Le Mahorais n°231

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Mardi 23 décembre 2008

N°231

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LA FRANCE DÉCOUVRE

CENTRE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE :

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Le Mahorais N° 231

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N°231 du Mardi 23 décembre 2008

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Le Mahorais N° 231

Mardi 23 décembre 2008


LOCALE

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L’échocotier

“EUH, PARDON MADAME !”

TOLLÉ NATIONAL

CINDA N’EST PLUS…

La forte tempête tropicale qui a été baptisée par les services de Météo France

Mardi 23 décembre 2008

JEUNES

Communiqué faisant suite à l'entretien de M. le Président de la République avec une délégation des représentants de Mayotte

2008

Le traditionnel concours défi jeunes récompensera ses candidats mardi 23 décembre à 11 heures au CRIJ à Cavani. Ce dispositif d’aide à l’initiative des jeunes concerne les jeunes de 18 à 30 ans inclus. L’objectif recherché est d’encourager et soutenir les projets individuels ou collectifs quel qu’en soit le domaine : culturel, humanitaire, écologique, sportif, scientifique et technique, économique. Le montant du prix Défi Jeunes varie de 2 000 à 8 500 . 25 candidatures ont été envoyées cette année, 10 ont été retenues. En attendant, 6 lauréats ont été désignés pour cette remise des prix : Salim- HOUSSEN Entreprise de communication - DAHALANI Miftahou - Brasserie – restaurant - PERON Naïma- Vente de produits artisanaux - BACAR NafissaAlimentation générale - TOYBOU Nasseim Diva- Conception – réalisation de travaux de construction - SURTOUT HadjiImport/export – dédouanement

“ Mardi 16 décembre, une réunion au sommet réunissait une délégation mahoraise et le président de la République. Nicolas Sarkozy en personne ouvrait les portes de son bureau aux représentants de l'île au lagon dès 17h00 avec comme ordre du jour, un seul et unique impératif : l'accession de Mayotte au statut de 101e Département français, l'organisation qui en découle et donc, la fameuse feuille de route qui a d'ores et déjà tant fait jaser sur le sol mahorais. Les réponses à de nombreuses questions ont été rendues publiques dans la foulée, dont une date qui restera à n'en pas douter dans les annales : la population mahoraise sera consultée le 29 mars 2009.

É

lus et hautes personnalités mahoraises comme l'ancien député Kamardine, l'actuel député Abdoulatifou, le président du conseil général Ahamed Attoumani Douchina (2AD) ainsi que son prédécesseur Saïd Omar Oili (S2O) étaient bel et bien au rendez-vous mardi 16 décembre, toutes ouïes face au président de la République, lequel avait convié la délégation mahoraise pour planifier « ensemble » l'organisation relative à la départementalisation de Maoré. Rendez-vous particulièrement attendu, cette réunion débuta aux alentours de 17h00 - heure de Paris- et c'est le lendemain que le compterendu des travaux a été divulgué. Une chose est sûre, l'évolution statutaire et institutionnelle de l'île approche à grands pas et il est temps d'assurer les détails de l'organisation qui sera à mettre en place pour une accession ferme et définitive. Contacté à ce sujet, l'ancien député de Mayotte, Mansour Kamardine, délivrait ses impressions à quelques heures du rendez-vous fatidique à l'Elysée : « le président Sarkozy nous a convié pour nous exposer la feuille de route relative à la départementalisation de Mayotte. J'espère qu'il nous communiquera la date de la consulta-

tion de la population mahoraise et comment il envisage l'organisation administrative de ce futur département suite au vote ». « La balle est dans le camp des Mahorais, soit ils approuvent par la consultation la proposition du Président de la République et le processus d'évolution se poursuivra, soit ils voteront contre » poursuit l'ancien député. Selon M. Kamardine : « c'est une immense satisfaction d'être reçu par le Président, Nicolas Sarkozy tient ses engagements et le rêve de départementalisation porté par plusieurs générations arrive au bout, nous allons sortir du tunnel. Il faut que la jeunesse mahoraise s'engage massivement lors de la consultation car chaque « oui » nous fera avancer vers la départementalisation de façon concrète et ces voix permettront également de dire « non » au mépris et à la dictature des Comores ». En bref, l'ordre du jour de la réunion au sommet qui s'est tenu la semaine dernière s'articulait essentiellement autour de la départementalisation et de tout ce que cela comprend à travers la présentation de la feuille de route. En ce qui concerne les détails à proprement dit, une réunion était prévue le lendemain de la rencontre au sein du ministère de l'Outre Mer afin que tous les points exposés par le Président Sarkozy soient suivis d'effet… Les chantiers à mettre en branle sont nombreux, nécessitent attention et rigueur, les Mahorais savent ce qu'ils veulent et comment ils le veulent. Le combat n'est pas fini mais semble avancer à grands pas… Le référendum, c'est demain et il s'agit d'être prêts ! Voilà pour ce qui se disait encore un peu avant le rendez-vous. Voilà maintenant ce qui est ressorti de la rencontre et qui a été rendu public mercredi 17 décembre par les bureaux de l'Elysée :

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Lucie Touzé

Le Président de la République a reçu à l'Elysée une délégation des représentants de Mayotte regroupés au sein du comité pour la départementalisation de Mayotte en présence d'Yves Jégo, Secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer. À cette occasion, les principales étapes de la marche vers la départementalisation ont été présentées par le Chef de l'Etat à savoir : - 29 Mars 2009 : consultation de la population de Mayotte sur l'évolution vers la création d'un département relevant de l'article 73 de la Constitution. - Eté 2009 : adoption de la loi organique mettant en œuvre le choix des Mahorais, en cas de réponse positive. La loi organique prévoit que le département est créé le jour de l'installation de la nouvelle assemblée élue au plus tard en mars 2011. - Été 2009 - début 2011 : prise des textes législatifs et réglementaires nécessaires à la traduction de la « feuille de route » dans tous les domaines. Ces textes prévoient les adaptations nécessaires ainsi que la progressivité de certaines mesures. - 2009 - 2012 : Fiabilisation de l'Etat civil de l'ensemble des Mahorais. Première revalorisation des prestations déjà en vigueur à Mayotte (AAH - APA - APL - Allocations familiales). - Avril 2011 : installation de la nouvelle assemblée, création du 101e département français. - 1er janvier 2012 : Mise en place des prestations sociales non encore étendues à Mayotte avec un taux correspondant à 25% du taux moyen national. Début de l'alignement progressif sur 20-25 ans des taux. À la demande du Président de la République, Yves Jégo se rendra à Mayotte début janvier 2009 pour arrêter définitivement cette feuille de route dans la perspective de la consultation du 29 mars qui permettra aux Mahorais de se prononcer sur le processus de départementalisation voulu par tous les élus de l'île.” Bref, la bonne nouvelle est la date du référendum annoncé, la mauvaise est que l'île ne sera pas département officiel avant 2011.

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Faisant suite à la Une de Libération la semaine dernière titrant “la République indigne”, l’ensemble de la presse quotidienne nationale reprend le flambeau de l’information qui défraye la chronique : Ouest-France, Le Monde, Le Figaro, NouvelObs, l’Express… Bref, la France découvre, la France s’émeut à trois mois du référendum qui érigera Mayotte en cinquième DOM.

DÉFI

COMMUNIQUÉ

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UN

Réunion la semaine dernière a beaucoup perdu de sa puissance pour redevenir une zone perturbée de 1006 hpa. Toutefois, le phénomène devrait copieusement arroser La Réunion à l’occasion des fêtes de Noël.

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L'idée marketing de la marque Pardon, installée à La Réunion, a fait flop. En effet, en sortant un shopping bag illustré par une célèbre photo nue de Carla Bruni à l'époque où elle “n'était que” mannequin et annonçant "Mon mec aurait dû m'acheter du Pardon" n'a pas plu à la première dame qui a intenté un procès contre la marque. La justice lui a donné raison, et à l'instar des poupées vaudou de son président de mari la belle a reçu la réparation morale de 40 000 euros. En février, Carla Bruni avait obtenu 60.000 euros de la compagnie aérienne Ryanair pour une photo diffusée dans une publicité. L'argent avait été versé aux Restos du coeur. Un peu cher le coup de pub, mais quel coup de pub quand même !!!

Référendum le 29 mars prochain ! MAYOTTE DÉPARTEMENT

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La Une qui fait mal

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IMMIGRATION CLANDESTINE

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La semaine dernière, le quotidien national Libération titrait en Une de son édition “République indigne” en parlant du centre de rétention de Mayotte. Pour étayer de tels propos, des photos et témoignages étaient bien évidemment diffusés tout comme une vidéo installée sur le site internet du titre. Une vidéo qui marque l’opinion publique métropolitaine en raisons d’images fortes et choquantes, montrant plus de 200 personnes entassées dans le centre, les femmes d’un côté, les hom-

mes de l’autres, accompagnés d’enfants. En cuisine des gamelles de riz jonchent les étagères. Et du riz, il y en a partout, des kilos qui trainent maculant la pièce à côté des sacs poubelles pleins jusqu’à la gueule de barquettes vides. Les murs sont sales, les locaux sont vétustes, inadaptés, les clandestins arrêtés sont couchés sur des matelas, des nattes, attendant d’être reconduits à la frontière. La Une du journal fait mal au gouvernement, à tel point que le

ministre de l’outre-mer s’est senti obligé d’intervenir et de dire qu’une nouvelle structure de 140 places serait construite pour la fin de l’année 2010.

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6 000 reconduites à la frontière à Mayotte en 2007 pour un total national de 25 000. Hippocampe constitue donc le creuset des chiffres du ministère de l’immigration détenu par Brice Hortefeux. Un Hortefeux qui était déjà bousculé il y a quelques semaines de cela pour des conditions de détention dans des centres

COMMUNIQUÉ PRÉFECTORAL

La préfecture de Mayotte apporte des éléments d’appréciation sur la situation du centre de rétention administrative (CRA) La mise en ligne le 18 décembre dernier, d’une vidéo pirate a suscité de vives critiques dans certains journaux nationaux sur l’état et le fonctionnement du centre de rétention de Mayotte. Pour apprécier la portée de ces images, et sans nier la réalité qu’elles mettent en lumière, il est nécessaire : -de les replacer dans le contexte particulier des enjeux de l’immigration à Mayotte, -de les relativiser en rappelant la situation exceptionnelle qui prévalait au moment où elles ont été filmées -d’expliquer les actions d’ores et déjà en cours pour remédier à une situation bien connue des décideurs nationaux et locaux. 1-Le contrôle de l’immigration à Mayotte est une des tâches prioritaires des pouvoirs publics tant le phénomène prend des proportions inquiétantes. Compte tenu du différentiel de niveau de vie, de développement économique et social, entre les îles de l’archipel, beaucoup de Comoriens, pour l’immense majorité Anjouanais, choisissent de traverser les 70 kilomètres qui séparent leur île de Mayotte. On évalue aujourd’hui le pourcentage de personnes en situation irrégulière sur le sol mahorais à 30 % de la population. Cette proportion, qui n’existe dans aucun autre territoire français, a un impact fort sur les équilibres de la société mahoraise et est source de nombreux problème : dimensionnement des infrastructures et des services publics, délinquance, travail irrégulier… Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics à Mayotte ont augmenté les moyens de lutte contre cette immigration : affectation d’effectifs dans les services de police de l’air et des frontières, renforcement des services d’investigation, augmentation du nombre de bateaux de surveillance et d’interception, mise en place de trois radars de surveillance du lagon. Cette politique a porté ses fruits : en trois ans, le nombre de reconduites à la frontière est passé de 7714 en 2005 à 16174 en 2007 et autant en 2008. Ce résultat traduit une plus grande efficacité des moyens de l’état, mais aussi une pression qui reste toujours aussi forte. Le nombre d’embarcations interceptées est en forte augmentation (50 en 2005, quatre fois plus en 2007 ou 2008).

Dans ce contexte global, le centre de rétention administrative, qui a une capacité théorique de 60 places, n’est plus dimensionné à l’activité de reconduite et doit être reconstruit pour être adapté au nombre de personnes susceptibles d’y transiter et pour être mis aux normes nationales. 2-La période était néanmoins exceptionnelle. Indépendamment de ce contexte général, la période pendant laquelle a été filmée la vidéo (22 octobre) était exceptionnelle. En période normale, la préfecture et la direction de la police de l’air et des frontières veillent à organiser les reconduites dans les plus brefs délais pour épargner aux personnes reconduites une attente inutile dans un site peu adapté et pour éviter une surpopulation du centre. Cette politique est utile car on constate que le délai d’attente dans le centre est de l’ordre de 24H00, exceptionnellement 48H00. Lorsqu’au cours d’une journée on constate une forte augmentation de la population en transit, par exemple du fait de l’interception simultanée de plusieurs embarcations, l’organisation d’une reconduite rapide permet de faire redescendre l’effectif présent dans le centre dès le lendemain. Or, mi octobre, les autorités anjouanaises ont compliqué les opérations de reconduites, en imposant des conditions supplémentaires, puis les ont même interdites à plusieurs reprises, avant qu’un déblocage soit obtenu par les autorités diplomatiques. Cette attitude a empêché le débarquement dans leur pays de nombreux étrangers reconduits à partir de Mayotte et est à l’origine de plusieurs jours de forte occupation du centre, sans possibilité de la faire diminuer. Le jour où a été tournée la vidéo correspond à la pire de ces situations. Le 22 octobre est le seul jour, sur les quatre derniers mois, où le chiffre de 200 retenus a été dépassé. Les trois jours précédents, ils étaient 42, 59 et 62. Dès le lendemain, les reconduites ont repris et le nombre est retombé à 84. Sur l’ensemble de ces quatre mois, la moyenne des personnes retenues au CRA est de 80 par jour. 3-En dépit de cette situation particulière, la situation de l’actuel CRA ne peut plus durer et plusieurs décisions ont d’ores et déjà été arrêtées. La situation du CRA de Mayotte est bien connue. Il a fait l’objet de visites d’autorités ministérielles, des préfets, de journalistes, de la CNDS et tout récemment de la défenseur des enfants. Le constat est unanime sur la nécessité

de construire un nouveau centre, adapté à sa mission. La décision a été arrêtée en 2008. Un nouveau centre de rétention va être construit sur la commune de Pamandzi, sur un terrain appartenant au ministère de la défense. Il sera calibré à 140 places, soit nettement plus que la moyenne constatée ces derniers mois et répondra aux normes nationales. La procédure est lancée : le ministère de la défense vient de donner son accord sur le transfert du terrain, les études techniques, notamment sur les sols, ont débuté. Le nouveau centre sera livré fin 2010. En attendant, les pouvoirs publics ont pris des décisions sans attendre 2010. En avril 2008, une antenne médicale a été ouverte à l’intérieur du centre. Fin novembre, des travaux ont été engagés : édification de cloisons pour isoler les différentes parties du centre et notamment les sanitaires et les douches, création d’un espace de restauration collectif, création d’un espace pour les enfants, nouvel espace pour les femmes, réfection des peintures et des sols. L’ensemble sera achevé le 5 janvier. Ces travaux ne sont que provisoires mais ils permettront aux personnes retenues de séjourner dans des conditions notamment d’hygiène, sans commune mesure avec la situation actuelle. La reprise effective des reconduites en décembre devrait surtout éviter des périodes d’attente de plusieurs jours. La situation du centre de rétention de Mayotte est bien connue de tous et n’a jamais été masquée à qui que ce soit. Elle a fait l’objet, il y a plusieurs mois, de mesures concrètes : reconstruction à l’échéance de 2010, travaux d’amélioration immédiats. La recherche d’images ou d’informations par des voies illégales, comme le tournage d’une vidéo pirate, l’interception d’un journaliste dans une embarcation avec des Comoriens tentant d’entrer illégalement à Mayotte, n’apportent pas des solutions plus rapides ou plus efficaces. La politique de maîtrise de l’immigration est difficile dans une île soumise à une telle tension. Les fonctionnaires qui y participent le font avec respect des personnes et sens du service public. Leur dévouement a été exemplaire lorsque des étrangers atteints par une forme virulente de gale était susceptible de contaminer le centre, nécessitant des traitements préventifs urgents pour tous les personnels et pour tous les étrangers présents. Ils ont droit eux aussi au respect et à la reconnaissance de leur action.”

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de rétention jugées “inadmissibles”. La presse nationale s’en était fait un écho unanime et le ministre avait été contraint de faire tomber la pression en lâchant du leste, notamment auprès de la Cimade, seule association habilitée à visiter les CRA du territoire. Or, cette fois-ci et c’est particulièrement rare, c’est Mayotte qui occupe le devant de la scène avec la semaine dernière, la publication en Une du journal Libération, d’un article dévoilant la misérable structure dont le département en devenir dispose pour gérer le flux considérable des clandestins. En effet, en montrant l’horreur quotidienne qui s’y déroule, à travers des photos, témoignages et une vidéo installée sur son site internet, le titre a bouleversé l’opinion publique qui a pu découvrir plus de deux cent hommes et femmes avec enfants, entassés dans un local prévu pour accueillir uniquement 60 personnes. Le manque de places est bien évidemment dénoncé, mais ce qui marque le plus vient sans aucun doute du fait que les images révèlent un bâtiment vétuste, sale, où les gamelles de riz s’éparpillent dans ce qui ressemble vaguement à une cuisine croulant sous les restes de repas, à côté de tas de poubelles dégueulant les barquettes vides. Les sanitaires ne valent pas mieux que le coin repas, quelques cabines de douches n’offrent pas d’intimité, de toute façon, elles ne sont pas assez nombreuses pour offrir une hygiène correcte à 200 âmes. Bref, les Français sont émus de voir à quel point, un territoire des droits de l’homme peut gérer des

clandestins dans des conditions dignes d’un pays du tiers monde. C’est affreux, c’est vrai et il y a des responsabilités qui doivent être dégagées, pointées du doigt. La Police aux Frontières est-elle responsable ? Certes non, car elle répond aux ordres, au besoin de lutter à Mayotte contre une immigration clandestine galopante alimentée par une déferlante toujours plus grosse de kwassa-kwassa arrivant sur les côtes chaque jour. 30, 40… Pour preuve, la semaine dernière, la 101ème embarcation était interpellée par ces gardiens à qui l’État offre comme outil de travail, un centre de rétention administrative délabré, inadapté, complètement en dehors du temps et des circonstances. On peut donc toujours tirer sur l’ambulance, lui crever les pneus, mais cela ne guérira pas le malade qui se trouve à bord. Car si les moyens techniques et humains ont largement été renforcés depuis quelques années pour venir à bout du “fléau” clandestins, comme l’avait qualifié en son temps la ministre de l’outre-mer Brigitte Girardin, les structures d’accueil elles, n’ont pas évolué. Et ils furent nombreux les ministres à visiter le gourbis ces dernières années : Girardin, Baroin, De Villepin, Estrosi, Jégo… Tous ont pu constater les conditions de travail des policiers, les conditions d’hébergement des interpellés. Un brigadier confiait sous couvert d’anonymat au journal Le Mahorais : “c’est intenable, il sont tellement nombreux. On a même atteint le chiffre de 240 personnes. Je n’ose même pas imaginer ce qui se passerait si ils se rebellaient. Nous ne sommes que

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LOCALE la honte qui ne fait pas rougir la France depuis des décennies. Ils ne pouvaient pas ne pas savoir, et pourtant ils n’ont rien fait si ce n’est donner à manger, des matelas…

CE

QUI MANQUE…

NE POUVAIENT PAS

NE PAS SAVOIR”

Pour mémoire, jusqu’en 2004, aucun budget n’était alloué pour la nourriture des personnes arrêtées, car le temps à passer dans le centre était jugé trop court : entre 12 et 24 heures. Cependant, lorsque les bateaux étaient en panne, que la mer n’autorisait pas la navigation, les délais s’allongeaient cruellement et la faim se faisait sentir. Ce sont alors les femmes des gendarmes de la caserne de Pamandzi qui s’activaient sur leurs fonds propres et donnaient à manger aux affamés. Ce système de solidarité a duré des années, jusqu’à ce que Brigitte Girardin lors de sa première visite officielle en tant que ministre, s’émeuve des conditions de vie et de rétention des “détenus” en transit. Elle prit totalement la mesure du drame qui se jouait au quotidien et fut la première à qualifier de “fléau pour Mayotte et son développement”, l’immigration clandestine. Elle n’eut malheureusement pas le temps de sa politique, François Baroin lui succéda, ne faisant pas du tout avancer le dossier CRA dont tout le monde sembla se contenter, puis ce fut au tour de Christian Estrosi qui chuchota à des oreilles peu Mardi 23 décembre 2008

