SOURCE hiver 2013

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ENTREVUE avec

Jean

Lavoie Convention de la poste-publications no 41122591

Faire de la politique pour les bonnes raisons

StratĂ©gie d’économie d’eau potable : bilan de l’an 1

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Mesure des boues dans les étangs : de la roue de vélo au sonar géoréférencé

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ProblĂ©matiques de la mesure de pH de l’eau pure

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H IVE R 2013, vol. 8 no 2

Le magazine de l’eau au QuĂ©bec

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tĂȘte-Ă -tĂȘte 8

« J’ai un intĂ©rĂȘt pour la politique active, mais je sais aussi que ce n’est pas facile. Cela dit, je trouve qu’on doit faire son devoir citoyen; on n’a presque pas le choix de s’y intĂ©resser minimalement et mĂȘme de s’y impliquer lorsqu’on a quelque chose Ă  offrir. De mon cĂŽtĂ©, l’éthique et l’intĂ©gritĂ© ont toujours fait partie de ma ligne de conduite. J’aimerais donc contribuer de façon Ă  mettre ces principes en valeur. Maintenant, est-ce que ce serait Ă  l’intĂ©rieur d’un parti politique ? Je l’ignore pour l’instant. » — Jean Lavoie

SOMMAIRE

chroniques 14

G E STI O N H U M A I N E D E S R E S S O U R C E S L E S A M I S D E S O U R C E LES

BONTSS 29

CONT

L’ E N V E R T D U D É C O R

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AC

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EAU POTABLE

STRATÉGIE D’ÉCONOMIE D’EAU POTABLE : BILAN DE L’AN 1

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EAUX USÉES

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SUR LE RADAR

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INSTRUMENTATION

MESURE DES BOUES DANS LES ÉTANGS : DE LA ROUE DE VÉLO AU SONAR GÉORÉFÉRENCÉ

VOUS AVEZ DIT « INNOVATION » ?

PROBLÈMES AUTOUR DE LA MESURE DU PH DE L’EAU PURE

Éditeur et rĂ©dacteur en chef : AndrĂ© Dumouchel adumouchel@maya.cc Chroniqueurs : John Cigana Marc-AndrĂ© Desjardins Dominique Dodier France Gauvreau Mathieu Laneuville

Direction artistique : MAYA communication et marketing Designer graphique : Sylvain Malbeuf (SymaPub) Photos de la page couverture et de l’Entrevue : Alexandre Nadeau dansmonsoussol.tv RĂ©vision linguistique : Annie Talbot

Coordination des ventes : Grégory Pratte Tél. : 450 508-6959 gpratte@maya.cc Abonnement et administration : MAYA communication et marketing 457, montée Lesage RosemÚre (QC) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 info@magazinesource.cc www.magazinesource.cc

Impression : Carpe diem Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé

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Le magazine de l’eau au QuĂ©bec SOURCE VOL. 8 NO 2 HIVER 2013

© Tous droits réservés.

D r o i t s d ’ a u t e u r e t d r o i t s d e r e p r o d u c t i o n : t o u t e d e m a n d e d e r e p r o d u c t i o n d o i t ĂȘ t r e a ch e m i n Ă© e Ă  M AYA communication et marketing aux coordonnĂ©es ïŹgurant ci-dessus. Les opinions et les idĂ©es contenues dans les articles n’engagent la responsabilitĂ© que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicitĂ©s ne signifie pas que le magazine SOU R CE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant ĂȘtre livrĂ©e au Canada aux coordonnĂ©es ïŹgurant ci-dessus. DĂ©pĂŽt lĂ©gal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publiĂ© 3 fois l’an.

H IVE R 2013, vol. 8 no 2

Le magazine de l’eau au QuĂ©bec



adumouchel@maya.cc

éditorial André Dumouchel

Tout petit, j’aimais faire des imitations. J’aimais particuliĂšrement imiter RenĂ© LĂ©vesque et Jean Drapeau. Mes parents, trĂšs ïŹers de moi, ne rataient jamais la chance de m’offrir un public. Ainsi donc, chaque fois que l’occasion se prĂ©sentait, on me demandait d’imiter deux des plus illustres politiciens de l’époque. Oncles, tantes, amis de la famille, voisins et mĂȘme la serveuse du Miss Laval du boulevard Dagenais s’amusaient de voir un gamin personniïŹer maladroitement ces deux icĂŽnes politiques.

Plus tard, alors que mes bras allongeaient dĂ©mesurĂ©ment et que ma voix muait, je me suis mis Ă  m’intĂ©resser Ă  la politique pour autre chose que la personniïŹcation de ses principaux acteurs. J’ai admirĂ© le charisme de LĂ©vesque, les stratĂ©gies de Bourassa, le leadership et le courage de Bouchard et l’intelligence de Parizeau. J’ai Ă©tĂ© tentĂ© de les imiter et de devenir Ă  mon tour politicien. J’ai beaucoup lu, j’ai suivi quelques cours de sciences politiques au cĂ©gep et Ă  l’universitĂ©. Je me suis impliquĂ© dans les associations Ă©tudiantes des Ă©tablissements scolaires que je frĂ©quentais. Jusqu’au jour oĂč j’ai travaillĂ© pour l’équipe de Jean Charest alors qu’il tentait de devenir chef du Parti conservateur du Canada. À un certain moment, on nous a rĂ©unis dans une salle de confĂ©rence. Nous Ă©tions une vingtaine tout au plus. Puis est entrĂ© monsieur Charest pour distribuer des poignĂ©es de main Ă  chacune des personnes dans la salle. Il avait un conseiller en permanence Ă  ses cĂŽtĂ©s qui lui prĂ©sentait chacun d’entre nous. Monsieur Charest nous regardait sans vraiment le faire. Il Ă©tait trĂšs souriant, mais avait l’air absent. Comment aurait-il pu en ĂȘtre autrement avec le nombre de personnes qu’il rencontrait chaque jour ? C’est alors que la rĂ©alitĂ© m’a frappĂ©. La politique est superïŹcielle, du moins en ce qui a trait aux sorties publiques. Remarquez que je n’en tiens absolument pas rigueur Ă  monsieur Charest puisqu’il n’avait pas le choix d’agir ainsi, puisque c’est ce que les gens veulent; qu’il s’intĂ©resse Ă  nos vies l’espace d’un instant.

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Un jour, je serai politicien

Le magazine de l’eau au QuĂ©bec SOURCE VOL. 8 NO 2 HIVER 2013

Aujourd’hui, avec le recul, je sais bien que c’est l’évidence mĂȘme. Mais Ă  ce moment de ma vie, ce sont mes derniĂšres illusions qui s’envolaient. Curieusement, cet Ă©pisode de ma vie est restĂ© bien gravĂ© dans ma mĂ©moire. Il a Ă©tĂ© l’élĂ©ment dĂ©clencheur de mon dĂ©sintĂ©ressement face Ă  une Ă©ventuelle implication politique. Je sais maintenant que je serais trĂšs mal Ă  l’aise de faire le tour des soupers spaghetti des Chevaliers de Colomb aïŹn de serrer la main de gens qui me connaissent sans que je les reconnaisse. Toutefois, c’est le cynisme envers les politiciens qui a mis un terme Ă  un Ă©ventuel investissement politique de ma part. Je trouve abominable le traitement que nous rĂ©servons Ă  nos politiciens. Bien sĂ»r il y en a certains qui ont une facilitĂ© dĂ©concertante Ă  manipuler les enveloppes brunes, mais je suis convaincu qu’il s’agit d’une minoritĂ© et qu’un grand nombre d’entre eux font un travail colossal dans des conditions rarement faciles. Pourtant, les citoyens sont portĂ©s Ă  les mettre tous dans le mĂȘme panier. Ça m’attriste. C’est pourquoi je ne peux m’empĂȘcher d’éprouver une grande admiration pour des gens comme Jean Lavoie qui dĂ©sirent offrir tout leur temps Ă  la collectivitĂ© en devenant politiciens. RetraitĂ© de la Ville de Laval, Jean pourrait proïŹter d’une qualitĂ© de vie enviable en jouant aux cartes avec des amis, en jardinant ou en regardant des clips vidĂ©os sur www.dansmonsoussol.tv. Au lieu de ça, il mettra sa vie personnelle en veilleuse au proïŹt de citoyens qui ne lui reconnaĂźtront probablement aucun mĂ©rite. De mon cĂŽtĂ©, je lui lĂšve mon chapeau bien haut pour ce sacriïŹce, mais ne l’envie nullement. On dit souvent qu’en vieillissant on retombe en enfance. Si c’est le cas, prĂ©parez mes afïŹches Ă©lectorales. Car qui sait, je me prĂ©senterai peut-ĂȘtre aux Ă©lections de 2043. Reste Ă  savoir si je voudrai imiter le maire Drapeau ou Ti-Poil
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ENTREVUE avec

Jean

Lavoie Faire de la politique pour les bonnes raisons

J EAN LAVOIE EST UN LAVALLOIS DANS L’ÂME. I L EST NÉ À LAVAL, Y A GRANDI ET Y VIT TOUJOURS. I L A ƒUVRÉ EN TANT QUE GESTIONNAIRE DE L’EAU DE CETTE VILLE TOUT AU LONG DE SA CARRIÈRE. DE NATURE PLUTÔT CALME ET PRAGMATIQUE, IL S’ENFLAMME TOUTEFOIS LORSQUE VIENT LE TEMPS DE COMMENTER LES PRÉSUMÉS SCANDALES DE CORRUPTION ET DE MALVERSATIONS QUI PÈSENT CONTRE L’HÔTEL DE VILLE DE SA MUNICIPALITÉ. COMME LA PLUPART DES LAVALLOIS, IL TROUVE LA SITUATION TOTALEMENT INACCEPTABLE. AU POINT MÊME OÙ IL SONGE À S’INVESTIR EN POLITIQUE POUR DEVENIR UN ACTEUR DE CHANGEMENT. QUEL A ÉTÉ SON PARCOURS PROFESSIONNEL ? QUELLES SONT SES MOTIVATIONS POLITIQUES ? COMMENT ENTEND -IL S’INVESTIR ? LE MAGAZINE SOURCE L’A RENCONTRÉ POUR VOUS.

