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1er Août
Impressions partagées sur la Suisse
Ils sont frontalier, réfugié, saisonnier, expatrié ou encore étudiant. Les raisons qui les ont poussés à quitter leur patrie pour venir ici sont aussi diverses que leurs origines. À l’occasion de la fête nationale, nous leur avons demandé quel regard ils portaient sur notre pays.
Texte: Nadia Barth, Patricia Brambilla, Laurent Nicolet, Alain Portner, Rahel Schmucki, Pierre Wuthrich
Frontalier Frédéric Royer, 50 ans, de Montlebon (France), patron de l’échoppe «Aux délices franco-belges» à La Chaux-de-Fonds
Mon parcours «Depuis tout gamin, j’ai habité le long de la frontière. Mais ce n’est qu’après l’école hôtelière que je suis venu travailler en Suisse. En fait, je suis frontalier depuis l’âge de 18 ans. En 2002, j’ai ouvert mon commerce de vins français, bières belges et produits du terroir à La Chaux-de-Fonds. Car le marché était plus porteur qu’en France et qu’il était aussi plus facile – administrativement parlant – de devenir indépendant en Suisse. Je me plais et j’ai beaucoup d’amis ici. Si je ne réside pas dans votre pays, c’est parce que mon épouse est agricultrice: impossible de délocaliser son domaine!»
J’aime «J’aime la mentalité des Suisses, leur gentillesse et leur honnêteté. Ils sont hyper-réglos. Dans votre pays, il y a aussi ce respect qu’on ne trouve pas forcément ailleurs. Et puis, vous concentrez sur un petit territoire plein de cultures, de traditions et de paysages différents. C’est riche!»
J’aime pas «Ce qui ne me plaît pas? J’ai beau chercher, j’ai de la peine à trouver… Peut-être que la Suisse ait éliminé la France à l’Euro. Non, je plaisante, j’ai un regard neutre sur ces équipes, je les adore toutes les deux! Plus sérieusement, les taxations sur les alcools qui sont excessives! Certaines sont certes légitimes, mais d’autres sont incompréhensibles et là ça coince un peu.»
Réfugiée Karin Gevorgyan, 40 ans, d’Arménie, a commencé cet été un apprentissage de gestionnaire en intendance à Zurich
Mon parcours «J’ai fui l’Arménie et suis arrivée en Suisse il y a plus de six ans. J’étais enceinte à l’époque et j’ai maintenant une petite fille. Nous avons un permis de séjour temporaire en Suisse. Cet été, je peux commencer un apprentissage de gestionnaire en intendance dans une maison de retraite à Zurich.»
J’aime «J’ai toujours été une amoureuse de la nature et ici en Suisse je suis toujours en train de me balader. Je suis récemment allée au Jungfraujoch avec ma fille Kelly et nous avons fait une randonnée jusqu’au lac Fallbodensee. C’était merveilleux. J’ai toujours eu beaucoup de chance avec les gens en Suisse: tout le monde est serviable et très gentil.»
J’aime pas «Avec mon permis de séjour temporaire, je ne peux malheureusement pas quitter la Suisse. J’espère que mon statut de résident changera bientôt et que je pourrai voyager en Europe avec Kelly.»
Photos: Alain Portner, DR
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Limone au Lac du garde
Magnifique voyage à super-prix!
5 jours, demi-pension incluse, dès
COMPRIS DANS LE PRIX:
✓ Trajet en car spécial confortable jusqu’au lac de Garde ✓ 4 nuits dans l’hôtel de classe moyenne «La Limonaia» *** à Limone ✓4 x buffet pour le petit-déjeuner et 4 x pour le dîner ✓ Cocktail de bienvenue ✓ 1 x soirée de musique live à l’hôtel ✓ 1 x utilisation de l’espace bien-être à l’hôtel ✓ Excursion d’une journée dans la partie nord du lac de Garde ✓ Dégustation de grappa avec fromage du trentin et pain ✓ Intéressante visite guidée de Vérone ✓ Assistance de notre propre guide suisse pendant tout le voyage Fr. 399.-
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Istrie & île de Krk
Une offre imbattable à la meilleure saison!
