Hippo 268

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No 268 Revue officielle de la Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques–rue Jules Broeren, 38, 1070 Bruxelles–Trimestriel–juin 2023Bureau de dépôt : Liège X–N° d’agrément P301098
campe Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques
Hipp

EDITO Un nouveau logo de la FEBRAS

Le logo de la CMAS, représenté depuis 1959 par une sirène tenant deux queues, a été modifié au cours des ans. Outre quelques changements cosmétiques (couleur, police et taille de caractère, positionnement), le dessin original du logo de la CMAS n’a en fait subi qu’un seul «vrai» changement.

La queue de la sirène, initialement écailleuse, comportait quatre attributs : une étoile de mer, une ancre, une amphore et un poisson. Lors d’une assemblée générale, la CMAS a décidé d’adapter son logo dans le but d’en accroître la visibilité et donc l’impact de sa marque, tout en augmentant l’efficacité et la flexibilité d’utilisation.

Le logo devait également devenir neutre sur le plan du genre. Les seins devaient être supprimés et, selon certains, des testicules étaient visibles dans la partie inférieure.

Lors de la dernière Assemblée Générale de la CMAS, il a été demandé aux fédérations d’utiliser le logo de la CMAS comme logo de fédération et d’indiquer le nom de leur pays sous le logo, rendant ainsi le lien entre la fédération et la CMAS plus clair.

Le logo bien connu FEBRAS-BEFOS a donc été adapté afin de répondre aux souhaits de la CMAS. Il est maintenant remplacé par la sirène à deux queues reprenant les couleurs nationales et surmontant CMAS et BELGIUM.

Ce nouveau logo prendra place sur nos documents et supports divers pour une unité et meilleure reconnaissance internationale.
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Frédéric, Laurence, Laurie, Marc, Patrick, Philippe, Thibaut, Yvan

n°268

Revue officielle de la Lifras A.S.B.L.

Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération

Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques (membre fondateur de la CMAS)

Quatre parutions l’an : mars–juin–septembre–décembre

Siège social : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles

Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72

E-mail : lifras@lifras.be

Éditeur responsable : Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles

Gsm : 0473 81 68 62

E-mail : president@lifras.be

Rédacteur en chef

Laurence SENECHAL laurence.senechal@lifras.be

Comité de rédaction : Yvan BARTHELEMY Yvan.barthelemy@lifras.be

Laurie BRODKOM laurie.brodkom@lifras.be

Régie publicitaire : Philippe DE WILDE philippe.dewilde@lifras.be

Frédéric DE DEYN

E-mail : frederic.dedeyn@lifras.be

Correcteurs :

Leny Bette

Jean-Marc Brulet

Florence Crohin

Marie-Jo Dauby

Valérie Dupuis

Marie Rassart

Jean-Marc Zadworny

Infographie : Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com

Impression : AZ Print www.azprint.be

Toute reproduction, adaptation ou traduction, même partielle, des articles parus dans ce numéro, est interdite sans l’accord préalable de la rédaction.

L’Hippocampe décline toute responsabilité pour les documents et photos qui lui sont envoyés.

Attention !

Vos articles, photos et publicités de dernière minute pour le prochain Hippocampe doivent parvenir au rédacteur en chef au plus tard le 15 juillet 2023

26
Hippocampe
juin 2023
Photo de couverture : Danny Van Belle
48 30 4
268 - juin 2023
Hippocampe

6 AG Lifras 2023

10 Le DTF au côtés des chefs d’école

13 Calendrier Enseignement 2024

14 Evolution de la sécurité à Vodelée

15 Diving Days Lifras

16 Vers une décompression «responsable»

18 L’été arrive : buvons bien

20 L’eau c’est la vie

22 Sauvetages

26 Les Expéditions Gombessa

30 Portfolio : Danny Van Belle

36 Rapport de la Commission Delta

39 Personne référente en tous genres

40 Coach ou pas coach?

42 CMAS Belgium Freediving Competition

46 Programme des stages Zélande

47 Journée Biologie eau douce à la Plate

Taille

Plongée en Nouvelle Zélande

48 Une seiche m’a fait de l’oeil

51 Une nouvelle section de Hockey

Subaquatique

52 Safari en mer aux Philippines

56 Retour des joutes nautiques à l’Aqua Club

Jumetois

58 Kreidesee Hemmoor

62 Infos utiles

63 BD Plongeurs

52 42 Hippocampe 268 - juin 2023 5
Sommaire

AG de la Lifras 2023

Louvain-la-Neuve, 5 mars 2023, les présidents des clubs de notre Ligue sont réunis avec leur conseil d’administration pour l’assemblée générale annuelle.

Voilà désormais un an que le nouveau conseil d’administration de la Lifras est à l’œuvre. Voter pour autant de nouveaux entrants en 2022, pour un tel renouvellement du CA, était un vrai pari de la part des présidents de club. «Allaient-ils prendre à cœur le travail comme ils l’avaient annoncé ?

Allaient-ils s’entendre avec les membres présents ? Arriveraient-ils à reprendre le flambeau ?»

Autant de questions auxquelles les présidents sont venus ce dimanche matin chercher des réponses.

Le cadre est très vite posé. Marc Lycops, président élu pour 2022 et réélu pour 2023, ouvre l’AG avec un discours clair : l’année écoulée a commencé sur les

chapeaux de roues car les nouveaux étaient plein d’énergie et il n’y avait que Marc et Katia pour les former. La mayonnaise a rapidement pris au sein du groupe, et «vous allez constater au cours de cette réunion que nous n’avons pas chômé».

Une fois les comptes acceptés et la décharge donnée aux administrateurs, c’est au tour des commissions de prendre la parole.

Marc Driessens et Eddy Soumillion - réviseurs au comptes
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Marc Lycops - président de la Lifras

UNE NOUVEAUTÉ POUR CETTE ANNÉE

Les commissions ont envoyé leur rapport 2022 à l’avance, afin que les présidents en prennent connaissance avant l’assemblée, et elles n’ont présenté que leurs projets pour 2023. Cette nouvelle façon de faire comporte deux avantages : un gain de temps, qui permet aux présidents de s’attarder sur les sujets qui leur tiennent à cœur, et plus de logique car c’est en se basant sur ces projets que l’assemblée valide les budgets 2023 des commissions.

Commission Audio-Visuelle

L’écriture des cahiers des charges demandés par l’Adeps, une promotion de ce sport, des nouveaux clubs pratiquant le HSA, un championnat de Belgique.

Des sorties, des shooting photo, un championnat du monde, et tout cela en collaboration avec la Nelos, nos amis flamands.

Commission Enseignement

Patrice

Des réunions avec les chefs d’école, des recyclages des moniteurs, des moniteurs nationaux référents pour chaque club, les Diving Days Lifras, une réforme des brevets, et une digitalisation ! L’enseignement travaille, en collaboration avec le CA, sur une future application Lifras qui remplacera les actuelles cartes papiers. Le DTF nous parle d’une Lifras 2.0.

Commission Féminine

Comme le bureau de la commission est vide (3 femmes du bureau sortantes, 0 candidature pour entrer), le CA propose de remplacer la commission par une personne référente de tous les genres. Les présidents votent favorablement à cette proposition (voir article page 39).

Commission Plongée Technique :

Des formations blending, trimix, sidemount, etc. Des sorties et des voyages (formatifs), la révision des standards et des prix des kits de formation.

Une relance des activités avec le nouveau bureau, une mise à jour des différents documents, des stages et des formations.

Des cours, des stages, des conférences, des fouilles archéologiques et de la recherche.

Des démonstrations, des formations, du tir sur cible.

Des analyses de faisabilité en fonction des handicaps (sites de plongée, plongée enfant), des organisations de sorties, un partage d’expérience avec la Nelos.

Commissions Nage avec Palmes et Médicales

Pas de présentation de projets.

Une fois les projets de commissions présentés, les budgets sont présentés par Philippe de Wilde et approuvés par l’assemblée.

Cathy Grimonpont - Présidente CAV Olivier Dotremont - Vice-Président Commission Tech. Pilar Ruiz Lopez - Présidente PA Valérie Majerus - Présidente Commission scientifique Alyson Defraire pour la Commission TSA Philippe Bailly - Président Commission Apnée Finet - DTF Commission Hockey Subaquatique Commission Plongée Adaptée Commission Scientifique Commission TSA Commission Apnée
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C’EST ENSUITE AU TOUR DES MEMBRES DU CA DE PRÉSENTER LES DIFFÉRENTS PROJETS 2023 :

• Subsides Adeps : Laurie Brodkom explique les différents subsides que peuvent recevoir la ligue ou les clubs et présente le projet Labélisation (à suivre).

• BSSA : Frédéric De Deyn expose les différentes avancées, principalement politiques, de cette problématique.

• Simplification administrative : Thibaut Vandermeulen démontre la complexité de l’organigramme de la Lifras, et propose un projet de simplification, le «Projet Goélette», voté à la quasi-unanimité par les présidents.

• Hippocampe : Laurence Sénéchal et Yvan Barthélémy présentent le nouveau look de la revue, parlent du MIL papier de la dernière édition, et appellent aux participations pour une future équipe rédactionnelle.

8 Hippocampe 268 - juin 2023

médicales : En analysant les textes de loi, le CA a découvert qu’il était nécessaire de modifier les obligations.

 L’imposition de l’ECG étant interdit par un décret, cette mesure est supprimée.

 La nécessité d’imposer une Visite Médicale étant régie par un arrêté inexistant, le CA explique la situation : Nous sommes dans une période transitoire où, aux yeux de la loi, nous sommes en droit de demander ou non une Visite Médicale. Le CA demande donc à l’assemblée dans quelle direction les présidents souhaitent que travaille le CA.

Après de longues discussions, le vote indique que les présidents souhaitent aller vers une simplification et un allègement des visites médicales.

C’est donc la voie que suivra le CA.

Pour la deuxième année consécutive, les votes se font de manière électronique. Cette méthode, bien qu’effrayante pour certains l’an dernier, semble parfaitement effective à présent, et c’est de cette façon que sont réélus Laurie Brodkom, Marc Lycops et Thibaut Vandermeulen.

Rejoint l’équipe, élu par les présidents, Patrick Bogaert.

Comme à l’accoutumée, une fois la séance levée, les présidents et le Conseil d’Administration se réunissent autour d’un copieux buffet et passent un repas chaleureux et convivial. La légende raconte que les derniers ont refait la Ligue jusqu’aux petites heures, nous n’avons pas trop de mal à le croire…

Pour le CA, Laurie Brodkom

Photos : Philippe Bailly

• Visites
Optique PEETERS Rue Marie-Christine, 114 à 1020 Bruxelles 02/ 426 77 71 Sous l’eau, la vue c’est la vie Masque de plongée avec votre correction optique Hippocampe 268 - juin 2023 9
Patrick Bogaert

Le DTF aux côtés des chefs d’école

Son rapport sur le tour des régions

Lors des visites régionales effectuées en ce début d’année, notre DTF, Patrice FINET, a pu rencontrer 90 chefs d’école. Voici dans une interview ce qu’il a perçu et retenu des échanges avec les représentants de l’enseignement de nos écoles Lifras. Il nous détaille les futures actions qu’il souhaite mettre en place.

La Rédaction : Bonjour Patrice, comment as-tu été reçu par les CE lors de ton tour des régions ?

Patrice Finet : De manière unanime, je peux dire que l’ensemble des chefs d’école ont été satisfaits de ma visite dans les différentes régions. Et je les remercie encore pour leur accueil. Ce qui m’a marqué c’est leur attachement à l’enseignement mais aussi la reconnaissance qu’ils en attendent.

LR : Lors de tes déplacements dans les différentes régions, ta venue était-elle attendue ?

PF : Oui, on m’attendait. Pour preuve, le taux de participation à ce tour des régions a été de 95%. Je vais donc travailler pour entretenir cette relation, non seulement avec les chefs d’école, mais aussi avec tous nos moniteurs et aides-moniteurs.

LR : Les sujets abordés étaient-ils différents d’une région à une autre ?

PF : Non, les sujets abordés et les échanges que j’ai eus dans les différentes régions étaient très similaires et j’ai pu en retirer des points convergents qui traduisent l’état de santé de nos écoles Lifras.

LR : Pour toi quel est le sentiment le plus marquant que tu as retenu de cette tournée ?

PF : De cette tournée, la photo que j’en ai faite, traduit une réalité : la majorité de nos chefs d’école souffre d’un cruel manque d’encadrement.

Nombre d’entre eux portent à bout de bras l’enseignement au sein des clubs, souvent depuis de nombreuses années, sans espoir de relève ; ils s’essoufflent et perdent le feu sacré.

LR : Cette réalité est-elle une fatalité ou est-ce réversible ?

PF : Du point de vue de l’enseignement, cette situation doit changer, nous devons intervenir auprès des chefs d’école en difficulté pour les aider à sortir la tête de l’eau, sans jeu de mots. Pour cela, je vais prendre des actions.

LR : Sont-ce les seuls arguments qui traduisent cette situation ?

PF : Non, d’autres phénomènes sociaux et générationnels sont venus noircir le tableau. Le paysage économique qui se dégrade, associé au changement de type de société nous a fait entrer dans une spirale négative en terme d’attractivité pour notre sport. Une période mortifère s’en est suivie avec la Covid 19 qui a plombé notre activité. La crise économique qui nous frappe a aussi un impact sur le pouvoir d’accès aux loisirs. L’augmentation du prix des carburants, les tarifs des entrées carrières, le prix des piscines, sans oublier la fermeture de celles-ci pour bon nombre de clubs.

LR : Mais est-ce que tous les clubs sont impactés ?

PF : Non, je tiens quand même à préciser que quelques clubs s’en sortent et se portent bien. C’est donc bien la preuve que notre engagement bénévole peut toujours fonctionner. Cela veut aussi dire que notre ligue et notre enseignement doivent mieux s’occuper de leurs clubs. De manière perpétuelle nous devons évoluer et nous adapter à un nouveau modèle de consommateurs de plongée. Le temps des passionnés est révolu, nous sommes entrés dans une nouvelle ère.

LR : Que retiens-tu de ce constat ?

PF : L’inventaire que je viens de réaliser m’inquiète, je ne vous le cache pas. Mais restons positifs et lucides, les faits sont là et nous devons en mesurer l’importance. Ce postulat nous impose à l’évidence de réagir en posant des actes forts pour aider nos moniteurs et défendre les valeurs de notre ligue sportive.

Pour cela, j’ai besoin de mes chefs d’école, moniteurs et aides-moniteurs pour m’aider à mettre en place les futurs projets de l’enseignement qui, je l’espère, aideront nos écoles à sortir de cette mauvaise période.

LR : Alors Patrice, qu’envisages-tu comme projets pour améliorer la situation ?

PF : Des discussions que j’ai eues lors des réunions et du sondage réalisé auprès des chefs d’école, des pistes se sont dégagées pour prendre des actions.

En voici le contenu en 10 points :

 La communication avec les chefs d’école, est centrale.

Je vais donc œuvrer pour rester à leur écoute en établissant des réseaux de communication permanents avec eux. Je veux que l’enseignement vibre au rythme de nos écoles. Le titre de chef d’école ne sonne d’ailleurs pas bien, ce sont avant tout mes collaborateurs et une définition de cette fonction plus pédagogique serait plus adéquate. Nous allons y travailler ensemble.

 La tenue d’une réunion des chefs d’école.

Dans le sondage, en réponse à la question : Êtes-vous favorable à la mise en place d’une réunion des chefs d’école annuelle ?

83 personnes sur 90 ont répondu OUI.

Commission enseignement 10 Hippocampe 268 - juin 2023

Je vais donc instaurer une réunion ou «collège» pour les chefs d’école cette année, probablement mi-septembre, en préambule du collège des moniteurs nationaux qui lui se tient en novembre. Cette réunion plénière sera une tribune pour exprimer leurs souhaits et leurs difficultés face aux problèmes rencontrés sur le terrain. Une réunion en visioconférence a été organisée dans le courant du mois d’avril pour tester cette méthode de communication digitale.

 Un support à la structure de l’enseignement

Pour les clubs qui le souhaitent, et en ce qui concerne la fonction de chef d’école, nous pouvons aider à organiser une structure de formation visant à aménager un encadrement opérationnel (Formation à la gestion d’une école).

Nous souhaitons également soutenir nos chefs d’école dans la méthodologie et la mise en place d’un planning d’activités et de sorties clubs.

 Les MN référents en support

Pour amener du support aux chefs d’école début 2024, nous allons mettre à leur disposition une aide qui sera à leur écoute et pourra les épauler efficacement. Pour cela, j’ai proposé l’aide de nos moniteurs nationaux.

Leur rôle sera de jouer les facilitateurs à la demande des chefs d’école.

Chaque club recevra donc le nom du MN référent qui les aidera en cas de besoin (infos, aides, examen, pédagogie, recyclage, dépannage encadrement…).

