Hippo-266

Revue officielle de la Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques–rue Jules Broeren, 38, 1070 Bruxelles–Trimestriel–décembre 2022Bureau de dépôt : Bruxelles X–N° d’agrément

Hipp campe

Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques

Cette année 2022 se termine avec de magnifiques résultats !

La Commission Audiovisuelle nous rapporte la médaille d’argent du Championnat d’Europe de photo et vidéo. Bravo !

Le Stage Fédéral quant à lui nous offre avec un taux de réussite exceptionnel de 90% ! Un large dossier lui est consacré qui permettra à ceux d’entre vous qui hésitent sur leur engagement de se forger une opinion et d’y trouver une mine d’informations plus utiles les unes que les autres. Beaucoup en témoigneront : le brevet de Moniteur Fédéral est le plus beau brevet de notre Ligue, sans bien entendu enlever le mérite de l’obtention de tout autre brevet.

En cette fin d’année, nul doute que vous l’ayez remarqué, nous avons dérogé à une tradition pourtant bien ancrée et n’avons pas joint de calendrier à cette édition de décembre…

A maintes reprises, nous avons remarqué que pour des raisons de facilité ou par manque d’accès internet, beaucoup de moniteurs impriment le MIL (Manuel de l’Instructeur Lifras) afin de s’y référer sur nos sites de plongées.

Nous avons pris l’initiative de leur offrir la partie «Exercices en eaux libres 2023» sous un format pratique et facile à utiliser. Gageons que d’autres annexes pourront ultérieurement être jointes à votre magazine préféré afin de vous permettre d’emporter facilement les informations dont vous avez besoin.

Nous attendons avec plaisir vos suggestions à l’adresse mail : hippocampe@lifras.be

Et pour terminer... Joyeuses Fêtes de fin d’année !

Laurence Sénéchal

Vous avez des connaissances concernant les ROI?

Vous avez l’âme d’un auteur?

L’amélioration de l’hippocampe vous tient à cœur et vous aimeriez vous y investir?

Rejoignez l’équipe de rédaction en envoyant un mail à hippocampe@lifras.be

Le projet d’uniformisation des commissions vous intéresse? Merci de nous le faire savoir afin de travailler avec nous en écrivant à CALifras@lifras.be

Vous avez des qualités en informatique ou en digitalisation? Vous vous y connaissez en logiciels? Rejoignez l’équipe en écrivant un mail à digitalisation@lifras.be

Vous avez des suggestions pour nous? Des idées qui pourraient aider la Lifras? Ecrivez-nous à suggestions@lifras.be

Vous avez l’âme d’un cinéaste ou d’un photographe et prenez des clichés pour le plaisir, mais vous aimeriez qu’ils soient utiles et vus de tous? Envoyez vos dossiers à hippocampe@lifras.be

NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !

Hippocampe n°266

Revue officielle de la Lifras A.S.B.L.

Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques (membre fondateur de la CMAS)

Quatre parutions l’an : mars–juin–septembre–décembre

Siège social : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be

Éditeur responsable : Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles Gsm : 0473 81 68 62 E-mail : president@lifras.be

Rédacteur en chef Laurence SENECHAL laurence.senechal@lifras.be

Comité de rédaction :

Yvan BARTHELEMY Yvan.barthelemy@lifras.be Laurie BRODKOM laurie.brodkom@lifras.be

Régie publicitaire : Philippe DE WILDE philippe.dewilde@lifras.be

Correcteurs : Brigitte Allemeersch Leny Bette Florence Crohin Marie-Jo Dauby Valérie Dupuis Marie Rassart André Schweicher

Infographie : Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com

Impression : AZ Print www.azprint.be

Toute reproduction, adaptation ou traduction, même partielle, des articles parus dans ce numéro, est interdite sans l’accord préalable de la rédaction.

L’Hippocampe décline toute responsabilité pour les documents et photos qui lui sont envoyés.

Vos articles, photos et publicités de dernière minute pour le prochain Hippocampe doivent parvenir au rédacteur en chef au plus tard

Photo de couverture : Ana Ferro

Le stage 2022 Moniteur Fédéral Lifras

L’année 2022 du monitorat fédéral est exceptionnelle à plus d’un titre :

 En janvier, la séance d’information sur le parcours vers le monitorat a été réalisée en trois endroits, pour toucher un maximum de candidats potentiels.

 Durant l’hiver, un groupe de travail composé de moniteurs nationaux s’est réuni à plusieurs reprises pour réfléchir au parcours vers le monitorat fédéral. Des pistes d’amélioration ont été soulevées, certaines déjà mises en œuvre, d’autres encore à peaufiner.

 Un projet «parrains» a été testé (vous découvrirez dans ces pages un témoignage).

 Le planning du stage s’est orienté vers une nouvelle formule qui diminue les plongées successives.

 Surtout : un groupe de candidats particulièrement soudé et festif a créé une superbe ambiance pendant tout l’été.

 Pour conclure cette belle saison, les candidats nous ont offert un magnifique taux de réussite en septembre : 90% !

Le brevet et le parcours qui y conduit est probablement le plus beau de notre Enseignement. Je ne suis pas le seul à

en être convaincu… Mais je sais qu’il en reste quelques-uns à convaincre. Profitant de la dynamique du groupe MF 2022, je les ai lancés sur la rédaction d’un article…

Quoi de mieux que leurs témoignages pour relater le parcours et le plaisir qu’ils ont pris à relever le défi.

Merci donc à mes contributeurs : La fine équipe des moniteurs fédéraux 2022 : Maïté Duval, Jennyfer Verhoeven, Jean-Marc Brulet, François Desmet, PierrePhilippe Fouret, Kristof Fröhlich, Claude Hanus, Christophe Lintermans et David Nabet ! Fred Puissant, MF 2019 et Parrain 2022. Valérie, MF 2017 et relectrice / coordinatrice de l’article. David Gobert, empêché en 2022, mais candidat 2023. Bernard Willame, Vice-Président du Stage 2022.

Yvan Barthélemy, formateur comblé.

LE PARCOURS VERS LE MONITORAT FÉDÉRAL

«Aller au monitorat fédéral». Rien que prononcer cette phrase pourrait passer pour une aventure. On sait qu’elle ne sera pas de tout repos mais on sait aussi que le brevet au bout mérite les efforts qui seront consentis. Avant toute chose il convient de démystifier le brevet fédéral. Pour y avoir pris part cette année, je dois dire que je m’attendais à une véritable épreuve. Finalement, s’il est vrai que cela aura été une longue formation, je me suis rendu compte que le travail continu au cours de l’année de préparation a porté ses fruits et que le stage de mer n’est jamais que l’aboutissement des engagements pris. Il en est aussi la plus belle des synthèses.

QU’EST-CE QU’UN MONITEUR FÉDÉRAL ?

Le moniteur fédéral est un moniteur de haut niveau capable d’assurer :  l’encadrement de stages en mer et la fonction de directeur de plongée (dans le cadre des obligations du Code du Sport en France)  la sécurité  la formation de tous les niveaux de plongeurs et des brevets de spécialisation

 une partie des formations des AM, MC et même de futurs collègues MF

Le monitorat fédéral est une ouverture aux autres car ce moniteur forme et évalue des plongeurs et moniteurs d’autres clubs.

L’obtention de ce brevet est aussi un défi personnel : celui d’acquérir de nouvelles compétences.

Le moniteur fédéral a toutes les qualités du moniteur club mais a évolué vers un enseignement plus approfondi de la plongée. Son approche plus pratique.

Le moniteur fédéral est capable de donner des formations «en direct», au bord de l’eau, sans autre support qu’un coin de nappe...

JANVIER : LA SÉANCE D’INFORMATION PRÉALABLE

Tout commence en janvier avec la réunion d’information sur le brevet…

En fait, à bien y réfléchir, non, cela commence avant. Cela commence par avoir l’idée d’y aller et donc de chercher les renseignements !

Et justement, cette séance d’information en sera riche : où trouver les plannings des formations, le calendrier général du parcours, les formalités administratives à remplir, la date de l’examen théorique et de l’épreuve de palmage...

Un schéma d’entrainement nous est même donné pour cette épreuve spécifique. D’emblées, les Moniteurs Nationaux nous guident vers la réussite. Ce soir-là sera la première fois que nous terminerons en prenant un verre. Parce qu’aller au fédéral, c’est aussi une énorme aventure humaine et une grande part de convivialité. On discute avec les Moniteurs Nationaux que l’on connait ou que l’on rencontre à l’instant et, pour la première fois aussi, avec quelques candidats qui feront partie de la promo.

FÉVRIER : LA FORMATION AU DÉVELOPPEMENT D’UN THÈME

A peine quelques semaines plus tard, il faut rentrer ses carnets pour le contrôle des plongées d’expérience requises à l’inscription. Exercice facilité par la mise à disposition d’un tableau Excel pour y renseigner facilement vos plongées.

Ce fut pour ma part un moment agréable, à me remémorer certains souvenirs de plongées parfois si lointaines.

Nous voilà à notre premier rendez-vous officiel : la soirée de formation au développement des «thèmes» de théorie, à laquelle on nous communique également les quatre thèmes qui seront à préparer pour l’examen de mai. C’est aussi la première «confrontation», où nous défendons un thème devant un formateur. Exercice pas forcément facile, étant un peu pris à froid. Mais l’expérience est intéressante. Le vrai travail commence.

En clôture de cette mise en bouche, nous recevons notre cahier pédagogique. Petit fascicule pour y collecter différents passages obligés du parcours.

La soirée se termine autour du bar... Cette soirée a été un évènement déclencheur dans la cohésion du groupe.

MARS : LES FORMATIONS EN FOSSE ET LES SPEEDBRIEFING

Le compte à rebours est lancé, il faut préparer ses thèmes et palmer, palmer, palmer.

Arrivent rapidement les premières formations : à l’AML, les 4 premières se font à table et se nomment «speedbriefing». 4 soirées vivement recommandées.

Quatre soirées : c’est l’occasion pour les candidats Moniteurs Nationaux de donner un cours sur les quatre thèmes de l’année.

Merci pour ce coup de main !

On y enchaîne les «prises de contacts» avec pour but de cibler rapidement l’inconnu qui se présente pour plonger avec nous.

Les Moniteurs Nationaux sont formels : toutes ces situations farfelues, ils les ont vécues !

Les séances commencent par le développement d’un thème. On le travaille préalablement et on est récompensé de précieux conseils qui serviront lors de l’examen réel. Tout est mis en œuvre pour nous pousser vers la réussite. D’autres formations, pratiques, se profilent alors, organisées par le CFIP, à la piscine Hélios de Charleroi ou au Duiktank, petite fosse de 15m de fond. C’est l’opportunité d’y répéter les gestes techniques de prises de remontée que vous pratiquerez encore et encore. Expériences enrichissantes car la visibilité est bien meilleure que dans nos carrières.

Ces éléments, il faudra bientôt les mettre en pratique lors des plongées au sein des associations régionales qui commenceront dès avril…

:

LES FORMATIONS DANS LES ASSOCIATIONS RÉGIONALES

A ce moment débute «LES» formations dans les différentes associations régionales, celles qui feront de vous un autre moniteur. Phrase que vous entendrez régulièrement, sans vraiment y croire… du moins au début.

Il faudra composer avec les entrainements, le palmage, l’étude et la préparation des thèmes.

Cette période est relativement intense. On y dévore de nombreux livres, on tente de réduire certaines lacunes. L’investissement n’est pas que financier, il est temporel.

Vous voulez un livre, demandez autour de vous. Il est probable que vous connaissez une personne l’ayant déjà. Ne perdez cependant pas de vue que vous avez déjà de l’expérience plein les poches. Vous connaissez plus de chose que vous ne le pensez.

Le tout, c’est de savoir le restituer, avec un cadre, un objectif pédagogique.

Il faudra rédiger les 4 thèmes en vue de l’examen théorique. Et ce n’est pas un exercice facile. Il est donc impératif de se tester à une présentation. Sans quoi il est difficile de déterminer si on est dans le bon. Prudence malgré tout, la présentation d’un thème n’est pas une ligne droite, il y a de potentiels virages masqués. On ne peut pas penser à tout. C’est là que l’expérience est importante.

Pour chaque plongée nous devons, lors de la prise de contact, découvrir les forces et les faiblesses des plongeurs qui se présentent à nous ; pour pouvoir nous adapter à leur niveau et les faire progresser.

Soit les candidats sont chef de palanquée et serre file dans une palanquée de quatre plongeurs, soit un candidat se retrouve seul avec deux formateurs.

Dans ce cas, le rôle de serre-file est à donner à l’un des formateurs (serre-file qu’il faudra peut-être corriger en plongée et débriefer ensuite) …

Bref, il faudra tout assumer.

Pour chaque entraînement, nous préparons un nouveau thème qui sera développé devant les membres de la palanquée. Idéalement, il faut aussi trouver des idées afin de se montrer pédagogue et appliquer le thème à la plongée.

C’est parfois nettement moins évident. Une bonne trentaine de plongées de

formation sont proposées au sein des associations. Les thèmes sont parfois originaux, parfois redondants pour les thèmes clefs (afin de ne pas être obligé de participer à toutes les formations).

De toute façon, on nous l’a dit : «N’en faites pas trop, apprenez à vous économiser !»

MAI : L’EXAMEN THÉORIQUE

Arrive l’examen théorique : Une première partie écrite, composée de questions sur les examens AM des dernières années et sur les quatre thèmes à préparer.

Les questions sont nombreuses et ouvertes. L’idée est de ne pas donner trop de temps pour la réflexion. Il faut répondre vite et montrer que l’on a une vraie culture de la plongée.

La partie suivante, se déroule oralement devant deux Moniteurs Nationaux, nous tirons au sort l’un des quatre thèmes préparés et le développons. Après un léger repas, on est parti pour l’épreuve de palmage.

Ces deux examens auront été plus simples que l’on avait imaginé. Et bien sûr, on fête déjà cette réussite partielle : on a notre ticket pour le bateau en septembre !

JUIN :

LE STAGE COPPENS

Le temps de faire quelques plongées d’entrainement, c’est l’heure du stage Coppens. Phénomène rare selon les jurys, l’ensemble des candidats 2022 y étaient.

Ne négligez pas cela : c’est ce stage qui a permis de nous tester tous ensemble, de nous mesurer à ce qui nous attendrait quelques mois plus tard et surtout de créer une cohésion de groupe.

C’est un peu la répétition générale de l’examen : Au sein d’une organisation de titans (plus de 70 plongeurs répartis sur 4 bateaux !) sur des sites mythiques : Grec, Donator, Wildcat, Togo… les candidats se retrouvent exactement dans la situation du stage de septembre. A chaque plongée, c’est parti pour la même séquence : prise de contact et développement de thèmes à table, en palanquée, briefing de la plongée, réalisation de la plongée en qualité de chef de palanquée ou de serre-file, débriefing et enfin la gestion des incidents de surface (un ADD, une chute dans le bateau…)

Parfois, on a la «cerise sur le gâteau» : on est désigné chef de bateau. Commence alors un autre apprentissage. Chaque plongée est débriefée par les formateurs. Toutes nos «boulettes», petites et grosses sont analysées mais toujours avec un esprit bienveillant et formatif. Candidat ou pas, le stage Coppens est une expérience fabuleuse ! Il est pour beaucoup dans notre réussite. (Ndlr. Dans l’Hippocampe 265, de septembre 2022, un article de 6 pages relate plus en détail le stage Coppens 2022.)

Fin juin, un weekend résidentiel de formation est traditionnellement organisé. Ça n’a pu être le cas en 2022, mais un collègue relate ci-après son expérience de 2021…

LES FORMATIONS DANS LA DURÉE…

A ce moment, il vous reste 3 mois pour continuer à apprendre, à vous perfectionner.

Vous participerez à certaines plongées de formation qui vous feront douter de vos capacités.

Mais tel un masochiste, ce n’est jamais assez, vous y retournez encore et encore. Votre force est votre persévérance. Et le groupe prend de l’importance ! Il ne s’agit plus de quelques candidats isolés, mais d’une famille de plongeurs qui se soutiennent mutuellement !

Nous avons droit à quelques extras que les Moniteurs Nationaux organisent, comme une journée et demie de cours théorique, une demi-journée de formation en réanimation ou encore une initiation au maniement d’un Zodiac.

Tout est bon à prendre !

Tout cela en parallèle de l’étude à domicile… ou en vacances : où que l’on aille, le bouquin de faune et flore n’est jamais loin. Le temps commence à paraître long. On en est à quasi huit mois depuis cette première soirée de janvier et on a plus qu’une idée en tête : être enfin au stage et en découdre !

SEPTEMBRE :

LE REPOS AVANT LE STAGE

Début septembre, les dernières plongées de formation sont parfois festives,

ou permettent aux futurs Moniteurs Fédéraux d’entrer dans le costume en participant en tant que formateurs au recyclage pratique de l’AML… Mais septembre, c’est surtout le moment de prendre du repos avant d’aborder la dernière étape.

FIN-SEPTEMBRE : LE STAGE

Nous y voilà. Briefing général donné, le stage débute.

Semaine de stage ? Certainement pas. Semaine de vacances ? Parmi les meilleures que vous aurez à faire dans votre vie !