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“ILS

attentives ce qu’un premier ministre, également en visite, avait annoncé, soit Dominique de Villepin en 2006. Le chef du gouvernement expliquait qu’il n’était “pas possible de jeter des fils barbelés tout autour du lagon…” ajoutant que la lutte contre l’immigration clandestine devait passer par le renforcement des moyens techniques et humains” mais aussi “par la mise en place d’une coopération régionale digne de ce nom”… Il aborda donc le thème des radars, des équipements, des hommes, et du CRA envoyant qu’une nouvelle structure de “de 60 places serait construit pour la fin de l’année 2008”. Nous y sommes à la fin de l’année 2008, et il n’y a toujours pas de CRA, si ce n’est une vidéo, des photos qui font aujourd’hui la Une des journaux de France et de Navarre. Pour l’anecdote, à chaque fois qu’un ministre est venu en visite officielle à Mayotte, il a toujours été accompagné de son escorte de journalistes. Estrosi permit d’ailleurs qu’ils visitent le centre avec lui, donnant lieu aux premiers clichés de l’intérieur, briqué comme un sou neuf pour l’occasion. Et pas un titre ne vint griffer l’actualité métropolitaine. Elle l’est aujourd’hui, enfin, pour donner l’occasion à Yves Jégo, secrétaire d’État, de dire que ces conditions de rétentions sont “inacceptables” et qu’un nouveau bâtiment sera construit pour la fin de “l’année 2010” avec une capacité d’accueil de 140 places. Il y a quelques mois, il annonçait la fin 2011. C’est ce qui s’appelle une galipette politique qui ne fait que révéler encore l’hypocrisie des élus, des membres du gouvernement. Loin du cœur, loin des yeux comme on dit, Mayotte était bien éloignée des tabloïds métropolitains, elle l’est beaucoup moins aujourd’hui. La Une de Libération fait mal, elle dénonce

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des équipes tournantes pour gérer tout ce monde. Nous avons de la chance quelque part, car ils sont gentil et se laissent faire… Pas de médecin, pas de lits, pas assez de sanitaires, pas assez de places, pas de moyens octroyés pour le CRA, le bâtiment fait peur et peine à voir. Un habitant de Petite-Terre raconte : “on sait quand le CRA est plein, on le sent jusque dans la rue… On entend rien, mais on sait qu’il y a beaucoup trop de monde là dedans grâce aux odeurs nauséabondes…”

Samuel Boscher

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Les photos et vidéo du CRA diffusées la semaine dernière dévoile les conditions “inacceptables” dans lesquelles des hommes et des femmes attendent d’être expulsés. Saletés, vétusté, misère humaine, manque de place, de confort. Mais ce qu’elles ne disent pas, c’est que les procédures légales qui entourent ce type de structure ne sont pas respectées. Il devrait y avoir un bureau installé à l’intérieur du centre de la Cimade, les retenus devraient disposer de l’aide juridique d’un avocat, un médecin avec infirmier(s) devraient être à poste pour examiner les malades et déterminer si oui ou non certaines personnes sont “expulsables” ou pas. À Mayotte, il n’y a rien de tout cela et le futur CRA de 140 places ne semble pas vouloir réunir ces pièces manquantes. Pourquoi ? Simplement parce que les délais pour reconduites sont très courts, la journée même, en tout cas dans les 24 qui suivent une arrestation. Avec plus 50 000 clandestins sur le territoire, il y a urgence, et une gestion des flux à la mode métropolitaine serait totalement ingérable. Si la loi était appliquée stricto sensu, compte tenu du chiffre annuel des interpellations (16 000 reconduites en 2007), ce n’est pas un centre de 140 places qu’il faudrait, mais un centre de réfugiés pouvant accueillir plus de 10 000 personnes, soit la taille d’une petite ville… À ce stade, la France serait taxée d’avoir elle aussi son “Guantanamo”. En attendant, les gouvernements successifs

ont menti par omission, ont caché leur misère dans ce petit coin du canal du Mozambique, affectant des agents qui doivent supporter des conditions très difficiles avec des moyens toujours insuffisants. Ce n’est pas eux qu’il faut pointer du doigt, mais la tête, un État atteint de cécité ainsi que d’amnésie… La seule solution acceptable passe bien évidemment par la libre circulation des biens et des personnes comme l’indique le Groupe de Travail de Haut Niveau qui s’attèle à mettre en place depuis des mois la coopération régionale. Le gouvernement comorien traîne des pieds, les dossiers avancent lentement, Mayotte va devenir département et le flux des clandestins ne cesse de gonfler. Nul doute que la prochaine Une des médias de métropole sur Mayotte traitera de l’immigration, peut-être du nouveau chavirage d’un kwassa et des conditions de stockage des victimes dans un vulgaire container réfrigéré posé dans le coin d’une zone industrielle. Pas de morgue, pas de centre de rétention dignes, la France a les mains sales, même si elle affiche depuis quelques temps un peu plus de bonne volonté. Mais elle n’est pas seule : les Comores ne font rien pour arrêter ce processus de mort et de détresse quand il lui serait si simple de gérer et surveiller les plages d’Anjouan point de départ des kwassas, notamment celle de Domoni. Mais la corruption fait que le marché est devenu bien trop juteux pour qu’il soit stoppé. Pour finir, la préfecture de Mayotte à travers un communiqué fleuve ci-contre, explique la situation actuelle et livre quelques arguments qui ne peuvent pas effacer les images du centre de rétention administrative de Petite-Terre.

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Gestion de la crise face aux ravages de la pluie…

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SIDPC

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Mayotte a dû faire face aux pluies démentielles qui se sont abattues sur l'île durant de trop nombreuses heures du samedi 13 décembre jusqu'au lundi 15, date fatidique qui a marqué les esprits en raison des dégâts conséquents de ces intempéries. A la tête de la gestion de cette situation de crise, le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile alertait tous les services de l'Etat ainsi que les dix-sept maires d'Hippocampe afin de faire face aux urgences auxquelles il faut répondre lorsque Dame Nature se déchaîne… Monsieur Emmanuel Baffour - chef du SIDPC - a accepté de décliner le plan mis en œuvre durant les fortes pluies ainsi que la gestion post-crise et l'état des lieux qui est en cours.

«

Nous avons géré la crise dès samedi 13 décembre en émettant le premier bulletin de vigilance fortes pluies. Parallèlement, tous les maires de Mayotte ainsi que l'ensemble des services de l'Etat ont été alerté grâce à notre logiciel nommé GALA qui permet d'envoyer de façon immédiate des messages vocaux à tous les responsables recensés » explique Monsieur Emmanuel Baffour, chef du Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC). L'alerte une fois lancée, tous les maires étaient donc sur le qui-vive pour répondre aux besoins de leurs administrés en cas de dégradation de la situation. La vigilance était donc requise et les services de l'Etat (Direction de l'Equipement…) préparés à répondre aux urgences. Pour autant, Monsieur Baffour envisage d'ores et déjà des améliorations à effectuer pour que ce système d'alerte soit encore plus opérationnel à l'avenir : « afin d'éviter que des messages vocaux se perdent (la per-

sonne contactée n'ayant pas répondu ou autre), nous souhaitons perfectionner le logiciel GALA et mettre en place un nouveau système qui permettra d'envoyer des SMS (texto) à toutes les personnes recensées (maires ou adjoints, représentants des services de l'Etat…) ». Pour toujours plus de réactivité, le chef du SIDPC souhaite également « solliciter tous les services de l'Etat ainsi que les communes pour qu'ils nomment des permanenciers. En cas de crise, tous les responsables à contacter seront donc répertoriés et cela permettra d'optimiser les appels téléphoniques et donc, l'alerte sera lancée plus rapidement ». En ce qui concerne les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Hippocampe lundi 15 décembre et les réactions enregistrées durant cette situation de crise, Monsieur Baffour tient à saluer les équipes municipales. « Dès l'aggravation de la situation météorologique, tous les maires de l'île nous ont délivré de façon rapide un bilan complet concernant leurs communes. Cela a permis une plus grande réactivité des services de l'Etat qui sont intervenus de façon quasi immédiate ». « Une pré-alerte relative au dispositif d'hébergement a été lancée et toutes les communes ont répondu à l'appel pour la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre. En cas de dégradation des conditions météorologiques, les maires étaient donc prêts à accueillir les potentiels sinistrés » assure Monsieur Baffour, particulièrement satisfait de la réactivité des équipes municipales.

AU

FINAL,

DES DÉGÂTS MATÉRIELS CONSÉQUENTS MAIS AUCUNE VICTIME À DÉPLORER

Les dégâts matériels sont particulièrement conséquents suite aux fortes pluies qui ont sévi sur Maoré en début de semaine dernière mais malgré cette situation catastrophique, il faut noter qu'aucune victime n'est à déplorer, bien heureusement. Trois personnes ont été emportées par les flots de la rivière Bouyouni mais elles ont été retrouvées par la gendarmerie nationale et la police municipale saines et sauves. Nombreux ont été ceux à prendre des risques et la peur était bien réelle face aux glissements de terrains, coulées de boue, inondations… De nombreux tronçons de route ont été barrés pour des raisons de sécurité en raison des inondations ou bien encore des gravats, pierres et coulées de boue immobilisant la circulation des véhicules… Face à ce contexte de crise, le PC du SIDPC était en perpétuelle communication avec les services ce l'Etat ainsi que les sapeurs pompiers de Mayotte. « Tous les grands axes routiers ont pu être dégagés en milieu d'après-midi grâce à la réactivité des hommes sur le terrain. Une centaine de salariés de la DE déblayait les routes à l'aide d'engins (tractopelles…) et des sociétés privées ont également mis à disposition du matériel permettant de dégager les routes et de rétablir ainsi la circulation en toute sécurité » énumère le chef du SIDPC. Ce dernier ajoute : « une cinquantaine de sapeurs-pompiers sont intervenus sur différentes situations de crise tout au long de la journée, la cellule de crise du CHM (Centre Hospitalier de Mayotte) a très bien fonctionné, tout comme celle de la DE, des pompiers… ». « Tous les moyens ont été mis en œuvre pour rétablir la situation et gérer la crise. Il n'y a pas eu d'afflux

de victimes au sein du CHM et la communication entre tous les services a bien fonctionné ». A titre de bilan : « il y a eu beaucoup de dégâts, les routes sont particulièrement abîmées et un état des lieux de l'île est en cours. La Direction de l'Equipement relève actuellement tous les axes routiers les plus endommagés. La gestion post-crise est donc en cours et j'en appelle à la responsabilité de tous les maires pour que les communes remettent en état - en fonction de leurs moyens financiers- les routes communales qui sont à leurs charges ». De la même manière « énormément d'habitations ont été endommagées et il faut impérativement que les personnes concernées contactent leurs assureurs ainsi que la commune qui devra formuler une demande à envoyer directement à la Direction de la Sécurité Civile pour envisager un classement en catastrophe naturelle ». A ce sujet, la procédure est longue et spécifique, c'est aux communes de formuler les demandes, la constitution d'un dossier nécessite également un rapport émanant de Météo France ainsi que le détail de pluviométrie. Une fois le dossier clos, ces documents sont transmis au ministère de l'Intérieur - Cabinet de la Direction de la Sécurité Civile- et dans le cadre d'une commission, un avis est émis en fonction du caractère météorologique de la situation présentée. Une fois l'avis émis, un arrêté est inscrit au Journal Officiel de la

Tous les records ont été battus ! PLUIES

« Si ton week-end est pourri par de petites pluies, attention aux grosses averses du lundi »… tel pourrait être le nouveau dicton mahorais de la mi-décembre. Si les services du centre de MétéoFrance de Pamandzi avait prévu une forte dégradation dès samedi, l'ampleur du phénomène a surpris tout le monde, spécialistes compris et Mayotte s'est enrichie de nouveaux records de précipitations. Un système dépressionnaire qui pointe le bout de son nez du côté de Diego Garcia ne va pas améliorer la dégradation des falaises du bord des routes.

«

C'est le record absolu de chute d'eau sur Mamoudzou : 85,8 mm en 1 heure !! » c'est le constat de Noël Carton, le délégué de Météo France à Mayotte. Qui traduit l'étonnement de tout le monde par des chiffres : « c'était une petite dépression de 1009 Hectopascal (HP). Or, depuis le mois d'octobre, nous avons de

nombreux épisodes pluvieux sur Mayotte avec des records pour de nombreuses stations : 218 mm à Bandrélé en novembre, contre 78,3 mm les autres années ! Donc, en cette période des pluies, avec la moindre petite dépression nous avons un risque de convection avec averses à la clé. Les phénomènes convectifs s'accentuent Le Mahorais N° 231

alors comme s'il s'agissait de bulles explosives ». Dembéni est la championne incontestée de l'arrosage céleste avec 448 mm cette année contre 102 mm les autres années (moyenne). A l'exception du nord de Grande Terre, Mayotte a donc connu un mois de novembre beaucoup plus arrosé que la normale, et le mois de décembre va s'annoncer, avec l'épisode de lundi, imbattable. « Nous avions anticipé la présence de cette masse nuageuse en émettant un bulletin d'alerte forte pluie dès samedi, mais il était difficile de prévoir que de telles quantités d'eau s'abattraient sur Mayotte. Tous les records sont battus, même ceux de la tempête FAME » pour-

République et ce dernier liste les communes reconnues comme ayant été victimes d'une catastrophe naturelle… En bref, l'heure est au bilan, et il est en premier indispensable de se retourner vers son assureur en cas de dommages. Parallèlement, la mairie doit être tenue informée car c'est bel et bien la commune qui doit formuler une demande permettant de déclarer l'état de catastrophe naturelle. « Les démarches seront faites et des précisions apportées aux entreprises ou particuliers qui nous solliciteront dans ce contexte » affirme Emmanuel Baffour, conscient des dégâts conséquents relevés aux quatre coins de l'île. Le chef du SIDPC assure actuellement la gestion post-crise et pense également à renforcer la prévention à travers la diffusion de messages clairs sur les comportements réflexes à avoir en de pareilles situations. «Un circuit d'informations devra être renforcé pour toucher la population et en ce sens, la diffusion des consignes à suivre doit être effective au sein des mairies, établissements scolaires mais également dans les dispensaires où il y a énormément de passages ». Une chose est sure, la prudence et la vigilance face aux aléas de la nature sont indispensables pour minimiser au maximum les risques encourus par la population. Lucie Touzé suit Noël Carton, « il est tombé en 12 heures sur Mamoudzou ce qui tombe habituellement en un mois de décembre »… En ce qui concerne les prévisions, l'amas nuageux positionné entre Madagascar et Mayotte se dirige vers l'île au lagon, « on peut s'attendre à des averses, mais cet amas a tendance à se désagréger. Il faut prendre en compte que les sols sont désormais gorgés d'eau et que par conséquent, les rivières circulent très vite. Il ne faut donc en aucun cas laisser les enfants jouer près des rivières lors des averses ». La météo n'est pas une science exacte et c'est ce qui fait son charme, mais les prévisions sont de plus en plus fiables grâce à des instruments de plus en plus précis et sont donc à prendre au sérieux, surtout en cas d'alerte. Annette Lafond

Mardi 23 décembre 2008


N°231 du Mardi 23 décembre 2008

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L'état de catastrophe naturelle sera t-il déclaré ? CONSÉQUENCES DES PLUIES À MAMOUDZOU

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DU

signalé les zones les plus touchées hier, et nous avons décidé de nous rendre sur place pour constater de visu" expliquait Ambdilwahedou Soumaïla, adjoint au maire et chef de la délégation. La quinzaine de chefs de service et élus de la municipalité, a déambulé dans la commune dans un bus et s'est rendue à pied dans certains quartiers rendus inaccessibles par les fortes pluies. À Kawéni, le constat est particulièrement déplorable, entre les habitants qui ont dû dégager euxmêmes leur devant de porte et les entreprises inondées, le tableau est sombre. En effet, en arrivant dans le quartier Lazérévouni, c'est une cascade de déchets qui attendait le conseil municipal. Les routes ont été défoncées par la pluie qui a creusé des ornières, rendant l'accès

CÔTÉ

DES ENTREPRISES

impossible aux véhicules. L'eau a emporté avec elle les déchets les plus divers et des encombrants congélateurs ou machines à laver trônent en plein milieu de la chaussée. Il est désormais urgent que la municipalité ou la Direction de l'Équipement viennent nettoyer ces rues avant que cette insalubrité ne soit à l'origine de l'éruption de maladies... Les enfants, inconscients des dangers s'amusent pieds nus dans la boue et trouvent de nouveaux jouets dans ces immondices, pendant que les parents tentent tant bien que mal de déblayer les cours et maisons inondées, ne sachant pas où entreposer les meubles pourris par la montée des eaux, par manque de conteneurs poubelles...

Les entreprises quant à elles, n'ont pas eu la chance de recevoir la visite de la délégation et pourtant certaines d'entre elles ont largement souffert des intempéries. Surtout dans la zone de Kawéni, réputée inondable, même si certains ne s'attendaient pas à de tels

dégâts. "Nous avons eu 15 centimètres de boue dans les zones de stockage et de production. J'ai dû mettre des employés au chômage technique pour 2 ou 3 jours, le temps que tout soit nettoyé" explique le directeur de la Solaf. "J'ai eu 70 cm d'eau sur mon terrain et j'ai embauché deux intérimaires pour aider à nettoyer le magasin" renchérit le directeur de Mato. Mais au-delà des pertes occasionnées, c'est déjà la colère qui gronde : "En janvier, lors de la tempête Fame, un huissier est venu constater les dégâts et jusqu'à aujourd'hui, je n'ai toujours pas eu de nouvelles..." déplore un chef d'entreprise de Kawéni qui ajoute "les causes des inondations, nous les connaissons tous : ce sont les ravines et les caniveaux qui ne sont pas vidés. Je m'en suis occupé, il fut un temps, cela me coûtait 10 000 euros par an, je n'ai plus les moyens de le faire aujourd'hui et personne n'a pris le relais, voilà ce que cela donne..." Il revient désormais aux autorités de déclarer si oui ou non Mayotte sera considérée comme sinistrée de ces intempéries et si des fonds dédiés aux catastrophes naturelles seront débloqués afin d'indemniser les entreprises ainsi que les particuliers. Marion Châteauneuf

Nous entrons dans la période cyclonique et comme souvent à cette époque de l'année, de fortes précipitations sont enregistrées. Des précipitations qui comme on l'a vu récemment peuvent causer d'énormes dégâts matériels sur Maoré, ce qui pousse les autorités à redoubler de vigilance.

