10 | 26.7.2021 | 1ER AOÛT
Impressions partagées sur la Suisse
Ils sont frontalier, réfugié, saisonnier, expatrié ou encore étudiant. Les raisons qui les ont poussés à quitter leur patrie pour venir ici sont aussi diverses que leurs origines. À l’occasion de la fête nationale, nous leur avons demandé quel regard ils portaient sur notre pays. Texte: Nadia Barth, Patricia Brambilla, Laurent Nicolet, Alain Portner, Rahel Schmucki, Pierre Wuthrich
Frontalier
Frédéric Royer, 50 ans, de Montlebon (France), patron de l’échoppe «Aux délices franco-belges» à La Chaux-de-Fonds Mon parcours «Depuis tout gamin, j’ai habité le long de la frontière. Mais ce n’est qu’après l’école hôtelière que je suis venu travailler en Suisse. En fait, je suis frontalier depuis l’âge de 18 ans. En 2002, j’ai ouvert mon commerce de vins français, bières belges et produits du terroir à La Chaux-de-Fonds. Car le marché était plus porteur qu’en France et qu’il était aussi plus facile – administrativement parlant – de devenir indépendant en Suisse. Je me plais et j’ai beaucoup d’amis ici. Si je ne réside pas dans votre pays, c’est parce
que mon épouse est agricultrice: impossible de délocaliser son domaine!» J’aime «J’aime la mentalité des Suisses, leur gentillesse et leur honnêteté. Ils sont hyper-réglos. Dans votre pays, il y a aussi ce respect qu’on ne trouve pas forcément ailleurs. Et puis, vous concentrez sur un petit territoire plein de cultures, de traditions et de paysages différents. C’est riche!» J’aime pas «Ce qui ne me plaît pas? J’ai beau chercher, j’ai de la peine à trouver… Peut-être que la Suisse ait éliminé la France à l’Euro. Non, je plaisante, j’ai un regard neutre sur ces équipes, je les adore toutes les deux! Plus sérieusement, les taxations sur les alcools qui sont excessives! Certaines sont certes légitimes, mais d’autres sont incompréhensibles et là ça coince un peu.»
«J’aime la mentalité des Suisses, leur gentillesse et leur honnêteté»