Le Mahorais n°233

Page 1

Mardi 6 janvier 2009

N°233

1,80 €

Mail : lemahorais@wanadoo.fr

L’HÔPITAL À PAMANDZI SANTÉ :

Page 7

www.lemahorais.com

Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien... Abonnez-vous !

Le Mahorais N° 233

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou

Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72


N째233 du Mardi 6 janvier 2009

2

Le Mahorais N째 233

Mardi 6 janvier 2009


LOCALE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Sambi veut tirer un an de plus COMORES

E

n 2010, le président de l’Union des Comores, Sambi, doit selon la constitution qui aura mis tant de temps à accoucher, passer la main au profit de Mohéli, la plus

petite des îles de l’archipel. En effet, la Grande Comore a assuré son premier tour de table, ou de présidence tournante avec le colonel Azali. Ce fut ensuite au tour d’Anjouan de gagner les responsabilités avec Sambi. Dans cette optique, Mohéli doit comme convenu tirer le drapeau jusqu’à elle pour prendre en main le pays. Et cela n’enchante visiblement pas l’Ayatollah qui depuis des mois, annonce sans s’en cacher, qu’il souhaite prolonger d'un an son mandat de quatre ans qui arrive à échéance en 2010, afin de regrouper toutes les élections en 2011. "Si ma proposition est adoptée, alors (...) tous les autres présidents qui vont me succéder auront droit à un mandat de cinq ans (...) ce ne sera pas une exception pour moi", a-t-il affirmé au cours d'une adresse radio-télévisée à l'occasion du nouvel an musulman. M. Sambi a indiqué qu'il soumet-

L’échocotier

UN COQUETEL

COUPURE GÉNÉRALE D'ÉLECTRICITÉ

Le 2 janvier au petit matin, une coupure générale d'électricité est venue bousculer le début de l'année 2009 sur Hippocampe. La direction d'EDM s'en explique : “une coupure générale d'électricité est survenue vendredi 2 janvier vers 5H00 du matin.Les opérations de réalimentation ont été entravées par un début d'incendie sur une partie des équipements de la Centrale des Badamiers, incendie rapidement maîtrisé par nos équipes, mais qui a immobilisé une partie de la centrale de PetiteTerre. La Centrale de Longoni qui est actuellement encore en phase de réception, n'a pas été en mesure de reprendre immédiatement l'alimentation. Nos équipes sont totalement mobilisées pour faire face à cette situation exceptionnelle et à cette heure 80% de nos clients sont réalimentés. Les opérations se poursuivent pour un retour à la normale dans les meilleurs délais. Electricité de Mayotte présente ses excuses à sa clientèle pour la gêne occasionnée”. Plus de peur que de mal, tout est rentré dans l'ordre depuis et le jus est rapidement revenu.

MILLAN S'EXCUSE

L'animateur vedette de l'émission Mardi 6 janvier 2009

LES PAUSES PIPI

Samuel Boscher

CHIFFRES DES RECONDUITES À LA FRONTIÈRE

100 % Mayotte s'excuse à travers un courrier transmis à la presse, pour avoir diffusé le 31 décembre au soir une séquence qui a choqué certaines personnes. En effet, des musulmans en train de prier dans une mosquée étaient présentés sur un fond sonore synchronisé plutôt comique et bien réalisé de Macarena. Les biens pensants ont trouvé la scène injurieuse, imposant à Patrick Millan de présenter des excuses. Excuses que le journal Le Mahorais n'accepte pas, car elles n'ont pas lieu d'être. L'humour fait partie intégrante de l'Islam et la dérision constitue une forme d'humour. Mais pour que cela passe mieux, il aurait sans doute fallu diffuser également le père André dansant pendant la messe avec “viens boire un p'tit coup à la maison” en toile de fonds, ou bien encore un rabbin gesticulant sur “la danse des canards”. Dommage, car à l'heure où les mosquées se vident, montrer un visage joyeux et ouvert faisait le plus grand bien, d'autant plus que les personnes filmées ont été ravies d'être présentées de la sorte. Donc, Patrick, nous ne publions pas tes excuses dans ces colonnes, elles n'y ont pas leur place.

FINIES

L'effort mahorais

La tension monte sur fonds de très grave crise économique que le gouvernement ne parvient pas à endiguer. Bref, l’instabilité prévaut toujours sur l’esprit d’Union des Comores… À suivre…

!

Dans le cadre de la loi sur l'audiovisuel public, à compter de 20h lundi 5 janvier, les chaînes de France Télévisions diffuseront leurs programmes sans publicité. Une mesure accueillie au niveau national par un appel à la grève sur France 3, auquel risque de venir se greffer d'autres mouvements de protestation. Les téléspectateurs sont censés y gagner en trouvant des programmes en constante recherche d'amélioration à vocation culturelle, pour l'heure c'est du côté des chaînes privées que se tournent les copieux budgets de l'économie de marché.

Avant de tirer sa révérence, puisqu'il est annoncé partant par les rumeurs de remaniement, le ministre de l'Immigration , de l'Identité nationale et du Codéveloppement va pouvoir féliciter son bon élève. Si la fin d'année a été quelque peu chahutée autour du Centre de Rétention Administrative, les conditions de vie à l'intérieur étant remises en cause suite à la publication d'une vidéo embarrassante, le rythme des interpellations et de reconduites n'a pas faibli. Les objectifs sont atteints pour 2008 à hauteur de ceux de 2007, la petite île coincée entre l'Afrique et Madagascar représentant à elle seule plus de la moitié des “quotats” nationaux. L'élève Hortefeux doit être récompensé très prochainement par la formation d'un duo de choc avec Xavier Bertrand à la tête du parti présidentiel, Eric Besson le remplaçant. Il aura, lui aussi, à s'appuyer sur le travail des équipes en charge de la mise en œuvre d'une politique au service de l'Etat. 2009 sera l'année du vœu départemental, elle sera une année de plus de lutte contre l'immigration clandestine à Mayotte…

L

es chiffres donnent le tournis, ces chiffres auxquels Brice Hortefeux s'est maintes fois défendu de penser le matin en se rasant sont là, et bien là ! Au fil des mois, l'année 2008 a fait du côte à côte avec 2007. 1316 reconduites fin janvier, 3969 fin mars, 7355 trois mois plus tard, 12337 fin septembre, pour en arriver au chiffre officiel fin décembre de 16040 pour un total de 13329 Arrêtés Préfectoraux de Le Mahorais N° 233

Reconduites à la Frontière. Autre chiffre “intéressant”, un total d'interceptions de kwassa tous services confondus de 256 sur l'année. Yvon Carratero, patron de la PAF qui, si elle n'est pas seule à mettre en œuvre la politique du ministère, aidée en cela par les forces de police et de gendarmerie, elle centralise tout de même la manœuvre, rend une copie à hauteur des attentes parisiennes. L'attirance de cette immigration, venue en majeure partie des îles de la lune, faiblit guère après des années de lutte, les interceptions de kwassa à intervalles réguliers n'étant que l'arbre qui cache les milliers qui parviennent à passer entre les mailles du filet. En 2007, sur les 23 à 24000 “éloignements d'étrangers en situation irrégulière”, puisque dans le vocabulaire ministériel “reconduite à la frontière” semble déplaisant, 16174 avaient été comptabilisés ici. Autant dire qu'avec 16040 pour l'année qui vient de se terminer, le prétendant département a une nouvelle fois assuré sa part du travail. Et encore, qui sait… ? Le ministre tapera peut-être sur les doigts pour les 134 d'écart !!! Il faut cependant tenir compte d’une année de troubles aux Comores durant laquelle à plusieurs reprises l’Union a obligé la France à suspendre temporairement ses reconduites. Mais déjà, un autre exercice se présente devant Hippocampe, et le quotidien reprend le dessus après un très court break pour les fêtes de fin d'année. Tandis que le CRA de Petite Terre a montré ses limites, provoquant l'emballement médiatique autour de conditions de rétention “indignes de la France” et obligeant Yves Jégo à confirmer

qu'il veillerait personnellement à la construction aussi rapide que possible du CRA Bis, les contrôles se poursuivent, les camions grillagés continuent d'emprunter la barge, bref, la solution de la France dans ce recoin du Monde continue d'être la répression. Les beaux discours ont laissé croire que la coopération régionale allait être un remède, une pilule contre l'attirance des populations voisines, il faut se rendre à l'évidence : Mayotte est une île qui ne cesse d'attirer. Le visa Balladur, mis en place en 1995, croyait lui aussi régler une partie de la question, il n'a fait que l'aggraver. Aujourd'hui, Maoré paye les pots cassés d'une politique qui n'a pas fonctionné, et elle n'a pas le choix, elle doit supporter cette charge. Tout le dispositif de lutte doit la supporter, et ça coûte ! Les dépenses ne prévoient pas d'être revues à la baisse d'ailleurs, la mise en service de nouveaux radars de détection, l'arrivée à poste d'un hélicoptère dédié à la surveillance des eaux territoriales, la mise à flot en 2008 de vedettes flambant neuves le montrent. Le défilé des ministres n'y change rien, Maoré est condamnée à occuper ce sombre rôle dans un scénario que les milliers de kwassa renversés depuis toutes ces années ne sauraient perturber. Si le destin politique du caillou du canal du Mozambique se confirme après la consultation du mois de mars, bien embarrassant sera à l'instar de la Guyane ce département pas tout à fait comme les autres…

WWW.LEMAHORAIS.COM

Hier, à 15h30, le président du conseil général recevait une nouvelle fois en grandes pompes au conseil général afin de présenter ses vœux à la population. Une intervention télévisée ou dans la presse écrite dans cet esprit aurait coûté moins cher à une heure où les coquetels s'enchaînent chaque semaine à la maison décentralisée qui croule pourtant sous les dettes et n'a de cesse de dire que ses caisses sont vides. Mais bon, ceci est une cérémonie traditionnelle.

ques jours de la citoyenneté économique qui doit permettre à 4 000 familles de pays arabes d’obtenir moyennant finances la nationalité comorienne et que la majorité populaire semblait rejeter en bloc, Sambi ne vient donc pas avec cette idée de se faire que des amis.

EN CONTINU SUR

ENCORE

trait “prochainement cette proposition à un référendum de révision de la Constitution, qui accorde une large autonomie aux îles, mais se révèle complexe dans sa mise en œuvre”. Pour étayer ses ambitions, le président comorien explique qu’il estime “le calendrier électoral de l'Union des Comores trop chargé alors que ses moyens financiers ne le permettent pas”, tout en appuyant sur le fait que son “prédécesseur Azali Assoumani avait totalisé 7 ans au pouvoir”. Bref, il scande des bonnes intentions qui apparemment ne sont pas du goût de tout le monde aux Comores, notamment à Mohéli qui se considère spoliée et évincée du pouvoir. D’autres, qui se méfient de plus en plus des ambitions non dissimulées du président, voient dans l’annonce un coup d’Etat par voie de réforme constitutionnelle. Avec l’adoption aux forceps il y a quel-

RETROUVEZ L’INFORMATION

C’était attendu, tout le monde aux Comores sentait que cela allait arriver : le président Sambi dont le mandat s’arrêtera en 2010 ne veut pas lâcher le morceau et vient d’annoncer qu’il souhaite prolonger sa charge d’une année. Pour quel motif ? Pour lui laisser le temps de réformer les institutions. Déjà, les voix s’élèvent en RDC, du côté de Mohéli mais pas seulement, également en GrandeComore et à Anjouan où l’Ayatollah n’est plus aussi populaire qu’avant. La colère gronde donc et certains parlent dès à présent d’un coup d’Etat maquillé qui s’opérera par voie institutionnelle et réforme de la Constitution.

Laurent Millet

3


LOCALE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Yves Jégo à Mayotte en fin de semaine

RETROUVEZ L’INFORMATION

EN CONTINU SUR

WWW.LEMAHORAIS.COM

VISITE DU SECRÉTAIRE D’ÉTAT À L’OUTRE-MER

4

Le secrétaire d’État à l’outremer, Yves Jégo, sera à Mayotte en fin de semaine, entre le 7 et le 9 janvier, le calendrier de sa visite n’étant pas encore totalement officialisé, tout comme son objet d’ailleurs. Départementalisation et sa feuille de route, centre de rétention administrative pour 2010, hélicoptère à poste, nouvel hôpital, piste longue, second quai du port de Longoni, rattrapage des minimas sociaux, éducation, remboursement de la dette de l’État qui était promise pour la fin de l’année 2008, coopération régionale, mise en place du plan de sauvetage des PME-PMI pendant la crise économique, lancement enfin des grands chantiers du contrat de projet, immigration clandestine ? Tous ces sujets seraient susceptibles d’être abordés et la liste pourrait être encore et encore allongée. En attendant, le membre du gouvernement aura un comité d’accueil à travers les piquets de grèves annoncés par les syndicats depuis quelques jours maintenant. Il lui faudra donc gaver ses poches de bonnes nouvelles pour dégonfler une baudruche sociale qui ne cesse d’enfler sur un fonds de crise économique catastrophique.

L

'hebdomaire « Le Point » a publié il y a quelques jours un classement jugeant les actions des ministres du gouvernement. Le Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer a perdu une place et occupe désormais la 34e position. Le jury en charge de ce classement était composé de politologues, d'historiens, d'économistes, de réalisateurs ou encore de journalistes. Le premier de la classe est Xavier Bertrand, le Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité, avec un 13,73/20. L'un des plus mal notés est donc Yves Jégo, le Secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer. Il occupe la 34e place (sur 37). Tout en restant en dessous de la moyenne, il obtient ses meilleures notes en « courage et en volonté de réformer ». Le Point a également présenté un sondage effectué auprès du public. Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères, reste le plus populaire. Et à la question « que pensez-vous du travail effectué » par Yves Jégo, trois quarts des personnes interrogées ne se prononcent pas. Le 7 janvier prochain, le gouvernement présentera son plan de relance pour l'économie. Un

remaniement ministériel est également annoncé. Yves Jégo sera-t-il reconduit dans ses fonctions ? La question est posée. Il faut espérer que oui car le secrétaire d’État est justement attendu à Mayotte les 8 et 9 janvier. Une visite une nouvelle fois avortée avec un changement de tête par dessus le marché n’arrangeraient pas les affaires d’Hippocampe qui a grand besoin que l’on s’occupe d’elle à la veille de son référendum (29 mars prochain) et en plein cœur d’une crise économique faisant de plus en plus sentir ses effets. Les chantiers capitaux sont trop nombreux sur l’île au lagon pour essuyer un remaniement dont le principal interlocuteur aurait la tête coupée. A moins que la nouvelle tête soit bien faite à l’instar d’une Brigitte Girardin qui serait de retour aux affaires. Bref, des noms circulent, tout autant que les rumeurs du côté de la capitale et les récents mouvements sociaux qui ont secoué ces derniers mois l’ensemble de l’outre-mer pourraient bien avoir des conséquences. À suivre sur ce point, nous serons vite fixés, mercredi prochain avant l’heure du thé. En attendant, en comptant sur le fait qu’Yves Jégo ne soit pas déplacé, il est permis de se demander quel est ou plutôt quels sont les véritables objets de sa visite. De la piste longue au CRA de 2010, de l’intégration des agents de la collectivité aux trois fonctions publiques, de l’éducation, de la départementalisation, du très attendu lancement du contrat de projet 2008-2014 qui n’a toujours pas débuté alors qu’il est signé depuis juillet dernier, les thèmes ne manquent pas. En effet, si l’annonce de la date du référendum a pu mettre du baume au cœur de l’ensemble des Mahorais, il n’en demeure pas moins que les évolutions stagnent et que la grande campagne de modernisation d’Hippocampe a des ratées et semble mise au rencard à une heure d’extrême morosité économique mondiale, européenne, régionale, locale. L’austérité, la récession ne doivent pas être masquées par des promesses gouvernementales non suivies d’action pour Mayotte qui souffre de retards considérables à tous les niveaux. L’île est la moins habillée de la République, elle doit changer de garde robe. Yves Jégo ne doit donc pas venir les poches vides et la bouche pleine, il a l’obligation d’amener pour les Mahorais du concret, du

sonnant et du trébuchant, bref, de quoi mettre du beurre aux mabawas qui sont de plus en plus secs. Dans cet esprit, la visite s’annonce dure, et une nouvelle fois, le ministre sera accueilli, comme en

Guadeloupe, comme à La Réunion, comme en Guyane, comme en Nouvelle-Calédonie, comme à Wallis et Futuna, par des mouvements sociaux lourds et des piquets de grève. Les syndicats locaux ont

prévenu : il faut que ça bouge. À suivre… Samuel Boscher

COMMUNIQUÉS “SE CGT Mayotte, CISMA CFDT Conseil Général Fédération Santé et Action Sociale CGT Mayotte Objet : Préavis de grève

M

essieurs,

Les syndicats SE CGT Mayotte, CISMA CFDT Conseil Général et la Fédération Santé et Action Sociale CGT Mayotte déposent auprès de vous, conformément à la législation en vigueur, un préavis de grève reconductible, couvrant les enseignants du 1er degré, les personnels du conseil général et les personnels du CHM titulaires et précaires pour la période du: 6 janvier au 9 janvier 2009.