Sur ces quelques mois, nous aurons appris énormément. Que ce soit en théorie, en pédagogie et même en plongée. Réussi ou raté, nous aurons fait des bons de géant ! Et surtout, que ce soit parmi les formateurs ou les candidats, de belles amitiés sont nées. What else ???

Le stage MF, c’est une épreuve humaine où vous rencontrez des amis pour la vie ! Des vacances dont vous garderez des souvenirs impérissables.

Et si d’aventure, vous subissez un revers, n’oubliez pas une chose, vous êtes déjà des moniteurs et vous resterez moniteurs. Et ce, quoiqu’il arrive.

Kristof Fröhlich à l’épreuve de palmage

Maïté, Jean-Marc et Christophe

Ring ring… Ring ring… 6h40. Le réveil sonne. Dur, dur, car j’ai été dormir tard hier, le temps de trouver des réponses aux dernières colles lancées par les jurys durant le souper. (Ah non pardon… il s’agit des réponses aux questions de nos stagiaires qui ont tant à apprendre de leurs moniteurs fédéraux.)

J’ouvre finalement les yeux, Il faut se préparer et petit déjeuner à 7h. Assise au bord du lit et encore en pyjama, je vérifie la météo et en particulier le vent annoncé pour les heures à venir sur le site du Togo : Quelle est sa force ? Sa direction ? Son impact sur la mer, couplé à la houle ? Est-ce que ces conditions seront adaptées au niveau de mes plongeurs ?

Ce matin, mon chef de palanquée et moi-même accompagnons deux plongeurs expérimentés. Un vent d’ouest de 2 beauforts, avec des creux de 40cm ne nous font pas peur.

Le thème, déjà développé hier soir : «le conservatisme dans tous ses états». Après avoir convaincu Vincent que sa jeunesse et sa forme physique étaient

Mise à l’eau

déjà une forme de conservatisme (caressons-le dans le sens du poil ☺ ), nous avons décidé de tester sous l’eau l’impact des réglages L1 – L2 et L3 sur notre décompression grâce à la redondance d’ordinateurs Galiléo dans la palanquée. Nous en discutons encore durant le petit déjeuner.

7H30. On est partis. Objectif : arriver avant les jurys (oups pardon, nos plongeurs 3*PPA) pour les accueillir dans les meilleures conditions possibles. 8H15 le bateau démarre, on doit être prêts ! Placement des palanquées, check matos, briefing du chef bateau…

Tout le monde est là ? On peut y aller ! Déjà 35’ de navigation, le briefing de la plongée est fait, le cadre est posé, maintenant il faut s’équiper et terminer la présentation du matériel de chacun avant d’arriver sur site. On est palanquée 3, nous serons vite à l’eau.

Je vérifie que chacun saute avec son détendeur en bouche, son masque sur les yeux et ses palmes aux pieds. C’est bon, je peux fermer la marche.

Après deux remontées sauvetages, une gestion de narcose et une panne d’air, nous faisons comme prévu le point sur notre décompression en fonction des différents réglages intégrés, à 48m et 8’ de temps de plongée. Intéressant ! J’ai tout noté sur ma plaquette. Quelques petites minutes plus tard, TTS atteint, on remonte et on fait nos paliers.

La sécu est déjà mise en place par les copains remontés avant nous, nous faisons donc notre débriefing. A côté de nous, un ADD est pris en charge… Le chef de palanquée et son serrefile gèrent l’accident. Finalement les choses semblent s’arranger et retour du bateau à Bormes.

Rangement du bateau. Vérification des bouteilles O2, du matériel de secours, de réserve, de la boite bateau… 30’ de pause.

13H. L’heure du repas et de découvrir ce que nous réserve l’après-midi. Nous plongeons sur la Gabinière. Thème : le parc national de Port-Cros. Je rejoins Manu, plongeur 2* bio qui adore faire des relevés, en particulier des gros poissons pélagiques et Xavier, Dive Master qui totalise une centaine de plongées et apprécie surtout la ferraille. J’ai quelques dizaines de minutes devant moi pour éveiller son intérêt à notre plongée prévue dans le parc national, plutôt orientée faune et flore...

Je pense que j’y parviens ☺ 14H . En voiture vers le centre de plongée car le bateau démarre à 15H. Rebelote : checks et briefings comme ce matin et go pour cette avant-dernière plongée de stage qui s’annonce très chouette !

Sous l’eau : on descend, Xavier file devant… je le rattrape, l’encourage à ralentir (on est à 30m quand même, j’avais demandé au briefing de minimiser les efforts pour une plongée audelà de 30 mètres… (il faudra que je lui rappelle au débriefing !) Evidemment ce qui devait arriver arrive : il se retourne vers moi essoufflé et paniqué. Plus qu’à le remonter. Encore. Mais on est rodés à ce stade du stage ☺ Incident passé et effacé, on poursuit la plongée : Manu est devant, bien déterminé à se poster à la pointe du tombant, là où le courant commencera à se faire sentir, pour observer la chasse

Démo sauvetage

des dentis et faire quelques relevés. C’est pourtant moi la cheffe de palanquée… Je leur fais faire demi-tour pour rester dans la zone de plongée déterminée, c’est maintenant Xavier qui est devant… Non di dju j’ai dit que c’était moi la cheffe ! Comment est-ce que je peux l’intéresser à la faune et flore s’il fait sa vie devant ?? Sans aucun doute, je me mets moi-même un peu la pression pour cette avant-dernière plongée… Mais soit.

De retour sur le bateau, je prends mon rôle dans la sécu surface : mes palmes, mon masque et mon tuba sont directement à portée de main et je surveille la surface de l’eau avec mes amis. Ne reste que la palanquée de sécu à récupérer. Tout va bien.

Leur parachute apparaît, ils sont au palier.

Oups… un deuxième parachute ! Bon… Demander au skipper de

s’approcher au plus près. Je suis prête, j’attends le go.

Go. Sauter. Palmer. Panne d’air ! Intervenir. La fatigue s’accumule, la pression aussi et notre intervention n’est pas parfaite… Mais il faut tenir, il reste encore une plongée demain ! On se soutient, on se redresse, on prend une douche chaude, on profite de

l’heure de battement avant le souper à 20H et on donne tout pour la dernière ! 19h50, les palanquées sont affichées. Demain je serai serre-file avec JeanMarc et nous accompagnerons Michel et Nicolas sur le Donator, sur le thème des particularités de la plongée sur une épave soumise au courant. Ce soir nous n’avons que peu de temps pour

aborder ce thème (on poursuivra au déjeuner demain…) car c’est notre soirée d’animation ! Une folle soirée en perspective, pour laquelle c’est nous qui définissons le thème ce coup-ci !

Ce soir, pas de réponse à chercher de notre côté, on peut aller dormir. Il est 23h et, pour la dernière fois, je mets le réveil à 6h40.

Jean-Marc Brulet

Claude hanus

Jennyfer Verhoeven

LES ATTENDUS DU STAGE DE MER



Au départ d’un bateau, mettre en place une sécurité active

 Vérifier le matériel et les procédures de secours

 Savoir intervenir en cas d’incident dans et hors de l’eau.

 Participer aux manœuvres du bateau, connaître son armement

 Disposer sa palanquée à bord, renseigner la palanquée sur la navigation, le repérage du site de plongée…

 Avoir l’étoffe d’un moniteur fédéral tant en plongée qu’en surface !

 Réaliser une prise de contact complète avec une palanquée inconnue

 Envisager une plongée adaptée à cette palanquée en tenant compte de l’ensemble des éléments extérieurs (état de la mer, conditions météo, souhaits et niveaux des plongeurs, thèmes, etc)



Réaliser un briefing de plongée complet adapté au site et aux objectifs de formations définis

LES DIFFICULTÉS DU STAGE DE MER

PLANNING DE LA SEMAINE



Réaliser différents types de profils: plongée carrée de type épave ou sec, multi-niveau, le long d’un tombant  Vérifier et éventuellement adapter le matériel des plongeurs

 Définir et réaliser une décompression adaptée à la plongée et aux moyens de décompression présents dans la palanquée  Réaliser un débriefing (déroulement de la plongée et des incidents, conseils sur les techniques de plongée, pédagogie…)

 Entrer dans le jeu (arriver à transformer le moniteur devant soi en un débutant de son club)

 Savoir s’adapter rapidement aux circonstances et imprévus

 Avoir suffisamment de condition physique (pour ne pas tomber dans une consommation disproportionnée)  Être un bon pédagogue

 Pouvoir travailler en binôme / en groupe  Être suffisamment reposé

 Briefing de début de stage le lundi matin.

 Première plongée le lundi aprèsmidi.

 2 plongées / jour : mardi, mercredi et jeudi.

 Dernière plongée le vendredi matin.  Proclamation vendredi fin de journée.

Jean-Marc Brulet et François Desmet

Jennyfer Verhoeven

LE DÉVELOPPEMENT D’UN THÈME

À l’examen, à l’affichage des palanquées, les informations sur la prochaine plongée sont données.



Qui sera le chef bateau.

 Quelle est la composition des palanquées.

 Quel sera le site.

 Et surtout : quel sera le thème à développer. Après une prise de contact brève mais complète avec nos jurys, le développement du thème commence.

Il faut intéresser notre palanquée et il faudra appliquer ce thème de manière pédagogique durant notre plongée.

Ces thèmes ne sont pas de véritables découvertes pour les candidats.

Ils ont presque tous été préalablement travaillés lors des formations.

Certains thèmes reviennent régulièrement (la plongée PPA, les spécificités de la plongée sur épaves, le conservatisme...)

En revanche, il faut également être au fait des nouvelles «tendances» comme «les gradients factor».

Sans s’en rendre compte, via la préparation des thèmes que nous avons abondamment développés lors des formations, nous avons accumulé un bagage théorique impressionnant. Presque à notre insu !

On n’en prend vraiment conscience qu’en fin de stage.

Durant notre préparation nous connaissions à l’avance le thème à préparer pour la plongée suivante.

L’unité et l’enthousiasme de notre groupe nous ont permis de les travailler ensemble et de partager notre documentation.

COMMENT

Enfin, la Dropbox que les candidats 2021 nous avaient laissée contenait énormément d’informations.

Et, à notre tour, nous la transmettrons à la prochaine génération de Candidats Moniteurs Fédéraux !

Voici les thèmes et les sites de nos plongées 2022 

La première plongée d’un stage PPA - La Gabinière 

Une plongée dans les posidonies, une plongée ratée ? - La Pointe du Vaisseau

La descente sans point de repère - Le Hellcat

Les gradient factors : utiles ou phénomène de mode ? - Le Wildcat

L’orientation en plongée - Au large du Cristaou, dans le sable, sur le seul endroit plongeable avec 6 bft et la mer bien formée.

Le conservatisme dans tous ses états - Le Togo.

Le parc national de Port-Cros – Porquerolles - La Gabinière.

La plongée sur une épave soumise au courant - Le Donator.

FÉDÉRAUX 2022 SE SONT PRÉPARÉS À L’ÉPREUVE DE PALMAGE

NOS

1000 mètres PMTC en maximum 26 minutes - 15 minutes de récupération - 500 mètres en maximum 16 minutes…

Voilà donc les mensurations de la partie physique du ticket d’entrée à l’examen de septembre. Cette épreuve permet de s’assurer que les candidats sont en bonne condition physique pour la suite. Sur le papier et sans l’avoir fait, il est difficile de savoir ce que cela représente mais il faut s’y préparer un minimum…

En y réfléchissant un peu, je viens de me trouver le prétexte idéal pour me remettre à faire de l’exercice et me remettre en forme car c’est bien de cela dont on parle !

Plus ou moins 6 mois avant la date de l’épreuve, je commence donc à palmer tout doucement dans la piscine. Je commence également le jogging que je n’avais jamais pratiqué avant !

Je finis par y prendre goût et j’augmente progressivement les distances…

Je participe même au 10 km du semimarathon de Liège ! Qui l’eut crû ?

Viennent ensuite les petits essais en conditions «réelles» dans les eaux froides du Lac de d’Esch et les réglages du matériel. Je discute avec des MF sur le bon tuba à utiliser (pas trop petit mais pas trop grand), les palmes (pas trop dures ou plutôt rigides selon les avis), la position du bi, de la stab...

Au final, il n’y pas UNE bonne configuration mais VOTRE bonne configuration à trouver. Je continue à palmer en

François Desmet

Pierre-Philippe Fouret

piscine et j’enchaîne les longueurs sous le regard incrédule des membres du club et les questions du genre : Tu penses à quoi pendant que tu palmes comme ça ? Tu t’entraînes pour traverser la Manche ? Peu importe, je continue et les temps réalisés après quelques semaines me laissent une marge confortable pour l’épreuve en cas de crampe ou d’imprévu. Ouf, je pense que je suis bon… Vient enfin le jour de l’épreuve dont la partie la plus stressante est, pour beaucoup, l’examen théorique du matin.

À midi, j’hésite sur la stratégie à prendre : un bon gros repas et les boulettes frites ou une salade ? Finalement, ce sera les boulettes sans les frites avec un coca, histoire de pas être trop lourd. Je vois passer les verres de bière mais ce sera pour après.

L’excitation monte à l’heure du départ et les encouragements fusent entre candidats : «nous ne sommes plus qu’à 26 minutes et 16 minutes du stage, allez les gars !» Go, le top départ est donné après un «peu» de retard et quelques ajustements des organisateurs à qui

je conseille d’avoir un double des clés du Popol pour la prochaine fois. Nous partons pour le 1000 mètres et chacun à notre rythme, les uns après les autres pour ne pas se gêner. Au fil des allers-retours, on se croise et tout le monde semble en forme ; tant mieux !

La première partie est terminée, le temps d’aller chercher son bloc et c’est reparti pour 500 mètres avec tout le matériel que nous allons prendre pour le stage sur le dos. Comme pour les 1000 mètres, tout le monde semble tenir ; j’ai quelques crampes que j’arrive à gérer en faisant la grenouille.

Du moment qu’on avance, c’est bon ! Finalement tout le monde sort de cette deuxième partie avec un ouf de soulagement et un peu fatigué. Nous profitons de cette journée entre candidats pour faire le tour de notre matériel de sécurité mais surtout pour nous découvrir un peu plus et prendre un verre ensemble. Certains ont même prolongé tard dans la soirée !

Le groupe se renforce à chacune de nos rencontres, et ce n’est que le début !

Après cette épreuve, je suis un peu plus en forme qu’il y a 6 mois et mon matériel est correctement configuré pour la suite et les plongées de formation qui vont s’enchaîner.

David Gobert

(Ndlr pour le lecteur : David n’a pas pu participer au stage en 2022 mais est bien motivé à tenter l’aventure 2023)

David Gobert

Eric Drouard

Trois régionales, Trois formes de préparations

La Lifras comprend trois régionales AMB (Association des Moniteurs Brabançons), AML (Association des Moniteurs Liégeois) et CFIP (Centre de Formation des Instructeurs de Plongée). Chacune propose des stages, des cours et une formation pour les candidats MF. Si l’objectif est le même, la forme et les lieux d’entrainements diffèrent :

AMB AML CFIP

cfip-plongee.com amlplongee.be amb.lifras.be

Lieu d’entrainement Vodelée (parfois Lessines)

Horaire

La Gombe Barrage de la Plate-Taille

Samedi 11H45 Mardi à 18H30 Jeudi à 18H30 + Certains jours fériés ou dimanches pour deux plongées

Spécificités

Du temps pour développer son thème, plongée à 40m, en été la carrière est réservée pour la formation

En mars : Speed-briefing (sans plongée) Disponibilités des formateurs Formation (presque) toutes les semaines

Traversées du barrage Formation (presque) toutes les semaines Certaines plongées à 40m au départ du bateau Stages PPA Du 20 au 24 septembre 2023

Du 10 au 14 mai 2023 sous réserve Boulouris - Saint Raphael

Du 29 avril au 02 mai 2023 Lavandou + Stage COPPENS du 03 au 06 juin 2023

LE WEEKEND RÉSIDENTIEL AU CENTRE ADEPS DE LA PLATE-TAILLE

Ah ce weekend résidentiel au centre ADEPS… En 3 années, une seule édition à vu le jour et c’était en 2021… Les candidats 2022 n’ont malheureusement pas vécu ce stage… Gageons que les candidats 2023 auront l’occasion de profiter de cette belle expérience !

Pratiquement ?

Nous réalisons 4 plongées dans la zone des 40m au départ du Popol (le bateau du CPBEH) qui assure la liaison entre le centre ADEPS et la zone de plongée. La sécurité en surface est assurée par des pneumatiques (merci au RCAE).

La formation s’étend du vendredi soir au dimanche et les journées commencent tôt… C’est sûr, les stages ce n’est pas pour les marmottes ! 7h00 : accueil, petit déjeuner en palanquées, prise de contact, développe -

ment du thème du jour (les thèmes sont communiqués avant le weekend ce qui permet de les préparer.)

Ensuite départ pour la plongée, on gère les quelques rares incidents, on débriefe…

Et puis rebelotte l’après-midi…

Pas le temps de faire la sieste…

Il y a des bouteilles à gonfler ! Outre pour le transport, le pont du Popol sert aussi à la gestion des incidents !