Je leur demande de leur réserver une place dans le cercle de leurs relations amicales. Ils viendront bien volontiers leur prodiguer le soutien qu’ils souhaiteront.

Ceci sera donc pour eux une aide globale supplémentaire considérable.

 L’organisation par la commission de l’enseignement de journées pour la réalisation d’exercices Pour pallier le manque cruel d’encadrement dans certains clubs et à la demande de beaucoup de chefs d’école, nous allons organiser des journées chapeautées par la commission de l’enseignement afin d’optimiser la réalisation d’exercices.

Comment ? Nous allons organiser des journées intitulées «Diving Days Lifras» qui donneront des opportunités à nos plongeurs de réaliser les exercices qui leurs permettront d’évoluer dans les brevets.

Ceci permettra de délester les clubs en manque d’encadrement et du coup d’aider les chefs d’école.

Ces organisations (au moins 2 par an et par région) seront de l’initiative des directeurs techniques régionaux avec le support des moniteurs fédéraux. Nous avons également besoin de tous nos cadres et souhaitons également une participation massive des moniteurs club et des aides-moniteurs. Je compte donc sur les chefs d’école pour les impliquer dans ces événements. Si ces évènements créent une nouvelle dynamique, ils seront organisés de manière récurrentes.

Le planning des dates se trouve sur le site de la Lifras et sur Facebook.

 La création d’une «Diving Place Lifras» : Réseau de partage entre plongeurs et moniteurs Pour étendre les réseaux et ouvrir des aides potentielles, nous réfléchissons à exploiter les réseaux sociaux pour mettre en place une page «Enseignement», une «Diving Place» où moniteurs et plongeurs pour -

raient faire des propositions ou des demandes d’encadrement. Des demandes pour des réalisations d’exercices, des propositions de sortie club ou de stage de mer.

J’aurai l’occasion d’en parler avec les chefs d’école, lors de notre première réunion en visioconférence, afin de faire évoluer ce projet ensemble.

 Le recyclage des moniteurs

Lors de mes visites en régions, j’ai également abordé le recyclage pratique des moniteurs. Afin de garantir les critères recommandés par l’ADEPS, la qualité et l’uniformité de nos brevets, la commission de l’enseignement Lifras mettra en place un programme de recyclage de ses moniteurs dès 2024. Les réponses au sondage m’ont permis de définir la périodicité du recyclage, leur choix s’est porté sur une validité de 3 ans maximum.

Alors, pourquoi ai-je besoin des chefs d’école pour mettre en place ce programme ? Tout d’abord, parce que ce programme de recyclage démarrera pour les chefs d’école en priorité.

Pour en faire des références en terme de qualité de notre enseignement. Ils auront ensuite la mission d’encourager l’encadrement de leurs clubs à se recycler. Je compte donc sur eux, pour aider notre commission à relever le niveau de qualité de nos cadres. Tous les moniteurs et aides-moniteurs qui seront recyclés, se verront attribuer un label de qualité. De facto, les clubs se verront également attribuer un label en fonction des moniteurs labélisés.

 La Digitalisation des réalisations d’exercices

Concernant le projet «Digitalisation» : j’ai expliqué lors de mes visites en quoi cela consistera et par quoi nous allons

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commencer. Sans entrer dans le détail, le système étant en plein développement, j’ai expliqué que nous allons commencer par digitaliser les cartes exercices en précisant les avantages de cette évolution, la diminution du travail administratif et l’impact que cela va avoir sur le système CIEL.

 La réforme des brevets Je vous rappelle qu’une réforme des brevets est en chantier. J’ai pu recueillir par le sondage des informations très importantes sur les blocages que nos chefs d’école constatent dans la progression des brevets et sur le manque de prérogatives pour certains. Ces informations ont été transmises au Pôle brevets pour qu’elles soient intégrées dans leurs travaux. Dans la foulée, nous devons harmoniser nos brevets cadres et passer par la phase d’intégration des cours généraux ADEPS.

 Vers une harmonisation de nos évaluations

Nous devons améliorer et harmoniser nos méthodes d’évaluation pour tous nos examens. Faire en sorte qu’il y ait plus de transparence sur les conditions et les critères d’évaluation et ce tant pour l’évalué que pour l’évaluateur.

Voici donc un condensé des actions sur lesquelles je vais mettre une priorité en 2023 et 2024.

LR : merci Patrice, pour cette interview. Le mot de la fin pour nos lecteurs ?

PF : oui, bien sûr, je dirais qu’en insufflant cette dynamique, j’espère concrètement aider et avoir convaincu du bien-fondé de mes objectifs.

Je compte sur tous mes moniteurs pour les concrétiser et les remercie déjà pour leur travail et leur soutien.

Je vous souhaite déjà de belles vacances.

12 Hippocampe 268 - juin 2023
Votre DTF Patrice

Calendrier Enseignement 2024

Dimanche 28 janvier

Octobre

16 mars

obligatoires pour les candidats AM et MC

Cours de méthodologie pour les candidats AM

Novembre

piscine 3 22 au 27 septembre Stage de mer MF et MN

Mercredi 9 octobre Répétition pratique piscine MC

Dimanche 13 octobre Recyclage

Dimanche 17 novembre Collège des Moniteurs Nationaux

Dimanche 24 novembre Pré-test théorique candidats MN

Mercredi 27 novembre Examen pratique piscine MC

Décembre 8 décembre Assemblée générale de la Commission de l’Enseignement

Dimanche 15 décembre Examen théorique AM-MC (PM)

invitation

septembre

septembre

invitation

Mois Jour Date Activité Date limite d’inscription
Jeudi
Séance
4 janvier
Séance
4 janvier
Janvier
11 janvier
d’information candidats MN et MF
Mardi 16 janvier
d’information candidats MN et MF
Examen
Sur invitation
Jeudi
Interview
‘+
‘+
22 janvier
Théorique MN
Fevrier
8 fevrier
des candidats MN
Cours candidats MF
Remise du cahier pédagogique
Seconde
Sur invitation
Samedi
Seconde
Sur invitation
Cours
+
1 mars
Examen théorique
+ Epreuve
9 fevrier
Collège
Vendredi, Samedi,
juin WE
+
Sur invitation Aout 20 aout DATE LIMITE Inscription pratique piscine 20 aout Septembre Dimanche 1 septembre Cours obligatoires pour les candidats AM et MC ‘+ Cours de méthodologie pour les candidats AM 1 aout Mercredi 4 septembre Soirée préparation examen à la pratique piscine 1 21 aout Dimanche 8 septembre COLLEGE INTERMEDIAIRE + JOURNEE PRESTAGE Mercredi 11 septembre Soirée préparation examen à la pratique piscine 2 21 aout Mercredi 18 septembre Soirée préparation examen à la pratique
Sur
Mercredi 21 fevrier
session examen pratique piscine MC
Mars
session examen théorique AM-MC
Dimanche 24 mars
+ FORMATION PARRAIN MF
Mai Samedi 25 mai
MF
de palmage des candidats MF& MN
Juin Dimanche 23 juin
des Moniteurs Nationaux
Dimanche 28-29-30
résidentiel à la Plate Taille candidats MF et MN
Seconde session Epreuve de palmage
18
13
Sur
18 novembre
11
Commission enseignement
novembre
Hippocampe 268 - juin 2023 13

Evolution de la sécurité à Vodelée

Lors du premier Diving Day, organisé le 1er mai à Vodelée, cent plongeurs Lifras ont pu assister à une démonstration organisée par le RCAS de la nouvelle sécurité mise en place dans la carrière.

Un plongeur motivé et pas très frileux a été mis à l’eau et a simulé un appel à l’aide. Aussitôt, la barque a démarré vers lui avec à son bord deux personnes : un pilote et un plongeur d’intervention prêt à sauter à l’eau, équipé d’un harnais. Sur le ponton, un troisième intervenant déroule le moulinet (afin d’éviter que la barque ne parte en laissant le plongeur harnaché sur place ��)

Arrivé à hauteur de la victime, le plongeur se met à l’eau et attrape l’accidenté par une prise de remorquage avant de se faire mouliner vers le ponton ! (Attention, il faut diminuer la vitesse de rotation du treuil au moment où les deux plongeurs arrivent à proximité du ponton sinon, on se retrouve avec deux accidentés au lieu d’un ��)

En moins de deux minutes, le plongeur accidenté est amené à côté du ponton et peut être sorti de l’eau. L’ensemble des spectateurs a été convaincu par la démonstration ! Nb. Il est bien entendu que le plongeur d’intervention doit garder ses palmes : si l’accident se produit à quelques mètres du ponton, la barque ne sera pas nécessaire. L’ensemble du plan d’eau est donc mieux couvert qu’avec l’ancien système où la barque était parfois manœuvrée de façon peu efficace.

Benjamin Hulot, chef d’école du RCAS, nous explique ce qui a conduit à cette modification d’une «sécurité millénaire» :

Dans un premier temps, avant de prendre la décision de modifier la sécurité du plan d’eau, nous avions dressé le constat suivant :

 L’adhésion au système de sécurité avec barque est faible, peu de visiteurs ou de membres sont attirés par le temps passé dans la barque, que ce soit en plein soleil ou par grand froid

 Peu de visiteurs ou de membres savent ramer et le système de dame de nage ne tient pas le coup, et ceci a très souvent mené à une sécurité inefficace

 La rotation des palanquées se fait toutes les 20 minutes. Nous avons chronométré le temps que mettait la barque à aller et revenir de la zone des 40 mètres. Le constat fut édifiant. Le chrono le plus court a été de 6 minutes, le plus long a avoisiné les 10 minutes. Les meilleurs plongeurs ne font pas les meilleurs rameurs, une petite papote ou un simple mot de cordialité entre les montants et les descendants et le chronomètre tourne.

Texte et photos : Yvan Barthélemy Départ de l’intervention Approche de la victime Remorquage
Nos carrières
Victime prête à être hissée
14 Hippocampe 268 - juin 2023

Il se faisait donc que, en moyenne, sur une heure, aucune sécurité efficace n’était active sur le plan d’eau pendant 20 minutes par heure, soit 1/3 du temps. Il fallait donc modifier le système.

De nombreux tests ont été réalisés afin de dessiner la meilleure solution. Des chronométrages ont été faits et de nombreux avis ont été demandés, aux moniteurs (lors des réunions moniteurs du club), aux secouristes (actifs au sein du club ou en dehors), aux membres (notamment lors du partage de la vidéo décrivant le système) mais également à des externes (pompier, ambulancier…)

Les conclusions étaient les suivantes :  Une barque à moteur est plus facile à manier que des rames.

 Une barque à moteur est plus rapide que le système à rames.

 Une barque qui est positionnée au ponton peut agir sur l’ensemble du point d’eau plus facilement.

 Le tractage d’un sauveteur et de sa victime dans l’eau est plus facile que de tracter la barque

 La visibilité derrière le coin des 40 en permanence n’est pas nécessaire. En cas de problème, l’appel à l’aide s’entend jusqu’au ponton. De plus un remorquage sur max 10m est à la portée de tout le monde pour dépasser

le coin des quarante. Enfin, par analyse des accidents sur ces 3 dernières années, aucun ne s’est déroulé dans la zone des 40 m, c’est une zone réduite.

 Une sécurité ou l’ensemble de la palanquée de sécurité est réuni est mieux acceptée et mieux réalisée.

Grâce à cette méthode, la barque ne sera utilisée qu’en cas d’accident, ce qui devrait éviter trop de casse ou de panne d’usure.

Concernant la caméra orientée sur la zone des 40m, il s’agit d’une aide supplémentaire et non de la clé de voûte de la sécurité. Il n’a jamais été pensé de demander à qui que ce soit de passer 5h devant un écran. La tablette utilisée l’automne dernier était un test non concluant, elle a été

retirée. Aujourd’hui, un écran à l’accueil renforce la visibilité sur l’ensemble de la carrière.

La barque avec rame n’est pour autant pas remise au placard, car nous sommes conscients qu’un système moteur est plus fragile et peut tomber en panne. C’est d’ailleurs pourquoi un mousqueton a été installé afin de passer d’un système à l’autre facilement ; dans certains cas elle pourra être utilisée. Maintenant que le système est validé, nous allons acheter un deuxième moteur et une deuxième batterie pour avoir de la redondance. Il n’y aura jamais de sécurité parfaite, il s’agit toujours de compromis. Nous avons reçu beaucoup de commentaires positifs sur cette nouvelle approche.

DIVING DAYS LIFRAS - Journées de réalisation d’exercices

La Commission de l’Enseignement organise prochainement des journées pour la réalisation d’exercices destinées à nos plongeurs et nos futurs cadres.

Pour cela, nous faisons appel à tous nos Moniteurs et Assistant-Moniteurs disponibles aux dates reprises dans le planning ci-dessous pour les encadrer.

Ces événements appelés les «Diving Days Lifras» sont des activités régionales officielles qui permettront à nos plongeurs et chefs d’école d’atteindre leurs objectifs de formation.

Nous n’organisons pas des sorties clubs.

C’est donc bien les plongeurs et les moniteurs en besoins d’exercices que nous ciblons.

Vous êtes disponibles et souhaitez aider notre enseignement à évoluer ? Merci de vous inscrire via le formulaire sur «My Lifras» aux dates qui vous conviennent en veillant à respecter les modalités définies pour chaque lieu.

Nous comptons sur vous pour porter cette initiative. Belles plongées à tous ! Salutations sportives.

Lien pour inscription   Ou via My Lifras
PLANNING DES «DIVING DAYS LIFRAS» 18 juin La Croisette 1 juillet Vodelée 2 juillet La Gombe 10 septembre Barrage de la Plate-Taille 14 octobre Barges
vidéo
démonstration
https://www.youtube.com/watch?v=cXNJMAAv1Kw Hippocampe 268 - juin 2023 15
Benjamin Hulot Lien vers la
de
:

Analyse des accidents de décompression 2015-2022

Vers une décompression

INTRODUCTION

Le pôle sécurité souhaite partager avec vous son analyse des accidents de décompression officiellement déclarés à la Lifras entre 2015 et 2022.

Etant donné que la taille de l’échantillon est très réduite et que nous ne disposons pas toujours de tous les détails, il ne s’agit pas de conclusions mais de constatations.

2 choses sont à retenir :

• Il n’y a jamais d’erreur de protocole ou de non-respect des procédures de décompression (interruptions de paliers, erreur ordinateur…).

• C’est le facteur humain qui prédomine Nous souhaitons ici insister fortement sur le facteur humain, les facteurs favorisants.

EVOLUTION DU MATÉRIEL ET DES PROFILS DE PLONGÉE

Un paramètre important à prendre en compte est l’évolution du matériel et plus particulièrement des ordinateurs, ce qui induit des plongées plus longues et certaines dérives en termes de profil de plongée et de gestion de la saturation.

• Premièrement, nous observons régulièrement une durée anormalement longue de certaines plongées (combi étanche, blocs 300b…) à des profondeurs importantes sans entrer dans les paliers. Ex : plongée de +/- 60 minutes à -40m sans paliers. A vouloir rester en ‘no deco’, le profil de ces plongées devient accidentogène. Dès lors, il s’agit de profils ‘border line’ devenant presque plus dangereux qu’une plongée à décompression obligatoire.

• Deuxièmement, nous ne pouvons que constater des successions de plongées sans suffisamment de temps de repos et de désaturation. Ex : Croisières à 3 plongées et plus par jour. Sortie de 2 plongées à la demi-journée.

EVOLUTION DES CHIFFRES

Sur base des déclarations d’accident que nous recevons, les 3 catégories suivantes composent le podium :

1) Traumatologie (chutes, entorses, fractures, coupures…)

2) Accident de décompression (majoritairement de type 2 / médullaire ou vestibulaire)

3) Barotraumatisme (majoritairement de l’oreille)

Ces dernières années, la catégorie «Accident de décompression» prend la 2ème place sur ce podium et dépasse la catégorie «Barotraumatisme». Nous ne pouvons pas dire que le nombre d’ADD augmente mais sa proportionnalité dans les accidents déclarés oui.

Les accidents s’expliquent dans la plupart des cas par l’addition des mêmes facteurs favorisants.

• Au niveau du plongeur : âge / fatigue / condition physique / santé / déshydratation / froid.

• Au niveau de la technique de plongée : profils multiniveaux (border line / yoyo), trop de plongées successives / répétitives, intervalle surface trop court, pas assez de repos.

Comme vous pouvez le lire, il n’y a donc pas qu’un seul facteur mais une somme de facteurs qui pris un à un semblent insignifiants mais qui ensemble font finalement basculer vers un accident de décompression.

Ne pensez pas non plus que la profondeur est le premier facteur. Nous avons des déclarations pour la zone des 20m. La profondeur moyenne étant de 36m.

Pôle sécurité
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 38% 51% 51% 51% 48% 32% 46% 52% 33% 27% 24% 26% 29% 25% 22% 20% 15% 20% 24% 20% 19% ADD Baro Trauma
16 Hippocampe 268 - juin 2023

«Responsable»

La moyenne d’âge des victimes est en hausse. Et c’est encore plus vrai en ce qui concerne les accidents de décompression.

