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Comment Israël peut-il agir pour libérer les otages ?

Ce n’est pas la première fois que des Israéliens sont pris en otage par des factions palestiniennes à Gaza et destinés à servir de monnaie d’échange. Mais le nombre élevé de 130 Israéliens entre les mains du Hamas rend peu probable la conclusion d'un accord.

Tout le monde se souvient du soldat Gilad Shalit, capturé par un commando palestinien en 2006 et libéré après cinq ans de captivité en 2011 au prix de la libération de 1047 prisonniers palestiniens détenus en Israël. Une décision à laquelle s'étaient alors opposés trois ministres craignant que cela ne fasse jurisprudence. Déjà certains experts se posent la question de savoir si Israël doit céder ou non à un éventuel chantage du Hamas pour la libération de prisonniers. Pour David Meidan, l'homme du Mossad qui a ramené Gilad Shalit en Israël, « ce n'est jamais de gaieté de cœur que l'on relâche des prisonniers, mais quand l'un de nos soldats est retenu vivant à Gaza, faut-il l'abandonner ou mener des négociations pour le libérer en essayant de payer le prix le plus faible possible ? Nous avons choisi la 2ème option ».

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Mais cette fois, ce sont au moins 130 personnes qui sont aux mains du Hamas, chiffre qui pourrait augmenter étant donné que les familles signalent encore 300 disparus. Si tant est qu'il y ait des négociations en vue de leur libération, on n'ose imaginer quel serait le prix à payer pour Israël et si le pays serait en mesure de l'accepter conformément aux recommandations de la commission Shamgar. Tsahal a nommé une équipe spéciale au sein de l'unité du renseignement pour tenter de recueillir des indices et savoir où les otages pourraient se trouver, notamment grâce aux terroristes qui ont été arrêtés en Israël et qui pourraient fournir des informations. L'un d'entre eux a d'ailleurs indiqué qu'il avait été prévu au moment de la préparation de l'offensive de les disperser dans plusieurs lieux de la bande de Gaza. Lundi, le Premier ministre

Benyamin Netanyahou a désigné Gal Hirsch, coordinateur des prisonniers et des otages. « Je ferai tout pour les ramener en Israël », a-t-il déclaré. Le problème des otages ne sera pas un obstacle à une incursion terrestre dans la bande de Gaza. Ici, les experts stratégiques estiment qu'il faut mener la guerre comme s'il n'y avait pas d'otages, même au prix de devoir en sacrifier une partie. À moins que Tsahal ne ranime la directive Hannibal élaborée en 1986 par des généraux de Tsahal et tenue secrète pendant 17 ans, qui permettait, si un ou des soldats étaient capturés, d'employer tous les moyens pour les libérer ; elle pouvait être déclenchée par les officiers sur le terrain. n Nathalie Sosna-Ofir

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