personnels, de leur horizon Ă  long terme, et l’utilisation des techniques de gestion du risque, notamment la rotation entre diïŹ€Ă©rentes classes d’actifs. Que vous soyez un professionnel chevronnĂ© de l’industrie, un investisseur ou simplement quelqu’un cherchant Ă  mieux comprendre les marchĂ©s ïŹnanciers, essayons tous de tirer parti des diïŹƒcultĂ©s comme catalyseur de l’innovation et de la croissance. ■ 4

Une planiïŹcation ïŹnanciĂšre solide permet d’envisager l’avenir avec sĂ©rĂ©nitĂ©.

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Immobilier

Pourquoi le marché résidentiel a connu un ralentissement en 2023.

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Le label ‘Towards Sustainability’ a 4 ans et connaütra des adaptations en 2024.

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Marc Van de Gucht DIRECTEUR GÉNÉRAL BEAMA
10 Finance comportementale Il existe un décalage entre le fonctionnement du cerveau humain et celui des marchés.
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Investir dans et grñce à l’IA : la prudence s’impose

En termes d’investissements, les performances des big data et de l’intelligence artiïŹcielle (IA) ont un impact qui dĂ©passe de loin le seul secteur technologique. Jacques-AurĂ©lien Marcireau, Co-Head of Equities chez Edmond de Rothschild, nous dĂ©taille son modus operandi pour crĂ©er de la valeur. Avec un mot d’ordre : une prise de risque maĂźtrisĂ©e. Texte : Philippe Van Lil

Du point de vue de l’investisseur, en quoi la data, l’IA et plus spĂ©ciïŹquement l’IA gĂ©nĂ©rative sont-elles incontournables en matiĂšre d’investissement ?

Jacques-AurĂ©lien Marcireau : « Avant mĂȘme l’avĂšnement de l’IA gĂ©nĂ©rative, la maĂźtrise de la donnĂ©e et son exploitation furent le premier vecteur de crĂ©ation de valeur de la dĂ©cennie Ă©coulĂ©e. Jugez-en simplement par la capitalisation boursiĂšre et les proïŹts d’entreprises comme Meta ou Alphabet, qui ne font qu’organiser la donnĂ©e créée par d’autres. Les derniĂšres Ă©volutions technologiques, comme les Larges Learnings models - autrement dit, l’IA gĂ©nĂ©rative - vont prolonger et renforcer cette tendance. Les points d’attentions sont multiples : du cĂŽtĂ© de l’investissement, il faudra faire preuve d’un grand discernement pour Ă©viter les fausses promesses et les valorisations excessives. En outre, mĂȘme si la thĂ©matique est porteuse de crĂ©ation de valeur Ă©conomique, il faut aussi Ă©viter le piĂšge du solutionnisme technologique et ne jamais oublier que derriĂšre les outils, il y a toujours des hommes. S’assurer d’une souverainetĂ© technologique et d’une utilisation de ces technologies en vue de rĂ©pondre aux vĂ©ritables dĂ©ïŹs de la sociĂ©tĂ© devrait ĂȘtre sur le devant de la scĂšne politique. En eïŹ€et, si la ïŹnalitĂ© de tout ce qui est dĂ©veloppĂ© jusqu’à prĂ©sent n’est que de doper encore les proïŹts de quelques entreprises, alors nous aurons ratĂ© une opportunitĂ© historique. »

Nous sommes convaincus que la plus grosse crĂ©ation de valeur se fera par des acteurs traditionnels qui utiliseront l’IA pour se transformer.

Comment Edmond De Rothschild sélectionne-t-il les véritables opportunités dans ces domaines ?

J.-A. M. : « Nous investissons dans les actions cotĂ©es internationales, avec de fortes convictions, en nous centrant sur l’analyse fondamentale des sociĂ©tĂ©s, la comprĂ©hension des stratĂ©gies et une discipline de fer sur les valorisations. Pour crĂ©er de la valeur via la thĂ©matique de la ‘data’, deux angles sont essentiels Ă  nos yeux. D’une part, au

niveau de la couche infrastructure et analytique, nous optons pour des sociĂ©tĂ©s ayant dĂ©jĂ  fourni la technologie pour capter les big data nĂ©cessaires au dĂ©veloppement de l’IA. D’autre part, nous investissons dans les sociĂ©tĂ©s qui ont les meilleures bases de donnĂ©es, notamment les plus grands jeux de donnĂ©es diïŹ€Ă©renciĂ©es, et qui ont des Ă©quipes compĂ©tentes en matiĂšre de nouvelles technologies. On a aïŹ€aire ici Ă  des managements qui se projettent dans l’avenir en ayant Ă  cƓur de moderniser leur activitĂ© en Ă©tant ‘data-driven’, soit axĂ©s sur les donnĂ©es. Nous

sommes convaincus que la plus grosse crĂ©ation de valeur se fera en dehors du secteur technologique par des acteurs traditionnels qui utiliseront l’IA pour se transformer. »

Un exemple ?

J.-A. M. : « Depuis deux ans, nous avons par exemple investi dans la sociĂ©tĂ© Rad Net. Elle opĂšre la plus grande chaĂźne privĂ©e de centres de radiologie aux États-Unis. Son fondateur, qui a 80 ans, dispose de la plus grande base de donnĂ©es privĂ©es de radiologie et a rachetĂ© plusieurs sociĂ©tĂ©s spĂ©cialisĂ©es dans l’IA

pour acquĂ©rir des talents. GrĂące au travail de ceux-ci, il a créé un algorithme qui permet entre autres de reconnaĂźtre un cancer du sein Ă  partir de plusieurs clichĂ©s. Le dispositif est aujourd’hui en production aux États-Unis. Cet algorithme aidera les radiologues dans leurs diagnostics, amĂ©liorera leur productivitĂ© et leur permettra de passer plus de temps sur les cas plus complexes. On peut aussi imaginer que cet algorithme soit vendu dans des pays Ă©mergents oĂč il n’y aura pas assez de radiologues. Tout le monde y gagne : l’entreprise, l’investisseur et le patient. »

Surpayer des actifs qui ne le mĂ©ritent pas, qui seront devancĂ©s ou dĂ©passĂ©s sou peu, est l’un des plus gros risques en lien avec l’investissement de l’IA.

Dans votre secteur d’activitĂ©, y a-t-il des menaces liĂ©es Ă  l’IA ?