Force est de constater que l’âge est un facteur favorisant prédominant. Il y en a bien sûr d’autres.

1) Conservatisme

Il y a aussi un manque de bon sens dans l’application du conservatisme voire une absence totale de conservatisme.

Les différentes mesures de conservatisme ne vont pas à elles seules compenser un âge avancé, une mauvaise condition physique ou de la fatigue. Il faut impérativement et avant tout adapter son profil de plongée, sa manière de plonger. Il ne faut pas hésiter à revoir ses objectifs à la baisse pendant la planification, pendant la plongée, voire ne pas faire une plongée.

2) Recommandations

L’objectif de cette note est d’attirer l’attention de tous nos plongeurs sur les facteurs favorisants de l’ADD et le comportement des plongeurs. Rien de neuf nous direz-vous ! Et pourtant il semble qu’un rappel soit nécessaire.

Avant de se focaliser sur les algorithmes et moyens de décompression, les plongeurs doivent d’abord écouter leur corps (condition physique, santé,

hydratation, âge, fatigue, froid…) et adapter leur façon / profil de plongée en conséquence.

Une plongée ne commence pas à la mise à l’eau mais bien avant. Une plongée ne se termine pas à la sortie de l’eau mais bien après.

Des règles simples comme plonger moins longtemps, moins profond, moins de TTS, no deco ou passer une plongée peuvent considérablement réduire le risque d’accident.

Rappelons-nous certaines bonnes vieilles règles comme «1 jour de repos après 5 jours de plongée», «règle en cas de froid», «règle en cas d’effort»…

N’oublions pas non plus que nous ne sommes pas tous égaux devant la décompression. Il existe des plongeurs davantage «bulleurs» que d’autres.

Sur base des dernières déclarations reçues, nous souhaitons mettre en avant la composante «âge, condition physique, profil».

Afin de pouvoir pratiquer notre activité préférée en toute sécurité et le plus longtemps possible, ayons une décompression responsable. Planification et bon sens (conservatisme) en sont deux ingrédients indispensables.

PS : d’autres articles parleront plus en détails de certains points abordés.

Pour le Pôle sécurité, Laurent Joppart

EVOLUTION DE LA MOYENNE D’ÂGE 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 44 53 55 53 52 50 54 58
Hippocampe 268 - juin 2023 17

L’été arrive : buvons bien (et pissons clair)

UNE BONNE HYDRATATION : C’EST VRAIMENT IMPORTANT ?

Vous savez tous qu’en plongée, avec l’augmentation de la pression, les gaz diffusent et s’accumulent dans les tissus. L’azote emmagasiné nécessite une gestion correcte de ses paramètres de plongée.

Or qu’est-ce qui permet de se débarrasser de l’excès d’azote en fin de plongée ? C’est le passage du sang dans les capillaires des poumons : par simple diffusion dans les alvéoles, l’azote excédentaire peut être expiré. Il faut donc idéalement non seulement avoir des poumons et des vaisseaux sanguins en bon état, mais aussi bénéficier d’une circulation normalement fluide du sang.

Le sang est une soupe qui se compose de liquide (le plasma) dans lequel nagent globules rouges, globules blancs, et plaquettes ; et dans

lequel sont diluées diverses substances : corps gras, sucres, hormones, gaz dissouts, déchets métaboliques, etc.

Pour assurer un passage facile au travers de minuscules tuyaux, il faut éviter que cette soupe soit trop épaisse. La proportion de liquide doit être suffisante. Une bonne hydratation est nécessaire pour assurer une circulation sanguine fluide dans les capillaires pulmonaires, et permettre tant un dégazage correct de l’azote qu’une bonne oxygénation des tissus.

Un sang trop épais réduit la dissolution des gaz, freine le flux, diminue la perfusion tissulaire, et ralentit donc le dégazage de l’azote accumulé en plongée.

Une hydratation insuffisante, comme tout ce qui s’oppose aux échanges gazeux, est un facteur aggravant l’accident de décompression.

Une mauvaise hydratation est très fréquemment retrouvée auprès des

victimes d’accident de plongée arrivant au caisson.

D’autre part, le cœur est un organe déjà fort sollicité en cours de plongée. Plus le sang devient visqueux, moins la perfusion en oxygène du muscle cardiaque est soutenue. De surcroit, plus le sang est pâteux, plus l’effort cardiaque augmente.

Une mauvaise hydratation, chez un sujet prédisposé, peut contribuer au déclenchement d’une insuffisance cardiaque, voire d’un infarctus.

POURQUOI LA PLONGÉE DONNE SOIF

Le corps humain est composé de 70% d’eau, la déshydratation est la perte substantielle d’une quantité significative de liquide corporel.

La plongée - en soi - cumule une série de facteurs qui peuvent contribuer à un certain degré de déshydratation.

Commission Médicale
18 Hippocampe 268 - juin 2023

Toute personne qui plonge est soumise à une diurèse d’immersion. Quand on s’immerge, on se met à produire 3 à 5 fois plus d’urine. Pourquoi ?

En plongée, on évolue dans une eau plus froide que soi (<37°C). Le froid provoque une vasoconstriction périphérique, déplaçant le sang vers les gros vaisseaux centraux.

De plus, la pression hydrostatique comprime l’ensemble du corps. Ces deux phénomènes contribuent à faire migrer le sang des membres vers le tronc, en particulier vers le thorax, incompressible. En plongée, environ 600 ml de sang peuvent affluer dans le réseau capillaire pulmonaire. La pression artérielle dans les vaisseaux centraux augmente alors rapidement, provoquant une diminution de la sécrétion d’hormone anti-diurétique (ADH).

Cette hyperpression centrale se ressent aussi dans les artères rénales, ce qui déclenche également une augmentation de production d’urine, et donc une perte de liquide dans le compartiment sanguin.

La pression dans le cœur droit s’accroît tout autant, et déclenche la sécrétion d’un peptide atrial natriurétique (NAP), une hormone qui augmente la diurèse, ce qui renforce la perte de fluide sanguin.

Par ailleurs, l’air de la bouteille de plongée est assez sec, ce qui occasionne une perte d’eau sous forme de vapeur dans l’air expiré. D’éventuels efforts et l’hyperventilation peuvent accentuer cette perte de liquide.

Si la plongée a lieu en été, ou dans des pays tropicaux, l’exposition au soleil provoque de la transpiration, qu’une brise agréable ou un vent du large peut rendre imperceptible, mais cette perte de fluide corporel n’est pas anodine, surtout avant de plonger.

Rajoutons pour finir quelques situations pénibles, comme les vomissements suite au mal de mer ou les diarrhées exotiques (tourista), qui finissent de déshydrater les plongeurs les plus déterminés.

LES GAFFES À NE PAS COMMETTRE

Les plongées en costume sec, ou les plongées en zodiac, peuvent faire craindre de ne pas pouvoir uriner en temps utile. Cela peut inciter certains à boire peu, ce qui diminue les apports en liquide.

Il est recommandé d’éviter les boissons trop sucrées (> 8 gr / 100 ml), car elles peuvent avoir un effet qui est à l’opposé de celui qui est recherché. Pour les mêmes raisons diurétiques, il est déconseillé de consommer - entre autre - de l’alcool, du café, du thé, du coca avant ou après la plongée.

TRUCS ET ASTUCES

Être bien hydraté en plongée est primordial !

Une circulation fluide est essentielle pour obtenir une perfusion optimale et des échanges gazeux performants, nécessaires pour prévenir les accidents de plongée.

Boire en sortant de l’eau après la plongée devrait être un réflexe naturel. Certains conseillent de boire 2 litres par jour, en répartissant les boissons tout au long de la journée. Il s’agit bien entendu principalement d’eau, sinon du jus de fruits (non concentré), de la soupe, ou des boissons isotoniques constituent de bonnes alternatives.

Arriver bien à temps avant la plongée, permet de s’équiper calmement, et d’éviter de trop transpirer en s’équipant.

En cas de forte diarrhée ou de vomissement, faire l’impasse d’une plongée n’est pas déshonorant, et heureusement dans ces cas-là, les personnes concernées insistent rarement.

Tout plongeur doit sentir le besoin d’uriner dans les 20 à 30 minutes après sa sortie de l’eau. Son absence est un signe sévère de déshydratation et impose de boire 300 à 500 ml d’eau sans délai.

Un excellent truc pour savoir si on est bien hydraté, est de faire attention à la couleur des urines.

Plus elles sont colorées, plus elles sont concentrées et plus la déshydratation est avancée. En cas d’urines jaunes : boire deux grands verres d’eau sans tarder.

Bref, pour plonger en sécurité, il faut «pisser clair» !

À la vôtre, Henry

Hippocampe 268 - juin 2023 19
de Broux & Daniel Jacobs Médecins Fédéraux Lifras

L’eau, c’est la vie !

Youpie ! C’est le début de la bonne saison pour nos petits dauphins ! Fin prêts pour la découverte des fonds d’eau douce et marins !

Dernières petites vérifications avant de nous mettre en route vers notre carrière favorite :

- Tu as préparé tout ton équipement ?

- Bien sûr !

- Ton passeport pour la mer, tes plaquettes faune et flore, ton maillot et ton drap de bain ?

- Of course, Maman ! Allez ! On y va !

- Ta gourde d’eau ?

- [Silence]… Ma quoi ?

- Ta gourde d’eau mon chéri ! Il est important de s’hydrater et notamment en plongée !

S’ensuit une série de prétextes et d’excuses que nous avons déjà vraisemblablement tous entendus au bord de l’eau de la part de nos chères petites têtes blondes.

Pourtant, l’importance d’une bonne hydratation lors de la pratique d’un sport, qui plus est la plongée, est indéniable ! En effet, l’immersion favorise l’élimination des liquides par l’organisme.

De plus, le phénomène de la déshydratation en plongée apparaît précocement chez l’enfant notamment, car celui-ci possède une réserve hydrique plus faible.

Mais soyons honnêtes, même les adultes ont parfois du mal à prendre cette habitude de lever le coude lorsqu’il s’agit d’un bon verre d’eau…

Lors du dernier week-end de formation des encadrants/instructeurs de plongée enfant, nous nous sommes collectivement penchés sur la question. C’est via un brainstorming que nous avons tenté d’identifier les raisons (fondées ou non) que les enfants évoquent généralement pour ne pas s’hydrater lorsque qu’ils pratiquent la plongée sous-marine.

Cet échange nous a permis d’explorer des idées et des réflexions pour répondre concrètement aux «arguments» qui sont généralement évoqués par l’enfant.

Nous les avons ensuite ordonnées par affinité pour dégager des pistes de solutions que nous avons classées par grands thèmes.

En voici quelques exemples :

L’instructeur doit montrer l’exemple

Il est primordial d’intégrer cet aspect dans le briefing, de faire des rappels réguliers aux enfants mais également de montrer l’exemple à chaque moment… Tu bois à chaque fois que je bois !

L’hydratation par le jeu

Le jeu est l’approche privilégiée en plongée enfant. Une bonne hydratation peut très bien en être l’objectif. Que ce soit sur base de challenge, de concours, de slogan ou de jeux créatifs, l’important est que l’enfant s’hydrate. Par exemple, inventer une chanson sur un thème bien connu et on boit tous ensemble une petite gorgée après chaque refrain…

L’instructeur doit rassurer l’enfant Il faut éviter les préjugés et rassurer l’enfant notamment en lui confiant que beaucoup de plongeurs font pipi dans leur combinaison quoi qu’ils disent… On peut également se rendre aux sanitaires ensemble lors de la présentation du site de plongée.

Plongée Enfant 20 Hippocampe 268 - juin 2023

«Je n’aime pas l’eau»

«Elle est trop chaude/froide»

«Elle a mauvais goût»

«Je préfère le coca»

«J’ai déjà bu aujourd’hui»

«J’ai déjà mangé et je n’ai plus soif».

«Je n’ai pas le temps car je joue, je dois m’apprêter, je dois y aller, on m’attend…»

«Ça ne sert à rien»

Prévoir de manière automatique

Il est important de prévoir des bouteilles d’eau individuelles pour les enfants dans l’hypothèse où ils n’auraient pas eux-mêmes prévu de quoi s’hydrater.

Rendre la boisson attractive

Une gourde à l’effigie du club pour renforcer le sentiment d’appartenance, avec un motif qui plait à l’enfant, isotherme pour éviter que l’eau ne se réchauffe trop vite ou encore agrémenter l’eau avec du jus de citron ou un peu de sirop, sont des idées intéressantes pour amener l’enfant à s’hydrater.

L’idée a également été évoquée de rendre la gourde d’eau obligatoire dans le matériel du plongeur enfant.

Expliquer les raisons et les risques associés

L’instructeur peut expliquer les conséquences d’une déshydratation et ainsi, donner du sens à l’importance de l’hydratation.

Ces explications peuvent se donner lors des entrainements piscine en utilisant toutes sortes de jeux ou du matériel pédagogique et ludique.

Sensibiliser les parents

L’hydratation n’est pas uniquement un principe à appliquer juste avant la plongée. Il est important de s’hydrater continuellement car cela fait partie des règles de bonne hygiène de vie.

«Je n’ai pas soif»

«Je n’ai pas d’eau»

«Le moniteur n’a pas bu !»

«je n’ai pas envie»

«Je ne veux pas boire dans une bouteille de quelqu’un d’autre»

«Je vais avoir besoin de faire pipi»

«Ça me donne mal au ventre»

«Je ne veux pas faire pipi dans ma combi»

«Je n’ai pas besoin puisque je vais dans de l’eau»

Dès lors, les parents sont des acteurs clés par rapport à cette sensibilisation de tous les jours.

Cet atelier de réflexion avec les futurs encadrants fut riche et très participatif. Il a permis d’aborder un thème d’une grande importance avec des idées concrètes à mettre en place dans nos sections plongée enfant.

La bonne saison commence et comme on dit, «il n’y a plus qu’à».

PLANNING DE LA PLONGÉE ENFANT

Dates

Activités

Samedi 29 juillet 2023 La Gombe – qualification photographe Dimanche 20 août 2023 Barges - qualification archéologie

Samedi 9 septembre 2023 Floreffe – qualification faune et flore

Vendredi 17 novembre 2023 Assemblée Générale sur Teams

11 et 12 novembre 2023 Formation théorique hybride des encadrants/ instructeurs PE en résidentiel : e Learning et présentiel

Pierre-Philippe Bourgeois, Danièle Goffinet, Mathieu Laurensis, Virginie Gailliez

Image de brgfx sur Freepik ©Virginie Evrard
Hippocampe 268 - juin 2023 21

«Sauvetages»

L’assistance à des plongeurs en difficulté au cœur des premières formations du CFIP

Qu’est-ce qui est couvert de néoprène, qui monte et qui descend ?

Réponse : les candidats moniteurs fédéraux (CMF) et leurs formateurs à l’entrainement au Duiktank !

La saison 2023 de préparation au brevet de moniteur fédéral est ouverte ! 15 candidats sont en lice et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont très motivés, ce dont témoigne leur participation active aux activités des différentes associations régionales. Et c’est heureux, car le train des formations est déjà bien lancé : sans attendre que le printemps vienne réchauffer nos lacs et carrières, les premiers entrainements pratiques ont été organisés en piscine par le CFIP : à l’Hélios (Charleroi) et au Duiktank (Zwevegem), près de Mouscron. Ces deux séances qui ont pris place en mars ont été consacrées aux techniques de sauvetage.

S’il y a bien une chose au cœur de la formation des moniteurs fédéraux, c’est la question de la sécurité. Les candidats MF sont en effet préparés à assumer leurs futures prérogatives qui incluent notamment la possibilité de créer ou gérer une école de plongée ou d’organiser des sorties importantes ou des stages de mer. Cela implique d’apprendre à mettre en place une sécurité efficace, mais aussi de s’exercer à intervenir sous l’eau dans toutes les situations de plongée qui

nécessitent l’assistance à un plongeur. Chose d’autant plus importante que les MF peuvent aussi contrôler les exercices de remontée depuis 40m pour les brevets PPA/AM/MC. Ils doivent donc en maîtriser parfaitement toutes les techniques. Bien sûr, ce n’est pas un secret, ils auront l’occasion de les pratiquer tout au long de l’année lors les formations CMF… mais cela se passera dans «nos eaux» et elles ne sont pas toujours cristallines, force est de le reconnaître. Commencer ce parcours par une répétition générale dans des conditions de visibilité idéale afin de répéter les gestes, trouver les bonnes prises et régler d’éventuels problèmes de configuration de matériel a donc tout son sens.