Entrevue réalisée par André Dumouchel

À quel endroit avez-vous grandi ? Ma famille a emmĂ©nagĂ© dans la maison oĂč je demeure encore aujourd’hui, un mois avant que je vienne au monde, en avril 1952. Tout comme mes trois frĂšres et mes huit sƓurs, je suis nĂ© dans la maison de mes parents. C’est ma grand-mĂšre qui venait aider ma mĂšre Ă  accoucher. Quelle Ă©tait l’occupation de vos parents ? Mon pĂšre Ă©tait postier. Ma mĂšre Ă©tait aussi liĂ©e aux postes. Nous avions un petit local Ă  la maison oĂč elle travaillait. Elle aimait beaucoup recevoir les gens, notamment les Ă©trangers qui arrivaient au village. Le bureau Ă©tait souvent le premier endroit oĂč ces gens passaient. C’était une autre Ă©poque ! Votre famille Ă©tait trĂšs liĂ©e Ă  Postes Canada. Avez-vous eu l’idĂ©e d’y faire carriĂšre ? Pas vraiment. Ce n’était probablement pas non plus le premier choix de mon pĂšre, car il Ă©tait agriculteur dans l’ñme et avait Ă©tĂ© Ă©levĂ© sur une terre. Au dĂ©but de leur mariage, mes parents ont possĂ©dĂ© une terre, mais ils ont Ă©tĂ© trĂšs malchanceux. Il y a eu des intempĂ©ries incroyables et ils ont perdu toutes leurs rĂ©coltes. Mon pĂšre aurait aimĂ© continuer en agriculture, mais il devait gagner sa vie. Il a eu l’occasion de se prĂ©senter au service des postes, a obtenu l’emploi et s’est rendu ainsi jusqu’à la retraite. Quel mĂ©tier souhaitiez-vous faire lorsque vous Ă©tiez enfant ? À un moment, j'ai Ă©tĂ© tentĂ© par le journalisme. J’aurais aussi souhaitĂ© ĂȘtre professeur. Comme tous les enfants, j’ai changĂ© plusieurs fois d’idĂ©e. J’ai toujours Ă©tĂ© trĂšs curieux. Encore aujourd’hui, tout m’intĂ©resse. Quel genre d’enfant Ă©tiez-vous ? Il s’est Ă©coulĂ© quatre ans et demi entre ma sƓur – l’avant-derniĂšre – et moi. Alors Ă©videmment, mes sƓurs ont jouĂ© Ă  la mĂšre avec moi. Mes frĂšres Ă©taient beaucoup plus vieux et j’étais moins proche d’eux que de mes sƓurs. Elles m’ont beaucoup gĂątĂ©. Je dirais que ça m’a donnĂ© une Ă©coute diffĂ©rente Ă  l’égard des femmes, une sensibilitĂ© pour la cause fĂ©ministe, par exemple, et qui me marque encore aujourd’hui.

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Étiez-vous un bon Ă©tudiant ? Mes parents trouvaient que j’avais un certain talent et ils ont dĂ©cidĂ© de m’envoyer faire des Ă©tudes classiques Ă  l’école Mont-de-La Salle. J’y ai fait ma huitiĂšme classique, mais ce n’était pas tout Ă  fait ma branche. AprĂšs, j’ai fait ma 9e annĂ©e en sciences et mathĂ©matiques et ma 10e en sciences et lettres. Pour la 11e, j’ai fait la « gĂ©nĂ©rale ». Pour les gens de ma gĂ©nĂ©ration, cela voulait dire que je ne pouvais pas descendre plus bas, je devais faire autre chose ou quitter l’école. Comment expliquez-vous ces difïŹcultĂ©s ? J’avais beaucoup de plaisir Ă  l’école. J’ai Ă©tĂ© couvĂ© par la famille longtemps, alors quand j’ai dĂ©couvert le monde extĂ©rieur, les amis, les possibilitĂ©s de rĂ©alisation, j’en ai beaucoup proïŹtĂ©. En classe, j’étais trĂšs indisciplinĂ©. Finalement, j’ai remontĂ© et j’ai fait ma 12e annĂ©e prĂ©paratoire aux Ă©tudes supĂ©rieures. AprĂšs le secondaire, j’ai poursuivi mes Ă©tudes au CĂ©gep de Saint-Laurent en assainissement de l’eau. Comment aviez-vous entendu parler de ce programme ? En 10e annĂ©e, il y avait eu une journĂ©e « carriĂšres » oĂč je m'Ă©tais rendu Ă  reculons. Je dĂ©couvrais alors que le CĂ©gep de Saint-Laurent Ă©tait le seul au QuĂ©bec Ă  offrir le programme en assainissement de l’eau et j’étais tombĂ© en amour avec ça. Qu’est-ce qui vous avait sĂ©duit ? Je me voyais sur un lac en train de pagayer. Ça correspondait Ă  des valeurs profondes de proximitĂ© avec la nature. Ce jour-lĂ , je me suis dit : « C’est lĂ dedans que je me vois faire carriĂšre. » J’avais aussi besoin d’ĂȘtre rassurĂ©, je me disais que je ne manquerais pas de travail dans le domaine de l’eau. Il y avait un trĂšs vaste Ă©ventail de possibilitĂ©s : l’échantillonnage, l’étude des puits, l’écoulement, l’hydrologie, etc. Avez-vous eu des professeurs marquants au CĂ©gep de Saint-Laurent ? AssurĂ©ment Jean-Paul Beaudry. Je ne crois pas ĂȘtre le seul. Il enseignait des matiĂšres comme l’hydrologie et le traitement de l’eau. Il nous transmettait un amour de l’eau et nous amenait Ă  la connaĂźtre d’une façon plus pointue. Il avait une approche rigoureuse, mais trĂšs ludique en mĂȘme temps.

Avez-vous effectuĂ© des stages ? Oui, Ă  l’usine-Ă©cole de la Commission scolaire des Trois-Lacs Ă  Vaudreuil. Une fois diplĂŽmĂ©, quel a Ă©tĂ© votre premier emploi ? J’ai eu le choix entre trois emplois; l’un des employeurs Ă©tait le gouvernement du QuĂ©bec qui m’offrait 6 054 $ par annĂ©e, un autre Ă©tait l’Institut ArmandFrappier qui m’offrait un salaire similaire et il y avait la Ville de Noranda qui offrait 9 000 $ pour un poste d’opĂ©rateur. C’était un Ă©cart considĂ©rable pour l’époque. De plus, ma femme et moi Ă©tions sur le point de nous marier. L’idĂ©e d’aller vivre ensemble et de sortir des jupons de nos parents nous attirait beaucoup, il faut l’avouer. On a fait le saut et j’ai travaillĂ© un an Ă  Noranda. Pourquoi ĂȘtre revenu aprĂšs seulement un an ? D’une part, le logement du haut du duplex de mes parents se libĂ©rait. D’autre part, j’avais la possibilitĂ© d’obtenir un emploi payant Ă  la CommunautĂ© urbaine de MontrĂ©al. Emploi que j’ai obtenu. De plus, ma femme et moi, on s’ennuyait un peu de la famille et des amis qu’on avait dans la rĂ©gion. Quel Ă©tait votre poste ? J’ai occupĂ© le poste d’aide technique durant trois ans. Je m’occupais de caractĂ©riser les eaux usĂ©es dans les rĂ©seaux d’égout aïŹn de dĂ©terminer la qualitĂ© de l’eau que chacun des intercepteurs vĂ©hiculait en vue d’un contrĂŽle des surverses. Il fallait caractĂ©riser les eaux de telle sorte que l’on sache, quand il pleut, quelles sont les eaux qu’on devrait intercepter et envoyer Ă  la station d’épuration et quelles sont celles qui auraient une qualitĂ© sufïŹsante pour continuer vers la riviĂšre. Aimiez-vous votre emploi ? Sur le plan technique, oui. Évidemment, sur le plan sanitaire, dans les Ă©gouts, c’était moins agrĂ©able. C’était dangereux et trĂšs glissant Ă  cause du limon au fond. Il y avait peu d’eau, mais il fallait toujours s’attacher. Contrairement Ă  ce que l’on pense, il n’y avait pas vraiment d’odeurs ni mĂȘme d’odeurs de lessive. Qui Ă©tait votre supĂ©rieur ? Mon patron Ă©tait Alain Jodoin. Lui et moi formions une petite Ă©quipe, on partait