5 jours, demi-pension incluse, dès
COMPRIS DANS LE PRIX:
✓ Trajet en car spécial tout confort jusqu’en Istrie Fr. 459.✓ ✓ 4 nuits à l’hôtel Complesso Dei Fiori ****, Rabac Cocktail de bienvenue ✓ 4 x petit déjeuner & Offre spéciale 6 4 x repas du soir (buffet) ✓ 4 x 1 boisson gratuite durant le repas du soir (¼ l de vin, 1 bière ou 1 softdrink/eau) ✓ Soirée musique et danse à l’hôtel ✓ Excursion d’une journée à Opatija et Labin ✓ Excursion d’une journée à Pula et Rovinj ✓ Excursion d’une journée sur Krk & Punat ✓ 1 x dégustation de 3 vins et spécialités locales sur l’île de Krk ✓ Assistance de notre propre guide suisse pendant tout le voyage
Votre programme de voyage
1er jour – Trajet jusqu’à Limone
Trajet en car spécial tout confort jusqu’à Limone, au bord du magnifique lac de Garde. Repas du soir à l’hôtel.
2e jour – Les perles de la partie nord du lac de Garde & le Val d’Adige
Au fil de notre itinéraire le long de la «riviera des oliviers», nous rejoignons d’abord le ravissant bourg de Malcesine et son port haut en couleurs. Nous vous faisons ensuite découvrir la vieille ville idyllique de Riva del Garda, avant de vous initier, dans l’arrière-pays, à l’art de la fabrication de la grappa. Il va sans dire que nous aurons aussi l’occasion de déguster les eaux-de-vie en grignotant des délicieux grissini. Repas du soir à l’hôtel.
3e jour – À la découverte de Vérone
Après le petit-déjeuner, nous faisons route vers Vérone à travers de somptueux paysages et découvrons, lors d’un fascinant tour guidé, la ville de Roméo et Juliette. Après la visite guidée, vous avez la possibilité d’explorer Vérone de votre propre chef et de faire du shopping. Dîner et soirée de musique live à l’hôtel.
4e jour – Journée libre
Cette journée est à votre disposition. Savourez une belle journée de printemps sur la splendide terrasse et faites une promenade dans la pittoresque bourgade de Limone. Dîner à l’hôtel.
5e jour – Retour en Suisse
Après le petit-déjeuner, nous prenons le chemin du retour.
Vos dates de voyage
15 - 19 septembre 2021 9 - 13 octobre 2021 17 - 21 octobre 2021
Prix par personne en chambre double
dans le bon hôtel de classe moyenne La Limonaia ***, Limone Fr. 399.-
Non inclus – en option: Supplément saisonnier: - avec départ le 9.10.21: Fr. 50.- avec départ le 15.9.21: Fr. 100.Supplément chambre individuelle: Fr. 119.Frais de réservation: Fr. 20.- par personne (supprimés pour les réservations en ligne)
Choisissez votre lieu de départ:
Genève, Lausanne, Yverdon, Bienne, Martigny, Montreux, Fribourg, Neuchâtel
Votre programme de voyage
1er jour – Trajet jusqu’à Rabac
Trajet en car spécial tout confort jusque sur la côte Adriatique croate. Bienvenue à Rabac! Notre hôtel 4 étoiles, très apprécié, se niche dans une jolie crique d’Istrie. Accueil et repas du soir à l’hôtel.
2e jour – Labin & Opatija
Nous commençons la journée par une visite de Labin, la belle vieille ville qui domine Rabac de façon impressionnante. Ensuite, nous faisons connaissance avec Opatija, la grande dame de la côte adriatique. La plus belle des stations balnéaires croates nous enchante avec ses parcs, ses élégantes villas et ses hôtels. Dîner à l’hôtel.
3e jour – Pula & Rovinj
Nous partons à travers de magnifiques paysages pour rejoindre Pula, connue dans le monde entier pour son fantastique amphithéâtre romain. Rovinj, certainement l’une des plus belles villes côtières d’Europe. Vous serez enthousiasmés par ses ruelles moyenâgeuses et son charme méditerranéen. Dîner et soirée musicale à l’hôtel.
4e jour – Îles de Krk & Punat
Aujourd’hui, vous avez le choix de vous détendre sur la plage ou au bord de la piscine, ou de participer à une belle excursion (comprise dans le prix) sur l’île de Krk. «l’île dorée» nous accueille avec ses superbes paysages composés de montagnes, de vallées fertiles et de plages splendides. Réjouissez-vous de visiter la ville animée de Krk et petites spécialités locales. Repas du soir à l’hôtel.
5e jour – Retour en Suisse
Après le petit-déjeuner, nous prenons le chemin du retour.