La première séance a eu lieu à l’Hélios avec au programme la pratique de la remontée de type «sauvetage». C’est un exercice qui implique un déroulé précis (approcher et retourner la victime, vérifier la position du détendeur, larguer la ceinture, assurer une prise efficace, positionner la tête de la victime, prendre une battue et… palmer !). Le tout doit être fluide sans être précipité. Sept candidats sont venus s’y essayer le 8 mars dans la piscine de l’Hélios qui, avec ses quatre mètres de profondeur, offre un bon terrain de jeu. Les candidats ont pu répéter plusieurs fois cet exercice en ajustant à chaque fois ce qui devait l’être, sur les conseils avisés des formateurs… bientôt ils auront à pratiquer ces gestes à 30, 40, 50m et plus !

Associations de moniteurs
22 Hippocampe 268 - juin 2023

La seconde séance a eu lieu le 26 mars entre Mouscron et le Duiktank. 13 candidats et autant de formateurs (merci à eux !) avaient répondu à l’invitation du CFIP qui proposait une nouvelle fois cette activité née en 2017 !

Cette année, 3 candidats moniteurs nationaux (Valérie Gaspar, Frédéric Puissant et Cédrick Fairon) en assuraient l’organisation sous la supervision de Manu Backx. La journée était articulée en deux temps : le matin, dans le cadre particulièrement accueillant du club mouscronnois l’ASAM (merci à François Desmet, son président, pour son formidable accueil et ses talents de traiteur !), Frédéric Puissant a donné un cours théorique sur les techniques de remontée (cours qui constituait par

ailleurs une étape de son propre parcours de CMN). En détaillant les différents types d’incidents, la manière de les prévenir et les techniques pour y faire face, il a insisté sur le rôle des moniteurs fédéraux et leurs responsabilités. Les différentes situations (panne d’air, narcose, perte de conscience, etc.) et les différentes techniques ont été discutées «au sec» avant la mise en pratique qui était programmée l’aprèsmidi au Duiktank.

L’après-midi, après un bon repas servi par le maître coq de l’ASAM, tout le monde a pris la direction de Zwevegem. La cuve du Duiktank, héritage du passé industriel de la région, a des proportions impressionnantes : 17m de haut et 27m de diamètre. Elle offre un bassin de plongée de 15 mètres de profondeur et une eau tempérée toute l’année (16° en mars)… bref, un cadre parfait pour les exercices que nous envisagions. Le lieu avait été réservé pour deux heures, ce qui nous a permis d’organiser les plongées en deux vagues successives et d’offrir à chaque palanquée un maximum d’espace sur le fond pour travailler. Celles-ci étaient généralement composées de 2 formateurs et de deux candidats, ce qui permettait de pratiquer les remontées sur différents gabarits de plongeurs, équipés de matériel aux configurations variées. Les candidats ont pratiqué successivement toutes les remontées (sauvetage, remontée technique, et remontée assistée en air). Chaque exercice pouvait être répété plusieurs fois si nécessaire… Dans l’esprit de Boileau, les candidats n’ont pas hésité à remettre 20 fois sur le métier leur ouvrage… et sans perdre courage ! C’est une devise qui pourra encore servir dans la suite de la formation…

Hâtez-vous lentement ; Et, sans perdre courage ; Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ; Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. Nicolas Boileau, L’Art poétique (1669-1674)

Pour des raisons évidentes de sécurité, l’amplitude des remontées était limitée à quelques mètres, mais c’était bien assez pour tester l’essentiel : intervention, prise, début de remontée. En plus des exercices traditionnels, les candidats ont aussi eu l’occasion de tester des techniques d’extraction horizontale pour sortir d’une zone sous plafond. Le décor du Duiktank offrait un environnement permettant

Hippocampe 268 - juin 2023 23

des mises en situation assez réalistes. Grâce à des fiches de «diagnostic» immergeables, les formateurs pouvaient débriefer les candidats en direct sous l’eau et les conseiller de manière précise en pointant sur les fiches des critères d’évaluation spécifiques à chaque exercice.

Cette activité a aussi permis de tester le matériel de sécurité des CMF. Les blocs de secours ont été déployés dans la piscine pour vérifier le bon fonctionnement des systèmes de largage et en fin de la plongée… nous avons assisté à un festival de parachutes… les candidats étant invités à tester l’ouverture d’un second parachute, un dispositif de sécurité que l’on a rarement l’occasion de mettre en œuvre dans les sorties en eaux libres.

Au terme de cette journée, on peut conclure que le Duiktank remplit bien sa fonction, car il a précisément été pensé par la NELOS pour offrir un espace profond de formation à la

plongée (cf. encadré). L’environnement nous a permis de mettre en place un dispositif pédagogique qui semble avoir porté ses fruits… l’entrainement a été intensif, les apprentissages nombreux et le timing qui s’annonçait serré a pu être parfaitement respecté avec la contribution de tous. Surtout, on a pu constater que l’ambiance du groupe de MF était déjà en train de prendre, ce qui est de bon augure pour la suite. On sait à quel point la cohésion du groupe est importante dans ce parcours de formation exigeant.

Et pour vos trois serviteurs, candidats moniteurs nationaux 2024 et organisateurs de la journée, le travail collaboratif pour préparer cette formation fut une belle expérience qui les inspire déjà pour la suite ! À très vite pour de nouvelles aventures !

Cédrick, Valérie et Frédéric CMN 2024

Photos : Yvan Barthélemy

Le bassin de plongée Transfo Duiktank est aménagé à l’intérieur d’une ancienne cuve à fioul lourd du site industriel de Zwevegem, le long du canal Bossuit-Courtrai. Pendant des années, elle a servi à alimenter une centrale électrique qui fut importante pour le développement du site. Quand celle-ci a été remplacée en 1958 par les unités de productions électriques plus importantes de la centrale thermique de Ruien, elle a continué à être exploitée, mais cette fois pour fournir de la vapeur aux industries locales, dont la fameuse usine Bekaert, spécialisée dans la production de fils d’acier et de clôtures.

Après 90 ans de bon et loyaux services, au sein d’un site qui fut l’un des poumons économiques de la région, l’usine a fermé ses portes en 2001 et le site a progressivement été réaménagé dans le cadre de projets de développement touristiques et économiques. Le financement qui a permis la reconversion de la cuve et la création du Duiktank est venu du projet européen «Grenzeloos duiken / plonger sans frontière» qui est également à l’origine des aménagements sur la digue entre Kattendijk et Wemeldinge (escaliers, zone d’équipement, douches, des infrastructures pour rincer le matériel, poubelles, etc.).

La NELOS était l’un des partenaires de ce projet transfrontalier particulièrement réussi et elle a contribué à faire du Duiktank un bel outil pédagogique qui peut s’avérer utile pour nos plongeurs et moniteurs. On y plonge jusqu’à 15 mètres, dans des conditions «réalistes» (avec tout le matériel d’une sortie en eau libre), mais à une température clémente toute l’année et avec une visibilité idéale. C’est donc un cadre dont on peut tirer parti pour certaines initiations ou réadaptations, des tests de matériel, la répétition d’exercices, etc.

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Le Duiktank

Les Expéditions Gombessa

Connaissez-vous les Expéditions

Gombessa, menées par Laurent Ballesta et l’équipe d’Andromède Océanologie ?

A tout le moins, peut-être avez-vous vu l’un des films tirés de l’une de ces expéditions : 700 requins dans la nuit ? Ce reportage exceptionnel, réalisé pour Arte, relate le rassemblement de plus de 700 requins gris chassant dans les eaux cristallines de l’atoll polynésien de Fakarava.

Mais laissons de côté, pour l’instant, ces requins gris pour revenir au sujet principal : les expéditions Gombessa.

LES EXPÉDITIONS GOMBESSA

Actuellement au nombre de cinq, les Expéditions Gombessa visent à étudier les mystères sous-marins. Elles sont le fruit d’une collaboration entre Laurent Ballesta, biologiste photographe et chef des expéditions et Andromède Océanologie, bureau d’études consacré à l’étude, la restauration et la préservation des écosystèmes marins.

S’y ajoute une équipe formée de cadreurs sous-marins, de plongeurs professionnels et de biologistes, la plupart multipliant les casquettes. Ces expéditions reposent sur trois valeurs fondatrices : un mystère scientifique, un défi de plongée et la promesse d’images inédites.

Reportage
Hippocampe 268 - juin 2023
© Laurent Ballesta

Les Expéditions Gombessa sont nées d’un vieux rêve de Laurent Ballesta : plonger en Afrique du Sud avec le cœlacanthe. C’est d’ailleurs le nom de ce poisson dans le dialecte local qui a donné son nom aux expéditions : gombessa.

À LA RENCONTRE DU CŒLACANTHE EN AFRIQUE DU SUD

En 1938, alors qu’on ne le connaissait qu’à l’état de fossile, un cœlacanthe est découvert en Afrique du Sud dans les filets d’un pêcheur. Après une première expédition confidentielle en 2009, lors de laquelle Laurent Ballesta obtient les toutes premières images d’un cœlacanthe dans son environnement, il prend contact avec le Musée d’Histoire Naturelle de Paris. En 2013, la première expédition Gombessa s’établit pour six semaines en Afrique du Sud.

Le défi plongée est clair : effectuer des prises de vue par 120 mètres de profondeur nécessite un engagement clair et sans faille des membres de l’expédition.

Ces plongées nécessitent quatre à cinq heures de décompression en pleine eau.

Cette mission élabore les premiers protocoles scientifiques sur un spécimen de cœlacanthe vivant, en partenariat avec le Musée d’Histoire Naturelle de Paris et des scientifiques de l’Université de Liège. Les membres de l’expédition effectuent des prélèvements d’ADN et parviennent à poser une balise sur un spécimen. Ils étudient également la nage de ce fossile vivant en modélisant en 3D ses nageoires pédonculées. Et comme si cela ne suffisait pas, ils en profitent pour découvrir deux nouvelles espèces de poissons.

Cette première expédition aboutit à la réalisation d’un premier reportage pour Arte : Cœlacanthe, plongée vers nos origines.

Les images rapportées par cette première expédition sont les toutes premières d’un cœlacanthe vivant dans son milieu naturel.

© Laurent Ballesta
Hippocampe 268 - juin 2023
© Laurent Ballesta

LE MYSTÈRE MÉROU

Chaque année, peu après le solstice d’hiver, des milliers de mérous camouflage du Pacifique, Epinephelus polyphekadion, se rassemblent dans l’étroite passe de Tumakohua (atoll de Fakarava, Polynésie française) dans l’attente de la pleine lune pour pouvoir se reproduire. Curieusement, les mâles se combattent violemment alors que la reproduction se fera en groupe et que seul le hasard semble décider de ceux qui auront une descendance. Quand vient la pleine lune, ces mérous offrent une chorégraphie brève mais spectaculaire.

A l’été 2014, Laurent Ballesta et son équipe, avec le soutien des chercheurs du CNRS de Moorea, montent leur deuxième expédition. Pendant une quarantaine de jours, ils plongent sans relâche pour cartographier la

passe et expérimenter de nombreuses méthodes pour étudier et témoigner de cet incroyable ballet sous-marin.

L’utilisation de caméras spéciales mène à des vidéos ultraralenties, jusqu’à 1000 images par seconde, permettant de décomposer et d’étudier l’accouplement des mérous.

Ils établissent également un nouveau protocole de décompression développé spécialement pour une plongée de 24 heures à 20 mètres de profondeur.

Ce protocole innovant permet une décompression sans changement de profondeur et une remontée en seulement 2 heures. Cette plongée record permet l’observation d’un cycle biologique complet avec tout ce que cela implique en terme de comportements, notamment des chasses nocturnes. En effet, des centaines de

requins gris profitent de l’aubaine pour dévorer les poissons.

Le reportage «Le mystère m é rou» , également disponible sur Arte, nous invite à ce spectaculaire ballet amoureux.

Ici s’achève la première partie de cet article consacré aux Expéditions Gombessa.

La suite dans votre prochain Hippocampe, avec une jolie surprise pour l’un(e) d’entre vous…

Sources :

https://gombessa-expeditions.com

https://boutique.arte.tv/detail/coelacanthe_ plongee_vers_nos_origines

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Hippocampe 268 - juin 2023
© Laurent Ballesta
Nérée Diving www.neree-diving.com Ecole & magasin spécialisé en plongée sous-marine Atelier SAV Nérée Namur
Père Cambier, 17 5000 Salzinnes 081/74.03.07 neree@skynet.be Nérée Wavre
Saint Roch, 22 1300 Wavre 010/81.59.54 wavre@neree.be Nérée Diegem Haachtsesteenweg, 84/2 1831 Machelen 02/720.91.99 diegem@neree.be Réparation de combinaison étanche Réépreuve de bouteille Entretien détendeur Combinaisons humides et étanches sur mesure Formation rEvo (CCR) & Horizon (scr) Baptême possible en extérieur Contactez Victor Yazbeck au 0477/26.31.94 pour plus d’info Plongée Recycleur Hippocampe 268 - juin 2023 29
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Danny Van Belle

Un portfolio en 10 différentes techniques

Danny a commencé à plonger pendant des vacances en Thaïlande en 1997.

26 ans plus tard, il a enregistré plus de 5500 plongées.

Il trouve que le sentiment qu’on ressent lors d’une plongée est difficile à exprimer avec des mots.

C’est pourquoi il a rapidement, dès 1998, commencé à filmer le monde sous-marin.

En faisant des films documentaires, il se met comme but que tout le monde puisse faire connaissance avec le merveilleux monde subaquatique.

Ses films ont été plébiscités à plusieurs reprises par des victoires lors de compétitions nationales et de festivals de films internationaux.

Double exposition – Halotube (4e place – Championnat du monde 2021)
Portfolio
Danny Van Belle Photographe et cinéaste sous-marin
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Par 4 fois, il a remporté la «Palme d’Or» au Festival Mondial d’Images Sous-Marines à Antibes, en France, pour le meilleur film. Une nouvelle série, de 10 documentaires de 26 minutes chacun, sera distribuée en 2023.

Danny est également très actif dans le domaine de la photographie sous-marine.

Cette année, il représentera également la Belgique (Lifras) au Championnat du monde CMAS de photo sous-marine qui aura lieu à Cuba à la fin de cette année.

Danny est également l’organisateur de l’HUGYCUP une compétition de photo & vidéo sous-marines.

danny.van.belle@gmail.com www.hugycup.com

Avec éclairage par arrière et avant
Macro 100 mm
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Avec mirroir
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Black water
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A travers «Magic ball» lens Halotube
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Lumière naturelle à 30m de profondeur (Thistlegorm) Noir & Blanc (1er Prix Lifras 2022)
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Snoot (4e place – Championnat d’Europe 2022)

Rapport de la Commission Delta AG BEFOS-FEBRAS

Malines le 29 mars 2023

La composition et le fonctionnement de la Commission Delta du côté de la Nederlandse Onderwatersport Bond (NOB) ont été ajustés de manière significative cette année, avec de nouveaux visages et de nouvelles compétences, et tout en s’efforçant de procéder à un rajeunissement régulier sans toutefois perdre l’expérience acquise.

Les réunions mensuelles de la Commission traitent des projets à développer, des solutions aux problèmes existants mais aussi de défis plus vastes de la zone Delta.

Nous avons dû faire face à un déclin du travail et des activités au sein du comité liés à la COVID. Toutefois, de nombreuses réunions ont été organisées online (Teams).

La Commission Delta a été créée par notre fédération sœur du Nord, la NOB, pour défendre dans les eaux zélandaises, les intérêts de la communauté des plongeurs ainsi que pour maintenir un échange d’informations et des canaux de communication, une plate-forme de lobbying, entre les plongeurs, les institutions et les autorités impliquées. La Commission en tant que telle se réunit presque tous les mois, principalement en Zélande ou online, mais elle envoie également ses membres à de nombreux séminaires, conférences, ateliers, brainstormings locaux, etc.

Certaines de ces réunions n’ont qu’un rapport marginal ou indirect avec la plongée, mais méritent tout de même l’attention de la Commission Delta afin de placer notre sport de manière permanente sur la carte et de souligner notre intérêt pour toutes les initiatives qui impliquent la Zélande dans divers domaines.

ACTIVITÉS DE LA COMMISSION

DELTA EN 2021-22

Thèmes principaux et prioritaires en 2021-22 - Perspectives pour 2023 : Le développement et l’amélioration des sites de plongée en termes d’attractivité, d’accessibilité, d’infrastructure, de parking et de sécurité ont commencé en 2018 autour de Schouwen-Duiveland et de Tholen et Sint-Philipsland. En 2019, ce fut le tour du lac de Grevelingen, de l’estuaire de l’Escaut occidental et du Veerse Meer. À partir de 2021, le Beveland Nord et le Beveland Sud ont été abordés.

Le programme proposé par la Commission Delta a été largement accepté par les autorités locales de Goes et de Wemeldinge-Kappelle et intégré dans leurs visions de développement pour les années suivantes. Celles-ci ont été résumées dans un plan directeur local pour la promotion des loisirs et des sports nautiques.