Et on apprend vite à gérer les quelques dm² disponibles…

Si la première traversée, fort matinale, se passe dans le calme, au retour, les mines sont réjouies, les débriefings des plongées commencent et l’ambiance à bord monte, les rires éclates et les sourires apparaissent … Ça y est le weekend a vraiment commencé !

Car comme pour tous les stages, il y a certes du stress, des doutes, mais il y a énormément de plaisir aussi ! Il s’agit bien d’un weekend de formation et les moniteurs nationaux sont entièrement à notre disposition… Lorsqu’on s’écarte du thème, les formateurs reprennent la main… Ici c’est la carte SHOM qui change d’orientation

et sur laquelle la pointe sèche, maniée d’une main assurée, trace une route idéale…

Là, ce sont les schémas des «Gradient factors» qui sont réexpliqués et rendus enfin compréhensibles…

Les débriefings sont constructifs, encourageants, pleins de conseils et d’astuces…

Ce weekend permet de mieux se connaître et de se rassurer sur ses capacités, ses connaissances et son expérience ; de se mettre dans le «rythme» des deux plongées par jour… Apprendre à tourner la page après chaque plongée…

Rien n’est jamais perdu …

La préparation du weekend résidentiel, va aussi permettre d’attribuer les

tâches de chacun au sein du groupe et va souder l’équipe…

Tous les candidats sont présents et il faut coopérer pour assurer la sécurité… Il faut avoir confiance en son partenaire lors des prises de contacts, des exercices dans l’eau ou lors de la gestion des incidents de surface…

La cohésion se forme par l’accumulation des petits moments d’exceptions et d’anecdotes partagées en fin de journée en se réjouissant des solutions originales trouvées…

Au weekend résidentiel, chacun se soutient et le groupe se crée sa propre identité. Les premières pages du recueil des aventures d’un futur moniteur fédéral se matérialisent.

Pierre-Philippe Fouret

LE PARRAIN MONITEUR FÉDÉRAL

J’ai été breveté MF en 2019 et depuis, sous la supervision de moniteurs nationaux, je participe régulièrement à la formation des candidats moniteurs fédéraux.

C’est donc avec joie que j’ai répondu à l’appel du Pôle Formation/Evaluation qui cherchait des Moniteurs Fédéraux pour un projet pilote : désigner des «parrains» pour les candidats MF.

J’ai été proposé comme parrain potentiel et j’ai eu la chance d’être choisi par un candidat.

Etant donné qu’il s’agit d’un rôle nouveau, nous avons préalablement reçu une formation dont le but était surtout de déterminer ce que nous serions et ce que nous ne serions pas.

L’idée n’était pas que nous soyons un «formateur attitré» ou que nous soyons «responsables» de la réussite ou de l’échec de notre filleul. En revanche, nous devions être celle ou celui vers lequel notre filleul pourrait se tourner lorsqu’il ne comprend pas certaines choses qui se passent lors de formation, ou lorsqu’il ou elle a un éventuel passage à vide. L’expression «Être l’épaule sur laquelle pleurer», si elle est un peu forte, elle est très illustrative de la façon dont j’ai compris le rôle que nous allions devoir jouer. La formation d’un moniteur fédéral est un parcours extrêmement enrichissant. Je la recommande d’ailleurs à tous les moniteurs club qui souhaitent continuer à évoluer.

Elle nécessite cependant beaucoup de remises en question de la part du can-

didat. C’est parfois perturbant et il est important de pouvoir en discuter avec quelqu’un qui sait comment les choses se passent lors de ces formations. Pendant mon parcours de préparation, il m’est arrivé de ne pas comprendre les réactions de certains formateurs et j’ai vécu des moments difficiles. J’ai eu la chance de pouvoir en parler avec de jeunes moniteurs fédéraux (et en particulier mon frère) qui m’ont aidé à remettre tout cela en perspective. Ce soutien a été prépondérant pour moi. Malheureusement tous ne connaissent pas de façon aussi proche quelqu’un qui peut les aider. C’est pourquoi j’ai été immédiatement convaincu de l’importance de ce projet et que j’ai eu à cœur de remplir ce nouveau rôle de mon mieux.

J’ai eu la chance d’être choisi par un filleul que je connais depuis longtemps. Nous avons pu échanger à de nombreuses reprises, notamment pendant

les trajets qui nous conduisaient à différentes formations. J’en garde un très bon souvenir et je suis convaincu que les liens que nous avons (re)tissés ne sont pas près de s’estomper.

Je pense avoir pu l’aider à comprendre certaines choses et à dépasser certaines de ses difficultés. Il est évidemment le seul à pouvoir le confirmer. Mais son stage final s’est clôturé par une réussite dont je suis particulièrement fier même si tout le mérite lui en revient !

A l’heure où vous lirez ces lignes, le Collège des moniteurs nationaux a décidé de poursuivre le projet.

A titre personnel, j’espère de tout cœur qu’une marraine ou un parrain sera à l’avenir systématiquement proposé aux candidats moniteurs fédéraux.

Et si la chance me sourit, j’espère remplir ce rôle à nouveau. Croisons les doigts…

Fred Puissant

Fred Puissant, parrain, et Laurence Sénéchal, votre rédactrice en chef

LE MOT DU FUTUR PRÉSIDENT

Président et Vice-Président...

Ça sonne bien ! On dirait presque que l’on va être aux premières loges pour assister à l’examen en VIP.

Mais non, ce n’est pas vraiment ça.

Il s’agit plutôt de tout mettre en place pour que l’ensemble des protagonistes de ce thriller en 8 épisodes se retrouvent dans les meilleures conditions possibles pour donner leur maximum.

Il faut préparer beaucoup de choses avant le stage, entre autres :  Le timing des journées pour s’assurer que les différentes phases de l’examen disposeront d’un temps raisonnable et ce depuis la prise de contact à table jusqu’aux cotations réalisées par les jurys, en passant par les durées de navigation, de déplacement entre l’hébergement et le centre de plongée, etc.  L’établissement de palanquées équilibrées avec de nombreuses contraintes pour garantir l’équité de l’épreuve : les candidats sont tour à tour : chef de palanquée et serre-file, lors de plongées du matin, de l’après-midi, parfois ils sont seuls avec les jurys, etc. Il faut également que chaque candidat soit évalué par un maximum de jurys différents. Bref ce n’est pas simple !  Guider et coacher les candidats pour les aider au mieux dans leur préparation et leur décrire le mieux possible le déroulement du stage.

 Briefer les jurys. Même s’ils savent tous comment cela se passe, il y a toujours des spécificités à préciser et des rappels à faire.

 Communiquer avec le centre de plongée, spécialement quand il n’a pas l’expérience de ce que nous allons faire et c’était justement le cas cette année.

 Et surtout : brûler quelques cierges pour favoriser une météo clémente (de toute évidence, nous n’avions pas un budget suffisant pour cela cette année, il faudra faire mieux l’an prochain ! ) Une fois sur place, il y a toujours quelques petits imprévus, comme la panne du bateau du stage par exemple. Cette année, c’est en chemin vers le Lavandou que l’information nous est parvenue. Mais au final, la réparation a tenu tout le stage ! Clairement, le démarrage du stage est le moment qui demande le plus d’attention et de réactivité de notre part pour solutionner les mille et un problèmes inévitables. Il est à souligner que les membres du pôle FEE nous ont été d’une aide très précieuse à ce niveau.

Anticiper est ensuite le maître mot. Idéalement, à chaque plongée, tout doit être prêt pour la plongée suivante (site, palanquées, thème) afin que nos protagonistes ne perdent pas de temps pendant l’entracte.

Une fois à bord, il ne reste plus qu’à observer. Non pas la prestation des candidats individuellement, ce n’est pas notre rôle, mais le déroulement des opérations de plongée et l’efficacité de la sécurité qui reste, examen ou pas, la priorité nr1 pour notre activité. Il est important de préciser que nous n’intervenons aucunement dans l’évaluation des candidats. Les jurys remettent leurs cotes après chaque plongée. Elles sont ensuite centralisées par le secrétariat de la fédération. Nous sommes donc parfaitement neutres dans cette histoire.

Au cours du stage, il est parfois nécessaire de voir le groupe des candidats pour l’une ou l’autre remarque générale et pour continuer le coaching afin qu’ils donnent leur maximum jusqu’à la dernière plongée.

En dehors du stress inhérent aux tâches à accomplir, nous sommes également (un peu) stressés pour les candidats : Un maximum de réussites est pour le président et son vice, la plus belle des récompenses !

Merci à TOUS les candidats car cette année nous avons été comblés !

Bernard Willame, Vice-Président 2022 et Président

2023

Patrice Finet : DTF ; Bernard Willame : Vice-Président de stage ; François Desmet : jeune MF ; Eric Dassonville : Président de stage et Cédric Willot.

Patrice Finet, DTF, heureux à la proclamation

Jean-Marc Brulet Poséidon

Maïté Duval A.S.A.C.

François Desmet A.S.A.M.

Pierre-Philippe Fouret C.P.H.

Claude Hanus C.S.A.

Kristof Fröhlich

Aquanaute

Christophe Lintermans

Royal Moana

Jennyfer Verhoeven C.S.D.C.

David Nabet

ULB section plongée

Marc Lycops, Président Lifras et Jean-Marie Defosse, jury

Adriaan De Pooter Poseidon

Rob Scheers The SeaMasters

Naomi Stabel AD Pacific

Elke Steens Ducs

Koen Swinnen Orca Bree

Peter Van Thuyne Stringrays

Andy Boudolf AD Pacific

Sophie Broos Odyssee

Nicolas Moerman KGCS Manta

Maarten Van Camp Nuclea

Glen Van Iseghem Neptunus

Sven Vandeneijnde Ducs

Olivier Malbrancke Stingrays

Guide de Palanquée Conventionné

FFESSM

Comme en Belgique, nos plongeurs Lifras 3 peuvent encadrer une palanquée*, mais seulement si ceuxci possèdent une carte de Guide de Palanquée Conventionné délivrée par la fédération française, la FFESSM. Il en est de même pour les 4 et les Assistant Moniteurs.

A partir du Moniteur Club, ceux-ci sont toutefois reconnus directement dans les textes comme des Enseignants (et ne doivent donc pas posséder cette carte de GP).

*pour accompagner des plongeurs 1 à 20m et 2 à 30m (ou 40m s’il est luimême PPA)

Suite à l’accord cadre que la Lifras a conclu avec la FFESSM, les modalités pratiques pour obtenir cette carte sont reprises sur le site de la Lifras :

Après paiement des 20€ pour la carte, vous recevrez celle-ci entre 3 et 5 jours ouvrés après.

Dans nos formulaires d’info ‘Plongeurs’ de nos stages organisés en France, nous devrions dès lors demander systématiquement si le plongeur 3/4/AM est GP ou non. Exemple :

BREVET DE PLONGÉE

Niveau : N° licence : CFPS/SECOURISME : Oui / Non NOMBRE DE PLONGÉES : DATE DE LA DERNIÈRE PLONGÉE : Guide de palanquée conventionné FFESSM : Oui / Non (voir site Lifras, uniquement pour les 3*/4*/AM) PPA (spécialité Plongée Profonde à l’Air) Oui / Non Si oui, depuis quelle année : NOMBRE DE PLONGÉE AU-DELà DE 40m : NOMBRE DE PLONGÉE AU-DELÀ DE 50m : ASSURANCE DAN : Oui / Non Si oui, N° + validité : AUTRE ASSURANCE (RC,…) : Oui / Non Si oui, N° + validité

FÉDÉRATION : (prévoyez votre carte)

Sans cette carte de Guide de Palanquée Conventionné, le plongeur 3/4/AM pourra quand même plonger, mais en simple autonomie, c’est-à-dire avec des brevets de son niveau uniquement (ou supérieur) ; il ne pourra pas encadrer des brevets inférieurs.

Lors de la constitution des palanquées, le responsable de la plongée - le Directeur de Plongée au sens du Code du Sport - devra donc en tenir compte.

Cédric Willot

Depuis 2012, nos sorties organisées en France sont légiférées par le Code du Sport.

N°3 20/05/2023 Examen théorique et épreuve physique Envoyer formulaire d’inscription 10/02/23

N°4 Du 23 au 25 06/2023 WE résidentiel** et rattrapage Epreuve physique et théorique Inscription en ligne 30/04/23 N°5 du 24 au 30 09/2023 Stage Fédéral Automatique 30/04/23 *Non obligatoire, deux autres dates à confirmer - ** Facultatif mais vivement conseillé

Moniteur Sportif Animateur

L’enseignement de la plongée est en contact avec l’ADEPS depuis de nombreuses années. Nos flyers et site web Lifras arborent d’ailleurs leur logo depuis plus de 10 ans. L’ADEPS est le représentant officiel du sport francophone en Belgique et c’est une belle carte de visite que d’être la fédération délégataire de celle-ci en matière de sports subaquatiques. Nous bénéficions en outre de subsides conséquents, tant au niveau Lifras, qu’au niveau de nos clubs.

Lors du recyclage Moniteurs Lifras l’année dernière (17/10/2021), nous vous avions exposé les démarches de notre nouveau brevet ADEPS ‘Moniteur Sportif Animateur’.

Pour rappel, ce brevet s’ouvre à nos plongeurs 3 qui veulent animer un groupe en piscine.

Le candidat va être entraîné à développer ses pratiques ludiques afin de créer une dynamique sportive avec ses plongeurs. Il n’enseignera toutefois pas dans le cadre d’un passage de brevet.

3

Brevet Lifras Niveau Adeps Niveau ISO

MS Animateur Pl Niv 3 (24801-3)

AM MS Initiateur Instructeur Niv1 (24802-1)

MC MS Educateur Instructeur Niv2 (24802-2)

MF MS Entraîneur ‘‘

Le parcours est simple : pas de cours généraux ADEPS, pas d’examen théorique Lifras… Le candidat doit :

 suivre les matières spécifiques de l’Assistant Moniteur (obligations de sécurité, pédagogie et méthodologie, aperçu de la plongée enfants) (une demi-journée, organisée 2x par an, voir calendrier de la commission de l’Enseignement)

 réussir l’épreuve de sauvetage en piscine AM.REA (voir MIL)

 animer 5 séances d’une heure avec un maître de stage (minimum Moniteur Club)

Ci-dessous le témoignage de Philippe Delcroix, ayant terminé récemment son parcours Moniteur Sportif Animateur le 07/10/2022 :

Beaucoup de points me séduisent dans le brevet de Moniteur Sportif Animateur :

Le principal attrait est qu’il est aisément disponible dès le niveau 3 et il permet d’évoluer au sein de la fédération sans pour cela devoir se préoccuper des tracasseries administratives.

L’obtention de ce brevet se fait par l’accompagnement d’un moniteur Lifras qui nous conseille pendant autant de séances que nécessaire (minimum 4 séances + 1 évaluation).

Cette qualification permet au breveté d’animer une petite classe pour des activités ludiques liées à la pratique de la plongée.

Plusieurs rôles du Moniteur Sportif Animateur me séduisent aussi : encadrer d’autres plongeurs qui ne veulent plus progresser mais désirent encore venir aux entrainements pour garder la forme.

Il permet aussi d’aider les Moniteurs Lifras à désengorger les groupes quand ils sont trop grands ou quand les exercices prévus demandent plus de supervision. L’animateur peut alors prendre une partie du groupe et lui faire faire des jeux pour appliquer les derniers exercices enseignés.

Pour ma part j‘avais décidé de me concentrer sur les causes et conséquences de l’essoufflement en plongée, sans aller dans les détails trop techniques (on laisse cela aux moniteurs Lifras !). Après avoir «essoufflé» les animés lors de l’échauffement, je leur ai expliqué comment récupérer.

Après un peu de pratique, la session s’est terminée par un jeu.

Au milieu d’une ligne d’eau, une dizaine de bouteilles remplies d’eau sont fixées sur une planche lestée d’un plomb de 5 kg. En faisant des aller-re -

tours en apnée, les plongeurs doivent vider les bouteilles en y soufflant de l’air. Quand toutes les bouteilles sont remplies d’air, l’ensemble remonte à la surface. On augmente les difficultés en jouant avec les distances d’apnée.

C’est un jeu qui demande souvent plusieurs séances d’entrainement, mais les plongeurs (différents groupes de différents niveaux à chaque fois) sont parvenus à chaque séance à réussir ce jeu avec une aisance déconcertante.

Ce brevet complète à merveille plusieurs qualifications déjà offertes par la Lifras, entre autres celui d’encadrant TSA, encadrant Plongée Enfant, …

Philippe Delcroix, tout nouveau Moniteur Sportif Animateur

Yves, son maître de stage :

De mon point de vue de moniteur Lifras, le brevet ‘Moniteur Sportif Animateur’ est intéressant, car il permet à des plongeurs 3 de prendre des classes et de faire des animations, à ne pas confondre avec les classes ‘brevet’. Dans tous nos clubs, nous avons des membres qui ne souhaitent pas (plus) passer de brevet et qui risquent de ‘s’ennuyer’ en piscine. Ces (nouveaux/nouvelles) animateurs (trices) peuvent nous aider à proposer des classes amusantes à nos membres, pas directement axées sur les protocoles d’exercices habituels.

Merci Philippe, en plus de ton implication dans ton club, tu participes à valoriser un nouveau brevet ADEPS.