CE

PRÉAVIS COUVRE LES

PERSONNELS AMENÉS À PROTESTER CONTRE

:

une intégration dans des corps et cadres d’emploi dérogatoires ; une période transitoire dans les corps et cadres d’emploi dérogatoires de 7 ans ; Les syndicats signataires du présent courrier sont totalement opposés aux corps et cadres d’emploi dérogatoires et rejettent la proposition concernant la période transitoire. Ils revendiquent :

Le Mahorais N° 233

l’intégration immédiate et sans condition dans les corps et cadres d’emploi de droit commun avec prise en compte de l’ancienneté générale de service la titularisation de tous les agents non titulaires recrutés après juillet 2003 une retraite de droit commun la généralisation de l’’indexation des salaires à 25% Fait à Mamoudzou, 31 déc. 2008 Pour l'intersyndicale RAKOTONDRAVELO Rivomalala Secrétaire Général SE CGT Mayotte”

COMMUNIQUÉ Demande d’audience

Monsieur le Secrétaire d’Etat chargé de l’outre mer Dans le cadre de votre prochaine visite ministérielle, prévue entre le 7 et 9 janvier 2009, le SE CGT Mayotte sollicite auprès de votre bienveillance une audience. Lors de vos précédentes visites à Mayotte, vous vous êtes engagé à nous recevoir personnellement, si nous en fai-

sions la demande. Cet engagement n’a, jusqu’à présent, pas été respecté. A la veille du référendum pour la départementalisation de Mayotte, il est inconcevable que l’éducation ne soit pas la priorité des priorités ou bien que l’égalité des chances telle que prônée par le Président de la République soit pour Mayotte un voeu pieux. En effet, il est plus qu’urgent pour nous d’obtenir des garanties de la part du gouvernement sur l’application à Mayotte, sans délai ni adaptation, du code de l’Education. Ce qui implique entres autres : - Un plan d’urgence de construction, de rénovation et d’équipement des Ecoles - Un rythme scolaire et des horaires conformes au décret de 2008 - Des recrutements, des formations et une prise en charge des enfants en difficultés alignés sur la métropole - L’intégration instituteurs titulaires et la titularisation des instituteurs contractuels dans le corps des Professeurs des Ecoles - l’indexation des salaires Fait à Mamoudzou, le 31 déc. 08 Le Secrétaire Général SE CGT Mayotte RAKOTONDRAVELO R. ”

Mardi 6 janvier 2009


LOCALE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Néma et S2O font leurs propositions d'amendements DÉPARTEMENTALISATION DE MAYOTTE

LE 26 DÉCEMBRE 2008 PRÉAMBULE

Le Nouvel Elan pour MAyotte (NEMA) tient d'abord à réitérer ses sincères remerciements à Monsieur Nicolas SARKOZY, Président de la République, de l'accueil qu'il a bien voulu offrir le 16 décembre dernier à la délégation d'élus et responsables politiques de Mayotte, parmi lesquels NEMA. Ce fut un moment très émouvant et solennel qui sera à jamais marqué dans la mémoire de tous les Mahorais puisqu'il s'agit de l'avenir institutionnel de Mayotte. Le Nouvel Elan pour MAyotte se dit satisfait de la confirmation par le Chef de l'Etat d'organiser la consultation des Mahorais au mois de mars prochain sur l'évolution statutaire de notre île pour son accès au statut de département et région d'outre-mer, conformément à l'article 73 de la Constitution. Cependant, le document appelé « pacte pour la départementalisation de Mayotte » ressemble beaucoup Mardi 6 janvier 2009

Cependant, nous nous interrogeons sur : * le montant des dotations qui seront octroyées à cette nouvelle assemblée unique qui aura des compétences à la fois départementales et régionales ; * la provenance des ressources réelles du fonds de développement économique, social et culturel ; * la non-extension à Mayotte de certains dispositifs économiques importants, telles les zones franches globales d'activités, ou les

PROPOSITIONS D'AMENDEMENTS SUR LE DOCUMENT «PACTE POUR LA DEPARTEMENTALISATION DE MAYOTTE»

Page 4 : le projet de loi organique est présenté avant la fin de l'année et dans le calendrier en annexe, c'est à l'été 2009. Il faut donc mettre en page 4 « été 2009 pour la présentation de la loi organique ». Page 5 : il conviendrait de rajouter à la fin du 4ème paragraphe après « doivent être plus nombreux », « tout en gardant une représentation cantonale, à scrutin uninominal». Page 7 : au 2ème paragraphe, il faudrait rajouter à la suite de la

première phrase : « après une remise à niveau des investissements nécessaires au développement de l'île ». Page 9 : nous proposons de supprimer le 4ème paragraphe et de le remplacer par « Modifier dès le début 2009 l'ordonnance du 8 mars 2000, et transformer la CREC en une commission administrative avec des moyens supplémentaires afin de finaliser l'état civil des Mahorais pour début 2010 ». Page 10 : Nous suggérons la suppression des 3 premiers paragraphes. Page 11 : Nous proposons la suppression du dernier paragraphe ainsi que le premier paragraphe de la page 12 et de le remplacer par « Il faut garantir les droits des personnes relevant de l'article 75 de la Constitution en adaptant la justice cadiale de Mayotte dont les services seront transférés auprès de la juridiction de droit commun. La fonction de médiation sociale de la justice cadiale devra être précisée par ordonnance ». Page 12 : A la suite du dernier paragraphe, nous proposons de rajouter « Pour montrer cette volonté de promouvoir l'amélioration de la formation des Mahorais, l'Etat mettra en œuvre un plan triennal de remise à niveau des constructions scolaires dans le primaire et le secondaire pour tenir compte des évolutions démographiques. De surcroît, dès 2009, une mission de préfiguration d'un pôle universitaire de Mayotte doit se mettre en place sous la responsabilité de la Préfecture, du Vice Rectorat avec la participation du Conseil Général ». Page 19 : Après la fin du premier paragraphe, nous suggérons la suppression de la dernière phrase « Nous voulons…sociales » et la remplacer par « Afin de mettre en place dès début 2010, les nouvelles prestations sociales, les fichiers des organismes sociaux de Mayotte seront utilisés et modifiés

Le Mahorais N° 233

en fonction des résultats des travaux de la CREC réformée et donc plus efficace ». Page 20 : Nous proposons la suppression du dernier paragraphe par « Dès le début 2010, une revalorisation des prestations existantes sera mise en œuvre, et les nouvelles prestations seront mises en place avec les institutions sociales de Mayotte ». Page 21 : Dans le premier paragraphe, il nous paraît nécessaire de remplacer « en 2012 » par « en 2010 ». Nous proposons également le remplacement du second paragraphe par « Tous les ans, un bilan de la mise en place des prestations sociales sera présenté au Parlement et aux acteurs locaux. Cette présentation se fera au cours d'une conférence sociale à mettre en place sur Mayotte avec tous les représentants des partenaires sociaux et les élus locaux co-présidée par le Préfet de Mayotte et le Président du Conseil Général afin de faire des propositions au gouvernement et au Parlement sur le rythme de la mise en place de ces prestations et sur la montée en charge du montant ». Page 25 : Nous suggérons de rajouter un chapitre ainsi rédigé : « f) Les engagements de l'Etat et le suivi Dans ces domaines de compétences, les services de l'Etat présenteront en fin du premier semestre 2009, un plan triennal afin de mobiliser les crédits et les moyens humains nécessaires à la mise en place de ces reformes. Ce plan triennal s'accompagnera d'un chiffrage précis des orientations retenues et tous les ans, une présentation de la mise en œuvre de ces orientations sera effectuée par le Préfet aux élus et aux représentants de la société civile ».

WWW.LEMAHORAIS.COM

Propositions d'amendements du document portant « pacte sur la départementalisation de Mayotte

mesures d'exonérations fiscales et sociales pour les PME avec la volonté de promouvoir l'excellence de nos territoires pour assurer un réel développement économique endogène, * le paradoxe qui subsiste sur la stabilisation du SMIG telle que préconisée dans le pacte pour la départementalisation de Mayotte alors que le niveau de vie à Mayotte ne cesse et ne cessera d'augmenter annuellement. De plus, il est un des plus élevé du territoire national ; * les conditions et le calendrier d'extension des minima sociaux à Mayotte prévus à compter de 2012. Nous demandons un alignement au moins égal à 50 % du niveau de la métropole ou des DOM à compter de 2012 et une réduction du calendrier fixé, * la solvabilité des Mahorais face aux nouvelles taxes et impôts qui vont s'appliquer sur l'île à partir de 2014 alors que la majeure partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et nécessiterait par conséquent un revenu minimum ; * la définition d'une véritable politique de l'emploi à Mayotte dont plus du quart de la population est au chômage ; * les conditions et les modalités de prise en charge des chômeurs (indemnisation, etc.).

EN CONTINU SUR

plus à une « feuille de route de l'Etat devant la départementalisation ». Sur le fond, il ne porte aucun engagement financier de l'Etat. Sur la forme, ce pacte ressemble plutôt fort à un texte de discours de campagne. Il ne ressort rien de concret du travail de mobilisation des services de l'Etat commencé en avril dernier. De part la lecture de ce document, ce texte est distant des Mahorais. En effet, le rédacteur de ce document s'adresse aux Mahorais comme s'ils étaient des étrangers « nous » et « vous ». C'est très infantilisant par moment à la limite du mépris. Sur le fond, c'est un pas en avant (la loi DSIOM) et trois pas en arrière, le calendrier repousse au prochain quinquennat les avancées, soit après 2012, conditionnées par la mise à niveau d'un certain nombre de domaines, notamment l'éducation, l'immigration, l'état civil, et sans le dire vraiment, après un accord avec les Comores. Toute la partie fait le constat des obstacles au processus de départementalisation en imputant aux Mahorais la responsabilité sans en aucune manière mettre en cause les insuffisances de l'Etat ; le dossier de la CREC en est l'archétype. Sur le calendrier proposé, on repousse tout ce qui coûte et on nous met des conditions dont les moyens dépendent de l'Etat. Compte tenu de ces éléments, et du piège politique tendu dans ce texte, il nous semble nécessaire que celui-ci soit amendé avant la consultation, ou qu'une négociation soit programmée et entamée juste après celle-ci. Nous rappelons à juste titre que le processus de départementalisation de Mayotte est une démarche politique qui doit être fondée non seulement sur le consensus et le respect des engagements respectifs de l'Etat et des élus locaux, mais aussi sur la volonté de réussir un objectif commun. De ce fait, l'absence totale de négociations de la part de l'Etat dans ce processus, est en contradiction totale, tout comme elle peut l'être avec la précédente réforme qui a débouché sur la loi de 2001 relative à Mayotte. Il appartient à l'Etat d'assumer cette méthode pour un réel consensus.

RETROUVEZ L’INFORMATION

Le 16 décembre dernier, une délégation mahoraise était reçue par le président Sarkozy à l'Élysée, afin de finaliser le calendrier référendaire visant à mettre en place la départementalisation de Mayotte. Un texte a à cette occasion été soumis aux élus du cru et il leur fut demandé de proposer des amendements. Ce dont ne se priva pas le président du parti Néma (Nouvel Élan Mahorais), Saïd Omar Oili qui comme à son habitude, ne mâche pas ses mots et décortique la mouture qui lui a été livrée avec précision et pragmatisme. Social, emploi, financements de l'État qui ne sont pas mentionnés, flou sur les dates de mise en place des réformes et de l'application globale du droit commun, l'ancien président du conseil général a visiblement bien préparé sa copie et ne compte pas jouer un second rôle dans ce qui constitue l'avenir institutionnel, social, politique et économique de Mayotte. “Il nous a étè demandé par l'État que nous fassions des amendements et des propositions sur le pacte de la départementalisation de l'ile et comme je déteste d'avoir des regrets, j 'ai travaillé et fait ces quelques propositions. Après tout la politique c'est " to be or not to be", tant pis si je vais encore me faire flinguer par ceux qui ne proposent jamais rien” explique S2O qui au passage en profite pour présenter ses meilleurs vœux à l'ensemble de la population mahoraise pour une année qui s'avère décisive.

Enfin, de surcroît, le calendrier en annexe du document portant pacte pour la départementalisation de Mayotte devra nécessairement être modifié en fonction de ces amendements.

5


LOCALE

“Voter tu ne pourras pas !”

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

RETROUVEZ L’INFORMATION

EN CONTINU SUR

WWW.LEMAHORAIS.COM

INSCRIPTIONS SUR LES LISTES ÉLECTORALES EN PRÉVISION DE LA CONSULTATION

6

Élus locaux comme représentation de l'Etat ont brillé en cette fin d'année 2008 par leur incapacité à prendre le zébu par les cornes à quelques encablures de la consultation du peuple mahorais, invité à s'exprimer le 29 mars prochain sur l'avenir souhaité. Ce qui leur est reproché aujourd'hui, et qui ressortira ce dernier dimanche de mars aux portes des bureaux de vote, c'est ce cruel manque de communication pour préparer un terrain désormais miné… En ne prenant pas d'assaut les supports de communication à leur disposition, pour commencer par le commencement en invitant la population à faire cette essentielle démarche d'inscription, ils ont d'ores et déjà contribué à fausser le principe démocratique. Les mairies ont constaté dans l'ensemble un taux d'inscriptions constant avec les derniers scrutins, autant dire qu'ils seront nombreux dans moins de trois mois à se planter la mâchoire supérieure dans une urne dont l'entrée leur sera interdite par ce “petit détail” administratif qu'ils auront oublié de satisfaire.

P

our se gratter le nombril en attendant les repas de fêtes de fin d'année, se dandiner en réunion à l'écoute de la dernière blague à la mode, faire et défaire les valises à force de se rendre à Paris ou encore en Guyane, il y a eu du monde sur le second semestre 2008. Pour voir arriver le bout d'un long tunnel, revendiquer la paternité de ce virage institutionnel que des générations de Mahorais ont défendu, ceux que le peuple a pour représentants, les élus du conseil général, le député, les parlementaires, les municipalités, aidés en cela par une préfecture décidément au diapason de ce manque d'implication, auraient pu choisir d'imprimer la cadence quand il en était temps. Aujourd'hui, tous les beaux discours pour expliquer le pourquoi du comment, les bons et les moins bons côtés d'une départementalisation annoncée séquencée par le secrétaire d'Etat Yves Jégo, ne serviront pas les intérêts des “privés de vote”. Ceux-là, ce sont ceux à qui les fautifs ont décidé de ne pas marteler un message pourtant traditionnel avant une année dédiée à des élections. Les quelques messages d'incitation à s'inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre 2008 se sont perdus dans les bourrasques du kaskazi, ce vent venu du large que redoutent les pêcheurs. Ils n'ont pas été suffisamment martelés pour s'ancrer dans les consciences, ainsi il est désormais trop tard… La démocratie veut que chaque électeur soit libre de son vote, qu'il jouisse le 29 mars de dire si oui ou non il souhaite que Maoré soit érigé en 101e département français. La démocratie, s'est éga-

lesquels il va être expliqué dans le détail ce qu'apportera la départementalisation proposée au vote. S'il est apparu important pour les représentants du peuple et de l'Etat d'apporter un maximum d'éclaircissements sur cette question, c'est que le constat a été fait que les Mahorais méritaient que les moins bons côtés de cette évolution statutaire leur soient présentés au lieu de les cacher derrière le baobab. Pourquoi alors celui de cette première étape qui conditionne la suite, cette fameuse inscription obligatoire avant la fin de l'année civile précédant le vote, a-t-il manqué de clairvoyance ? Cette question restera en travers de la gorge des citoyens privés d'urne dans quelques semaines. Les caisses vides ne peuvent suffire à expliquer cet impressionnant manque de communication. Aujourd'hui, quoi qu'il en soit, les fautifs méritent de recevoir le coup de bâton sur les doigts qu'ils ont tendu, c'est chose faite ! Laurent Millet

lement que cette consultation populaire soit ouverte à tous. Le rôle des institutions, c'est justement de veiller à ce que ce principe fondamental soit respecté. Sur ce coup-ci, il y a maldonne. En effet, si une part de la population sait, par habitude, qu'il est essentiel de s'inscrire au préalable. Une autre, et notamment les jeunes électeurs qui prévoient d'étrenner leur nouveau statut d'électeur, risque d'être fort dépourvue quand le vote sera venu. Rien, ou si peu de choses, n'a été pensé pour cette partie de population. Le vote a lieu dans trois mois, mais c'est avant la fin de l'année qui vient de s'écouler qu'il fallait prévoir pour bénéficier du droit de s'exprimer. Un tour de piste des services concernés dans les mairies de l'île montre que les chiffres d'inscriptions sont constants avec les années précédentes, aucun emballement à l'horizon. Et pour cause, puisque d'emballement ceux censés communiquer sur la question n'en n'ont pas fait preuve. Et c'est aujourd'hui trop tard, pas de droit d'effacer l'ardoise pour revoir sa copie. Avant même que ce vote attendu ait lieu, les dés de la démocratie sont pipés. Car oui, rabâcher que s'inscrire sur les listes électorales pour pouvoir participer en mars prochain à la grand messe, c'eut été un préalable normal. Mais pas à Mayotte ! Ils pourront beugler aux portes des bureaux de vote ceux qui ne seront pas munis du précieux sésame, la carte d'électeur, le vote aura lieu sans eux. Car oui, rabâcher ce message était un préalable aux discours qui vont occuper ce début d'année, dans Le Mahorais N° 233