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en camionnette avec l’équipement. Alain Ă©tait un gars ïŹer, bien organisĂ© et avec qui c’était trĂšs agrĂ©able de travailler. On a inventĂ© toutes sortes de petits bidules pour dĂ©clencher les Ă©chantillonneurs. Pourquoi avoir quittĂ© cet emploi ? Depuis la ïŹn de mon cĂ©gep, je souhaitais travailler pour la Ville de Laval sans pour autant en avoir eu la chance. À un moment, on m’avait envoyĂ© une lettre Ă  mon ancienne adresse Ă  Noranda pour m’offrir une entrevue pour la Ville de Laval. En raison d’un problĂšme liĂ© au changement d’adresse, je n’avais pu mettre la main sur la lettre Ă  temps et c’est un de mes amis, Michel Leclerc, qui avait Ă©tĂ© embauchĂ©. C’est pourquoi je n’ai pas manquĂ© ma chance lorsqu’un autre poste a Ă©tĂ© annoncĂ©. Quel Ă©tait votre poste ? Je faisais de la recherche de fuites dans le rĂ©seau de distribution. Il y avait donc de la recherche de fuites dans le rĂ©seau Ă  cette pĂ©riode ? Nous en Ă©tions au tout dĂ©but, parce qu’en 1976, mon patron, Guy Courchesne, avait en quelque sorte dĂ©marrĂ© le programme avec la ïŹrme Gendron Lefebvre. Quand je suis arrivĂ©, il y avait encore beaucoup de dĂ©veloppements Ă  faire, des chambres de mesure Ă  installer. J’ai donc contribuĂ© Ă  cela. J’ai par la suite occupĂ© diffĂ©rentes fonctions, toujours pour la Ville de Laval. Que pensez-vous de la situation politique Ă  Laval. Êtes-vous surpris ? Les rumeurs comme quoi quelque chose de croche se passait Ă©taient persistantes depuis plusieurs annĂ©es. Personnellement, ça me blesse au plus haut point d’entendre qu’on associe la ville de Laval Ă  la corruption. Je suis un Lavallois pure laine, mes racines sont ici, je suis ancrĂ© Ă  cette ville et je crois que les Lavallois mĂ©ritent mieux que ça. Ils doivent retrouver la ïŹertĂ© de leur ville sur le plan politique. Avez-vous Ă©tĂ© tĂ©moin de rumeurs qui se sont avĂ©rĂ©es ? Peut-ĂȘtre une fois, et j’en ai fait part Ă  mes patrons, mais autrement, non. Avez-vous vĂ©cu des situations durant lesquelles des gens ont tentĂ© de vous corrompre ou ont laissĂ© entendre que l’on pourrait vous corrompre ? Non. Comme j’étais opĂ©rateur, j’avais la chance de ne pas ĂȘtre liĂ© aux travaux. On constate aujourd’hui que c’est lĂ  que ça se passait. Je pouvais participer en partie aux travaux, effectuer des suivis, mais je n’avais pas de pouvoir dĂ©cisionnel sur des tractations qui pouvaient attirer les gens malhonnĂȘtes. De l’intĂ©rieur, comment vos collĂšgues vivaient-ils avec ces rumeurs ? Ça ne les empĂȘchait pas de travailler, mais beaucoup d’entre eux souhaitaient qu’il y ait des changements positifs. Il y avait un engagement trĂšs profond Ă  la municipalitĂ©, des gens trĂšs compĂ©tents qui travaillaient fort, qui excellaient, alors de penser que leur travail pouvait ĂȘtre entachĂ© par des approches malhonnĂȘtes, ça les rendait tristes. Comme contribuable, comment rĂ©agissez-vous relativement Ă  ces allĂ©gations ? Je trouve que c’est malheureux. Quand on pense que ça peut nous avoir coĂ»tĂ© 25 Ă  30 % de plus que la valeur du marchĂ©, alors que tout le monde dit qu’il faut augmenter les taxes et diminuer les dĂ©penses, on mĂ©rite mieux que ça. Pour moi, c’est tolĂ©rance zĂ©ro, ça m’offusque et me dĂ©range.

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Votre exaspĂ©ration vous conduirait-elle Ă  vous impliquer en politique ? J’ai un intĂ©rĂȘt pour la politique active, mais je sais aussi que ce n’est pas facile. Cela dit, je trouve qu’on doit faire son devoir citoyen; on n’a presque pas le choix de s’y intĂ©resser minimalement et mĂȘme de s’y impliquer lorsqu’on a quelque chose Ă  offrir. De mon cĂŽtĂ©, l’éthique et l’intĂ©gritĂ© ont toujours fait partie de ma ligne de conduite. J’aimerais donc contribuer de façon Ă  mettre ces principes en valeur. Maintenant, est-ce que ce serait Ă  l’intĂ©rieur d’un parti politique ? Je l’ignore pour l’instant. Croyez-vous qu’il s’agisse d’un bon moment pour s’impliquer en politique ? À mon avis c’est le meilleur moment ! C’est comme acheter des actions au moment oĂč elles sont les plus basses. Et Ă  mon avis, l’éthique et l’intĂ©gritĂ© sont des valeurs sĂ»res.

L’environnement, par exemple, que ce soit l’agriculture ou la protection du territoire; la nature est si prĂšs de nous, c’est une richesse extraordinaire ! Je pense aussi Ă  la fonction publique; il y a beaucoup de fonctionnaires qui sont prĂȘts Ă  travailler Ă  l’amĂ©lioration des pratiques. Et que peut-on souhaiter Ă  Jean Lavoie ? D’ĂȘtre heureux. Alors, Jean, c’est ce que nous vous souhaitons. Merci beaucoup ! ■

Qu’est-ce qui ferait que vous feriez le saut en politique ? Si j’ai le sentiment de pouvoir changer fondamentalement les choses, d’avoir de l’impact, c’est-Ă -dire avec une vision qui risque d’avoir un aboutissement intĂ©ressant sur le plan de l’intĂ©gritĂ© et de l’éthique. Dans ces circonstances-lĂ , oui, peut-ĂȘtre. Chose certaine, je serai prĂšs des gens qui voudront ĂȘtre des acteurs de changement. Combien de temps vous donnez-vous pour y rĂ©ïŹ‚Ă©chir ? Je dois peser les pour et les contre aïŹn de prendre une dĂ©cision Ă©clairĂ©e. Mais je suis bien conscient que je ne pourrai pas attendre des mois si je veux m’impliquer d’une façon plus engagĂ©e. Faut-il avoir le proïŹl du politicien de carriĂšre pour s’impliquer ? Surtout pas ! Je prĂ©fĂšre voir arriver des gens de l’extĂ©rieur. Des hommes et des femmes qui ont un bagage diversiïŹĂ©. Par contre, je suis contre le « double dip », c’est-Ă -dire des professionnels qui se prĂ©sentent Ă  un poste Ă©lectif pour augmenter leur salaire. Renonceriez-vous Ă  la source de revenus associĂ©e Ă  la fonction politique ? Absolument ! Je ne conçois pas de m’impliquer en politique pour l’argent. Si je fais le saut, ça ne sera pas pour faire de l’argent, mais bien pour faire changer les choses. La croyance populaire veut qu’il soit difïŹcile de faire de la politique sans se faire corrompre. Auriez-vous peur d’ĂȘtre corrompu ? Je n’aurais pas peur d’ĂȘtre corrompu, par contre j’aurais peur que des gens tentent de faire de la corruption. C’est tellement prĂ©sent et universel, aujourd’hui ! C’est pourquoi je mettrais certainement en place des mĂ©canismes pour contrer cela. Avez-vous conïŹance que les nuages se dissipent au-dessus de Laval ? Oui, j’ai conïŹance. Bien que l’opposition soit absente de l’hĂŽtel de ville, je pense que sa dĂ©marche est honnĂȘte et intĂšgre. Il y a aussi beaucoup d’autres personnes qui sont actives et qui ne sont pas identiïŹĂ©es aux partis politiques. Que souhaitez-vous pour l’avenir de votre ville ? D’abord, un changement profond de culture en ce qui concerne la façon de faire de la politique. On peut faire beaucoup mieux dans plusieurs dossiers.

APPEL D’INTÉRÊT DE LA VILLE DE LAVAL BIOMÉTHANISATION ET COMPOSTAGE - DEMANDE D’INFORMATION La Ville de Laval (400 000 hab.) projette de construire deux installations de traitement biologique des matiĂšres organiques : ‱ Une installation de biomĂ©thanisation (capacitĂ© de 65 000 t/an) pour y traiter principalement des boues d’épuration et accessoirement des rĂ©sidus organiques triĂ©s Ă  la source en provenance des secteurs rĂ©sidentiel et commercial. ‱ Une installation de compostage (capacitĂ© de 50 000 t/an) pour y traiter des rĂ©sidus organiques triĂ©s Ă  la source en provenance des secteurs rĂ©sidentiel et commercial. Le biogaz produit pourrait ĂȘtre utilisĂ© pour sĂ©cher les boues, pour utilisation sur place ou ĂȘtre injectĂ© dans le rĂ©seau de gaz naturel (GAZ METRO).

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AïŹn de parfaire ses connaissances, la Ville invite les entreprises spĂ©cialisĂ©es dans ces domaines et les domaines connexes Ă  lui faire parvenir de la documentation concernant l’entreprise, ses partenaires et ses rĂ©alisations.

BUREAU DU GREFFIER DE LA VILLE DE LAVAL 1, place du Souvenir Laval, QC H7V 1W7

Pour obtenir les documents d’appel d’intĂ©rĂȘt no. QF-00004 comprenant l’explication dĂ©taillĂ©e des besoins de la Ville, vous devez vous rendre sur un des deux sites suivants : www.seao.ca ou www.merx.com.

Ces documents demeureront conïŹdentiels et sous la garde de la Ville.

Les rĂ©ponses des fournisseurs intĂ©ressĂ©s devront ĂȘtre transmises en français ou en anglais, avant le 12 fĂ©vrier 2013, Ă  l’adresse suivante :

De plus, le projet de Plan de gestion des matiĂšres rĂ©siduelles 2012-2017 est publiĂ© sur le site Web de la Ville de Laval sous l’onglet Environnement. http://www.ville.laval.qc.ca/wlav3/index.php?pid=3009 On y trouvera le projet de PGMR ainsi que les Ă©tudes prĂ©alables qui ont menĂ© Ă  son Ă©laboration.



