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Positionner les acteurs et les actions de la lutte contre les discriminations
from Regard sur les acteurs et les actions de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l
Positionner les acteurs et les actions dans le processus de lutte contre les discriminations.
Sur la base de chacun des points présentés ci-avant, nous avons positionné d’une part les acteurs identifiés, puis les actions qu’ils mettent en oeuvre, de manière à relier les différents éléments des résultats de l’enquête. En effet, des acteurs « de l’amont » interviennent également sur de l’accompagnement juridique, tandis que des acteurs qui ciblent au départ un public déterminé et se situent plutôt en périphérie du fonctionnement collectif peuvent mener des actions globales en direction du grand public. De même, les catégories vigilance, prévention, traitement, qualifient des actions et l’acteur s’est vu attribuer la concaténation de l’ensemble des catégories, faisant ainsi apparaître ceux qui ont développé une polyvalence dans leur approche.
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Pour chaque acteur, nous avons donc établi son positionnement par rapport aux différentes questions posées: Se situe-t-il en amont ou en aval de l’acte discriminant ? Comment s’inscrit la problématique qu’il traite dans le fonctionnement collectif ? Quel public vise-t-il ? L’objectif était de positionner chaque acteur en faisant abstraction des actions de lutte contres les discriminations pour lesquelles il avait été identifié et qui apparaissent séparément sur le graphique. Ce positionnement a été réalisé à partir des réponses du questionnaire relatives à « l’objectif de la structure ». Par exemple, nous avons considéré qu’une ANPE avait dans l’objectif général de sa mission vocation à intervenir: • en amont de l’acte discriminant (partie gauche du graphique); • avec une vision globale de la collectivité (première ligne du graphique); • auprès de l’ensemble du public (n’importe qui peut aller consulter les annonces affichées dans une agence, donc public le plus large).
C’est donc, dans la case J que l’on positionnera cet acteur.
Pour autant, si celle agence développe par exemple une action d’accompagnement à l’emploi par un dispositif de parrainage avec un module de sensibilisation aux discriminations en direction de jeunes demandeurs d’emploi sans qualification originaires de quartiers en Zone Urbaine Sensible, il s’agit d’une action : • en amont de l’acte discriminant (partie gauche du graphique); • dans une approche où la notion de collectivité s’efface sur la base du constat qu’une partie de la population est en difficulté pour se maintenir dans ce fonctionnement collectif. On sort, en quelque sorte, du droit commun; • qui vise un groupe de population déterminé sans pour autant être dans une approche individuelle.
L’action sera alors positionnée sur la case F et qualifiée d’action de « prévention ».
Si cette même agence a mis en place un dispositif d’accueil et d’accompagnement des personnes victimes ou se considérant victimes de discrimination dans leur accès à l’emploi avec un soutien psychologique et un accompagnement à l’emploi particulier, c’est alors une action: • en aval de l’acte discriminant;
Elle sera alors positionnée sur la case K et qualifiée d’action de « traitement ».
Autre exemple, une association agréée par un Conseil Général au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance en tant qu’équipe de prévention spécialisée pour des publics en réinsertion sociale. C’est une structure positionnée: • en aval de l’acte discriminant (l’exclusion sociale de leur public ne s’origine pas forcément dans une discrimination); • dans une approche basée sur des situations de ruptures, où les publics ne sont plus intégrés au fonctionnement de la collectivité mais sont en marge (dernière ligne du graphique); • auprès d’un public déterminé.
L’acteur sera alors positionnée sur la case E.
Si cette structure mène une action de sensibilisation de travailleurs sociaux sur le public qu’elle reçoit centrée sur les risques de discriminations au logement qui touchent une partie de son public, c’est une action: • en aval de l’acte discriminant; • dans une appréhension de la collectivité dans son ensemble (les travailleurs sociaux qui bénéficient de la sensibilisation font partie intégrante du collectif, on est donc sur la première ligne du graphique); • en direction d’un public spécifique (des travailleurs sociaux).
L’action sera alors positionnée sur la case G et qualifiée d’action de « prévention ».