Mardi 6 janvier 2009


LOCALE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Le préfet tranche et choisit Pamandzi RECONSTRUCTION DE L'HÔPITAL DE PETITE-TERRE :

Conformément à mes engagements, je n'ai pas arrêté brutalement ma décision, mais j'ai accepté de prendre le temps pour que des propositions alternatives me soient proposées. Je n'en ai reçu aucune. Je n'ai désormais plus le temps de repousser I'arbitrage, car I'agence régionale de I'hospitalisation m'a demandé une décision au plus tard avant la fin de I'année. Constatant que le terrain de PAMANDZI présente plusieurs avantages objectifs, que celui de DZA OUDZI - LABATTOIR n'est pas disponible et qu'aucune proposition alternative ne m'a été pré-

sentée, j'ai donc décidé de confirmer la décision de mon prédécesseur en faveur d'une implantation à PAMANDZI. S'agissant de DZAOUDZI LABATTOIR, je demande aux autorités hospitalîères de poursuivre, en étroite liaison avec vous et avec la direction de I'action sanitaire et sociale, les investigations

pour rechercher les meilleures solutions de reconversion de I'actuel établissement d'ici la réalisation du transfert, c'est-à-dire dans 4 ou 5 ans. Le préfet de Mayotte Denis Robin”

La Guerre des transports aura-t-elle lieu ? INTERROGATION CHEZ LES TRANSPORTEURS MAHORAIS Les conseillers généraux ont voté le lundi 22 Décembre une Délégation de Service Public afin de relancer les appels d'offres en matière de transport scolaire. A partir de la rentrée prochaine, une seule compagnie ne sera plus en charge du ramassage scolaire de tous les élèves de l'île, mais un partage sectoriel en 10 lots sera organisé. De quoi attiser les convoitises, et faire naître des revendications.

D

'ici la fin de l'année scolaire, la CMTS, en charge du transport des élèves actuellement, continuera d'assurer le service. Ensuite, chaque société de transport sera amenée à monter un dossier afin de répondre à l'appel d'offre et reprendre ce marché tant convoité. Et c'est bien là que le bât blesse pour la plupart des transporteurs et des taximen mahorais qui vont être amenés à répondre à l'appel d'offre puisque très rares sont ceux qui peuvent prétendre correspondre aux critères exigibles afin de rafler la mise. Pour Mohamed Houlame, président du syndicat des transporteurs interurbains de Mayotte, les transporteurs ne sont pas prêts à répondre correctement à cet appel Mardi 6 janvier 2009

d'offres, et il faudra que les élus soient compréhensifs. « Actuellement, on fait tout ce qu'il faut pour figurer au registre du transport. Pour passer l'examen et obtenir l'attestation de capacité de transport il faut un Bac+2, et on n'a pas ce niveau. Mais notre expérience peut nous permettre d'obtenir des attestations équivalentes. De plus il faut avoir la capacité financière de se lancer dans une telle opération ». Même son de clo-

che du côté de Madi Baco, Président du syndicat des taxis de Mayotte. « Que la CMTS n'ait plus le monopole pour le transport scolaire est une bonne chose. Mais le souci c'est qu'on nous demande un niveau bac+2, or on ne l'a pas. Nous ne pouvons donc pas répondre à cet appel d'offre en l'état actuel des choses ». Les transporteurs regrettent donc que le conseil général les ait pris de court, et auraient souhaité avoir plus de Le Mahorais N° 233

temps pour se préparer. « Nous sommes en train d'effectuer toutes les démarches, et on apprend que le conseil général lance un appel d'offre sans nous prévenir, et alors que nous ne sommes pas du tout prêts ! », ajoute Mohamed Houlame. Les professionnels du transport craignent de ne pas être en mesure de répondre aux marchés, et pour l'heure, les deux seules sociétés qui peuvent prétendre répondre à l'appel d'offre et empocher quelques

uns des 10 lots en jeu sont Carla Mayotte Transport et la CMTS. Pourtant, les représentants des transporteurs mahorais ont été reçus le 29 Décembre par le président du conseil général, Ahamed Attoumani Douchina, afin d'évoquer ce dossier. Celui-ci les a rassuré, et a promis la mise en place d'une commission d'élus devant étudier la meilleure manière de procéder pour que tout le monde ait sa chance. « Le conseil général nous donne un délai de 6 mois afin de nous préparer. D'ici là, pour Madi Baco, il faut que les artisans taxis se regroupent afin d'avoir plus de poids au moment de présenter nos dossier ». Le président du syndicat des taxis s'inquiète en effet également sur la capacité des artisans travaillant individuellement de pouvoir rivaliser équitablement avec les sociétés bien structurées comme Carla Mayotte Transport ou la CMTS. Tout son travail consistera donc à informer ses confrères sur l'intérêt de se regrouper, et de travailler en collaboration, ce qui peut en effrayer certains.

WWW.LEMAHORAIS.COM

OBJET : reconstruction de I'hôpital de petite terre. La reconstruction de l'hôpital de petite terre est un projet nécessaire et attendu. Premier établissement édifié à Mayotte, dans un bâtiment historique, il est aujourd'hui incompatible avec les missions d'un établissement hospitalier moderne. A I'issue des premiers travaux menés sur ce projet de reconstruction, et après la consultation de plusieurs partenaires, dont le conseil général qui a déjà délibéré à ce sujet, mon

I'organisation des évacuations sanitaires. - accessibilité et équipement de la parcelle, notamment en desserte de réseaux, car ce sont des éléments importants des délais de réalisation. Sur ce point encore, le terrain de Pamandzi présente un avantage car il est déjà parfaitement accessible et desservi en réseaux, ce qui n'est pas le cas de celui de Dzaoudzi-Labattoir. - disponibilité immédiate du terrain, pour ne pas prendre de retard dans le lancement de I'opération. C'est sur ce critère que la proposition de DZAOUDZI-LABATTOIR est la plus fragile. La parcelle proposée est en effet occupée par un agriculteur, qu'il faudrait reloger. Or, à ce jour, il n'existe aucune solution concrète de relogement de cet exploitant.

EN CONTINU SUR

prédécesseur avait arrêté la décision d'implanter le nouvel établissement sur un terrain situé sur la commune de PAMANDZI. A I'occasion de ma prise de fonctions, début septembre 2008, les élus de DZAOUDZ I- LABATTOIR ont appelé mon attention sur une proposition alternative de cette commune et ont sollicité un réexamen de ce dossier. Compte tenu de I'importance de cette infrastructure et des missions de service public de santé en Petite-Terre, j'ai accepté d'ouvrir à nouveau la discussion et j'ai engagé une nouvelle concertation. J'ai ainsi rencontré et consulté: les élus de chaque commune, la directrice de I'action sanitaire et sociale, le directeur du centre hospitalier, le Président du Conseil général, la directrice de I'agence régionale de I'hospitalisation, la commission médicale du CHM et les délégués du personnel du CHM. Dés I'ouverture de cette concertation, j'avais précisé qu'elle ne pourrait se dérouler que sur des critères objectifs : -proximité de la population susceptible de bénéficier de l'établissement; ce critère est vite apparu secondaire car les distances ne sont jamais longues en petite terre -adaptation de I'implantation aux missions confiées à cet hôpital de référence : ce critère donne compte tenu de la proximité de I'aéroport un avantage au terrain de PAMANDZI, qui facilitera

RETROUVEZ L’INFORMATION

Après concertation avec les élus et les services concernés, le préfet de Mayotte a arrêté sa décision relative à l'implantation du nouvel hôpital de Petite Terre, sur la commune de Pamandzi. Il motive de manière très précise dans un courrier adressé aux élus le 5 janvier dernier, publié en intégralité ci-dessous, les raisons pour lesquelles il a pris sa décision. La nouvelle est bonne, Mayotte aura son second centre hospitalier, mais cependant, pas avant 4 ou 5 ans. Voilà pourtant quelques années que le projet est annoncé : 2006 avec la visite officielle du premier ministre d'alors, Dominique De Villepin. En attendant, l'hôpital quittera donc Dzaoudzi pour Pamandzi et l'ancien bâtiment, “historique” devra trouver une autre destination. Une page se tourne donc, celle du passé filant vers la modernité…

Nassabia Djanfar

7


LOCALE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

“D'études tu ne feras point !”

RETROUVEZ L’INFORMATION

EN CONTINU SUR

WWW.LEMAHORAIS.COM

TRIBUNAL ADMINISTRATIF : AFFAIRE DE MINEUR RECONDUIT À LA FRONTIÈRE

E

n septembre 2007 un jeune de quinze ans scolarisé à Mayotte et y vivant avec sa mère était interpellé et éloigné vers l'île d'Anjouan, arbitrairement rattaché à un adulte inconnu. En montant à bord du Maria Galanta, il avait en effet été sommé "d'accepter" ce nouveau tuteur comme cela est fréquemment le cas quand un mineur est pris par la patrouille. Le tribunal administratif de Mamoudzou, saisi par la mère avec le soutien du Gisti, avait reconnu l'illégalité de la procédure sans injonction à l'Etat de faire revenir l'élève à Mayotte. Celui-ci reste séparé des siens, sa scolarité interrompue. Le jugement rendu est ainsi purement virtuel. Le Gisti intervient donc également devant la Cour administrative d'appel dans ce dossier emblématique. Le Gisti a dénoncé de longue date les

dérives des pratiques administratives en Outre-mer, et spécifiquement à Mayotte où les années de reconduites n'ont, jusqu'à présent, jamais réussi à fixer les populations concernées, voeu pourtant martelé depuis des lustres par la France dans cette

région du Monde. Environ 2000 mineurs font chaque année partie des 16000 reconduites à la frontière sur l'île française du canal du Mozambique. Ce cas médiatisé est un exemple parmi d'autres. La complexité de l'application

locale de la politique nationale d'immigration trouve ses limites. La France, pays des droits de l'Homme, refuse l'accès à la connaissance, la possibilité de s'en sortir pour un jeune sans papiers qui pourtant, après des années d'étude dans les écoles de la République, serait en retournant avec ses diplômes dans son pays un des piliers de la coopération régionale. L'année 2008 vient de s'achever, les chiffres de reconduites sont sensiblement les mêmes que l'an passé, la fin d'année a été marquée par l'affaire de la vidéo tournée dans le Centre de Administrative de Rétention Pamandzi, et si du mouvement est annoncé au ministère avec un probable départ de Brice Hortefeux, pour l'heure le cap reste inchangé pour ce qui est de la lutte contre l'immigration clandestine à Mayotte.

Un nouvel an particulièrement calme

Laurent Millet

FAITS-DIVERS

PAS

C

ontrairement à ce à quoi s'attendaient les forces de l'ordre, le réveillon du nouvel an aura été particulièrement calme. Toutefois, ces dernières avaient mobilisé de nombreux hommes sur le terrain et des avaient fait diffuser des messages pour rappeler les dangers de l'alcool et de la conduite en état d'ébriété. « Le nouvel an a été assez calme » pouvait-on entendre du côté de la Police, tout comme du côté de la gendarmerie. Une bonne nouvelle donc, pour cette nouvelle année qui commence ainsi plutôt bien.

GRAVE ACCIDENT À DEMBÉNI

Un accident de la route a toutefois eu lieu le 31 décembre à 23h40 sur la route nationale n°3 en direction de

DE TRÊVE

DES CONFISEURS

POUR LES KWASSAS

Dembéni. Un scooter qui zigzaguait sur la route a heurté un véhicule arrivant en sens inverse. Le motard, qui roulait sans phare et sans casque, a achevé un vol plané sur le bitume et a été grièvement blessé. Transporté au CHM, il est à l'heure actuelle encore plongé dans un coma artificiel, un prélèvement a révélé un taux d'alcool de 1,5g par litre de sang, alors que l'automobiliste s'est révélé négatif à l'alcooltest.

Le soir du 31 décembre, cinq kwassas ont été interceptés par les hommes de la gendarmerie et de la police aux frontières. Un premier kwassa a été repéré à 19 heures par le radar, mais le temps que le Kondzo, qui se trouvait au nord de l'île, arrive jusqu'à Kani-Kéli, l'embarcation a eu le temps de « beacher » sur la plage et décharger ses passagers. Seuls la barque et les moteurs ont pu être récupérés par les gendarmes. Plus tard, vers 20 heures, un kwassa a été intercepté à l'intérieur du lagon, à la passe Bouéni. Ce dernier transportait 43 passagers et un passeur.

L'homme a été présenté à la justice et a écopé d'une peine de 12 mois de prison ferme et 10 ans d'Interdiction du Territoire Français. Concernant les embarcations interceptées par la Police aux Frontières, la Préfecture a choisi de stopper toute communication avec la presse ne nous permettant pas d'obtenir de plus amples informations sur le sujet.

“BUG”

DE DÉBUT D'ANNÉE POUR

EDM

Le réveil aura été difficile et en chaleur pour les fêtards qui avaient prolongé leur réveillon jusqu'au 1er janvier. En effet, vendredi matin, vers 5 heures, une panne générale d'électricité a concerné l'ensemble de l'île. Un début d'incendie s'était déclaré dans

la centrale des Badamiers, heureusement maîtrisé par les agents d'EDM et les pompiers. Il semblerait qu'une durite se soit rompue, provoquant ainsi un jet d'huile qui aurait pris feu sur l'un des moteurs. Par mesure de précaution, à 9h30, la production d'électricité a été basculée sur la centrale de Kawéni qui s'est rapidement retrouvé débordée. La centrale de Longoni, bien que non encore réceptionnée a donc été mise en route pour venir au secours des deux autres centrales. La centrale des Badamiers 2 a été remise en route dans l'après-midi quant à Badamiers 1, elle devait être isolée jusqu'à nouvel ordre. Marion Châteauneuf

Fin de cavale pour la Mahoraise reine de l'arnaque ÎLE DE LA RÉUNION Le Mahorais s'en était fait l'écho en septembre dernier, lorsque le pot aux roses avait été découvert. Une belle Mahoraise, de son vrai nom Siti Soumaïla, avait réussi à escroquer plusieurs dizaines de personnes à La Réunion, en plus d'échapper de peu à une arrestation le 17 septembre dernier. Depuis, beaucoup pensait qu'elle s'était fait la malle vers son île natale, ou à Madagascar, elle s'est pourtant faite arrêter le 24 décembre à SaintPierre et ses révélations laissent présager des préjudices dépassants le million d'euros, avoisinant même les 2 millions... Tout simplement bluffant !

L

es médias réunionnais ne cessent de vanter le charme et l'assurance désarmante dont fait preuve la jeune femme, armes dont elle a usé pendant près de dix années, pour escroquer

8

études.