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es derniers jours, des pluies abondantes ont occasionné d'importants dégâts dans certaines communes, de ce fait, les mairies sont dans l'obligation de réparer les dommages malgré le peu de moyens financiers dont elles disposent. Ainsi, une lettre de la préfecture s'adressant à toutes les mairies de l'île demande à ces dernières de mettre en place les mesures adéquates. « Compte tenu des infrastructures existantes pour faire face à ces intempéries, il apparaît nécessaire de procéder au nettoyage des caniveaux afin d'éviter toute obturation à l'écoulement des eaux de pluie et diminuer ainsi les risques d'inondation des axes routiers et des habitations ». Il est certes nécessaire de déblayer les routes et de vider les caniveaux à cause des tempêtes tropicales, cependant les moyens financiers ne suivent pas. Or, 99% des comMardi 23 décembre 2008

munes sont situées au bord de la mer hormis la commune de Ouangani, ce qui veut dire que les risques d'inondations sont très élevés. Il est donc plus que nécessaire de trouver une solution à ce problème, et la mairie de Koungou a pris les devants depuis déjà 3 mois en effectuant un nettoyage complet de la commune dans ces endroits les plus accessibles. Et c'est là que les soucis commencent puisque la

commune de Koungou est construite de telle manière qu'il existe des lieux inaccessibles aux véhicules de nettoyage et de ramassages des ordures. En effet, certains habitants des collines de Koungou jettent directement leurs déchets au bas des collines, de chez eux. Or, durant la saison des pluies, toutes ces immondices sont emportées par les fortes précipitations et bouchent les caniveaux,

créant ainsi des inondations. La mairie se défend d'être responsable de tous ces dégâts, et met en avant les efforts réalisés pour assurer la sécurité des habitants, de leurs habitations et des axes routiers. D'autant plus que des actes isolés et parfois irresponsables viennent entraver leurs actions. Ainsi, la DGST (Direction Générale des Services Techniques) de la mairie de Koungou parle d'un muret en

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pierre construit dangereusement sur les hauteurs du lotissement Majikoro. « Aujourd'hui, étant en pleine période de pluies intenses, il semblerait que cette structure semble ne plus résister. Elle se trouve en effet à proximité d'une zone classée ND (Naturelle Dangereuse). Si de fortes pluies s'abattent comme celle de lundi, la structure va céder ». Pourtant, cela fait des mois qu'un baco travaille dessus. Tout le monde a laissé faire. Quelqu'un aurait du réagir et arrêter le chantier. Et dieu sait que ce terrain est visible depuis des mois. Tout le monde se disait qu'il y avait un souci sur la colline, maintenant, ce sont les villageois qui ont un problème, tout comme les automobilistes qui à chaque seconde encourent un grave danger. Et si cette structure devait effectivement céder, on n'ose même pas imaginer ce qui pourrait arriver, car l'effondrement se ferait plus bas sur une zone habitée, où des vies humaines sont en jeu. A Mayotte, on fait encore ce que l'on veut, si l'on veut, avec n'importe qui et n'importe comment. Cela se payera un jour…

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Une saison trop chère pour les mairies VOIRIE

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ne délégation de la municipalité de Mamoudzou s'est rendue mardi 16 décembre dans les rues du chef-lieu et des villages environnants pour constater les dégâts occasionnés par les intempéries de dimanche et lundi. La délégation a déambulé dans les rues, constatant les dommages sur la voirie - Kawéni, Mtsapéré et Cavani ont particulièrement été touchés à ce niveau - ainsi que parler avec la population sinistrée. "Nos agents et la police nous ont

"La municipalité est démunie face à ce genre de situation, mais en récoltant des informations, nous allons mobiliser les instances concernées pour que les sinistrés soient indemnisés dans la mesure du possible" indiquait M. Soumaïla. Les indemnisations concernent évidemment uniquement les personnes qui pourront prouver l'achat de leurs meubles et matériels, s'ils sont assurés. Pour ceux qui ne seront pas en mesure de fournir ces preuves, ils ne peuvent s'en remettre qu'à la musada (solidarité comorienne).

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Afin de témoigner son soutien à la population sinistrée par les fortes pluies de dimanche et lundi, le conseil municipal de Mamoudzou a effectué une visite des quartiers les plus touchés. Kawéni est peut-être le village le plus touché, puisque déjà insalubre à l'origine, ce sont des torrents de détritus qui ont dévalé les rues. Le revêtement de certaines routes a été emporté, laissant place à des crevasses que les automobiles ne peuvent franchir. À certains endroits, des encombrants comme des congélateurs, machines à laver ou encore des lits se sont retrouvés au milieu de la chaussée. Le bilan est parfois très grave, notamment pour des entreprises qui ont été inondées et dont certaines ont dû mettre leurs employés au chômage technique, le temps que le nettoyage soit fait...

Nassabia Djanfar

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N°231 du Mardi 23 décembre 2008

Quand l'alcool plaide coupable

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CORRECTIONNELLE

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Mercredi 17 décembre avait lieu au tribunal correctionnel de Mamoudzou une audience suivant la procédure du « plaidercoupable ». Cette procédure destinée à accélérer le jugement des affaires dont la liste s'allonge dramatiquement sur les bureaux des greffiers en mal d'aides, ne fait pas toujours ses preuves. Les affaires à juger n'étaient pas complexes, mais placées sous le signe de la consommation d'alcool. Qui fait de plus en plus de mal à la société mahoraise…

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ors de la procédure du « plaider-coupable », le prévenu reconnaît sa culpabilité et son affaire est examinée par le procureur avant d'être soumise pour jugement au président en séance. Ce système récemment mis en place, a comme but avoué d'accélérer la procédure. Ce qui n'est pas toujours le cas puisque mercredi dernier, une demi-heure pouvait

s'écouler entre deux dossiers qui n'avaient pas encore été tous examinés. En outre, tous les avocats n'approuvent pas cette procédure car certains détenus ne reconnaissent leur culpabilité que sur une partie, rendant le jugement aussi complexe à rendre que si cette procédure n'existait pas. En dehors de ce point de droit, les affaires jugées concernaient essentiellement des infractions liées à

l'alcool. Beaucoup de conducteurs de véhicules sous l'empire d'un état alcoolique sont venus à la barre, avec évidemment retrait de permis à la clé, ce qui pose un gros problème quand on est chauffeur comme A.A. : « c'est ce qui s'appelle une double conséquence » rétorque le président Michel Sastre. Mais la plus grave conséquence de l'abus d'alcool est bien entendu les

violences conjugales. Tel A.H. qui ivre, a cogné violemment sur sa femme et détruit une bonne partie du mobilier familial. Maître Pauline Andrieu, l'avocate de la victime S.B. se fait la porte parole d'un témoin : « un déchaînement de violence qui a duré 4 heures, cassant tables et chaises ». A la question du président Sastre « êtes-vous alcoolique ? », le prévenu a une réponse laconique « pas encore »… Mais au moment de signer sa reconnaissance de culpabilité et sa peine, un mois de prison assorti d'une mise à l'épreuve de 12 mois, d'une indemnisation de la victime au titre du préjudice moral et préjudice matériel, le président s'enquiert auprès du prévenu de la composition de son petit déjeuner « parce que vous sentez l'alcool à 20 mètres » s'exclame Michel Sastre. L'alcool devient une invitée de plus en plus fréquente des salles d'audience

La criminalité des mineurs mahorais TRIBUNAL POUR ENFANT

Le 24 novembre 2008 a eu lieu une audience du tribunal pour enfant à huis clos, statuant en matière criminelle de violences commises par des mineurs. Des violences difficilement audibles et commises parfois par de jeunes enfants sur des très jeunes. De cette violence, universelle, transpirent malgré tout des spécificités propres à Mayotte et que juges et acteurs du domaine social tentent de combattre. Un chemin de croix qui se heurte aux côtés sombres de l'âme humaine.

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ne des affaires les plus dramatiques réunissait trois mineurs et 2 « majeurs » de 16 et 18 ans. Dans la nuit du 25 au 26 mai 2007, ils avaient attendu que sorte de la boite de nuit « La Geôle » à Kawéni, une jeune femme avec son compagnon. Pendant qu'une partie d'entre eux s'attaquaient à l'homme en lui tapant dessus et en provoquant sa fuite, les autres maintenaient la jeune femme pour la violer, les uns après les autres. Ces jeunes étaient donc jugés lors d'une audience présidée par Michel Sastre. Les trois jeunes violeurs ont écopé chacun de 5 ans de prison dont 3 ans et 4 mois avec sursis et mise à l'épreuve pendant 3 ans avec obligation de soins, de formation et de réparation. Ils doivent en outre payer 25 000 euros à la victime tous préjudices confondus. Les deux « majeurs » seront jugés en cour criminelle. Tous les 3 avaient effectué de la détention provisoire et ont comparu libres à l'audience. « Ils sont repartis avec des menottes pour purger leur peine immédiatement car je pense que pour ces

nent jamais lorsque je convoque les parents, ce sont toujours les mamans. Ces enfants n'ont pas de repère ni d'autorité masculine. Je serais en droit de leur donner une amende de 3 750 euros et parfois je suis à deux doigts bien que je ne sais pas si cela solutionnerait le problème ». Il faut aussi signaler que contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas des clandestins qui participent aux chiffres de la criminalité à

jeunes, l'impact doit être fort et la peine appliquée le plus rapidement possible. Et puis il faut leur donner une chance ensuite de se réinsérer » commente le juge pour enfants Michel Sastre, « mais le but de la peine est surtout d’aider la victime à se reconstruire ». Un des trois mineurs incarcérés demande un réaménagement de peine pour suivre la rentrée scolaire en septembre : « la demande a été envoyée au procureur pour avis » poursuit Michel Sastre, « il existe toujours un dilemme entre l'acte et la sanction. Ils arrivent maintenant à mi-peine et peuvent être libérés sous conditionnelle s'il y a un projet derrière. L'autre avantage est d'éviter d'avoir des « prisonscocottes minutes » où il n'y a plus d'espoirs pour les détenus. » L'autre affaire sordide amène un jeune garçon de 13 ans à la barre. Sur la plage de Trévani, en pleine journée, il avait agressé puis violé un petit de 8 ans sous la menace. Les copains de ce dernier sont alors partis chercher des secours. Lors de leur arrivée, le criminel avait fui, puis avait été retrouvé. « Pour sa défense lorsqu'il a été entendu par les policiers, ce dernier avouait agir par vengeance car il

avait déjà subi la même chose, argument que démentent les expertises et qu'il n'a pas réitéré lors de l'audience » commente le président. La suite des affaires se résumait à des dossiers délictuels classiques. Tel ce jeune de 16 ans qui a commis un vol en réunion à Chiconi en avril 2008. La peine est de un mois ferme car c'était un récidiviste et il était suivi par la Police Judiciaire des mineurs. Lui aussi est parti directement en prison. Tel cet autre mineur revenu à Mayotte alors qu'il avait été placé en foyer en métropole et qui avait, en juin 2006, cassé 12 voitures pour les dévaliser, avec un comparse à Montélimar au cours de la même nuit. Ou ces autres mineurs poursuivis pour violences volontaires avec armes, ou violences en réunion. Tous auront de la prison ferme car récidivistes, et tous des mise à l'épreuve ou des travaux d'intérêt généraux. Et à la sortie ? « Une fois dehors, il faut un travail éducatif. Mais si les parents sont démissionnaires, ces mineurs retombent dans la délinquance »explique Michel Sastre qui en veut surtout aux pères pour leur désengagement : « Ils ne vienLe Mahorais N° 231

mahoraises, au grand dam de ses victimes. Mais la violence existe aussi au naturel. M.B. n'a pas eu besoin d'absorber quelque substance que ce soit pour frapper sa femme le 8 janvier 2008. Il reconnait en outre et le plus simplement du monde, avoir chassé ensuite femme et enfant du domicile conjugal. « Mais votre enfant n'est pas un chien qu'on jette à la rue ! » s'emporte Michel Sastre. Une tentative de conciliation est en cours mais sans succès auprès des deux parties. « Pourquoi ne versez-vous plus de pension alimentaire ? » s'enquiert le président. « Parce que mon ancienne femme vient faire des grigris devant chez moi ! »… M.B. est devant un président respectueux des traditions mais qui ne tombe pas dans le panneau des excuses bon marché : « vous êtes condamné à un mois de prison avec sursis et à indemniser la victime à hauteur de 750 euros, que vous pourrez fractionner si besoin ». Annette Lafond Mayotte : « la délinquance du tribunal pour enfant est due à 80 % à des jeunes mahorais et non aux clandestins » conclut Michel Sastre, « les mineurs récidivistes ont leur territoire sur lequel ils règnent. Nous n'avons pas de multirécidivistes comoriens ». Les problèmes sont là et le Schéma directeur de l'enfance qui est en cours et dont les thèmes sont le soutien à la parentalité, la prise en charge des mineurs dans le cadre de la protection de l'enfance ou le développement des actions éducatives à domicile doit en apporter les réponses et surtout les remèdes. Annette Lafond

Incendie spectaculaire à la blanchisserie de Kawéni FAITS-DIVERS

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imanche 21 décembre, à 22h55, un incendie s'est déclaré à la blanchisserie de Kawéni, située rue de la mangrove. Au total ce sont 500 kg de linge et 1 000 litres de lessive et détergents qui ont été détruits par les flammes. Trois camions de pompiers ont été nécessaires pour maîtriser le feu et les autorités précisent qu'aucun risque environnemental n'est à craindre. À l'heure actuelle, les services de Police et des Sapeurs-pompiers enquêtent sur l'origine de l'incendie.

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KWASSAS INTERCEPTÉS

LA SEMAINE DERNIÈRE

Malgré le très mauvais temps du début de semaine dernière, le flux des embarcations de fortune entre Anjouan et Mayotte semble avoir repris de plus belle. En effet, 7 kwassas ont été interceptés la semaine dernière (entre le 16 et le

22 décembre) : deux par la Police aux frontières (PAF), trois par la brigade nautique de la gendarmerie et deux par la gendarmerie maritime. Au total, ces embarcations transportaient 162 passagers et 9 passeurs ont été interpellés. Il est à noter que l'un des kwassas interceptés par la PAF transportait en plus des 39 passagers, 80 kilogrammes de tabac et une chèvre. La marchandise a été saisie et l'animal euthanasié selon la procédure.

IMMIGRATION

CLANDESTINE

La semaine dernière, 110 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés par les services de l'État (hors passagers de kwassa). Depuis le début de l'année, 15 364 personnes ont été éloignées dans le cadre de 12 796 arrêtés préfectoraux de reconduites aux frontières. Marion Châteauneuf Mardi 23 décembre 2008


N°231 du Mardi 23 décembre 2008

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“Nous ne sommes pas là pour vous dire quoi faire” VISITE D'UNE DÉLÉGATION DE PÊCHEURS BRETONS

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DES RENCONTRES AVEC PROFESSIONNELS ET AUTORITÉS

Pour leur deuxième jour de visite à Mayotte, les pêcheurs bretons étaient attendus à Mtsahara, à la COVIPEMM pour rencontrer les professionnels de la commune de Mtsamboro. Accueillis par Inssa Minihadji, secrétaire général du comité des pêcheurs, MM. Le Berre et Hussenot ont pu échanger de manière plus proche que la veille avec leurs homologues mahorais. En effet, la veille avait lieu une conférence-débat sur l'avenir de la pêche à Mayotte, mais en raison du nombre d'intervenants, les Bretons n'ont pas pu parler réellement avec les professionnels. "Une chose est sûre, la pêche en Bretagne et celle à Mayotte, c'est le jour et la nuit !" plaisantait André Le Berre. En effet, si les chalutiers sont monnaie courante au nord-ouest de la métropole, à Mayotte, c'est à bord de barques et

LE PARC MARIN N'EST ENCORE ACQUIS

PAS

"Avant toute chose, nous devons préciser que nous ne sommes pas venus pour inciter les pêcheurs mahorais à être pour ou contre le parc marin, nous sommes simplement venus à leur demande pour relater notre expérience" c'est ainsi qu'ont démarré chaque rencontre MM. Le Berre et Huguenot respectivement président et secrétaire général du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM). En effet, ces derniers se sont déplacés pendant une semaine à Mayotte, en réponse à l'invitation de la CAPAM (Chambre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Aquaculture), faisant suite à la venue d'une délégation mahoraise en Bretagne au mois d'avril dernier. Pendant cette semaine, les deux Bretons ont eu l'occasion de rencontrer un bon nombre de représentants de la pêche et ont ainsi pu répondre aux nombreuses questions qu'ils se posaient. "Le ressenti le plus récurrent chez les pêcheurs est le manque d'informations et de communication" relatait M. Huguenot lors d'une conférence de presse. En effet, ces derniers avouent ne pas avoir saisi tous les tenants et aboutissants du projet. "Nous leur avons dit à chaque fois qu'ils devaient absolument s'affirmer et s'investir dans les démarches qui entourent la création de ce parc naturel marin afin qu'ils puissent défendre les intérêts de la profession". La création du Parc de l'Iroise a nécessité 15 ans d'âpres discussions afin que chacun

y trouve son compte : "à l'heure actuelle, nous sommes satisfaits de ce qu'est devenu le parc marin, mais il faut bien être conscient qu'il y a beaucoup de travail préparatoire, mais énormément de travail une fois que le processus est achevé. Car nous devons rester très vigilants et continuer à nous investir..." ajoutait M. Le Berre. Les pêcheurs bretons avaient défini des bases sur lesquelles ils ne voulaient pas déroger, et il semble que celles-ci aient été respectées par les autorités lors de la création du parc : "car les marinspêcheurs sont les principaux usagers de ce parc". Concernant le projet mahorais, les deux représentants bretons sont optimistes : "il est clair que le lagon est un patrimoine fondamental et il est normal que la France veuille le préserver. Beaucoup de choses peuvent être faites, dans la mesure où cela se passe dans la concertation" soulignait M. Huguenot. Les deux hommes sont convaincus que les démarches seront longues, comme elles l'ont été pour le parc de l'Iroise, et tout un tas d'études préliminaires devront être faites. "Le parc marin peut être complémentaire avec les travaux prévus, notamment ceux qui concernent l'assainissement..." ajoutait le secrétaire général du CRPMEM. C'est d'ailleurs un des points qui fut soulevé par les pêcheurs lors de la première réunion du groupe de travail pêche-aquaculture qui se tenait la veille - rappelons qu'à l'heure actuelle tous les détritus traînés par les eaux atterrissent dans le lagon... Le dossier du Parc marin, continue donc son petit bonhomme de chemin, même si celui-ci est souvent semé d'embûches. Les groupes de travail sont censés permettre de mettre à plat les revendications de chaque secteur pour que les orientations de gestion conviennent à tous. Marion Châteauneuf

Au début du mois de décembre, des terroristes Pakistanais menaient des attaques coordonnées contre 10 sites à Bombay pour ce qui devait être un « 11 septembre indien ». Ces attentats n'ont pas laissé insensibles les membres de la communauté indienne de Mayotte.

«

Ces attentats nous ont beaucoup peiné, indique Abdoulhussein Palace, propriétaire de la quincaillerie Palace à Kawéni. D'autant plus que ce sont des innocents qui ont été tués. C'est scandaleux que des terroristes se servent d'innocents pour arriver à leurs fins. Je suis d'autant plus touché que je suis de la région de Bombay et j'y ai beaucoup d'attaches, comme la plupart des indiens de Madagascar. Nous avons de la famille làbas et nous y allons régulièrement. Nous nous sommes donc sentis très concernés. Heureusement que la famille nous a rassuré très vite et que je n'ai pas eu le temps d'avoir peur, mais je suis fataliste, ça devait sûrement arriver. Cette affaire nous a beaucoup préoccupé et nous en parlons souvent à la mosquée, pas sur le plan politique bien sûr, mais surtout sur le plan humain. Nous

Mardi 23 décembre 2008

Le Mahorais N° 231

sommes vraiment peinés car il y a des personnes que l'on connaît qui ont été victimes de ces terroristes. Nous nous sommes donc sentis visés. » Les personnes dont M. Palace parle sont M. et Mme Hiridjee. Loumia Hiridjee avait fondé avec sa sœur Shama, le groupe de lingerie féminine Princesse Tam Tam en 1985 à Paris. Le témoignage de M. Palace reflète la pensée de la plupart des membres de la communauté, comme en atteste le responsable de la savonnerie de Mayotte. « C'est un attentat que nous condamnons, et nous sommes très peinés. Des personnes que nous connaissions, d'origine malgache comme nous sont décédées. M. et Mme Hiridjee ont été tués alors qu'ils partaient faire de bonnes actions en faveur des pauvres en Inde, mais ils se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment. Ils ont été tués alors qu'ils étaient innocents ». Même à Mayotte, le terrorisme a des conséquences. Chaque action menée s'avère dramatique avec des conséquences planétaires…

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La communauté Indienne profondément touchée ATTENTAT À BOMBAY

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e lendemain de leur arrivée sur l'île aux parfums, les deux représentants de la pêche bretonne ont pu prendre la température du secteur en participant à une conférence débat sur le vaste thème « L'avenir de la pêche à Mayotte ». La matinée de discussions a débuté par la présentation des différents intervenants, ainsi que du secteur pêche à Mayotte. On notait d'ailleurs la présence de Dominique Marot et Dani Salim, de la CAPAM, Olivier Busson, des Affaires Maritimes, les conseillers généraux de Mamoudzou 3 et Mtsamboro, ainsi que le maire de Chiconi. Beaucoup de questions ont été soulevées par les professionnels présents dans la salle, et certains ont regretté l'absence d'un représentant de l'État qui aurait pu apporter des réponses à certaines interrogations. Le régime des retraites, le problème des thoniers senneurs étrangers qui "pillent" les ressources aux alentours de l'île, ou encore les frais importants à débourser lors de l'installation ont été les thèmes les plus récurrents. Bien que beaucoup de ces questionnements soient restés sans réponses concrètes, deux nou-

velles ont été annoncées par l'administrateur des Affaires Maritimes qui auront eu pour effet de remonter le moral de ces professionnels, jusqu'alors plutôt en berne. En effet, Olivier Busson a déclaré qu'une procédure de classification du lagon en "eaux abritées" était en cours d'étude. Ceci permettrait aux pêcheurs de dépasser les limites déjà définies et de profiter des DCP (Dispositifs de Concentration des Poissons) installés dans ces fameuses eaux abritées. Par ailleurs, l'administrateur des Affaires Maritimes a également annoncé que des discussions étaient en cours afin que Mayotte puisse tirer des bénéfices de la venue de thoniers senneurs étrangers dans la zone. Pour cette information, rien n'est encore défini, mais Olivier Busson s'est voulu rassurant.