Cédric Willot – délégué du Pôle Brevets

Jean-François, son évaluateur :

Beaucoup de club n’ont pas la chance d’avoir un noyau de moniteur à leur disposition. Les plongeurs 3 qui ont de l’expérience sont mis parfois à contribution pour gérer un groupe de plongeur en piscine. Ce brevet permettra de formaliser et d’encadrer ce qui se fait dans les petits clubs. Je rejoins Yves sur le maintien du dynamisme du plongeur 3 qui ne désire pas progresser vers le monitorat. Première et belle expérience aussi pour moi en tant qu’évaluateur d’une formation «Moniteur Sportif Animateur». Il est toujours intéressant pour un moniteur de voir le fonctionnement d’autres clubs, de partager des expériences et de constater d’autres méthodologies de formation.

La fiche d’homologation vous permettra de suivre votre parcours étape par étape :

Si ce brevet vous intéresse, retrouvez toutes ces informations dans l’Extranet Lifras :

Jean-François Ruelle (MF), Yves Gancberg (MC), Yves Lamand (3), Philippe Delcroix (MSAn), Michel Magerus (1), Cédric Lambotte (1)

4e EXPOSITION PHOTOS

DE LA COMMISSION AUDIOVISUELLE

Pour la première fois de son histoire, le château de Trazegnies en version subaquatique…

Après trois éditions au Centre culturel d’Herstal (menées de main de maître par trois mousquetaires passionnés de photographies sous-marines : JeanLouis et Renaud Waroux, et Michel Hody), secondé par ma compagne Annick, j’ai décidé de relever le défi d’une nouvelle édition de l’exposition photo de la Commission Audiovisuelle, dans le Hainaut.

Après deux reports dus à la crise sanitaire, cette 4 e exposition de la Commission Audiovisuelle Lifras a pu avoir lieu le week-end des 23, 24 et 25 septembre dans les sublimes salles du château de Trazegnies, mises gracieusement à notre disposition par l’asbl Les Amis du Château de Trazegnies que nous remercions chaleureusement.

Ce sont pas moins de 84 photos qui ont été exposées ! Chaque photographe participant ayant été invité à fournir trois photos (une photo verticale, une photo en noir et blanc et une photo libre).

Une impression de haute qualité des photos participantes ayant été réalisée par Philippe de Wilde, administrateur de la Lifras ; il nous restait à en effectuer la mise sous cadre.

Tant à la soirée de vernissage que durant tout le week-end, le public fut au rendez-vous ! Plongeurs (photographes ou non), amateurs de photos en tous genres, représentants de l’autorité communale, responsables de centres culturels, ou simplement visiteurs lambda désireux de passer un moment agréable… Tous ont été impressionnés par la qualité et la beauté des photos présentées tant par des photographes amateurs que professionnels. Ces rencontres furent conviviales, riches en échange et en partage autour d’une sangria maison ou d’une bière artisanale.

En marge du concours, étaient également exposées les photos gagnantes du Championnat de Belgique (OBK 2020) ainsi que de sublimes photos noir et blanc de la Commission Plongée Adaptée par Étienne Steiner. Il nous te -

nait à cœur de mettre à l’honneur cette branche de la plongée sous-marine.

Le dimanche après-midi, la possibilité de marier la beauté photographique et mille ans d’histoire nous fut offerte par le biais d’une visite guidée du château par ma compagne Annick.

Encore merci aux photographes plongeurs, à Philippe de Wilde, à Étienne Steiner, au bureau de la CAV, à ma compagne Annick, à l’asbl Les Amis du Château de Trazegnies, au chaleureux public… Tous ayant permis de faire

de cette 4e édition, sans conteste, une belle réussite ! C’est donc enthousiastes que nous préparons déjà la 5e édition qui sera enrichie par la diffusion de vidéos illustrant la beauté du monde aquatique. Amis plongeurs et plongeuses : à vos appareils photo et caméras pour relever à nouveau cet agréable défi en février 2024 !

Pour la CAV, Paul-Emile JANSSEN

Couleur-Benoît Lonay

1ère Couleur-Ana Ferro

Couleur-Rudy

2e N&B-Rudy Trogh

3e N&B-Claudio Di Dio

1ère N&B-Danny Van Belle

Que peut-on encore avoir comme activité intellectuelle et ludique pour la somme de 15 €

Réponse : un week-end stage bio

Tout a commencé lors du passage de brevet 3* de mon mari où, dans le jury extérieur, il y a eu Geneviève qui, une fois le brevet réussi, nous a expliqué sa passion pour la bio et nous a invités à participer au stage bio de la ligue en Zélande pour en savoir plus. Je suis 1* (le brevet 2* est requis pour ce type de stage).

La patience est donc de mise et c’est finalement avec agitation que, à la lecture de l’Hippocampe, nous voyons que le stage s’organise bien en 2022. Nous nous inscrivons au plus vite car le nombre de places est limité. Avant le départ, nous avons reçu des organisateurs, un petit questionnaire pour connaître nos niveaux de plongée, de connaissances de la Zélande et de la bio ainsi qu’un planning précis de nos activités pour ce week-end bio. Nous quittons Liège le vendredi soir, avec nos matériels plongée et de camping, un peu KO de la dernière semaine de juin (réunions écoles pour les enfants, AG du boulot, dernier entraînement plongée de la saison,…) et un tantinet anxieux de notre aventure camping dont la dernière expérience datait de notre période «scouts», il y a plus de 30 ans.

Histoire de faire connaissance, nous nous sommes proposés pour donner un coup de main au montage de la nouvelle tonnelle acquise par la Commission Scientifique Lifras. Les moniteurs sont détendus. Nous nous endormons apaisés dans notre tente «3 secondes» (facile à installer mais sérieusement plus complexe à replier).

de la

Le lendemain, briefing de groupe par Valérie qui nous indique nos palanquées constituées en fonction de notre niveau bio. Nous sommes une palanquée de 4, menée par Eric, moniteur passionné chargé d’organiser les palanquées.

Première plongée initiatique sur le site de Den Osse avec comme objectif : apprendre à voir et à observer. Jacques, mon CP, me montre la faune et la flore puis les embranchements et les noms à l’aide de la plaquette immergeable Lifras.

Contrairement à une plongée habituelle, on ne cherche pas spécialement la profondeur (le plus intéressant étant la zone de 0 à 15 mètres), on regarde ce qu’on n’a pas l’habitude de rencontrer en observant les particularités et les détails afin de pouvoir déterminer, une

Lifras en Zélande !

fois sortis de l’eau, ce que nous avons rencontré.

Débriefing par Eric : Qu’avez-vous vu ? A quoi cela ressemblait-il ? Décrivezmoi le spécimen… Et nous cherchons l’embranchement, la famille et enfin le nom de l’animal ou du végétal. Tout semble simple malgré des descriptifs des plus approximatifs : un truc brun avec des poils (Aeolidia papillosa), une espèce de caca de pigeon (Didemne) qui dégouline sur une huître, etc.

Et chaque fois, bingo, il nous montre le chemin pour trouver l’espèce.

Au début, on peut penser que ce que l’on a observé est très commun et facile à dénommer mais c’est à la deuxième plongée que l’on a pu vraiment découvrir l’étendue des connaissances de notre moniteur.

A côté de cela, il nous a donné toute une série d’informations sur le mode de vie, de reproduction et des moyens pour reconnaître aisément ce que nous avons pu observer ; cela s’est vérifié lors des plongées suivantes.

Pris dans le tourbillon des explications passionnantes de notre moniteur, nous en avons presque oublié de manger. Valérie nous a fait un petit rappel à l’ordre, les ateliers allaient commencer. Les ateliers ont également été organisés par niveau. Vu que nous étions inscrits au niveau «débutant bio», c’est Valérie qui nous a expliqué les bases des embranchements avec dessins, photos et spécimens remis après observation ensuite sains et saufs à l’eau. Après avoir rempli nos têtes lors de notre premier débriefing et de l’atelier, retour en mer sur un autre site pour continuer les observations de façon déjà bien plus aiguisée. Nous nous sommes surpris à commencer à tenter de classer ce que nous découvrions et ce grâce à la plaquette immergeable Faune et flore de Zélande.

Redébriefing… un peu plus court cette fois car les encadrants nous ont préparé un apéro… recette de Jérôme avec notamment du jus de son verger. Pour les autres ingrédients, il faut venir au stage, je ne dirai rien de plus. Léger et efficace ! C’est ainsi et en toute convivialité que nous pu faire connaissance avec les autres participants.

Vers 20 heures, nous préparons le souper et ensuite nous ne tardons pas à aller au lit. Eh oui, la plongée bio, c’est fatiguant mine de rien. Et demain, on se lève tôt : on quitte le camping au plus tard à 8h00.

Dimanche, dernière plongée, site de Zuidlangeweg. Et certainement ce fût la plus passionnante avec la décou -

verte d’une série d’espèces que mes yeux n’avaient pas encore vues (pourtant, je pensais être une bonne observatrice) et dont j’ignorais totalement l’existence en Zélande. Le débriefing est une fois de plus passionnant.

Et pour conclure le week-end de stage, invitation par Philippe à la séance de clôture durant laquelle les photos des spécimens prises durant le stage par Laurence, une autre stagiaire bio, ont pu être identifiées par le groupe suivant les critères d’identification (histoire de voir si on a retenu quelque chose) ; pour finir par la photo du groupe de spécimens Homo aquaticus .

Alors que faut-il en retenir ?

Ce premier week-end a été initiatique et bien des choses sont encore à apprendre et à découvrir. Prendre le temps de s’arrêter et de comprendre l’environnement sous-marin avec des personnes qui le connaissent et qui sont passionnées, est un plaisir.

Cela participe aussi toujours à l’étonnement que j’ai, de voir des plongeurs aguerris qui ont la passion et qui

prennent le temps de transmettre leurs connaissances sans rien demander en retour.

Ainsi j’en profite pour dire merci à toutes les personnes qui, au sein du club des Atlantes, ont toujours pris le temps et la patience de me faire partager leurs connaissances ainsi que de m’encourager à progresser. Mais aussi à toute l’équipe encadrante du stage bio Lifras qui nous a prodigué conseils, connaissances et enthousiasme le temps d’un week-end pour nous permettre d’aborder les notions de biologie de la faune et flore en Zélande.

Parce que la découverte du milieu aquatique est infinie, cela nous rappelle que la plongée nous permet d’être invités dans ce monde où nous ne sommes rien mais qui est rempli de vie. L’émerveillement est à la portée de tous dès lors que l’envie est là. C’est certain, je me réinscris au prochain stage !

Véronique Thisquen 2* – Club les Atlantes (Herstal)

L’argent pour la Belgique

au championnat d’Europe de photo et vidéo à Madère

L’équipe belge envoyée par la Febras, composée de deux photographes

Danny Van Belle et Jef Driesen et d’un vidéaste Gery Beeckmans, a donné le meilleur d’elle-même lors du championnat d’Europe de photo et vidéo sous-marines organisé à Madère les mercredi 5 et jeudi 6 octobre 2022. Lors de la cérémonie de remise des prix, le cinéaste belge Gery Beeckmans et son assistante Cathy Grimonpont ont reçu la médaille d’argent dans la catégorie «court-métrage - 1 min».

Danny Van Belle accompagné de Rudy Janssen et Jef Driesen avec son binôme Mike Pellens n’ont pas démérité pendant cette compétition. Mais la concurrence est rude.

Par ailleurs, nous avons aussi eu la bonne surprise de retrouver dans l’équipe portugaise Ana Ferro, membre de la Lifras au sein du Calypso. Comment se prépare-t-on à une telle compétition ?

Ce sont des mois de préparation. En ce qui concerne la vidéo, le pitch est créé petit à petit. Cette année, le thème choisi était la promotion du tourisme à Madère. Soudain, Gery a vu la lumière : «Madeira, ... What else».

A partir de ce moment-là, le scénario s’est développé et les idées se sont enchaînées comme par exemple l’achat d’un cache masque customisé chez Decathlon «Diving Madeire».

Nous avons regardé des heures entières les films sous-marins des sites de plongées de Madère. Quand je suis arrivée sur l’épave, j’avais le sentiment d’en connaître tous les coins et recoins

Ana Ferro

alors que je n’y avais jamais mis une seule palme.

Comment crée-t-on le lien entre le photographe/vidéaste et son modèle ?

Le championnat de Belgique (OBK) est aussi une excellente occasion pour s’entrainer. La relation entre le photographe/vidéaste et le modèle est aussi très importante.

Lors de la sortie de la Commission audiovisuelle (CAV) à Todi intitulée «plonger avec un modèle et de beaux poissons», Pierre-Bernard Demoulin avait donné quelques bons conseils pour le modèle : comment se positionner, où regarder, que faire de ses mains et de sa lampe, à côté du briefing plongée, comment faire un bon briefing photo/ vidéo...

Sur les bateaux, comment se déroule la compétition ?

Il y a beaucoup de contraintes et le rythme est soutenu. L’expérience acquise pendant les stages de plongées profondes est un véritable atout. Dès potron-minet, tout le monde est au taquet, il ne s’agit pas de rater la navette entre l’hôtel et le centre de plongée. Comme il n’est pas question de revenir entre les deux plongées journalières, il s’agit d’avoir tout son matériel. Les appareils et les lampes doivent être bien chargés, prêts à l’emploi. Il n’y a que quatre plongées pour revenir avec de belles images. La plongée étant un moment de partage, l’ambiance sur les bateaux est globalement bonne et chacun s’entraide. Aucun accident n’est à déplorer pendant cette édition. Faut-il déjà avoir plongé sur place ? Contrairement aux équipes françaises, italiennes ou espagnoles, il ne nous était pas possible de passer une semaine sur place pour s’entraîner et trouver le refuge de la murène, du poulpe ou de l’hippocampe. La plongée dans l’océan, est loin de celle de nos eaux habituelles alors que la connaissance du milieu marin aurait été un plus indéniable : Qui mange qui et quoi ? Où chercher les seiches et les mérous ? Et surtout où trouver les raies ? Quelles sont les contraintes pour les athlètes ?

Les photographes et les vidéastes doivent faire contrôler leurs appareils par le jury pour prévenir toute fraude et doivent prendre des photos précises avant et après chaque plongée. Tout manquement est passible de disqualification. Je passe donc sur le stress qui règne sur le site de la compétition.

En ce qui concerne la partie vidéo, les participants n’ont que 8 heures pour monter le ou les films, réparties en 3 heures le premier soir et 5 heures le second soir. Les films devant être introduits pour minuit au plus tard.

Les photographes doivent choisir leurs photos avant 23 heures le deuxième

jour de la compétition. Ils ne peuvent concourir que dans 4 des 6 catégories, à savoir «grand-angle», «grand-angle avec modèle», «portrait de poisson», «macro», «créatif», «thème de l’année» (cette année : «les échinodermes»).

Jef Driesen a obtenu une 4e place pour la photo du mérou «grand-angle» et

Danny Van Belle, 4e place

Danny Van Belle, Thème

Jef Driesen

Danny Van Belle a également obtenu une 4e place pour son portrait de murène.

Qui dit compétition sportive, dit règles anti-dopage… Un contrôle anti-dopage (6 tests d’urine) a été effectué aléatoirement à l’issue du championnat. Il est vrai que les règles du concours pour la partie plongée sont particulièrement contraignantes : pas plus 90 min dès le signal de départ de la compétition, ne pas dépas-

ser 30 mètres de profondeur, retrouver le bateau, remonter avec un minimum de 30 bars…

Pour l’anecdote, il nous a fallu une bonne condition physique pour contrer le courant de surface et remonter sur le bateau dans le temps imparti.

En conclusion C’était une expérience enrichissante au niveau humain : 84 participants, 13 pays représentés et autant de langues parlées, même si l’anglais, l’espagnol et le français sont les langues officielles.

La passion de la plongée et toutes les formations acquises au sein de nos clubs sont des atouts pour se sentir comme un petit poisson dans l’eau et revenir avec de belles images sous-marines.

Cathy Grimonpont

Danny Van Belle, macro

Danny Van Belle, créatif

Jef Driesen, 4e grand angle

Jef Driesen

Ana Ferro

Stella Diamant

J’ai eu la chance de croiser Stella Diamant, apnéiste, qui a accepté de nous raconter son parcours. Passionnée par le monde animal et la mer, Stella a décidé de changer de vie après avoir eu la chance de nager en compagnie du plus grand poisson du monde.

Salut Stella, pourrais-tu te présenter aux autres membres du club?

Alors, par où commencer (rire)... J’ai 32 ans, je suis belge, j’ai vécu la grande majorité de ma vie loin d’ici, en travaillant sur le terrain comme biologiste et depuis 2016, j’ai décidé de lancer un projet de protection des requins baleines.

Rien que ça ! Et qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de l’apnée ?

C’est venu un peu par la force des choses. Au moment de lancer mon projet, j’ai très vite compris que je passerai énormément de temps dans l’eau au contact des animaux. Je me suis donc intéressée à l’apnée, dans un premier temps pour mon boulot, afin d’être plus à l’aise dans l’eau et de pouvoir y rester plus longtemps afin de photographier les requins baleines. Ensuite, j’ai ressenti le besoin de descendre plus profond. J’ai alors décidé de me tourner vers un club qui me permettrait d’améliorer mon aisance au fond de l’eau. Et j’avoue qu’aujourd’hui, la pratique de l’apnée est devenue essentielle pour mon bien être personnel. Et qu’est-ce qui te plait le plus dans cette discipline?