Le Groupe d'Information et de Soutien des Immigrés, autrement dit le Gisti, vient d'intervenir dans le cadre d'un appel contre un jugement du tribunal administratif de Mamoudzou. L'affaire remonte un peu, mais elle avait fait grand bruit à l'époque, l'exemple stigmatisant des pratiques courantes lors des reconduites à la frontière. Le rythme imprimé ici par la politique nationale conduit en effet par moments à composer avec les moyens du bord. A l'embarquement en Petite Terre une fois les formalités administratives, un mineur qui pourtant ne devrait pas se trouver là tout seul peut être arbitrairement confié à un adulte que bien souvent il ne connaît même pas. C'est ce qui est arrivé en 2007 à un jeune homme dont le cas a été porté en justice, sa mère dénonçant des pratiques qui ont mis un frein irrémédiable à ses

plusieurs dizaines de personnes, principalement des hommes évidemment. Elle a démarré sa "carrière" en 1999 avec une agence de mannequins, puis une deuxième où elle demandait une participation des candidates de 500 francs (76 ) comme droit d'entrée. La belle mahoraise se faisait appeler à l'époque Madame Salim et faisait miroiter aux jeunes-filles des voyages en Europe, réussissant ainsi à soutirer aux familles plus de 200 000 francs (30 000 ). Rattrapée par la justice, elle effectue une courte peine de prison et se relance dans les affaires en usant, cette fois-ci des petites annon-

ces. Elle choisit des hommes seuls, la cinquantaine et bien évidemment fortunés. Elle les charme et leur propose d'investir à Mayotte. Ces derniers se font plumer comme des bleus et l'escroqueuse récolte plus de 2 millions de francs (305 000 ). Quelques années plus tard, en 2005, après avoir effectué deux séjours en prison, Siti reprend du service, sous le pseudonyme de Sophie Bakari. Elle monte une agence immobilière baptisée "Sophie" et oeuvre dans l'ouest et le sud de l'île de La Réunion. Le mode opératoire est simple, la jeune femme fait visiter des maisons à vendre à des prix forcément alléchants. Elle soutire alors à ses "clients" entre 5 000 et 10 000 sous prétexte de réservation. Enfin, la dernière affaire en date, concerne l'un des clients de l'agence immobilière tombée dans le panneau d'un complexe hôtelier à La Saline. Cette dernière escroquerie a rapporté

Le Mahorais N° 233

pas moins de 278 000 . Le 17 septembre dernier, alors que l'affaire venait d'éclater au grand jour et que les médias étalaient dans leurs pages les frasques de cette escroqueuse de charme, Siti Soumaïla échappait de peu à la gendarmerie. Les supputations de l'opinion publique optaient pour une fuite vers Mayotte, Madagascar ou la Métropole, mais la veille de Noël, la jeune femme a été interpellée à SaintPierre.

48

HEURES DE GARDE-À-VUE

Au terme de 48 heures dans les bureaux de la gendarmerie, les révélations de la jeune femme commencent à filtrer et il semblerait d'ores et déjà que le préjudice soit revu à la hausse puisque qu'on ne parle plus d'un million mais bien de deux millions d'euros !

Le travail des enquêteurs consiste donc désormais à évaluer avec exactitude le montant des sommes soutirées aux victimes, qui, pour certaines, n'osent pas porter plainte. Ces derniers se pencheront également sur l'utilisation de ces sommes - certains journaux parlent de placements à Maurice ou Madagascar, où la justice française n'a aucun pouvoir... Suite à sa garde-à-vue, Siti Soumaïla a été présentée devant le juge d'instruction qui lui a signifié sa mise en examen pour escroquerie. La belle mahoraise a été placée en détention provisoire en attendant les conclusions de l'enquête. Cette dernière retrouvera sa présumée complice Fatima Karima, incarcérée le 18 septembre et maintenue elle aussi en détention provisoire. Marion Châteauneuf avec le JIR Mardi 6 janvier 2009


LOCALE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Déchets dangereux : une gestion pas encore planifiée POLLUANTS

«

d'élimination que ni notre île ni La Réunion ne possèdent ». Le manque d'installations pour traiter ces déchets à Mayotte s'explique par leur quantité insuffisante pour l'instant pour rentabiliser une usine. Chaque société stocke donc ses déchets en attendant de les faire partir par voie maritime. « Il faudra qu'au 31 décembre 2010 tous les transformateurs pyralène aient disparu de l'île. Nous effectuons un inventaire avec EDM notamment, de tous les transformateurs polychlorobiphényles (PCB) qu'il faut retirer du service et que nous enverrons, en les groupant avec les Réunionnais, pour faire un envoi

De plus en plus de taxis clandestins

Annette Lafond

TRANSPORTS

Quel piéton ne s'est jamais fait aborder sur les routes de Mamoudzou par un inconnu proposant de l'accompagner à destination ? Il n'est en effet pas rare de rencontrer des faux taxis qui malgré le risque de se faire arrêter, continuent de travailler dans l'illégalité. Et en ces temps de crise, beaucoup sont ceux qui sautent le pas afin d'arrondir leur fin de mois.

R

oulant à petite vitesse et ralentissant à l'approche de piétons, les automobilistes se faisant passer pour des taxis sont nombreux à sillonner les routes du chef-lieu. Leur nombre est difficile à déterminer mais Madi Baco, président du syndicat des taxis, constate qu'ils sont de plus en plus nombreux depuis quelques temps. « Les forces de l'ordre doivent surveiller ce phénomène mais on dirait qu'ils se sont un peu relâchés depuis quelques temps ». Or le Mardi 6 janvier 2009

problème que posent ces taxis clandestins est celui de la responsabilité car ces automobilistes transportent des personnes alors qu'ils ne sont pas habilités à le faire. « Nous les taxis, payons cher nos assurances car elles doivent couvrir tous les passagers du taxi. J'en appelle donc à la vigilance des passagers afin qu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas couverts pour les risques encourus ». D'autant plus que certains n'ont même pas de papiers ou de permis de conduire et sont sur le territoire mahorais en toute illégalité. « Il existe des Mahorais qui font cela pour arrondir leur fin de mois, mais il y a également des immigrés clandestins qui sont prêts à tout pour gagner de l'argent. Et s'ils se font repérer par les forces de l'ordre, Dieu seul sait ce qu'ils sont capables de faire pour leur échapper ». En plus de faire courir des risques aux passagers, ils

volent surtout un marché pour les vrais taxis qui souhaitent mettre en place des actions afin de limiter ce phénomène. « Nous avons fait une demande auprès de la préfecture afin d'obtenir des signes distinctifs, qui permettront aux passagers Le Mahorais N° 233

de nous reconnaître. Par exemple des plaques scellées ou des panneaux taxis unifiés ». Ces signes seront certes une avancée pour les taximen, mais est ce que cela changera réellement grand-chose pour les passagers qui souvent

cherchent avant tout à arriver à destination ? C'est le cas de ce jeune homme qui finit souvent tard le soir, et qui habite dans le centre de l'île. « Je finis à 19H00, et le temps d'arriver à l'arrêt des taxis, il est souvent 19H30. A ces heures là, très rares sont les taxis. Je suis donc obligé de monter dans la première voiture qui arrive, peu importe que ce soit un taxi clandestin ou pas. Ça m'arrive d'attendre pendant 1 heure de temps, alors vous imaginez quand je vois un taxi clandestin, je suis bien soulagé. Et le pire c'est pour les personnes qui vont encore plus loin que moi ». La solution ne serait donc pas de créer des signes distinctifs, mais plutôt de mieux organiser la rotation des taxis, en tout cas le soir, au moment où ceux-ci sont plus rares, et où les passagers en ont le plus besoin.

WWW.LEMAHORAIS.COM

Guernier, « leur transport dépend de la compagnie qui accepte de les prendre en charge et si les ports de transit de ce bateau sont d'accord pour le recevoir, ce qui complique la tâche d'élimination. Pendant un temps, le gouvernement mauricien refusait le transit de ces déchets dangereux dans leurs eaux territoriales. Nous appliquons la règlementation européenne sur le transfert des déchets transfrontaliers. En ce qui concerne les autres déchets dangereux, tel que l'amiante, le pyralène ou les résidus de produits chimiques ou de produits pétroliers, Mayotte les envoie en métropole car cela nécessite des centres

réponse. Pendant ce temps, des bruits courent sur des expéditeurs peu scrupuleux de batteries vers le Pakistan ou autre… et les batteries trainent dans els ravines ou les décharges mahoraises ». Il suffit effectivement de se promener à pied ou à vélo sur les routes pour trouver ça et là une batterie ou des piles dont la nocivité est bien connue. Côté Veolia, Monsieur Le Taillenter se veut rassurant et optimiste : « les démarches que nous entreprenons sont très complexes : il faut identifier les déchets, faire les demandes d'autorisation de transporter des déchets dangereux dans l'ensemble des eaux territoriales concernées (Maurice, Singapour, le Portugal, Le Havre entre autre) à qui nous avons promis aucun transbordement (les containers resteront très peu de temps sur terre-plein). Il nous est demandé jusqu'au siège social des armements concernés. Tout cela est très complexe et la DRIRE a maintenant un dossier complet qui devrait aboutir ». Au niveau des conditions de transport, Jean-Paul Guernier se veut rassurant, «s'il arrive qu'un navire perde une partie de sa cargaison, le conditionnement à l'intérieur des containers doit permettre d'éviter tout risque pour l'environnement »… De toute manière, Mayotte n'a pas le choix et, sans centre de déchets, au moins l'espoir de vider nos poubelles toxiques en métropole est bientôt concrétisé.

EN CONTINU SUR

Le traitement des déchets dangereux est un vaste problème à régler car il n'y a pas d'organisation structurée pour les traiter. Nous travaillons actuellement avec le conseil général à l'élaboration d'un plan d'élimination des déchets. Après avoir conclu celui des déchets hospitaliers, celui des déchets ménagers est en cours, et nous nous attaquerons ensuite à celui des déchets dangereux » explique Monsieur Jean-Paul Guernier, directeur de la DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement). Il faut dire que le code sur l'environnement est adaptable à Mayotte depuis un an seulement, mais les batteries et autres dangerosités mériteraient que des décideurs se penchent un peu plus vite sur ce problème. « En ce qui concerne la collecte des huiles usagées (de vidange), elles sont collectées par la STAR ( la Société de Transport et d'Assainissement de La Réunion) et envoyées par container à La Réunion et incinérées là-bas », poursuit Jean-Paul

commun pour la métropole. Parallèlement, nous surveillons l'évolution des technologies des entreprises sur place pour qu'il n'y ait pas de nouveaux produits dangereux comme les solvants, les résines en fibre de verre ou autre ». La société EDM a recensé pour l'instant 10 transformateurs PCB incriminés et « quinze autres fabriqués avant 1987 sont actuellement testés et seront sortis du lot si l'analyse est négative» rassure Eric Cambusse du pôle réseau EDM. Le producteur du déchet est responsable de lui jusqu'à son élimination complète et, cette responsabilité est maintenant contrôlée par le préfet pour éviter les abus d'années précédentes avec des déchets qui partaient pour enfouissement vers l'Afrique. Enfin, les douanes assurent le contrôle de la cargaison de déchets. Le problème est loin d'être résolu pour Monsieur Hélary, le président de l'Association de des Batteries Traitement Mahoraises (ATBM) qui attend depuis un an et demi (les batteries sont stockées chez lui) que le problème soit réglé : « Nous regroupons vingt importateurs de piles et batteries et nous avons signé une convention avec Veolia afin de présenter un dossier sur la collecte, le tri, le stockage et l'envoi vers l'Europe. Veolia se charge des démarches : demandes d'autorisations aux ports que traversent les navires qui ne sont valables qu'un temps, assurances etc. Nous avons présenté trois fois le dossier à la DRIRE et nous attendons une

RETROUVEZ L’INFORMATION

La gestion des déchets dangereux n'est pas encore au point à Mayotte. Un plan d'élimination est prévu, mais pas encore mis en place. Pour l'instant, chaque entreprise est responsable de ses déchets et a en charge de les expédier vers la métropole, si la compagnie est d'accord et si les pays de transit ne s'y opposent pas. Beaucoup de « si » pour des déchets qui n'ont pas besoin d'incertitude.

Nassabia Djanfar

9


RÉTRO

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

L'année des tournants historiques

RETROUVEZ L’INFORMATION

EN CONTINU SUR

WWW.LEMAHORAIS.COM

RÉTROSPECTIVE 2008

2008 aura été sans conteste une année historique sur bien des plans et notamment la départementalisation. Les élections cantonales et municipales, l'accession d'Ahamed Attoumani Douchina à la tête du Conseil Général, le vote historique des

Janvier 2008 LES

Chaque début d'année est l'occasion de faire le bilan pour les différents services, et comme chacun le sait, le sujet de l'immigration clandestine défraie régulièrement la chronique à Mayotte. En 2007, ce sont 16 174 personnes qui auront été éloignées, preuve que les services de l'État ont mis le paquet, ce chiffre n'avait jamais été atteint auparavant. DÉBUT

DE LA GRÈVE

DES POSTIERS

À peine le nouvel an fêté, le 2 janvier commençait la grève des agents de La Poste avec pour slogan « pas d'intégration au rabais ». Les Mahorais se préparaient donc à subir plusieurs mois de blocage du courrier, occasionnant bon nombre d'inconvénients, notamment la non-réception de factures. NAISSANCE D'UN

NOUVEAU PARTI

En ce début d'année électorale, la Force Progressiste Mahoraise (FPM) faisait son apparition sur la scène politique locale. Défense des droits, des acquis sociaux, rattrapage du retard économique… autant de belles idées qui étaient annoncées pour remporter les élections municipales et cantonales de cette année 2008. Malheureusement, le parti ne fit pas de grands scores lors des échéances électorales… PLUS

DE CIGARETTES

DANS LES RESTOS

Depuis le 1er janvier, l'interdiction de fumer dans les bars, discothèques et restaurants était appliquée à Mayotte, droit commun oblige. Si certains fumeurs invétérés voyaient d'un mauvais œil cette loi, la plupart des professionnels mais aussi des clients se sont pliés plutôt bien à cette nouvelle règle, dans un intérêt commun de santé publique. UN

NOUVEAU DIRECTEUR À LA

TÊTE DU

SERVICE CULTUREL

Alain Kamal Martial, connu sur Maoré pour ses talents de dramaturge et metteur en scène, prenait les rênes du branlant service culturel, laissé en piteux état par son prédécesseur Ismaël Kordjee. AKM présentait trois mesures phares à réaliser en trois ans : création de salles de spectacles, formation des artistes et propulser ces derniers hors des frontières de Mayotte. FAME

10

CHIFFRES TOMBENT

ET SES PLUIES RECORDS

conseillers généraux pour demander la consultation populaire au gouvernement, l'annonce de la date du référendum et la rencontre d'une délégation d'élus mahorais avec le président Sarkozy… Autant de faits marquants qui ont animé les pages

Les 25, 26 et 27 janvier, la tempête tropicale Fame aura isolé Hippocampe et déversé des trombes d'eau, battant des records vieux de 22 ans. Aéroport fermé, trafic des barges interrompu, routes barrées, plantations ravagées, maisons emportées… 244mm d'eau sont tombés en moins de 24 heures sur certaines zones. Fort heureusement, aucune victime n'était à déplorer.