MM. Huguenot et Le Berre étaient présents pour parler du parc marin

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Les deux représentants du Comité des pêches de Bretagne ont achevé leur mission à Mayotte vendredi. S'ils ne sont restés qu'une semaine, la visite n'aura pas été sommaire ; ils ont en effet enchaîné jusqu'à trois réunions par jour avec professionnels, élus locaux, représentants de la Préfecture, etc. Tout au long de leur séjour, les deux hommes n'auront eu de cesse de rappeler l'objet de leur venue : relater leur expérience lors de la création du parc de l'Iroise, et en aucun cas ils n'ont voulu faire pencher les professionnels mahorais pour ou contre le projet qui concerne le lagon.

de pirogues que les pêcheurs travaillent. Le conseiller général du canton de Mtsamboro, Ali Bacar, a dénoncé de son côté le manque d'information au sujet de la création du parc marin. "Les choses vont trop vite, si pour vous la création du parc de l'Iroise a pris 15 ans, ce n'est pas pour rien... Les pêcheurs ont besoin qu'on leur explique réellement ce que va représenter cette structure" indiquait M. Bacar. Plus tard, le thème de la création d'un Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins a été abordé. Ce comité sera obligatoire une fois la départementalisation acquise et André Le Berre s'est dit "heureux de pouvoir donner un coup de main" aux pêcheurs mahorais afin qu'ils se structurent pour porter haut leurs intérêts.

Nassabia Djanfar

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N°231 du Mardi 23 décembre 2008

P.S. : le secrétaire national à l'outre-mer interpelle Sarkozy

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DROITS DES ENFANTS

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Face au constat alarmant qu'a fait la défenseure des enfants dans son rapport sur la situation des mineurs à Mayotte, le député socialiste de Guadeloupe et secrétaire national à l'outre-mer a interpellé lundi dernier Nicolas Sarkozy. La rencontre qui a eu lieu hier avec la délégation des élus mahorais devait apporter des réponses aux problèmes de scolarisation, d'étatcivil et de reconduites à la frontière, qui sont une violation à la Convention Internationale des Droits de l'Enfant. Vincent Lurel a en effet demandé au président de La République "des engagements forts pour apporter la protection minimale due à chaque enfant".

L

e secrétaire national à l'outre-mer du Parti Socialiste, Vincent Lurel, a demandé à Nicolas Sarkozy des engagements significatifs en faveur de la cause des enfants à Mayotte. En effet, Dominique Versini, défenseure des enfants, s'est déplacée à Mayotte en octobre dernier et a établi un rapport accablant sur la situation des mineurs à Mayotte. Ce rapport a été remis au président de La République et au Parlement à l'occasion de la journée natio-

nale des droits de l'enfance, le 20 novembre dernier. Ce rapport met le doigt sur des situations particulièrement délicates déclinées à travers cinq volets : la situation des français mahorais en attente de la révision de leur état civil, l'accès des enfants aux soins du service public, la prise en charge des enfants en difficulté, l'admission des enfants au sein du système scolaire, et enfin la situation des enfants au Centre de Rétention Administrative (CRA). Si la défenseure des enfants ne ménage pas la Collectivité qui laisse s'envenimer la situation des enfants en difficulté et ne propose toujours pas d'établissement pour les prendre en charge, laissant ce travail au tissu associatif, elle émet également de nombreux doutes sur l'efficacité de l'État. Vincent Lurel a donc enfoncé le clou lundi, la veille de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et la délégation d'élus mahorais, afin que le président profite de cette occasion pour annoncer des solutions face à ce problème. Les conclusions de la mission d'information sénatoriale sur la départementalisation, font quant à elles état d'une "situation

potentiellement explosive" dans les quartiers défavorisés. Il est donc plus qu'urgent qu'État et Conseil Général mettent les moyens pour prendre en charge de manière significative les jeunes puisque, rappelons-le, 50% de la population mahoraise a moins de 20 ans ! Dans un communiqué M. Lurel, souligne que "des enfants en âge d'être scolarisés se trouvent exclus de fait du système scolaire", ajoutant qu'il faudrait que "l'État construise pas moins d'un collège par an pour répondre aux besoins". Il ajoute également que la politique de reconduites à la frontière en applica-

tion à Mayotte "conduit un grand nombre d'enfants dont les parents ont été expulsés à demeurer seuls" ce qui les amène "à se mettre sous la protection bienveillante de leur environnement (famille ou voisinage) et/ou à développer des comportements de survie (mendicité, trafic en tout genre, vol...)". Le député de Guadeloupe cite également la défenseure des enfants qui dénonçait l'exclusion de certains mineurs de l'accès aux soins gratuits en raison d'un état civil défaillant, alors que ce genre de situation ne devrait pas avoir lieu selon la Convention Internationale des Droits de l'Enfant. "Un enfant, quelque soit la situation de ses parents doit avoir accès aux soins" déclarait d'ailleurs Dominique Versini lors de sa venue sur Hippocampe. Vincent Lurel conclut son communiqué adressé au président Sarkozy en martelant qu'un effort financier de l'État sur plusieurs années est nécessaire. Les élus mahorais devraient donc recevoir la réponse de la présidence sur ce sujet et tellement d'autres… Marion Châteauneuf

“Mahoraises, vous avez le temps de faire des études avant de vous marier” CONDITION DE LA FEMME

Faouzia Corgi est en colère. Très en colère. Devant la facilité dans laquelle tombent une multitude de femmes à Mayotte. Avoir un enfant pour les papiers. Avoir un enfant pour garder l'homme et qu'ils se marient. Beaucoup de raisons fumeuses pour un acte irrémédiable et qui n'entraînent pas la société mahoraise vers le haut. Pourtant ce n'est pas faute de faire passer le message, de la contraception à la protection lors des rapports.

«

S'il s'avère qu'une fille est mariée de force ou par pression familiale, elle peut refuser, porter plainte ou venir nous voir à l'Association pour la Condition Féminine et d'Aide aux Victimes (ACFAV) (1). L'entretien est anonyme et gratuit. Plus personne ne peut être marié de force. Pour les moins de 16 ans, ce serait puni par la loi et les filles qui ont plus de 16 ans ont la possibilité de refuser. Si elles ne trouvent pas d'autre solution, elles peuvent alors quitter leur mari au bout de quelques mois car, dans la plupart des cas, le mariage n'est pas reconnu puisque effectué uniquement devant le cadi. Là aussi, c'est un des problèmes de Mayotte. Nous avons demandé à être sous le droit commun, or encore trop peu de couples passent devant le Maire après

Faouzia Corgi : “Si une fille se marie, c'est qu'elle le veut bien”

être allés voir le cadi. L'essentiel, c'est le spirituel, mais pour légitimer, il faut passer par le maire ». Mais Faouzia Corgi a beaucoup de raisons de s'enflammer : « Pourquoi les femmes font-elles des enfants à Mayotte ? Pour les papiers et les enfants deviennent donc des objets. La loi française autorise cela, puisqu'un enfant qui est né sur le sol mahorais devient

français. Ensuite, les parents peuvent demander et obtenir plus facilement des cartes de séjour. Il n'y a pas de solutions autres que dans les mains des autorités françaises qui doivent prendre d'autres dispositions que ces incitations à faire des enfants pour des papiers. » D'autre part, elle ne veut plus entendre parler de femmes-victiLe Mahorais N° 231

mes qui tombent enceintes et sont obligées d'interrompre leur scolarité. « Les Mahoraises doivent prendre la pilule, elles sont maintenant assez informées pour le faire. Nous en parlons au collège, au lycée. Si elles sont enceintes, c'est donc qu'elles le veulent. La plupart du temps, elles font un enfant pour garder l'homme qui est avec elles, et elles ne demandent pas si les hommes sont d'accord pour un bébé. Les filles sont responsables de leurs corps. Comment la femme peut-elle être autonome et émancipée si elle continue dans cette logique du mariage à tout prix et d'un bébé à 16 ans ? Comment faire évoluer la société mahoraise si, même celles qui sont au collège et qui ont l'info, tombent dans le panneau ? Qu'en sera-t-il des autres ? Il faut qu'elles fassent leurs études pour que la condition féminine évolue et que la femme ait une autonomie financière. » Selon la loi européenne, des droits fondamentaux, « article 3 : toute personne a droit à son intégrité physique et mentale”. Article 5 : “nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude. La traite des être humains est interdite ». Pour diffuser l'information, l'ACFAV travaille avec les infirmières et le vice-rectorat. Donc, selon Faouzia, « si elles se marient c'est de leur bon vouloir

car elles ont la possibilité de se confier aux infirmières ou aux assistantes sociales. Or, la personne qui dit « non » à un mariage dépasse les habitudes et c'est comme ça que l'on pourra évoluer. De plus, il faut peut-être qu'elles pensent à leurs parents ? Qui tombent dans deux frustrations : leur fille a un enfant toute seule et ils doivent en plus garder le fruit interdit. Une fille qui était en centre de formation s'est faite faire un enfant car le père clandestin voulait des papiers et a donc récupéré l'enfant. La mère de l'adolescente s'est évanouie de douleurs dans les locaux de l'ACFAV ». Et l'évolution, ne va pas dans un sens positif… « Ça empire pour l'obtention des papiers, mais aussi par la folie des jeunes... J'ai vu des voitures teintées avec des hommes sans scrupules s'arrêter devant le lycée dans lesquelles des jeunes filles montaient… et ça finit par des bébés… En plus des enfants, les maladies vénériennes se propagent. Il faut que les filles refusent tout rapport non protégés. » Lors de sa création, l'association avait tous les hommes contre elle. Alors que ce sont eux qui adhérent le plus aux idées maintenant. (1) 02 69 61 29 49 Annette Lafond Mardi 23 décembre 2008


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Un Schéma d'aide à l'enfance Made in Mayotte ENFANCE

«

tions et modernité. C'est bien ce qui complique l'action des protagonistes et certains « hommes-clé » du secteur sont bien trop ancrés dans la tradition pour que quelque chose bouge. C'est pour cela que cette initiative est à saluer. Les thèmes des débats qui ont eu lieu au début du mois de décembre sont nombreux : « comment protéger les enfants d'une trop grande rupture avec leurs racines et à quel

modèle se référer dans les années à venir ? Comment éviter les écueils, les erreurs des sociétés dites modernes ? ». En réponse à ces question, le Schéma Directeur de l'Enfance devra notamment apprécier la nature, le niveau et l'évolution des besoins sociaux des familles, dresser un bilan de la prévention et de la protection de l'enfance et mettre en place un bonne coordination

Un véritable changement de siècle

formation du Sénat de 2005, plus de 55 000 étrangers vivent à Mayotte, dont 96 % comoriens. Or, en 2002, seulement 10 000 permis de séjour étaient valides. Le rapport d'information de l'Assemblée Nationale de mars 2006 note que cette immigration peut être source de « tensions sociales voire de délinquance ». Ces différents thèmes ont été rassemblés au sein de quatre groupes de travail : l'enfance en danger, la diversification des modes d'accueil et de prise en charge des mineurs dans le cadre de la protection de l'enfance, la prévention médicosociale (accompagnement des parents lors d'une naissance) et le développement des actions éducatives à domicile et la prévention spécialisée. Les idées ont donc été lancées… Rendez-vous en février pour leur concrétisation. A suivre…

Annette Lafond

DÉMÉNAGEMENT DES URGENCES

D

ès 8 heures, le 18 décembre, le flambant neuf service des Urgences du Centre Hospitalier de Mamoudzou, a ouvert ses portes pour accueillir les patients. Afin que tout se déroule sans anicroches, le service a fonctionné en double équipe, l'une accueillant les patients dans les nouveaux locaux, et l'autre s'occupant de ceux arrivés avant l'ouverture, qui ont été Mardi 23 décembre 2008

l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) - qui compte 17 chambres individuelles. Chaque chambre est dotée d'une salle de bain, d'un ordinateur pour le personnel médical et dispositif d'appel en cas d'urgence. Dans l'ancien service, les patients étaient quatre, voire plus, par chambre et leur intimité était délimitée par un simple rideau. À terme, des téléviseurs seront installés !

UNE

MOYENNE DE

120

ENTRÉES PAR JOUR

par la suite transférés dans la journée. Le nouveau service est incomparable avec l'ancien. La superficie a quasiment été quadruplée, les couloirs sont larges, les chambres individuelles et le matériel ultramoderne. "Beaucoup d'établissements de métropole vont nous envier !" souligne Aynoudine Salime, cadre des Urgences. Ce dernier, arrivé il y a cinq mois dans ce service a eu en charge l'organisation de ce déménagement sans cesse repoussé et avoue être soulagé qu'il ait enfin eu lieu. "Je n'ai pas d'appréhension car j'ai confiance en mon équipe" ajoute til.

Le service est désormais coupé en deux : l'accueil - qui comprend 10 box et 2 salles de déchoquage - et

Parmi les nouveautés, le service compte désormais deux chambres d'isolement et une chambre de sécurité (lorsqu'un patient est accompagné par des policiers ou

des gendarmes) dans le secteur réservé aux adultes. Ce déménagement était plus que nécessaire en raison de la vétusté des anciens locaux. L'ancien service va d'ailleurs devenir une extension du service de chirurgie. L'année dernière, le service a accueilli une moyenne de 120 patients par jour - avec des pics allant jusqu'à 180 - soit plus de 40 000 personnes dans l'année. Ce chiffre effrayerait plus d'un urgentiste de métropole, mais le personnel du CHM s'en accomode. D'ici fin 2009, le service comptera tout de même 90 personnes (médecins, infirmiers, aide-soignants...), soit une équipe d'une vingtaine de personnes par jour. Ainsi, on comptera deux soignants pour quatre patients dans le secteur accueil et deux soignants pour huit patients en hospitalisation de courte durée. En cas d'urgence donc, il ne faut plus se rendre à côté de l'institut de formation en soins infirmiers mais en face du dispensaire de Jacaranda (le service est d'ailleurs bien signalé par un panneau lumineux). Le numéro de téléphone quant à lui ne change pas : 02-6960-81-15.

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Jeudi 18 décembre, le tout nouveau service des Urgences a ouvert ses portes. Le changement est particulièrement impressionnant et les professionnels du service parlent carrément de "changement de siècle". En effet, le nouveau service est spacieux, ultra-moderne, doté de matériels à la pointe de la technologie et à terme ce sont 90 personnes qui y travailleront. Afin de mener à bien le déménagement, tout a été préparé en amont - puisqu'il était bien sûr inimaginable de fermer les locaux - et le service a fonctionné en double équipe pendant 12 heures, le temps que tous les patients soient transférés. Il convient de le savoir : l'admission se fait donc désormais en face du dispensaire de Jacaranda.

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Le schéma directeur de l'enfance » est un projet qui représentera, s'il aboutit, une avancée considérable dans le secteur de l'enfance et de la famille. Il débouchera sur une meilleure protection de l'enfance et sur la prise en compte des spécificités du territoire mahorais. La mise en place de ce schéma est accompagnée par les compétences du cabinet Ernst and Young. A Mayotte, l'action sociale est à l'image de la famille : entre tradi-

entre les partenaires institutionnels et associatifs. Mais surtout, asseoir un travail concerté, et ça, ce serait un grand « plus », entre le Conseil général d'un côté, et les services de la Justice, de l'Education nationale et de la Santé. Vaste programme. En tout cas, les comités techniques qui se sont réunis les 2 et 3 décembre ont connu une unanimité sur les gros besoins éducatifs de Mayotte. Quelques chiffres pour convaincre : la population est estimée au 31 juillet 2007 par l'INSEE à 190 000 habitants, avec un taux de croissance annuel moyen de 3,1 % de 2002 à 2007 (0,6 % en métropole), un taux de fécondité de 4,7 enfants par femmes (2,1 en métropole), dont beaucoup sont enceintes à moins de 16 ans et une population jeune puisque 53 % de la population a moins de 20 ans. Une population très jeune donc, mais au chômage : 30% de la population active. Une autre donnée est l'importante immigration : selon le rapport d'in-

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Ça bouge du côté de l'aide sociale à l'enfance puisque le Conseil général qui en a la prérogative depuis 2005, vient d'engager une démarche d'élaboration d'un schéma directeur de l'enfance pour la période 2009-2014. C'est ainsi que des groupes de travail ont été mis en place. Les premières réunions ont eu lieu les 2 et 3 décembre et les prochaines se tiendront du 12 au 18 février 2009.

Marion Châteauneuf M. Ayoudine Salim, cadre des urgences.

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N°231 du Mardi 23 décembre 2008

N'en déplaise aux grincheux, le GTHN progresse

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ECONOMIE RÉGIONALE Les 10, 11 et 12 décembre, le Groupe de Travail de Haut Niveau se réunissait afin de faire progresser le dialogue entre les trois îles des Comores et Mayotte. Dans le cadre de l'élaboration du texte finalisant les échanges inter îles, Christophe Du Payrat, Secrétaire général pour les affaires économiques et régionales à la préfecture a bien voulu dresser le bilan du quatrième GTHN. Car les échos ne sont pas les mêmes des deux côtés, et il ne faudrait pas que les adeptes du « Mayotte est comorienne et le restera à jamais » viennent dénouer les premiers liens qui ont été si difficiles à tisser.

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l faut dire que l'on revient de loin, de très loin, car après avoir été reporté pour cause de tensions à Anjouan (les autorités anjouanaises avaient décidé de suspendre les reconduites à la frontière de Comoriens entrés clandestinement à Mayotte), il n'était pas certain que ce quatrième round du Groupe de Travail de Haut Niveau ait lieu. La rencontre s'est pourtant tenue, et sous de bons hospices. Les deux délégations étaient complètes avec

Le Mahorais : « Dans quel esprit s'est déroulé le dernier GTHN et les rancœurs des Comoriens vis-à-vis

Stagnation en novembre PRIX

La hausse des prix a stagné au mois de décembre par rapport au mois précédent. C'est une tendance habituelle en cette fin d'année. Mais l'inflation se situe toujours à un niveau bien supérieur de la métropole et certains produits connaissent des accroissements de prix qui continuent leur boom. Plusieurs postes cependant connaissent une baisse de leur indice des prix ce qui est plutôt inattendu.

es derniers chiffres des indices des prix montrent une stagnation entre novembre et décembre puisque l'indice s'est maintenu à 108,3 alors qu'il était à 107,7 en septembre. Les prix des produits n'ont pas ou peu bougé entre ces deux mois. Mais c'est une caractéristique commune à chaque fin d'année puisqu'entre novembre et décembre 2007, l'indice s'était maintenu à 103. Cet indice permet d'estimer l'évolution de l'ensemble des prix des biens et services consommés par les ména-

ges. Il permet d'apprécier les tensions inflationnistes ce qui est le cas actuellement à Mayotte puisque l'indice des prix est de 5,2 % de décembre 2007 à décembre 2008, contre seulement 1,6 % en métropole. D'ailleurs, la plupart des pays européens ont connu un début de déflation en ce mois de novembre, (-0,5 % pour la métropole) alors que c'est loin d'être le cas pour l'île au lagon. Cette baisse des prix sur la scène internationale traduit une crise majeure où la consommation s'est

importants ». Pour cela, la grande surface rogne sur ses marges tout en cherchant le meilleur approvisionnement possible : « nous travaillons avec une centrale d'achat qui nous propose des opportunités. Lorsque c'est la saison, nous commandons des pommes en Afrique du Sud plutôt que de les faire venir de métropole. Nous achetons aussi en local des tomates, des crudités et aussi, des ananas à un petit producteur que nous payons le plus souvent possible eu égard à sa trésorerie. La difficulté est le peu de production mahoraise en saison des pluies et les produits tels que poires ou champignons que l'on ne peut faire venir que de métropole ». Mais s'il s'avère que la filière d'exportation depuis les Comores devient performante, il n'hésitera pas à préférer la proximité.