Ce plan mettait notamment l’accent sur la communauté des plongeurs :

1. Après environ dix ans de demandes, l’ensemble des escaliers sur les digues aux alentours des sites de plongées, ont été enfin sécurisés par l’ajout de réseaux antiglisse, diminuant de fait les risques de chutes traumatiques. Il est important de souligner que ces travaux ont été partiellement sponsorisés par co-financement de la NOB et de la FEBRAS/BEFOS.

2. Le Recouvrement des scories d’acier par des pierres naturelles de gros calibre et des pierres de carrières dans la région de Wemeldinge, Goes ainsi qu’à quelques autres endroits est désormais une réalité. L’objectif spécifique est de restaurer la faune et la flore benthiques typiques existantes et variées. Pour le plus grand plaisir de nos plongeurs qui constatent déjà une croissance rapide de la faune.

3. De plus, 7 gros mégalithes (de la taille d’une voiture) ont été attribués à la communauté des plongeurs. Ils ont été immergés entre 16m et 26m, sur des zones de sable ferme pour éviter un enfoncement. Deux éléments se trouvent aux environs de Schelphoek, deux à Wemeldinge entre le «parking» et le site «Tetjes» et enfin trois sont alignés entre L’épave «Galioen» et l’escalier sur digue à la pointe.

4. Introduction d’une demande auprès de la «Rijkswaterstaat», pour quelques marches de digues supplémentaires sur différents sites de plongée (comme près du Camping Linda).

FEBRAS
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©John Maes - Oosterschelde

5. En cours pour 2023, en collaboration avec la «Rijkswaterstaat», l’élaboration d’un outil de planification d’étale pour les plongeurs. Outils qui tiendra compte des spécificités locales et de la rhéologie particulière pour chaque site de plongée, pour déterminer le moment de la renverse, l’étale ne correspondant pas souvent à l’heure des marées hautes ou basses indiquées dans le carnet des marées.

6. Création de bassins de rétention des marées : par analogie avec les bassins de marée existants qui sont accessibles à marée basse. Depuis la terre ferme, ces bassins de marée offrent une occasion unique et directe d’observer la faune et la flore sous-marines endémiques du parc national de l’Oosterschelde. Ces bassins se trouvent actuellement à Gorishoek et sont également prévus à d’autres endroits, comme à Yerseke, à Tholen ainsi qu’à Oesterdam.

Perspectives futures et objectifs continus

Faire couler des épaves et créer des récifs artificiels au fil du temps reste un objectif clé de notre Commission mais ce sera un défi de persuader les gouvernements et les organismes officiels d’aller dans ce sens. À cette fin, plusieurs projets seront également redynamisés en 2024. Nous utiliserons notamment Google Map et des cartes topographiques détaillées pour définir de manière plus précise les lieux de naufrage souhaités, en concertation avec le Rijkswaterstaat Zee en Delta (RWS) et les municipalités concernées.

Oosterschelde Immersion Mégalithes de Boskalis
Hippocampe 268 - juin 2023 37
©John Maes - Oosterschelde pose réseaux antiglisse escaliers sur digues

Cependant, il y a malheureusement quelques points négatifs auxquels la Commission Delta doit parfois faire face :

1. La dégradation continue de la qualité de l’eau dans le Grevelingenmeer, et plus récemment du Veerse Meer.

2. Les tensions entre les pêcheurs professionnels et les plongeurs sur les sites partagés.

3. Des tensions éthiques occasionnelles concernant l’attitude entre plongeurs mais aussi entre plongeurs et communauté locale, lorsque certains plongeurs s’attribuent des sites de plongée aux détriments d’autres personnes en villégiature.

4. Destruction par vandalisme des infrastructures pour les plongeurs.

2023-2024 verra, à nouveau, une participation proactive de la Commission Delta avec diverses parties prenantes sur différents sujets d’intérêts dont :

Des réunions d’information sur la marée Grevelingen.

Un atelier pilote sur le Grevelingen, capital naturel, écosystème et biodiversité.

Un atelier sur l’Escaut oriental durable.

La vision de l’Escaut oriental 2018-2024.

Des contacts avec la fédération de kitesurf concernant l’interaction en matière de sécurité sur les sites partagés.

Une implication dans Natura 2000 concernant l’accessibilité des sites de plongée adjacents, ainsi que les zones naturelles.

La participation à un guide de plongée Zeeland.

Les préparatifs en vue de l’élaboration et de la réalisation d’une «carte de plongée» actualisée contenant plus de détails sur tous les sites de plongée.

Et bien d’autres choses encore !

©Roel van der Mast John
Maes MN NELOS / CMAS Comité des délégués de la zone Delta Ambassadeur NELOS à la NOB
Johan Maes MF Lifras / CMAS Comité des délégués de la zone Delta
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©John Maes - Oosterschelde

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Personne référente de tous les genres

Homme, femme, non-binaire, identité, autant de termes plus qu’actuels dans le monde d’aujourd’hui.

Doit-on mettre des (e) à la fin des adjectifs ? Utiliser le nouveau pronom «iel» ? J’ai moi-même longtemps hésité quant au titre de cet article !

A la Lifras, les sports que nous pratiquons ne font pas de distinction homme/femme, nous ne formons pas des équipes, nous sommes une seule et grande équipe mixte.

Cette année, la commission féminine est vide (3 sortantes, 0 candidatures). C’est pourquoi les présidents de club ont voté, lors de l’Assemblée Générale, pour le projet «Référent de tous les genres». (NB : Il s’agit bien ici d’un projet ; la commission fait toujours partie des statuts, et le changement ne serait effectif qu’en cas de vote définitif à la prochaine AG).

Qu’est-ce qu’un «Référent de tous les genres» ? (Je me permets de le mettre au neutre, qui s’accorde comme le masculin, m’affirmant pourtant comme femme.)

C’est une personne qui a la charge d’être l’interlocuteur de ceux (celles / ce qui) se sentant en minorité, et qui ferait la promotion de nos sports pour tous les genres.

Etant déjà référente éthique, le CA m’a chargée de ce poste pour 2023.

Quelles sont mes intentions pour 2023 en tant que Référente ?

 Parution d’articles dans l’Hippocampe.

Personne référente de tous les genres

 Modification des polices d’assurance : actuellement, les femmes enceintes de plus de 5 mois ne sont pas

du tout assurées (conditions générales, page 13). Mon objectif est de modifier cela pour qu’elles puissent venir en piscine, enseigner, nager, faire de courtes apnées, et cela jusqu’au terme de leur grossesse.

 Promotion de la plongée pour les femmes : sortie du samedi 9 septembre.

Quelles sont vos intentions pour 2023 ? Vous prévoyez une sortie «genrée» ? Vous avez une idée d’une thématique ou d’une activité pour laquelle vous aimeriez de l’aide ?

Ecrivez-moi !

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Photo : Philippe Bailly

Coach ou pas coach ?

vivre son morceau de bravoure avec sérénité. Quel beau programme !

«Pourquoi pas ?», me direz-vous. «Pourquoi bien !», vous répondrais-je. Et voici pourquoi : outre le gain de motivation, le coach est un réel plus. Il apporte une dynamique et une régularité dans les entraînements. Son analyse, son encouragement, sa présence, sa convivialité permettront à l’athlète de réellement se sentir soutenu et de l’aider à repousser ses limites.

Le coach sera rapidement un pilier de confiance et offrira à l’apnéiste l’occasion de concrètement s’inscrire dans une démarche d’investissement personnel.

Qu’il y a-t-il de plus agréable que quelqu’un qui vous suit, se montre présent pour vous et est prêt à vous chuchoter au creux de l’oreille «LA» parole qui vous rassure lorsque le stress prend le dessus ?

J’ai pu observer différents apnéistes et discuter avec eux une fois leur prestation effectuée, et nombreux sont ceux qui auraient aimé être soutenus, encouragés par un buddy. Par exemple, lors d’une performance en apnée statique, beaucoup sont convaincus qu’ils auraient pu aller un peu plus loin dans leur résultat en ayant à leur côté une âme bienveillante qui les aurait stimulés à se dépasser un petit peu plus en toute sécurité.

Lundi, 20 février 2023. Hier, à Aarschot, s’est d é roul é e la 1ère compétition d’apnée indoor CMAS de l’année. Quel beau moment !

Première pour moi, première en tant que coach/buddy/binôme, peu importe mon qualificatif. Et qu’est-ce que cela m’a fait du bien cette aventure !

J’ai à cœur de partager avec vous une réflexion que je me suis faite lors de cette épopée.

L’IMPORTANCE DU COACHING EN COMPÉTITION D’APNÉE :

J’ai pris conscience lors de cette journée de l’importance de ce rôle auprès de nos compères compétiteurs et j’ai été un rien étonnée de voir que peu d’entre eux étaient accompagnés d’un binôme hors de l’eau pour vivre cela ensemble.

Pas de place à l’erreur… ! Accomplir une performance pile à une heure définie, avec une unique chance de la réussir est un véritable challenge ! Le stress, l’émoi, les tensions générées par les diverses facettes d’une compétition sont de nombreux facteurs qui influent réellement sur les performances. Ne sont-ce pas là des aspects dont un coach peut se charger afin de soulager son athlète, afin que ce dernier puisse se focaliser uniquement sur sa prouesse ? Le guider dans sa préparation, l’accompagner dans la gestion du temps ; être son «TimeKeeper». Somme toute, lui faciliter la vie (s’occuper des déplacements jusqu’au lieu de compétition, gérer les démarches administratives sur place, changement d’heure de départ, de ligne, problème de matériel…) et lui permettre ainsi de

Et c’est bien là toute la magie de l’apnée ; un sport que l’on perçoit comme «individuel» (dans les résultats mais surtout pas dans sa pratique !) prend toute sa dimension lorsqu’il est partagé.

Ce qui est merveilleux, c’est que cette âme bienveillante, tout le monde peut l’être ! Pas besoin d’être «meilleur» que son athlète, pas besoin d’être instructeur, pas besoin de formation particulière. Juste former un duo qui se connait et au sein duquel une vraie relation de confiance s’est installée.

Il va de soi que ce travail commence en amont de la compétition, en s’entrainant ensemble régulièrement, en instaurant des protocoles rien qu’à vous, en apprenant à vous connaître…

Souvent, on pense à tort qu’avoir un coach est réservé à l’élite des apnéistes.

Commission Apnée
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Que du contraire, il est utile à toute personne qui souhaite prendre du plaisir et se dépasser.

J’ai envie de croire que lors de la prochaine compétition, ils seront plus nombreux à être chouchoutés de la sorte. Ils méritent bien ça nos sportifs ! Alors n’hésitez pas ! Si au sein de votre club certains montrent de l’intérêt pour participer à une compétition, portezvous volontaire pour créer ce duo magique ! Je vous assure que l’odyssée vaut le détour !

Quant à vous, futurs champions, n’hésitez pas à aller vers quelqu’un de confiance avec qui vous avez envie de partager cette aventure. Vous serez heureux et bien plus motivés encore d’avancer ensemble en toute sécurité ! Le plaisir partagé, c’est du plaisir multiplié ! ! ENJOY ! !

Melinda Mayol

Photos : François de Ribaucourt

www.deribaucourt.com

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Première compétition nationale d’apnée Indoor

Le dimanche 19 février 2023, la FEBRAS/ BEFOS a organisé pour la première fois une compétition nationale d’apnée Indoor. A 14 heures, le compte à rebours commence chez Scylla Diving à Aarschot : «Cinq, quatre, trois, deux, un, Top Start». C’est le compte à rebours de la première discipline : quatre athlètes commencent leur épreuve d’apnée statique, qui consiste à rester immergé le plus longtemps possible.

Avant d’en arriver là, le comité d’organisation de Scylla Diving et la CBFC a abattu un fameux travail. La CBFC, la CMAS BELGIUM Freediving Competition, est une commission nationale instaurée par la FEBRAS/BEFOS (CMAS Belgium) dans laquelle siègent trois apnéistes de la CAL (Commission Apnée Lifras) et trois apnéistes de la NELOS. Comme le titre de la commission l’indique clairement, il s’agit de mettre en place un cadre permettant l’organisation de compétitions d’apnée. Les membres élaborent un règlement de compétition commun et organisent la formation des juges de compétition. La CBFC a également son mot à dire pour l’envoi de nos meilleurs apnéistes aux championnats internationaux.

Je ne vais pas parler ici des règles de compétition. C’est le domaine de prédilection de ceux qui aiment les articles,

les paragraphes, les sous-paragraphes et autres alinéas. Mais si vous voulez organiser une compétition, il faut savoir ce qui est possible, ce qui est autorisé et ce qui est requis. Pour les fans : vous pouvez trouver le règlement de compétition sur le site de la Lifras. Une version améliorée est en préparation et sera prochainement publiée.

Outre les athlètes de haut niveau, nous avions également besoin de suffisamment de «juges» (arbitres) de compétition, d’assistants et d’apnéistes de sécurité. Il fallait en outre un juge de départ, un juge d’échauffement, … En tout, ce sont plus de 20 bénévoles qui ont tous reçu leurs propres tâches et responsabilités dans l’organisation de l’événement. Les personnes clés sont toutefois les juges de compétition et les apnéistes de sécurité.

JUGES DE COMPÉTITION

Les juges de compétition doivent déterminer si un concurrent a effectué une épreuve de manière correcte, c’est-à-dire conformément au règlement de la compétition. En outre, ils mesurent la durée pendant laquelle un concurrent a retenu sa respiration et/ou la distance qu’il a parcourue sous l’eau. Afin de pouvoir garder la compétition sur les rails, Johan Vandersmissen, Juge national J3, a organisé le jeudi 16 février une session de formation en ligne sur le règlement de compétition pour 12 candidats «Juges nationaux J1», le premier niveau de juge Indoor belge.

Le lecteur attentif l’a déjà compris, dans le monde de l’apnée, nous utilisons souvent des termes dérivés du jargon anglais utilisé par les apnéistes

CMAS Belgium Freediving Competition 42 Hippocampe 268 - juin 2023

du monde entier. La formation en ligne était une préparation à l’examen qui s’est tenu le dimanche matin, 19 février 2023, jour de la compétition. Pendant le reste de la matinée, les futurs juges ont reçu les réponses à leurs nombreuses questions pratiques : «Comment fonctionne une compétition comme celle-ci ?», «Quelles sont mes tâches ?», «À quoi dois-je faire attention ?»

La véritable épreuve a commencé pour ce groupe à 13 heures. Ils se sont relayés comme assistants des juges de compétition, comme juge d’échauffement ou apnéiste de sécurité.

APNÉISTES DE SÉCURITÉ

Le grand mot est lâché : «sécurité». Lors d’une compétition, les participants repoussent leurs limites pour rester sous l’eau aussi longtemps ou nager aussi loin que possible sur une seule inspiration. Le risque de «Loss of Motor Control», l’incapacité de contrôler ses mouvements souvent appelé «samba», et de «black-out» (ou syncope) sont évidemment plus élevés. C’est pour cela que l’apnéiste de sécurité reste à proximité et intervient immédiatement si quelqu’un dépasse cette limite et a un problème. Mais les participants aux compétitions connaissent leur corps et arrêtent leur épreuve - généralement juste à temps. Le jour de la compétition, Yasin, notre médecin, n’a pas eu à intervenir et la bouteille d’oxygène n’a

pas servi. Il a juste collé un pansement sur une petite coupure, c’est tout. Il n’y a donc pas eu d’incidents malgré quelques belles performances, à la grande satisfaction des organisateurs.

APNÉE STATIQUE

Extrait du règlement : Dans l’épreuve d’apnée statique, le compétiteur doit maintenir ses voies respiratoires immergées le plus longtemps possible. Le gagnant de la compétition est l’apnéiste qui a réalisé la plus longue durée.

Cinq, quatre, trois, deux, un, top start. Peter a passé une demi-heure dans l’eau pour se préparer à son apnée statique. Il a cherché le calme et géré sa respiration pour abaisser son rythme cardiaque. Un exercice de «table de CO 2 » l’a aidé à déclencher et renforcer le réflexe d’immersion de son corps. Maintenant, il s’allonge lentement et flotte à la surface, complètement détendu. Des pensées positives l’aident à ne pas se préoccuper des secondes et des minutes qui défilent également pour les spectateurs. Après trois minutes, l’apnéiste de sécurité touche doucement l’épaule de Peter pour lui demander de signaler que tout va bien. Toutes les 15 secondes, l’apnéiste de sécurité répète ce signal de contrôle. Après 4 minutes, Peter ressent des contractions du diaphragme. Passé les 5 minutes, les contractions sont fortes

et fréquentes, mais il tient encore bon. Au bout de 5 minutes 26 secondes et 50 centièmes, il émerge enfin. Le juge reçoit un signe OK accompagné d’un grand sourire. Après un peu moins d’une demi-minute d’observation, Bart, le juge de compétition, accorde une «carte blanche», signalant une épreuve validée. Peter décroche ainsi la troisième place à sa première compétition d’apnée statique. Le gagnant réalisera 6 minutes et 2 secondes !