E A U P OTA B LE

STR ATÉG I E D’ÉC O N O M I E D’E A U P OTA B LE : B I L A N D E L’A N 1!

Mathieu Laneuville Ingénieur MinistÚre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire m a t h i e u . l a n e u v i l l e @ m a m ro t . g o u v . q c . c a

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rĂące Ă  la collaboration de prĂšs de 600 municipalitĂ©s, qui reprĂ©sentent plus de 90 % de la population quĂ©bĂ©coise desservie par un rĂ©seau de distribution d’eau potable, il est maintenant possible de dresser le premier bilan de la StratĂ©gie quĂ©bĂ©coise d’économie d’eau potable qui a Ă©tĂ© annoncĂ©e en mars 2011. Une baisse importante de la quantitĂ© d’eau distribuĂ©e par personne a Ă©tĂ© constatĂ©e, mais lorsqu’on regarde la tendance canadienne et les taux Ă©levĂ©s de pertes d’eau potentielles, il reste encore beaucoup Ă  faire.

BILAN DE LA QUANTITÉ D’EAU DISTRIBUÉE PAR PERSONNE En ce qui concerne la quantitĂ© d’eau distribuĂ©e par personne par jour, il semble que l’objectif de passer de 777 Ă  622 litres soit presque atteint avec un rĂ©sultat de 623 litres. Toutefois, certains facteurs, qui sont Ă  l’origine de cette baisse importante, pourraient inverser la situation et crĂ©er un rebondissement dans les prochaines annĂ©es. ‱ Les donnĂ©es du bilan 2011 de la StratĂ©gie sont plus complĂštes et plus prĂ©cises que les donnĂ©es de rĂ©fĂ©rence d’Environnement Canada 2001. D’ailleurs, une mise Ă  jour des donnĂ©es sera publiĂ©e lorsque toutes les donnĂ©es 2011 auront Ă©tĂ© approuvĂ©es. ‱ La rĂ©cession Ă©conomique a occasionnĂ© une rĂ©duction de la consommation causĂ©e, notamment, par les ralentissements de production et les fermetures d'usines. Il y aura donc un risque de rebondissement lors de la reprise Ă©conomique. ‱ La vĂ©riïŹcation de la prĂ©cision des instruments de mesure n’a pu

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ĂȘtre effectuĂ©e que tardivement. Il y a donc un risque de variation si les instruments n’étaient pas prĂ©cis en 2011. Les investissements majeurs des derniĂšres annĂ©es dans la rĂ©habilitation et le remplacement de conduites ont entraĂźnĂ© une rĂ©duction des fuites d’eau. L’étĂ© humide de 2011 a sĂ»rement entraĂźnĂ© moins d’arrosage extĂ©rieur que l’étĂ© sec de 2001. Il risque d’y avoir un rebondissement au prochain bilan attribuable Ă  l’étĂ© sec de 2012. Sur une dizaine d’annĂ©es, les nouveaux Ă©quipements de plomberie Ă©conomes en eau et les nouveaux rĂ©seaux de distribution commencent Ă  avoir des rĂ©percussions positives. Les campagnes de sensibilisation ont probablement eu un impact qui est cependant difïŹcile Ă  quantiïŹer. Un risque de rebondissement est Ă  prĂ©voir si les campagnes ne sont pas maintenues.

COMPARAISON AVEC LE RESTE DU CANADA Tout en Ă©tant au fait que la quantitĂ© d’eau distribuĂ©e par personne par jour tend vers la bonne direction, il est intĂ©ressant de rappeler que l’objectif quĂ©bĂ©cois Ă©tait d’atteindre la moyenne canadienne de 622 litres (Environnement Canada, 2001). Or, la moyenne canadienne a baissĂ© Ă  510 litres et la moyenne ontarienne Ă  409 litres (Environnement Canada, 2009). Avec ces rĂ©sultats, on rĂ©alise que la situation quĂ©bĂ©coise s’amĂ©liore, mais qu’il faut aussi suivre la tendance gĂ©nĂ©rale.

BILAN DES PERTES D’EAU POTENTIELLES Les taux de pertes d’eau potentielles (qui comprennent les pertes d’eau et les consommations de nuit non mesurĂ©es des usagers majeurs) sont de : ‱ 27 % par rapport Ă  la quantitĂ© d’eau distribuĂ©e, soit 7 % de plus que l’objectif de la StratĂ©gie; ‱ 31 mĂštres cubes par jour par kilomĂštre de conduite [m3/(d-km)], soit 16 m3/(d-km) de plus que l’objectif de la StratĂ©gie.

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S T R AT É G I E D ’ É C O N O M I E D ’ E A U P O TA B L E : B I L A N D E L’ A N 1 En l’absence de compteurs d’eau, l’approche par dĂ©bits de nuit a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour calculer ces taux. Cependant, cette approche peut provoquer une surestimation des rĂ©sultats. ‱ Si tous les dĂ©bits de nuit distribuĂ©s dans la municipalitĂ© ne sont pas connus, il est difïŹcile de cibler le minimum de l’annĂ©e. C’est ce qui arrive lorsque la municipalitĂ© effectue quelques mesures manuelles pour connaĂźtre le dĂ©bit de nuit minimum. AïŹn de remĂ©dier Ă  la situation, des municipalitĂ©s ont installĂ© des enregistreurs de donnĂ©es pour obtenir le dĂ©bit de nuit minimum rĂ©el de l’annĂ©e. ‱ Des consommations de nuit non mesurĂ©es des usagers majeurs augmentent le taux de pertes d’eau potentielles. Pour obtenir un taux plus rĂ©aliste, plusieurs municipalitĂ©s procĂšdent actuellement Ă  l’installation de compteurs d’eau permanents ou temporaires chez les grands consommateurs d’eau.

ACTIONS MISES EN PLACE Toutes les municipalitĂ©s participant Ă  la StratĂ©gie se sont engagĂ©es Ă  poursuivre ou Ă  mettre en place les actions suivantes : 1. Installer les instruments de mesure nĂ©cessaires pour quantiïŹer l’eau distribuĂ©e dans la municipalitĂ©. 2. VĂ©riïŹer la prĂ©cision des instruments de mesure et les Ă©talonner au besoin. 3. Instaurer un programme de dĂ©tection et de rĂ©paration de fuites si les pertes d’eau potentielles dĂ©passent les objectifs de la StratĂ©gie. 4. Adopter une rĂ©glementation municipale sur l’utilisation de l’eau potable similaire au modĂšle du ministĂšre du DĂ©veloppement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) pour Ă©liminer le gaspillage.

5. Effectuer des activitĂ©s de sensibilisation et de promotion Ă  l’économie d’eau.

PROCHAINES ÉTAPES

Maintenant que le premier bilan est dressĂ© et que des actions ciblĂ©es sont en cours dans chaque municipalitĂ© participante, on s’aperçoit qu’un mouvement de bon augure est amorcĂ©, mais que la route reste longue pour atteindre la moyenne canadienne et l’ensemble des objectifs de la StratĂ©gie. À cet effet, le MDDEFP poursuit son accompagnement par la production de documents techniques et la prĂ©paration de journĂ©es de formation.

Pour beaucoup de municipalitĂ©s, la premiĂšre solution consiste Ă  rechercher et Ă  rĂ©parer les fuites d’eau. Par ailleurs, l’optimisation des interventions municipales passera par une meilleure connaissance des dĂ©bits distribuĂ©s, notamment de nuit. Pour beaucoup de municipalitĂ©s, la premiĂšre solution consiste Ă  rechercher et Ă  rĂ©parer les fuites d’eau. D’autres outils, comme la gestion de la pression de l’eau, sont aussi utilisĂ©s pour rendre les rĂ©seaux de distribution plus performants. Lorsque cela ne sufïŹt pas, d’autres solutions sont envisagĂ©es. Par exemple, l’installation de compteurs d’eau pour contrĂŽler les consommations excessives. En ce sens, plus de la moitiĂ© des municipalitĂ©s ont eu recours aux compteurs de façon partielle ou complĂšte. D’ailleurs, la dĂ©marche progressive de la StratĂ©gie prĂ©voit l’installation de compteurs d’eau dans le secteur non rĂ©sidentiel si les objectifs ne sont pas atteints d’ici 2014. ■

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Le jeudi 6 septembre dernier se tenait au Club de golf Glendale de Mirabel la 8e Ă©dition du tournoi annuel de votre magazine SOURCE. Les prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques annonçaient une journĂ©e pluvieuse. Mais fort heureusement, les participants de cette classique ont pu fouler le magnifique parcours Élite du Glendale sous un soleil radieux. Les traditionnels chapelets sur la corde Ă  linge ont assurĂ©ment fait le travail ! C’est donc avec un soupir de soulagement que les organisateurs ont accueilli les nombreux participants de ce tournoi qui comportait une multitude de concours et d’activitĂ©s. Par la suite, un cocktail haut en couleurs attendait les golfeurs. Ils ont Ă©galement eu la chance d’admirer de prĂšs la performance sans failles d’un dynamique duo de nageuses synchronisĂ©es. La soirĂ©e s’est poursuivie avec un succulent repas arrosĂ© de vin et ponctuĂ© de nombreux prix de prĂ©sence de valeur. Les participants ont de plus eu droit Ă  un spectacle du chanteur Jamil. Il est Ă  noter qu’encore une fois, le tournoi s’est dĂ©roulĂ© Ă  guichet fermĂ©. La prochaine Ă©dition de votre tournoi se tiendra le jeudi 5 septembre 2013. Serez-vous des nĂŽtres ? Pour voir ou revoir le Vox Pop et la vidĂ©o rĂ©sumant la journĂ©e, visitez le www.dansmonsoussol.tv Ă  la section spĂ©ciale ou balayez ce code QR.