En fait, lorsque je suis au fond de l’eau, je peux faire le vide et profiter pleinement de ce qui m’entoure. Je me sens libre. J’apprécie également la bienveillance et le soutien qui existent entre apnéistes. On est solidaire et on fait toujours attention à l’autre. Mais pourquoi pas la plongée bouteille? Tu pourrais rester dans l’eau plus longtemps?

Je suis également rescue diver (Brevet PADI). J’aime beaucoup plonger et je plonge parfois pour le plaisir mais plus pour mon boulot car je trouve que ça implique trop de contraintes. C’est encombrant à cause de tout le matos à embarquer, surtout quand on voyage énormément et puis c’est très cher. Ensuite, l’approche avec les animaux n’est pas la même. En apnée, on arrive à être en totale harmonie sans être trop invasif et ça fait toute la différence. Pourquoi avoir choisi le Wolu comme club?

Pour être honnête, c’est totalement par hasard. Je savais que je rentrerais en Belgique fin 2019, un peu avant la crise Covid. Il fallait que je trouve un club pour continuer à m’entrainer en Belgique et j’ai contacté sur Facebook Happy Freediver Inside qui m’a menée jusqu’au Wolu. J’étais très impressionnée par le niveau des apnéistes. Au début, j’avais beaucoup de difficultés en apnée statique, c’était très compliqué pour moi, mais après plusieurs entraînements, j’ai réussi à me détendre. Le club m’a permis de rester au contact de

Stella Diamant, apnéiste au Wolu, biologiste marine et fondatrice du Madagascar Whale Shark Project.

Par David Fernandez

©Stella Diamant

l’eau, de me recentrer sur moi-même et de participer régulièrement aux entraînements. Aujourd’hui, l’apnée est devenue une pratique indispensable et essentielle pour mon bien-être physique et psychique et j’avoue être de plus en plus tentée par l’approche compétitive de la discipline. D’un point de vue social, le club m’a rendu la vie bruxelloise un peu plus sympathique :) Est-ce que tu as déjà participé à des sorties club? Oui. C’est la partie que je préfère, plonger à l’extérieur, je participe souvent aux sorties club. Mais ça reste compliqué pour motiver les gens. Il fait froid, il faut conduire (parfois loin) et la visi n’est pas toujours au rendez-vous. Cela dit, on est de plus en plus d’apnéistes à sortir le week-end en carrière en plein milieu des bouteilleux ;)

©Stella Diamant

À quand remonte ta dernière plongée?

La semaine passée aux Trois Fontaines. Il y a des sites magnifiques en Belgique. Dure! Quel est ton plus beau souvenir en apnée ?

J’en ai beaucoup ! (rire). C’était sur l’Ile de la Réunion lorsque j’ai eu la chance de nager avec un bébé baleine à bosse. Sous le regard protecteur de sa maman qui n’était pas très loin, il a accepté de jouer avec moi. On s’amusait à monter et descendre comme ça pendant pas mal de temps, c’était magique. Après plus d’une heure passée avec lui, on a dû me sortir de l’eau (rire). C’était un moment incroyable. C’est ce genre de moments qui me pousse à m’entraîner encore plus afin de rester plus longtemps avec les animaux.

Aurais-tu un conseil à donner à un apnéiste qui débute ?

L’apnée est une exploration constante de son corps et des sensations qu’elle procure. Certains blocages ou soucis physiques ne peuvent se résoudre que par l’entraînement et l’écoute de soi. C’est une thérapie à long terme sur soimême, il faut parfois persévérer et être patient.

Quel est ton pire moment en apnée? C’était à Madagascar. Je plongeais en apnée avec une équipe télé. Je n’ai pas réussi à compenser comme il le fallait et lorsque j’étais un peu trop profond dans l’eau, j’ai finalement compensé, mais trop fort... Ça a fait un gros boum dans ma tête et j’ai ressenti une douleur atroce. J’ai cru que ma saison était foutue. Heureusement pour moi, plus de peur que de mal.

Et si on parlait de Madagascar Whale Shark Project ?

Oui !!! Tout a commencé en 2014. J’avais 26 ans. J’étais à la recherche d’une idée qui me permettrait de combiner la biologie marine, la protection des animaux et pouvoir aider les gens et la communauté. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui la biologie de la conservation. Une discipline pas encore très répandue en Europe. Je suis retournée à Madagascar, où j’avais déjà travaillé en 2011, pour faire un break entre deux boulots.

À l’époque, je saturais un peu et ne savais pas trop vers quoi orienter ma carrière. C’est durant une plongée que j’ai fait la rencontre avec le plus gros poisson du monde : le requin baleine qui

est aujourd’hui en voie d’extinction. Je me suis dit : “c’est fou que ce truc existe encore” (rire). C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée de lancer un projet pilote afin de recenser le nombre de requins baleines sur une période de trois mois à Madagascar.

Au début, je voyais ça plutôt comme une pause me permettant de travailler sur un projet d’étude et de pratiquer l’apnée. Je n’imaginais pas l’ampleur que cela prendrait !

C’est assez surprenant mais la première année, nous avons recensé plus de 100 spécimens sur une période de trois mois. J’ai donc décidé d’approfondir l’expérience et de lancer un projet de plus grande ampleur. Il m’a fallu trouver des partenaires de financement, des permis de recherches, du staff. C’était très difficile mais en 2016 naissait le Madagascar Whale Shark Project. Madagascar Whale Shark Project, en quelques mot, c’est quoi ?

C’est un projet collaboratif de recherche et de conservation de l’espèce axés sur trois aspects :

1. La recherche, afin d’en apprendre plus sur les requins baleine.

2. La conservation de l’espèce, grâce à

©Simon J. Pierce

la mise en place d’un code de conduite et le soutien d’initiatives de gestion locales.

3. l’éducation, par la mise en œuvre de programme scolaire dans les écoles mettant l’accent sur l’importance de préserver la biodiversité. Jusqu’en 2020, on fonctionnait sur un modèle d’éco-tourisme en collaboration avec des opérateurs à Madagascar. En échange de la formation de leurs marins et de sessions d’information dédiées à leurs clients, les opérateurs nous offraient la possibilité d’utiliser leurs bateaux gratuitement à des fins scientifiques. Cette collaboration fonctionnait très bien jusqu’à ce que la crise covid éclate. Certains opérateurs ont alors dû fermer boutique et nous avons été contraints de mettre en pause les différents projets sur place. La reprise des activités touristiques qui se profile enfin à l’horizon nous permettra, je l’espère, de redémarrer certains nos différents projets. C’est un peu comme si nous devions repartir à zéro, car l’économie sur place s’est totalement effondrée. Ça fait partie des aléas de ce genre de projet. Il faut constamment se battre pour arriver à construire quelque chose et c’est l’un des aspects qui me plait !

Pourquoi avoir choisi le requin baleine et pas un autre animal ?

Un peu par hasard. La rencontre en 2014 y est certainement pour quelque chose. Il s’agit d’un animal magnifique, immense et dénué d’agressivité. Il est un atout clef pour sensibiliser les gens à la cause des requins. De plus, protéger le requin baleine, c’est protéger tout un écosystème très riche autour de l’animal.

Il s’agit d’un animal rempli de mystères. Le requin baleine peut descendre à plus de 2000 mètres de profondeur. Il est donc très difficile de le suivre. On ne sait d’ailleurs toujours pas où il se reproduit, ni où il met bas et ni même où il se déplace précisément.

Es-tu capable de les reconnaître ? Nous en avons recensé plus de 400 et oui, je peux facilement en reconnaître près de 300. Dès que je les vois passer, je sais de qui il s’agit. Je leur ai donné un nom à chacun ! Octave, Rodolphe, Dorothée… Ça me permet de créer des liens avec eux et surtout c’est plus facile de se souvenir de noms que des codes qu’on leur attribue.

Comment pouvons-nous venir en aide à la fondation?

En faisant un don! Tout simplement

(rire). Il s’agit d’un soutien financier indispensable afin de relancer tous nos projets à Madagascar. Il est possible de le faire directement en ligne. https:// www.madawhalesharks.org/get-involved/make-a-donation/

Il existe également la possibilité pour ceux qui le souhaitent d’adopter un requin baleine. C’est une manière un peu plus symbolique de soutenir la fondation en recevant un certificat d’adoption de l’animal. Nous avons aussi lancé récemment une nouvelle plateforme d’information (Patreon) proposant différents contenus à laquelle il sera possible de s’abonner en échange d’une formule d’abonnement.

D’autres projets de financement sont en cours de développement et verront bientôt le jour. Ils seront présentés sur notre site: https://www.madawhalesharks.org

Souhaiterais-tu faire passer un message à nos lecteurs?

Je ne sais jamais comment le formuler mais je pense qu’il faut une réelle prise de conscience de la part de tout le monde. Les océans sont fragiles et il est vital de les protéger. En tant que plongeurs et apnéistes, nous sommes naturellement des ambassadeurs et nous avons une responsabilité. Plonger sans se soucier des problèmes actuels, de nos jours c’est inacceptable. Investissez-vous! Soyez de réels ambassadeurs éco-responsables.

Cela va de la crème solaire jusqu’à l’implication dans un projet bénévolat. N’hésitez pas à participer à des projets et si vous n’avez pas le temps de vous investir, soutenez des projets qui existent déjà. Les associations ont besoin de sous. Il en existe également en Belgique et en quelques clics il est possible de les soutenir. Cela doit aller de pair avec nos loisirs sous-marins.

Merci Stella pour cette chouette interview! Tu nous as fait découvrir ton univers, tes passions et tes projets. Je suis content d’apprendre que tu retourneras rapidement à Madagascar pour reprendre les activités de la fondation. Ton optimisme et ta détermination sont des moteurs essentiels pour l’avenir de notre planète.

David Fernandez

Août sous le signe de la plongée enfant

Dr Maboul

Deux activités ont été proposées en août aux dauphins. Deux thèmes au programme : «Dr Maboul le retour» et «Ecologie».

La première activité reprenait plusieurs jeux loufoques et inédits : tricoter sous l’eau, faire des casse-têtes, trouver le code d’un cadenas, étendre du linge sur un fil, laver des casseroles sous l’eau.

Les dauphins écoresponsables

La seconde activité proposait de sensibiliser les enfants à l’écologie, aux espèces invasives. Valentine Devleeschouwer, doctorante en biologie, a préparé les activités sous l’eau. Elle nous raconte son expérience :

Dans les coulisses d’une sortie enfant

Ce samedi 20 août, j’ai participé à la sortie «plongée enfant» à Floreffe, une journée consacrée à la biodiversité et l’écologie. Je suis en formation pour devenir encadrante enfant, je n’avais jusque-là aucune idée de la manière dont se déroulait une sortie enfant. J’ai décroché le pass back stage spécialement dédié aux organisateurs. C’est donc une aventure qui a débuté au

mois de mai, lorsque Valérie Fabre m’a proposé de l’organiser.

D’abord, beaucoup de questions, beaucoup d’incertitudes. L’idée du jeu «les comportements écoresponsables en plongée» est venue assez rapidement. Mais problème : deux plongées sur la journée, donc deux activités et pas d’autres idées qui me venaient, syndrome de la page blanche. Après plusieurs conversations avec Cathy et des plongées de repérage à la carrière du Flato, l’idée arrive enfin en rencontrant

une étoile de mer tout droit sortie de la cuisine de mamy et un requin à la sortie de l’eau : «Introduction aux espèces invasives». Ensuite, plusieurs semaines de préparation des jeux : taper sur le clavier, copier, coller, imprimer, découper, plastifier, redécouper, … Le jour J arrive, tout est prêt.

On se rejoint très tôt à la carrière car, avec les grandes idées, il y a beaucoup de travail. Première plongée, presque 50 jouets et leurres ont été placés dans l’eau afin de discuter avec les enfants de «qu’est-ce qui devrait être là, qu’estce qui ne devrait pas y être ?». Des filets contenant près de 160 images ont également été installés. Deuxième et troisième plongées de la journée, mes premières plongées avec un enfant. J’avais demandé de pouvoir faire cela pour voir un peu comment cela se passe, le briefing, la préparation de l’enfant, l’évolution dans l’eau, le débriefing.

J’y ai surtout découvert l’ambiance très conviviale qui règne entre les parents, les moniteurs et les enfants. Le calme dans lequel se font les plongées, et la joie des enfants. J’ai admiré l’émerveillement dans les yeux de la petite demoiselle que j’ai accompagnée à chaque rencontre avec un poisson, une petite méduse, à chaque fois que nous trouvions un bateau, un vélo, une télécabine, …, à chaque fois que nous tombions sur un jouet ou sur une carte et

Valentine Devleeschouwer

cela m’a apporté une grande joie. Enfin, dernière plongée, récupération de tout le matériel mis dans l’eau. Et après avoir tout rangé, m’être déséquipée et rhabillée, je remonte pour le débriefing. Et là encore, des sourires des parents qui écoutaient leurs enfants raconter leur plongée, qui classaient les images ensemble, qui observaient les photos d’animaux. Tout ce travail récompensé par tous ces sourires. Ça en valait bien la peine.

Témoignage d’un papa plongeur d’un enfant plongeur – Erwan.

«Je trouve que le sujet “respect de la faune et de la flore“ était un très bon sujet et plus que jamais malheureusement d’actualité.

Erwan et Julien en parlaient entre eux après la plongée et pendant le trajet de retour en voiture.

Cela les a fait réagir et réfléchir, Valentine a touché là un point sensible. Erwan m’a demandé si l’herbe allait rester brune ou redevenir verte un jour. Il a également parlé du niveau d’eau de la carrière et m’a demandé comment et quand le niveau habituel reviendra.

La température de l’eau l’inquiète également et le fait de savoir si les poissons allaient supporter cette hausse de température.

Je trouve que la Lifras devrait continuer dans cette voie et ainsi informer et éduquer les futures générations au respect de notre planète et des êtres vivants qui la peuplent.»

Rudy Vangrunderbeek

Témoignage d’une maman plongeuse d’un enfant plongeur – Estelle Neuwels

«Merci à l’équipe Virginie et Valentine pour l’organisation et les jeux organisés pour les enfants sur le thème de l’apprentissage écoresponsable.

Magnifique endroit, et en totale sécurité, qu’offre le site de Floreffe. Nous avons pu profiter d’une ambiance extraordinaire.

Merci aux encadrants de la plongée enfant. Ce fut une réussite totale.»

Pierre-Philippe Bourgeois

Valérie Fabre

Danièle Goffinet

Mathieu

Laurensis

Cédric Willot Virginie Gailliez

Photos : Mathieu Laurensis et Pierre-Philippe Bourgeois

Erwan

Observation et classement des photos

La sécurité du Tir sur Cible

Comme pour toute pratique sportive, certains risques sont inhérents à la pratique du Tir sur Cible Subaquatique. En tant que membre de notre ligue, vous connaissez déjà les dangers liés à la pratique de chacune de vos disciplines. Nous pourrions éventuellement en retrouver dans le Tir sur Cible : les barotraumatismes, un malaise durant l’apnée, l’essoufflement… A cela vient s’ajouter la manipulation d’une arbalète qui est composée d’une flèche. Toutefois, comme pour toutes les autres disciplines, l’apprentissage et la connaissance permettent de limiter la survenue d’un incident et de maximiser la sécurité. A noter : il n’y a jamais eu d’accident de tir sur cible subaquatique reporté dans les autres fédérations, ni à la Lifras ! Nous vous proposons de passer en revue toutes les règles de sécurité mises en place dans notre discipline.

Nous pouvons diviser les règles de sécurité du Tir sur Cible en 3 catégories : Au niveau de l’arbalète…

L’arbalète est une arbalète de chasse sous-marine modifiée. Celle-ci est composée de plusieurs éléments dont les principaux sont une crosse (poignée), une queue de détente (gâchette), une flèche, un fut, des sandows (élastiques), un amortisseur, des obus et une corde.

Les arbalètes, comme les armes terrestres, sont dotées d’un «bouton» de sécurité qui une fois enclenché rend impossible l’utilisation de la gâchette.

Si la sécurité est mise, vous pouvez toujours tenter d’appuyer sur la gâchette, rien ne se passera et vous sentirez même une résistance à la pression de votre doigt.

Au niveau de la flèche, la différence majeure avec une arbalète de chasse est que nous enlevons l’ergot qui sert normalement à retenir la proie chassée. Dans le cadre du Tir sur Cible, cet ergot ferait beaucoup trop de dégâts à

nos cibles, les rendant trop rapidement inutilisables. Cet ergot est donc coupé et limé afin qu’il n’y ait pas de reste de métal. La flèche ne coupe donc pas ! Sa seule fonction est de transpercer. Il n’est donc pas possible de se couper en manipulant cette flèche !

Cette flèche est retenue par une corde. Si un tireur rate la cible, la flèche n’ira pas endommager le fond de la piscine. Pour rendre l’arbalète totalement inoffensive – et c’est obligatoire lors d’un déplacement en voiture – il suffit de dévisser un des obus qui retient le sandow puisque seul celui-ci donne la force nécessaire à l’arbalète pour effectuer un tir.