Au niveau des délais d'approvisionnement, l'année dernière fut encore lourde en problèmes avec des sapins de Noël, mais aussi des produits frais, arrivés après l'heure. « Nous misons maintenant sur la ligne « Mascareignes Express » qui ne réduira pas les délais mais qui les rendra plus fiables. Nous avons trop souvent eu des appels de Maurice nous informant que notre container avait été oublié pour prendre le navire suivant… Sans savoir pourquoi ». Mais ce n'est pas demain que l'enseigne ne proposera que des produits low-cost : « notre centrale d'achat nous fournit en produits de marque et produits premier prix, mais les consommateurs sont très attachés à leur marque qu'ils doivent retrouver dans nos rayons. Nous essayons donc

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Révolution sur les prix

Mais la grande réalisation fut l'exportation vers Mayotte de fruits et légumes. »

LM : « Justement, cette opération devait se renouveler le 21 décembre, mais elle a été annulée ». Christophe Du Payrat : « C'est un dossier où il y a eu de nombreux rebondissements avant d'arriver au premier succès que l'on connaît. Il ne faut pas brusquer les choses et les deux parties doivent se mettre d'accord sur les prix. » (1) LM : « La délégation s'est rendue le 12 à Anjouan. Y a-t-il eu des avancées ? » Christophe Du Payrat : « C'est même sur cette île que les avancées ont été les plus concrètes. Une nouvelle antenne consulaire est désormais active avec un vice-consul à poste et toutes les garanties de sécurité. Nous avons également signé un protocole sur les évacuations sanitaires afin d'améliorer la qualité de la procédure et assuré une formation au personnel. Nous avons également remis les premiers diplômes de CAP aux élèves de l'école ENTP financée par le fond régional de la préfecture de Mayotte et appuyée fortement réduite. L'INSEE relève à Mayotte 1 148 prix chaque mois, avec leurs indices correspondants. Les postes dont les prix ont le plus fortement augmenté sont toujours les produits frais et les poissons qui poursuivent leur courbe ascendante : + 23,5 % pour les premiers et + 15, 6 % pour les seconds. Proprement hallucinant !! Sans parler des viandes et volailles dont le prix grimpe de 16,6 % alors que ce sont des produits de consommation basiques pour les mahorais… Les cartes des restaurants prennent également leur envol, puisque l'augmentation des prix dans la restauration par rapport à l'année précédente est de 16,5 %... Le tabac subit aussi une envolée des prix : + 10,9 % en un an,

par le vice rectorat et le GRETA. »

LM : « Peut-on être optimiste pour les semaines à venir ? » Christophe Du Payrat : « Il y a une réelle demande conjointe d'aboutir, surtout avec les premiers résultats concrets. La prochaine réunion se tiendra dans le courant du mois de janvier ». Beaucoup d'optimisme donc affiché chez les deux équipes de techniciens français et comoriens. L'énergie et les finances injectées dans ces échanges seront-elles suffisantes pour apaiser les tensions et donner une réelle indépendance économique aux trois îles des Comores ? Les débarquements de kwassas remplis de comoriens à la recherche d'un eldorado ne serontils un jour qu'un vieux souvenir ? Rien n'est moins sûr mais personne ne pourra dire « on n'a pas essayé »… (1) Mr Charalambakis contacté, informe que la Sodifram et les agriculteurs comoriens essaient de se mettre d'accord sur un conditionnement idéal pour les fruits et légumes. Annette Lafond soit 5 points de plus que l'inflation. Par contre, et cela ne s'était pas produit en 2007, les prix de certains produits diminuent : tel l'habillement et les chaussures (- 4,1 % sur un an), les boissons alcoolisées… Les fêtards vont être contents (-3,8 %), ainsi que les meubles, le matériel audio-visuel, photo et informatique ainsi que les services financiers. Si l'inflation marque le pas, ce n'est pas une tendance de fond puisque c'était le cas l'année dernière à la même date. Le fait qui sort de l'ordinaire est bien la baisse des prix sur plusieurs articles qui pourrait s'expliquer par des approvisionnements à bas coûts dans ces domaines. Annette Lafond

ECONOMIE

Des prix en baisse dans le supermarché-phare de la place, voilà une bonne nouvelle pour la ménagère mahoraise !! Plusieurs produits sont ciblés et surveillés pour que le consommateur s'y retrouve entre les deux gros supermarchés de l'île au lagon. La comparaison est maintenant possible dans certaines gammes et ce n'est pas le plus gros distributeur qui a forcément le dernier mot.

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epuis janvier dernier, la politique du directeur d'exploitation de Jumbo, François Valin suit un axe simple : « nous suivons les prix de 200 produits ciblés qui couvrent les besoins basiques et que nous surveillons en permanence. Malgré les taux de frets de transport aérien et maritime, nous souhaitons arriver à des prix supportables pour les achats

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pour la France notamment les deux ambassadeurs Philippe Leysenne et Luc Hallade, pour la préfecture de Mayotte Denis Robin et Christophe Du Payrat, et le directeur de l'IEDOM Thierry Beltrand. Pour les Comores, l'ambassadeur Mahamoud Soilih, chef de la délégation comorienne et des représentants des différents ministères.

de la départementalisation de Mayotte ne pourrissent-elles pas les échanges ? » Christophe Du Payrat : « Nous avons travaillé dans une bonne ambiance de coopération avec des intermédiaires que nous connaissons de mieux en mieux. Il n'y a pas eu de prise de position idéologique. Nous avons d'ailleurs bien avancé sur de nombreux sujets en finalisant plusieurs dossiers. Le sous-groupe qui pose le plus de problème est évidemment celui afférent à la circulation des personnes. Il y a des divergences de vues dues aux problèmes de reconduites aux frontières. Nous essayons de part et d'autre d'améliorer le système actuel. Le second sous-groupe est celui de la coopération régionale sur lequel nous sommes d'accord en particulier sur la santé, l'éducation, la culture ou la sécurité civile. Le troisième sousgroupe, la circulation des biens, concerne la protection des investissements afin de donner des garanties aux investisseurs français qui voudraient se lancer dans cette zone. Nous mettons en place des outils pour que les deux pays soient informés mutuellement des juridictions en place en termes d'échanges.

Le Mahorais N° 231

d'avoir un approvisionnement le plus large possible et de proposer une gamme étendue dans chaque domaine (hygiène, pâtes etc.). S'il arrive que nous soyons en rupture, les clients vont s'approvisionner chez le concurrent, qui peut alors manquer et nous prenons ensuite le relai. Par contre, les associations de consommateurs qui supputent une entente entre les deux grandes surfaces se trompent. Nous surveillons mutuellement en permanence les prix du concurrent et mettons en place des

catalogues pour que les consommateurs fassent leur choix ». Une autre bonne nouvelle est la future mise en place par l'association de consommateurs l'Ascoma du contrôle des prix sur le panier de la ménagère pour éviter les dépassements éventuels. Des évolutions bénéfiques dans cette période de fête où portefeuilles et carte de crédit s'emballent… Annette lafond Mardi 23 décembre 2008


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Un concours qui vise la promotion de Maoré COMITÉ DU TOURISME

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Le week end dernier, les membres du jury ont visité Ouangani et Tsingoni samedi 20 décembre et M'Tsamboro dimanche 21 avant de clôturer le concours de la commune la plus accueillante lundi 22 décembre à Pamandzi en Petite Terre » a annoncé Sitti Fardi, chargée de projet au sein du CDTM (Comité Départemental du Tourisme à Mayotte). Pour mémoire, les neuf communes qui se sont lancées dans la compé-

©Jonny Chadouli

Le jury lors de sa venue à Mbouanatsa (commune de Bouéni)

tition pour décrocher le prix d'excellence en matière d'accueil sont : Bouéni, Chiconi, Sada, Chirongui, Kani-Kéli, Ouangani, Tsingoni, M'Tsamboro et Pamandzi en Petite Terre. Cette première édition affiche « un bilan très positif car toutes les communes participantes visitées sont particulièrement impliquées, y compris les habitants et l'accueil qu'ils assurent » affirme Sitti Fardi.

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ur Hippocampe comme aux quatre coins de l'Hexagone ainsi que dans les DOM-TOM (Départements et Territoires d'Outre Mer), les services des « cartes grise » affiliés aux préfectures avaient pour mission de se mettre à la page avant le 1er janvier 2009 pour mettre en œuvre le tout nouveau système d'immatriculation des véhicules (SIV). "Pleinement consciente des difficultés que connaît le secteur automobile", la Place Beauvau veut que le nouveau système d'immatriculation des véhicules soit ressenti "comme un atout supplémentaire et non comme une contrainte dans cette conjoncture délicate". C'est donc pour faire face aux difficultés relatives à la conjoncture actuelle que la ministre Michèle Alliot-Marie annonçait vendredi 12 décembre le report du SIV. La nouvelle date avancée est précisément fixée au 15 avril 2009. Mardi 23 décembre 2008

Ainsi, comme l'annonçait le mahorais.com il y a plusieurs semaines, ce nouveau système sous-entend que : « tous les véhicules neufs mis en circulation devront être équipés d'une plaque, avec, en noir sur fond blanc, deux lettres, un tiret, trois chiffres, un tiret et deux lettres ». « Cette immatriculation sera attribuée à vie à la voiture » et petite spécificité qui a fait couler beaucoup d'encre : un numéro de département devra aussi figurer obligatoirement sur les futures plaques et le propriétaire sera libre de choisir le numéro de département « avec lequel il ressent les attaches les plus proches ». Cette concession toute particulière a été accordée par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie après des mois de polémique… Aujourd'hui, le Système d'Immatriculation des Véhicules (SIV) apparaît bel et bien bouclé mais pour sa mise en œuvre, il faudra encore attendre plusieurs mois… Pour mémoire, en présentant ce dispositif MAM avait spécifié que le numéro de département ne serait plus obligatoire. La réaction aura été immédiate : un collectif de parlementaires intitulé « Jamais sans mon département » - regroupant élus de la majorité et de l'opposition- s'était rapidement constitué pour exiger la mention obligatoire du numéro de département… En bref, tout est bien qui finit bien et pour ne pas enfoncer encore plus le secteur automobile dans la crise, cette mesure est remise à plus tard… A suivre. Lucie Touzé

Hipo très appréciée par les Mahorais

Lucie Touzé

BIÈRE LOCALE

Depuis le mois d'août, la société Aqua Service Mayotte s'est lancée dans la production d'une bière locale, « Hipo ». Si Patrice Roux, le directeur adjoint d'Aqua Service avait malgré tout quelques appréhensions pour ce qui est de la réussite de cette initiative qui est une première en son genre, deux mois après sa mise en vente, ses appréhensions n'ont plus lieu d'être car Hipo a carrément « envoûté » les Mahorais et remporte un succès fou ! En contrepartie, la société doit endosser le rôle du mauvais élève puisqu'elle contribue par le choix des matériaux à intensifier la pollution du territoire. Favoriser les agriculteurs en leur proposant de l'aliment pour bétail d'un côté, se priver d'un choix écologique de l'autre, c'est toute l'incohérence de l'arrivée sur le marché local d'une bière qui fait beaucoup parler...

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n peut dire que les Mahorais ont carrément adopté la première bière mahoraise Hipo car tout le monde en parle et selon les connaisseurs, « Hipo passe super bien ». Ceci explique pourquoi on en voit partout, que cela soit sur les étagères des Doukas ou malheureusement par terre lorsque cellesci ont été consommées. Hipo rencontrerait-elle le même succès que les mabawas à Mayotte ? A croire que oui car le maître brasseur a dû Le Mahorais N° 231

augmenter sa production pour éviter une rupture de stock. « Nous sommes partis sur une base de deux brassins par semaine, mais étant donné que la bière est fort appréciée par les Mahorais, on a été obligé de passer de 8 à 10 brassins par semaine, ce qui est considérable. Cela permet également d'avoir un peu plus de résidus pour l'ADEM (Association Des Eleveurs de mayotte) qui se charge de le distribuer aux éleveurs de l'île ». Effectivement, grâce à la production en quantité, l'ADEM récupère non plus 800 kilos de drêches pour les éleveurs de bovins, mais 3 tonnes ! Hélas ces 3 tonnes ne permettent toujours pas encore de couvrir toute l'île et « il y a de plus en plus de demande » selon M.Vignard de l'ADEM. Pour mémoire, les drêches très riches en eau, contribuent au développement des animaux. Effet secondaire moins positif pour ce succès, le choix d'un contenant plastique qui, outre "la perte de mousse" constatée par de nombreux consommateurs aux habitudes délicates, provoque une pollution plus que visible. En effet, seulement quelques semaines après la mise sur le marché des bouteilles d'Hipo, les bords de routes, les plages, voyaient apparaître les flacons marrons."Pour nous c'est une habitude, bon peut-être pas bonne je l'avoue, que de laisser des déchets après le voulé, mais c'est comme ça. Avant nous avions les canettes

en aluminium, maintenant on s'est mis à l'Hipo, elle est un peu moins chère que les autres bières, et c'est histoire de boire du local", avoue Moussi et ses potes tranquillement installés à Musical Plage au sud de Bandrélé. Dommage pour l'évolution des moeurs qu'une société mettant sur le marché une innovation commerciale, un produit alcoolisé venant se frotter à un marché lucratif là où le joug religieux ne tient plus les ouailles depuis longtemps, n'ait pas fait le choix de l'innovation écologique... Si à La Réunion pas une bouteille en verre de la très consommée Dodo ne traîne, les flacons étant consignés, Maoré ne semble malheureusement pas prête à s'inscrire dans une démarche de développement durable populaire. Pour preuve que cela aurait pourtant fonctionné : si des millions de canettes, et bientôt de bouteilles d'Hipo gâchent le paysage de l'île au lagon, pas une de la gamme de sodas, dont les bouteilles en verres sont réclamées par les commerçants qui sont tenus par un tellement simple système de consignes, n'encombre l'horizon...

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Projet défendu par la ministre de l'Intérieur -Michèle Alliot- Marie-, le nouveau Système d'Immatriculation des Véhicules (SIV) se fait attendre et ne prendra effet qu'en avril 2009. Initialement prévu pour être concrétisé dès le 1er janvier 2009, ce projet enregistre d'ores et déjà trois mois de retard. Motif de ce report : la crise économique actuelle. La ministre de l'Intérieur répond ainsi à la demande du président du Comité des constructeurs français d'automobiles Xavier Fels qui lui demandait un report à cause de la crise, malheureusement toujours d'actualité.

cifiant que la commune est la plus accueillante de l'île avec des photographies qui assurent la promotion des lieux ». De plus, le photographe Jonny Chadouli assurera une sélection de ses réalisations pour orner lesdits panneaux… « 10000 prospectus visant la promotion de l'île seront réalisés et diffusés au sein du CDTM de Mayotte mais également à La Réunion et en métropole » assure Sitti Fardi. Enfin, la cérémonie de remise des prix aura lieu dans les nouveaux locaux du Comité du Tourisme situé sur le front de mer/ nouveau marché - et il se peut que l'inauguration de ce bâtiment flambant neuf s'effectue par la même occasion, autant dire que les petits plats seront mis dans les grands ! Pour l'heure, le suspense reste entier et il faudra attendre quelques jours pour connaître celle qui se verra décerner le titre de la plus accueillante !

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Les nouvelles plaques se font attendre… IMMATRICULATION DES VÉHICULES

Quant au jury, celui-ci est composé de neuf élus - en l'occurrence un représentant de chaque commune notifiée ci-dessus -, du président du CTM représenté par son adjoint, Monsieur Harouna Attoumani, du président des associations environnementales, du président de l'association des maires, d'un représentant de la DJS (Direction de la Jeunesse et des Sports) et du CEMEA.

Tous les week-ends de ce mois de décembre auront donc été consacrés aux visites nécessaires à la notation affiliée à ce concours qui marque une première en son genre sur Hippocampe. « Deux rubriques spécifiques composent la notation : tout d'abord il s'agit de l'accueil physique, de l'environnement et de la propreté des lieux, de la sécurité, des places de stationnement disponibles, de l'embellissement de la commune et de la signalétique ainsi que l'harmonisation des couleurs. Deuxièmement, l'implication de la population est notée et plus particulièrement par rapport aux actions liées aux associations environnementales, culturelles ou culinaires… » détaille la chargée de projet du CDTM. En bref, rien n'est laissé au hasard car au final, la commune qui se verra couronnée du titre honorifique de la « plus accueillante » se verra propulsée en haut de l'affiche en tant qu'ambassadrice de l'île aux parfums ! Quant aux récompenses promises à la clef, il s'agit « de panneaux spé-

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Neuf, c'est le nombre de communes qui ont choisi de participer à la première édition du concours de la commune la plus accueillante sur Hippocampe. Lancé depuis le 6 décembre, ce challenge affiche comme principal objectif la promotion de l'île au lagon. A l'heure actuelle, cinq communes ont d'ores et déjà été examinées par les membres du jury et lundi 22 décembre, la clôture de ce concours s'effectuera à Pamandzi avant la fameuse cérémonie de remise des prix prévue en janvier 2009…

Nassabia Djanfar

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Longoni dans le plan de financement

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150 MILLIONS D'EUROS OCTROYÉS PAR L'AFD

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Jackpot pour les collectivités et entreprises ultramarines officialisé la semaine dernière par l'AFD. Un bol d'air pour les économies locales, restera à voir la répartition de la cagnotte. Pour Maoré, c'est la zone de Longoni qui devrait concentrer les efforts accompagnant la somme réservée à l'île au lagon. Un regain d'intérêt de l'Etat, c'est Yves Jégo qui a en collaboration avec l'Agence Française de Développement défini les lignes budgétaires allouées à chaque territoire. Le président Sarkozy vient de fixer au 29 mars la consultation par référendum de la population mahoraise sur le devenir statutaire de la collectivité, et ce coup de pouce venu de Paris tombe à point nommé à quelques jours d'une année 2009 qui s'annonce décisive pour l'avenir d'Hippocampe...

L

e Conseil d'administration de l'Agence française de développement (AFD) s'est réuni jeudi 18 décembre et a décidé d'octroyer plus de 150 Millions d'euros de

concours financiers aux collectivités et entreprises ultramarines. L'ensemble de ces interventions a été défini en étroite collaboration avec le Secrétariat d'Etat à l'Outre-

Mer qui est l'un des représentants de l'Etat au conseil d'administration de l'AFD. Les prêts qui seront accordés bénéficieront de taux d'intérêts réduits grâce aux concours apportés par l'Etat. Ils permettront de soutenir les investissements locaux et contribueront à lutter contre les effets de la crise financière. Les projets aidés répondent aux besoins exprimés par les départements et collectivités d'Outre-Mer et concernent localement en première ligne l'extension du port de Longoni à Mayotte. Par ailleurs, l'accent sera mis sur le réaménagement urbain de la ville du Port à La Réunion, le développement économique des communes de Guadeloupe, la rénovation du port d'intérêt national de Dégrad-desCannes en Guyane, le développement économique de la Polynésie et le financement de son programme de santé. Dans le même temps, un nouveau

Budget primitif 2009 adopté

dispositif de capital investissement sera expérimenté à La Réunion, afin de renforcer les fonds propres des petites et très petites entreprises. Après un premier bilan d'étape, de nouveaux fonds communs de placement pourront être mis en place dans les autres départements d'Outre-Mer, afin de compléter la gamme des produits de financements publics offerts aux entreprises. Si les besoins de la collectivité départementale de Mayotte, département d'outre-mer probable, sont considérables, on pense tout de suite à la langue de bitume de l'aéroport, cette annonce concernant la zone portuaire est une étape dans l'intérêt de l'Etat pour l'île qu'elle a décidé de garder sous son aile. La modernisation des infrastructures est en marche, les orientations du gouvernement français en la matière semblent le comprendre. Laurent Millet

SESSION PLÉNIÈRE AU CONSEIL GÉNÉRAL

Dernière session de l'année pour les élus du conseil général ce lundi matin dans l'hémicycle Younoussa Bamana. Un exercice particulier pour la commission des finances très attendue sur un point essentiel, la mise sur les rails du budget d'une année 2009 qui va marquer l'Histoire mahoraise. Mais avant cela, c'est à l'écoute attentive des directeurs des services fiscaux et des douanes que la classe politique a dû se prononcer sur des rapports qui inscrivent Maoré dans le droit commun. La consultation approche à grands pas, les visites ministérielles vont être là pour assurer les Mahorais du soutien de la République, mais les affaires courantes sont sur le grill et les élus doivent composer avec des millions d'euros pour faire avancer la collectivité.