Vos dates de voyage
1 - 5 octobre 2021 13 - 17 octobre 2021
Prix par personne en chambre double
à l’hôtel Complesso Dei Fiori ****, Rabac Fr. 459.-
Non inclus/en option: Supplément saisonnier: - avec départ le 1.10.21: Fr. 30.- Supplément chambre individuelle: Fr. 99.Frais de réservation: Fr. 20.- par personne (supprimés pour les réservations en ligne)
Choisissez votre lieu de départ:
Genève, Lausanne, Yverdon, Bienne, Martigny, Montreux, Fribourg, Neuchâtel
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Réfugiée Sahar Rezai, 19 ans, de Herat (Afghanistan), réfugiée à Sion
Mon parcours «J’ai quitté Herat avec mes parents, mon frère et ma sœur, il y a cinq ans. On a tout laissé derrière nous. Comme nous sommes chrétiens et que les talibans persécutent les adeptes de cette religion, la situation était devenue beaucoup trop risquée en Afghanistan. On a traversé le Pakistan, l’Iran, la Turquie, vécu une année dans un camp en Grèce, avant d’arriver en Suisse.»
J’aime «Ici, j’ai eu des professeurs incroyables, qui m’ont appris le français. Les Suisses sont très gentils, je me suis fait plein d’amis. Alors que là-bas, je n’avais personne, je devais vivre enfermée sans pouvoir aller à l’école. La Suisse, c’est comme un paradis, avec des fromages délicieux! J’adore la raclette et la fondue…»
J’aime pas «Rien. Ma seule crainte est que notre dossier soit refusé et qu’on ne puisse pas rester. En attendant, la peinture est devenue mon langage, quand je ne parlais ni anglais ni français. J’expose justement au Stamm du Satellite, à Sierre, jusqu’au 25 août.»
Saisonnière Karina Drozdowska, 21 ans, de Hrubieszów (Pologne), travaille à la ferme Wäberhof à Anet (BE) environ un mois par an depuis 2016.
Mon parcours «Ma mère travaille dans cette ferme bio du Seeland depuis plus de dix ans, à raison de six ou sept mois par année. C’est grâce à elle que j’ai pu venir ici. Mes tâches consistent à récolter les fruits et légumes, essentiellement des tomates et des framboises, ainsi qu’à désherber les tunnels dans les champs. Grâce à l’argent que je gagne en Suisse, je peux m’offrir des voyages et payer mon logement à l’université où j’étudie l’architecture.»
J’aime «La chose que j’aime le plus en Suisse est la variété des paysages. Il y a des montagnes, des lacs, etc. J’adore ça.»
J’aime pas «En Suisse, le temps est très changeant et les prévisions météo incertaines. Il faut toujours avoir avec soi à la fois un vêtement contre la pluie et de la crème solaire.»
Nouveau: une coccinelle au rayon lait.
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Expatriée Mila Azo, 31 ans, du Bénin, fonctionnaire internationale à Genève
Mon parcours «Je suis originaire du Bénin et je travaille en Suisse depuis plusieurs années. Le point commun entre ces pays? Les deux ont une fête nationale qui tombe le 1er août! Pour moi, c’est donc une journée doublement festive. Je suis arrivée à Genève en 2010 pour poursuivre un master à l’Institut de hautes études internationales. J’ai ensuite trouvé un poste au sein de l’Organisation mondiale du commerce. Je suis donc une «expat» comme on dit. Aujourd’hui, je suis mariée et j’ai deux enfants.»
J’aime «La qualité de vie est incomparable à Genève! Je m’y sens vraiment bien. J’ai pu y expérimenter aussi bien la vie estudiantine et festive que la vie de famille, et ce qui m’impressionne, c’est que dans les deux cas, il y a tout ce qu’il faut pour s’épanouir. J’aime aussi beaucoup l’aspect multiculturel de cette ville qui en fait, selon moi, l’une des plus grandes richesses.»
J’aime pas «La pandémie a vraiment révélé des noyaux de pauvreté à Genève, cette ville que l’on présente toujours sous son meilleur jour, comme étant riche et prospère. Je regrette qu’il faille une telle crise pour rendre visibles les plus faibles. Les mettre davantage en lumière permettrait de lutter plus efficacement contre les inégalités.»
