Le Mahorais n°229

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Mardi 9 décembre 2008

N°229

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ème

1,80 €

Mail : lemahorais@wanadoo.fr

DAUPHINE MISS MAYOTTE :

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Le Mahorais N° 229

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou

Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72


N°229 du Mardi 9 décembre 2008

TOTAL MAYOTTE FILIALE DU GROUPE TOTAL RECHERCHE 1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2) Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du portefeuille de clients (Transports, Industries, Agriculture, Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants, et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès des clients. De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connaissance du terrain et une première expérience de la négociation dans un environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3) 1 RESPONSABLE COMMERCIAL BOUTIQUES (RÉF C1) Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploiement du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investissement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » à l'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements, prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat des ventes. Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising. Une première expérience dans le commercial grande distribution est souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leadership, autonomie, disponibilité.

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau de Distribution des stations service. Il s'assure de la qualité des produits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne application des standards et procédures HSEQ sur les stations services. De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vous avez la connaissance du terrain et une première l'expérience de la négociation dans un environnement grande distribution. Des connaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1) Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) sera particulièrement en charge de la Gestion Administrative du personnel. Il (elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan de formation, et participera activement à la mise en place du SIRH sur la filiale.

Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règles administration du personnel, connaissance des logiciels informatiques RH. Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1) Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que les livraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenue de planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pour l'ensemble des clients, et les transmet après ventes. Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs commandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhérents à la logistique des camions citernes. Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «transport», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dans la fonction transport. Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de la relation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2) Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assure son intérim en cas d'absence. Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploitation, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Il effectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect des règles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain (acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et une forte sensibilité au respect des règles de sécurité.

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser au plus tard le 28 novembre à l'adresse suivante : TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines 1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzou en précisant la référence du poste.

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Mardi 9 décembre 2008


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L’échocotier FOOTBALL : FINALES DE COUPE DIMANCHE

Le gouvernement annonçait il y a quelques jours que le nombre de parlementaires mahorais ne serait pas changé compte tenu de la population d'Hippocampe pas assez importante à se rendre aux urnes. Or, il apparaît que la copie soit revue le 11 décembre prochain à Paris pour décider que le département en devenir soit doté de 2 députés. À suivre…

C'est sur la pelouse de Cavani que les sélections - de 15 et de 18 ans de Tchanga Foot M'Tsangamouji disputent ce dimanche 14 décembre les finales. Les - de 15 ans seront opposés au redoutable Football Club de M'Tsapéré qui les a battu à deux reprises cette saison en championnat, et à 15h les - de 18 ans seront face à Etincelle d'Hamjago, pour tenter un doublé qui entrerait dans l'histoire du club du Nord Est.

KAMARDINE

SORT

SON LIVRE

FERMETURE

DU SERVICE DES

CARTES GRISES DE

2008

Le préfet de Mayotte informe la population que le service des cartes grises de la préfecture sera fermé au public (usagers et professionnels) du 8 au 12 décembre 2008 ainsi que les 30 et 31 décembre 2008, afin de mettre en place le nouveau système d'immatriculation des véhicules (SIV).qui sera opérationnel à compter du premier janvier 2009.

ET UTILE

Plus de 150 gamins des établissements scolaires du sud de l'île se sont retrouvés mercredi 3 décembre pour une compétition District de kayak. Le nouveau spot en vogue, la toute jeune base nautique de Musical Plage à Bandrélé a accueilli les lycées de Sada et Chirongui, le LP de Chirongui, les collèges de Bandrélé, de KaniKéli et de Tsimkoura sous un beau ciel bleu, dans une ambiance de parfaite sécurité assurée par les professeurs de sport.