Février 2008 UN

du Mahorais. Le débarquement de l'Union Africaine à Anjouan, la fuite du colonel Bacar vers Mayotte et les émeutes qui ont secoué l'île le 27 mars ont aussi défrayé la chronique pendant cette année 2008. Hippocampe aura aussi été vicLE

LION EST MORT

Le 13 février, à l'âge de 90 ans, Henri Salvador, l'un des chanteurs préférés des Français, succombait à une rupture d'anévrisme à son domicile. « Syracuse », « Une chanson douce », « Le travail c'est la santé » ou encore « Jardin d'hiver » resteront à jamais dans les mémoires. Le chanteur repose désormais au célèbre cimetière du Père-Lachaise. PÉNURIE

EN CARBURANT

SCANDALE ÉCLATAIT AU

CONSEIL GÉNÉRAL

À quelques semaines des élections cantonales, une nouvelle affaire éclaboussait la classe politique mahoraise, il s'agissait de suspicion de dessous de table. En effet, le marché concernant la future gare maritime ayant fait l'objet d'une plainte, une enquête a été diligentée par la justice : élus et agents étant suspectés d'avoir favorisé une offre qui n'était pas la plus intéressante. UNE

PREMIÈRE

CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE

La toute première installation solaire - hormis la centrale pilote d'EDM était inaugurée le 7 février, sur le toit de la société Mayotte équipement. 244 panneaux solaires devant produire 80 520 kwh par an, permettant ainsi d'alimenter 44 foyers et d'éviter le rejet de 60,4 tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Cette centrale installée par SCEM fut la première d'une série d'installations de ce type mises en service courant 2008. 6

MILLIONS D'EUROS

POUR LE TOURISME

Vendre Mayotte aux touristes, c'est ainsi que le directeur du développement économique et touristique du Conseil Général et le président du Comité départemental du Tourisme, Philippe Coat et Mustoihi Mari, présentaient leur plan d'actions tourisme pour 2008. Ces derniers présentaient un nombre faramineux d'opérations dont très peu ont vu le jour cette année-là en raison de l'ampleur de celles-ci. Ceci dit, 6 millions d'euros de budget en comparaison au 1,7 million de l'année précédente, la volonté de développer le secteur était claire. UNE

NOUVELLE MAIRIE

POUR

MAMOUDZOU

Hassani Abdallah, alors maire du chef-lieu avait plus de 300 personnes, dont le préfet Bouvier, pour inaugurer les nouveaux locaux. Pourvue de panneaux photovoltaïques et remplissant les normes d'hygiène et de sécurité, cette mairie se plaçait ainsi à la pointe de la modernité et du respect de l'environnement. Un exemple à suivre pour les autres communes.

time des aléas climatiques en début et en fin d'année, avec le passage de la tempête tropicale Fame et les fortes pluies de décembre, tous les records ont été battus. Mais si 2008 aura été l'année de la pré-départementalisation,

femmes, à Pamandzi et à Chirongui. Ce ne sont plus les familles influentes qui font la loi mais bien le travail. DÉBARQUEMENT

Mars 2008 FIN

DE LA GRÈVE À

LA POSTE

Pendant près de deux mois, les services de La Poste auront été perturbés par un mouvement social des salariés réclamant une intégration juste et une prime ultramarine. Si certaines revendications n'ont pu être satisfaites par la direction, un protocole d'accord était signé mettant fin à une grève qui aura elle aussi paralysé une partie de la population de l'île et provoqué de graves perturbations dans le monde économique. ÉLECTIONS

CANTONALES

NOUVEAU VISAGE DE

:

LE

MAYOTTE

Sur les 10 cantons qui étaient renouvelés, seuls deux conseillers ont réussi l'exploit de sauver leurs têtes : Saïd Omar Oili et Soiderdine Madi. Du côté des ténors les têtes sont tombées : Bacar Ali Boto, Maoulida Soula, Mansour Kamardine ou encore Chihaboudine Ben Youssouf se sont pris une belle claque. Par ailleurs, pour la première fois, une femme était élue au poste de conseiller général, il s'agit de Sarah Mouhoussoune à Dembéni. ÉLECTIONS

MUNICIPALES

:

LE

GRAND CHAMBARDEMENT

13 communes sur 17 ont choisi de changer de premier magistrat, et certains semblaient pourtant indéboulonnables comme le maire de Dembéni, élu depuis 1983. Mayotte peut, pour la première fois de son histoire se targuer d'avoir élu deux

Le Mahorais N° 233

ANJOUAN

Depuis le début de l'année, l'affaire couvait, c'est le 24 mars que le gouvernement de l'Archipel des Comores a autorisé le débarquement de 1 850 soldats comoriens, tanzaniens et soudanais pour renverser le gouvernement dissident de l'île d'Anjouan. De son côté, le colonel Bacar, alors président de l'île rebelle se déclarait prêt à résister. Pourtant lors de l'arrivée des soldats africains devant le palais présidentiel, ils n'y trouvèrent personne… LE

Pendant près de 15 jours, Mayotte a été prise en otage en raison d'une discontinuité dans l'approvisionnement en carburant. L'économie a été mise à mal et le quotidien des Mahorais bouleversé. Des files interminables de véhicules paralysaient les axes routiers, un vrai cauchemar. La cause de cette crise ? Un manque de camions-citernes !

À

TRAUMATISME DU

27

MARS

Alors que le colonel Bacar, ancien président d'Anjouan, prenait la fuite vers Mayotte, la belle île aux parfums s'est embrasée en l'espace de quelques heures. Les ressortissants de l'île étoile ont voulu démontrer leur désaccord face à la protection accordée à leur ancien président, mais les manifestations ont rapidement tourné en émeutes et plusieurs métropolitains et mahorais ont été pris à partie, violentés, molestés. Il aura fallu plus d'une journée complète aux forces de l'ordre pour maîtriser les émeutiers. Le 27 mars restera certainement gravé dans les mémoires pour bon nombre d'habitants d'Hippocampe. JÉGO

À

MAYOTTE :

LE CONTRAT

DE PROJET EST OFFICIALISÉ

Arrivé le lendemain des émeutes du 27 mars, Yves Jégo, secrétaire d'État à l'Outre-Mer depuis à peine une semaine, est venu tel un messie apportant dans ses valises des bonnes nouvelles : officialisation du 12è contrat de projet et préparation de la consultation populaire sur la départementalisation.

Avril 2008 2AD, DU

NOUVEAU PRÉSIDENT

CONSEIL GÉNÉRAL

Le 4 avril, lors d'une cérémonie traditionnelle nommée « Manzaraka », Ahamed Attoumani Douchina a pris place au poste de nouveau président de la Collectivité. Chants et prières se sont mêlés aux discours officiels, un fameux mélange entre coutumes traditionnelles et exigences républicaines, deux principes chers au nouveau président.

2009 s'annonce sous de biens beaux auspices avec une date historique elle aussi : le 29 mars, date de la consultation populaire attendue par le peuple mahorais et qui marquera l'aboutissement d'un combat vieux de 50 ans. 2008 n'est plus, vive 2009 ! APRÈS ANJOUAN, SAMBI RÉCLAMAIT MAYOTTE Au lendemain du débarquement à Anjouan, le président de l'Union des Comores faisait des déclarations explosives sur l'appartenance de Mayotte aux Comores et accusait la France d'avoir aidé le colonel Bacar à s'enfuir d'Anjouan. Sambi trouvait là un excellent prétexte pour fermer les frontières de l'Union, empêchant ainsi les expulsions de Mayotte vers les Comores et déclarait : «les Comoriens sont chez eux à Mayotte et ne peuvent donc pas être expulsés». LA

PATATE CHAUDE

BACAR

Réfugié le 27 mars à Mayotte et conduit le soir même à La Réunion, le colonel Bacar embarrasse la France qui dément une quelconque implication dans sa fuite vers Hippocampe. Ce dernier, maintenu dans une zone militaire non loin du chef-lieu réunionnais avec quelques hommes de sa garde rapprochée, formulait une demande d'asile politique. 18

AVRIL

:

UN VOTE HISTORIQUE

Lors de la première session du Conseil Général renouvelé, les 19 conseillers généraux ont voté à l'unanimité la résolution visant à demander au gouvernement l'organisation d'une consultation populaire sur la départementalisation. Pour l'occaYounoussa sion, l'hémicycle Bamana, était comble et nombreuses étaient les personnalités présentes. Le vote a été accueilli par une ovation, une salve d'applaudissements et quelques larmes pour les combattants de la première heure. KY-MANI MARLEY ET MORGANE HÉRITAGE SUR SCÈNE

À l'occasion du festival organisé en hommage à Bob Marley, ce n'est autre que son fils qui s'est rendu à Mayotte pour assurer un concert unique, aux côtés du groupe Morgane Héritage. Mais si les artistes ont assuré, l'organisation a été pointée du doigt pour une « première sortie loupée du service culturel d'Alain Kamal Martial ». Dommage… LE CRA

DÉFRAYAIT LA CHRONIQUE

La Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité publiait un rapport accablant sur le Centre de Rétention Administrative (CRA) parlant de conditions de détention des étrangers « indignes de la République ». En effet, le CRA a été Mardi 6 janvier 2009


RÉTRO

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

conçu pour accueillir 60 personnes au maximum, mais ce chiffre est régulièrement dépassé ; Mayotte représentant à elle seule plus de la moitié du nombre global de reconduites à la frontière.

Mai 2008 DOUCHINA

ET SES COLLÈGUES

À

PARIS

LES

EXPULSIONS REPRENNAIENT

YVES JÉGO À MAYOTTE AUX COMORES !

ET…

COUP DE POING

Une importante opération de saisie de BLU (Bande Latérale Unique) a été réussie par le Groupe d'Intervention de Mayotte. Huit sites ont été perquisitionnés, permettant de mettre la main sur 6 BLU - qui permettaient d'émettre des ondes longues distances entre Anjouan et Mayotte pour l'organisation de traversées de kwassas. 5 000 euros ont été saisis et huit personnes interpellées. Le business représentait plus de 3 millions d'euros par an !

Juin 2008 LE GTHN

COMMENÇAIT

SES TRAVAUX

Le 3 juin, à Paris, se déroulait la première réunion du Groupe de Travail de Haut Niveau (GTHN) entre les Comores, la France et Mayotte. Pour la première fois, les représentants des trois délégations se sont retrouvés autour d'une table pour discuter coopération régionale et circulation entre les Comores et Mayotte. LE

COLONEL

BACAR BÉNIN

ACCUEILLI AU

Après des mois de discussions et de rebondissements, après que l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) ait rendu un verdict défavorable à la demande d'asile de Mohamed Bacar, mais aussi déconseillé son renvoi vers les Comores, c'est le président béninois Thomas Boni Yayi qui a donné son accord pour accueillir l'ancien président d'Anjouan. UN

NOUVEAU PRÉSIDENT

POUR LE TOURISME

LE PRÉFET

SORTAIT

DE SON SILENCE

La gestion des évènements du 27 mars avait largement été critiquée et l'attitude de la Préfecture avait été pointée du doigt dans les médias. Deux mois après, le préfet Bouvier revenait sur le déroulement de cette sombre journée dans une interview exclusive. Il reconnaissait la mauvaise gestion des priorités d'intervention et une mauvaise communication envers la population prise en otage. QUAND

LE BÂTIMENT SOUFFRE

Alors que la crise économique mondiale n'était pas encore déclarée, la Fédération Mahoraise du Bâtiment et des Travaux Publics (FMBTP) tirait déjà la sonnette d'alarme. Les commandes publiques étant presque nulles, les retards de paiements et les hausses des matières premières commençaient déjà à ébranler le secteur. « Si le bâtiment éternue, Mayotte pourrait bien s'enrhumer… » Une Mardi 6 janvier 2009

C'est à l'unanimité mais après un report de séance suite à cafouillage dans les textes officiels que Madi Ahamada Chanfi fut élu à la tête du Comité Départemental du Tourisme (CDTM). Le nouveau bureau fut par la suite officialisé avec comme viceprésident Attoumani Ben Harouna, Ousséni Ahamada et Abdou Youssouf furent nommés aux postes de secrétaire et trésorier. En parallèle, le dossier des croisières battait de l'aile en raison de la possible venue du géant Costa Europa (1 700 passagers) et des conditions d'accueil particulièrement délicates. S2O

DANS LA TOURMENTE

DE LA CHAMBRE

La création de cette entité juridique marquait là aussi un tournant dans l'avenir de Mayotte. Cet événement annonçait donc un pas de plus dans le droit commun et surtout la mise en place de règles strictes et cadrées pour la gestion des comptes publics. Le président, Jacques Brana annonçait la couleur lors de l'installation de la chambre, il s'agit pour lui de « rétablir l'ordre dans la lumière ».

Juillet 2008 LE SMIG

À

927.81 €

BRUTS

D'ici 2010, le SMIG mahorais devra atteindre 85% du SMIC métropolitain et le 1er juillet marquait une belle avancée sur ce plan. En effet, il était jusqu'alors de 826.41 mensuels bruts soit 4.89 de l'heure mais à compter de cette date, le salaire minimum à Mayotte est passé à 5.49 de l'heure, soit une augmentation de 12.27% pour atteindre les 927.81 bruts mensuels. Si les salariés se félicitaient de cette augmentation, le patronat quant à lui faisait grise mine se plaignant du manque de soutien à l'économie. UN

NOUVEAU PRÉSIDENT POUR

ANJOUAN

Moussa Toybou, poulain du président Ahmed Abdallah Sambi, a été élu dans des conditions troubles à la tête de l'île étoile. Après le renversement du colonel Bacar en mars, cette victoire signe un changement radical pour les anjouanais. En effet, Moussa Toybou proche du président Sambi compte bien replacer Anjouan dans le giron comorien. JEAN-FRANÇOIS HORY

NOMMÉ CONSEILLER D'ETAT

Cette figure éminente de la politique locale et ancien député, a été nommé par décision du Conseil d'Etat au poste de conseiller d'Etat ordinaire. Jean-François Hory a donc du quitter son cabinet d'avocat pour s'envoler vers Paris où, pendant deux ans il oeuvrera au Palais Royal, dans la section contentieux. Quelques jours avant son départ, ce fervent militant de la cause départementaliste déclarait : « les Mahorais doivent inventer une nouvelle manière d'être Français !» L'ARGENT,

MOTEUR

DE L'IMMIGRATION CLANDESTINE

L'ancien président du Conseil Général, Saïd Omar Oili était convoqué par un juge d'instruction réunionnais pour une affaire de malversations présumées et notamment des détournements de fonds publics. L'affaire fit l'effet d'une bombe sur l'île, mais S2O refusa de répondre à la presse. L'affaire concernait une prise illégale d'intérêt concernant le journal Mawana. UNE

NOUVELLE PRÉSIDENTE

À LA TÊTE DU TRIBUNAL

Laissé vacant pendant 4 mois après le départ de Gwenola Joly-Coz, le

L'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) publiait une étude démontrant les principales motivations des immigrants clandestins. Aucune confusion possible, pour 49.4% d'entre eux, ce sont pour des raisons économiques qu'ils se rendent sur l'île aux parfums. 140

MENTIONS

AU BACCALAURÉAT

En 1984, ils étaient 14 à passer leur bac à Mayotte, en 2008, ils étaient 2093 lycéens à passer cette épreuve. Parmi ces candidats au bac général ou technologique, 140 ont décroché une mention, soit 5 de plus que l'année précédente.

Le Mahorais N° 233

DU SITE

Le 21 juillet, le journal annonçait fièrement la naissance de son site, premier sur l'île à dispenser des informations en temps réel. Vidéos, banque photos, fil info en continu, en bref un VRAI site internet comme jamais les internautes mahorais n'avaient pu bénéficier. LES MAHORAIS

BRILLENT AU

CHAMPIONNAT DE

FRANCE

Lors des championnats de France Jeunes à Lyon, les jeunes athlètes mahorais ont su montrer le potentiel de la jeune garde de l'île aux parfums. Hafidhou Attoumani et Jannot Bacar, du Racing Club de Mamoudzou signaient un doublé en 400 mètres, en faisant du premier le champion de France de cette discipline. Par ailleurs, en javelot, Abdou Fahdedine est devenu champion de France au lancer du 800 grammes. NAUFRAGE

DE KWASSA

Alors que les alizés soufflaient et la mer était particulièrement agitée, une embarcation fit naufrage au large de la plage de Papani, en Petite-Terre, le 23 juillet. Dès 5 heures, les secours étaient sur le qui-vive, mais sur la trentaine de passagers que comptaient l'embarcation, seuls 6 ont pu être secourus et 6 corps ont été retrouvés.

Août 2008 LA

VALSE DES DÉPARTS

Comme chaque année, l'hiver austral annonce son lot de départ dans les administrations. Ainsi, cette année, le préfet Bouvier s'est envolé pour l'Aveyron après un an et demi passé sur l'île aux parfums. André Dorso, directeur général des services du Conseil Général a gentiment été remercié par la nouvelle équipe et remplacé par Jean-Paul Louchet. Le commissaire Gauthey, a été nommé en Guyane et remplacé par Laurent Klimt, tout droit venu des Côtes d'Armor. Le directeur du travail et de la formation professionnel, Didier Perino a rejoint la direction de La Poste en île de France, remplacé par Jean-Paul Aygalent. Enfin, le directeur de l'agriculture et de la forêt, Wilfrid Fousse a fait ses adieux à Mayotte pour rejoindre l'Ambassade de France au Cameroun. GRAVE

CRISE AUX

COMORES

Alors que l'Union des Comores traversait une grave crise économique, le président Sambi a choisi de ne pas renouveler le contrat avec Total, provoquant ainsi une pénurie de carburant, qui paralysa l'économie du pays entier. JÉGO

SE PRENAIT LES PIEDS DANS LE TAPIS

Lors d'une rencontre avec des représentants du syndicat Unaf, Yves Jégo avait déclaré : « La départementalisation n'est pas une bonne chose pour les Mahorais ». Les quelques mots ont déclenché un tollé sur Hippocampe, forçant le secrétaire

d'Etat à l'Outre-Mer à faire un pas vers l'arrière et atténuer ses propos en démentant « formellement » être opposé à la départementalisation. UNE MAISON S'EFFONDRE À KAWÉNI FAISANT UNE VICTIME

Fléau pour bon nombre de communes, l'urbanisation galopante et anarchique a démontré sa dangerosité en ce mois d'août. En effet, dans les hauteurs de Kawéni, une maison en dur s'est effondrée sur son occupante. Le faits-divers ébranla l'opinion publique qui pourtant est tout à fait consciente du danger que représentent ces constructions faites à la hâte, en dehors de toute norme d'hygiène et de sécurité. UNE

HONTE POUR L'AGRICULTURE

Alors que le secteur rencontrait déjà bon nombre de difficultés, le président et le vice-président de la CAPAM (Chambre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Aquaculture) se sont fait épinglés par les inspecteurs du travail pour travail dissimulé, concernant même parfois des étrangers en situation irrégulière. Une affaire qui fit tâche dans le secteur mais qui ne força pas du tout les deux représentants à démissionner… ESTHEL, MISS MAYOTTE 2008

La jolie métisse née en Tunisie, d'un père métropolitain et d'une mère mahoraise a remporté haut la main l'élection, en présence de Miss France 2007. L'élection, traditionnellement organisée au Koropa, était animée par Jean-Pierre Foucault. UNE

BRIGADE QUI A DU CHIEN

Pour lutter de manière plus efficace contre les trafics de stupéfiants, la gendarmerie de Mayotte s'est dotée d'une brigade cynophile. Le gendarme Patrick Soulié, Bill et Ulysse ont pour mission de repérer toutes les drogues illégales : cocaïne, héroïne, cannabis… et bien sûr bangué… UN

SOLDAT MAHORAIS BLESSÉ EN

AFGHANISTAN

Lors d'une fusillade entre forces françaises en Afghanistan et talibans, plusieurs soldats ultramarins ont perdu la vie et un soldat mahorais, Hamada Mahamoudou, a été blessé. L'affaire a fait grand bruit puisque la famille du militaire, originaire de Chiconi, a eu énormément de difficultés à obtenir des nouvelles sur l'état de santé de leur enfant.