Étudiant Serguei Silkov, 26 ans, de Kassimov, (Russie), étudiant à l’ECAL, à Lausanne, depuis août 2020
Mon parcours «Après un bachelor en architecture à Moscou, j’ai entendu parler de l’ECAL. J’avais vraiment envie d’étudier là-bas. La plupart des profs qui enseignent sont très connus dans leur domaine, spécialement celui où j’étudie aujourd’hui, le design industriel. Au départ ce n’était donc pas la Suisse qui m’a attiré: je ne savais à peu près rien de ce pays que j’ai découvert peu à peu une fois sur place.»
J’aime «La nature en Suisse, la montagne bien sûr, mais pas seulement: il y a partout des endroits magnifiques. J’aime aussi le fait que tout soit proche et facilement atteignable. Je suis également fan de ce que l’on pourrait appeler l’école suisse d’architecture, avec Herzog & de Meuron par exemple, ou Peter Märkli.»
J’aime pas «Les prix, que je trouve très élevés. Je ne comprends pas par exemple pourquoi à Lausanne les transports ne sont pas gratuits, au moins pour les étudiants. Enfin, quand je suis arrivé, j’ai été content de découvrir que la Suisse était un pays où les préoccupations écologiques étaient très fortes. Mais depuis, il me semble constater un double discours: la défense de l’environnement d’un côté, et de l’autre pas mal de gaspillage et une grande production de déchets.» MM
Ronald Pizzoferrato Est né et a grandi au Venezuela et est basé à Zurich depuis 2014. «Ici à Berne, Raymond et Josue, deux amis vénézuéliens, regardent et discutent de chaussures. Pour nous, c’est une sorte de passe-temps, une façon de se rencontrer et de parler de nos vies, de nos expériences de migrants en Suisse.»
Mark Henley Né en Angleterre, à Oxford, basé à Genève, nommé deux fois photographe suisse de l’année. «L’image a été prise récemment à Genève lors de la rencontre BidenPoutine. Ici c’est la démocratie directe et la neutralité suisses qui ressortent. Cette dernière, qui n’est généralement pas facile à photographier, était soudainement très présente à cette occasion.»
Darrin Vanselow Américain, basé à Lausanne. «Le Lausannois Arma Jackson est un artiste urbain qui mélange la musique soul et le rap d’une manière très personnelle. Nous cherchions un arrièreplan qui collait pour le shooting. Nous nous sommes très bien entendus, car nous savions ce que nous voulions dire à travers nos moyens d’expression artistiques respectifs.»
Evariste Maïga Né au Togo, le Suisso-Malien vit et travaille actuellement à Genève, après dix ans passés à Londres. «Les Genevois apprécient beaucoup leur lac pour son côté calmant et régénérant. Dans cette photo prise durant la quarantaine, un coureur profite du calme, du soleil et du clapotement de l’eau contre les rochers.»
Yumna Al-Arashi Américaine d’origine yéménite, elle étudie et vit à Zurich. «J’ai réalisé cette image au lac des Quatre-Cantons, lorsque j’ai déménagé en Suisse, en pleine pandémie. Elle fait partie d’une série qui montre ma main tendue dans les moments d’incertitude.»
Damaris Betancourt Née à Cuba, vit depuis vingt ans à Zurich. «Lorsque je regarde cette photo, des souvenirs me reviennent de ce jour de printemps de 1993, lorsque je suis arrivée à Zurich à la gare centrale. J’avais 22 ans. Seule, curieuse, avec presque aucun bagage, j’ai emprunté les interminables escalators pour découvrir la ville.»
Simon Roberts Vit et travaille à Brighton en Angleterre. «Mes photographies explorent comment la perception romantique de la Suisse a été modifiée par la façon dont les touristes consomment aujourd’hui le paysage comme une marchandise. Ces sites deviennent des décors où des individus se livrent à divers rituels, se photographient dans le paysage et se mettent en scène.»
Romy Maxime Sud-Africaine et Suissesse, elle a vécu entre Le Cap et Berlin et est basée à présent à Zurich. «Johanna à la Limmat est un beau rappel de la façon dont la ville de Zurich vit en harmonie avec la nature. Pour moi, il n’y a rien de plus divin qu’une baignade du soir dans cette rivière.»
Hamdy Reda Égyptien, travaille et vit au Caire. «Dans cette photo prise à Bienne, très géométrique, presque abstraite, j’exprime ma vision de la Suisse par excellence: le design haut de gamme dans un cadre minimaliste. Dans cette image, j’observe la réflexion entre la nature et les espaces urbains, sociaux et démographiques de la Suisse.
