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Etudier le positionnement des acteurs et des actions

Etudier le positionnement des acteurs et des actions dans le processus de lutte contre les discriminations.

In-fine le graphique fait apparaître le positionnement global de l’acteur et de ses actions dans le processus de lutte contre les discriminations et de promotion de l’égalité.

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Ce positionnement global permet de caractériser les acteurs en fonction de plusieurs éléments.

• La globalité de l’intervention dans le processus de lutte contre les discriminations : l’acteur intervient tout au long du processus, en aval et en amont. La totalité d’une « ligne » est allumée ; • La globalité de l’intervention par rapport au fonctionnement de la collectivité : l’acteur est positionné sur les trois lignes ; • La spécialisation de certains acteurs : la même case est allumée pour le positionnement de l’acteur et de son (ou ses) action(s) ; • La mise en oeuvre d’actions ciblées qui peuvent être plus ou moins éloignées du positionnement de l’acteur, qui montre l’identification par l’acteur d’un problème particulier auquel il tente d’apporter une réponse ;

Récapitulatif du positionnement des acteurs

A première vue on note que l’essentiel des acteurs se positionne en amont de l’acte discriminant et peu en aval. Ce constat renforce l’idée que le processus global de lutte contre les discriminations en PACA consiste d’abord à tenter d’agir sur ce qui conditionne les actes discriminants plus que sur les réponses à apporter à de tels actes. On peut également en déduire une faible spécialisation des acteurs, en tout cas d’un point de vu structurel, tant l’accompagnement qu’il soit généraliste ou juridique requiert des compétence particulières et spécifiques.

Sur les 122 acteurs recensés au cours de cette étude, près de 4% intervient en amont de l’acte discriminant, au coeur même du fonctionnement collectif et en direction du grand public. On y retrouve d’une part l’ensemble des acteurs institutionnels, justement garants de ce fonctionnement collectif, mais également les opérateurs associatifs dont l’un des objectifs est de promouvoir la valeur de l’égalité auprès de l’ensemble des publics. Un quart intervient au même niveau, mais en direction de publics ciblés.

Ces deux positionnements semblent conforter l’idée d’une faible spécialisation – par rapport à un public ou un mode d’action - des acteurs qui oeuvrent à la lutte contre les discriminations du point de vu de leur mission globale. En effet

leur appréhension de la problématique se fait sur les niveaux les plus globaux.

D’autre part, un peu plus de 1% des acteurs agissent lorsque le fonctionnement collectif est remis en question (ligne centrale). Il s’agit ici le plus souvent d’acteurs qui interviennent lorsque les publics sont confrontés à un problème social, qui peut trouver son origine dans la discrimination. Ces acteurs interviennent généralement auprès d’un public caractérisé, laquelle caractéristique peut être un des critères de discrimination.

On note également que peu d’acteurs ont pour objectif d’intervenir en marge du fonctionnement collectif (ligne inférieure). Il s’agit de structures de lutte contre les exclusions ou de réinsertion sociale qui ont développé des actions de lutte contre les discriminations en partant du constat : soit qu’une discrimination peut conduire à une situation d’exclusion (au sens social du terme) ; soit que les publics en situation d’exclusion sont particulièrement exposés au risque de discrimination.

Du point de vue des actions, on note une meilleure répartition entre l’amont et l’aval. Ce constat peut indiquer que les actions d’accompagnement sont conditionnées par la mise en évidence de cas de discriminations. Ainsi, les acteurs mettent en œuvre des actions d’accompagnement dès lors que leur action globale le nécessite et donc plus en complément de leur mission plutôt qu’en fondement.

En amont, on trouve près de 30% des actions situées sur des thématiques au coeur du fonctionnement collectif, mais sur des publics déterminés. On trouve ici notamment les actions de sensibilisation et de formation en direction des acteurs en contact avec le public. Il est a noter, au regard des publics cibles, que pour la même ligne, les actions semblent être plus adaptées à des publics en demande que ne le suggère le positionnement de leur structure. Enfin, 30 actions visent le grand public et l’ensemble de la collectivité, dans un objectif de sensibilisation générale, de mobilisation autour de cette question. C’est par exemple le cas des actions culturelles (théâtre, concerts...) qui visent à promouvoir l’égalité ou la diversité.

D’autre part, près de 20% des actions portent sur des problématiques périphériques du fonctionnement collectif, auprès de publics ciblés. Il s’agit ici d’actions de sensibilisation ou d’accompagnement social prenant en compte la question des discriminations, en direction de publics particulièrement exposés.

Récapitulatif du positionnement des actions

Etudier le positionnement des acteurs et des actions par rapport au type d’action

Des spécificités résident néanmoins pour chacun de ces types d’actions. Assez logiquement les actions de vigilance se situent essentiellement sur les niveaux « globaux » de ce processus de lutte contre les discriminations, du fait de la nécessité d’appréhender toute l’étendue de la problématique associée dans la mise en place du système de veille qu’elles constituent.

D’autre part on peut noter la concentration des actions de prévention dans les niveaux de publics déterminés, vraisemblablement du fait de la nécessité de cibler la sensibilisation sur les publics réceptifs. Un certain nombre de ces actions sont néanmoins portées en direction du grand public (2).

Enfin, on note fort logiquement la concentration des actions de traitement en aval de l’acte discriminant même si une dizaine de cas révèlent leur intégration à des démarches aussi menées dans un souci préventif.

Du point de vue des types d’actions, à l’image des constats des parties précédentes, on trouve majoritairement des démarches qui s’inscrivent dans le champ de la prévention (13 actions). Par ailleurs 76 actions relèvent du traitement des problèmes de discriminations et de l’accompagnement des victimes et 8 de la vigilance.

Sur les positionnements associés à ces types d’actions on remarque de la même manière que précédemment que les actions s’inscrivant dans les problématiques liées au fonctionnement collectif sont privilégiées avec celles liées aux problématiques périphériques.

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