Résultats hommes

1e Stéphane Houpresse 6 : 02 : 00

2e Sacha Porte 5 : 35 : 24

3e Peter Vervliet 5 : 26 : 50

4e Marc Verstappen 4 : 54 : 13

5e Michel Van Haverbeke 4 : 33 : 00

Résultats dames

1e Nesrine Naili 4 : 08 : 22

2e Blanche du Fay 4 : 04 : 00

Hippocampe 268 - juin 2023 43

APNÉE DYNAMIQUE

Extrait du règlement : Dans les compétitions dynamiques, l’apnéiste doit parcourir la plus grande distance possible sous l’eau. Les compétitions dynamiques sont divisées en disciplines de compétition DYN M (avec monopalme), DYN BF (avec bi-palmes) et DNF (sans palmes).

Le vainqueur est le concurrent qui a parcouru la plus grande distance.

Elisabeth est prête. Il y a quelques semaines, elle a réalisé une excellente performance à Leipzig lors de l’épreuve d’apnée dynamique. Maintenant, dans SA piscine, avec ses camarades de club qui l’encouragent, elle semble plus calme que jamais. Mais les apparences peuvent être trompeuses. Une dernière respiration profonde et Elisabeth s’élance pour au moins 70 m ou presque 3 longueurs de piscine, ce qui est sa performance annoncée aujourd’hui. Les juges lèvent le bras à chaque contact avec le mur. Une fois, deux fois, trois fois… quatre fois (soit 100 m !) cinq fois (125 m)…

Elisabeth se retourne encore et fait surface avec un grand sourire et un signe OK. Angoisse de l’attente et… un carton blanc, épreuve réussie ! Le public applaudit la prestation : 128,30 m en apnée.

La gagnante chez les dames est connue.

Résultats dames

Résultats
1e Diter Braet 200,00 m 2e Roeland Maes 164,50 m 3e Sacha Porte 150,00 m 4e Marc Verstappen 137,00 m 5e Morgan Grégoire 134,50m
hommes
1e Elisabeth Schalenbourg 128,30 m 2e Nesrine Naili 91,00 m 3e Fedra Moeykens 84,50 m 44 Hippocampe 268 - juin 2023

DYNAMIC NO FINS

La nage dynamique sans palmes, qui consiste à nager sous l’eau (les athlètes utilisent une variante de la brasse), est sans aucun doute la discipline la plus technique et, en termes d’endurance, la plus éprouvante. Tirer, pousser, glisser (battement de bras, battement de jambes et phase de glisse). Rester calme. Ne pas gaspiller d’énergie. Maintenir une position hydrodynamique parfaite. Tirer, pousser, glisser… Une épreuve d’apnée est avant tout une compétition contre soi-même. L’accent est mis sur la fluidité, le style, le mouvement minimal mais efficace. Grâce à cette concentration, la distance, l’accumulation d’acide lactique dans les muscles, les crampes et même le glissement des carrelages de la piscine disparaissent de votre esprit. Les contractions dues à l’hypercapnie (excès de CO2) sont bien là, mais vous voulez pourtant faire un virage parfait et commencer la longueur suivante. À un moment donné, votre corps émet trop de signaux, l’esprit devient flou, la vision est comme dans un tunnel. Il faut émerger, faire signe OK au juge. Aujourd’hui, c’est un autre «Personal Best», votre meilleure performance personnelle, quelques mètres de plus à votre palmarès.

Résultats hommes

1e Diter Braet 135,45 m

2e Roeland Maes 122,40 m

3e Morgan Grégoire 109,00 m

4e Peter Vervliet 107,80 m

5e Sacha Porte 106,40 m

Résultats dames

1e Nesrine Naili 65,00 m

2e Fedra Moeykens 60,00 m

Ce soir, la cafétéria est pleine d’apnéistes venus de toute la Belgique. Autour d’un bon spaghetti, ils échangent leurs expériences, donnent et reçoivent des conseils et se réjouissent de cette compétition réussie. Certains d’entre eux repartent avec une ou plusieurs médailles, mais tous ont passé une agréable journée.

Photos de la compétition : https://client.deribaucourt.com/2023-02-19-freediving

Reportage TV (en néerlandais) sur http://bit.ly/3Yc429w

Merci aux participants, aux juges, aux apnéistes de sécurité et à tous les bénévoles. Vous pouvez voir les superbes photos sur le site de François de Ribeaucourt et la vidéo sur le site de ROB-TV.
Hippocampe 268 - juin 2023 45
Yves Leflot, d’après Johan Vandersmissen, Chief Judge, 1* FDI

PROGRAMME

DES STAGES ZÉLANDE 1 & 2 juillet 2023 ET 26 & 27 août 2023

Le Comité Biologie de la Commission Scientifique Lifras organise des stages d’initiation et de perfectionnement à la découverte de la biologie sous-marine de Zélande en juillet 2023.

Afin d’assurer l’organisation des stages, dans les meilleures conditions possibles, Le nombre de places est limité à minimum 20 pers et maximum 40 pers (par stage) afin d’assurer un encadrement de qualité.

Remarque importante : si le nombre minimum n’est pas atteint, le stage ne sera pas organisé ; n’attendez donc pas la dernière minute pour vous inscrire (car il y aura un risque d’annulation avant que vous ne vous soyez manifesté).

Clôture des inscriptions : 15 juin 2023 & 15 juillet 2023 (il faut nous laisser le temps de nous organiser et de convoquer le staff encadrant). Merci de votre compréhension.

INFORMATIONS

PRATIQUES

:

Logement : W-E juillet : camping VIERBANNEN

www.vierbannen.nl

Weg v.d. Buitenlandse Pers, 1A

4305RJ Ouwerkerk

T : +31 111 64 20 44

Les emplacements sont réservés au nom du Comité Biologie ; vous pouvez arriver la veille.

Matériel requis : tente et/ou caravane (au complet) –couchage – nourriture – possibilité de raccordement électrique – bloc-notes + de quoi écrire + documentation personnelle.

Frais : outre vos frais personnels (nourriture, boissons, gonflage, camping, …), une somme de 15 euros par stage est à verser après avoir fait votre inscription sur le site Lifras Commission Scientifique via My Lifras

Pourriez-vous apporter la preuve de paiement lors du stage ? Seuls les 45 premiers versements et les 45 formulaires correctement remplis seront pris en considération. Cette somme couvre les frais d’organisation des stages, la fourniture de documentation.

L’inscription se fait sur le site de la Commission Scientifique via My Lifras

Conditions :

1. Être «plongeur 2*» minimum (les stages sont organisés pour des plongeurs ayant une aquaticité satisfaisante afin de pouvoir observer la faune et la flore sans souci de matériel).

2. Avoir plus de 18 ans – être en parfaite condition physique pendant le stage

3. Être en ordre de visite médicale 2023 & cotisation Lifras 2023.

4. Être en possession de votre matériel de plongée au grand complet (éclairage, dragonne…)

5. Être en possession, si possible, du «Guide de la faune et de la flore sous-marine de Zélande» R. Sheridan, Cl. Massin… ed. Lifras.

Renseignements complémentaires :

- Valérie Majerus : valmajerus@gmail.com

- Jérôme Mallefet : jerome.mallefet@uclouvain.be

- Philippe Schweich : philschweich@skynet.be

Le comité organisateur

Commission Scientifique
Responsables : V. Majerus – J. Mallefet – Ph. Schweich
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Journée Biologie eau douce à la Plate Taille

Samedi

23 Septembre 2023 de 9h à 16h

! ! Maximum 25 plongeurs ! !

2 plongées + ateliers thématiques

Conditions :

- plongeurs 2* minimum

- 15 € la journée

- Clôture avant le 1er septembre.

Renseignements :

• Valerie Majérus : val.majerus@gmail.com

• Philippe Schweich : philschweich@gmail.com

L’inscription se fait sur le site de la Com. Scientifique via My Lifras

Plongée en Nouvelle Zélande Bientôt

Prochainement se tiendra une conférence sur «La faune et la flore de Nouvelle Zélande». L’endroit, la date et l’heure seront déterminés suivant la réservation et l’agenda du conférencier. Ancien plongeur Lifras revenu en Belgique après cinq ans en Nouvelle-Zélande, le conférencier est Vincent Zintzen, ex-doctorant de l’UCL (thèse sur la faune et la flore de Zélande (Pays-Bas)) et expert auprès du gouvernement Néo-zélandais sur «la pêche».

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Une seiche m’a fait de l’oeil

Tout le monde connaît les «os» de seiche… ces galettes blanches qu’on trouve sur nos plages, dans la laisse de mer, ou chez Tom & Co au rayon des accessoires pour oiseaux (car, bien sûr, c’est une excellente source de calcium et magnésium pour nos amis emplumés). Pour être précis, ce ne sont pas des os, mais l’évolution d’une coquille interne qui permet à ces Mollusques Céphalopodes de s’équilibrer. Le «sépion», puisque c’est son nom, joue donc en quelque sorte le même rôle que la vessie natatoire chez le poisson. Il est poreux et grâce à un système hydropneumatique, le volume d’azote interne est réglé en fonction de la profondeur ; il en résulte une flottabilité nulle pour la seiche…

Mais pour ma part, ce sont les yeux de la seiche que je trouve extraordinaires ! Une rencontre il y a quelques mois avec des seiches à Tholen m’a donné envie d’en savoir plus sur les yeux de ce curieux Mollusque et d’écrire cet article. Ce jour-là, j’avais repris l’organisation d’une sortie Zélande de l’été pour mon club de Bruxelles, le Wolu. C’était le 29 août dernier : les conditions climatiques nous avaient obligés à choisir un site protégé et j’encadrais à cette occasion la cinquième plongée d’une

plongeuse non brevetée. Après la mise à l’eau, nous avons assez rapidement croisé un couple de seiches que nous avons retrouvé en fin de plongée. Nous sommes alors restés quelques minutes à les observer… Coup de chance, j’avais ma GoPro en poche.

Alors que le mâle (reconnaissable aux zébrures prononcées sur les «bras» extérieurs) semblait monter la garde, la femelle s’affairait autour de sa ponte sur un piquet planté dans le sol. Elle s’approchait régulièrement et semblait déposer sur le piquet un par un des œufs reconnaissables à leur forme de

«grain de raisin» pointu et noir. Pour tout dire, il n’était pas facile de voir si elle était réellement en train de pondre ou si elle s’employait à nettoyer ou ventiler la ponte. En principe, la période de ponte se termine plus ou moins à la fin du mois de juillet… mais une ponte tardive n’est pas impossible. Quoi qu’il en soit, la couleur noire des œufs sur le piquet indique qu’ils ont été pondus il y a peu de temps. Les œufs à maturité deviennent en effet clairs et transparents.

La chose qui m’a particulièrement marqué, c’est l’œil de l’animal… et sa pupille

© AquariaNR,via Wikimedia Commons Rencontre sous-marine
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© D. Capart

typique en forme de W (comme Wolu, le nom de mon club). Les Poissons ont généralement une pupille ronde et fixe : le diamètre ne varie pas, la pupille n’est pas contractable à la lumière… raison pour laquelle on vous a dit de ne pas diriger le faisceau de votre lampe directement dans les yeux des poissons. La pupille de la seiche (qui n’est pas un Poisson, me direz-vous), elle, est bel et bien contractable en fonction de la luminosité ambiante. J’ai voulu en savoir plus…

Première découverte… les seiches seraient daltoniennes (pas étonnant avec leurs rayures…) ! En effet, la rétine des seiches est constituée d’un seul type de photorécepteur. Celle des humains, elle, en a trois (les fameux cônes de la rétine) qui détectent trois longueurs d’onde de lumière, ce qui permet à notre cerveau d’interpréter les couleurs. Si les Céphalopodes n’ont qu’un type de récepteur chromatique, cela signifie a priori qu’ils ne distinguent pas les couleurs… Alors, comment expliquer leurs impressionnantes capacités de camouflage qui repose précisément sur un rapide changement de couleurs en fonction de l’environnement ?

C’est d’autant plus intrigant que leurs capacités sont vraiment spectaculaires : une étude par imagerie hyperspectrale (avec une caméra qui perçoit un très grand nombre de longueurs d’onde, bien au-delà des capacités humaines) a démontré la capacité de ces animaux à imiter avec une très haute-fidélité les couleurs du substrat sur lequel elles se posent. Comment peuvent-elles s’adapter aux couleurs de leur environnement qu’elles ne «verraient pas» ?

La question intrigue les scientifiques depuis longtemps et elle n’est, semblet-il, pas complètement élucidée. Une étude de 2016 suggère cependant que c’est précisément la forme des pupilles qui pourrait expliquer leur capacité de distinguer les couleurs. Les seiches pourraient donc «identifier ?» les couleurs… mais d’une manière tout à fait différente des autres animaux. Le principe reposerait sur un phénomène que les photographes connaissent bien : le flou chromatique (cf. encadré).

Le flou chromatique

La couleur de la lumière est déterminée par sa longueur d’onde. Étant donné que les différentes longueurs d’onde circulent à des vitesses différentes lorsqu’elles traversent une lentille, on

observe un phénomène appelé dispersion. Par conséquent, les points focaux des différentes couleurs ne tombent pas tous exactement sur le même plan focal. Ces aberrations peuvent déformer la couleur dans les images capturées et provoquer l’apparition de franges chromatiques indésirables à la limite entre les zones claires et foncées de l’image.

animaux qui est connue pour être très grande proportionnellement à leur corps. À cela s’ajoutent sans doute les besoins suscités par le contrôle des chromatophores, ces cellules qui changent de couleur, permettant à la seiche de reproduire les couleurs de son environnement et de se fondre dans le décor en recopiant jusqu’aux textures du milieu.

Focal Plane Longitudinal Chromatic Aberration

(https://www.sony.fr/electronics/support/articles/00075591)

La pupille en W permet à la lumière d’entrer de plusieurs côtés à la fois, plutôt que de manière directe et centrique, comme c’est le cas dans la pupille des Mammifères chez qui la lumière passe par un trou rond et arrive à des endroits précis de la rétine. En entrant par différents points et avec différents angles, les rayons sont réfractés de différentes manières, ce qui décompose la lumière et crée une sorte de halo chromatique constitué des différentes couleurs séparées en fonction de leur longueur d’onde et arrivant à des endroits différents dans le fond de l’œil. L’animal, sans distinguer directement les couleurs, pourrait les «interpréter» en fonction des endroits où arrivent ces différents points de lumière.

Ce mécanisme manifestement efficace demande cependant plus de «capacité de calcul», ce qui pourrait expliquer en partie la taille du cerveau de ces

Pour contrôler 28 millions de cellules… on imagine aisément que le «câblage» doit être conséquent et qu’il faut une sacrée puissance de calcul. Les scientifiques parlent de peau «électrique» : dès que l’information visuelle arrive au cerveau, elle est renvoyée vers les cellules chromatiques qui contiennent des pigments de cinq couleurs différentes (jaune, orange, rouge, brun et noir) et qui peuvent s’adapter en une fraction de seconde par dilatation ou contraction différentielle. Une peau avec plusieurs centaines de chromatophores par millimètres carré… C’est mieux qu’une TV 4k �� Elles sont capables de reproduire jusqu’aux reflets de lumières induits par les mouvements de l’eau.

Ces découvertes me semblaient bien justifier un petit article et j’étais prêt à boucler quand Brigitte, une plongeuse biologiste du DST me signala en outre que l’œil de la seiche est aussi un bon exemple de «convergence évolutive»… c’est-à-dire que l’on retrouve chez les Céphalopodes un œil dont la structure, résultant de l’évolution, est assez similaire à celle des Vertébrés alors qu’il s’agit de deux embranchements indépendants (les Cordés et les Mollusques) dans la grande taxonomie du vivant. Impossible donc de terminer cet article sans expliquer qu’effectivement les yeux de la seiche ne contiennent qu’une seule chambre oculaire

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G é ry Parent, Public domain, via Wikimedia Commons

(comme les Vertébrés) à l’inverse des Arthropodes (comme les crevettes ou les écrevisses), par exemple, qui ont généralement des yeux composés.

On peut donc dire que les yeux à cristallin des Vertébrés et des Céphalopodes représentent des adaptations convergentes à la vision, car ils ont un certain nombre de traits communs.

Mais au-delà de ces ressemblances, il y a également des différences, comme j’ai commencé à l’expliquer plus haut. La rétine des Céphalopodes n’est formée que d’une seule couche de cellules photoréceptrices et ces cellules sensorielles sont tournées vers la lumière. Au contraire, celle des Vertébrés est composée de trois couches cellulaires, la plus externe (le fond de l’œil) étant constituée des cônes (vision des couleurs) et bâtonnets (vision par faible luminosité).