A

vec les 40 minutes de retard conformes aux habitudes, le président Douchina a ouvert une session plus solennelle que les autres, celle qui voit le budget de la CDM proposé au vote des conseillers généraux. Le président 2AD a tenu d'emblée à souligner les moments forts qui ont marqué l'année qui se termine pour la collectivité départementale. Il a souligné “une grande prise de responsabilité des élus, un respect entre majorité et opposition”. Une année politique marquée également par un 18 avril entérinant le vote à l'unanimité de la résolution pour la départementalisation, et au chapitre moins honorable pour l'île un 27 mars qui a lourdement bousculé les esprits. La reconnaissance grandissante de Mayotte dans la

région avec des actions de coopération diverses, la signature du contrat de projet, la réception récente de la délégation d'élus au palais de l'Elysée sont les points que n'a pas manqué de remarquer le patron de la CDM. La route vers cette départementalisation qui est sur toutes les lèvres a été quelque peu tracée, même si 2AD s'en remet à la prochaine visite du secrétaire d'Etat Yves Jégo prévue les 7 et 8 janvier. Un département à l'horizon 2011, à l'occasion des prochaines élections cantonales, ce qui nécessitera une augmentation du nombre de conseillers, voilà ce qu'a bien voulu lâcher à demi-mot Ahamed Attoumani Douchina. Enfin, Hadadi Andjilani, président de la commission des finances, pouvait entrer dans le vif du sujet,

avec un mot d'ordre clair : maîtriser les dépenses. Le règlement de la dette de l'Etat doit intervenir rapidement, 2AD ayant reçu cette assurance depuis Paris, tout en soulignant que la visite d'Yves Jégo sera l'occasion d'éclaircir le dossier, notamment le montant précis de cette dette qui a semblet-il, à écouter le président de la collectivité suscité toutes les spéculations possibles… La commission des finances proposait donc au vote la révision du barème de l'impôt pour inscrire la fiscalité locale des particuliers dans le droit commun. Le but de cette révision est de “protéger” les petits revenus, et de faciliter les opérations de défiscalisation pour les investisseurs mahorais à l'extérieur de l'île. 25 millions d' d'imLe Mahorais N° 231

pôt sur le revenu ont été collectés cette année par les services fiscaux, contre 12 millions il y a 3 ans, ce qui montre une nette augmentation conséquente de la poussée démographique et de l'augmentation d'une partie des revenus. Une réflexion est donc lancée pour cette révision. Si le conseiller de l'opposition Saïd Omar Oili s'est inquiété d'une possible suppression des particularismes fiscaux locaux, notamment en ce qui concerne la déclaration des structures familiales polygames, le directeur des services fiscaux a tenu à souligner que ce projet de révision aura un effet mineur sur les ressources de la CDM. Finalement, le rapport a été adopté malgré cinq abstentions. Rapport majeur de cette session,

l'étude relative à l'adoption du budget primitif pour 2009 a tenu toutes ses promesses en creusant un retard dans les débats déjà conséquent. 363 millions d' , dont 97 millions consacrés aux investissements, c'est le gâteau qu'a décidé de partager la commission des finances pour l'année prochaine. Comme son nom l'indique, ce budget primitif demandera des adaptations en cours de route, dépendant qu'il est notamment et en grande partie du règlement plus ou moins rapide de la dette de l'Etat. La CDM prévoit de renforcer le contrôle des délais de paiement, entendant lutter contre l'accroissement de cette dette quand de son côté la collectivité connaît bon nombre de règlements attendus par l'économie locale, prévoit également la promotion des étudiants mahorais qui ont décidé d'aller apprendre en dehors de leur île. Les débats autour de ce rapport se sont étalés, de façon assez stérile puisque le poids de la majorité a au final balayé les cinq abstentions d'une opposition décidément cantonnée à attendre les prochaines échéances électorales. Au terme des débats, le rapport a été adopté. Une ambiance de session qui avait de quoi choquer les novices, mais qui ne surprend plus les habitués. À midi, quatre rapports avaient été traités sur la vingtaine prévue. Que le peuple mahorais soit rassuré, ceux qu'il a élu en mars dernier pour représenter les différents cantons savent se taquiner, rigoler, bafouiller, mais aussi, car ça leur arrive, travailler ! Laurent Millet Mardi 23 décembre 2008


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Rien ne sort du sable ! PADD

« La commission permanente est annulée »… voilà qu'on nous ressort une rengaine qui, même si elle trouve ses justifications, finit par lasser. Et le vote concernant l'appel d'offre pour l'aménagement des sites, et notamment des plages mahoraises, est encore repoussé. Aux calendes grecques ? Ou aurat-il lieu en janvier comme assuré par Ahamed Attoumani Douchina. De report en report, certains notables commencent à trouver le temps long, et pourraient frapper du poing sur la table…

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eudi 18 décembre était la date initialement retenue pour une commission qui devait notamment voter l'appel à projet pour l'aménagement des sites du Plan d'Aménagement et de Développement Durable (PADD). Nos élus étant à Paris pour une rencontre clé avec le président Sarkozy, la commission permanente fut reportée au 22 décembre, puis annulée. « Nous allons la reprogrammer pour le mois de janvier » certifie le président du Conseil Général Attoumani Douchina. Aucune date n'est encore fixée et les plages avec leurs investisseurs attendent qu'une bonne fée se penche sur leur configuration. Car ce sont de gros projets qui sont en

jeu : l'adoption de ce rapport devrait permettre le lancement d'un nouvel appel d'offre. Le prestataire retenu se verra confier une mission à maîtrise d'ouvrage pour conduire l'ensemble des travaux et l'aménagement des sites, de valider la création du groupe

de suivi « sites touristiques » PADD et de procéder à l'élaboration des dossiers, dont la charte ITDM Touristiques (Infrastructures Durables Mahoraises) qui définit le type exact d'infrastructures que le Conseil général et l'Etat envisagent

MAYOTTE À TABLE

Curry de poulet seychellois au lait de coco

au regard de la culture mahoraise. Le document du PADD n'est toujours pas validé par le Conseil d'Etat mais devrait l'être dès le mois de janvier. En novembre, Philippe Coat, le directeur du Développement Economique et Touristique du Conseil Général

avait expliqué la démarche : « nous devons terminer les travaux du lancement du marché d'assistance à maîtrise d'ouvrage et l'élaboration du cahier des charges à l'adresse des investisseurs avant que le PADD soit validé »… Oui, mais c'était en novembre et justement depuis rien n'a été fait alors que la commission permanente a déjà repoussé par deux fois le vote de l'appel d'offre et que la prochaine commission, sans certitude de vote, devra se tenir en janvier, mois précisément au cours duquel le PADD devrait être validé… Les retards répétitifs avaient été expliqués par Mr Adadi Andjilani, le président de la commission des finances par un problème de localisation des sites qui dépendaient de l'Etat car dans la zone des pas géographiques, le Conseil général n'ayant donc pas la maîtrise du site. Mais pendant que chacun se renvoie la balle sablée, les investisseurs potentiels eux rongent leurs freins. Or beaucoup d'argent a déjà été dépensé : en séance plénière du 26 juin 2006, sous la présidence de Mr Saïd Omar Oili, une délibération avait alors été votée en débloquant 70 000 euros, uniquement pour l'étude sur un budget d'aménagement de 7 plages qui avait été estimé à 1 600 000 euros... Et qui n’a pas vu le jour ! Existe-il vraiment des bonnes volontés sur ce dossier ? Annette Lafond

INGRÉDIENTS 1 poulet moyen 3 gousses d'ail 2 CS de quatre épices 1 CS de safran vert

2 CS de poudre de curry Poivre, Sel 200g de pommes de terre

feuilles de Cannelle 1 tasse de lait de coco 2 CS d'huile gingembre

RECETTE Coupez le poulet en morceaux Dans une casserole, faites bouillir le poulet avec du poivre, du sel, et 2 CS de quatre épices pendant 5 à 10 minutes Ecrasez l'ail, le gingembre, le safran vert. Epluchez les pommes de terre et coupez-les en 4 morceaux. Lavez les feuilles de Cannelle et coupez-les en petits morceaux. Retirez le poulet et placez-le dans une cocotte avec 2 CS d'huile d'olive.

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Ajoutez les épices écrasées (ail, gingembre, safran), feuilles de cannelle et 2 CS de curry. Tournez pendant 5 minutes à feu bas, et couvrez-le tout jusqu'à ce qu'il séche. Ajoutez la tasse de lait de coco et les pommes de terre coupées, et laissez mijoter. Tournez, de temps en temps, pendant 5 à 20 minutes Goutez pour l'assaisonnement et bon appetit !!

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Meunier tu dormais ?

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FARINE

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La tant attendue baisse des prix de la farine est effective dès aujourd'hui à Mayotte. Les prix du blé avaient chuté depuis le mois de juin et c'est peu dire que les boulangers attendaient l'évènement… Mais s'ils avaient répercuté la hausse sur le prix de la baguette, le consommateur verrait d'un bon œil une diminution du prix d'un produit qui est désormais passé dans la consommation de base à Mayotte.

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a y est, les fournisseurs l'ont crié sur tout les toits des boulangeries : les prix de la farine ont enfin baissé, suivant par cette voie les prix du blé qui avait chuté depuis le mois de juin 2008. Pour acheter des sacs de farine de 50 kilos qui étaient vendus à 28 50 ils avaient du faire le dos rond puisque ils étaient passés à 42 en deux mois. Afin de faciliter l'approvisionnement, la société Distrimax propose maintenant des sacs de farine du

Moulin de la Concorde en provenance de l'île Maurice en version 25 kilos. « La farine la moins chère est maintenant en vente à 16 50, et 19 pour la qualité haut de gamme » explique Mr Aktar Djoma, le directeur de Distrimax. La première est plutôt destinée à la confection de gâteaux tandis que la seconde est utilisée pour le pain. La baisse est donc de 21 à 19 pour la farine de bonne qualité, ce qui représente une diminution de 10 %. « Nous avons attendu d'épuiser la fin de nos stocks achetés aux prix forts pour répercuter la baisse des prix du blé » explique Aktar Djoma, « et nous comptons encore baisser le prix au mois de février, lors d'un nouvel arrivage ». Le consommateur moyen va-t-il alors payer sa baguette moins chère ? Certaines boulangeries qui se sont implantées au moment où les prix s'affolaient ont du faire un effort sur leurs frais et ne répercuteront pas le prix. Mais la plupart sont solidaires et avaient augmenté

le prix du petit pain de 25 à 30 centimes et de la baguette de 50 à 70 centimes. Ils s'étaient alors concertés et le feront de même pour baisser le prix. « J'ai contacté les autres boulangers » explique madame Aziz, trésorière de la chambre des métiers, “et nous essayons de trouver une date pour nous réunir et prendre une décision”. Mr Ruffet Panima qui fournit à Mayotte de la pâte congelée à quelques boulangeries, est en train d'étudier la question : « je ne sais pas encore si je baisserai le prix de la pâte car la levure vient de connaître une forte hausse, puisqu'il n'y a pas assez de fournisseurs dans le monde ». Des comportements différents dans chaque activité mais, les boulangers s'ils veulent vraiment faire preuve de bonne volonté devront entériner une baisse des prix et ce, sans attendre la baisse de février Annette Lafond

Rupture de patates à Mayotte ! ALIMENTATION

Les rayons fruits et légumes des 3 grands supermarchés mahorais sont en deuil depuis quinze jours… Plus une seule pomme de terre pour les fins de mois, tubercule très prisé des petites bourses mais également des grandes tablées de Noël. Des commandes qui n'arrivent pas à temps, voilà qui replonge Mayotte dans les heures de gloire de la pénurie et qui laisse les consommateurs sur le carreau. Un arrivage devrait remplir à nouveau les bacs aujourd'hui si les pommes de terre n'ont pas déjà germé…

L

es amateurs de frites ou de purée ont du se rabattre sur les non moins savoureux fruits à pain. Mais les nostalgiques des gratins dauphinois ou pommes vapeur n'auront rien eu à se mettre sous la dent. Et dans une période de préparatifs de Noël de surcroit… « Nous avons connu un déréglage dans les commandes » explique Mr Dolinski, directeur d'exploitation de Sodifram qui possède aussi HD,

« il suffit d'être trop court lors d'une première livraison pour être dévalisé et l'effet boule de neige joue dans le mauvais sens… Nous allons avoir un arrivage aujourd'hui mardi avec un navire arrivé hier. Mais si la quantité est insuffisante, les consommateurs vont se jeter dessus et nous serons

très rapidement en rupture… Des commandes en très grosses quantité posent des problèmes avec ce genre de produits qui ne résiste pas au taux d'humidité et aux fluctuations de températures. Il faut en permanence jouer la qualité sans le sur-stockage. De trop grosses pertes nous amèneraient à répercuter

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sur le coût total du produit ». Du côté de Jumbo, c'est le même problème : les bacs à pommes de terre et carottes restent désespérément vides de substance depuis 2 semaines. François Valin, son directeur s'en explique « pour nous, c'est une catastrophe ! Nous avons passé commande d'un container 40

pieds au mois d'octobre, qui devait arriver le 8 décembre, puis reporté au 15 et enfin au 20… Le portecontainer « Marina », qui est le dernier feeder de la ligne Némo (1) vient de livrer deux containers en même temps... nous ne savons donc pas dans quel état est la marchandise c'est pourquoi nous avons demandé aux experts de venir à l'ouverture des containers ». Au niveau des prix, les deux grandes surfaces ne les augmenteront pas : « si les prix du marché sont stables, nous les suivront ». Tous à vos caddies donc, mais pas de phénomène « d'achats-par-peurde-manquer » qui est la meilleure manière de replonger dans la pénurie… Annette Lafond (1) La ligne Némo est remplacée dès aujourd'hui par l'arrivée du premier navire de la ligne « Mascareignes Express »

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LOCALE

Shimahoré et Kibushi à l'honneur JOURNÉES INTERNATIONALES DES LANGUES MATERNELLES

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la langue' à travers des séances de questions/ réponses, des ateliers d'écriture en Shimaoré et Kibushi, chants traditionnels, danses, théâtre (…) ».

LANCEMENT DU CONCOURS D'ÉCRITURE EN SHIMAORÉ ET KIBUSHI

En ce qui concerne le grand concours lancé dans le cadre des journées internationales des langues maternelles, Monsieur Rastami Stélo invite « tout le monde à participer à cette opération car la langue est à nous tous et la population doit se mobiliser pour revaloriser nos langues maternelles ». Il s'agit précisément de proposer aux candi-

Lucie Touzé

Les changements de programme et de contenu qui devait toucher la classe de seconde dès la rentrée 2009 n'a momentanément plus cours. En effet, devant la fronde lycéenne, le ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos vient d'annuler à contre-cœur la conférence de presse qui devait se tenir mardi dernier. Il devait y livrer les détails de sa réforme.

L

a réforme de la classe de seconde annoncée par le ministre de l'Education Xavier Darcos est annulée. En effet, le ministre de l'éducation nationale souhaite «repartir à zéro» sur ce dossier. Il a donc annulé la conférence de presse prévue mardi dernier au cours de laquelle il devait détailler son projet. Les lycées et collèges avaient commencé à montrer leur mécontentement ces derniers jours et de plus en plus de villes étaient gagnées par les manifestations. « Xavier Darcos a décidé de laisser plus de temps pour la mise en œuvre de la réforme de la classe de seconde initialement prévue à la rentrée 2009 dans le cadre de la réforme des lycées » écrit le ministre sans préciser si la réforme est annulée ou non. Il explique vouloir « prolonger les discussions sur le lycée en abordant sans tabou tous les sujets, qu'il s'agisse de la place des enseignants dans ce futur lycée ou de l'équilibre respectif des disciplines. Ces équilibres devront faire l'objet d'une large concertation avec les représentants des enseignants, des lycéens et des familles ».

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M. Darcos explique qu'il avait obtenu un « consensus » des lycéens, des enseignants et des familles en juin, puisque plusieurs organisations avaient signé un « protocole d'accord » d'entrée en discussion. « Or depuis des semaines, ce consensus est menacé par les attaques répétées des opposants à tout progrès du système éducatif qui n'hésitent pas à propager les rumeurs les plus infondées notamment sur la nature et les finalités de cette réforme » affirme Xavier Darcos dans une dépêche de l'AFP, « les conditions d'un dialogue serein et responsable ne sont plus réunies ». Opposées au projet du gouvernement, les deux principales organisations lycéennes UNL et Fidl avaient appelé à des mobilisations la semaine dernière qui ont été bien suivies. Depuis fin août et le démarrage des discussions, les syndicats lycéens et enseignants n'ont cessé de demander au ministre un report de la réforme de la classe de seconde, jugeant les délais impartis pour la mettre en œuvre trop courts.

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La classe de seconde en répit EDUCATION

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a conjugaison des efforts de tous est requise afin que les journées internationales des langues maternelles puissent être une réussite sur Mayotte. Cette première édition suscite donc toutes les attentions car il s'agit de promouvoir le Shimaoré et le Kibushi via l'organisation -entre autres- d'un concours d'écriture ouvert à tous les élèves du premier comme du second degré. Depuis 1999, cette manifestation prend vie aux quatre coins du monde suite à la proclamation de l'UNESCO lors de sa Conférence Générale, à savoir : la naissance officielle de la journée internationale des langues maternelles établie le 21 février.

Il est essentiel que Mayotte puisse apporter sa contribution en revalorisant les langues maternelles du cru, riches mais pourtant fragiles puisque trop souvent mises de côté sur le sol français… « Pendant deux jours -les 20 et 21 février 2009-, trois actions essentielles seront mises en œuvre : tout d'abord, une table ronde sera organisée et la réflexion portera principalement sur l'avenir des langues maternelles, la manière dont elles s'épanouissent et survivent… » annonce le président de l'association Shime et membre du CCEEM (président de la commission culture), Monsieur Rastami Stélo. Ce dernier poursuit : « nous allons également mettre en place des opérations pour 'jouer à

dats de produire un texte, Shimaoré ou Kibushi - texte simple ou assorti d'images, poésie sur une page dactylographiée (…)- en retenant les thèmes suivants : « Mahaba (amour), bahari (la mer), ulanga (la propreté), unono (santé), musomo (l'enseignement), maesha (la vie), ndrima (l'agriculture), utamaduni (l'art pour tous), malézi (éducation), malozo (la pêche) ». Ce concours ouvert à tous laisse la possibilité aux candidats de choisir plusieurs de ces thèmes. Pour départager les participants, « deux comités auront la lourde tâche d'apprécier le Shimaoré ou le Kibushi qui leur sera proposé ». Pour plus de renseignements : les fiches de candidature sont à retirer à la MJC la plus proche du village du candidat, au CCEE, aux CDI, à la Mission Locale, au Kalema, aux Cyber bases, au CRIJ, mairies… « Nous invitons tous les établissements scolaires à s'impliquer dans ces manifestations qui visent à revaloriser les langues maternelles. Notre objectif principal est de mobiliser un maximum de personnes autour des enjeux de la langue, il est également essentiel de promouvoir la production d'écrits en Shimaoré et Kibushi » souligne Monsieur Rastami, parfaitement conscient de la richesse qui émane des langues maternelles. « Il faut que les jeunes s'intéressent à la langue qui est la nôtre tout en renforçant une réflexion générale pour revaloriser et promouvoir le Shimaoré et Kibushi, on ne peut pas parler de Mayotte en omettant nos langues maternelles » conclut le président de l'association Shime.