Septembre 2008 UN

CORBEAU SÉVISSAIT AU

CONSEIL GÉNÉRAL

WWW.LEMAHORAIS.COM

Le 14 mai, Yves Jégo venait faire un saut à Mayotte pour mieux repartir vers Moroni, pour une visite exceptionnelle. Il fut question de coopération régionale à travers la création du GTHN (Groupe de Travail de Haut Niveau). À son retour des Comores, le secrétaire d'État à l'Outre-Mer annonçait une aide de 89 millions d'euros pour l'archipel. Il effectuait également une visite du CRA et en profitait pour annoncer 18 millions d'euros pour le nouveau centre de rétention qui devrait compter 140 places et voir le jour en 2010.

CRÉATION

TERRITORIALE DES COMPTES

NAISSANCE

WWW.MAHORAIS.COM

EN CONTINU SUR

La France ayant lâché du lest et notamment mis en place certaines mesures pour faciliter la libre circulation des Comoriens dans l'archipel et vers Mayotte, Sambi acceptait de rouvrir les frontières pour que les reconduites reprennent, un soulagement pour les autorités françaises qui voyaient le Centre de Rétention Administrative de Pamandzi une fois de plus au bord de l'explosion…

OPÉRATION

siège de président du Tribunal de Première Instance fut de nouveau pris par une femme, en la personne de Marie-Thérèse Rix-Geay, fière d'une expérience de 25 ans dans la magistrature qui l'a mené en région parisienne mais aussi à Tahiti.

RETROUVEZ L’INFORMATION

Jamais la métropole n'aura autant entendu parler de Mayotte. En effet, suite au vote historique, le président du Conseil Général s'est envolé avec une délégation réunissant conseillers généraux, sénateurs, député et autres, afin de remettre en main propre au président de l'Assemblée Nationale, du Sénat et au gouvernement, la résolution visant à programmer le référendum sur Maoré. À leur retour, les élus ont été accueillis en héros et un grand rassemblement était organisé à Mamoudzou.

phrase d'accroche qui au regard des évènements qui suivirent fait l'effet d'une prédiction.

Des écrits circulaient dans les couloirs de la maison décentralisée, visant directement deux membres du cabinet du président. Ces tracts ne faisaient que refléter l'ambiance malsaine qui régnait au Conseil Général Attoumani alors qu'Ahamed Douchina déclarait vouloir faire le grand ménage dans ses services. Un élu témoignait même anonymement de la peur de dénoncer les abus, sous peine de se retrouver dans les courriers du corbeau.

11


LE

RÉTRO COMITÉ RENDAIT

SON RAPPORT SUR LA

RETROUVEZ L’INFORMATION

EN CONTINU SUR

WWW.LEMAHORAIS.COM

DÉPARTEMENTALISATION

Le comité de travail pour la départementalisation rendait son rapport public au travers de l'exposé du rapporteur Ibrahim Aboubacar, conseiller général P.S. de Sada. L'allocution, riche de part son orateur mais aussi la construction du rapport fit réaliser à l'assistance présente dans l'hémicycle Younoussa Bamana la détermination sans faille des élus. Le rapport a par la suite était transmis au gouvernement. UNE

SAISIE RECORD DE COCAÏNE

Le Groupe d'Intervention de Mayotte saisissait 4.4 kg de poudre blanche à bord d'un kwassa sur la plage de Trévani. Une saisie record qui inquiétait les autorités, craignant que Mayotte ne devienne une nouvelle plaque tournante de la drogue entre l'Afrique et l'Europe. UNE

MISSION SÉNATORIALE SE

RENDAIT SUR

HIPPOCAMPE

Pendant six jours, une délégation de sénateurs a mené une mission sur la départementalisation de Mayotte. Elus, acteurs économiques et associatifs et fonctionnaires, les membres de la mission ont pu se rendre compte de la volonté profonde des Mahorais à aspirer au département. Ils ont d'ailleurs reconnu l'ancrage de Mayotte et ses habitants dans La République. Ces derniers ont pu pointer les dossiers à traiter d'urgence tels que la justice, l'état civil, le cadastre… LA

CENTRALE DE

LONGONI

AVANÇAIT

Après plus d'un an de travaux, le premier moteur de la centrale EDM de Longoni était lancé. Le site a vocation à devenir la centrale de référence et celui des Badamiers devenant ainsi la centrale d'appoint. DENIS ROBIN,

NOUVEAU PRÉFET

Octobre 2008

LE CONSEIL GÉNÉRAL CRIE FAMINE

En raison de l'état catastrophique des finances de la Collectivité, les conseillers généraux ont voté à l'unanimité un emprunt s'élevant à 70 millions d'euros. Ahamed Attoumani Douchina dénonçait dans les colonnes du Mahorais les abus constatés et annonçait qu'un plan de redressement s'imposait. « HIPO »,

LA BIÈRE MAHORAISE

La société Aqua Service investissait 2 millions d'euros pour le lancement de la toute première bière mahoraise, baptisée « Hipo ». Si les dirigeants annonçaient vouloir faire de cette bière le leader du marché local, le succès de cette belle blonde a été confirmé dès sa sortie. VISITE

DE LA DÉFENSEURE

DES ENFANTS

Dominique Versini s'est rendue à Mayotte pour deux jours seulement, mais elle a enchaîné les rencontres et les visites pour se rendre compte de la situation des mineurs à Mayotte. Son constat à quelques heures du départ était plutôt affolant, notamment en ce qui concerne les droits des enfants issus de l'immigration clandestine. Elle en profita pour nommer son correspondant territorial en la personne d'Achiraf Bacar. UN

PROCÈS RETENTISSANT

Attendu depuis des mois et des mois, le procès de Pierre Cataldo, ayant escroqué plus d'une dizaine de victimes avait lieu au sein du tribunal correctionnel. Cet homme à qui on aurait donné le bon dieu sans confession répondait pourtant de détournement de fonds et d'altération frauduleuse d'écrits. LA

Ancien directeur des ressources humaines de la Préfecture de Police, Denis Robin est arrivé à Mayotte le 12 septembre. Dès sa prise de contact, le nouveau préfet a déclaré être conscient que l'évolution statutaire de l'île, serait le sujet numéro de son séjour sur l'île.

CASE

SIM

REVUE

ET CORRIGÉE

LE GTHN SE RÉUNISSAIT À DZAOUDZI

Réussir à mettre autour d'une table des métropolitains, des Mahorais et des Comoriens, voilà qui n'était pas chose facile, surtout à Mayotte. Pourtant la deuxième réunion du Groupe de Travail de Haut Niveau France-Comores a permis des avancées sur les sujets délicats de la circulation des personnes, du développement de la coopération régionale ou encore du développement économique. Un calendrier pour la mise en place des actions a été défini. JÉGO

DE RETOUR SUR L'ÎLE

Pour la troisième fois Yves Jégo se rendait sur l'île aux parfums pour une visite qui se voulait quasi-exhaustive. Certes la départementalisation a occupé une large place - le ministre

12

était venu pour montrer sa volonté de voir Mayotte département et annonça le référendum pour mars 2009 - mais il est également venu pour voir les secteurs économiques, avec l'inauguration de la centrale EDM et sanitaire, avec la visite du dispensaire de Bandraboua et de l'hôpital du Nord. Il en profita même pour aborder le sujet du transport aérien.

Le tout premier Logement à Accession Très Sociale (LATS) était inauguré par le préfet et bon nombre de personnalités locales à Hajangua. Ce logement remplace désormais la célèbre case SIM et devrait être accessible à 50% de la population mahoraise. LA

CRISE ÉCONOMIQUE EST BIEN LÀ

Si la crise économique est mondiale, Mayotte ne connaît pas les mêmes maux. Depuis plusieurs mois la sonnette d'alarme est tirée mais aucune réponse n'était donnée avant que ne se déclare la crise internationale. Les administrations mahoraises ont les caisses vides et la mise sous tutelle de l'Etat était envisagée.

UNE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

UN

RENTRÉE

PAS COMME LES AUTRES

Après deux semaines de vacances, les enseignants du primaire repartaient battre le pavé devant le vicerectorat et la Préfecture pour réclamer l'indexation des salaires, la majoration de la DSI (dotation spéciale instituteurs), l’intégration dans le corps des professeurs des écoles, un plan d'urgence de construction et la titularisation des contractuels. C'était reparti pour deux semaines de grève… encore !

Novembre 2008 L'ESSENCE

AU RABAIS

EN VISITE POUR LES

50

ANS DU PROJET DÉPARTEMENT

C'est suite à l'invitation du député Abdoulatifou Aly, que le président du Modem, François Bayrou a rendu visite aux Mahorais pour participer au congrès des élus de Mayotte. Cette manifestation était organisée pour célébrer les cinquante ans du projet de départementalisation de Mayotte. Programmé sur deux jours, ce congrès n'aura pas mobilisé les foules, au grand dam du député qui avait réussi à réunir les élus locaux et à leur faire mettre de côté les querelles partisanes. LANCEMENT D'UNE

NOUVELLE

LIGNE MARITIME

La « Mascareignes Express » voyait le jour, permettant ainsi d'assurer à Maoré un service régulier et donc un approvisionnement sans rupture. Au départ de Djibouti, quatre navires porte-containers plus gros desservent le sud ouest de l'Océan Indien, un soulagement pour les entreprises importatrices… SUSPENSION

DE LA GRÈVE

DES INSTITS

Après deux semaines de grève, les instituteurs suspendaient leur mouvement sans pour autant être satisfaits, bien au contraire. Pourtant les conséquences au sein des établissements étaient quant à elles fâcheuses, une fois de plus, ce sont les écoliers qui ont pâtis de cette grève. Si les revendications sont toujours d'actualité, les instituteurs n'ont pas souhaité que le mouvement s'envenime et ce, malgré des négociations infructueuses avec le préfet, le président du conseil général et le vice-recteur. MAYOTTE

À L'HEURE

INTERNATIONALE

Cette manifestation organisée dans tous les Doms l'était pour la première fois à Mayotte. Une délégation d'Ubifrance et deux missions économiques, de Dubaï et de Belgique, se sont rendues sur l'île pour rencontrer des entrepreneurs mahorais dont la production pourrait bien intéresser ces deux pays. Les épices mahoraises avaient déjà remporté un fier succès au Québec quelques semaines auparavant.

Le Mahorais N° 233

Dans le cadre d'une enquête sur un trafic de faux papiers, un rwandais recherché par Interpol était interpellé par la gendarmerie. David SafariSenymuara alias Pascal Simbikangwa comparaissait devant la chambre d'instruction pour savoir si oui ou non il serait extradé. La justice française a préféré émettre un avis défavorable. L'homme comparaîtra devant la justice uniquement dans une affaire de faux papiers où il risque une peine maximale de dix ans d'emprisonnement.

et les communes étaient importants. Ces dernières devront attendre avant d'être indemnisées. RÉFÉRENDUM

LE

29

MARS

!!

NAUFRAGE D'UN KWASSA : 14 MORTS

Contrairement à d'autres DOM, Mayotte a pu bénéficier d'une baisse spectaculaire du prix des carburants. De mémoire d'automobiliste, jamais la préfecture n'avait annoncé une telle baisse des prix des carburants mais ce n'est pas pour autant que ces derniers vont se plaindre, bien au contraire. Avec -23 centimes sur l'essence et -30 centimes pour le gasoil et -14 centimes pour le pétrole lampant, c'est le pouvoir d'achat qui retrouve un peu de son sourire. BAYROU

RWANDAIS ACCUSÉ

DE GÉNOCIDE ARRÊTÉ

C'est au large de Ngouja, à une dizaine de kilomètres de la côte que l'embarcation s'est retournée, en pleine nuit. Un pêcheur a pu venir en aide à 8 personnes avant de donner l'alerte. Les sauveteurs parlaient de vision cauchemardesque en raison de l'arrivée rapide de requins dans la zone du drame. Le bilan faisait état de 12 rescapés, 14 morts et 7 disparus.

Décembre 2008 LES

LÉGUMES ANJOUANAIS ARRIVAIENT

Dans le cadre des travaux du GTHN, une première réalisation concrète en matière de coopération régionale voyait le jour avec l'arrivée de pommes de terre, tomates et oignons anjouanais. La première livraison de légumes était accueillie en grande pompe par le directeur des magasins Sodifram et le préfet Robin, en présence du directeur de l'agence française de développement, Thierry Beltrand. UN

PROJET ACADÉMIQUE AMBITIEUX

Le vice-recteur présentait aux chefs d'établissement le projet académique 2008-2011. Un projet qualifié d'ambitieux puisque les quatre objectifs affichés ne sont pas des moindres : élever les résultats, préparer les élèves à leur citoyenneté, améliorer l'orientation et enfin développer les systèmes de pilotage. MISS MAYOTTE 3ÈME DAUPHINE DE MISS FRANCE

Pour la première fois une représentante de l'île aux parfums atteint un si haut niveau dans ce concours de beauté. Esthel Née devra donc jouer son rôle en accompagnant Miss France, une belle occasion de mettre en valeur les charmes de Maoré. MAYOTTE

PRISE

DANS LA TEMPÊTE

Des pluies diluviennes se sont abattues les 14 et 15 décembre sur l'île, tous les records ont été battus. A Mamoudzou, ce sont 85.8 mm d'eau qui sont tombés en une heure… Il est tombé en douze heures sur le chef lieu, ce qui tombe habituellement en un mois. Si aucune victime n'a fort heureusement pas été recensée, les dégâts matériels pour les entreprises

Seulement quelques jours avant la fin de l'année, la date a enfin été fixée, la consultation populaire se fera le 29 mars 2009. Cette annonce faisait suite à la rencontre entre une délégation d'élus mahorais et le président Sarkozy. À cette occasion, les principales étapes de marche vers la départementalisation ont été présentées par le président, Yves Jégo devant officialiser la feuille de route lors de sa venue en janvier 2009. C'est parti ! LA FRANCE SE RÉVEILLE, MAYOTTE À LA UNE DE LIBÉRATION

Alors que l'annonce du référendum venait tout juste d'être officialisée, Libération jetait un pavé dans la marre en publiant sur son site Internet une vidéo tournée dans le Centre de Rétention Administrative (CRA) de Pamandzi. Le très sérieux journal en profitait pour en faire sa Une avec un titre explosif « La République indigne ». La France s'émouvant alors des conditions de détention des étrangers en attente d'expulsion, chose que les médias de Maoré dénonçaient pourtant depuis des années… Forcé à s'exprimer, Yves Jégo confirma l'octroi de 18 millions d'euros pour la création d'un nouveau CRA en 2010, comptant 140 places, et non plus 60. DE

NOUVELLES URGENCES AU

CHM

Le service des Urgences qui laissait parfois sans mot de par sa vétusté, ses odeurs ou encore l'ancienneté du matériel a fait peau neuve en cette fin d'année. Le changement est impressionnant et les locaux méconnaissables. Le nouveau service se situe désormais en face du dispensaire Jacaranda. LE GTHN

À

MORONI,

AMBIANCE TENDUE

Après avoir été reportée en raison d'un climat tendu à Anjouan, la dernière réunion du GTHN a pu avoir lieu dans une meilleure ambiance. Une antenne du consulat français, un protocole sur les évacuations sanitaires et une coopération entre Mayotte et Anjouan en matière d'éducation, quoi qu'en disent certains pessimistes, le GTHN progresse. JEUNESSE CANON COUPE DE FRANCE

EN

Le club de basket de Petite-Terre aura réussi l'exploit de se qualifier pour représenter l'Océan Indien sur la scène nationale de la Coupe de France. C'est lors d'un match opposant les baskets mahorais aux réunionnais du Tampon que les sportifs de Petite-Terre se sont illustrés par une tactique et une qualité de jeu qui ont cloué le bec à leurs adversaires. Mardi 6 janvier 2009


LOCALE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Le 29 mars en ligne de mire L'AVIS DE LA RUE

AÏKA, 23 ANS, CHIRONGUI :

Mardi 6 janvier 2009

ANS,

SADA :

"J'ai entendu parler de ce problème qu'ont les élus pour former cette question. C'est une bonne idée que vous avez de demander aux gens dans la rue de la trouver pour eux. Qu'ils me demandent si "oui", ou "non" je veux que Mayotte soit un département français, ils auront ma réponse... C'est à croire que les gens doutent encore, moi mon idée est faite depuis longtemps, je me sens français, mais c'est vrai que c'est important de passer par le référendum."