CHANGEMENT DE TÊTE CHEZ ONLY

Only, Groupe Outremer Telecom annonce l'intégration de M.Patrick BATAGOWSKI au poste de Directeur à Mayotte. Directement rattaché à M David Mignot, Directeur Général Délégué pour la Zone Océan Indien, Patrick BATAGOWSKI sera chargé d'assurer la direction et le développement du Groupe Outremer Telecom et de sa marque ONLY à Mayotte. Patrick Batagowski, 50 ans, était précédemment à la Direction de Parabole Mayotte qu'il avait rejoint depuis 2006. Il remplace Marie-Lucienne Lepiouff, partie pour le Groupe Outremer Telecom en Guyane.

Miss Mayotte, 3ème Dauphine de Miss France, coachée par l’agence mahoraise ‘Ethni’Créatif”

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Valérie n'est pas là ce soir, Geneviève ne le souhaitait pas", a annoncé Jean-Pierre Foucault, mettant fin à une longue polémique entretenue sur le site dédié à l'élection www.missfrance.tf1.fr. Cette 62e élection, présidée par Line Renaud, a consacré Chloé Mortaud. La jeune femme de formation commerciale représentera donc la France pendant 1 an, elle est pour le moment repartie avec les cadeaux d'usage. Nul doute que Mme de Fontenay et son indéboulonnable chapeau surveillera sa Miss comme l'huile sur le feu, après l'année rendue médiatique depuis la publication de photos dénudées de la réunionnaise Valérie Bègue. Faut-il s'attendre d'ici quelques mois à voir débouler sur le net des clichés tendancieux de sa remplaçante...? Le Comité Miss France s'en passerait bien. Miss Mayotte a dignement représenté l'île au lagon, en terminant la soirée aux côtés de celle qu'a choisi le jury. Elle devient 3e dauphine, un titre certes honorifique, mais qui doit rendre fiers les Mahorais. Esthel Née aura désormais à coeur d'accompagner la gagnante, et représenter dignement le charme à la française. Il est à noter que c'est la toute première fois qu'une Miss Mayotte s'immisce dans le dernier carré des 12 prétendantes, la toute première fois que l'écharpe estampillée “île au lagon” devient dauphine. Cette belle performance a marqué les téléspectateurs mahorais qui n'ont pas manqué une miette de la soirée, savourant la fraîcheur d'une Estelle Née faisant rire un Jean Pierre Foucault apparemment tombé sous le charme de cette Miss venue de loin. À peine l'élection terminée, d'éminents journalistes de France Inter se sont dits “déçus” de ne pas voir Miss Mayotte remporter le titre, étant selon eux “la seule à allier beauté et intelligence”… Rien que ça ! La soirée présentée par Jean-Pierre Foucault a été suivie par plusieurs millions de téléspectateurs, les défilés de miss alternant avec les intermèdes musicaux. La 1ère dauphine est Miss Lorraine, Camille Cheyere, 21 ans, la deuxième dauphine est Miss Pays de Loire, Elodie Martineau, 21 ans, la troisième dauphine est Miss Mayotte,

Miss France alias Miss Albigeois Midi-Pyrénées

Esthel Née, 20 ans et la quatrième dauphine est Miss Bretagne, Bianca Taillard, 23 ans. La 62e Miss France, choisie parmi 36 prétendantes, a été couronnée par Sylvie Tellier, directrice générale de la Société Miss France.