Comme expliqué dans l’Hippocampe précédent, pour les ados, la flèche est terminée par un bouchon de liège et la fonction de l’arbalète n’est plus de transpercer mais bien de faire basculer des cibles montées sur charnières.

Thibault Hayt dans son couloir à Lille

L’arbalète préparée pour le TSC

Arbalète armée et tireur en position pour tirer

Sandows Queue de détente 40 Hippocampe 266 - décembre 2022

Visée Flèche Amortisseur

Au niveau de la piscine…

La discipline s’effectue dans les couloirs de nage. Quand nous avons la place nécessaire, nous laissons un couloir vide entre chaque cible.

Dans le cas où la piscine est partagée avec des personnes extérieures à la plongée, nous pouvons installer une grande barrière de chantier orange qui empêche les nageurs extérieurs de se tromper de couloir.

Dans notre pratique, la piscine est divisée en trois zones : une zone de préparation où les tireurs peuvent se préparer mentalement et commencer à se ventiler, une zone de réarmement où l’on arme l’arbalète (seul le tireur est dans cette zone) et une zone de tir qui porte bien son nom.

L’apprentissage et l’encadrement de qualité…

Comme dans toutes les activités de la Lifras, les risques peuvent être facilement réduits grâce au respect rigoureux des règles de sécurité. Les nouveaux tireurs sont toujours accompagnés et sous surveillance stricte. Lors d’une démonstration, l’apprentissage est progressif : explication des règles de sécurité, du fonctionnement de l’arbalète et démonstration ; ensuite, déplacement avec l’arbalète non armée pour vérifier la bonne compréhension des règles de sécurité et de la position dans l’eau ; enfin, après quelques essais de tir, remontage de l’arbalète et réarmement. Cette dernière étape est laissée à l’appréciation de l’encadrant suivant le comportement du néophyte.

Zone de préparation Zone de réarmement

Zone de tir 10 ou 15 mètres

Geuse

3 mètres

Plusieurs

règles de bonne conduite sont enseignées aux nouveaux tireurs et répétées autant de fois que nécessaire :

1) Au bord de l’eau, l’arbalète est obligatoirement déplacée de manière verticale, avec la flèche coiffée d’un bouchon à sa pointe et non armée ;

2) Dans l’eau, l’arbalète est obligatoirement et uniquement manipulée dans son couloir, dirigée vers le bas et toujours en direction de la cible ;

3) L’arbalète est toujours armée dans la zone de réarmement, en direction de la cible et en s’assurant que le couloir est dégagé (les autres participants éventuels sont derrière le tireur, dans la zone de préparation) ;

4) Une fois armée, l’arbalète est toujours et obligatoirement dans l’eau, vers le bas et en direction de la cible (il n’y a donc jamais d’arbalète armée hors de l’eau) ;

5) Dans toute la partie réarmement, ventilation et apnée dynamique, l’index n’est jamais sur la queue de détente. Il faut obligatoirement attendre

d’être correctement positionné sur le «pas de tir» et prêt à tirer (une main sur la gueuse et l’autre bras tendu en direction de la cible) pour venir glisser son index sur la queue de détente ; 6) Il est strictement interdit de viser quelqu’un, même par erreur ou même avec une arbalète non armée ; 7) Il est également strictement interdit de viser dans la cible du voisin pour «rire».

Stay tuned ! Dans le prochain article, nous vous expliquerons comment préparer une arbalète pour le TSC !

Pour le comité TSC, Alyson Defraire – Secrétaire TSA

La division des 3 zones de la piscine lors de la pratique du TSC

A chacun son espace lors de l’entraînement au CERIA

Cible

Marc Jasinski

63 ans de recherches archéologiques dans les grottes de Han

Marc Jasinski plongea pour la première fois dans l’eau de la Lesse aux grottes de Han en 1959. Un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour la recherche archéologique subaquatique.

Marc est le pionnier de l’investigation archéologique dans les eaux belges et il a façonné la recherche scientifique dans nos eaux intérieures. J’ai eu le plaisir d’accompagner Marc et son équipe du CRAF (Centre de Recherches Archéologiques Fluviales) pendant quelques jours lors de leur travail dans la grotte.

La Lesse s’engouffre dans les grottes de Han par le “Gouffre de Belvaux” et l’eau réapparaît 24 heures plus tard aux abords du village de Han-sur-Lesse (Rochefort).

L’équipe, sous la direction de Cécile Ansieau, archéologue auprès de l’Agence Wallonne du Patrimoine, et de Christophe Delaere, archéologue et chargé de recherches FNRS à l’Université libre de Bruxelles, est à l’œuvre près de la sortie de la grotte.

Premières découvertes

Marc Jasinski apprend en mars 1959 que de la céramique ancienne a été trouvée sur les berges de la Lesse à la sortie des grottes de Han. Lors de sa

première plongée à 4 mètres de profondeur, il découvre en effet de la céramique du 15e siècle et plusieurs objets datant de l’âge du bronze.

Dans le courant de cette même année, il remonte de l’eau glacée, entre autres, un vase gallo-romain, de la poterie et une hache plus que millénaire.

En tant qu’amateur-archéologue, il rassemble ses trouvailles dans quelques boîtes en carton et les présente dans

quelques institutions renommées. Il montre ainsi ses trésors à l’Institut des Sciences Naturelles, aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire ainsi qu’à plusieurs universités, mais il est chaque fois éconduit. Personne ne croit alors que l’on puisse faire du travail archéologique sérieux dans le lit d’une rivière. Après s’être concerté avec les exploitants des grottes, Marc comprend très vite que ramasser ici et là des objets

Marc Jasinski, 63 ans plus tard

Découvertes en 1959

©Christophe Delaere

©Patrick Swinnen

©Marc Jasinski (Prehistohan –collection sa grotte de Han)

dans la Lesse n’est pas correct d’un point de vue scientifique. Il part suivre, de sa propre initiative, des cours d’archéologie subaquatique sur les bords du lac de Neuchâtel en Suisse.

A partir de 1963, Marc et son équipe se remettent au travail dans la rivière souterraine, mais cette fois-ci, en suivant les normes scientifiques d’usage en ces temps-là.

Les découvertes se suivent et différents objets exceptionnels sont remontés dont des pièces de colliers en or, des boucles d’oreilles et des épingles. Des pointes de flèches en silex, des épées en bronze et en fer, des pots en terre cuite et en céramique témoignent de la présence humaine sur le site depuis la Préhistoire jusqu’aux Temps Modernes. La présence de plus de 10 000 petits et grands objets anciens de plus de 3 000 ans font du lieu un des sites archéologiques les plus importants en Belgique depuis la Seconde Guerre mondiale. Vous pouvez admirer ces trésors dans le Préhistohan, le musée des grottes de Han.

Nouvelle méthodologie

Marc Jasinski crée, au courant des années 80, le CRAF (Centre de Recherches Archéologiques Fluviales) dans le but d’instruire les plongeurs et les nonplongeurs à l’archéologie subaquatique et de leur apprendre les techniques actuelles.

Les membres sont des archéologues diplômés, des étudiants en archéologie, des plongeurs amateurs et professionnels. Des séminaires sont régulièrement organisés sur les méthodes de l’archéologie subaquatique.

La formation «Introduction aux méthodes de l’archéologie subaquatique» est reconnue par la Nautical Archaeology Society (UK) et par la CMAS et jouit d’une réputation internationale.

Le Comité Archéologie de la Commission Scientifique de la Lifras y est également associé. Les plongeurs Lifras portant un intérêt pour l’archéologie sont les bienvenus (voir www. craf.be).

Airlift

Nous sommes douze : archéologues, plongeurs et assistants bénévoles.

Les plongeurs disparaissent par deux pour maximum une heure et quart sous l’eau. Chaque équipe est constituée d’un archéologue et de son équipier. Au bord de l’eau, un plongeur entièrement équipé est prêt à intervenir. Un deuxième responsable de la sécurité suit sans interruption les bulles d’air des plongeurs.

Travail sous la surface

Travail à l’airlift

Construction du premier airlift (à gauche Marc Jasisnki)

©Valérie Fassotte

©Marc Jasinski (Prehistohan – collection sa grotte de Han)

©Marc Jasinski (Prehistohan –collection sa grotte de Han)

Sur les radeaux, des membres de l’équipe actionnent l’airlift tandis que d’autres s’apprêtent à monter de grosses pierres au moyen d’un treuil. L’airlift est une sorte de gros aspirateur qui travaille à l’air comprimé. Le tuyau flexible est actionné sous l’eau par un plongeur.

Cette extrémité inférieure est munie d’un bec dans lequel l’air comprimé est envoyé par un compresseur. L’air remonte vers la surface en entrainant un jet d’eau et des sédiments. Ceux-ci arrivent dans un tamis à l’autre extrémité.

Sur le sol ferme, les sédiments sont examinés consciencieusement et les pièces intéressantes triées sur une table de tamisage.

La plus grande partie du travail est réalisée ultérieurement dans les locaux du CRAF, puis dans différentes universités ou laboratoires.

Cette année est pour le CRAF une année de préparation. Un linteau de pierre de plus de sept tonnes recouvre le lit de la rivière.

Le bloc est percé et les morceaux sont enlevés un par un avec un treuil ou avec des parachutes de relevage. Sous ce bloc se situe une zone vierge qui sera examinée couche par couche l’année prochaine.

Le travail n’est pas sans danger, car en avançant en profondeur, les parois deviennent de plus en plus instables avec des risques d’effondrement.

Christophe veut investiguer le lit de la Lesse jusqu’au fond rocheux (à plus ou moins 8 mètres) et espère ainsi remonter le temps depuis notre siècle jusqu’à la Préhistoire.

Triage au bord de l’eau

Chef

Fin de la plongée

Préparation pour la plongée Reconstitution d’objets trouvés

©Marc Jasinski (Prehistohan –collection sa grotte de Han)

©Patrick Swinnen

©Patrick Swinnen

Han : un endroit unique

Le lit de la Lesse dans les grottes de Han est un site archéologique unique au niveau européen. Les objets sont particulièrement bien conservés parce qu’ils sont restés sous la vase, dans un milieu pauvre en oxygène et à l’abri des pilleurs.

Les premières traces d’une occupation humaine datent du Mésolithique, il y a environ 11 000 ans.

A la fin du Néolithique, plus ou moins de 2 800 à 2 400 avant notre ère, la grotte a été habitée de manière intensive. Des haches en pierre, des outils en silex et en corne et des objets décoratifs en sont les témoins silencieux.

Les pièces découvertes datent de différentes périodes, mais surtout de la fin de l’Age de Bronze entre 1 100 et 800 avant J.-C. Mais comment y sont-elles arrivées ?

Les avis divergent : d’après les uns, il s’agirait d’offrandes liées à un culte des morts ou à une religion, d’après les autres, elles seraient les témoins d’une habitation régulière.

Les découvertes sont si nombreuses et si bien conservées que Han est devenu un des lieux archéologiques les plus importants pour cette période en Europe.

Beaucoup d’objets datent aussi de la période romaine, avec comme pièce maîtresse un volet d’un diplôme militaire décerné par l’Empereur Trajan le 19 janvier de l’an 108 de notre ère. La grotte a servi de refuge pendant les périodes turbulentes du Moyen-Age et de repaire pour des brigands.

Aux 16e et 17e siècles, les habitants des environs s’y abritent lors des différentes invasions étrangères en Belgique.

A partir du 19e siècle, les premiers visiteurs commencent à s’intéresser à la beauté du site. Appelons-les les premiers touristes.

Les grottes ont encore servi de cachette pour la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale et les habitants de Han-sur-Lesse s’y sont abrités lors de l’offensive des Ardennes.

Les plongeurs en trouvent encore des traces aujourd’hui.

Chef de chantier Christophe Delaere

Plongeur avec épée

Le CRAF au travail

Christophe Delaere et Cécile Ansieau

L’airlift et le tamis à gauche, le treuil pour les blocs à droite

©Marc Jasinski (Prehistohan –collection sa grotte de Han)

©Linda Budts

©Cécile Ansieau

©Patrick Swinnen

©Patrick Swinnen

©Patrick Swinnen

Age de la pierre

Mésolithique

Les derniers chasseurs/cueilleurs Découvertes : silex et pierres polies à l’entrée la grotte A partir de la fin de l’ère glaciaire jusque 10 500 av.J.-C.*

Néolithique

Les premières communautés Découvertes : bijoux, pointes de flèches, couteaux en pierre 10 500 à 1 800 av.J.-C.*

Age du cuivre

Premiers outils en cuivre Découvertes : aucune 5 500 à 3 300 av.J.-C.* 

Age du bronze

Travail du métal et utilisation du bronze, un alliage de cuivre et d’étain Découvertes : couteaux, faucilles, haches, épées, bijoux en or 3 000 à 800 av.J.-C.* Age

du fer

Découverte et utilisation du fer Découvertes : très peu (le fer est sujet à la corrosion) 800 av.J.-C.* jusqu’au début de notre ère *La datation des périodes n’est jamais exacte. Les époques se chevauchent et il existe de grandes différences géographiques. 

Epoque romaine

Grandes exploitations agricoles (villas romaines) Découvertes : plats en bronze, diplôme romain, seau en laiton, cuillères, pièces de monnaie 57 av.J.-C. à 300 ap.J.-C. 

Mérovingiens et Carolingiens Invasion des Francs, établissement d’un grand royaume Découvertes : pratiquement pas 

Moyen-Age

A la fin du 15ième siècle, la grotte sert de repaire à des troupes de brigands Découvertes : armement et butin (couteaux, cuillères, bénitier) 

Temps Modernes

La grotte sert de refuge lors des guerres de Louis XIV Découvertes : surtout du 17ième siècle : perles de chapelet, applique en bronze 

Epoque contemporaine

Début des visites touristiques Découvertes : verre de lampes à huile, fixes-flambeaux

Hier et aujourd’hui L’histoire ne s’arrête pas … de nouveaux objets s’ajoutent Découvertes : appareils photo, GSM, tétines

Collier en or fin de l’age de bronze

Pendentifs fin de l’âge de bronze

Diplôme romain

Médaillon en bronze du XVIIe siècle

Patrick Swinnen Rédacteur Hippocampus Magazine de l’asbl NELOS

©Guy Evrard (Prehistohan –collection sa grotte de Han)

©M. Timperman (Prehistohan –collection sa grotte de Han)

Traduction : Cécile Ansieau

La FFYB

Fédération Francophone de Yachting

Belge

 Plongeurs qui avez un bateau,  Plongeurs qui aimez le bateau,

Plongeurs qui êtes déjà montés sur un bateau,

Le saviez-vous ?

La Lifras est membre depuis longtemps de la FFYB, la fédération belge de yachting. Cela signifie donc que tout Lifrassien, toute Lifrassienne peut s’y affilier via la Ligue pour 18€ par an.

Quels sont les avantages ?

Couverture par une assurance RC et PJ pour les dégâts que l’on pourrait causer aux tiers lors de la pratique des activités nautiques.

Accès aux cours de navigation de la FFYB Pour 2022, action-coupon : celui qui passe un brevet du SPF Mobilité (restreint, général, yachtman ou navigateur de yacht) ou un brevet de la fédération ( chef de bord côtier ou hauturier) reçoit un remboursement de 15€ sur son inscription à l’examen

N’hésitez pas à demander plus d’informations au secrétariat ou sur le site www.ffyb.be

Stage PPA à Lavagna Une quinzième édition fructueuse du stage de l’AMB !

Un stage dans une ambiance conviviale…

C’est avec le plus grand plaisir que les sympathisants de l’AMB ont posé leurs valises en Italie, à Lavagna, pour le stage PPA 2022. L’hôtel Sud-Est et l’équipe de Dimensione Diving nous ont accueillis chaleureusement comme c’est le cas maintenant depuis plusieurs années.

La joyeuse troupe était composée de 28 participants parmi lesquels 4 candidats PPA. Ceux-ci étaient donc bien entourés par les moniteurs fédéraux et nationaux (pour la plupart, également plongeurs techniques) impatients de les encadrer et de leur transmettre leurs expériences. Deux candidats du club des «Grands Fonds» se sont ajoutés au stage pour profiter de l’encadrement de l’AMB.

Lavagna est un lieu propice pour ce stage grâce à la diversité des sites proposés. Cette année, les sites étaient parfaitement bien dosés entre épaves (le Saint-Nazaire, le KT, le cargo Armato) et tombants (Punta dell’Indiano, Punta della Toretta, Punta dell’Altare).

La richesse de ce stage se trouve aussi dans l’accompagnement progressif des candidats. En effet, il n’est pas question de descendre directement à plus de 50 mètres ! La ou les deux pre -

mières plongées servent à rassurer les candidats et à bien leur faire prendre conscience des particularités liées à la plongée profonde à l’air tels que la narcose et la décompression mais aussi à ceux de la plongée en mer tels que l’essoufflement (dû au courant par exemple), la gestion spécifique de la perte de compagnon, éventuellement le mal de mer,… Présenté comme ça, cela peut faire peur mais n’oublions pas que chaque repas se fait en palanquée de la plongée suivante et laisse ainsi

tout le temps nécessaire pour planifier la plongée (étape très importante !) et choisir ensemble les stratégies à adopter pour éviter la survenue d’incident ou le cas échéant, le gérer au mieux. Tout s’est bien déroulé : pas de courant, une bonne visibilité sur la plupart des sites et, le principal, aucun incident à déplorer. Le beau temps était également au rendez-vous mis à part le dernier jour où les plongeurs ont dû s’adapter à la pluie et à une mer plutôt agitée. Mais justement, cette dernière

Palanquée de sécurité

Briefing et explications des spécificités de la sécurité pour un stage mer avec Marc Allemeersch, Brigitte Segers (Nouvelle PPA), Guido, Pilar Ruiz Lopez et Laurent S.

plongée leur a permis une nouvelle expérience : le largage manœuvrant des plongeurs sur le site. Cette plongée, moins profonde, a clôturé en beauté ce stage puisqu’elle a laissé le temps aux plongeurs de profiter de la visibilité et celle-ci leur a offert la découverte des reliquats de l’armement d’autrefois.