La lumière doit donc traverser deux couches de neurones qui traitent les informations visuelles avant d’atteindre les cônes et bâtonnets. Le flux d’informations sensorielles empruntera ensuite le chemin en sens inverse à celui de la lumière. Ces différences sont en tout cas un témoignage de l’importante composante du hasard dans l’évolution…

Par ailleurs, le cristallin des Céphalopodes est dur et les accommodations sont réalisées par déplacement (à la manière d’une lentille d’appareil photo) et non par déformation, comme c’est le cas dans l’œil humain. On peut aussi souligner que la position des yeux sur les côtés de la tête lui donne un champ de vision très large qui est utile pour se prémunir des prédateurs.

Bref, vous l’aurez compris… ce 29 août, une seiche m’a fait de l’œil. Je lui dédie cet article !

1 : https://www.pnas.org/content/early/ 2011/05/10/1019090108.abstract

2 : https://news.berkeley.edu/2016/07/05/ weird-pupils-let-octopuses-see-their-colorful-gardens/

Cédrick Fairon 3 : Mason, K. A., Losos, J. B., Raven, P. H., Johnson, G. B., & Singer, S. R. (2017). Biologie-Version luxe. France : De Boeck Supérieur, 929-932. © D. Capart
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© D. Capart

Une nouvelle section de hockey subaquatique

C’est sous l’impulsion de Gaëtan Douille, soutenu par le CA de son club et Dominique André, que du matériel atypique est apparu fin 2022 au bord du bassin dans lequel il pratique la plongée depuis plusieurs années.

En effet, le Waterloo Diving Club (WDC) accueille depuis le 21 octobre dernier une section de hockey subaquatique (HSA), dont le support initial en matière de matériel et d’encadrement a été fourni par la commission hockey subaquatique.

Sont régulièrement présents plusieurs membres du WDC, allant du jeune ado au plongeur d’une cinquantaine d’année, ainsi que des joueurs d’autres clubs de HSA (EPO et BUWH) inscrits au WDC en seconde appartenance.

La nouvelle section a eu l’occasion également d’accueillir des clubs curieux de découvrir ce sport, comme le Cyana de Nivelles, et d’organiser des initiations.

La section accueille actuellement Anne-Sylvie, la cinquantaine, en initiation. Voici son témoignage après deux séances : «J’ai eu un accueil très chaleureux. J’ai été mise en confiance dès le début malgré mon âge. Au début, je nageais avec des petites palmes pour nageur et pas pour plongeur. Au deuxième cours, j’ai tout de suite été intégrée dans le match et c’était une super expérience ! On a droit à 3 séances gratuites d’initiation, que du bonheur. Comme un poisson dans l’eau. Merci à tous pour l’accueil, j’ai hâte de venir vendredi prochain à 21h». Vous aussi, venez essayer le hockey subaquatique, au WDC (à partir de 14 ans) ou dans un des autres clubs Lifras (à partir de 8 ou 14 ans). Prenez contact avec eux à l’avance pour les informer du nombre de participants et recevoir les modalités pratiques. Au WDC, les membres Lifras ont droit à un entrainement découverte, et les non Lifras aux 3 habituels. L’entrainement au WDC,

dans la piscine du Nausicaa, est idéal pour découvrir ce sport grâce à son eau translucide, ses deux zones de profondeurs adaptées au hockey et les 90 minutes que dure la séance.

Cela permet d’allier gestion du matériel, échauffement, maniement du palet et match. Sachez qu’à l’image du WDC ou du Cyana, vous pouvez également ouvrir une section de hockey

subaquatique ou organiser une initiation dans votre club en contactant la commission HSA par mail.

La section hockey subaquatique remercie, pour leur confiance, le WDC, son CA, ses membres, les encadrants volontaires, Dominique André ainsi que les nombreux Patrick impliqués dans la création de cette section hockey à Waterloo.

Condition pour la pratique d’entrainements de hockey subaquatique :

• Une piscine avec un fond idéalement plat ou en pente légère (dans la largeur du terrain de jeu).

• Un revêtement en carrelage de la piscine ou l’accord de la direction de la piscine.

• Un terrain de minimum 6m (~3 couloirs) sur 10m (largeur d’une piscine) ; idéalement : 300m² (15x20 ou 12x25).

• Pour une initiation, avoir ses palmes, masque, tuba et si possible, un gant de plongée.

• Avoir entre 8 à 14 ans pour les enfants, 14 ans ou plus pour les ados et adultes.

Références et contacts utiles :

• Liste des clubs : voir le site lifras.be – Activité Hockey Subaquatique – Clubs.

• Commission Hockey Subaquatique : hockey@lifras.be

• Initiations et info WDC : Gaëtan à doumigd@hotmail.com

Pour la commission HSA Lifras Eve Ponthière et Adrien Marangon Photos : Eve Ponthière

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Safari en mer aux Philippines

Une des choses que j’aime le plus quand je pars en vacances, c’est de planifier mon voyage : mes vacances ne sont pas seulement une semaine ou deux, c’est aussi tout le temps que je passe à les préparer auparavant. Donc, le moment où je commence à organiser, c’est le moment où je commence à rêver et, donc, à profiter de mes vacances !

Ainsi, après avoir réservé le vol pour Cebu, j’ai contacté l’agent local qui avait organisé mon safari précédent et j’ai demandé le même voyage de Moalboal à Sipalay, dont j’avais encore de merveilleux souvenirs et fantastiques photos. Malheureusement, pour mes dates de voyage, ceci n’était pas disponible mais il m’a proposé une nouvelle destination : partir de Sipalay, prendre un Cessna jusqu’à Cagayancillo et faire un safari là-bas ! J’ai donc décidé de me lancer dans cette aventure.

Et le meilleur était encore à venir : pas d’hôtels, pas d’autres touristes, ni plongeurs. Juste la population locale et l’équipe qui prend soin de nous. Et on peut choisir : bungalow ou glamping. J’ai choisi le glamping, car c’était une première pour moi.

Êtes-vous déjà en train de vérifier sur la carte où cela se trouve ? Bout du monde, milieu de nulle part, correct ?

Ainsi, quelques jours avant Noël, j’ai pris le cap pour Cebu, puis un vol intérieur pour Bacolod et le transfert pour Sipalay. Le temps de se détendre pendant deux jours et de profiter du calme, de la plage, des eaux chaudes et de la bonne cuisine locale.

Le temps aussi de retrouver nos compagnons de voyage (3 autres plongeurs et 1 non-plongeur), de préparer les bagages : pas de bagages solides, on nous fournit des filets pour le matériel de plongée, j’ai pris un petit sac à dos pour les vêtements et effets personnels et j’ai préparé mon appareil photo pour le porter facilement sur mon épaule.

Voyage
©Sipalay Easy Diving an Beach Resort
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©Sipalay Easy Diving an Beach Resort

Maintenant l’aventure commence…

Réveil matinal, le Cessna nous attend à l’aéroport de Sipalay… Je dois avouer que j’étais assez nerveuse à propos du voyage (je suis définitivement une créature sous-marine…) mais, à ma grande surprise, je n’ai pas senti le départ, le trajet de 25 minutes a été assez doux et l’atterrissage aussi ! Le groupe est parti dans 2 avions car chaque vol ne peut prendre que 4 passagers et un nombre limité de bagages.

A l’arrivée, le transfert local nous attend : c’est une sorte de side-car, il prend 2 personnes plus les bagages, je ne sais toujours pas comment le chauffeur a réussi à tourner à droite pour sortir de la route principale…

Le glamping

Avez-vous entendu parler du glamping ? C’est du camping avec glamour. On dort dans une tente mais on a des vrais lits très confortables, on s’endort en regardant les étoiles, on se réveille en regardant un beau ciel bleu. Bien sûr, pendant la nuit, parfois il pleut beaucoup alors si vous avez besoin d’aller aux toilettes, je vous laisse imaginer… Pensez positif : la pluie est chaude…

La vie quotidienne

Tôt le matin, juste le temps d’un café et des biscuits sur la table à manger, on prend le zodiac qui nous emmène jusqu’au bateau principal où l’on passera la journée.

Après la première plongée, petitdéjeuner à bord, on se repose, on lit, on papote, on s’amuse ! Avant le déjeuner, encore une plongée. Après la sieste, la dernière plongée de la journée.

Nous dînons tous ensemble. La nourriture est un mélange fantastique de saveurs asiatiques et espagnoles, beaucoup d’épices et d’ail.

Et les plongées

On ne croise jamais d’autres plongeurs, juste des bancs de poissons qui ne semblent pas avoir peur de nous.

De nombreuses tortues, en particulier lors des plongées matinales, elles sont occupées à manger ou dorment encore.

Les murs pleins de gorgones géantes sont à couper le souffle. Les plus grandes que j’ai jamais vues et tellement nombreuses, si complètes, si parfaites…

Certaines font plus de 2 mètres de large !

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©Sipalay Easy Diving an Beach Resort ©Sipalay Easy Diving an Beach Resort

La plupart des récifs sont en très bon état mais dans la partie tout au nord, le récif a été un peu endommagé par la violente tempête tropicale Nalgae de 2022.

Sur l’île de Kalusa, nous avons trouvé de nombreux requins, pas gros, cela semble être une nurserie où ils restent à l’abri jusqu’à ce qu’ils soient assez grands pour explorer d’autres mers.

La vie à terre

L’île n’est pas très grande, il n’y a pas d’autres touristes, la population locale est très sympathique et curieuse de nous. Les enfants nous suivent et discutent même avec nous si nous leur demandons leurs noms.

L’équipe locale

Les équipes sur le bateau et à terre sont incroyables ! Toujours en train de prendre soin de nous : la nourriture, les boissons, les serviettes, les bouteilles (nous n’avons même pas besoin de les changer, tout est déjà fait quand ils appellent pour le briefing).

Pour le réveillon de fin d’année, ils ont organisé un énorme repas et nous avons mangé tous ensemble à la façon traditionnelle : pas de vaisselle, pas de couteau, ni de fourchette, la nourriture était posée sur des feuilles de bananier et nous avons simplement utilisé nos mains.

De retour à Sipalay, nous avons continué à plonger quelques jours de plus, les guides de plongée sont incroyables, ils trouvent des choses que nous ne verrions jamais par nous-mêmes, comme de très petites crevettes et nudibranches.

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Texte et photos : Ana Ferro
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Retour des joutes nautiques à l’Aqua Club Jumetois

Après plusieurs années de disette, COVID oblige, le lundi 6 février 2023 a vu les traditionnelles joutes nautiques de l’Aqua Club Jumetois revenir sur le devant de la piscine du Stade Yernaux. Nombreuses sont les personnes à s’être employées pour que cette nouvelle édition voit le jour. Une édition placée sous le signe de la bonne humeur et du partage, comme d’habitude dans les eaux de Montignies-sur-Sambre.

En montant les marches de l’entrée au 226, Rue du Poirier à Charleroi, le parfum du chlore envahit lentement vos sinus. Juste assez pour vous sentir relaxé et dans votre élément. À votre gauche, la cafèt’, où quelques personnes boivent un verre. D’habitude, tous restent à table en regardant plus ou moins le liquide dont ils s’abreuvent au fil de l’eau. Cette fois, plusieurs sont debout. Ils observent avec intérêt ce qui se passe de l’autre côté des vitres. Vitres donnant sur la mer intérieure du bâtiment. On comprend vite que ce n’est pas un lundi comme les autres au Stade Yernaux.

Et pour cause : les légendaires joutes nautiques de l’A.C.J. battent leur plein. Allez savoir pourquoi, un virus a empêché l’événement de se tenir tout un temps. Un coup d’épée dans l’eau pour les membres de l’A.C.J. qui pour rien au monde n’oublieraient leurs traditions. Par conséquent, cette édition a une saveur de retour à la normale et produit une ardente envie de faire battre le cœur du club.

«On est tous ensemble et on s’amuse. C’est ça un club. Ce n’est pas une usine à plonger» confie Bob Cuypers, le bienaimé président du club, empreint d’émotion et de fierté.

Divisés en cinq équipes, les jouteurs étaient au nombre de quinze pour s’affronter. Les quatre épreuves échafaudées ont demandé courage, physique et intelligence aux participants.

Parmi celles-ci, le redouté AquaWimbledon. Comprenez : une pêche de balles de tennis en profondeur avec un plongeur et deux ramasseurs, ces derniers étant chargés de transporter les balles d’un bout à l’autre de la piscine et de les déposer dans un seau pour les

comptabiliser. Pas le droit à l’erreur, le règlement est formel : une balle à l’eau équivaut à une pénalité. Les regards sont déterminés, les poumons s’étirent et se contractent intensément, mais les sourires sont omniprésents.

Les différentes équipes en compétition se sont également frottées au sauvetage d’un mannequin perdu dans les abîmes du Stade Yernaux. Heureusement, une embarcation pneumatique de qualité et quelques marins d’eau chlorée ont su l’évacuer au plus vite.

Les inscrits ont pu mettre leurs méninges à rude épreuve avec le puzzle périlleux, dont les pièces devaient

Activités des clubs 56 Hippocampe 268 - juin 2023

initialement être remontées depuis le fond des eaux carolorégiennes pour être assemblées sur une embarcation d’un bout à l’autre du point d’eau. Le travail d’équipe est le pilier fondamental de la compétition.

Dernier défi, et non des moindres : la fameuse épreuve des vis. Au fond de la piscine, une latte perforée de différents trous. A ces trous sont attribués des vis. L’entièreté de l’épreuve se fait sous l’eau, l’objectif étant de résoudre le casse-tête le plus rapidement possible.

Une épreuve après l’autre, les joutes prennent fin. Masques dans leur boîte et cheveux séchés (pour ceux qui en ont), l’heure est venue de découvrir les résultats.

Les écarts sont minces. Le classement est très serré. Qu’importe le classement, les applaudissements sont soutenus sans discernement. Le trophée des vainqueurs : une bouteille de vin blanc, une boite de bonbons et quelques mythiques autocollants au logo du club. Récompenses qui font écho à l’ambiance chaleureuse du club. «Tout le monde s’est battu ! Tout le monde s’est investi», plaisante Dédé, chef de l’école de plongée. «Évidemment, il y a un gagnant et un moins gagnant».

Joutes terminées et athlètes éreintés font place à la gastronomie avec

un verre de sangria et le simple, mais efficace, souper spaghetti. Tous en ont l’eau à la bouche, rien d’inhabituel. L’occasion de faire connaissance entre apnéistes et plongeurs bouteilles, sans une once d’eau dans le gaz. Mais aussi entre nouvellement inscrits et moins nouvellement inscrits.

À Bob Cuypers de tirer le bilan : «C’était génial, le résultat est génial ! Je félicite toute l’équipe qui a énormément investi pour organiser cet évènement, ainsi que tous les participants. Et j’espère que cette année, je dis bien cette année, nous nous reverrons pour les Joutes 2023».

En effet, l’événement a, en temps normal, lieu en fin d’année. Le rendez-vous est pris pour les membres du club, (re) venus à l’occasion de toute la Wallonie. Ponctué par un tiramisu fait maison, le diner touche à sa fin sans un son, à l’unisson. Les termes «savoureux et réconfortant» résument bien la soirée passée aux abords des eaux du Stade Yernaux.

Qui que vous soyez, sachez que vous serez le bienvenu à l’Aqua Club Jumetois. Ça «cool» de source.

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KREIDESEE HEMMOOR

- Elle : Dis, on ne profiterait pas des congés de Carnaval pour aller plonger quelques jours en Méditerranée ?

- Lui : Quelques jours… ?

- Trois ou quatre jours.

- Ma chérie, faire l’aller-retour pour 3-4 jours, ce n’est pas un peu exagéré ?

- Tu n’as pas tort… dit-elle en faisant la moue. Mais j’avais envie de voir autre chose que la Gombe et Vodelée.

- Et que penses-tu de ceci ? Dit-il en lui montrant des photos d’un camion et d’un avion immergés.

- Oh ! C’est où ? C’est loin ? On y va ? s’exclame-t-elle.

- C’est en Allemagne, près de Hamburg. C’est moiti é moins loin que la Méditerranée mais ce sera nettement plus froid.

- Ce n’est pas grave, maintenant que j’ai mon étanche.

Et c’est ainsi que nous nous sommes mis à chercher des informations pratiques quant aux plongées dans le lac Kreidesee, à Hemmoor, dans le nord de l’Allemagne. Le premier lundi des congés de carnaval, nous avons pris la route en milieu de journée pour arriver à l’heure de l’apéro dans le petit chalet de village de vacances que nous avions réservé. De quoi agréablement commencer ces petites vacances.

Mardi matin, direction le lac et le centre de plongée. Nous nous inscrivons puis nous dirigeons vers la première des 6 zones de mise à l’eau possibles. Nous nous équipons et entrons dans l’eau en suivant l’ancienne route par laquelle les camions descendaient dans la carrière. Alisson n’est pas trop à son aise, la descente est donc limitée et nous nous contentons d’un peu moins de 10m pour cette première. Sur notre parcours, nous découvrons un portique chinois, des plateformes d’exercices, un petit voilier dont la voile est

couverte de moules… Nous profitons de la lumière entre les arbres noyés dans cette zone de faible profondeur, ce qui est assez photogénique. Surtout avec une eau aussi claire : plus d’une dizaine de mètres ! Mardi après-midi, Alisson décide de se reposer au chalet. Pendant ce temps, Gilles retourne faire un tour au lac pour jeter un œil aux différentes mises à l’eau. Elles sont toutes équipées de pontons et de bancs sur le parking pour déposer son matériel et s’y équiper. Quel confort !

