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Formation d’un gouvernement d'urgence nationale
Politique
Le 10 octobre, 4 jours après le début de la guerre, les partis de la coalition ont mandaté à l'unanimité Benyamin Netanyahou pour la formation d'un gouvernement d'urgence nationale. Dans l'espoir que l'union politique facilite les décisions et renforce le moral de la population.
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Les massacres perpétrés par les terroristes du Hamas contre des centaines d'Israéliens pris au piège sont probablement une des épreuves les plus difficiles qu'ait eu à affronter un gouvernement israélien. Dans sa première allocution à la nation le 9 octobre au soir, Benyamin Netanyahou a énuméré les objectifs prioritaires : finir de nettoyer la zone du pourtour de Gaza de tous les terroristes, passer à l'offensive contre le Hamas et stabiliser les autres fronts. Des objectifs qui sont de fait en cours d'exécution depuis le 7 octobre. L'aviation de Tsahal conduit des frappes intensives toutes les quelques heures sur des points différents de la bande de Gaza. Après la proclamation de l'état de guerre, le gouvernement a également placé le territoire côtier sous blocus total. Les estimations sont qu'à compter du 11 octobre, la bande de Gaza devait être totalement privée d'eau et d'électricité, faute de carburant pour alimenter ses centrales électriques et de désalinisation. Reste à prendre les décisions les plus complexes sur la suite des opérations qui exigeront autour de Benyamin Netanyahou un cabinet composé de membres expérimentés et au fait des questions militaires.
Le Premier ministre avait d'ailleurs appelé à « former un gouvernement d'urgence nationale sans conditions préalables », sur le modèle de l'entrée de Menahem Begin au gouvernement Levy Eshkol lors de la guerre des Six Jours. Mais le chef de l'opposition Yaïr Lapid n'est pas prêt à siéger aux côtés des deux ministres nationalistes Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich. Quant à Avigdor Liberman, il réclame l'engagement exprès du gouvernement à éliminer définitivement le H amas. Seul Benny Gantz a fait preuve de souplesse, mais souhaite être intégré au forum restreint du chef du gouvernement avec le ministre de la Défense et le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer. Il participe- ger « ceux qui portent la responsabilité de la situation actuelle », avant de lever son veto sous la pression de ses collègues de la coalition. Difficile en tout cas de comprendre que la formation d'un cabinet élargi n'ait pas été prise au premier jour de la guerre. Benny Gantz va donc rejoindre le gouvernement. Les autres partis d'opposition pourraient suivre le mouvement.
« Les divisions sont terminées », assurait pourtant Benyamin Netanyahou. Et il est vrai que dès qu'ont été connues l'ampleur et l'horreur de l'attaque du Hamas, la population et la classe politique israéliennes ont oublié leurs querelles de la veille. La mobilisation citoyenne a été immédiate. Les prises de parole sur les exactions du Hamas ont été univoques. Si tous les partis arabes n'étaient pas dans le chœur des condamnations, il faut citer Mansour Abbas, le leader du parti islamiste