J.-A. M. : « Clairement, oui. Surpayer des actifs qui ne le mĂ©ritent pas, qui seront devancĂ©s ou dĂ©passĂ©s sou peu, est l’un des plus gros risques en lien avec l’investissement de l’IA. Il y a huit ans, nous passions les deux tiers d’une rĂ©union Ă  expliquer l’intĂ©rĂȘt de la donnĂ©e/IA et un tiers Ă  souligner l’importance d’investir avec discernement et prudence. Aujourd’hui, le ratio est inversĂ©. Nous prĂ©fĂ©rons investir dans des sociĂ©tĂ©s dont les technologies sont Ă©prouvĂ©es et les modĂšles d’activitĂ©s rentables. Il existe suïŹƒsamment de potentiel pour ne pas avoir besoin d’aller sur les franges les plus risquĂ©es de la thĂ©matique. Il est essentiel de s’inscrire dans la durĂ©e et de naviguer sur les innovations avec un risque maĂźtrisĂ©. Il faut toutefois avoir une vision positive de l’IA et de tous les progrĂšs qu’elle engendre, en n’oubliant pas qu’il reste toujours des hommes derriĂšre les outils. » ■

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CO-HEAD OF EQUITIES CHEZ EDMOND DE ROTHSCHILD
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Une planiïŹcation ïŹnanciĂšre complĂšte et solide pour une pension confortable

Andy Coussement, Head of Competence Center Life chez Wilink, estime que les montants octroyĂ©s dans le cadre de la pension lĂ©gale ne permettent pas de vivre dĂ©cemment une retraite bien mĂ©ritĂ©e. La solution ? Une planiïŹcation ïŹnanciĂšre sur le long terme. Texte : Philippe Van Lil

Quel constat posez-vous sur notre systĂšme de pension actuel ?

Andy Coussement : « Actuellement, la pension minimale en Belgique s’élĂšve Ă  un peu plus de 1.500 euros par mois, Ă  condition d’avoir une carriĂšre de 30 ans au moins. On est en droit de s’interroger sur le maintien ou non d’un tel systĂšme de pension Ă  l’avenir pour l’État belge. De 2013 Ă  2023, les dĂ©penses pour nos pensions lĂ©gales ont en eïŹ€et augmentĂ© de 85 %, se chiïŹ€rant dĂ©sormais Ă  65 milliards d’euros par an. Or, la sĂ©curitĂ© sociale ne dispose que de quelque 77 milliards de recettes provenant des cotisations pour faire face Ă  plus de 133 milliards de dĂ©penses pour les allocations et les pensions. Le gouvernement fĂ©dĂ©ral comble le dĂ©ïŹcit en apportant quelque 56 milliards.

Au cours des dix prochaines annĂ©es, la situation risque encore de s’empirer ; on assistera Ă  une baisse de 10 % des cotisants et Ă  une hausse de plus que 40 % des retraitĂ©s en raison du vieillissement de la population. »

Quelle solution préconisez-vous ?

A. C. : « La seule chose Ă  faire pour que notre retraite ne dĂ©pende pas entiĂšrement de notre pension lĂ©gale est de fournir un ïŹlet de sĂ©curitĂ© grĂące aux autres piliers de pension. Chez

Wilink, nous proposons Ă  nos clients de rĂ©aliser une planiïŹcation ïŹnanciĂšre complĂšte et solide. Et plus tĂŽt on commence, moins le problĂšme de la pension se posera ! Pour cette planiïŹcation, nous analysons d’abord la situation du client et nous dĂ©terminons les ressources dont il a besoin chaque mois pour vivre comme il l’entend. Ensuite, nous nous eïŹ€orçons d’extraire ce montant de la maniĂšre la plus avantageuse sur le plan ïŹscal en combinant diïŹ€Ă©rentes techniques de rĂ©munĂ©ration : salaire, indemnitĂ© de frais, avantages tels que voiture, plans d’option, etc. Si nĂ©cessaire, nous complĂ©tons par des rĂ©serves de liquidation ou des dividendes, dont ceux sous le rĂ©gime VVPR-bis. »

Quelles sont les questions Ă  se poser en vue de sa pension ?

A. C. : « Il faut vraiment s’interroger sur le montant dont on aura rĂ©ellement besoin chaque mois au moment de la retraite. Souvent, on a tendance Ă  sous-estimer ce montant, en se disant qu’on aura besoin de beaucoup moins d’argent qu’actuellement. On se rend cependant vite compte que ce montant est insuïŹƒsant, car on n’a pas tenu de compte d’une sĂ©rie de dĂ©penses, comme celles que l’entreprise paye durant la carriĂšre - vĂ©hicule, etc. »

Au cours des dix prochaines années, on assistera à une baisse de 10 % des cotisants et à une hausse de plus que 40 % des retraités.

Quelle est l’étape suivante ?

A. C. : « Une fois ce montant dĂ©terminĂ©, nous le convertissons en un capital Ă  Ă©pargner mensuellement dĂšs aujourd’hui en vue de la retraite. L’astuce consiste alors Ă  rendre ce montant le plus faible possible en opĂ©rant les bons choix ïŹnanciers et ïŹscaux. Ceci permet aussi au gouvernement de constituer une partie de notre pension complĂ©mentaire sous la forme d’avantages ïŹscaux. Aujourd’hui, nous recommandons d’ailleurs une combinaison d’épargne ïŹscale et non ïŹscale. D’un cĂŽtĂ©, l’épargne-pension classique et l’épargne Ă  long terme permettent dĂ©jĂ  de rĂ©cupĂ©rer une partie de notre eïŹ€ort d’épargne chaque annĂ©e en cours de carriĂšre par le biais de la PLCI et de l’engagement individuel de pension (EIP). De l’autre cĂŽtĂ©, nous constituons un plan d’épargne avec ce qui reste au moyen de fonds. GrĂące Ă  notre large gamme de fonds et au versement d’un montant ïŹxe chaque mois, nous pouvons parfaitement assurer la rĂ©partition des risques. »

Un exemple ?

A. C. : « Si l’on veut Ă©pargner 350.000 euros sur 30 ans, on doit mettre de cĂŽtĂ© 970 euros par mois sur un compte d’épargne. Pour le mĂȘme montant sur 15 ans, c’est plus de 1.940 euros, soit un eïŹ€ort considĂ©rable. Si nous faisons le mĂȘme exercice avec un rendement moyen de 5 % et une ïŹscalitĂ© optimisĂ©e, on descend Ă  424 euros par mois ! La qualitĂ© de l’épargne dĂ©pend de la maniĂšre dont on la pratique. » ■

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Andy Coussement HEAD OF COMPETENCE CENTER LIFE CHEZ WILINK
Pension

Expertise

Un investissement immobilier ne s’improvise pas

Un vĂ©ritable labyrinthe de normes et rĂ©glementations se dresse sur la route des investisseurs immobiliers. Dans ces conditions, diïŹƒcile de ne pas s’égarer en chemin ! Daniel Hoornaert, Partner-Owner chez aCMG, nous guide pas Ă  pas pour arriver Ă  bon port.