Les Lauréats de cette édition 2022 sont Brigitte Segers, Jérémy Bodson, Didier Bourguignon, Jean-Claude Collée, Benoît Dagnelie et Christophe Fraiture. Félicitations à eux et bonnes bulles !

Merci à Marc Allemeersch, président de l’AMB, pour l’organisation plus technique : plongées et desideratas des palanquées. Et merci à Serge Vanden Eijnde pour tout l’aspect organisationnel sur place : hôtel et déroulement du stage. Enfin, merci également aux accompagnants plongeurs ou non !

Une aventure sous-marine à ne pas manquer l’année prochaine ! Les places sont ouvertes et le stage commence déjà à se remplir !

Pour l’AMB, Alyson Defraire. Crédit photos : Alyson Defraire, Marc Allemeersch

Fin de plongée et paliers pour Benoît Dagnelie (nouveau PPA), Laurent Stiernon, Jean-Marc Szalies et Anthony Provost Sortie de l’eau

Les participants au stage PPA 2022 de l’AMB

10 années de plongée enfant (PE) aux Macareux

Après avoir fêté les 50 ans du club des Macareux, ce premier week-end de septembre était l’occasion pour celuici, de fêter les 10 ans de sa section PE. Une fête c’est aussi l’occasion de faire des remerciements. Profitons donc de cet Hippocampe pour remercier publiquement les moniteurs Lifras qui sont venus nous donner un coup de main au lancement de notre section. Citons : Danièle Goffinet, Christian Debroeck, Olivier Lamarcq et notre chef d’école de l’époque, Claude Smeyers.

Par la suite notre club a, à son tour, aidé à former d’autres instructeurs et encadrants PE Lifras venant du CDC (CMAS Diving Center) : Le Maaramu de Waremme, le CPJodoigne et les Ptéroïs d’Evere.

Ceci illustre le fait que la Lifras est une grande famille où l’entraide n’est pas un vain mot et nous pouvons en être fier. Pour vous donner des idées d’activités que nous pouvons réaliser avec les enfants, voici un petit résumé de ce week-end jubilaire. (les festivités avaient commencé le vendredi 9 pour se terminer le dimanche 11 septembre 2022).

Le thème général du week-end était «les 10 travaux de Neptune». À part le dieu de la mer que les plongeurs connaissent bien, «le Neptune» est aussi le nom de la gazette d’information du club des Macareux. Neptune était fâché car les humains prennent la mer et les océans pour un dépotoir. Pour calmer son ire, il demandait aux enfants de réaliser 10 travaux (épreuves).

Les 4 premiers travaux se firent dans la piscine de Rixensart.

 Echangez la monnaie de Poséidon récoltée précédemment contre des blocs et construire sous l’eau un autel ou un trident pour amadouer Neptune. Les blocs en bois étaient lestés et muni de scratch afin de permettre leur empilement. Ces blocs sont une construction maison du «Mister Q» du club mais qui également une figure bien connue du milieu de la TSA ; Philippe Delcroix.



Parmi toutes les planètes du système solaire (symbolisées par des balles de tailles et couleur différentes) retrouvez la planète Neptune et positionnez ces planètes par rapport au soleil.

 Trouvez de la monnaie de Poséidon (nom de Neptune chez les grecs) qui est une algue parmi l’immensité de la piscine. Deux fiches immergées aidaient les enfants à faire le bon choix.

 Apportez 10 bougies immergeables pour garnir l’autel de Neptune. On demandait aux enfants de placer au fond de l’eau ces bougies lestées, avec comme petite difficulté de devoir le faire sans masque.

Pour récompenser les enfants et les adultes présents un petit tour en bulle clôturait cette soirée piscine. Ceci avant de passer à la troisième mi-temps et aux discours et remerciements d’usage. En effet une section PE cela ne se limite pas à des instructeurs/encadrants et aidants mais il y a une foule de personnes qui travaillent au quotidien pour qu’une telle section puisse vivre et s’épanouir (comitards, gonfleurs, parents...)

Le samedi, cap sur la carrière de la Gombe pour 3 nouveaux travaux et une épreuve. Merci au R.C.L.A.S. de nous avoir permis d’immerger : un canon, des bouteilles, des balles de pingpong, un tuyau d’aspirateur et un fil d’Ariane.

Cinquième travail, éliminez les balles de ping-pong qui polluent la carrière à l’aide d’un tuyau d’aspirateur et d’air comprimé.

Sixième travail, en suivant un fil d’Ariane (et pas d’Oriane) récoltez une bouteille en plastique qui servira pour la septième épreuve ; la remontée du canon. Mais dans le dédale se meut un minotaure qui impose une épreuve (comme mimer sa plus belle plongée) aux palanquées qui ont le malheur de les croiser.

Pour l’épreuve suivante il fallait synchroniser toutes les palanquées. Chaque palanquée accrochait une bouteille au canon et les gonflaient à l’aide du deuxième détendeur de l’encadrant/instructeur.

Après le gâteau d’anniversaire, nous nous sommes dirigés vers le gîte de Palogne où nous attendait un BBQ et la dernière épreuve de la journée. Sous la forme d’un Cluedo géant les enfants

devaient trouver qui détruisait les coraux, comment et où.

Le dixième et dernier travail était une chasse au trésor qui a eu lieu le dimanche à Forestia avec des questions relatives à la plongée qui vous envoyaient dans l’un ou l’autre coin du parc en fonction de vos réponses. À quand la prochaine fête ?

Michel Froment Instructeur PE chez les Macareux qui remercie toutes les bonnes volontés sans qui ce week-end n’aurait pas pu avoir lieu.

Photos : Philippe Heraly, Michel Froment, Maite Burnotte

UN PARENT D’ENFANT TÉMOIGNE :

Dès son plus jeune âge, Achille nous a montré son attirance pour le milieu aquatique. Difficile de l’extraire d’une piscine ou d’un lac à partir du moment où il y avait trempé les épaules (et donc la tête). Nager fait partie de son univers. Nous l’avons rapidement compris. En vacance, son parrain lui a fait découvrir les merveilles du snorkeling. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour qu’Achille prenne goût à la plongée. Lorsque sa maman a découvert le Club des Macareux, il est vite devenu évident que nous devions y inscrire notre fils. C’est ainsi qu’Achille a appris l’importance de la préparation et de la gestion de son matériel. Plonger ne se fait pas au hasard, il y a des règles à suivre. Toute la famille a acquis, en moins de deux ans, de nombreuses nouvelles connaissances pour qu’une plongée soit réussie. Le week-end du 10-11 septembre fut l’occasion pour notre petite famille de rencontrer une famille… un peu plus élargie.

Lors du week-end célébrant les 10 ans de la section jeunesse des Macareux, nous avons eu la chance de rencontrer des passionnés, de faire la connaissance de plongeurs aguerris qui ont l’envie de transmettre leurs compétences et partager leur passion auprès de chaque personne intéressée. Nous sommes ravis pour notre fils qu’il ait la chance de vivre et découvrir sa passion en compagnie de passionnés aussi expérimentés. Nous tenons également à remercier chaleureusement l’ensemble de la famille des Macareux qui nous a accueillis avec plaisir et simplicité dans le groupe.

Achille attend déjà sa prochaine plongée avec impatience. En route vers de nouvelles aventures.

Grégoire (le papa)

CE QU’ACHILLE EN PENSE :

J’ai adoré le week-end pour les 10 ans des Macareux ! J’ai pu rencontrer des nouveaux poissons et des nouvelles personnes. Au début, je me suis dit que en carrière ce serait moins chouette que en mer parce qu’il y a moins de poissons, l’eau est plus polluée et ce serait moins claire et beau, mais je me suis trompé ! Les poissons étaient différents, oui, mais moins beau, non. C’était super, j’ai vus des petites méduses d’eau douce, des carpes, des sterlets, des rotengles et encore d’autres…

Ensuite, nous sommes allés au gîte, il était super ! On a fait un Cluedo géant dans le gîte et un grand apéro, puis nous avons mangé. Le soir, moi et d’autres personnes avons encore parlé puis nous sommes allés dormir. Le lendemain, nous sommes allés à Forestia et il y avait encore un jeu, c’était chouette, je me suis bien amusé, c’était super cool !

Voyage Astéries : USTICA 2022

Comme chaque année, un voyage plongée « Astéries » a été organisé par Sylvie, notre GO. Le choix, cette fois-ci, s’est porté sur Ustica, une île située à 70 km au nord de Palerme (Sicile-IT), connue pour sa réserve marine et faisant le bonheur des plongeurs. Ferry et hydrofoil vous transportent de Palerme à Ustica en une heure et trente minutes (4 heures en Ferry). L’île est très petite, on peut en faire le tour à pied en trois-quatre heures. Les pirates l’ont longtemps occupée dans le passé. Une petite et unique ville surplombe le port et des maisonnettes privées parsèment l’ensemble de son territoire. Elle compte 1000 habitants hors saison touristique. La seule activité importante se manifeste autour de la plongée et le nombre de centres est pléthorique. Nous avons choisi un centre qui peut accueillir 23 plongeurs. Tatiana et ses collaborateurs le dirigent avec gentillesse et efficacité avec un confort et un professionnalisme inégalés. Le guide vous montre absolument tout et vous balade dans ces magnifiques paysages parsemés de canyons et de tunnels. On y rencontre une faune et une flore méditerranéennes riches : mérous, barracudas, saupes, sérioles, murènes, dorades, vers de feu, poulpes, seiches, cigales, crevettes, nudibranches,

coraux, astéries, gorgones. Une algue ressemblant à de la mousse recouvre malheureusement les parois rocheuses et étouffe la flore locale (phénomène observé dans toute la Méditerranée). On peut y observer également les restes d’une épave récente et quelques ancres romaines rassemblées en musée sous-marin.

Le centre s’occupe de l’hébergement ainsi que du transport aéroport-Ustica.

Un excellent rapport qualité-prix pour un groupe de 23 plongeurs.

Nous avons été conquis.

Notre petite vidéo : https://1drv.ms/v/ s!AroYq87PB1iPunJAsRg74y-HpN06

À refaire ! Nikos

Photos : Nikos, Manu et Dany

Lifrassienne à l’honneur : Isabelle Collin

L’interview d’Isabelle nous a été proposée par son président de club, les Canards (Club d’Activités Nautiques ARDennais), de Bastogne. Isabelle est plongeuse 3* Lifras, et pratique régulièrement la plongée depuis 2006, ayant plus de 700 plongées à son actif. Je l’ai rencontrée à l’occasion d’une plongée que nous avons faite ensemble au Barrage de l’Eau d’Heure.

Qu’est-ce qui t’a amenée à pratiquer la plongée?

Je suis professeure d’éducation physique en secondaire. Pendant deux ans, mon école a proposé des cours de plongée en option Education Physique en rhéto. Comme je n’y connaissais rien, je me suis inscrite au club des Canards et ai commencé ma formation de plongeuse. Au départ, je n’étais pas du tout intéressée par la plongée en lac ou en carrière. C’était l’activité en piscine qui m’attirait. De fil en aiguille, j’ai passé mon brevet 1*, 2*, puis 3* Lifras.

Qu’est-ce qui t’intéresse dans la plongée?

J’aime bien la biologie marine. J’aime aussi la découverte des sites, mais ne suis pas particulièrement à la recherche de plongées sur épaves ou en quête de grandes profondeurs. J’apprécie beaucoup le calme et la sérénité pendant la plongée. La TSA (Techniques SubAquatiques) m’attire aussi beaucoup: le fait de jouer sous l’eau sans penser uniquement à l’apnée m’intéresse beaucoup.

Etant professeure d’éducation physique, et plongeant déjà depuis un certain temps, tu n’as jamais été tentée d’aller vers l’encadrement?

Justement non. J’enseigne déjà toute la journée, et quand arrive la fin de la journée, j’ai besoin de faire autre chose.

On m’a posé la question récemment, mais non, je ne souhaite pas aller dans cette direction-là. Je me sens très bien en tant que plongeuse 3*. J’encadre les débutants et cela me convient très bien. Je pense qu’on peut déjà apporter beaucoup aux débutants en tant que 3*.

As-tu participé aux tâches administratives au sein de ton club?

Oui, j’ai été secrétaire pendant deux ans. Je trouve que c’est intéressant de participer aux activités du Conseil d’Administration, pour voir de l’intérieur comment les choses se passent. Mais après deux ans, j’ai préféré arrêter.

J’ai d’autres activités qui me prennent aussi beaucoup de temps.

Quelles sont tes destinations de plongée préférées?

J’ai été en Egypte, en Guadeloupe, en Croatie et à Strasbourg avec mon club. Je plonge aussi en Méditerranée. Ce que j’ai le plus aimé, c’est l’Egypte (température de l’eau, jolies couleurs). C’était mon premier voyage lointain au début de ma formation et cela m’a émerveillée. J’adore aussi plonger en Zélande.

Egypte 2010 - Emerveillement

© Alain Dufrene

Ton président de club t’a choisie car tu es très active dans ton club.

C’est vrai que je plonge beaucoup avec mon club. Nous plongeons très souvent au lac d’Esch-sur-Sûre, mais aussi à la Gombe, à Vodelée, au Barrage de l’Eau d’Heure.

Que préfères-tu: la plongée de jour ou la plongée de nuit?

Les deux ont leur attrait. En plongée de nuit, on découvre d’autres choses. Comme je plonge souvent au lac d’Esch-sur-Sûre, je suis habitée à plonger dans le noir!

Quelle saison préfères-tu ?

J’aime bien toutes les saisons. Chacune a son côté intéressant. Je plonge toute l’année. Cela apprend beaucoup de choses.

Quel est ton animal aquatique préféré?

La rascasse volante que l’on voit en mer rouge. Je la trouve sympa, même si je n’oserais pas la toucher!

As-tu un message à communiquer pour inciter les femmes à pratiquer la plongée?

La plongée nous permet d’apprécier un moment de déconnexion et de silence que le milieu aquatique nous apporte.

L’entraide entre les plongeurs est aussi très intéressante. Le fait que cette activité est plus pratiquée par les hommes ne doit pas les arrêter. Je trouve que la formation proposée par la Lifras est très bien. On apprend beaucoup de choses. Il y a beaucoup de domaines où l’on peut trouver son intérêt et s’épanouir: que ce soit la biologie, l’archéologie, ou les autres activités proposées par d’autres Commissions. Je suis très fière d’être plongeuse Lifras et très fière d’être membre de mon club des Canards.

Tu as mentionné que tu es intéressée par la Biologie sous-marine: es-tu membre de la Commission Scientifique?

Oui, et j’ai d’ailleurs obtenu le brevet d’Océanologie, niveau I. J’ai aussi participé aux stages bio en Zélande organisés par la Commission Scientifique. Les stages sont très bien organisés et cela permet de comprendre ce que l’on voit et de pouvoir mettre un nom sur les espèces observées.

Quels sont tes projets, tes rêves? Je vais faire la formation PPA (Plongée Profonde à l’Air). J’accompagnerai les autres plongeurs 3* de mon club dans cette formation. Sinon l’Archéologie m’intéresse et j’aimerais aussi participer à un concours d’orientation. Je rêve de rencontrer un requin baleine en plongée. L’inconvénient de mon métier est que je ne peux pas toujours partir en voyage avec le club, car les voyages sont souvent organisés en dehors des congés scolaires. Mais j’espère que la réforme des congés scolaires va changer cela.

As-tu d’autres hobbys en dehors de la plongée?

La musique : je suis en neuvième année de violon. Je pratique aussi le cyclisme.

Haestier Présidente de la Commission Féminine

Ann

Zélande 2019 - Après une belle plongée

Gravière, Strasbourg 2022 - Les Canards

© Elodie Davister

© Olivier Patinet

VIVE L’ASAC ! Activités Sub-Aquatiques Charleroi

Depuis le 1er janvier 2021 j’ai le plaisir d’être la coordinatrice de l’enseignement de cette école de plongée qui n’avait plus de moniteur.

A l’époque, l’école risquant de perdre son statut d’école de plongée, me voilà encouragée à convaincre les meilleurs plongeurs et plongeuses 2* à suivre une formation 3*.

Olivier Lefevre

Joel Fontenelle, Véronique Tonet et Jean-François Simon

Detrait

Guillaume Rauchs et Nathalie Mancassola

Duiktank

2 RÉUSSITES AM

Encourager aussi Maïté Duval pendant sa formation de MF, titre acquis le 30/09/2022.