Reportage 58 Hippocampe 268 - juin 2023

Mercredi matin, Alisson n’est pas plus à son aise et décide de ne pas plonger. Gilles va quand-même aller au lac et essayer de trouver un groupe de plongeurs auquel s’intégrer. La tâche n’est pas si évidente sans parler allemand, sachant que les allemands ne parlent pas souvent bien anglais.

Mais la chance est avec lui, il trouve un petit groupe de plongeurs de la région de Berlin qui l’acceptent. Il plongera donc ce matin et cet après-midi avec Philip et Ecki. C’est la découverte des fonds du lacs qui commence avec une première plongée qui démarre au même endroit que la veille mais qui descendra en ligne droite jusqu’au fameux «Rüttler» (voir encart) et au camion. Les plongeurs s’y attardent un peu.

Il faut dire que c’est la zone la plus intéressante et la plus connue. Quelques minutes de palier s’accumulent et la palanquée remonte dans la zone 0-10m pour profiter des nombreux arbres immergés et des petits herbiers qui grouillent d’épinoches.

En revenant à la mise à l’eau, ils croisent même une belle truite arc-en-ciel qui fera rester Gilles deux minutes de plus dans 1,5m d’eau pour lui tirer le portrait, Philip et Ecki étant déjà en train de retirer leurs palmes, leur masque et de l’attendre patiemment.

La plongée de l’après-midi est moins profonde, environ 15m, et le plus impressionnant, en dehors du tombant vertical qui descend à plus de 40m, c’est l’avion suspendu en pleine eau à environ 10-12m qui semble voler.

Nous croisons aussi un buste, des vestiges de l’exploitation…

Jeudi, Alisson est en forme et nous pouvons plonger à deux. Nous empruntons l’itinéraire suivi par Gilles la veille vers le Rüttler, ce qui permet de facilement arrêter la descente si nécessaire. Heureusement, ce ne fut pas le cas et nous avons pu profiter de la plongée. L’après-midi, nous testons une autre mise à l’eau et notre parcours, assez conséquent, nous emmène d’épaves de voitures à une structure imitant un phare, puis à l’épave d’un grand voilier dans laquelle il est facile d’entrer (nous y découvrons de vieux appareils et le WC du bord. Cette fascination des plongeurs pourrait faire l’objet d’un article à elles seule), avant de revenir par les herbiers et une dernière épave de voiture.

Vendredi, nous avions prévu une dernière plongée avant de rentrer mais, cette fois, c’est Gilles qui dira non à

la plongée : il s’est enrhumé et, avant même de s’équiper, sent que ses oreilles ne passeront pas. Nous clôturons donc nos quelques jours de vacances sur une note douceamère : heureux d’avoir découvert un chouette endroit mais frustrés de n’avoir pas pu l’explorer comme nous l’avions imaginé. Serait-ce un coup du destin pour nous inciter à revenir ?… N’hésitez pas à vous y rendre. C’est une destination plutôt proche pour les amateurs de plongées en eau douce, les conditions de plongée y sont excellentes, le lieu pratique et accueillant et «tek friendly» !

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Gilles & Alisson Photos : Gilles

Le Kreidesee et le centre de plongée «Tauchbasis Kreidesee Hemmoor»

Le Kreidesee est maintenant un grand lac où la principale activité est la plongée. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Pendant plus d’une centaine d’année, on exploitait la craie pour la production de chaux, de briques et de ciment. Un musée a d’ailleurs été créé dans l’ancienne cimenterie, située à un jet de pierre de la carrière. Pour l’anecdote, ce sont eux qui ont fourni le ciment pour le socle de la Statue de la Liberté. Du temps de l’exploitation, le fond se trouvait au maximum 120m plus bas. La carrière avait atteint de belles dimensions en 1981 : 1200x500m. L’exploitation a cessé en 1976, la carrière s’est remplie grâce à la nappe phréatique toute proche et c’est au milieu des années 1980 que les premiers plongeurs y ont trempé leur palmes.

De nos jours, on y trouve une cinquantaine de mètres au maximum mais les plongées loisirs y sont limitées à 45m. De nombreux objets y ont été immergés pour notre plus grande joie : camion (à l’endroit et dans une position typique de la vie de la carrière exploitée), avion suspendu en pleine eau, diverses épaves de barques, bateaux et voiliers… On y trouve aussi de nombreux vestiges, plus ou moins petits, de l’industrie : tuyauteries, câbles, treuils, silos à béton… mais le plus grand et le plus impressionnant reste le «Rüttler».

Il s’agit d’une grande structure en béton en bout de route ressemblant à un pont et avec un déversoir au bout, en forme d’entonnoir, où les camions basculaient leur benne de craie. Les différents types de roches se séparaient les uns des autres en chutant à travers l’entonnoir et étaient ensuite acheminés par tapis roulants vers la cimenterie. Le haut de ce Rüttler se trouve à une profondeur d’environ 20m, le bas vers 32m, soit une hauteur totale d’environ 13m et la structure à la largeur d’une petite route avec un trottoir de chaque côté. Les rambardes et lampadaires sont toujours en place. En contrebas, se trouvent les installations techniques dans lesquelles ont pouvaient jadis rentrer sans trop de difficultés mais vu l’étendue des salles et suite à certains incidents (les conditions dans des endroits confinés pouvant vite se dégrader), l’accès a été définitivement fermé et on n’aperçoit plus que le couloir à travers les barreaux de la barrière.

Les conditions de plongée dans le lac : la visibilité est généralement très bonne, de 10-12m à 20m de visibilité. La température quant à elle est un peu moins engageant : lors de nos plongées hivernales, l’eau était à 6-7°C. En été, comme chez nous, la température monte jusqu’à 18-19°C sur les premiers mètres mais les thermoclines sont évidemment très marquées.

La combinaison étanche reste donc recommandée toute l’année si on envisage des plongées longues ou si l’on explore la zone un peu plus profonde.

Le droit d’accès au lac est de 15€/pers/ jour, sans limitation du nombre de plongées. Évidemment, vus la profondeur de certains points d’intérêts et la durée de plongée que l’espacement de ces mêmes points, les plongées sont assez longues et impliquent régulièrement des paliers de décompression (dans une eau assez froide).

Deux plongées par jours sont amplement suffisantes pour explorer le lac, découvrir tous les centres d’intérêts et les différentes mises à l’eau.

Le centre possède une station de gonflage permettant de gonfler une dizaine de blocs à la fois et propose également des gonflages nitrox, oxy-

gène et trimix. Seul inconvénient, le prix est comme la visibilité : méditerranéen.

9€ pour un 15l à 230b.

Un camping au bord du lac permet de séjourner directement sur place : 5€/pers + 9 ou 10€ pour une tente ou une caravane, électricité en supplément. Et pour ceux qui préfèrent un peu plus de confort, il est aussi possible de louer un des 39 chalets tout confort, 2 à 6 personnes.

Toutes les infos, en allemand, sur le site www.kreideseetaucher.de !

60 Hippocampe 268 - juin 2023

Arthur Genot, un moniteur engagé qui pendant des années a formé nos plongeurs et nos petits diodons. Notre plongée enfant lui doit tout.

Un personnage attentif et haut en couleur mais toujours conciliant. Et tellement plus....

Ses Amies et Amis du club Le Mérou sont attristés de vous faire part du décès de Daniel Delpierre, Moniteur Lifras. Daniel est parti pour son dernier voyage ce dimanche 26 mars, éprouvé par une longue maladie incurable.

Sportif de haut niveau, Daniel s’est beaucoup investi dans notre club de plongée, Le Mérou, tant sous l’eau que dans la préparation des repas de notre club.

Toujours à l’écoute des plongeurs, leur faisant part de son expérience, Daniel inspirait confiance et respect.

Il a fait preuve d’un grand courage physique et moral, que ce soit dans la vie civile ou professionnelle.

Nous sommes soulagés de savoir qu’il ne souffre plus. Ayons une belle pensée en la mémoire d’un ami sincère que personne n’oubliera.

Ses Amies et Amis du Mérou

Nécrologie
Hippocampe 268 - juin 2023 61

CONSEIL D’ADMINISTRATION

PRÉSIDENT : Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles

Gsm : 0473 81 68 62

E-mail : president@lifras.be

VICE-PRÉSIDENT : Frédéric DE DEYN

Gsm : 0476 63 06 13

E-mail : frederic.dedeyn@lifras.be

TRÉSORIER : Philippe DE WILDE

Gsm : 0477 57 24 23

E-mail : tresorier@lifras.be

SECRÉTAIRE GÉNÉRALE : Laurie BRODKOM

Gsm : 0472 74 20 37

E-mail : laurie.brodkom@lifras.be

ADMINISTRATEURS :

Yvan BARTHELEMY

Gsm : 0496 55 30 99

E-mail : yvan.barthelemy@lifras.be

Patrick BOGAERT

Gsm : 0494 47 39 82

E-mail : patrick.bogaert@lifras.be

Laurence SENECHAL

Gsm : 0497 31 53 20

E-mail : laurence.senechal@lifras.be

Thibaut VANDERMEULEN

Gsm : 0479 45 69 69

E-mail : thibaut.vandermeulen@lifras.be

COMMISSIONS

COMMISSION APNÉE

Président : Philippe BAILLY

Gsm : 0497 82 35 05

E-mail : philippebailly@msn.com

COMMISSION AUDIOVISUELLE

Présidente : Cathy GRIMONPONT

Gsm : 0470 21 10 49

E-mail : cathygrimonpont@gmail.com

COMMISSION ENSEIGNEMENT

Directeur Technique Fédéral :

Patrice FINET

Gsm : 0477 22 78 96

E-mail : finetpatrice@gmail.com

q

COMMISSION SCIENTIFIQUE

Présidente : Valérie MAJERUS

Gsm : 0495 51 07 92

E-mail : valmajerus@gmail.com

COMMISSION DES TECHNIQUES SUBAQUATIQUES ET D’ORIENTATION (TSA)

Président : Gilles HEINEMANN

Gsm : 0474 89 17 01

E-mail : gilles_tsa@lifras.be

COMMISSION PLONGÉE TECHNIQUE

Président : Eric JACQUEMIN

Gsm : 0035 2691266085

E-mail : eric.jacquemin@gmail.com

CONSEIL JURIDICTIONNEL

Présidente : Daniele GOFFINET

Gsm : 0476 23 68 51

E-mail : goffinet.daniele62@gmail.com

Secrétaire : Catherine BES

Gsm : 0476 24 92 89

E-mail : catherine.bes@skynet.be

SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF LIFRAS

Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles

Tél. : 02/521 70 21

Fax : 02/522 30 72 www.lifras.be

E-mail : lifras@lifras.be

Katia VAN DE VEEGAETE : katia@lifras.be Muriel VAN BLOMMEN : muriel@lifras.be

Laurence DRADIN laurence@lifras.be

JOURS ET HEURES D’HOMOLOGATION

Lundi de 9h30 à 11h30

Mercredi de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h00 Vendredi de 13h30 à 15h30

EN CAS D’ACCIDENT

Président conseil d’honneur et de discipline :

Enrique CORDON

Gsm : 0479 40 05 24

E-mail : Eric.cordon@skynet.be

COMMISSION FÉMININE

E-mail : califras@lifras.be

COMMISSION HOCKEY SUBAQUATIQUE (HSA)

Présidente : Nathalie MEESSEN

E-mail : nath.meessen@hotmail.com

Gsm : 0493 12 71 99

COMMISSION MÉDICALE

Président : Paul-Henri CERCKEL

Gsm : 0475 33 82 64

E-mail : paul.cerckel@gmail.com

COMMISSION NAGE AVEC PALME

Président : Dominique ANDRÉ

Gsm : 0477 47 69 92

E-mail : dominique.andre2811@gmail.com

COMMISSION PLONGÉE ADAPTÉE

Présidente : Maria del Pilar RUIZ LOPEZ

Gsm : 0477 74 38 17

E-mail : pilarlifras@gmail.com

Ligue Néerlandophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L.

Affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques

Siège social : Brusselsesteenweg, 313/315–2800 Mechelen

Conseil d’administration :

Président : Ronny MARGODT

E-mail : voorzitter@nelos.be

Gsm : 0473 96 13 50

Vice-président et trésorier : Dirk SAMAN

E-mail : penningmeester@nelos.be

Gsm : 0475 26 79 20

Administrateurs :

Rik OLIEVIER

E-mail : boetiek@nelos.be

Gsm : 0475 64 31 71

Ivo HUBERT

E-mail : ivo.hubert@nelos.be

Gsm : 0475 49 87 24

Sven VANDEKERCKHOVE

E-mail : sven.vandekerckhove@nelos.be

Gsm : 0476 34 00 64

Franklin FORREZ

E-mail : franklin.forrez@nelos.be

Gsm : 0473 24 53 02

Michel DECLERCQ

E-mail : michel.declercq@nelos.be

Gsm : 0475 56 56 18

Secrétariat administratif : Brusselsesteenweg, 313/315–2800 Mechelen

Tél. : 015 29 04 86–Fax : 015 20 61 58

Mme Margaux MONTRIEUX

E-mail : secretariaat@nelos.be

q

Accident à l’étranger : Pour l’application des garanties, l’assuré doit obligatoirement et préalablement à toute intervention engageant les garanties assistance du contrat, APPELER EXCLUSIVEMENT LE N° : +32 3 253 69 16 (CHARTIS-Assistance)

Appelez le 100 (d’un portable le 112)

ENSUITE, contactez le DAN Numéro vert

De belgique : 0800 12 382

DAN Urgence international : 39 06 4211 5685

En dehors de nos frontières : +32 2 262 22 82 Attention ! En Zélande, formez le 112

OBLIGATIONS

Pour tout accident corporel : examen médical dans les 3 jours.

Décès :

q q q

D’abord, endéans les 48h, envoyer une déclaration à la Lifras :

Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles

Tél. : 02/521 70 21 - Fax : 02/522 30 72

E-mail : lifras@lifras.be

Ainsi qu’ à ARENA :

Rue des Nerviens, 85 Bte 2

1040 Bruxelles

Tél. : 02/512 03 04

Fax : 02/ 512 70 94

Autres : déclaration à expédier au plus tard dans les 15 JOURS accompagnée d’un CERTIFICAT MÉDICAL (faute de quoi elle n’est pas prise en considération) uniquement au secrétariat Lifras.

Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L.

Siège social : Rue Jules Broeren, 38–1070 Bruxelles

Conseil d’administration :

Président : Marc LYCOPS

Gsm : 0473 81 68 62

E-mail : president@lifras.be

Co-président : Ronny MARGODT

Gsm : 0473 96 13 50

Email : voorzitter@nelos.be

Trésorier : Dirk SAMAN

Gsm : 0475 26 79 20

E-mail : dirk.saman@nelos.be

Administrateurs :

Yvan BARTHELEMY

Gsm : 0496 55 30 99

E-mail : yvan.barthelemy@lifras.be

Michel DECLERCQ

E-mail : michel.declercq@nelos.be

Frédéric DE DEYN frederic.dedeyn@lifras.be

Philippe DE WILDE

Philippe.dewilde@lifras.be

Sven VANDEKERCKHOVE

sven.vandekerckhove@nelos.be

Secrétariat administratif : Margaux Montrieux

Rue Jules Broeren, 38–1070 Bruxelles

Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72

E-mail : febras.belgium@skynet.be

Allée du Bol d’Air,13 à 4031 Angleur

Tél : 04 / 336 82 20 - Fax : 04 / 344 46 01

E-mail : info@aisf.be - Site web : www.aisf.be

Direction Générale du Sport - ADEPS Boulevard Lépolod II, 44 - 1080 Bruxelles Tel : 02/413 25 00

E-mail : adeps-info@cfwb.be

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62 Hippocampe 268 - juin 2023
Hippocampe 268 - juin 2023 63

• Les combinaisons de plongée Everflex Yulex® offrent le même confort et la même protection thermique qui ont fait d’Everflex les combinaisons de choix des plongeurs du monde entier.

• Yulex® Dive : Matériau végétal fabriqué à partir de caoutchouc naturel certifié FSC. 100% sans néoprène.

• Spécifiquement formulé pour résister à la compression de l’eau afin de permettre aux plongeurs de descendre toujours plus profond et pendant plus longtemps, tout en restant protégés du froid.

• Revêtements intérieur & extérieur conçus avec des bouteilles en plastique recyclées.

• Assemblés à l’aide de colle sans solvant et à base d’eau.

• Emballage papier recyclable.

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Photos Yulex® : Tim Davis
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