Texte : Philippe Van Lil

Le cabinet de conseil en assistance au maĂźtre d’ouvrage pour projets immobilier aCMG oïŹ€re un accompagnement sur mesure Ă  ses clients. Pour Daniel Hoornaert, cette dĂ©marche sonne comme une Ă©vidence :

« Chaque client est unique, de mĂȘme qu’aucun bĂątiment n’est exactement identique Ă  un autre. Qui dit destinations diïŹ€Ă©rentes dit besoins diïŹ€Ă©rents. C’est pourquoi oïŹ€rir une analyse personnalisĂ©e reprĂ©sente pour nous une nĂ©cessitĂ© absolue. »

Une telle analyse est d’autant plus prĂ©cieuse quand elle est dispensĂ©e en amont d’un projet. « La phase de programmation constitue la partie la plus fondamentale du processus. Beaucoup de personnes commettent l’erreur de s’adresser directement aux auteurs de projets, sans prendre le temps de la rĂ©ïŹ‚exion. Or, lorsqu’on s’aperçoit d’un problĂšme aprĂšs que l’édiïŹce a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©, il est beaucoup plus ardu de le rĂ©soudre. Mieux vaut anticiper les diïŹƒcultĂ©s aïŹn de les surmonter en temps voulu. »

En eïŹ€et, les mĂ©rites architecturaux ou techniques d’un Ă©diïŹce ne font pas tout. Les nombreuses rĂ©glementations qui rĂ©gissent le secteur Ă©voluent rapidement et sont toujours plus contraignantes. « Il faut prendre en compte des facteurs comme la durabilitĂ©, l’économie circulaire et les critĂšres ESG. Par exemple, rĂ©nover et transformer un

bĂątiment existant en un immeuble tertiaire avec des fonctions mixtes implique d’adapter en profondeur les techniques spĂ©ciales (H.V.A.C., contrĂŽle d’accĂšs, Ă©clairages, etc.), les matĂ©riaux et la façade pour rĂ©pondre aux normes liĂ©es au bien-ĂȘtre des occupants. »

Une multitude d’autres considĂ©rations requiert de solliciter des spĂ©cialistes. « C’est notre rĂŽle de coordonner le travail des diïŹ€Ă©rents consultants et de prĂ©senter objectivement la situation au client pour que ses ambitions soient en adĂ©quation avec son budget. Nous sommes en quelque sorte des chefs d’orchestre », conclut Daniel Hoornaert. ■

Pour plus d’informations acmg.be

Le secteur Ă©volue rapidement, des facteurs comme la durabilitĂ©, l’économie circulaire et les critĂšres ESG ont toujours plus d’importance.

Le marchĂ© de l’immobilier rĂ©sidentiel s’est fait plus rigoureux

Le constat est imparable : les deux annĂ©es d’euphorie immobiliĂšre qui ont suivi le conïŹnement du printemps 2020 sont bel et bien derriĂšre. Olivier Carrette, CEO de l’Union Professionnelle du Secteur Immobilier.

En 2023, le marchĂ© rĂ©sidentiel s’est fait plus rigoureux, se focalisant sur une nette diminution du nombre de transactions, que les professionnels, sur le terrain, Ă©valuent entre 10 et 20 %. Cette baisse reïŹ‚Ăšte Ă©galement les diïŹƒcultĂ©s auxquelles ont Ă©tĂ© confrontĂ©s les candidats acquĂ©reurs.

« Ce ralentissement est avant tout dĂ» Ă  la remontĂ©e subite et violente des taux d’intĂ©rĂȘt, plus exactement d’ailleurs au fait que les candidats n’ont pas encore eu le temps de s’habituer Ă  des niveaux tournant autour des 4 % plutĂŽt que sous les 1,5 %, quand bien mĂȘme restent-ils encore historiquement bas », explique Olivier Carrette. « à quoi s’ajoutent la baisse du pouvoir d’achat disponible pour le logement suite Ă  l’inïŹ‚ation du panier alimentaire des mĂ©nages et, surtout, la frilositĂ© des banques, objectivĂ©e par des conditions d’octroi de crĂ©dits encore plus strictes

qu’auparavant. » Dans certaines localitĂ©s du pays, c’est aussi la raretĂ© des appartements neufs qui est en cause : en 2018, 22,7 % des appartements vendus sur le marchĂ© belge Ă©taient neufs ; en 2023, seulement 14,3 %, soit le plus petit pourcentage enregistrĂ© au cours des cinq derniĂšres annĂ©es.

En 2018, 22,7 % des appartements vendus sur le marché belge étaient neufs ; en 2023, seulement 14,3 %.

« En Flandre, la dĂ©cision du Gouvernement de contraindre lĂ©galement l’amĂ©lioration du score PEB (performance Ă©nergĂ©tique des bĂątiments) dans un dĂ©lai de 5 ans aprĂšs la signature de l’acte d’achat n’est pas non plus anodine dans le refroidissement de l’activitĂ©, alors que les deux autres RĂ©gions

du pays ont optĂ© pour un accompagnement ou pour des avantages ïŹscaux », prĂ©cise notre interlocuteur.

De plus, « les candidats acquĂ©reurs sur le marchĂ© du neuf n’imaginent plus se passer de l’exigence d’un score Ă©levĂ© de performance Ă©nergĂ©tique pour le logement qu’ils convoitent ». Si ces mĂȘmes propriĂ©taires sont bien conscients de l’importance d’avoir un logement durable – par devoir civique pour

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Le ralentissement des transactions immobiliĂšres connu cette annĂ©e est avant tout dĂ» Ă  la remontĂ©e subite et violente des taux d’intĂ©rĂȘt.

la planĂšte et pour l’environnement, pour rĂ©duire leurs factures Ă©nergĂ©tiques, pour leur confort de vie ou parce que des rĂ©glementations plus strictes l’exigent –, ils sont encore peu nombreux Ă  ĂȘtre disposĂ©s Ă  se lancer dans d’onĂ©reux travaux de rĂ©novation : la moitiĂ© selon l’enquĂȘte d’une grande banque, tout au plus un quart selon celle d’une de ses homologues. Question de coĂ»ts – de la rĂ©novation, des matĂ©riaux – et de budget ! ■

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Innovation

Vers la crĂ©ation d’un Ă©cosystĂšme d’open banking

L’émergence des ïŹntechs bouscule le secteur de la ïŹnance. Face aux startups qui oïŹ€rent des solutions spĂ©ciïŹques, de grandes institutions comme Caceis innovent elles aussi, quitte Ă  bousculer les codes.

Nous nĂ©gocions avec des ïŹntechs pour les embarquer sur notre propre plateforme.

Si certains de nos clients s’avĂšrent intĂ©ressĂ©s par une technologie, ils peuvent passer un contrat directement avec la ïŹntech

Historiquement, les institutions ïŹnanciĂšres, dont les banques, avaient tendance Ă  dĂ©velopper en interne tous les outils qu’elles jugeaient nĂ©cessaires pour rencontrer les besoins de leurs clients. Ceci explique qu’au ïŹl du temps, elles sont devenues des entreprises singuliĂšrement tournĂ©es vers l’IT. Avant mĂȘme l’arrivĂ©e d’internet et de l’e-commerce, les infrastructures de base des transactions ïŹnanciĂšres Ă©taient dĂ©jĂ  essentiellement Ă©lectroniques.

L’émergence rĂ©cente des fintechs est venue renforcer cette tendance, par exemple avec les paiements mobiles, mais aussi avec l’intĂ©gration de ces outils Ă  leur propre gamme de services Ă  la clientĂšle.