AndrĂ© et Gregory ont appliquĂ© une vieille lĂ©gende brĂ©silienne en dessinant un soleil Ă  l’aide de sel la veille du tournoi. Quel rĂ©sultat !

Un ensemble de cidre de glace et de feu de la cidrerie Union Libre a été offert à tous les participants pour leur plus grand bonheur !

La représentante de la cidrerie Union Libre ne tarissait pas d'éloges pour ses produits de grande qualité.

Simon et Éric Ă©taient fin prĂȘts pour capter de bonnes images pour le rĂ©sumĂ©-vidĂ©o de la journĂ©e diffusĂ© sur www.dansmonsoussol.tv.

Le costume du chef MAYA a fait toute une impression Ă  Chantal Morasse.

Maryse et AndrĂ© accueillaient les golfeurs au premier trou avec cigares, chocolats et le succulent cidre de feu d’Union Libre.

Raynald a eu beaucoup de plaisir. Two thumbs up!

Les golfeurs passaient et repassaient au trou #14 tout au long de la journĂ©e. Était-ce uniquement en raison qu’on y servait de la biĂšre ?

Certaines personnes ont tenu à prendre une photo avec le chef MAYA. C’est le cas d’Yvan Savoie.

C’est aussi le cas de Michel Carbonneau qui s’est transformĂ© en grand chef MAYA l’espace d’un moment.

Mais ne devient pas grand chef qui veut. Nicolas Minel l’a appris Ă  ses dĂ©pens.

François NoĂ«l a beau avoir parcouru la planĂšte derniĂšrement, il n’avait jamais vu un MAYA de si prĂšs. Il a tenu Ă  immortaliser l’évĂšnement.

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Marc LariviÚre est-il fùché ? La réponse est sur www.dansmonsoussol.tv.

Pour Marcel Brault, l’évĂ©nement marquant de l’annĂ©e 2012 est le tournoi de golf annuel du magazine SOURCE.

Pour Germain Thibault, 2012 a été la meilleure année de sa vie

Pour France Gauvreau, 2012 a été une année chaotique.

Un GRAND MERCI à nos précieux commanditaires

Et pour Nicolas Minel
 nous vous laissons deviner.

Les participants au tournoi étaient par la suite conviés à un agréable cocktail rempli de surprises.

La premiÚre surprise a laissé les invités bouche bée. Un duo de nageuses synchronisées a fait une superbe démonstration dans une eau non chauffée. Brrrr !

Encore une fois cette année, notre trio jazz préféré a agrémenté cette magnifique fin d'aprÚs-midi.

De charmantes bénévoles ont contribué à amasser prÚs de 10 000$ pour l'association de la sclérose en plaques.

Notons la prĂ©sence de l’actrice Delphine Monroe.

Le chanteur Jamil a offert une performance remarquée.

Nicolas Minel a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© pour son grand sens de l’humour au cours de la journĂ©e lorsqu’il a remportĂ© un sac complet avec bĂątons de marque Ping.

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M E S U R E D E S B O U E S D A N S LE S ÉTA N G S : D E L A R O U E D E VÉLO A U S O N A R GÉO RÉFÉR E N CÉ

EAUX USÉES

des boues dans les Ă©tangs d’épuration (MAMROT, 2010), qui est publiĂ© sur le site Internet du ministĂšre. Parmi ceux-ci, on note la roue de vĂ©lo (aussi appelĂ©e « disque lĂ©ger »), qui est un appareil de confection artisanale, peu coĂ»teux, dont les rĂ©sultats sont relativement prĂ©cis. Cet appareil peut ĂȘtre adĂ©quat pour des Ă©tangs de petites dimensions. Par contre, il n’est pas bien adaptĂ© pour effectuer des mesures dans les pentes des digues oĂč les accumulations de boues sont souvent importantes.

Marc-André Desjardins ing., Ph.D. vice-président, division Environnement AXOR Experts-Conseils inc. m d e s j a rd i n s @ a x o r . c o m

A

u QuĂ©bec, selon les plus rĂ©centes statistiques, prĂšs de 80 % des stations d’épuration sont des Ă©tangs aĂ©rĂ©s, Ă  rĂ©tention rĂ©duite, ou non aĂ©rĂ©s (599 stations sur 758 stations au total en 2010). AïŹn de suivre l’évolution de l’accumulation des boues dans les Ă©tangs, il est nĂ©cessaire de procĂ©der Ă  la mesure de la hauteur des boues aprĂšs un certain nombre d’annĂ©es d’exploitation. Le ministĂšre des Affaires municipales, des RĂ©gions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) recommande de rĂ©aliser cette mesure dans chaque bassin Ă  tous les trois ans pour les Ă©tangs aĂ©rĂ©s, et Ă  tous les cinq ans pour les Ă©tangs non aĂ©rĂ©s. Lorsque le volume occupĂ© par les boues excĂšde 10 % du volume liquide du bassin (et lorsque le niveau des boues se situe Ă  moins d’un mĂštre sous le radier de la conduite de sortie pour le dernier bassin), la mesure de la hauteur des boues doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e annuellement.

Les principaux types d’appareils de mesure Plusieurs appareils permettent de mesurer la hauteur des boues dans un Ă©tang. Les principaux types d’appareils utilisĂ©s sont dĂ©crits dans un document du MAMROT intitulĂ© Guide pratique de mesure

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Plus prĂ©cise que la roue de vĂ©lo, mais aussi plus coĂ»teuse, la sonde Ă  cellule photoĂ©lectrique peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©e pour mesurer la hauteur des boues dans un Ă©tang. L’appareil comporte une source d’ondes infrarouges situĂ©e d’un cĂŽtĂ© de la sonde et une cellule photoĂ©lectrique placĂ©e de l’autre cĂŽtĂ©. L’appareil Ă©met des signaux sonores ou visuels qui changent lorsque la sonde atteint le voile des boues. Simple d’utilisation, la sonde Ă  cellule photoĂ©lectrique convient pour des Ă©tangs de petites Ă  moyennes dimensions. Lorsqu’on veut trouver la mesure de la hauteur des boues dans des Ă©tangs de grandes dimensions ou lorsqu’une prĂ©cision accrue est nĂ©cessaire, l’appareil le plus appropriĂ© est le sonar (ou Ă©chosondeur). Ce type d’appareil permet d’obtenir le proïŹl du niveau des boues, d’oĂč une meilleure prĂ©cision pour la dĂ©termination du volume occupĂ© par ces derniĂšres. Étant donnĂ© que cet appareil est beaucoup plus coĂ»teux que les autres et que son utilisation requiert une expertise particuliĂšre, les municipalitĂ©s qui souhaitent obtenir ce genre de relevĂ©s doivent recourir aux services de ïŹrmes spĂ©cialisĂ©es.

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M E S U R E D E S B O U E S D A N S L E S É TA N G S : D E L A R O U E D E V É L O A U S O N A R G É O R É F É R E N C É

Le principe d’utilisation du sonar

Le sonar géoréférencé : le nec plus ultra !

La majoritĂ© des sonars utilisĂ©s pour la mesure des boues sont Ă©quipĂ©s d’une sonde Ă  spectre large. La sonde, ïŹxĂ©e Ă  une embarcation, Ă©met un signal haute frĂ©quence qui est rĂ©ïŹ‚Ă©chi par le voile des boues. La profondeur du voile des boues est calculĂ©e Ă  partir du temps nĂ©cessaire au signal pour effectuer le trajet aller-retour de la sonde au voile des boues.

Afin de simplifier la mĂ©thode d’utilisation du sonar et d’augmenter la rapiditĂ© d’exĂ©cution des relevĂ©s, ainsi que leur prĂ©cision, on a eu l’idĂ©e de coupler le sonar avec un GPS haute prĂ©cision. Avec cet appareil, il n’est plus requis de dĂ©placer le sonar en ligne droite. L’embarcation Ă  laquelle est fixĂ© le sonar n’a qu’à balayer la surface de l’étang (incluant les pentes) et l’appareil enregistre en continu les hauteurs des boues situĂ©es dans l’espace X-Y sur tout le parcours (voir la figure 1). Pour le relevĂ©, les donnĂ©es enregistrĂ©es font l’objet d’un traitement numĂ©rique et le volume des boues accumulĂ©es dans l’étang est calculĂ© avec prĂ©cision.

La mĂ©thode la plus courante d’utilisation du sonar consiste Ă  effectuer plusieurs coupes transversales de l’étang oĂč l’on veut mesurer l’accumulation des boues. En combinant les diffĂ©rents proïŹls de boues ainsi obtenus, on peut reproduire la surface des boues Ă  la grandeur de l’étang et dĂ©terminer le volume des boues accumulĂ©es. Avec cette mĂ©thode, il importe gĂ©nĂ©ralement que l’embarcation, oĂč la sonde est ïŹxĂ©e, se dĂ©place en ligne droite et Ă  vitesse constante, ce qui n’est pas toujours Ă©vident, surtout lorsque les dimensions de l’étang sont importantes.

