
2 minute read
Après le Israël prépare sa riposte cauchemar,
Terrorisme
Depuis le 7 octobre, Israël est en guerre, sous le coup d’une attaque sans précédent lancée sur son sol par le Hamas.
Advertisement
Comment prendre la mesure de l’offensive du Hamas qui a saisi Israël par totale surprise ce matin du samedi 7 octobre ? Peut-être par des chiffres : entre 800 et 1000 terroristes venant de la bande de Gaza ont pénétré en territoire israélien par quelque 80 points d’incursion différents. Répartis en commandos, ils ont attaqué simultanément 20 localités frontalières et 11 positions de Tsahal. À l’issue de trois jours de combat, il restait encore environ 70 terroristes actifs. On commence seulement à reconstituer ce qui s’est passé dans les premières minutes de l’attaque. Le Hamas a lancé un bombardement massif de roquettes destiné à couvrir le début de son incursion. Des terroristes sur des paramoteurs survolent la barrière de sécurité et larguent des grenades à fragmentation sur les caméras de surveillance. Les soldates aux postes de guet se retrouvent face à des écrans noirs. Elles ont eu le temps de voir foncer une ou deux jeeps vers la barrière. Elles ne voient pas la colonne qui suit. Et pour prévenir qui et de quoi ? Les positions de Tsahal sont à 150 mètres de la barrière. Il est déjà trop tard. D’autres détachements palestiniens ont réussi à passer par des tunnels, à accoster sur les plages, même si la marine de Tsahal est parvenue à en neutraliser certains. Et les terroristes foncent à bord de jeeps, de pickups et de motos, avec des fusils d’assaut, des munitions, des lance-roquettes, des armes lourdes, des mines, des grenades. Face à eux, des soldats qui tentent de les arrêter, puis l’entrée dans les kibboutz, où les équipes de défense locales, avec quelques fusils, résistent héroïquement alors que le reste des habitants est barricadé dans les chambres fortifiées. Au même moment, près de 5000 jeunes, qui participaient à une rave party dans la forêt de Re’im, se trouvent pris au piège. Les terroristes les mitraillent au sol et depuis leurs ULM. On connaît la suite. Des exactions effroyables contre des civils sans défense, des familles avec des enfants, des personnes âgées massacrés, capturés, d’autres emmenés de force à Gaza. Aucune localité frontalière n’est épargnée, jusqu’à Sdérot, Netivot ou
Ofakim. La première ligne de défense a cédé. Pour la première fois depuis 1948, une force ennemie a pris pied en territoire israélien. Et le bilan est déjà hallucinant. À l’heure où nous mettons sous presse, on parle de 1 200 morts et de plus de 2 600 blessés. Et aussi de plus d’une centaine d’otages à Gaza, parmi lesquels 13 Français dont un enfant de 12 ans. Sans compter les victimes étrangères : des Français, des Américains, des Argentins et d’autres nationalités qui figurent aussi parmi les otages.
L’ÉCHEC DES RENSEIGNEMENTS
Pour Israël, ce n’est pas seulement une seconde guerre de Kippour. C’est son 11 septembre. En perpétrant délibérément des pogroms contre la population civile, le Hamas voulait toucher Israël sur son point le plus vulnérable et le tétaniser le plus longtemps possible. Et l’organisation islamiste s’était préparée depuis plus d’un an dans le plus grand secret. Même le Jihad islamique, l’autre organisation terroriste de Gaza, n’a été informé et ne s’est joint à l’offensive qu’à la dernière minute. Une organisation minutieuse qui a permis d’abuser les services de renseignement israéliens. D’autant qu’on a compris maintenant que le Hamas disposait d’une technologie qui lui permet d’écouter