Situation win-win

C’est dans cette optique que Caceis, ïŹliale du groupe CrĂ©dit Agricole active dans le segment de l’asset servicing, a nouĂ© des partenariats avec des ïŹntechs proposant des solutions pointues, notamment dans le domaine de la gestion d’actifs. Comme le dĂ©taille Olivier Storme, Country Managing Director Belgium & Head of Regional Coverage Belgium & Luxembourg, « nous avons dĂ©veloppĂ© un Connect Store, un peu dans la mĂȘme philosophie que l’Apple Store. Nous nĂ©gocions avec des ïŹntechs pour les embarquer sur notre propre plateforme. Si certains de nos clients s’avĂšrent intĂ©ressĂ©s par leurs oïŹ€res, ils peuvent passer un contrat directement avec elles via notre infrastructure, le tout se faisant en ligne. »

Pour notre interlocuteur, on est ici dans une situation win-win : « D’une part, dĂ©velopper des technologies rĂ©clame beaucoup d’investissements, y compris en termes d’expertise nĂ©cessaire. D’autre part, nos clients veulent des solutions digitales de plus en plus personnalisĂ©es. OïŹ€rir aux ïŹntechs un accĂšs aux donnĂ©es de nos clients, avec leur accord bien sĂ»r, c’est oïŹ€rir Ă  ces derniers des outils Ă  la fois sophistiquĂ©s, puissants et trĂšs user-friendly. Nous envisageons de continuer Ă  intĂ©grer quatre ou cinq ïŹntechs supplĂ©mentaires par an Ă  l’avenir. Nous crĂ©ons de la sorte un Ă©cosystĂšme d’open banking. »

La clientĂšle de Caceis sont essentiellement des investisseurs institutionnels. Les ïŹntechs leur proposent des outils spĂ©ciïŹques tels que OSMOZE, une solution de pilotage de la gestion d’actifs : « C’est un outil de supervision et de dĂ©cision sous la forme d’un vĂ©ritable cockpit avec ses tableaux de bord. Ici, on s’adresse Ă  des gestionnaires d’actifs institutionnels, mais cela fonctionnerait Ă©galement pour des gestionnaires de fortune privĂ©s. L’outil permet par exemple de simuler des scĂ©narios et de vĂ©riïŹer Ă  quels rĂ©sultats aboutirait telle ou telle dĂ©cision de gestion. »

Des outils pour la durabilitĂ© Une autre solution Ă©galement dĂ©jĂ  accessible sur Connect Store, Clarity AI, permet de gĂ©rer tous les aspects liĂ©s Ă  la durabilitĂ© en matiĂšre d’investissement, un domaine que la rĂ©glementation europĂ©enne ne cesse de renforcer. Cela introduit de nombreuses exigences, notamment en termes de reporting et d’évaluation des risques en lien avec les investissements.

Si des secteurs comme le jeu, le tabac et l’alcool ont toujours fait l’objet de restrictions, le risque s’étend aujourd’hui Ă  tous les secteurs d’activitĂ© en raison des aspects liĂ©s Ă  l’empreinte carbone. « Une des diïŹƒcultĂ©s pour les gestionnaires d’actifs est par exemple de mesurer si un fonds d’investissement dans lequel ils veulent prendre une participation a lui-mĂȘme des participations dans des secteurs exposĂ©s Ă  ce type de risques. » Des outils tels que Clarity ont une fonction de « look through », qui permet d’évaluer les risques sous-jacents. D’autres modules permettent de calculer directement l’empreinte carbone des diïŹ€Ă©rents secteurs. Comme le note Olivier Storme, « la solution proposĂ©e par Clarity a paru suïŹƒsamment mĂ»re Ă  un client tel que la Banque Nagelmackers pour qu’elle dĂ©cide de l’utiliser. » ■

Pour plus d’informations caceis.com

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Texte : Philippe Van Lil

Actualité

Objectif : le leadership européen

Filiale du CrĂ©dit Agricole, son actionnaire de rĂ©fĂ©rence, Caceis compte Ă©galement le Grupo Santander espagnol dans son actionnariat. Comme le note Olivier Storme, « cela nous donne l’image d’un ancrage trĂšs continental, qui parlait peut-ĂȘtre un peu moins au monde anglo-saxon ».

Caceis a rĂ©cemment renforcĂ© sa position Ă  l’égard de celui-ci en acquĂ©rant les activitĂ©s europĂ©ennes d’asset servicing du groupe Royal Bank of Canada. Ses activitĂ©s en Europe se portaient bien, avec environ 1.200 milliards

d’euros en administration et 2.400 collaborateurs prĂ©sents en Belgique, en France, en Irlande, en Suisse, au Luxembourg et au Royaume-Uni, ainsi qu’en Malaisie.

Royal Bank of Canada souhaitait recentrer ses activitĂ©s sur l’AmĂ©rique du Nord. « Pour Caceis, cela oïŹ€rait une belle opportunitĂ© : rĂ©cupĂ©rer un dispositif d’excellente qualitĂ©, avec des gens d’expĂ©rience, des produits complĂ©mentaires aux nĂŽtres et une culture un peu plus anglosaxone. Ils avaient aussi des activitĂ©s dĂ©veloppĂ©es dans le private equity, oĂč nous investissons de plus en plus. »

La ïŹnance responsable, dĂ©jĂ  une rĂ©alitĂ©

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et les critÚres environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) prennent une place de plus en plus prépondérante. Chez Caceis, une équipe dédiée pilote désormais la stratégie et le suivi dédiés à ces questions.

Texte : Philippe Van Lil

Bien sĂ»r, Caceis n’a pas attendu la crĂ©ation de cette Ă©quipe pour intĂ©grer les problĂ©matiques sociĂ©tales dans son fonctionnement. Toutefois, elles sont considĂ©rĂ©es avec encore plus d’attention. Pour preuve, GĂ©raldine Valentini prendra une nouvelle fonction au sein de l’entreprise, celle de Global Head of Corporate Social Responsability ; elle rapportera directement au directeur-adjoint de l’entreprise, Pierre Cimino, en charge de la stratĂ©gie et de l’innovation. Comme elle l’explique, « ces diïŹ€Ă©rentes problĂ©matiques sont par nature transversales. Elles ne peuvent dĂšs lors s’envisager qu’avec l’implication active et concrĂšte de l’ensemble de toutes les parties prenantes ». Caceis s’appuie d’ailleurs sur l’expertise d’intervenants extĂ©rieurs pour sensibiliser et former des collaborateurs et en faire de vĂ©ritables ambassadeurs au sein des divers services : ressources humaines, achats, IT, etc.

Nous entendons rĂ©duire notre empreinte de fonctionnement de 50 % d’ici à 2030 et parvenir Ă  la neutralitĂ© carbone en 2050.

CertiïŹcation volontaire

Autre dĂ©marche de Caceis : depuis 2015 dĂ©jĂ , elle se soumet chaque annĂ©e Ă  l’évaluation d’EcoVadis, un fournisseur de notations RSE de renommĂ©e mondiale. Celui-ci passe au crible les activitĂ©s de l’entreprise, mais aussi celle de ses fournisseurs, selon 21 critĂšres rĂ©partis en 4 domaines : environnement, social, droits humains, Ă©thique et achats responsables.