Figure 1 : Exemple de balayage d’un Ă©tang avec un sonar gĂ©orĂ©fĂ©rencĂ© (source : Aquatech)

Compte tenu des coĂ»ts importants associĂ©s Ă  la vidange des boues dans les Ă©tangs, il est essentiel de pouvoir compter sur des donnĂ©es ïŹables quant aux volumes des boues accumulĂ©es. L’utilisation d’un sonar pour la mesure des boues dans les Ă©tangs est la mĂ©thode la plus prĂ©cise pour l’évaluation du volume. Le couplage sonar-GPS constitue un rafïŹnement de cette mĂ©thode de mesure permettant une prĂ©cision accrue et surtout une exĂ©cution extrĂȘmement rapide des relevĂ©s. ■

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SUR LE RADAR

V O U S AV EZ D IT

John Cigana ing., M.Sc. A. vice-prĂ©sident, DĂ©veloppement des affaires et marketing John Meunier inc., ïŹliale de Veolia Water Solutions & Technologies jcigana@johnmeunier.com

La prime à l’innovation

N

ous vivons dans un monde oĂč les choses bougent rapidement et oĂč il y a une prime Ă  l’innovation. Les compagnies qui proposent des innovations technologiques sont adulĂ©es et font l’objet de livres occupant des bibliothĂšques entiĂšres. On n’a qu’à penser au succĂšs de la compagnie Apple et de son iPhone. AussitĂŽt une nouvelle version mise en marchĂ©, c'est par milliers que les consommateurs font la ïŹle, mĂȘme de nuit, pour ĂȘtre les premiers Ă  possĂ©der le nouveau tĂ©lĂ©phone et ses applications plus innovantes les unes des autres. Steve Jobs Ă©tait considĂ©rĂ© comme un gĂ©nie pour ses idĂ©es crĂ©atives et innovantes. Dans un autre domaine et plus prĂšs de nous, le Cirque du Soleil a entiĂšrement redĂ©ïŹni ce qu’est l’expĂ©rience de la visite au cirque en offrant des spectacles oĂč se mĂ©langent chorĂ©graphies, artistes, musique et Ă©motions. Le Cirque du Soleil a su faire preuve d’audace et d’imagination en innovant et se trouve rĂ©compensĂ© en Ă©tant maintenant la rĂ©fĂ©rence mondiale dans le domaine. Et dans le domaine environnemental ? Qu’advient-il de l’innovation ? Sommes-nous dans une dĂ©marche d’innovation ou d’imitation ? Quelques Ă©lĂ©ments structurels forcent un certain conservatisme dans notre domaine : 1) Le cycle de dĂ©veloppement technologique. Nous sommes loin du domaine de l’électronique oĂč, tous les six mois, un nouveau microprocesseur est commercialisĂ©. Dans notre domaine, le cycle technologique peut ĂȘtre supĂ©rieur Ă  20 ans. 2) La santĂ© publique et la protection des citoyens. La distribution d’eau potable, le traitement des eaux usĂ©es et la gestion des eaux pluviales requiĂšrent des technologies offrant des proïŹls de risques minimisĂ©s aïŹn de protĂ©ger les humains aussi bien que la faune et la ïŹ‚ore. 3) Les deniers publics. L’utilisation de fonds publics pour la mise en Ɠuvre des technologies force un certain conservatisme technologique. Toutefois, les innovations sont indispensables dans notre domaine. Les performances technologiques qui peuvent ĂȘtre obtenues en 2012 sont sans commune mesure avec ce qui pouvait ĂȘtre obtenu en 1972 ou mĂȘme en 1992. Alors, comment conjuguer innovation technologique et bien public sans tomber dans l’imitation ? Certaines juridictions y sont parvenues; voyons comment.

ÉTATS-UNIS / ONTARIO / ALBERTA / COLOMBIE-BRITANNIQUE

« I N N O VATI O N » ?

Unis. Cette Ă©tape est prĂ©vue dĂšs le dĂ©but du processus de construction ou de rĂ©habilitation des installations. L’objectif de ces essais est de tester si les prĂ©tentions de performance des fournisseurs technologiques sont Ă  la hauteur des attentes dans les conditions rĂ©elles de fonctionnement. Ces essais d’envergure peuvent impliquer deux ou trois fournisseurs, installĂ©s sur le site avec le mĂȘme afïŹ‚uent et un protocole d’analyse identique. Ces essais peuvent parfois s’étendre sur plusieurs mois, question d'obtenir des rĂ©sultats au ïŹl des saisons (eaux froides, eaux chaudes, etc.). Pour un client, demander des essais pilotes sur le site en « cĂŽte Ă  cĂŽte » est une excellente façon de tester et de valider les rendements attendus d’une innovation technologique sans risque dĂ©mesurĂ©. Les rĂ©sultats obtenus lors de ces essais sont factuels et rĂ©els. Ils encouragent Ă  dĂ©velopper et Ă  proposer des technologies novatrices, ce qui est dans le meilleur intĂ©rĂȘt des clients.

ANGLETERRE L’Angleterre a dĂ©veloppĂ© un systĂšme indĂ©pendant d’analyse technologique chapeautĂ© par l’UKWIR (United Kingdom Water Industry Research). Cet organisme indĂ©pendant met au point des protocoles et effectue les essais, Ă  mĂȘme ses fonds, pour comparer des technologies ayant des objectifs de traitement semblables. L’UKWIR invite les entreprises intĂ©ressĂ©es Ă  fournir un exemplaire de la technologie en question, effectue alors des essais exhaustifs en s’appuyant sur un protocole dĂ©ïŹni en accord avec le fournisseur de technologie. Les rĂ©sultats et les performances de toutes les technologies sont ensuite publiĂ©s et reconnus par l’ensemble des acteurs du domaine de l’eau en Angleterre comme Ă©tant les performances ofïŹcielles de ladite technologie. Par exemple, dans les essais effectuĂ©s sur les dĂ©grilleurs de station d’épuration, la gamme des performances d’enlĂšvement des solides (Solid Capture Rate ou SCR) pour les dĂ©grilleurs testĂ©s variait entre 35 % et 79 %. Impossible ensuite de faire des comparaisons inĂ©gales entre les technologies. Pour poursuivre avec cet exemple, si un client ne requiert que 35 % d’enlĂšvement des solides, il n’a pas Ă  investir dans une technologie afïŹchant un taux de 79 %. A contrario, si la performance d’enlĂšvement des solides exigĂ©e par l’application est Ă©levĂ©e, le client pourra choisir parmi les technologies offrant les meilleurs taux. Une telle approche favorise l’innovation et la diffĂ©rentiation par la performance.

« Le monde que nous avons crĂ©Ă© est le rĂ©sultat de notre niveau de rĂ©ïŹ‚exion, mais les problĂšmes qu’il engendre ne sauraient ĂȘtre rĂ©solus Ă  ce mĂȘme niveau de rĂ©ïŹ‚exion. » Le domaine environnemental devrait en fait ĂȘtre Ă  la ïŹne pointe des dĂ©veloppements technologiques parce que l’innovation est au cƓur de notre sociĂ©tĂ©. Les dĂ©ïŹs du XXIe siĂšcle, comme les changements climatiques, ne pourront pas ĂȘtre rĂ©solus avec des technologies du XXe siĂšcle. Pour citer le grand Albert Einstein : « Le monde que nous avons crĂ©Ă© est le rĂ©sultat de notre niveau de rĂ©ïŹ‚exion, mais les problĂšmes qu’il engendre ne sauraient ĂȘtre rĂ©solus Ă  ce mĂȘme niveau de rĂ©ïŹ‚exion. » Ça ressemble beaucoup Ă  un plaidoyer pour plus d’innovation ! ■

Les comparaisons technologiques en « cĂŽte Ă  cĂŽte » sont trĂšs frĂ©quentes dans les autres provinces canadiennes et aux États-

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I N STR U M E NTATI O N

PR O B LÈM E S AUTO U R D E LA M E S U R E D U PH D E L’EAU PU R E

France Gauvreau B.Sc., directrice générale Hanna Instruments Canada inc. f ra n c e g @ h a n n a c a n . c o m

C’est pourquoi il est gĂ©nĂ©ralement recommandĂ© d’utiliser le KCl Ă  faible concentration comme Ă©lectrolyte plutĂŽt que l’AgCl ou la combinaison de KCl et d’AgCl.

I

ndĂ©niablement, le pH est et demeurera le paramĂštre d’analyse de l’eau le plus utilisĂ©. Il est largement utilisĂ© pour permettre de dĂ©ïŹnir la qualitĂ© de diffĂ©rents types d’eau tels que l’eau potable et l’eau usĂ©e, et ce, gĂ©nĂ©ralement avec aisance. Avec l’évolution des technologies de traitement d’eau potable (ïŹltration, nanoïŹltration, ultraviolets, osmose inverse, etc.), l’eau produite s’avĂšre de plus en plus « pure », ce qui, bien sĂ»r, est souhaitable du point de vue de la santĂ©, mais qui prĂ©sente un rĂ©el dĂ©ïŹ en matiĂšre de mesure de pH. Cette mesure pose des problĂšmes techniques qui sont surtout dus Ă  la faible conductivitĂ© (la faible force ionique) de l’eau dite pure. Plus la conductivitĂ© est faible, plus les problĂšmes sont importants.

Pour ïŹn de clartĂ© et aïŹn de reïŹ‚Ă©ter la rĂ©alitĂ© de la puretĂ© de l’eau municipale postïŹltration, la notion d’eau pure tout au long de cet article fera rĂ©fĂ©rence Ă  une eau dont la conductivitĂ© Ă©lectrique est infĂ©rieure Ă  200 ĆłS/cm (microsiemens/cm) ou infĂ©rieure Ă  100 ppm (parties par million).