Mais aussi de nombreuses homologations de plongeurs 1*,2*, dauphins, CFPS, NITROX…

Des calendriers de sorties club en fosses, carrières, Zélande, Méditerranée, Mer rouge, ont permis aux membres d’effectuer les exercices et d’acquérir de l’expérience Merci au président Jean-Pol Tonet, AM certifié plongée enfant, de me faire confiance mais aussi de si bien remplir la responsabilité de la coordination des entraînements en piscine et surtout de veiller à la bonne formation de nos 9 dauphins .

Merci à mes collègues du CA (Vincent Guyot, Olivier Lefevre et Jean-Pol Tonet) pour la bonne gestion du club.

MERCI à mon époux André Valkenaers MN 219 pour son aide inestimable et constante

Ensuite , encourager les meilleurs plongeurs 3* à se présenter à l’AM…

Yves Rauchs

François Starck

CAP 48 Lessines

Arlette MICHAUX MF550

Photos de Chantal Dropsy ASAC : Activités Sub-Aquatiques Charleroi

Jean-Pol Tonet, André Valkenaers, Arlette Michaux et Olivier Lefevre

BREVET DE SPECIALISATION SCIENTIFIQUE A LA LIFRAS SESSION «Découverte de l’Océan» (anciennement

Océano Niveau 1)

Par Valérie MAJERUS (Présidente CS), Philippe Schweich et

Intéressé(e) par les sciences marines ?

La Commission Scientifique de la Lifras organise pour ses membres une nouvelle session océanologie CMAS en 2023.

Un niveau de brevet de spécialisation CMAS sera accessible : «Ocean Discovery».

Le niveau 1 s’adresse à tous (majeur, minimum plongeur 2* en ordre administratif).

Cours théorique en internat, le wek-end du 4 et 5 Février 2023.

Table ronde & mise en pratique en Zélande, date à fixer (mai ou juin 2023).

Jérôme Mallefet

Le coût de 140€ couvrant votre logement (sur base de chambre triple), les repas et les cours pour le w-e de théorie ainsi que l’inscription pour le w-e pratique.

Ce paiement vous sera demandé lors de votre inscription dans Mylifras afin de confirmer votre présence.

Pour tout renseignement, contacter : Valérie Majerus

E-mail : valmajerus@gmail.com Jérôme Mallefet E-mail : Jerome.Mallefet@uclouvain.be Philippe Schweich E-mail : philschweich@gmail.com

Nérée Diving

Ecole & magasin spécialisé en plongée sous-marine

www.neree-diving.com

Nérée Diegem Haachtsesteenweg, 84/2 1831 Machelen 02/720.91.99 diegem@neree.be

Nérée Wavre

Rue Saint Roch, 22 1300 Wavre 010/81.59.54 wavre@neree.be

Nérée Namur

Rue Père Cambier, 17 5000 Salzinnes 081/74.03.07 neree@skynet.be

Découvrez tous nos services - GONFLAGE : stations de gonflage air/nitrox/oxy. Possibilité d’abonnement 10+2 gratuits ou illimité annuel - SAV DÉ TENDEUR : entretien des plus grandes marques (Aqualung, Mares, Scubapro, Cressi) dans un délai de 10 jours - RÉPARATION COMBI : atelier spécialisé dans la réparation de combinaison étanche

membres d’un club Lifras en ordre de cotisation. * réduction Lifras : non cumulable avec d’autres promotions. Valable uniquement pour les articles de plus de 20 € hors prix nets et SAV.

Sortie Recycleur Lifras Commission Technique

Chers adeptes de la plongée sans bulle, au nom de la Commission Technique, j’organise une sortie entre plongeurs “recycleur” Lifras. Nous sommes de plus en plus dans les points d’eau. Il est toujours agréable de se rencontrer pour faire une belle plongée et discuter autour d’un sujet commun.

La plongée pourrait se finir par un petit verre. La majorité des plongeurs étant en combinaison étanche, je propose la date du 21 janvier 2023 au

Barrage de l’Eau d’Heure

Il fera probablement froid mais avec un peu de chance nous pourrons profiter du site lorsqu’il est moins fréquenté et d’une bonne visibilité.

Toute personne intéressée peut m’envoyer un email à : olivier.dotremont@lifras.be N’hésitez pas à me faire parvenir vos désidératas.

En espérant vous voir nombreux

A bientôt Olivier Dotremont

Les 50 ans des Diodons

Juin fût le début des festivités pour les 50 ans du club de plongée Les Diodons, créé en 1972 par Liliane Maesto.

Notre club n’a eu de cesse de promouvoir et de faire découvrir la plongée sous-marine.

Nous étions donc réunis pour célébrer dignement l’anniversaire du Club. La bonne humeur faisait bien sûr partie de cette soirée sous le signe de la plongée.

Ce rendez-fût suivi d’un souper en octobre au local du club.

Une réussite pour ces deux événements qui clôturait cet anniversaire

Delbouille

Emmanuel

©Laurent Miroult

Coopération entre clubs et passage de brevet 3 

Durant la période COVID, les Ecoles et Clubs de notre fédération ont subi, comme tant d’autres, des confinements qui n’ont pas manqué de fragiliser leurs activités. A la fin de cette période, une nouvelle page difficile s’est ouverte pour l’Octopus-Soignies : depuis 2021, sa piscine est toujours en travaux (Plan Piscines de la Région wallonne). Grâce à l’accueil du Club de Plongée d’Enghien (CPE) et en collaboration avec celui-ci, les activités de l’école de l’Octopus-Soignies ont pu continuer et ont débouché sur l’organisation d’un brevet 3* interclubs au Nautisport d’Enghien.

Le 27 mai dernier, 15 moniteurs ont répondu favorablement à l’appel de l’Enseignement de l’Octopus, Stany Crohain et Benoit Pigeon, afin de rendre cela possible. Sous la présidence d’Eric Dassonville, 6 candidats dont 4 membres de l’Octopus-Soignies, 1 membre du CPE ainsi qu’un 1 membre d’Aquasub Tournai ont ainsi passé avec succès leurs épreuves théorique et piscine 3*, faisant de cette session un exemple de collaboration entre clubs.

Terminons par féliciter Philippe Cailleau, François Gorlier, Ludovic Larcin, Olivier Ménard, Anh Dung Tran et David Montier pour l’obtention de leur brevet.

Comment résumer la vie d’un homme en quelques lignes? A fortiori, un homme tel que toi? Dans la région de Mons, où tu as, entre autre, créé le Poséidon, notre école, il y a 30 ans, et dans la région de Tournai, à l’AquaSub où tu fus également chef d’école et à Barges, tu étais une légende de la plongée. Après avoir pris ta retraite, tu as migré vers Hyères. Là, tu as pu t’adonner à cette incommensurable passion (presque) jusqu’à plus soif. Comme bien d’autres, je ne t’ai jamais connu que comme moniteur et comme bien d’autres, ma première plongée fût sous ta bienveillante «nageoire». C’était en 1991 en ce qui me concerne. S’il est une évidence pour tous ceux qui auront eu la chance de te connaître, c’est que tu auras été un homme de superlatifs. Franz Mercie, ce sont des milliers de plongées dans les carrières, la Zélande, l’Atlantique et cette Méditerranée que tu aimais tant. Combien de plongeuses et de plongeurs auras-tu formés au cours de ta carrière de moniteur? Qui pourrait répondre à cette question? Durant combien d’années astu assumé le rôle de chef d’école? Cette passion, tu la portais en toi, parfois sans concessions et tu avais vraiment à cœur de la partager et de la transmettre.

On peut également dire de toi que tu étais l’archétype du bon vivant. Que de fêtes et que de rires! Que d’engueulades aussi. Ta gentillesse et ta bonhomie ne t’empêchaient pas de dire les choses comme tu les pensais lorsque c’était nécessaire, surtout lorsque la sécurité l’imposait. Aujourd’hui, le Poséidon est un peu orphelin. Nul doute que tu as rejoint Dorothée et Virgile et que lorsque l’on plongera sur le Donator, on sentira la présence vigilante de notre palanquée de sécu!

Comme tu aurais sans doute voulu qu’on le fasse, je lève mon verre à ta santé, Franz!

Jean-Marc Brulet MF 1242

Un ami nous a quittés…

Cher Joël, Dès ton inscription à l’ASAC et ton retour à la Lifras tu t’es montré motivé pour toutes les formations proposées.

Le Nitrox, le CFPS, le brevet 3* en 2021.

Tu étais de toutes les sorties clubs en Belgique et des 3 stages de mer (Zélande, Mer rouge, Bormes).

Tu participais très activement à l’encadrement avec bonne humeur.

Nous n’oublierons jamais ta bienveillance, ta générosité, ta gentillesse, ton savoir vivre.

Tous tes amis de l’ASAC.

Arlette Michaux, coordinatrice de l’enseignement de l’ASAC

Moins présent sur les sites de plongée, il n’en n’était pas moins attaché à la Lifras, à sa représentation et à ses valeurs.

Cet épicurien jovial avait le sens de l’amitié et de l’humour. Homme de conviction, dévoué, il était investi dans ses fonctions, tant au sein de son club que de tout ce qu’il entreprenait à l’extérieur.

Il aimait apprendre, comprendre et transmettre son savoir. Son charisme, son engagement, ses talents de pédagogue et sa bonne humeur nous manqueront au sien du CPF dont il était la mémoire depuis tant d’années.

Épicurien, amateur d’Orval, il aimait «refaire le monde». Il nourrissait le projet de partir faire de la voile arrivé à l’âge de la pension bien méritée.

Il est parti serein avec en mémoire tous ses projets et ses rêves.

Nous pensons à sa femme Marie-Pierre et à ses 3 filles.

Le Conseil d’Administration et tous les membres du club CPF Fleurusin.

Joël Fontenelle, président de l’UBS (Union Belge de Spéléologie), plongeur SPELEO Lifras, membre de l’ASAC, ancien Brevet moyen Lifras est décédé suite à un AVC en juillet 2022.

Salut Franz!

Michel Dops, Président du Club Fleurusien nous a quitté. Le Conseil d’Administration et ses membres rendent hommage à sa loyauté et son souci de toujours faire passer les intérêts de son club avant les siens.

CONSEIL D’ADMINISTRATION

PRÉSIDENT : Marc LYCOPS

Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles

Gsm : 0473 81 68 62

E-mail : president@lifras.be

VICE-PRÉSIDENT : Frédéric DE DEYN Gsm : 0476 63 06 13

E-mail : frederic.dedeyn@lifras.be

TRÉSORIER : Philippe DE WILDE

Gsm : 0477 57 24 23

E-mail : tresorier@lifras.be

SECRÉTAIRE GÉNÉRALE : Laurie BRODKOM

Gsm : 0472 74 20 37

E-mail : laurie.brodkom@lifras.be

ADMINISTRATEURS :

Yvan BARTHELEMY

Gsm : 0496 55 30 99

E-mail : yvan.barthelemy@lifras.be

Laurence SENECHAL Gsm : 0497 31 53 20

E-mail : laurence.senechal@lifras.be

Thibaut VANDERMEULEN

Gsm : 0479 45 69 69

E-mail : thibaut.vandermeulen@lifras.be

COMMISSIONS

COMMISSION APNÉE

Président : Philippe BAILLY

Gsm : 0497 82 35 05

E-mail : philippebailly@msn.com

COMMISSION AUDIOVISUELLE

Présidente : Cathy GRIMONPONT Gsm : 0470 21 10 49

E-mail : cathygrimonpont@gmail.com

COMMISSION ENSEIGNEMENT

Directeur Technique Fédéral : Patrice FINET

Gsm : 0477 22 78 96

E-mail: finetpatrice@gmail.com

 

COMMISSION SCIENTIFIQUE

Présidente : Valérie MAJERUS Gsm : 0495 51 07 92

E-mail : valmajerus@gmail.com

COMMISSION DES TECHNIQUES SUBAQUATIQUES ET D’ORIENTATION (TSA)

Président : Gilles HEINEMANN Gsm : 0474 89 17 01

E-mail : gilles_tsa@lifras.be COMMISSION PLONGÉE TECHNIQUE Président : Eric JACQUEMIN Gsm : 0035 2691266085

E-mail : eric.jacquemin@gmail.com

CONSEIL JURIDICTIONNEL

Présidente : Daniele GOFFINET Gsm : 0476 23 68 51

E-mail : goffinet.daniele62@gmail.com Secrétaire : Catherine BES Gsm : 0476 24 92 89

E-mail : catherine.bes@skynet.be

SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF LIFRAS

Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 Fax : 02/522 30 72 www.lifras.be E-mail : lifras@lifras.be

Katia VAN DE VEEGAETE : katia@lifras.be Muriel VAN BLOMMEN : muriel@lifras.be Laurence DRADIN laurence@lifras.be

JOURS ET HEURES D’HOMOLOGATION

Lundi de 9h30 à 11h30 Mercredi de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h00 Vendredi de 13h30 à 15h30

EN CAS D’ACCIDENT

Président conseil d’honneur et de discipline : Enrique CORDON

Gsm : 0479 40 05 24

E-mail : Eric.cordon@skynet.be

COMMISSION FÉMININE

Présidente : Ann HAESTIER

E-mail : amareschal4@gmail.com

COMMISSION HOCKEY SUBAQUATIQUE (HSA)

Présidente : Nathalie MEESSEN

E-mail : nath.meessen@hotmail.com Gsm : 0493 12 71 99

COMMISSION MÉDICALE

Président : Paul-Henri CERCKEL

Gsm : 0475 33 82 64

E-mail : paul.cerckel@gmail.com

COMMISSION NAGE AVEC PALME

Président : Dominique ANDRÉ Gsm : 0477 47 69 92

E-mail : dominique.andre2811@gmail.com

COMMISSION PLONGÉE ADAPTÉE

Président : Eric CORBIER Gsm : 0499 56 40 38

E-mail : eric.corbier@skynet.be

Ligue Néerlandophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L. Affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques

Siège social : Brusselsesteenweg, 313/315–2800 Mechelen

Conseil d’administration : Président : Ronny MARGODT E-mail : voorzitter@nelos.be Gsm : 0473 96 13 50

Vice-président et trésorier : Dirk SAMAN E-mail : penningmeester@nelos.be Gsm: 0475 26 79 20

Administrateurs : Rik OLIEVIER E-mail : boetiek@nelos.be Gsm : 0475 64 31 71

Ivo HUBERT E-mail : ivo.hubert@nelos.be Gsm : 0475 49 87 24

Sven VANDEKERCKHOVE

E-mail : sven.vandekerckhove@nelos.be Gsm: 0476 34 00 64

Franklin FORREZ

E-mail : franklin.forrez@nelos.be Gsm : 0473 24 53 02

Michel DECLERCQ

E-mail : michel.declercq@nelos.be Gsm : 0475 56 56 18

Secrétariat administratif : Brusselsesteenweg, 313/315–2800 Mechelen Tél. : 015 29 04 86–Fax : 015 20 61 58

Mme Margaux MONTRIEUX E-mail : secretariaat@nelos.be

Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L.

Siège social :



Accident à l’étranger : Pour l’application des garanties, l’assuré doit obligatoirement et préalablement à toute intervention engageant les garanties assistance du contrat, APPELER EXCLUSIVEMENT LE N°: +32 3 253 69 16 (CHARTIS-Assistance)

Appelez le 100 (d’un portable le 112) ENSUITE, contactez le DAN Numéro vert De belgique : 0800 12 382 DAN Urgence international : 39 06 4211 5685

En dehors de nos frontières : +32 2 262 22 82 Attention! En Zélande, formez le 112

OBLIGATIONS

Pour tout accident corporel : examen médical dans les 3 jours.

Décès :

  

D’abord, endéans les 48h, envoyer une déclaration à la Lifras :

Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 - Fax : 02/522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be

Ainsi qu’ à ARENA :

Bld. Brand Whitlock, 165 1200 Bruxelles Tél. : 02/512 03 04 Fax : 02/ 512 70 94

Autres : déclaration à expédier au plus tard dans les 15 JOURS accompagnée d’un CERTIFICAT MÉDICAL (faute de quoi elle n’est pas prise en considération) uniquement au secrétariat LIFRAS.

Rue Jules Broeren, 38–1070 Bruxelles

Conseil d’administration : Président : Ronny MARGODT Gsm : 0473 96 13 50

Email : voorzitter@nelos.be Co-président : Marc LYCOPS Gsm : 0473 81 68 62

E-mail : president@lifras.be Trésorier : Dirk SAMAN Gsm : 0475 26 79 20

E-mail : dirk.saman@nelos.be Administrateurs : Michel DECLERCQ

E-mail : michel.declercq@nelos.be Frédéric DE DEYN frederic.dedeyn@lifras.be Philippe DE WILDE Philippe.dewilde@lifras.be Sven VANDEKERCKHOVE

sven.vandekerckhove@nelos.be

Secrétariat administratif : Margaux Montrieux Rue Jules Broeren, 38–1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72

E-mail : febras.belgium@skynet.be

Allée du Bol d’Air,13 à 4031 Angleur Tél : 04 / 336 82 20 - Fax : 04 / 344 46 01 E-mail : info@aisf.be - Site web : www.aisf.be

Direction Générale du Sport - ADEPS Boulevard Lépolod II, 44 - 1080 Bruxelles Tel: 02/413 25 00

E-mail : adeps-info@cfwb.be