Pour notre interlocutrice, « se soumettre Ă  cette Ă©valuation permet d’objectiver notre dĂ©marche constante d’amĂ©lioration, d’ĂȘtre plus transparent et Ă©galement d’amĂ©liorer nos performances, facilitant ainsi la comparaison avec d’autres entreprises du mĂȘme secteur. »

Des réalisations concrÚtes

Du point de vue des achats par exemple, « Caceis impose depuis 2017 Ă  tous ses fournisseurs de signer une charte qui les engage Ă  respecter des critĂšres dĂ©ïŹnis en accord avec les principes fondamentaux du Pacte mondial des Nations-Unies », dĂ©veloppe GĂ©raldine Valentini. « S’ils disposent dĂ©jĂ  d’un score EcoVadis, on en tiendra Ă©videmment compte ; s’ils n’en ont pas encore, nous leur soumettons dĂ©sormais notre propre questionnaire pour Ă©valuer ces Ă©lĂ©ments ESG. »

Autre domaine important sur lequel Caceis a dĂ©jĂ  pris action : l’initiative Green IT. Dans la trajectoire dĂ©ïŹnie par CrĂ©dit Agricole, Caceis entend rĂ©duire son empreinte de fonctionnement de 50 % d’ici Ă  2030, c’est-Ă -dire les Ă©missions de CO2 de ses activitĂ©s opĂ©rationnelles, et parvenir Ă  la neutralitĂ© carbone en 2050. L’IT est Ă©videmment un secteur gourmand en ressources : « Nous Ă©valuons l’empreinte de fonctionnement, donc toutes les Ă©missions de gaz Ă  eïŹ€et de serre, liĂ©e aux Ă©quipements numĂ©riques. Nous prĂŽnons le renforcement des achats responsables dans l’IT et toutes les pratiques qui permettent de consommer moins et mieux. » ■

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© PHOTO KRIS VAN EXEL
Géraldine Valentini GLOBAL HEAD OF CORPORATE SOCIAL RESPONSABILITY CHEZ CACEIS
Olivier Storme, Country Managing Director Belgium & Head of Regional Coverage Belgium & Luxembourg de Caceis. Durabilité

Succession patrimoniale : n’attendez pas !

Arnaud Lévy Morelle

AVOCAT ASSOCIÉ CHEZ JANSON

L’idĂ©e de se confronter Ă  sa propre mort est dĂ©sagrĂ©able. Il s’agit pourtant de penser au plus tĂŽt Ă  ce que nous laisserons Ă  nos hĂ©ritiers. Voici 4 conseils d’Arnaud LĂ©vy Morelle, Avocat associĂ© chez Janson, en matiĂšre de succession patrimoniale.

Texte : Philippe Van Lil

1. Ne pas trop attendre - « Si on dispose d’un patrimoine ïŹnancier, mobilier ou immobilier, il est important, Ă  tout Ăąge, de se pencher sur les questions de transmission. Certaines mesures telles que les donations immobiliĂšres sont avantageuses sur le plan ïŹscal si elles s’étalent dans le temps. Ne pas anticiper est synonyme de coĂ»ts supplĂ©mentaires et parfois de litiges familiaux. »

2. Comprendre les rĂšgles du jeu - Il s’agit de bien comprendre les principales rĂšgles du jeu d’application en matiĂšre civile - rĂ©duction ou rapport successoral - et ïŹscale - identiïŹer les taux d’imposition qui seront d’application. « Être acteur de sa succession, ce n’est pas seulement rĂ©diger

Gestion de patrimoine : quand eïŹƒcacitĂ© rime avec conformitĂ©

Nombre de directives et d’obligations internationales se dressent entre les gestionnaires de patrimoine et leurs clients.

Comme l’explique Thomas Van Maele, Co-founder et CEO d’Harmoney, il s’agit de guider les grandes banques, compagnies d’assurance et autres acteurs ïŹnanciers dans ce labyrinthe administratif.

Texte : Philippe Van Lil

À quelles diïŹƒcultĂ©s votre secteur est-il confrontĂ© ?

Pour plus d’informations

Thomas Van Maele : « Les rĂ©gulations obligatoires de conformitĂ© sont de plus en plus strictes au niveau international. Cela impose aux gestionnaires de patrimoine des tĂąches administratives supplĂ©mentaires. Ainsi, dans le cas de l’identiïŹcation d’une personne morale, il faut non seulement contrĂŽler l’identitĂ© des dirigeants de l’entreprise, mais aussi des bĂ©nĂ©ïŹciaires eïŹ€ectifs. Nous accompagnons les gestionnaires lors de ce process pour leur permettre de se concentrer sur la relation avec leurs clients. »

Avec quelle solution ?

Th. V. M. : « Harmoney met une plateforme modulaire Ă  la disposition de ses clients. Elle automatise le workïŹ‚ow complet et les Ă©changes de donnĂ©es entre les acteurs du processus de conformitĂ©. Nous assurons ainsi un gain de temps considĂ©rable aux gestionnaires de patrimoine en Belgique, en France et au Luxembourg, entre autres. Cela inclut Ă  la fois les process KYC et KYT compliance management. Le KYC ou ‘know your customer’ dĂ©signe tout ce qui est liĂ© Ă  la connaissance du client. Ceci va plus loin que sa simple identiïŹcation. Il s’agit d’un vĂ©ritable proïŹlage, Ă  partir duquel les gestionnaires de patrimoine sont Ă  mĂȘme d’apprĂ©cier les risques que fait peser l’acceptation de certains clients. »

Que recouvre le terme KYT ?

Th. V. M. : « Il s’agit du ‘know your transaction’. Le terme se rapporte Ă  la gestion de la conformitĂ©. Les obligations rĂ©gulatoires des acteurs du marchĂ© ne se limitent pas Ă  l’entrĂ©e en relation avec le client, mais

un testament chez un notaire. Il faut en saisir les consĂ©quences en apprĂ©hendant les mĂ©canismes de base en matiĂšre successorale, entre autres ceux des donations, de droit d’usufruit ou de nue-propriĂ©tĂ©. »

3. Bien se faire accompagner - « Un testament ambigu laisse la place Ă  des interprĂ©tations juridiques divergentes, Ă©galement source de contentieux ou de disputes entre hĂ©ritiers. Un avocat apporte la clartĂ© et la cohĂ©rence nĂ©cessaires Ă  sa rĂ©daction pour anticiper les conïŹ‚its. »

4. Mandat de protection extrajudiciaire et pacte successoral – Ces documents sont complĂ©mentaires au testament. Le premier permet de choisir, sans devoir passer devant un juge, les personnes de son choix - comme un proche ou un avocat - pour gĂ©rer son patrimoine si notre Ă©tat de santĂ© ne nous le permet plus. Le second permet d’anticiper et de dissiper les litiges Ă©ventuels entre hĂ©ritiers, en faisant preuve de transparence avec ceux-ci et en rééquilibrant les avantages perçus par chacun d’eux. ■

Un avocat apporte la clartĂ© et la cohĂ©rence nĂ©cessaires Ă  la rĂ©daction d’un testament pour anticiper les conïŹ‚its.

Pour plus d’informations

perdurent tout au long du cycle de vie des clients et des contrats. Notre plateforme signale aux gestionnaires l’évolution des dĂ©marches nĂ©cessaires au cours du temps.