Facteurs affectant la mesure de pH de l’eau pure Bioxyde de carbone. Le CO2, prĂ©sent dans l’air, est rapidement absorbĂ© par l’eau pour former de l’acide carbonique et peut rĂ©duire de 1,1 unitĂ© le pH de l’échantillon. BĂ©cher d’échantillonnage. Des traces d’acide ou de base se retrouvant dans le bĂ©cher d’analyse peuvent contribuer Ă  modiïŹer le pH de l’échantillon. TempĂ©rature. La tempĂ©rature affecte Ă  la fois la mesure de pH et le degrĂ© de dissociation de l’eau. Les Ă©chantillons non tamponnĂ©s relativement purs sont particuliĂšrement sensibles Ă  ces effets. Types d’électrodes. Une eau Ă  faible conductivitĂ© Ă©lectrique peut se diffuser dans l’électrolyte hautement ionisĂ© de l’électrode de rĂ©fĂ©rence, provoquant des rĂ©sultats de pH instables et imprĂ©cis. En outre, de nombreuses Ă©lectrodes de verre se dĂ©gradent aprĂšs une exposition prolongĂ©e Ă  de l’eau prĂ©sentant une puretĂ© Ă©levĂ©e, provoquant des rĂ©sultats lents ou des dĂ©rives. Potentiel de diffusion. Un autre problĂšme de la mesure du pH dans l’eau pure est le potentiel de diffusion qui s’établit Ă  la surface de contact entre l’eau et l’électrolyte. Le potentiel de diffusion rĂ©sulte des vitesses de migration diffĂ©rentes des ions impliquĂ©s dans le transport des charges. Lors de la diffusion des ions de l’électrolyte de rĂ©fĂ©rence vers l’eau pure, les anions et les cations ne vont pas exactement Ă  la mĂȘme vitesse, c’est-Ă -dire que l’une des sortes d’ions « doublera » l’autre. Par consĂ©quent, il en rĂ©sulte une sĂ©paration de charges qui donne naissance au potentiel de diffusion. La sĂ©paration de charges s’oppose au champ Ă©lectrique Ă©tabli au mĂȘme moment. EnïŹn, un Ă©tat d’équilibre s’établit. GĂ©nĂ©ralement, on utilise du KCl (chlorure de potassium) comme Ă©lectrolyte de rĂ©fĂ©rence Ă©tant donnĂ© que les vitesses de migration des anions et des cations sont trĂšs similaires. Toutefois, mĂȘme dans ce cas, il y a apparition d’un potentiel de diffusion. L’équation d’Henderson est alors utilisĂ©e pour permettre de calculer l’amplitude du potentiel de diffusion crĂ©Ă© et ainsi dĂ©montrer que dans le cas de l’eau pure, l’amplitude du potentiel de diffusion dĂ©croĂźt lorsque la concentration de l’électrolyte de rĂ©fĂ©rence diminue. Il est toutefois important de noter qu’on ne peut pas abaisser la concentration de l’électrolyte de rĂ©fĂ©rence Ă  volontĂ©, sinon on se retrouve devant des erreurs d’étalonnage avec les solutions tampons.

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Potentiel de conductivitĂ© Ă©lectrique. Contrairement aux solutions moins pures, les eaux Ă  basse conductivitĂ© Ă©lectrique conduisent mal le courant Ă©lectrique. Cela peut gĂ©nĂ©rer des erreurs en raison de la charge statique induite dans la circulation de l’eau Ă  puretĂ© Ă©levĂ©e sur une Ă©lectrode de pH en verre. Tampons d’étalonnage des Ă©lectrodes. L’immersion de l’électrode en alternance dans le tampon de pH, puis dans l’échantillon, gĂ©nĂšre des erreurs de pH liĂ©es Ă  la force ionique nettement supĂ©rieure des tampons. Dans les faits, des traces mĂȘme trĂšs faibles de substances qui inïŹ‚uencent le pH (issues de l’air ambiant ou des alcalis du verre) peuvent faire varier fortement le pH de l’eau pure. Solutions tampons. Pour Ă©talonner les Ă©lectrodes de pH devant ĂȘtre utilisĂ©es dans de l’eau pure, il est recommandĂ© de remplacer les solutions tampons techniques standards par des solutions tampons dites moins concentrĂ©es. Ainsi, l’effet mĂ©moire de l’électrode de rĂ©fĂ©rence se manifeste moins fortement et est rapidement supprimĂ©. L’utilisation des solutions tampons standards avec des forces ioniques faibles prĂ©sente un autre avantage : les diffĂ©rences de potentiels de diffusion entre l’électrolyte de rĂ©fĂ©rence et l’eau pure et entre l’électrolyte de rĂ©fĂ©rence et la solution tampon standard sont trĂšs proches. L’erreur, si on suppose que le potentiel de diffusion lors de l’étalonnage est Ă©gal Ă  celui lors de la mesure, est ainsi maintenue faible. Blindage et mise Ă  la terre. À cause de la faible conductivitĂ© de l’eau pure, les charges Ă©lectrostatiques ne peuvent se dĂ©placer que lentement, c’est pourquoi un blindage adĂ©quat et une mise Ă  la terre de la solution de mesure sont recommandĂ©s. Dans tout systĂšme en continu, il faut donc ramener toutes les lignes de mise Ă  la terre Ă  un seul et mĂȘme point.

Comment dĂ©terminer avec prĂ©cision le pH de l’eau pure ? Pour ce qui est des mesures en ligne, il est possible d’envisager des systĂšmes de mesure avec des Ă©lectrodes de pH spĂ©cialisĂ©es Ă  faible impĂ©dance dans des conditions soigneusement contrĂŽlĂ©es, lesquelles offrent le meilleur moyen d’obtenir des rĂ©sultats de pH. L’utilisation d’une Ă©lectrode de rĂ©fĂ©rence scellĂ©e (demi-cellule), rĂ©sistante Ă  la dilution de l’électrolyte, et d’une Ă©lectrode de mesure (de pH) avec compensation automatique de tempĂ©rature est privilĂ©giĂ©e Ă  l’utilisation d’une Ă©lectrode dite combinĂ©e. Par ailleurs, des Ă©lectrodes de pH conçues pour les eaux Ă  faible conductivitĂ© Ă©lectrique sont Ă©galement offertes par certains manufacturiers. Ces Ă©lectrodes spĂ©cialisĂ©es offrent un Ă©coulement de l’électrolyte (KCl) plus lent que les Ă©lectrodes conventionnelles, ce qui a pour effet de tamponner les interfĂ©rences. Pour ce qui est des mesures ponctuelles, qu’elles soient exĂ©cutĂ©es dans un laboratoire Ă  l’aide d’un pH-mĂštre de table ou sur le site au moyen d’un pH-mĂštre de type portatif, les solutions sont plus difïŹcilement accessibles. Plusieurs chercheurs se sont penchĂ©s sur la question et la solution la plus simple et la moins onĂ©reuse, outre les conïŹgurations des Ă©lectrodes recommandĂ©es ainsi que l’utilisation d’électrolytes de KCl au proïŹt d’électrolytes d’AgCl, semble l’ajout d’un additif dans l’échantillon brut d’eau pure. Typiquement, il est recommandĂ© d’ajouter des sels neutres tels que du KCl « pur », ce qui permettra l’augmentation de la conductivitĂ© de l’eau et, par consĂ©quent, facilitera la mesure du pH, sans toutefois interfĂ©rer avec la prĂ©cision et l’exactitude de celle-ci. Le ratio optimal semble ĂȘtre un ajout de 0,3 ml de solution saturĂ©e de KCl pur pour 100 ml d’eau Ă  analyser. Cette solution est de plus en plus rĂ©pandue et est apprĂ©ciĂ©e de plusieurs opĂ©rateurs d’usine de traitement d’eau d’AmĂ©rique du Nord. ConsĂ©quemment, plusieurs manufacturiers proposent dĂ©sormais cette solution pour toute mesure de pH dans l’eau dite pure. ■

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G E STI O N H U M A I N E D E S R E S S O U R C E S

F E U V E RT V E RT À L’ÉC O N O M I E V E RTE !

Dominique Dodier directrice générale EnviroCompétence d o m i n i q u e . d o d i e r @ e n v i ro c o m p e t e n c e s . o rg

Q

u’elles soient internationales ou locales, les initiatives et contraintes environnementales tendent Ă  diriger le modĂšle Ă©conomique actuel vers un modĂšle Ă  faible Ă©mission en carbone et Ă©conome en ressources. Sujet principal lors des grands sommets internationaux, l’économie verte est considĂ©rĂ©e par certains comme « la nouvelle donne » qui contribuera Ă  la relance et Ă  la crĂ©ation d’emplois. Encore faut-il s’asseoir pour bien s’y prĂ©parer. Par dĂ©ïŹnition, l’économie verte est « une Ă©conomie qui contribue au dĂ©veloppement durable en entraĂźnant une amĂ©lioration du bien-ĂȘtre humain et de l’équitĂ© sociale tout en rĂ©duisant de maniĂšre signiïŹcative les risques environnementaux et la pĂ©nurie des ressources1 ». Cette notion n’implique plus uniquement les entreprises du secteur de l’environnement, mais bien tous les acteurs du marchĂ© quĂ©bĂ©cois. En effet, les entreprises du secteur de l’aviation travaillent sur l’avion vert, celles de la chimie sur la chimie verte, celle du transport sur les autos Ă©lectriques et les bus verts
 MĂȘme la bourse nĂ©gociera dans quelques mois ses premiĂšres tonnes d'Ă©missions de carbone ! Les mĂ©tiers de l’environnement se prĂ©sentent donc de maniĂšre transversale et verticale. Cette « transversalitĂ© » aura aussi des incidences sur la main-d’Ɠuvre. Plusieurs enjeux sont Ă  prĂ©voir avec la direction vers une Ă©conomie verte, notamment avoir en quantitĂ© suffisante et en qualitĂ© de la main-d’Ɠuvre. De fait, comment pourrons-nous supporter une croissance avec la main-d’Ɠuvre actuelle ? Est-ce que les programmes de formation actuels sont sufïŹsants pour rĂ©pondre Ă  la demande ? Tout changement apporte des questionnements et des problĂšmes Ă  rĂ©soudre. Celui-ci n’y Ă©chappe pas.