UNE

MISS POLITIQUE

Ils étaient quelques-uns, samedi au bout de la nuit à cause du décalage horaire, à se dire entre l'Afrique et Madagascar avant de rejoindre Morphée que les dés devaient être pipés. Maoré fait parler d'elle dans l'hexagone un peu plus que par le passé, l'échéance mars 2009 faisant se réveiller les consciences politiques, qui voient le prétendant département toquer à la porte de la République. Des années que les Mahorais attendent de voir le bout du tunnel, se demandant pour beaucoup d'entre eux pourquoi une nouvelle consultation est nécessaire puisqu'il y a longtemps que les combats ont montré ce désir d'être Français. Et voilà que justement, la belle Esthel passe son joli minois par la fenêtre du train qui fait route vers l'évolution statutaire “qui mettra 20 à 30 ans sur le plan de la couverture sociale” selon un Yves Jégo qui n'a pu tenir sa langue sur ce sujet sensible. Voir une Miss Mayotte accéder au rang de dauphine, très bien, la beauté de la jeune femme est avérée. Pour autant, le Comité et la Société Miss France ont cela d'étrange que rares sont ceux “qui y croient encore”. C'est un peu du “rien ne va plus, les jeux sont faits” avant même que les maillots de bains apparaissent sur le plateau, les avis du public pèseraient peu dans la balance face aux choix du jury, c'est du moins ce qui se dit dans les cercles d'amis où les midinettes sont minoritaires. Mais que Maoré crie sa joie, porte tel un flambeau bleu, blanc, rouge cette Miss qui s'est trouvée là à un carrefour proche de l'Histoire d'une île qu'elle est partie représenter samedi soir. Laurent Millet

Manifestations aux Comores RÉGION

Un grand rassemblement pour dénoncer à la fois la loi relative à la naturalisation de nombreux investisseurs koweïtiens et le projet de révision de la Constitution comorienne, s'est déroulé à Moroni la semaine dernière.

M

. Mzé Mouigni Abdallah, un important notable des Comores a violemment attaqué le président comorien Ahmed Abdallah Sambi, coupable, à ses yeux, de « nombreuses violations de la loi fondamentale des Comores ». « Nous regrettons profondément de l'avoir porté au pouvoir en 2006 parce qu'il n'a tenu aucun de ses engagements. Et nous le mettons en garde contre toute tentative de toilettage de notre Constitution » a-t-il déclaré. Le député Soulé Ali, originaire de Mohéli, a de son côté critiqué « la voracité » du gouvernement comorien qui, a-t-il dit est ''prêt à tout, jusqu'à la vente de notre nationalité pour gagner de l'argent''.

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« Le comble est que cet argent-là ne sert pas le peuple. Il nous dit toujours avoir reçu des dons pour le financement de ses programmes de développement comme celui de l'habitat, mais on n'a jamais vu la couleur de cet argent » a-t-il encore accusé. Le projet de citoyenneté économique du gouvernement comorien fait actuellement l'objet d'une violente polémique dans ce pays entre opposants et partisans du texte. Les partisans du projet ont adopté au forceps la loi en question, et ce malgré l'absence du président de l'Assemblée comorienne, qui n'a pourtant pas été empêché, et d'une quinzaine de parlementaires. Ce qui pose déjà un sérieux problème quant à la validité de ce vote. Les élus de Ngazidja ont ainsi dénoncé, dans un mémorandum publié jeudi dernier, la corruption dont seraient victimes nombre de députés comoriens ayant pris position en faveur du projet de loi. À suivre… Samuel Boscher

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LA PRÉFECTURE AU

MOIS DE DÉCEMBRE

BELLE

Miss Mayotte ressort auréolée d'une place sur le podium. L'élection de Miss France 2009 au Puy-du-Fou en Vendée s'est déroulée pour la première fois dans l'histoire de l'émission sans la Miss de l'année précédente, Valérie Bègue, en conflit avec Geneviève de Fontenay. C'est la représentante de la région Albigeois Midi-Pyrénées, Chloé Mortaud, pas encore 19 ans, qui devient la nouvelle reine de beauté.

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L'ancien député de Mayotte, Mansour Kamardine vient de publier un nouveau livre au titre évocateur : “J'assume”. Il ne s'agit pas pour l'ouvrage d'assumer des erreurs, une défaite aux dernières élections, mais bel et bien de ne pas renier le combat politique mené ces dernières années. Mansour assume l'interdiction de la polygamie, de la répudiation des femmes, la mise en place de l'intégration des agents aux 3 fonctions publiques… Bref, il assume ce que certains lui reprochent, soit l'une des plus belles législatures de ces 25 dernières années et qui a tellement contribué à ce que l'île devienne département. À lire absolument !