Par exemple, si la carte d’identitĂ© d’un de leurs clients est pĂ©rimĂ©e et doit ĂȘtre renouvelĂ©e, ils en sont informĂ©s automatiquement. La plateforme assure la communication entre gestionnaires et clients pour un maximum d’eïŹƒcacitĂ©. Elle oïŹ€re aussi des garanties en termes de transparence ; les gestionnaires de patrimoine peuvent suivre la piste d’audit de toutes les data et tous les documents, en conformitĂ© avec les obligations rĂ©gulatoires. » ■

Les rĂ©gulations de conformitĂ© sont de plus en plus strictes au niveau international et impose des tĂąches administratives supplĂ©mentaires qu’on entend rĂ©duire.

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myharmoney.eu
Thomas Van Maele CO-FOUNDER ET CEO D’HARMONEY janson.be

Assurance-vie patrimoniale : les clients ont de nouvelles attentes

Quelles évolutions constatez-vous dans les attentes de la clientÚle de votre secteur ?

Sophie Lhermerout : « Les baby-boomers vont progressivement transmettre leur patrimoine Ă  une nouvelle gĂ©nĂ©ration. Celle-ci a des aspirations diïŹ€Ă©rentes : le contact humain et le ‘sur-mesure’. Or, on sait dĂ©jĂ  que cette nouvelle gĂ©nĂ©ration - on parle de personnes disposant en moyenne d’un patrimoine de 5 millions d’euros - se dĂ©localisera Ă  l’étranger au moins trois fois au cours d’une vie. Le contrat d’assurance vie luxembourgeois a d’ailleurs la particularitĂ© de s’adapter au (nouveau) pays de rĂ©sidence du souscripteur. Notre expertise s’avĂšre donc essentielle pour accompagner ces clients, avec des solutions Ă  la fois innovantes, sur mesure et pĂ©rennes. »

Que signiïŹe « sur mesure » ?

S. L. : « Cela signiïŹe que nous proposons des solutions d’assurance-vie sur neuf marchĂ©s europĂ©ens - Portugal, France, etc. -, et que nous capitalisons sur l’expertise de nos Ă©quipes multilingues. Celles-ci maĂźtrisent les spĂ©ciïŹcitĂ©s de chacun de ces marchĂ©s, tant au niveau juridique que ïŹscal, ingĂ©nierie patrimoniale, etc. Au-delĂ  de ces marchĂ©s, nous accompagnons nos clients en faisant appel aux conseils de cabinets d’avocats locaux. »

Le plus grand transfert de richesses de l’histoire s’opĂ©rera dans les annĂ©es Ă  venir. Pour Luc Rasschaert, CEO de WEALINS, et Sophie Lhermerout, Head of Sales France, Belgium & Luxembourg, l’assurance-vie patrimoniale constitue un moyen eïŹƒcace d’accompagner cette transition. Il faut nĂ©anmoins ĂȘtre attentif aux nouvelles attentes de la clientĂšle. Texte : Philippe Van Lil pour l’intermĂ©diaire d’assurances et pour le client. En constante amĂ©lioration, cette solution ‘paperless’ permet aussi une plus grande eïŹƒcacitĂ© dans l’analyse des dossiers et, pour nos clients, un suivi de l’évolution et de la performance de leur portefeuille. En bref, nous souhaitons leur apporter plus de ïŹ‚exibilitĂ© et de rĂ©activitĂ© dans l’accĂšs et l’échange d’informations, ce que nous pouvons rĂ©sumer sous l’acronyme ATAWAD - ‘Any Time, Any Where, Any Device’. »

Luc Rasschaert : « GrĂące au marchĂ© unique et Ă  la libre prestation des services, une compagnie d’assurances installĂ©e dans un pays de l’Union europĂ©enne peut commercialiser ses produits dans les autres pays sans y ĂȘtre installĂ©e. GrĂące Ă  nos ïŹscalistes et Ă  nos juristes, nos produits sont donc en conformitĂ© avec la lĂ©gislation du Luxembourg, mais Ă©galement avec celle des autres pays dans lesquels ils sont commercialisĂ©s. Quand le client s’expatrie hors de l’Europe, diverses questions se posent : le client peut-il bĂ©nĂ©ïŹcier d’un contrat d’assurance dans son nouveau pays de rĂ©sidence ? Ce contrat peut-il ĂȘtre commercialisĂ© par nos soins Ă  partir du Luxembourg ? Etc. »

Dans ce contexte, on imagine la place prépondérante de la digitalisation


S. L. : « La nouvelle gĂ©nĂ©ration est en eïŹ€et friande de services digitaux. Depuis plus d’un an, toutes nos solutions sont disponibles en ligne, de la souscription aux diverses opĂ©rations en cours de vie du contrat - versement complĂ©mentaire, changement de stratĂ©gie d’investissement, etc. Cela reprĂ©sente bien entendu un gain de temps trĂšs important

label ‘Towards Sustainability’ de FebelïŹn et le label luxembourgeois ‘LuxFLAG’. De plus, comme pour l’intelligence artiïŹcielle (IA), encore peu utilisĂ©e avant l’arrivĂ©e de ChatGPT, il y aura un moment de basculement en faveur des critĂšres ESG, qui deviendront alors la rĂ©fĂ©rence. »

GrĂące au marchĂ© unique une compagnie d’assurances installĂ©e dans un pays de l’UE peut commercialiser ses produits dans les autres pays sans y ĂȘtre installĂ©e.

Comment répondez-vous aux critÚres ESG, auxquels cette nouvelle génération est également sensible ?

L. R. : « Bien que la demande en investissements socialement responsables soit de plus en plus forte, cette tendance ne se reïŹ‚Ăšte malheureusement pas encore dans un trĂšs grand nombre de contrats. En eïŹ€et, les jeunes ne disposent pas souvent d’un million d’euros Ă  portĂ©e de main
 Les dĂ©cisions sont donc souvent prises par leurs parents. Cela Ă©tant, notre contrat WE-Impact ne reprend que des fonds d’investissement en accord avec les articles 8 ou 9 du rĂšglement SFDR de l’UE, selon que le client souhaite poursuivre une gestion ESG intĂ©grale ou n’en intĂ©grer que quelques notions. Ce produit a reçu le

Le plus grand transfert de richesses de l’histoire viendra des baby-boomers qui vont progressivement transmettre leur patrimoine Ă  une nouvelle gĂ©nĂ©ration.

L’IA a-t-elle un impact sur votre business ?

L. R. : « De plus en plus. Nous l’utilisons principalement pour extraire les Ă©lĂ©ments clĂ©s des documents clients et faciliter ainsi le travail des gestionnaires. Je crois particuliĂšrement en l’IA pour le ‘Know Your Customer’ (KYC),

soit la connaissance de nos clients, et pour le ‘Anti Money Laundering’ (AML), soit la lutte contre le blanchiment d’argent. Cela ne remplacera cependant jamais le rĂŽle de l’humain Ă  travers notre expertise et notre savoir-faire en assurance-vie patrimoniale, qui occupe une position centrale chez WEALINS. »

Comment voyez-vous l’évolution de votre secteur dans les annĂ©es Ă  venir ?