MADI ALI, 67 ACOUA : "Je n'aimerai même pas qu’il y ait une question alors que ça fait plus de 40 ans que les Mahorais disent qu'ils veulent rester Français. Pourquoi nous poser la question cette année, pour moi c'est tout simplement une perte de temps. Je suis à fond pour la départementalisation, mais j'en ai marre de voir que la France ait mis autant de temps, à en arriver là. Nous sommes nombreux à nous dire que tout ça n'est pas involontaire, la France n'a pas voulu se mouiller depuis toutes ces années car elle a peur de la réaction de nos voisins, mais les Mahorais ont pourtant besoin depuis longtemps que la situation soit clarifiée. Donc, que les élus continuent de tranquillement se torturer l'esprit avec cette question à nous poser, c'est la métropole qui tire les ficelles !"

ANS,

"C'est un débat très important qui est en train de préparer cette question. Mais je ne vois pas pourquoi les élus se compliquent la tâche. Voulez-vous que Mayotte devienne département d'outre-mer ? et bass ! C'est tout de même étrange que chaque fois qu'il est question de Mayotte française, il faille compliquer les choses. Les Mahorais attendent d'être reconnus par la France, un point c'est tout."

Le Mahorais N° 233

MOHAMED SALIM, 53 ANS, MAMOUDZOU :

"S'ils veulent qu'on les aide à trouver la question, c'est alors qu'ils ne savent pas ce que veulent les Mahorais. Peu importe la question, les gens comprendront bien pourquoi elle leur est posée. Ils verront alors ce qu'on appelle "le bout du tunnel", car Mayotte attend depuis longtemps de connaître son avenir. Enfin, le jour de se prononcer approche, quelle bonne nouvelle pour Mayotte. Et puis, il y a des avancées sociales qui accompagneront le passage au département, car il ne faut pas douter, les Mahorais vont dire qu'ils veulent le département, c'est sûr."

MOUHIDINE, ALIAS RENÉ, 28 ANS, LABATTOIR :

"J'ai de la famille comorienne, pourtant, je suis persuadé que Mayotte doit faire le pas vers la départementalisation. Il faudra veiller au positionnement politique de l'Union des Comores, j'espère que les choses ne tourneront pas mal, et que si ça doit être le cas, la France ne laissera pas les Mahorais régler tout seuls les conséquences. Je ne suis pas craintif, j'attends juste de voir... La question doit apporter une réponse simple, "oui", ou "non", car sinon le vote embrouillera les gens. Son intitulé demande aussi de la clarté."

SAÏDA, 33 ANS, ST DENIS DE LA RÉUNION :

"Je suis une Mahoraise, mais je suis installée à La Réunion depuis de nombreuses années. Je reviens chaque année en vacances ici, mais j'avoue ne pas me sentir très intéressée par cette question. Bien sûr, en tant que Mahoraise, le référendum me concerne, mais le débat autour ne m'intéresse pas trop. Je vote quand j'en ai l'occasion à La Réunion, je me sens investie dans le quotidien là-bas, un peu moins sur celui qui se passe ici."

SALIM, 43 ANS, M'TSAMOUDOU :

"Pour moi, la question que le référendum doit poser, elle est simple : êtes-vous pour ou contre la départementalisation ? Tout simplement. Pour pouvoir s'adresser à tout le monde, et être comprise par l'ensemble de la population, la question ne doit pas aller par quatre chemins. Il est temps que cette date arrive, pour que Mayotte montre au monde entier de quoi elle est capable. Et enfin, un message fort sera adressé aux Comores."

WWW.LEMAHORAIS.COM

"Des combats ont été menés par les gens de mon âge pour que Mayotte soit une île française. Le jour tant attendu s'approche, je souhaite une quesion qui fasse comprendre l'enjeu aux gens qui iront voter. Je suis heureux de pouvoir vivre cet instant, des générations sont mortes trop tôt, et c'est en pensant à beaucoup d'amis rappelés par Dieu que j'irai voter. Je vous dis que le jour du vote, beaucoup de figures hitoriques de l'histoire mahoraise seront dans l'esprit des gens, ça va être un moment très fort."

FREDY, 35

ISSOUFI, 34 ANS, M'TSAMBORO :

EN CONTINU SUR

AHAMADA SALIM, 65 ANS, COMBANI :

"Je dois si tout se passe comme je l'ai prévu partir l'année prochaine en métropole pour suivre une formation professionnelle, mais j'espère être là, ne pas être partie, le jour où cette question sera posée. Ce sera un grand jour pour tout le monde. Mes parents me parlent depuis que je suis petite de ce jour, alors je l'attends avec impatience ; c'est le rôle des élus de trouver la question, ils doivent juste tenir compte des personnes âgées qui ont besoin que les choses ne soit pas trop compliquées. Quelle que soit la question, je voterai pour faire de Mayotte un département français bien entendu."

RETROUVEZ L’INFORMATION

Le Mahorais a tendu l'oreille pour venir en aide aux élus mahorais. La fameuse question, qui sera posée au peuple fin mars 2009, afin de définir une bonne fois pour toutes la destinée de l'île au lagon sur le plan institutionnel, fait en effet se gratter la tête les élus du conseil général et la préfecture: ne pas faire long, bien peser les mots utilisés, créer une question qui ne demande qu'une réponse "oui" ou "non"... Autant de questions pour justement une question. Le Mahorais est allé demander à la rue qu'elle dise elle-même la question qu'elle voudrait qu'on lui pose.

13


LOCALE

Pour que tout le monde sache

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

RETROUVEZ L’INFORMATION

EN CONTINU SUR

WWW.LEMAHORAIS.COM

MAORÉ SUR GRAND ÉCRAN

Un aller simple pour Maoré, c'est le titre d'un film documentaire qui sortira dans les salles le 4 février. 75 minutes consacrées à ce qui se passe par ici au quotidien. Une production qui n'est pas toute récente, mais qui s'était jusque-là contentée de "rester" au rang de documentaire, diffusée à petite échelle. C'est au cinéma que le grand public pourra donc dans quelques semaines découvrir ce film. La montée en puissance de la médiatisation de l'île au lagon au plan national, à l'heure où le processus de départementalisation est sur le point de franchir des étapes décisives, tombe à point nommé pour la sortie en salles de ce documentaire. Si certains commentent un "parti pris" de la réalisatrice, son travail d'enquête ne peut être remis en cause et ces images ont le mérite de croiser aujourd'hui la reconnaissance nationale.

L

es projections réservées à la presse ont débuté en décembre à Paris, et déjà la critique parle de cette production sur internet alors que la sortie officielle est prévue pour début février. Agnès Fouilleux a choisi de souhaiter "la bienvenue en Françafrique"

décide après un travail d'enquête de

pris d'assaut tous les mardis, et les membres de l'association ne peuvent évidemment pas accueillir tout le monde en même temps. Mais l'essentiel est ailleurs pour Fabien, président de l'association : « Il faut occuper ces jeunes en faisant des activités, sinon ils risquent d'être livrer à eux-mêmes, et de mal tourner ».Et les jeunes adorent ça mais le bémol est le manque de moyen. L'association doit se débrouiller toute seule pour mener à bien ses activités. En plus d'acheter les planches, ils font fabriquer également les modules qui permettent aux jeunes de rouler, et de s'amuser, mais ils n'en ont pas assez pour accueillir tous ces jeunes, dont le nombre ne cesse d'augmenter. Il manque également du matériel de protection essentiel comme les casques par

exemple. Au départ, le président de l'association voulait juste faire partager sa passion, et la faire découvrir aux Mahorais. Mais face à ce manque de moyens et aux frais grandissants, et malgré les subventions de la direction de la jeunesse et des sports, Hadi's Salama a proposé aux inscrits de payer 15 l'inscription à l'année, ce qui n'a pas rebuté la plupart des jeunes, qui voient en ce sport une nouvelle passion. Mais pour pouvoir permettre aux jeunes de pratiquer cette nouvelle passion comme il le faut, le président a effectué une demande d'aide auprès du Conseil général, afin de pouvoir se doter d'une vraie rampe de skate en dehors de la MJC. Mais Fabien constate pour l'instant qu'il est difficile d'obtenir quoi que ce soit à Mayotte, et qu'il

plutôt méconnu du côté de Sada car celui-ci passe derrière le foot, le hand et le basket. D'où cette journée d'initiation pour faire découvrir le volley. Ainsi, pour donner goût à ce sport, des éducateurs se sont prêtés au jeu en sensibilisant les plus jeunes. Le bilan a d'ailleurs été plutôt positif puisqu' « il y a eu une trentaine d'enfants de 5 à 13 ans, ce qui est très encourageant » d'après Faïd Souhaili, le secrétaire du club.

Les jeunes de la commune ont ainsi découvert une autre activité sportive en plus du foot, du taekwondo, du basket… Ce genre d'initiative permet non seulement d'occuper les jeunes mais c'est également un moyen de lutter contre la délinquance juvénile qui s'accroît de plus en plus sur Hippocampe.

Mgombani urban style

mer de 70 km entre Mayotte et Anjouan devient le personnage principal d'une production qui, comme par hasard, arrive dans les salles quelques semaines avant la consultation du peuple mahorais, prévu pour rappel le 29 mars prochain...

SYNOPSIS

Le film revient sur un épisode récent de l'Histoire. Il décrit l'ingérence du gouvernement français aux Comores depuis la décolonisation et parallèlement son corollaire : l'immigration clandestine massive à Mayotte. C'est à la suite de la décolonisation, alors que l'archipel des Comores accède à l'indépendance, amputé du territoire de Mayotte, que l'écart va se creuser entre les îles. La raison d'Etat française, violant la loi internationale, va orienter le destin des quelques dizaines de milliers d'habitants que comptent Mohéli, Grande Comore, Anjouan et Mayotte. Cette dernière se trouve aujourd'hui inscrite dans deux constitutions : celle des Comores et celle de la France… Laurent Millet

SKATEBOARD

Depuis trois ans, grâce à l'association Hadi's Salama, certains jeunes mahorais peuvent pratiquer le skateboard, sport encore anonyme à Mayotte, mais qui pourtant est très apprécié des jeunes adolescents en baggys et sweatshirts. A tel point que la place et les moyens manquent pour accueillir tout le monde.

A

près trois années d'existence, l'association Hadi's Salama compte déjà 80 inscrits pour son activité skateboard, et toutes les semaines, de nouvelles personnes intéressées se font connaître. Preuve du succès de cette jeune association qui a du déménager pour s'installer à la MJC de Mgombani, leurs anciens locaux étant devenus trop étroits, les quinze skates de l'association sont

Initiation au Volley à Sada

ne faut jamais baisser les bras. Mais le président qui a réellement besoin de cette rampe qui serait à l'extérieur de la MJC, et qui règlerait en partie les problèmes de place ne se laisse pas abattre, et il insiste sur le fait qu'un tel matériel en extérieur serait bénéfique pour tous les jeunes de la ville puisque chacun pourrait venir y jouer à toute heure, et la rampe n'appartiendrait pas à l'association, mais aux habitants de la

ville de Mamoudzou, car si Hadi's salama venait à disparaître, la rampe serait toujours utilisable par la population, ce qui ne serait pas le cas pour une rampe achetée en interne. Hadi's Salama est donc victime de son succès, et a besoin de moyens financiers afin de continuer à mettre de la joie sur les visages de jeunes de Mgombani. Nassabia Djanfar

SPORT

Pour ses 10 ans, le VOS, le club de volley de Sada a organisé une journée d'initiation au volley, vendredi 2 janvier, au plateau polyvalent de Sada. Ce fut un bon moyen pour occuper les jeunes pendant ses périodes de vacances scolaires.

M

algré une finale pour les filles pour la coupe de la Ligue l'an dernier, le volley reste un sport

14

au public de l'hexagone, à qui elle

montrer une réalité encore insoupçonnée de beaucoup. La réalisatrice parle des origines politico-économiques de la situation actuelle, de cette attirance permanente pour les voisins de l'Union des Comores, et tente d'apporter des réponses qui se basent sur des avis "des deux camps". Agnès Fouilleux est journaliste, photographe et réalisatrice. Au cours de sa carrière, elle s'est spécialisée dans l'image de sports de montagne. Elle a réalisé notamment des travaux de photographie technique verticale en hélicoptère. À partir de 2004, la journaliste tourne des documentaires pour France 3. Agnès Fouilleux réalise des sujets pour l'émission «Chroniques d'en haut». Elle réalise en 2005 Tibet clandestin, et en 2006, elle tourne Himalaya, Trois générations en exil puis Un aller simple pour Maoré plus récemment. Alors que l'île au lagon fait ces temps-ci parler d'elle pour autre chose que son beau ciel bleu, que l'hexagone découvre au fil des dépêches une actualité marquée chaque jour par l'application de la politique d'immigration entre l'Afrique et Madagascar, le bras de

N.D Le Mahorais N° 233

Mardi 6 janvier 2009


LOCALE

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Le M'chakiki, mélange d'ici et du Maroc SORTIE RESTAURANT À BANDRÉLÉ

Pour manger à Bandrélé, il y a le Zamzam, la pizzeria Jembé (…) mais il y a aussi le M'chakiki, petit restaurant local aux airs marocains gisant là au bord de la route, entre l'école primaire et la Poste. M'chakiki ? Cela signifie brochette en shimaoré mais aussi en soihili. Appellation née d'un fort « désir de rester local tout en faisant africain avec une intention de retour aux sources ».

la menthe servi dans des théières venues du pays natal de Bouchta et fumer la chicha, pipe typiquement orientale (cf. encadré)

PROJETS

A

ncien professeur de français, Bouchta, d'origine marocaine ainsi que Mahamoud, grand comorien, sont les deux gérants de cette petite structure, qui en 2008 n'était encore qu'à ses prémices. A ce jour, le cadre en perpétuel changement a beaucoup évolué. Tout est fait à la main, mains de Mahamoud notamment qui, peu importe l'heure et le jour ne cesse de bricoler (tables et chaises en fer, clôture en bambou mêlée de feuilles de cocotier tressées, porte en bois …). Aujourd'hui, fleurs, plantes ainsi que des fruits, résultats de son travail de la terre ont poussé un peu partout couvrant presque l'intérieur du lieu. Sur le toit, des grenadines pendantes se confondent aux multiples ampoules colorées posées ici et là. Des sculptures en bois installées de côté et d'autres (œuvres de

deux de leurs amis) participent également à la beauté de ce décor. Le soir, c'est un véritable délice visuel qui va avec les plats proposés.