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Face à la mondialisation en œuvre qui consacre la suprématie d'un petit nombre de langues, l'Organisation des Nations Unies et l'UNESCO se sont efforcées de préserver et de promouvoir la diversité linguistique et l'éducation multilingue. Dans cette optique, la Journée internationale des langues maternelles se tient chaque année le 21 février et ce, depuis 1999. Sur Hippocampe, le CCEEM (Conseil de la Culture, de l'Education et de l'Environnement de Mayotte), le Conseil général (DDAC Direction Départementale des Affaires Culturelles) et l'association Shime (Shimaoré Méthodique) s'attèlent d'ores et déjà à la tâche afin d'être fin prêts pour célébrer comme il se doit cet évènement. Shimaoré et Kibushi seront donc en haut de l'affiche car la richesse de ces deux langues maternelles mérite toutes les attentions pour que celles-ci ne disparaissent pas au fil des générations…

Annette Lafond

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Pamandzi a fait parler la poudre ! FINALE ZONE DE BASKET-BALL Samedi 20 décembre voyait s'affronter au gymnase de Cavani, Jeunesse Canon de Pamandzi aux Réunionnais du Tampon pour le compte de la finale régionale de coupe de France. C'était la revanche de l'édition 2005, où les Tamponnais l'avaient emporté. Mais cette fois-ci, la tactique mise en place par les Mahorais conduits par leur numéro 10 dans un très grand soir a eu raison des certitudes du basket réunionnais. Chaude ambiance dans les gradins pour voir la victoire méritée et incontestable d'un groupe qui attend désormais de connaître son adversaire métropolitain. Bravo à un club qui a montré au public une qualité de jeu qui a cloué le bec à un adversaire certainement trop sûr de lui avant le début de la rencontre.

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n lever de rideau, d'abord les filles de M'Tsapéré qui ont nettement dominé celles d'Acoua (72 à 32), puis une démonstration du basket handisport pour laquelle bien malheureusement juste une petite place dans le timing de la soirée avait été réservée. Le Comité Régional Olympique et Sportif et la Ligue de Basket ouvraient le gymnase de Cavani pour la Finale Zone, autrement dit la finale régionale de coupe de France. Les meilleures équipes des deux îles françaises de la région s'opposaient pour décrocher un billet pour la suite de la compétition, qui voit le vainqueur rencontrer par la suite un club de métropole.

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N°231 du Mardi 23 décembre 2008

Le compostage : un bon réflexe à prendre ! ASSOCIATION DES NATURALISTES DE MAYOTTE

En étroite collaboration avec l'association des Naturalistes de Mayotte, Monsieur Frédéric Guerrin en sa qualité de dynamique agronome concrétise actuellement un projet de plateforme de compostage sur le site de l'écomusée de la vanille et de l'ylang ylang à Jimawéni. Fin novembre, une grande journée d'information et de sensibilisation conviait tous les amoureux de la nature à venir se renseigner sur ce sujet qui présente de multiples intérêts sur le sol mahorais.

S Jeunesse Canon de Pamandzi acceuillait la tamponnaise. Si le 20 décembre est la fête Caf (abolition de l'esclavage à La Réunion), les joueurs du sud de l'île Bourbon sont repartis la tête bien basse. Jamais ils ne sont vraiment entrés dans la partie. Pourtant plus grands et plus costauds, les Réunionnais se sont laissés totalement dominer au rebond. Et que dire de la conquête du ballon, domaine dans lequel la hargne mahoraise a excellé par une envie qui n'a jamais faibli durant les quatre quarts temps. Soutenus par un chaud public faisant vibrer les gradins, les joueurs de Pamandzi ont mené de la tête et des épaules de bout en bout cette partie. À la baguette tout au long du match, le meneur des Mahorais, le n°10 Mouhtar, termine meilleur marqueur

avec 30 points. Il a donné le tournis à un team réunionnais complétement déboussolé à la fin du match.

FEUILLE

DE MATCH

Jeunesse Canon - Tampon 75-59 Au gymnase de Cavani, 400 spectateurs environ. Quarts temps : 23-18, 1915, 14-11, 19-15 Arbitres : MM. Hamzoui et Lebon Jeunesse Canon : Mohamadi, Saïd (10), Abdourahamane F., Nourdine, Ibrahim (15), Mouhtar (30), Mohamed (2), Abdourahamane E., Idrissa (18), Ahmed. Entraîneur : : Tampon Abdourahamane Chanakee, Rivière, Doro (8), Hoareau (3), Mougnol (9), Sery (19), Louiso (7), Jean, Loricourt, Gereone (13) Laurent Millet

Le Mahorais N° 231

ubventionnée par l'association des Naturalistes de Mayotte pour un budget global de 2500 euros, un broyeur de végétaux nommé « Bio 80 » fonctionne d'ores et déjà sur le site de l'écomusée situé à Jimawéni grâce à l'implication active d'un jeune et dynamique agronome à l'origine de ce projet, en l'occurrence Monsieur Frédéric Guerrin. En clair, « les sols ont soif mais également faim, c'est-à-dire qu'ils vivent et le système du compostage permet de récupérer tous les déchets verts afin d'alimenter et de récupérer du terreau naturel » explique cet expert. « Tout planteur averti préfère "composter" son fumier avec d'abondants produits végétaux : de la matière vivante dite "organique" pouvant se dégrader. Il utilise le compost, un régénérateur de sol (le rendant facile à cultiver) et un fertilisant élaboré déjà riche en humus ». Il est donc essentiel de développer ce système sur le sol mahorais puisque à l'heure actuelle, les agriculteurs mahorais sont contraints d'acheter leur terreau en métropole et quant aux déchets verts, ceux-ci ne sont pas exploités à leur juste valeur.

UN

BROYEUR DE VÉGÉTAUX SUR LE SITE DE L'ÉCOMUSÉE DE JIMAWÉNI

Au centre de tous les intérêts, le broyeur de végétaux « Bio 80 » aura été présenté sous tous les angles à toutes les personnes impliquées dans la préservation des sols et plus largement, dans l'écologie. Ce projet tenu d'une main d'expert par Monsieur Guerrin présente une multitude d'intérêts : tous les agriculteurs mahorais de la zone sont invités à venir déposer - à titre gratuit, ce qui n'est pas le cas dans les décharges- leurs déchets verts afin qu'ils puissent être exploités à leur juste valeur. L'utilisation du compost s'effectuera dans un premier temps sur le site de l'écomusée, un projet de pépinière d'ylangs est d'ailleurs programmé. « Par la suite, lorsque le projet de la plateforme de compostage sera bien activé, nous pourrons envisager d'approvisionner quelques agriculteurs en terreau naturel ». L'agriculture bio - particulièrement méconnue sur Hippocampereprésente l'un des grands défis à relever pour demain et de telles initiatives doivent être encouragées et multipliées. La culture du brûlis présente des dangers pour les sols tels que l'érosion ou bien encore la désertification… Les engrais chimiques sont également montrés du doigt à l'heure actuelle, en clair de grands enjeux doivent donc être pris en compte car la terre mérite toutes les attentions des hommes qui l'exploitent. « Il faut savoir qu'il y a autant de petites bêtes êtres vivants tels que des insectes, algues, champignons (…)- dans une poignée de compost que d'habitants sur la planète » affirme Frédéric Guerrin, c'est dire à quel point la terre est riche et vivante, il est donc indispensable de la préserver au maximum ! Lucie Touzé

Mardi 23 décembre 2008


AGENDA

NOUVEAUTÉS DVD

VIDÉO PILOTE SANS

ARME NI HAINE

NI VIOLENCE

RENDEZ-VOUS

MARDI 23

Date de sortie : 16 Avril 2008 Réalisé par Jean-Paul Rouve avec Jean-Paul Rouve, Alice Taglioni, Gilles Lellouche Film français. Genre : Policier, Comédie, Biopic Durée : 1h 28min. Année de production : 2007 Synopsis : Appréhendé en 1977 pour avoir conçu, organisé et réussi le célèbre casse de Nice, Albert Spaggiari s’évade du bureau du juge d’instruction. Pendant des années, il va rester insaisissable, résistant à toutes les tentatives de la police. Au cours de sa cavale fabuleuse en Amérique du Sud, il multiplie les rencontres avec des journalistes, fait des photos en forme de pied de nez facétieux au public français... CLEANER

DÉCEMBRE

- De 15h à 19h, vente à prix sacrifiés à l'association Ouhayati, rue Mamawe près de l'église. Vous n'avez pas encore trouvé tous vos cadeaux de Noël, il vous manque une petite déco, vous souhaitez bricoler, vous êtes en train de créer votre entreprise, venez nombreux. Si vous souhaiter réserver certains articles de la liste, faites le avant le 18 au 06 39 20 45 69, Cécile Pélourdeau. - L'association Passikéli Sud présente la chanteuse Chila (Madagascar/Salegy) en concert à Poroani à partir de 21h00. Entrée 10 euros.

MERCREDI 24 DÉCEMBRE

- L'association Passikéli Sud présente la chanteuse Chila (Madagascar/Salegy) en concert au 5/5 de Mamoudzou à partir de 21h00. Entrée 10 euros.

JEUDI 25

DÉCEMBRE

- L'association Passikéli Sud présente la chanteuse Chila (Madagascar/Salegy) en concert à Koungou à partir de 21h00. Entrée 10 euros.

VENDREDI 26 DÉCEMBRE

Date de sortie : 14 Mai 2008 Réalisé par Renny Harlin Avec Samuel L. Jackson, Eva Mendes, Ed Harris Film américain. Genre : Thriller Durée : 1h 25min. Année de production : 2007 Synopsis : Ancien membre de la police de Trenton, Tom Cutler se recycle comme nettoyeur de scènes de crimes, un métier honnête qui lui permet d’élever seul sa fille Rose avec la conscience tranquille. Lors de sa dernière mission, il s’aperçoit que le crime dont il a effacé les traces n’a jamais été signalé à la police. Quand Ann Norcut, la femme qui habite la maison où il vient d’intervenir, lui demande de l’aider à trouver une piste sur son mari disparu, Tom comprend qu’il a été piégé. Pour éviter de se voir impliqué dans cet assassinat, il va falloir qu’il aide Ann à découvrir la vérité. Eddie Lorenzo, son ancien co-équipier et ami, peut l’aider. Mais Tom va vite découvrir que tout le monde garde de lourds secrets.

CHAQUE

SEMAINE,

VIDÉO PILOTE

RETROUVEZ LES NOUVEAUTÉS

Mardi 23 décembre 2008

- Chakirès en concert au BarAkili (en face Sodidash) à partir de 20h30. Entrée libre Restauration sur place au 0639 69 49 00. - L'association Passikéli Sud présente Chila (Madagascar/Salegy) en concert à Kani-Kéli à partir de 21h00. Entrée 10 euros.

SAMEDI 27 DÉCEMBRE

- L'association Passikéli Sud présente la chanteuse Chila (Madagascar/Salegy) en concert au 5/5 de Mamoudzou à partir de 21h00. Entrée 10 euros.

SAMEDI 03 JANVIER

- Concours Dance Hall Queen au Koropa avec Show case du 976 et mix de DJ Noox du 974. Entrée 10 + conso

ÉQUITATION

- Du lundi au samedi, toute l'équipe du club équestre Sainte Armelle sera heureuse de vous accueillir de 14h00 à 17h00. Le centre équestre d'Hajangua vous propose des stages "Baby Poney" pour les enfants âgés de 3 à 5 ans. Des "balades petits cow-boy" pour enfants âgés de 5 à 9 ans et des "cours d'équitation" pour tous ceux âgés de 10 à 99 ans. Ce centre équestre organise des stages pendant les vacances scolaires (à la semaine, ou bien à la journée ou demi-journée) : stages poneys dès deux ans et chevaux pour tous niveaux. Rens.et réservations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

- Cours de Kempo (Boxe japonaise) tous les lundis et mercredis soir à partir de 20h00 au Dojo de Cavani. Infos : 0639 25 29 51. - Association de danses africaines « Zina na wassi » rencontre tous les mardis à la MJC de M'Tsapéré de 18h à 20h, percussionnistes, danseurs et danseuses (débutants ou confirmés). Venez nous rejoindre pour partager le plaisir de jouer et de danser. Contact : Nolwenn

06 39 67 99 10 ou Sandrine 06 39 28 98 14.

CINÉMA

DE MAMOUDZOU PROGRAMME DE DÉCEMBRE 2008 STAR WARS : THE CLONE WARS

-Parole aux images « Atelier Vidéo marmailles » propose des cours de vidéo pour enfants à partir de 4 ans jusqu'à 13 ans, pour la réalisation de courtsmétrages, écriture du scénario, jeu d'acteur, décor, son, montage… Alors viens faire ton film toi aussi. Places limitées. Inscriptions : 06 39 23 63 20 ou 02 69 64 59 58. - Les cours de dessin et d'aquarelles ont repris à l'atelier de GIL, à la galerie d'Art l'Arabesque près de la grande mosquée de vendredi à M'Tsapéré. Inscriptions et renseignements au : 06 39 23 12 44.

Réveillon du 31 décembre au Domaine de Dapani. Soirée en musique jusqu’à la soupe à l’oignon ! Tarifs : 55 euros/pers. sur réservation. Tél. : 0269 62 30 01.Le Domaine est ouvert le 25 et le 1er à midi avec carte en fête ! “Dans la nature qui a du goût”...

L'arbre de Noël du GSMA de Combani

La galaxie est en proie à la Guerre des Clones, un conflit à grande échelle qui oppose les maléfiques Séparatistes et leurs immenses armées d'androïdes à la République. Les Chevaliers Jedi, protecteurs de la République, luttent pour maintenir l'ordre et restaurer la paix tandis que de nouvelles planètes succombent chaque jour aux puissances du mal. Séances Samedi 27/12 : 15h30 Dimanche 28/12 : 18h30 SHAOLIN

A

près une série d'activités ludiques : initiation au cirque, avec le groupe « Arrête ton cirque » ; promenade en poney ; atelier découverte des percussions musicales et des glissades à n'en plus finir sur un toboggan gonflable géant…. Les enfants éreintés ont dévoré les gâteaux réalisés par les mamans et englouti les friandises et les boissons qui leur ont été servies. Remis de ces activités physiques et culturelles, ils ont pu assister au spectacle de Salvatore et Olga, le couple de magiciens qui a tenté entre autres, de guillotiner les mains d'un malheureux papa, mais qui n'était pas coupable…. Et c'est vers 17h15, que toute la meute de ces enfants criant en cœur : « Père Noël où est-tu ? » s'est dirigée vers la place d'armes d'où surgit d'un angle, un bonhomme habillé tout en rouge, chaussant des bottes noires, bedonnant, barbe blanche au vent, tirant un pousse pousse malgache multicolore,

chargé d'une hotte débordante de cadeaux. Il fut pris d'assaut illico par cette foultitude de marmots et ce sont des nuées de bonbons et friandises qui volaient en l'air. Toutes les petites mains étaient remplies, néanmoins vu son grand âge, un grand nombre d'enfants lui prêtèrent main forte pour l'aider, en poussant sa carriole chargée, vers la varangue où trônait un large fauteuil pour l'accueillir dignement. La distribution commença et les flashs des appareils photos crépitèrent à chaque large sourire d'un enfant recevant son cadeau. C'est dans cette bonne humeur, que le père Noël s'éclipsa pour d'autres tournées, et que les parents se réunirent autour du chef de corps le Lieutenant-colonel RECH et de son épouse Florence, pour un verre de l'amitié qui clôtura cet après-midi tant attendue par les enfants. Un petit avant-goût de Noël qui fit rêver petits et grands...

Le Mahorais N° 231

Shi-Jie, un jeune orphelin, a grandi dans une petite école où quatre maîtres lui ont transmis les secrets du kung-fu. Lorsque Chen-Li s'aperçoit par hasard que sa maîtrise des arts martiaux fait aussi du jeune homme un fabuleux joueur de basket, il l'invite à venir jouer pour l'équipe de l'université... Séances Mercredi 24/12 : 18h30 Samedi 27/12 : 21h00 LES

Judith a la cinquantaine séduisante. Femme équilibrée, elle dirige une émission de téléachat. Divorcée, elle vit seule, avec pour confidente sa soeur Irène, qui est la seule a connaître son secret : Judith s'offre régulièrement les services sexuels de jeunes gens, qu'elle choisit sur les sites d'escort d'Internet... Séance Mercredi 24/12 : 21h00 Vendredi 26/12 : 18h30 UN

MARI DE TROP

BASKET

NOËL

Ce mercredi 17 décembre après-midi, les enfants des cadres, se bousculaient au portillon d'entrée du GSMA, accompagnés de leurs parents, il parait que le Père Noël « ALLAIT VENIR » !!!

CLIENTE

Emma est la célèbre animatrice d'une émission de radio qui aide les gens à trouver l'amour, et son livre est en tête des ventes. Des millions de gens la considèrent comme la meilleure conseillère qui soit en matière de relations humaines... Séances Mercredi 24/12 : 15h30 Vendredi 26/12 : 21h00 COURSE

À LA MORT

ORPHELINS DE HUANG SHI

Les Orphelins de Huang Shi nous entraînent dans la Chine des années 30 alors ravagée par la guerre, et raconte l'incroyable aventure d'un jeune journaliste anglais, d'une infirmière américaine et du chef d'un groupe de partisans chinois qui vont unir leurs efforts pour sauver 60 orphelins... Séances Mardi 23/12 : 18h30 Jeudi 25/12 : 21h00 Samedi 27/12 : 18h30

Dans une Amérique futuriste, les prisonniers sont contraints de participer à de très violentes courses automobiles dans des arènes fermées. C'est dans ce contexte qu'un homme qui doit être libéré dans quelques semaines se voit assigné à participer à l'une de ces courses. Celle-ci est une course à la mort !... Séances 23/12 : 21h00 Mardi Jeudi 25/12 : 18h30 Dimanche 28/12 : 15h30

Rens. : 0269 61 11 36

ENVOYEZ VOS ANNONCES À AGENDA@LEMAHORAIS.COM

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DÉTENTE

N°231 du Mardi 23 décembre 2008

ARRIVEES DZAOUDZI Jour

N°vol

Départ de

Heure

Arrivée à

Heure

MARDI 23 décembre MERCREDI 24 décembre JEUDI 25 décembre

UU974

REUNION

11.25

DZAOUDZI

12.25

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REUNION REUNION REUNION REUNION

11.00 11.25 08.10 11.25

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

12.05 12.25 10.45 12.25

VENDREDI 26 décembre SAMEDI 27 décembre DIMANCHE 28 décembre

UU974 UU203 UU974

REUNION REUNION REUNION

11.25 10.55 11.25

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

12.25 13.10 12.25

UU974

REUNION

11.25

DZAOUDZI

12.25

Jour

N°vol

Départ de

Heure

Arrivée à

Heure

MARDI 23 décembre MERCREDI 24 décembre JEUDI 25 décembre VENDREDI 26 décembre SAMEDI 27 décembre

UU204 UU975 UU202 UU975 UU975 UU206 UU975

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

09.00 16.10 15.55 16.10 16.10 11.30 16.10

REUNION REUNION REUNION RÉUNION RÉUNION REUNION REUNION

13.15 19.10 19.00 19.10 19.10 15.55 19.10

UU975 UU204

DZAOUDZI DZAOUDZI

16.10 12.00

REUNION REUNION

19.10 16.15

DIMANCHE 28 décembre

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16.10

REUNION

19.10

DEPARTS DZAOUDZI

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Médecine générale : -Fourno Jean-Claude (Passamainty) : 02-69-63-56-35 -Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne) : 02-69-61-02-43 -Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) : 02-69-61-02-43 -Conan Lionel (Centre médical Ylang à Mamoudzou) : 02-69-61-02-03 -Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33 -Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-3966 -Founti Mohamed (Mamoudzou) : 02-69-61-39-70 -Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51 -Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06 -Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55 -Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03 -Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55 - Dr Benard (Chirongui) : 02-69-62-55-55 - Dr Roussin (Chirongui) : 02-69-62-55-55 Ophtalmologie : -Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) : 02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie : -Razafindrakotohasina (Espace Coralium à Kawéni) : 02-69-61-36-34

37 68

UTILES

Biologie médicale : -Troalen Didier (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie : -Barbara Georges (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00 -Michot Laurent (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00 Radiologie : -Messaoudi Kamel (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-64-62 Pédiatrie : -Lesoin Jean-Jacques (Place du Marché Mamoudzou) : 02-69-61-04-22 Psychiatrie : -Buron Lionel : (Mamoudzou) : 02-69-61-06-71

Dermatologie : Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni) : 02-69-61-23-91

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00 20

Le Mahorais N° 231

Mardi 23 décembre 2008


ANNONCES

N°231 du Mardi 23 décembre 2008

AVIS DE MARCHÉ 3.3) CONDITIONS PROPRES AUX MARCHÉS DE SERVICES 3.3.1) La prestation est réservée à une profession particulière: non 3.3.2) Les personnes morales sont tenues d'indiquer les noms et qualifications professionnelles des membres du personnel chargés de la prestation : Oui SECTION IV: PROCÉDURE 4.1) TYPE DE PROCÉDURE 4.1.1) Type de procédure : Ouverte 4.2) CRITERES D'ATTRIBUTION Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés ci-dessous: 1. Valeur technique de l'offre. Pondération : 40 2. prix des prestations. Pondération : 60 4.2.2) Une enchère électronique sera effectuée: non. 4.3) RENSEIGNEMENTS D'ORDRE ADMINISTRATIF 4.3.1) Numéro de référence attribué au dossier parle pouvoir adjudicateur : 20009SC1 4.3.2) Publication(s) antérieure(s) concernant le même marché: non 4.3.3) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation : 2 février 2009 - 12:00. 4.3.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l'offre ou la demande de participation : français 4.3.5) Délai minimum pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre: 90 jours (à compter de la date limite de réception des offres) SECTION V: RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES 5.1) IL S'AGIT D'UN MARCHÉ PÉRIODIQUE: Oui. Calendrier prévisionnel de publication des prochains avis : 2013 5.2) AUTRES INFORMATIONS: 3 reconductions envisageables, de manière expresse Date d'envoi du présent avis : 16 décembre 2008 5.3) PROCÉDURES DE RECOURS 5.3.1) Instance chargée des procédures de recours : Tribunal administratif de Mamoudzou, immeuble haut du jardin collège, 97600 Mamoudzou. Tél. 02 69 61 1 56. Fax 02 69 61 18 62

WWW.LEMAHORAIS.COM

commerce ou de la profession : Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies: 1) Déclaration sur honneur, dûment datée et signée, que le candidat ne fait pas objet d'une interdiction de concourir 2) La copie du (ou des) jugement(s) prononcé(s), si le candidat est en redressement judiciaire. 3.2.2) Capacité économique et financière : Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies: 1) Déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du candidat et l'importance du personnel pour chacune des trois dernières années 2) Déclaration des chiffres d'affaires réalisés au cours des 3 derniers exercices. 3.2.3) Capacité technique: Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies: 1) Présentation d'une liste des principaux services effectués au cours des trois dernières années indiquant le montant, la date et le destinataire public ou privé. Les prestations de services sont prouvées par des attestations du destinataire ou, à défaut, par une déclaration de l'opérateur économique. 2) Pour justifier des capacités professionnelles, techniques et financières d'autres opérateurs économiques sur lesquels il s'appuie pour présenter sa candidature en application du III de l'article 45 du code des marchés publics, le candidat produit les mêmes documents concernant cet opérateur économique que ceux qui lui sont exigés par le pouvoir adjudicateur. En outre, pour justifier qu'il dispose des capacités de cet opérateur économique pour l'exécution du marché, le candidat produit un engagement écrit de l'opérateur économique. 3.2.4) Marchés réservés : non.