L. R. : « Un axe rĂ©glementaire viendra s’ajouter et, comme dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, un patrimoine important sera transfĂ©rĂ© d’une gĂ©nĂ©ration Ă  l’autre. L’assurance-vie est un outil particuliĂšrement eïŹƒcace pour accompagner cette transition. Aussi, le Luxembourg a rĂ©cemment reçu le meilleur rĂ©sultat possible Ă  l’audit du Groupe d’action ïŹnanciĂšre (GAFI), l’organisme mondial en charge de la surveillance du blanchiment de capitaux
 Ce qui est un bon moyen de rassurer tout client potentiel et de faire Ă©voluer les mentalitĂ©s. » ■

Pour plus d’informations wealins.com

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Sophie Lhermerout HEAD OF SALES FRANCE, BELGIUM & LUXEMBOURG DE WEALINS Luc Rasschaert CEO DE WEALINS © PHOTOS PRIVÉ
« Il y a un dĂ©calage entre le fonctionnement de notre cerveau et celui des marchĂ©s ïŹnanciers »

La ïŹnance comportementale rapporte la connaissance du fonctionnement de l’ĂȘtre humain Ă  des modĂšles de l’économie classique et des thĂ©ories de l’investissement. Cette ‘psychologie de l’investissement’ montre clairement le dĂ©calage qui existe entre le fonctionnement du cerveau humain et celui des marchĂ©s ïŹnanciers.

Entretien avec Bart Abeloos, Chief Economist chez Crelan. Texte : Joris Hendrickx

Selon Bart Abeloos, « le fonctionnement de notre cerveau est le rĂ©sultat d’une longue histoire Ă©volutive ». « Nous avons dĂ©veloppĂ© de nombreux mĂ©canismes et raccourcis qui poursuivent un but trĂšs primaire : la minimisation des eïŹ€orts qui mĂšnent Ă  une prise de dĂ©cision, et donc, la survie. Pensez Ă  la maniĂšre dont vous rĂ©agissez Ă  cette simple question : ai-je encore le temps de traverser la rue rapidement alors que le feu vient de passer au rouge ?

Ce mĂ©canisme de prise de dĂ©cision trĂšs instinctif prend souvent le dessus, mĂȘme lorsque nous sommes confrontĂ©s Ă  des questions ‘modernes’ ayant des consĂ©quences majeures Ă  long terme. En fait, l’importance de l’argent a un impact nĂ©gatif sur la qualitĂ© de nos dĂ©cisions. Des Ă©tudes ont constatĂ© que les dĂ©cisions liĂ©es Ă  l’argent provoquent une augmentation de l’activitĂ© dans le noyau accumbens, une rĂ©gion du cerveau active dans le dĂ©sir, la passion, la satisfaction, l’engouement et l’addiction, entre autres. »

Pour plus d’informations crelan.be/fr/ particuliers/produit/ commencer-a-investir

Selon Bart Abeloos, cinq mĂ©canismes compliquent nos dĂ©cisions d’investissement :

Le biais de conïŹrmation

1.

« Nous recherchons toujours des informations qui conïŹrment plutĂŽt qu’elles n’inïŹrment notre opinion. Nous Ă©coutons les personnes avec lesquelles nous sommes

d’accord, nous eïŹ€orçons de nier les Ă©lĂ©ments qui nous donnent tort ou nous mettons en colĂšre contre la personne Ă  l’origine des information qui nous contrarient. »

2.

L’instinct grĂ©gaire

« L’humain est prĂ©programmĂ© pour suivre le troupeau. Nous nous sentons donc Ă  l’aise dans le consensus. Toutefois, dans le domaine de l’investissement, il s’avĂšre souvent payant d’aller Ă  l’encontre du consensus. Sinon, vous ne serez jamais en mesure de surpasser le marchĂ© ou vous vous laisserez facilement entraĂźner par un Ă©ventuel battage mĂ©diatique. »

3. Le storytelling

« Nous sommes souvent inïŹ‚uencĂ©s par des rĂ©cits qui altĂšrent notre perception de la rĂ©alitĂ©, ce qui nous amĂšne Ă  accorder une importance considĂ©rable Ă  des Ă©vĂ©nements, des scĂ©narios et des rĂ©sultats ayant un impact signiïŹcatif. Bien que ces situations soient rares, elles revĂȘtent une importance majeure, surtout d’un point de vue Ă©volutif... Ainsi, les histoires tristes vont particuliĂšrement raisonner en nous, tandis que l’histoire ‘ennuyeuse’ de la crĂ©ation de valeur ajoutĂ©e Ă  long terme sur le marchĂ© boursier nous intĂ©resse moins. Ces derniĂšres annĂ©es, avec la pandĂ©mie, la crise Ă©nergĂ©tique et les diïŹ€Ă©rentes guerres, nos pires craintes ont souvent Ă©tĂ© conïŹrmĂ©es, mais cela n’est pas pour autant la norme. »

Automatiser vos investissements et adopter une approche planiïŹĂ©e permet de rĂ©duire la pression mentale liĂ©e aux dĂ©cisions ïŹnanciĂšres.

4.

L’excĂšs de conïŹance

« Accomplir de ‘grandes’ choses requiert une bonne dose, voire un excĂšs de conïŹance : crĂ©er sa propre entreprise, dĂ©clarer sa ïŹ‚amme,... Cependant, en matiĂšre de dĂ©cisions ïŹnanciĂšres, ce trop-plein de confiance peut s’avĂ©rer particuliĂšrement nĂ©faste. Par exemple, tout le monde pense pouvoir juger du moment opportun pour entrer ou sortir d’un marchĂ©. Or, il a dĂ©jĂ  sufïŹsamment Ă©tĂ© prouvĂ© que le market timing ne fonctionne pas systĂ©matiquement. »

L’aversion pour la perte

5.

« La douleur de la perte est 2 Ă  2,5 fois plus forte que le plaisir du gain. Cette asymĂ©trie nous pousse Ă  essayer d’éviter les pertes excessives, et, ce faisant, Ă  les rendre plus probables. Notre peur des ïŹ‚uctuations de prix - qui peuvent parfois ĂȘtre importantes et prolongĂ©es - peut ĂȘtre si paralysante que nous nous dĂ©cidons Ă  ne pas investir. Nous Ă©vitons ainsi les rendements nĂ©gatifs, mais nous ouvrons en mĂȘme temps la porte Ă  une perte de pouvoir d’achat de notre Ă©pargne Ă  long terme. Éviter tout risque est illusoire. Il faut donc Ă©valuer les risques et chercher Ă  diversiïŹer son Ă©pargne et ses investissements pour les couvrir. »

Comment pensez-vous que l’on puisse contrer ces mĂ©canismes ?

L’importance de l’argent a un impact nĂ©gatif sur la qualitĂ© de nos dĂ©cisions, qui sont inïŹ‚uencĂ©es par cinq mĂ©canismes.

« Les investisseurs professionnels n’en sont pas Ă  l’abri, mais ils sont conscients de ces mĂ©canismes et utilisent tout un arsenal de techniques pour y faire face. Par exemple, l’investissement professionnel se concentre sur les processus et suit une stratĂ©gie d’investissement bien dĂ©ïŹnie. De plus, l’investisseur professionnel travaille au sein d’une Ă©quipe qui remet en question les convictions des uns et des autres, et fait l’objet d’un contrĂŽle strict des risques. C’est beaucoup moins le cas des investisseurs particuliers, qui courent donc un plus grand risque d’ĂȘtre inïŹ‚uencĂ©s. Pourtant, ils disposent Ă©galement d’atouts qu’ils n’exploitent malheureusement pas suïŹƒsamment. Par exemple, ils ont beaucoup plus de temps pour jouer sur un long horizon d’investissement car, contrairement aux investisseurs professionnels, ils ne doivent pas rendre compte rĂ©guliĂšrement de leurs rendements. En outre, ils peuvent ĂȘtre plus ‘relax’ Ă  l’égard de leurs investissements. Cela leur permet de garder une certaine distance et leur Ă©vite de se laisser emporter.