FUSION

D'UNE NOURRITURE

MAGHRÉBINE ET LOCALE

L'ambition de ces deux compères qui « ont toujours rêvé de tenir un restaurant » est de valoriser quelque chose qui existe déjà. Il s'agit donc de créer une Brochetterie améliorée en intro-

duisant des petits mets agréables, fusion d'une nourriture d'ici et d'ailleurs. Repas qui peut plaire aussi bien à la population autochtone qu'aux gens venus de l'extérieur. D'habitude, le M'chakiki offre brochettes de viande, poisson, poulet, riz aux vermicelles, salades… Mais depuis peu, et ce, tout en maintenant le menu existant, les responsables ont rajouté couscous et tajines, spécialités cent pour cent marocaines (voir encadré). Les clients peuvent également profiter d'autres produits exotiques : thé à

Toujours dans cette optique d'améliorer quelque chose qui existe déjà, les deux associés envisagent non seulement de construire un grand four qui sera destiné à confectionner gâteaux, viandes fumées, grand plat à base de poissons mêlés de légumes, poivrons, pommes de terre (etc.), mais aussi de transformer progressivement une partie de cet endroit en un salon maghrébin où, les consommateurs qui le souhaitent pourront manger et boire( thé, café et jus naturels) assis sur des banquettes marocaines entourées de coussins et de tapis multicolores, garantissant un réel plaisir pour les sens. Mahamoud et Bouchta désirent également avoir la possibilité d'exposer des objets d'arts (photos, sculptures, tableaux…), histoire de flatter le regard des clients. A retenir que ces deux passionnés de l'art culinaire effectuent ce métier par amour de la restauration mais aussi de la convivialité. Alors, celui qui veut vraiment se régaler peut y aller… Faou Antoissi

MAYOTTE À TABLE

Curry de poulet seychellois au lait de coco

Tajine Le nom du plat appelé « tajine », vient de celui de la marmite traditionnelle marocaine, en terre vernissée résistante aux hautes températures de cuisson et à couvercle conique dans lequel cuisent à l'étouffée ainsi qu'à la vapeur les aliments : viandes, poissons, légumes, fruits, épices etc. Par conséquent le tajine désigne à la fois le récipient et son contenu. Ce met très familial et convivial au Maroc, peut se décliner à l'infini selon le choix des viandes et des légumes : poulet, saucisses, bœuf, agneaux, pruneaux, merguez, veau, sardines, thons, oranges, mandarines…. Chicha La chicha également appelée narguilé est une sorte de grande pipe au tabac aromatisé comprenant un réservoir d'eau que la fumée traverse avant d'arriver à la bouche du fumeur. Chicha viendrait du mot persan shishe qui signifie « verre ». Elle se compose de plusieurs parties : la cheminée, le bol supérieur dans lequel est posé le tabac ainsi que le charbon (mais sur papier aluminium), le réservoir (ou le corps), la pipe immergée et le tuyau.

INGRÉDIENTS 1 poulet moyen 3 gousses d’ail 2 CS de quatre épices 1 CS de safran vert

2 CS de poudre de curry Poivre, Sel 200g de pommes de terre Feuilles de

RECETTE

Coupez le poulet en morceaux Dans une casserole, faites bouillir le poulet avec du poivre, du sel, et 2 CS de quatre épices pendant 5 à 10 minutes Ecrasez l’ail, le gingembre, le safran vert. Epluchez les pommes de terre et coupez-les en 4 morceaux. Lavez les feuilles de Cannelle et coupez-les en petits morceaux. Retirez le poulet et placez-le dans une cocotte avec 2 CS d’huile

Mardi 6 janvier 2009

Le Mahorais N° 233

Cannelle 1 tasse de lait de coco 2 CS d’huile gingembre

d’olive. Ajoutez les épices écrasées (ail, gingembre, safran), feuilles de cannelle et 2 CS de curry. Tournez pendant 5 minutes à feu bas, et couvrez-le tout jusqu’à ce qu’il séche. Ajoutez la tasse de lait de coco et les pommes de terre coupées, et laissez mijoter. Tournez, de temps en temps, pendant 5 à 20 minutes Goutez pour l’assaisonnement et bon appetit !!

15


DÉTENTE

ARRIVEES DZAOUDZI

Programme du 5 au 10 janvier 2009

Jour

N°vol

Départ de

Heure

Arrivée à

Heure

MARDI 6 janvier MERCREDI 7 janvier JEUDI 8 janvier

UU974

REUNION

11.25

DZAOUDZI

12.25

UU201 UU974 UU205 UU974

REUNION REUNION REUNION REUNION

11.00 11.25 08.10 11.25

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

12.05 12.25 10.45 12.25

VENDREDI 9 janvier

REUNION REUNION

11.25 10.55 16.10 11.25 11.00 11.25 09.40

DZAOUDZI DZAOUDZI

SAMEDI 10 janvier DIMANCHE 11 janvier

UU974 UU203 UU2251 UU974 UU2261 UU974 UU2271

12.25 13.10 17.15 12.25 12.05 12.25

Jour

N°vol

Départ de

Heure

Arrivée à

Heure

MARDI 6 janvier MERCREDI 7 janvier JEUDI 8 janvier VENDREDI 9 janvier SAMEDI 10 janvier

UU204 UU975 UU202 UU975 UU975 UU206 UU975 UU2252 UU975 UU204 UU2262 UU975

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

09.00 16.10 15.55 16.10 16.10 11.30 16.10 18.05 16.10 12.00 12.55 16.10

REUNION REUNION REUNION RÉUNION RÉUNION REUNION REUNION

13.15 19.10 19.00 19.10 19.10 15.55 19.10 21.10 19.10 16.15 16.00 19.10

DIMANCHE 11 janvier

REUNION REUNION

DZAOUDZI DZAOUDZI

ARRIVEE DZAOUDZI

DZAOUDZI

REUNION REUNION REUNION

VOUS DÉSIREZ RECEVOIR

VOTRE JOURNAL A DOMICILE ? Il vous suffit de remplir le bulletin ci-dessous, et vous recevrez tous les mardis votre journal d’information locale et internationale.

Jours

Provenance

N° de vol

Heures

lundi 05

Anjouan

KMZ110

11.20

Mercredi 07

Anjouan

KMZ310

10.20

Vendredi 09

Anjouan Mohéli

KMZ510 KMZ512

10.20 12.30

DEPART DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

DZAOUDZI DZAOUDZI

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Jours

Destination

N° de vol

Heures

lundi 05

Anjouan

KMZ111

12.15

Mercredi 07

Anjouan

KMZ311

11.15

Vendredi 09

Mohéli Anjouan

KMZ511 KMZ513

11.00 13.15

COMORES AVIATION

SOUHAITE

DE BONNES FÊTES DE FIN D'ANNÉE À TOUS

PHARMACIE

!

DE GARDE

Week-end du 10 et 11 Jan. 2009 - PHARMACIE PASSAMAINTY- Tel : 0269 61 39 47

NUMÉROS

Médecine générale : -Fourno Jean-Claude (Passamainty) : 02-69-63-56-35 -Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne) : 02-69-61-02-43 -Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) : 02-69-61-02-43 -Conan Lionel (Centre médical Ylang à Mamoudzou) : 02-69-61-02-03 -Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33 -Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-3966 -Founti Mohamed (Mamoudzou) : 02-69-61-39-70 -Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51 -Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06 -Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55 -Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03 -Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55 - Dr Benard (Chirongui) : 02-69-62-55-55 - Dr Roussin (Chirongui) : 02-69-62-55-55 Ophtalmologie : -Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) : 02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie : -Razafindrakotohasina (Espace Coralium à Kawéni) : 02-69-61-36-34

UTILES

Biologie médicale : -Troalen Didier (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie : -Barbara Georges (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00 -Michot Laurent (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00 Radiologie : -Messaoudi Kamel (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-64-62 Pédiatrie : -Lesoin Jean-Jacques (Place du Marché Mamoudzou) : 02-69-61-04-22 Psychiatrie : -Buron Lionel : (Mamoudzou) : 02-69-61-06-71

Dermatologie : Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni) : 02-69-61-23-91

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00 16

Le Mahorais N° 233

Mardi 6 janvier 2009


AGENDA

NOUVEAUTÉS DVD

VIDÉO PILOTE

LE MONDE DE NARNIA 2 PRINCE CASPIAN

Vous désirez annoncer une manifestation ? agenda@lemahorais.com

Un an après les incroyables événements du Monde de Narnia - Chapitre 1, les nouveaux rois et reines de Narnia sont de retour dans ce royaume magique. Mais à Narnia, plus de 1000 années se sont écoulées, l’âge d'Or du royaume est depuis longtemps révolu. Les animaux parlants et les créatures mythiques ont disparu, ils ne sont plus évoqués que comme les héros d'un folklore que l'on perpétue chez les Telmarins, une race d'humains dirigée par le maléfique roi Miraz, qui règne sans pitié sur Narnia... BONS BAISERS

DE

BRUGES

VENDREDI 9

JANVIER

- Sound system vol.2 (ragga, reggae, dancehall) avec Atomix dès 21h30 au Jungle Café. - Soirée Boogaloo (funky) au Safari Club de Pamandzi. Entrée gratuite pour les filles avant minuit.

SAMEDI 10

JANVIER

- Soirée Dj, Ambiance Tropicale dès 22h00 au Jungle Café. VENDREDI 16

JANVIER

Election de Miss Despé organisée par le Déspérados Rugby Club à Koropa avec le groupe FBI en début de soirée. Entrée 10 euros + conso. Soirée chaude à ne pas manquer...

BIBLIOTHÈQUE

Après un contrat qui a mal tourné à Londres, deux tueurs à gages reçoivent l'ordre d'aller se faire oublier quelque temps à Bruges. Ray est rongé par son échec et déteste la ville, ses canaux, ses rues pavées et ses touristes. Ken, tout en gardant un oeil paternaliste sur son jeune collègue, se laisse gagner par le calme et la beauté de la cité. Alors qu'ils attendent désespérément l'appel de leur employeur, leur séjour forcé les conduit à faire d'étranges rencontres avec des habitants, des touristes, un acteur américain nain... SEULS TWO

Gervais, policier à Paris, maladroit et entêté, est la risée de son commissariat. Depuis des années, il file sans relâche, un esthète de la cambriole, drôle et narquois, Curtis qui, chaque fois, lui échappe et le ridiculise. Un beau matin, après une course poursuite manquée, Gervais se réveille dans une capitale vidée de tous ses habitants. Tous ? Pas tout à fait. Un second individu fonce dans les rues désertes au volant d'une Formule 1 : Curtis ! Voilà nos deux héros seuls au monde, peut-être l'occasion d'enterrer la hache de guerre et de profiter de la situation...

Mardi 6 janvier 2009

-Tous les samedis de 10h30 à 11h30 : animation « le jardin des histoires » pour les jeunes enfants. -Chaque dernier vendredi du mois de 9h30 à 10h30 : « Owa zaza » pour les bébés lecteurs en Section Jeunesse.

PEINTURE

ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjour donne des cours de dessin (fusain) et peinture à l'huile dans son atelier à Cavani M'Tsapéré, les samedis et lundis, par demi-journées. Renseignements et inscriptions : 06-39-67-68-75 - Cours de dessin et de peinture à l'aquarelle toute l'année avec Gil à l'Arabesque, près de la mosquée du vendredi à M'Tsapéré. Rens. 0639

CHAQUE

SEMAINE,

23 12 44. Stage adultes et enfants pendants les vacances.

ÉQUITATION

- Du lundi au samedi, toute l'équipe du club équestre Sainte Armelle sera heureuse de vous accueillir de 14h00 à 17h00. Le centre équestre d'Hajangua vous propose des stages "Baby Poney" pour les enfants âgés de 3 à 5 ans. Des "balades petits cow-boy" pour enfants âgés de 5 à 9 ans et des "cours d'équitation" pour tous ceux âgés de 10 à 99 ans. Ce centre équestre organise des stages pendant les vacances scolaires (à la semaine, ou bien à la journée ou demi-journée) : stages poneys dès deux ans et chevaux pour tous niveaux. Renseignements et réservations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

- Cours de Kempo (Boxe japonaise) tous les lundis et mercredis soir à partir de 20h00 au Dojo de Cavani. Infos : 0639 25 29 51. - Association de danses africaines « Zina na wassi » rencontre tous les mardis à la MJC de M'Tsapéré de 18h à 20h, percussionnistes, danseurs et danseuses (débutants ou confirmés). Venez nous rejoindre pour partager le plaisir de jouer et de danser. Contact : Nolwenn 06 39 67 99 10 ou Sandrine 06 39 28 98 14 -Parole aux images « Atelier Vidéo marmailles » propose des cours de vidéo pour enfants à partir de 4 ans jusqu'à 13 ans, pour la réalisation de courts-métrages, écriture du scénario, jeu d'acteur, décor, son, montage… Alors viens faire ton film toi aussi. Places limitées. Inscriptions : 06 39 23 63 20 ou 02 69 64 59 58. - Les cours de dessin et d'aquarelles ont repris à l'atelier de GIL, à la galerie d'Art l'Arabesque près de la grande mosquée de vendredi à M'Tsapéré. Inscriptions et renseignements au : 06 39 23 12 44.

VIDÉO PILOTE

RETROUVEZ LES NOUVEAUTÉS

Le Mahorais N° 233

17


ANNONCES

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

AVIS RECTIFICATIF Avis est donné de la constitution de la Société présentant les caractéristiques suivantes : FORME : Société Anonyme A Responsabilité Limitée DENOMINATION SOCIALE : TROPICAL TRADING OBJET SOCIAL : import export , distribution prêt a porter et accessoires de mode SIEGE SOCIAL : Rue du commerce , immeuble Boccador , Mamoudzou - 97600 ( MAYOTTE) DUREE : ..99 . ans à compter de l'immatriculation de la société au Registre du commerce et des Sociétés CAPITAL SOCIAL : 5000 EUROS IMMATRICULATION : RCS de MAMOUDZOU (MAYOTTE)

Pour avis Le Gérant

AVIS DE TRANSFERT DE SIEGE GREEN YELLOW JUMBO MAMOUDZOU Société en Nom Collectif de 1 000 Siège social : Kawéni - ZI de Kawéni - 97600 MAMOUDZOU 508 138 484 R.C.S. MAMOUDZOU

COMMUNIQUE DE VŒUX RECTIFIE

Aux termes d'une décision du Gérant en date du 16 décembre 2008, il a été décidé : - de transférer le siège social. A compter du 16 décembre 2008, le siège social qui était à MAMOUDZOU (97600) - Kawéni - ZI de Kawéni est désormais à SAINTE MARIE (97438) - 5, Impasse du Grand Prado - ZAE La Mare.

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72 e-mail : lemahorais@wanadoo.fr - web : www.lemahorais.com Edité par : Éditions d’Hippocampe SARL au capital de : 7 000 euros N° SIRET : 054393210 00015 Directeur de publication : Samuel Boscher Rédactrice en chef : Lucie Touzé Journaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf Directrice commerciale : Nanou Chapuisat Distribution : Course Express Mayotte Imprimé par : Imprimah Première parution : mardi 20 juillet 2004 ISSN 1960-131X

18

"La nouvelle direction et le personnel de la Banque Française Commerciale Océan Indien "BFC" Mayotte présentent ses meilleurs voeux pour l'année 2009."

En conséquence, la société qui est identifiée au Registre du Commerce et des Sociétés de MAMOUDZOU sous le numéro 508 138 484 fera l'objet d'une nouvelle identification auprès du Registre du Commerce et des Sociétés de SAINT DENIS désormais compétent à son égard. Pour avis

RECEVEZ

VOS ANNONCES

PAR INTERNET

SECRETARIAT@LEMAHORAIS.COM

Le Mahorais N° 233

Mardi 6 janvier 2009


N°233 du Mardi 6 janvier 2009

TOTAL MAYOTTE FILIALE DU GROUPE TOTAL RECHERCHE 1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2) Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du portefeuille de clients (Transports, Industries, Agriculture, Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants, et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès des clients. De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connaissance du terrain et une première expérience de la négociation dans un environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3) 1 RESPONSABLE COMMERCIAL BOUTIQUES (RÉF C1) Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploiement du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investissement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » à l'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements, prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat des ventes. Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising. Une première expérience dans le commercial grande distribution est souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leadership, autonomie, disponibilité.

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau de Distribution des stations service. Il s'assure de la qualité des produits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne application des standards et procédures HSEQ sur les stations services. De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vous avez la connaissance du terrain et une première l'expérience de la négociation dans un environnement grande distribution. Des connaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1) Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) sera particulièrement en charge de la Gestion Administrative du personnel. Il (elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan de formation, et participera activement à la mise en place du SIRH sur la filiale.

Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règles administration du personnel, connaissance des logiciels informatiques RH. Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1) Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que les livraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenue de planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pour l'ensemble des clients, et les transmet après ventes. Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs commandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhérents à la logistique des camions citernes. Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «transport», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dans la fonction transport. Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de la relation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2) Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assure son intérim en cas d'absence. Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploitation, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Il effectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect des règles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain (acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et une forte sensibilité au respect des règles de sécurité.

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser à l'adresse suivante : TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines 1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzou en précisant la référence du poste. Mardi 6 janvier 2009

Le Mahorais N° 233

19


N째233 du Mardi 6 janvier 2009

20

Le Mahorais N째 233

Mardi 6 janvier 2009


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.