EN CONTINU SUR

SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEUR 1-1) NOM, ADRESSES ET POINT(S) DE CONTACT : Préfecture de Mayotte - Vice Rectorat de Mayotte - Service Administratif et Technique de la Police nationale Contact : Vice Rectorat de Mayotte service commun, bureau 15 - B.P. 76 97600 Mamoudzou. E-mail : garance.ryckelynck@ac-mayotte.fr Adresse(s) Internet: www.acmayotte.fr/achatspublics Adresse auprès de laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Point(s) de contact susmentionné(s). Adresse auprès de laquelle le cahier des charges et les documents complémentaires (y compris des documents relatifs à un dialogue compétitif et un système d'acquisition dynamique) peuvent être obtenus : Point(s) de contact susmentionné(s). Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées : Point(s) de contact susmentionné(s). 1-2) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR ET ACTIVITÉ(S) PRINCIPALE(S) : Ministère ou toute autre autorité nationale ou fédérale, y compris leurs subdivisions régionales ou locales - Services généraux des administrations publiques. Le pouvoir adjudicateur agit pour le compte d'autres pouvoirs adjudicateurs : oui. SECTION Il: OBJET DU MARCHÉ 2.1) DESCRIPTION 2.1.1) Intitulé attribué au marché par le pouvoir adjudicateur: Prestations d'agence de voyages (billetterie) pour le transport de personnes par voie aérienne. 2.1.2) Type de marché et lieu d'exécution des travaux, de livraison de fourni-

sonnels et de leurs ayants-droits entre Mayotte et un autre DOM TOM : allerretour (congés), retour simple (départ définitif), aller-retour (ordres de mission) CLASSIFICATION CPV: 63500000 LOT n°4 : Transport par voie aérienne des étudiants relevant du dispositif « Passeport Mobilité » entre Mayotte et la métropole DESCRIPTION SUCCINCTE: Transport par voie aérienne des étudiants relevant du dispositif « Passeport Mobilité » entre Mayotte et la métropole : aller avec retour open, le cas échéant retour simple CLASSIFICATION CPV : 63500000 LOT n°5 : Transport par voie aérienne des étudiants relevant du dispositif « Passeport Mobilité » entre Mayotte et la Réunion DESCRIPTION SUCCINCTE : Transport par voie aérienne des étudiants relevant du dispositif « Passeport Mobilité » entre Mayotte et la Réunion : aller avec retour open, le cas échéant retour simple CLASSIFICATION CPV : 63500000 SECTION III: RENSEIGNEMENTS D'ORDRE JURIDIQUE ÉCONOMIQUE. FINANCIER ET TECHNIQUE 3.1) CONDITIONS RELATIVES AU CONTRAT 3.1.2) Modalités essentielles de financement et de paiement et/ou références aux textes qui les réglementent Vice Rectorat : - transport des personnels : bop 214 - transport des étudiants : bop 123 Préfecture de Mayotte - bop 108/05 (fct de la préf) - bop 216 (fct sic-police) SATPN : bop 176/65 Délai de paiement fixé à 30 jours à réception d'une facture conforme 3.1.3) Forme juridique que devra revêtir le groupement d'opérateurs économiques attributaire du marché : Groupement solidaire 3.1.4) L'exécution du marché est soumise à d'autres conditions particulières : non 3.2) CONDITIONS DE PARTICIPATION 3.2.1)Situation propre des opérateurs économiques, y compris exigences relatives à l'inscription au registre du

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PRÉFECTURE DE MAYOTTE AVIS DE MARCHÉ SERVICES

tures ou de prestation de services: Services. Catégorie de service : n°03 Lieu principal de prestation : Mayotte Code NUTS : FR 2.1.3) L'avis implique : un marché public 2.1.4) Description succincte du marché : prestations d'agence de voyages (billetterie) pour le transport de personnes par voie aérienne Marché passé sous la forme d'un appel d'offre ouvert en application de l'article 57 du code des marchés publics. 2.1.5) Classification CPV (vocabulaire commun pour les marchés publics) : 63500000 2.1.6) Marché couvert par l'accord sur les marchés publics (AIVIP) : non. 2.1.7) Division en lots: Oui. Il convient de soumettre des offres pour : un ou plusieurs lots 2.1.8) Des variantes seront prises en considération : non. 2.2) QUANTITÉ OU ÉTENDUE DU MARCHÉ 2.2.1) Options : non. 2.3) DURÉE DU MARCHÉ OU DÉLAI D'EXÉCUTION : 12 mois INFORMATIONS SUR LES LOTS LOT n°1 : Transport par voie aérienne des personnels et de leurs ayants-droits entre la métropole et Mayotte DESCRIPTION SUCCINCTE : Transport par voie aérienne des personnels et de leurs ayants-droits entre la métropole et Mayotte : aller simple (première affectation), aller-retour (congés), retour simple (départ définitif), aller-retour (ordres de mission) CLASSIFICATION CPV : 63500000. LOT n°2 : Transport par voie aérienne des personnels et de leurs ayants-droits entre Mayotte et la Réunion DESCRIPTION SUCCINCTE : Transport par voie aérienne des personnels et de leurs ayants-droits entre Mayotte et la Réunion : aller simple (première affectation), aller-retour (congés), retour simple (départ définitif), aller-retour (ordres de mission) CLASSIFICATION CPV : 63500000 LOT n°3 : Transport par voie aérienne des personnels et de leurs ayants-droits entre Mayotte et un autre DOM TOM DESCRIPTION SUCCINCTE : Transport par voie aérienne des per-

AVIS D'APPEL PUBLIC À LA CONCURRENCE 1/Nature du marché : Marché de Maîtrise d'œuvre en mission complète 2/Pouvoir Adjudicateur : Société Immobilière de Mayotte 3/Objet du Marché : Mission de Maîtrise d'œuvre relative à la conception d'un programme locatif intermédiaire répartit sur 5 opérations distinctes. Tranche ferme jusqu'à APS / PC Tranche conditionnelle APD / PRO / DCE / DET / AOR Tranche ferme étude de faisabilité sur l'ensemble du site, opération Bengalis 4/Procédure : Procédure adaptée en référence au décret du 30/12/2005 pris en application de l'ordonnance n°2005-649 du 6/06/2005. 5/Conditions de participations : Capacités économiques et financières : - Les Chiffres d'affaires des 3 derniers exercices - Une déclaration d'assurance pour les risques professionnels Références, capacités professionnelles et capacités techniques : Mardi 23 décembre 2008

- La présentation d'une liste des marchés similaires en cours d'exécution ou exécutés au cours des 3 dernières années, appuyées d'attestations de bonne exécution. - L'indication des titres d'études et professionnels des cadres de l'entreprise. - Une déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du candidat. - Une déclaration indiquant l'équipement technique dont le candidat dispose pour répondre au présent marché notamment le logiciel CODIRUN ou équivalent. 6/Critères de sélection dans l'ordre hiérarchique : - Capacités professionnelles et techniques - Références en logements - Capacités économiques et financières 7/Critères du choix de lauréat : - Note analytique du site en une page - Prix de la mission de base + Etude d'optimisation thermique dynamique (Mayenergie) - Disponibilité

- Respect des critères Mayenergie 8/Date limite de réception des candidatures : Lundi 12 janvier 2009 à 16H30. 9/Conditions de remise des candidatures : Les dossiers seront déposés sous double enveloppe cachetée. L'enveloppe extérieure portera les mentions « Marché de Maîtrise d'œuvre - Programme locatif intermédiaire / opération ………….» « NE PAS OUVRIR AVANT LA SEANCE D'OUVERTURE ». Le pli précité comprend DEUX enveloppes intérieures, une pour la candidature et l'autre pour l'offre. Les dossiers administratifs ne devront être fournis qu'une seule fois en cas de réponse à de multiples candidatures. Les dossiers seront adressés ou remis contre récépissé à : Société Immobilière de Mayotte Cellule Marchés Rue du Stade de Cavani 97 600 Mamoudzou Horaires d'ouverture : Du lundi au jeudi 7H30-12H00 /

13H30-17H00 et le vendredi 7H30-12H00 10/Date d'envoi du présent avis à la publication : jeudi 18 décembre 2008

Le Mahorais N° 231

11/Les renseignements et les documents graphiques peuvent être obtenus auprès de : Cellule Marchés, SIM Cavani Rue du Stade 97600

Mamoudzou Tél : 02.69.61.03.89 / Fax : 02.69.61.08.93 / e-mail : mistoihi@sim-mayotte.fr

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ANNONCES COMMUNIQUE

AVIS D APPEL PUBLIC À LA CONCURRENCE

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EN CONTINU SUR

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Le préfet de Mayotte informe la population que le dossier de demande d'autorisation au titre des ICPE du projet d'exploiter une carrière à ciel ouvert des roches basaltiques, ainsi que des installations de traitement des matériaux extraits et de préfabrication d'éléments de construction en béton au village de Kangani, sera mis à disposition du public à la mairie de Koungou pendant 15 jours ouvrés ; Du 15 décembre au 06 janvier 2009. Un registre de Mise à Disposition du Public sera joint au dossier pour toutes remarques sur le projet.

AVIS DE MODIFICATION Suite aux cessions de parts en date du 26 juin 2008 et du 15 septembre 2008, et à l'assemblée générale du 15 septembre 2008, l'article 8 des statuts de la société a été modifié, et une nouvelle gérance a été nommée : M. Geoffroy Balandreau a été nommé co-gérant de la société First Prod en remplacement de M. Schaub démissionnaire. Pour avis

OFFRE D EMPLOI SOCIETE NOUVELLEMENT IMPLANTEE A MAYOTTE RECRUTE :

1

MÉCANICIEN

PL

CONFIRMÉ

1

MÉCANICIEN

TP

CONFIRMÉ

Type de marchés : Travaux Type de procédure : Marchés négociés selon l'article 35 du Code des Marchés Publics 1/ Identification de l'organisme qui passe le marché : Ministère de l'Education Nationale, représenté par le Vice Rectorat de Mayotte. Personne Responsable du Marché représentant le pouvoir adjudicateur : M. le Vice Recteur de Mayotte. 2/ Objet du marché : Dans le cadre de l'opération de construction du collège de Kawéni II Travaux comprenant : viabilisation du site, terrassements, fondations, VRD, préaux, voiries, parkings, cheminements piétonniers, et clôtures. 3/ Caractéristiques principales : Les travaux du présent marché sont les travaux de viabilisation et d'aménagement du site pour recevoir les constructions modulaires. Les modulaires seront posés en rez-dechaussée, sur plots. La surface utile totale est de 2 400 m2. Les travaux ne sont pas répartis en lot, ils comprennent : - Débroussaillage et nettoyage du terrain, - Terrassements, - Fondations des bâtiments modulaires, - Voiries, parkings, cheminements piétonniers, clôtures, portails,

- Acheminement et raccordement des réseaux aux modulaires, - Collecte et gestion des eaux pluviales et des eaux usées, - Préaux Délai d'exécution cinq (5) mois, début prévisible des travaux début mars. 4/ Conditions relatives au marché : Modalités essentielles de financement et de paiement : financement : 100 % état, paiement par virement, prix révisables, délai de règlement : 45 jours, intérêts moratoires taux d’intérêts légal augmenté de 2 points. Forme juridique que devra revêtir le groupement d'entrepreneurs : Le candidat peut se présenter individuellement ou en groupement d'entreprises solidaires Unité monétaire utilisée : l'euro. 5/ Conditions de participation : Critères de sélection des candidatures : ne seront pas admises les candidatures non recevables en application des articles 43, 44 et 47 du code des marchés publics et ne présentant pas les garanties professionnelles, techniques et financières suffisantes. Justifications à produire quant aux qualités et capacités du candidat : 1) L'imprimé DC4 ou la lettre de candidature signée par le mandataire et complétée par chaque membre du groupement 2) L'imprimé DC5 ou - les déclarations sur l'honneur prévues aux articles 45 et 46 du code des marchés publics,

Ces postes sont à pourvoir en CDI Expérience exigée 2 ans minimum, Permis B Merci d'adresser votre candidature par fax au 02 62 24 11 71 Ou par courrier au 20, rue Mahatma Gandhi 97419 La Possession.

AVIS D AUGMENTATION DE CAPITAL STOI INTERNET Société à responsabilité limitée Au capital de 276 350 euros Siège social : Immeuble Alima, ZI KAWENI - 97600 MAMOUDZOU 2005 B 12023 RCS MAMOUDZOU Aux termes d'une assemblée générale extraordinaire du 28 juillet 2008, il a été décidé d'augmenter le capital de la société, cette augmentation a été constatée le 31 octobre 2008 par l'assemblée des associés. Le capital social de la société a été augmenté d'une somme en numéraire de 22 650 euros pour être porté de 253.700 euros à 276 350 euros. Les articles 7 et 9 des statuts ont été modifiés en conséquence. Mention sera faite au RCS de MAMOUDZOU. Pour avis

AVIS DE CONSTITUTION

P

ar acte sous seing privé en du 15/07/2008 à Mamoudzou, il a été constitué : Dénomination sociale : SCCV L'AVEYRONNAISE Capital : 200 Siège social : 17 A rue du commerce 97600 MAMOUDZOU Objet : Construction et vente de logements Durée : 99 ans Gérant : ISSANCHON né le 12/09/1970 à AURILLAC de nationalité française, demeurant au 17 A rue du commerce 97600 MAMOUDZOU La société sera immatriculée au RCS de Mamoudzou

- les références des prestations similaires de moins de trois ans, - les moyens en matériel et en personnel qualifié. Critères d'attribution des marchés : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères pondérés, énoncés ci-dessous : - prix des prestations : 40 % - Valeur technique appréciée au vu du SOPAQ : 60 % Date limite de réception des candidatures : 12 janvier 2008, à 11 heures. 6/ Autres renseignements : Adresse auprès de laquelle des renseignements d'ordre administratif et technique peuvent être obtenus : Direction de l'Equipement de Mayotte. Contact : Gérard JAFFRAIN, Terre Plein de Mtsapéré BP 109 97600 Mamoudzou, tél. : 02 69 60 92 65, courriel : gerard.jaffrain@developpement-durable.gouv.fr. Adresse à laquelle les candidatures doivent être envoyées : Direction de l'Equipement de Mayotte, Secrétariat Général, Bureau des Marchés, Terre plein de Mtsapéré BP 109 97600 Mamoudzou. Date d'envoi du présent avis : le 17 décembre 2008 Instance chargée des procédures de recours : Tribunal administratif de Mayotte haut jardin du collège, 97600 Mamoudzou, tél. : 02 69 61 18 56, télécopieur : 02 69 61 18 62.

AVIS D INSERTION (décret n° 85-1388 du 27 décembre 1985 article 21) JUGEMENT N° 45/08 du 12 décembre 2008 Rendu par le Tribunal de Première Instance de Mamoudzou statuant en matière commerciale et prononçant : o L'ouverture d'une procédure de REDRESSEMENT JUDICIAIRE DE LA SARL

TRANSIT EXPRESS MAYOTTE : SARL inscrite au RCS de Mamoudzou sous le n° 10446/02, dont le siège social est ZONE INDUSTRIELLE NEL B.P 167 (97600) MAMOUDZOU ADMINISTRATEUR JUDICIAIRE : Etude CHAVAUX et PICARD 82 résidence Le Ravel 18, rue Jean COCTEAU 97490 SAINTE CLOTILDE tél. 0262 41 19 59 fax. 0262 41 17 95

Liquidateur : Me Houssen BADAT 41 rue Sainte Marie, BP 735 97475 SAINT DENIS Cedex, LA REUNION Tél. 0262 90 05 05 Fax 0262 21 72 87 Date de cessation des paiements : 12 DECEMBRE 2008 Impartit aux créanciers dans le délai de deux mois à compter de la publication au BODACC pour déclarer leurs créances.

AVIS D'ATTRIBUTION DE MARCHE 1 - Références de la publication de l'AAPC : Flash infos n° 2179 du 6 octobre 2008 Le Mahorais n°220 du 7 octobre 2008 2 - Acheteur Public : PREFECTURE DE MAYOTTE SATPN B.P. 448 97610 DZAOUDZI Tél : 02 69 61 47 06 - Fax : 02 69 60 21 02 3 - Objet du marché : achat des véhicules neufs et d'occasion pour les services de la police nationale (marché alloti) 4 - Type de marché : achat de fournitures 5 - Procédure de passation - Critère d'attribution : Procédure adaptée - 40 % : le prix des véhicules - 25 % : délai de livraison - 20% valeur technique et adéquation avec les besoins des services - 15% qualité du service aprèsvente. 6 - Attribution du marché

La Gérance

ENVOYEZ VOS ANNONCES

voir tableau ci-joint 7 - Renseignements complémentaires : Dates de la décision de l'acheteur public : 06 et 26 novem-

TOUTE L’ÉQUIPE DU MAHORAIS VOUS SOUHAITE

DE JOYEUSES FÊTES DE FIN D’ANNÉE

PAR INTERNET :

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N°231 du Mardi 23 décembre 2008

Le Mahorais N° 231

bre 2008 Nombre d'offres reçues : 9 Date d'envoi du présent avis : 19/12/2008

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72 e-mail : lemahorais@wanadoo.fr - web : www.lemahorais.com Edité par : Éditions d’Hippocampe SARL au capital de : 7 000 euros N° SIRET : 054393210 00015 Directeur de publication : Samuel Boscher Rédactrice en chef : Lucie Touzé Journaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf Directrice commerciale : Nanou Chapuisat Distribution : Course Express Mayotte Imprimé par : Imprimah Première parution : mardi 20 juillet 2004 ISSN 1960-131X Mardi 23 décembre 2008


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