Exemple de la France La France, qui travaille depuis quelques annĂ©es Ă  la transition vers l’économie verte, a rĂ©pondu Ă  cette question. Pour ce faire, tous les secteurs Ă©conomiques ont Ă©tĂ© consultĂ©s pour dĂ©terminer quels emplois sont contraints Ă  des normes, des rĂ©glementations et des activitĂ©s de travail environnementales, mais aussi Ă  quelle hauteur l’environnement est reliĂ© aux emplois. La France a proposĂ© une dĂ©ïŹnition des emplois verts sous deux catĂ©gories : les mĂ©tiers verts et les mĂ©tiers verdissants. Les mĂ©tiers verts sont des mĂ©tiers dont la ïŹnalitĂ© et les compĂ©tences mises en Ɠuvre contribuent Ă  prĂ©venir, mesurer, corriger et maĂźtriser les impacts nĂ©gatifs et les dommages sur l’environnement. En d’autres termes, le secteur vertical. Les mĂ©tiers verdissants sont des mĂ©tiers dont la ïŹnalitĂ© n’est pas environnementale, mais qui intĂšgre des briques de compĂ©tences pour prendre en compte [
]2 la dimension environnementale. Cette notion de « briques de compĂ©tences » est importante, car elle permet de mieux circonscrire les besoins de formation de la main-d’Ɠuvre. Assurer une transition vers l’économie verte pour les mĂ©tiers verdissants impliquera donc l’ajout de programmes de formation ou de dĂ©veloppement des compĂ©tences au contenu prĂ©sent dans des mĂ©tiers existants.

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Exemple des États-Unis En mars dernier, les États-Unis ont publiĂ© une Ă©tude trĂšs dĂ©taillĂ©e3 de leur marchĂ© de l’emploi en environnement. Le rĂ©sultat est impressionnant ! En dĂ©ïŹnissant un emploi vert comme « un emploi qui produit des biens et services contribuant au bĂ©nĂ©ïŹce environnemental et Ă  la conservation des ressources naturelles », les emplois amĂ©ricains reprĂ©sentent actuellement prĂšs de 20 % de la totalitĂ© des emplois. Dans ce cas aussi, la notion de transversalitĂ© a Ă©tĂ© incluse dans la dĂ©ïŹnition. Tout comme la notion de « palette de verts » qui prĂ©sente la teneur environnementale de chaque mĂ©tier. Le secteur de la ïŹliĂšre environnementale n’est pas si facile Ă  dĂ©ïŹnir; d’autres secteurs comme le plastique et l’aĂ©ronautique sont clairement circonscrits. Aussi cette absence de clartĂ© a-t-elle des rĂ©percussions sur l’emploi, les programmes de formation et les compĂ©tences recherchĂ©es.

Au QuĂ©bec ? Si le QuĂ©bec dĂ©sire prendre le virage de l’économie verte et impliquer le secteur Ă©conomique dans la dĂ©marche, il devra aussi se questionner sur les emplois verts. Si l’on veut que l’économie verte puisse s’établir efïŹcacement au QuĂ©bec, il faudrait dĂ©terminer quels en seraient les impacts sur la maind’Ɠuvre. Il serait alors proactif de rĂ©unir tous les acteurs concernĂ©s autour d’une grande table pour en dĂ©battre. Il serait pertinent d’entendre des visions et des expĂ©riences de reprĂ©sentants Ă©trangers pour comprendre comment ces derniers ont implantĂ© l’économie verte et comment ils ont rĂ©ussi Ă  cerner leur main-d’Ɠuvre. Ce pourrait aussi ĂȘtre l’occasion pour les acteurs Ă©conomiques quĂ©bĂ©cois prĂ©curseurs en ce qui a trait Ă  l’économie verte – car il y en a – de partager leur expertise. Les expĂ©riences des autres pourraient nous permettre de comprendre ce qui a fonctionnĂ© ou non. ConnaĂźtre des histoires Ă  succĂšs peut nous aider Ă  emboĂźter le pas dans la bonne direction. Ce projet de rassemblement des acteurs de l’économie verte au QuĂ©bec pour Ă©valuer les impacts sur la main-d’Ɠuvre et la formation, EnviroCompĂ©tences souhaite le voir se concrĂ©tiser. Le 18 mars 2013, au Palais des congrĂšs de MontrĂ©al, soit la veille du salon AmĂ©ricana, le ComitĂ© sectoriel de la main-d’Ɠuvre de l’environnement conviera les entreprises et organisations intĂ©ressĂ©es, interpellĂ©es ou qui veulent commencer Ă  penser vert Ă  une journĂ©e d’échanges et de rĂ©ïŹ‚exion sur les solutions et orientations qui assureront une meilleure formation de la main-d’Ɠuvre, et par consĂ©quent une meilleure compĂ©titivitĂ© des entreprises sur les marchĂ©s locaux et internationaux. Car peu importe la croissance, le dĂ©veloppement de marchĂ© ou toute nouvelle orientation, il faut des gens pour rĂ©aliser cette croissance, et les travailleurs compĂ©tents ne se bousculent pas aux portes en ce moment. ■ Pour plus d’information : www.envirocompetences.org 1. Vers une Ă©conomie verte : pour un dĂ©veloppement durable et une Ă©radication de la pauvretĂ© PNUE 2011 http://www.unep.org/greeneconomy/Portals/88/documents/ger/GER_synthesis_fr.pdf 2. ActivitĂ©s, emplois et mĂ©tiers liĂ©s Ă  la croissance verte : pĂ©rimĂštre et rĂ©sultats, Commissariat gĂ©nĂ©ral du dĂ©veloppement durable, juin 2011. 3. Employment in Green Goods and Services 2010, Bureau of Labour Statistics, USDL12-0495.




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LES

BONTSS

AC CONT

Maryse Goddard / directrice adjointe Secteur infrastructures municipales mgoddard@poly-tech.ca 175, rue Wellington Sud, Sherbrooke (Québec) J1H 5E1 tél. : 819 346-4342 / 1 800 563-2005 / téléc. : 819 346-4112 poly-tech.ca / 5 succursales situées à Sherbrooke / Drummondville / Laval / Granby

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oussol.tv s n o m s n a www.d Vo ir p ag e3 0

LES AMIS DE SOURCE

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Du nouveau pour L’enVert du dĂ©cor. Les courtes nouvelles sont maintenant produites sous forme de capsules vidĂ©o. Vous pouvez les visionner en naviguant sur www.dansmonsoussol.tv ou simplement en utilisant ce code QR.

Si, vous aussi, vous voulez annoncer un bon coup, un nouveau produit, un nouveau service, une nomination, un événement ou une bonne nouvelle, rien de plus facile : rendez-vous à nos studios et placez-vous à votre tour entre notre lentille et notre mur vert ! Contactez-nous en écrivant à info@maya.cc.

Fadi Benmahmoud Fadi Benmahmoud nous fait part de quelques nouvelles et potins liĂ©s Ă  l’industrie de la gestion de l’eau quĂ©bĂ©coise.

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Jean Lavoie

Mustapha Ouyed

Le 10 octobre dernier avait lieu la 3 soirĂ©e-bĂ©nĂ©ïŹce du Centre d’interprĂ©tation de l’eau. GrĂące Ă  la contribution de ses partenaires du secteur privĂ©, le C.I.Eau a amassĂ© tout prĂšs de 45 000 $. Cette somme contribuera Ă  transmettre la passion de l’eau aux visiteurs du Centre. e

La 10 Ă©dition du salon AmĂ©ricana se tiendra du 19 au 21 mars 2013 au Palais des congrĂšs de MontrĂ©al. Une merveilleuse occasion d’échanger avec des experts en provenance d’une cinquantaine de pays. Un rendez-vous Ă  ne pas manquer pour tous ceux qui Ɠuvrent dans le domaine de l’environnement. e

du décor

L'Ă©quipe de John Meunier

www.dansmonsoussol.tv

Nicolas Minel Établie au QuĂ©bec depuis plus de 50 ans, DegrĂ©mont est trĂšs active dans la gestion des eaux municipales. L’entreprise l’est tout autant en traitement des eaux de mines et en matiĂšre de sĂ©chage des boues, de biomĂ©thanisation et de presse de dĂ©shydratation Ă  trĂšs haute performance.

L'équipe de John Meunier présente ses solutions innovantes en matiÚre de biométhanisation. Sous forme humoristique, l'entreprise vous présente sa gamme de produits. Vous pourrez apprécier des performances d'acteur incroyables, surtout celle d'Alain le lutin. Quel régal !

Éric De la SablonniĂšre La Ville de Blainville est ïŹĂšre de souligner la prĂ©sence sur son territoire d’un banc de bĂ©ton de type Urbania tout prĂšs de la bibliothĂšque municipale. Fait Ă  noter : il contient 20% de poudre de verre recyclĂ© en provenance de Tricentris. Une trĂšs belle initiative de dĂ©veloppement durable !



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