Lorsqu’on sait Ă  quel point prendre des dĂ©cisions ïŹnanciĂšres est exigeant mentalement, il est prĂ©fĂ©rable de faire en sorte d’avoir Ă  en prendre le moins possible. Pour ce faire, vous pouvez automatiser vos investissements et adopter une approche planiïŹĂ©e, par exemple au travers d’un plan d’investissement. Le fait d’investir un montant mensuel ïŹxe vous permet d’éviter bon nombre des mĂ©canismes susmentionnĂ©s et apporte une certaine stabilitĂ©. Il est Ă©galement prĂ©fĂ©rable de demander conseil Ă  un conseiller tel que votre agent Crelan ou AXA Bank, qui vous aidera Ă  garder le cap, Ă  ne pas perdre de vue vos objectifs et Ă  prendre du recul vis-Ă -vis rapport Ă  vos placements. » ■

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© PHOTO PRIVÉ Bart Abeloos CHIEF ECONOMIST CRELAN

Un investissement garanti... sur facture !

Créée en 2013, la ïŹntech belge Edebex gĂšre une place de marchĂ© pour des transactions sur des crĂ©ances commerciales. DĂšs son avĂšnement durant une pĂ©riode de taux d’intĂ©rĂȘt bas, elle oïŹ€rait des rendements attractifs aux investisseurs. Le retournement de tendance et le retour d’une inïŹ‚ation Ă©levĂ©e ne l’empĂȘchent pas de maintenir ces rendements attractifs. Texte : Philippe Van Lil

Comme l’explique David Van der Looven, cofondateur d’Edebex, la ïŹntech assure la gestion d’une place de marchĂ© en ligne oĂč peuvent se rencontrer deux types d’entreprises : « celles en quĂȘte de liquiditĂ©s pour leur fonds de roulement et celles ayant un excĂ©dent de liquiditĂ©s pour lequel elles recherchent un rendement en toute sĂ©curitĂ©. »

Le mĂ©canisme de base est simple : des sociĂ©tĂ©s mettent en vente leurs factures non Ă©chues, avec un dĂ©lai de paiement classique à 60 jours. « Si le montant nominal de la facture est, par exemple, de 100 €, les sociĂ©tĂ©s acquĂ©reuses peuvent l’obtenir à 99 €. La sociĂ©tĂ© vendeuse obtient immĂ©diatement la presque totalitĂ© du montant de la facture, tandis que la sociĂ©tĂ© acquĂ©reuse obtient un rendement sur la diïŹ€Ă©rence entre le montant de l’achat et le montant total qu’elle obtiendra au paiement eïŹ€ectif de la facture. »

La plateforme rassemble les entreprises en quĂȘte de liquiditĂ©s pour leur fonds de roulement et celles ayant un excĂ©dent de liquiditĂ©s pour lequel elles recherchent un rendement sĂ©curisĂ©.

Triangle d’or

En termes de rendement sur ce type d’investissement, l’environnement Ă©conomique a bien sĂ»r considĂ©rablement Ă©voluĂ© par rapport Ă  celui qui prĂ©valait au lancement d’Edebex : « Sur la pĂ©riode 20132022, le rendement moyen Ă©tait compris entre 4,5 et 5,5 % annualisĂ©s, alors que les taux d’intĂ©rĂȘt à 3 mois Ă©taient nuls, voire nĂ©gatifs. Aujourd’hui, ils sont remontĂ©s autour de 4 %, mais notre plateforme continue Ă  oïŹ€rir des rendements supĂ©rieurs Ă  l’inïŹ‚ation, de l’ordre de 6 à 7 % », souligne notre interlocuteur. « Edebex offre aux investisseurs un mĂ©canisme qui s’apparente au triangle d’or de l’investissement. Nous rĂ©unissons en eïŹ€et trois Ă©lĂ©ments qui vont rarement ensemble : une haute liquiditĂ©, un haut rendement et une haute sĂ©curitĂ©. »

Avec des Ă©chĂ©ances Ă  deux mois en lien avec les factures, les montants engagĂ©s ne sont pas longtemps immobilisĂ©s. C’est ce qui explique l’intĂ©rĂȘt de sociĂ©tĂ©s de management, qui ont peu de frais en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, d’experts-comptables ou de sociĂ©tĂ©s immobiliĂšres qui ont beaucoup de liquiditĂ©s Ă  disposition quand elles ne sont pas activement engagĂ©es dans un projet. Cela Ă©tant, ces montants sont signiïŹcatifs : on parle d’un seuil minimal de 100.000 €.

Ce seuil est notamment dĂ©ïŹni pour des questions liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© des investissements : « En dessous, il n’est tout simplement pas possible de minimiser le risque en diversiïŹant suïŹƒsamment. Il n’est pas recommandĂ© de placer un montant sur une seule crĂ©ance. » Il reste Ă©videmment toujours un risque d’impayĂ©. Pour prĂ©munir

les investisseurs contre ce type de risque, Edebex a nouĂ© un partenariat avec l’assureur Allianz, qui garantit qu’en cas de dĂ©faut de paiement sur la facture, l’investisseur retouche l’équivalent de 90 % de la somme investie. Et bonne nouvelle, Ă  partir de janvier, ce taux de couverture montera à 95 %.

Institut de paiement agréé MĂȘme dans le scĂ©nario-catastrophe d’une faillite de la plateforme elle-mĂȘme, les montants engagĂ©s par les investisseurs resteraient Ă©pargnĂ©s par les consĂ©quences d’une faillite : « Nous avons Ă©tĂ© agréés en tant qu’institut de paiement par la Banque Nationale Belge. L’argent des transactions de notre plateforme n’aboutit pas sur nos propres comptes, mais sur un compte-tiers qui reste sous le contrĂŽle permanent de la BNB. »

Dernier Ă©lĂ©ment de sĂ©curisation, Edebex a dĂ©veloppĂ© en interne un algorithme pour l’évaluation des entreprises qui s’intĂšgrent Ă  la place de marchĂ©. Celle-ci n’est accessible aux entreprises qu’aprĂšs admission par Edebex : « C’est une communautĂ© fermĂ©e. N’importe qui ne peut pas venir y vendre ou acheter des factures simplement en s’y inscrivant. Il y a un processus de validation et, en tant que prestataire de services liĂ©s Ă  cette place de marchĂ©, nous nous assurons que tous les membres se conforment aux rĂšgles en vigueur. Il est Ă©videmment impĂ©ratif de n’accorder aucune place Ă  des fraudeurs potentiels. » ■

Pour plus d’informations edebex.com/investir

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David Van der Looven COFONDATEUR D’EDEBEX © PHOTO PRIVÉ

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