Esthel vous embrasse MISS FRANCE ET SES DAUPHINES

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DEUX DÉPUTÉS POUR MAYOTTE ?

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Néma monte au créneau

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DÉPARTEMENTALISATION

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En janvier 2005, alors que Saïd Omar Oili était président du conseil général depuis le 1er avril 2004 jour de la mise en place effective de la départementalisation, il prononçait ses vœux pour l'année nouvelle qui démarrait. Des vœux qui firent grand bruit et qui valurent à l'homme politique de nombreuses critiques. En effet, il déclarait alors : “il serait temps de s'attarder sur la départementalisation de Mayotte et de rouvrir le débat pour savoir si cette solution est la meilleure”. Il poursuivait ensuite : “nous devons d'ores et déjà réfléchir aux conséquences et préparer l'avenir”.

C

'était en 2005 et le discours était précurseur. Or, à l'époque, les journaux se sont émus, notamment à La Réunion où le directeur de publication du JIR, Jacques Tillier s'emporta et qualifia vertement S2O “d'indépendantiste”. Pourtant, le président de l'époque souhaitait selon lui “préparer le terrain pour ne pas être pris au dépourvu et ne pas avoir à subir une feuille de route” comme c'est le cas à l'heure actuelle. S2O est aujourd'hui conseiller général de Dzaoudzi et président du Néma (Nouvel Élan Mahorais) et à ce titre, il prend à nouveau la parole ci-dessous pour décortiquer la situation institutionnelle actuelle et les débats qui en découlent…

DROIT DE RÉPONSE DE NEMA EN RAPPORT AVEC LE COMMUNIQUÉ

DU SÉNATEUR SOIBAHADINE IBRAHIM SUR LA FUTURE FEUILLE

DE ROUTE DU GOUVERNEMENT SUR L'ÉVOLUTION STATUTAIRE DE

MAYOTTE.

“En réponse au communiqué de presse publié la semaine dernière en marge du congrès des Maires de France à Paris par le Sénateur UMP de Mayotte, M. Soibahadine IBRAHIM RAMADANI, par ailleurs Président du comité pour la départementalisation de Mayotte, propos confirmés par le Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, M. Yves JEGO, le mercredi 3 décembre 2008 lors du journal télévisé de RFO, et réaffirmés le lendemain, 4 décembre 2008 sur RFO par deux sénateurs, Mme Michèle André et M. Christian COINTAT, membres de la délégation du Sénat qui s'était rendue à Mayotte du 1er au 6 septembre dernier, le Nouvel Elan pour MAyotte (NEMA) compte réagir sur ces déclarations qui sembleraient traduire cette fameuse et future « feuille de route » du gouvernement qui s'articulerait sur dix points. De prime abord, le mouvement politique NEMA se dit satisfait de la confirmation par le Chef de l'Etat et du gouvernement de la tenue de

la consultation au mois de mars prochain et des autres engagements qui résulteraient de la consultation, à savoir la préparation d'un projet de loi organique qui serait présentée au Parlement faisant de Mayotte un département d'outremer. Cependant, la loi DSIOM du 21 février 2007 qui consacre la règle de l'identité législative applicable à Mayotte à compter du 1er janvier 2008, exclue six domaines et non les moindres (la fiscalité, le droit social, le droit du travail, le droit foncier, les conditions d'entrée et de séjour des étrangers). Certaines de ces six matières nous paraissent incontestablement un préalable à l'accès de Mayotte au statut de département d'outre-mer de droit commun. Or, leur extension ne serait prévue qu'à compter du 1er janvier 2014. En d'autres termes, Mayotte ne pourra pas devenir département de plein droit sans leur extension. Comme l'a exprimé le comité local pour la départementalisation de Mayotte, le Nouvel Elan pour MAyotte demande expressément et fortement que toutes les mesures soient prises pour le gouvernement, dans la « feuille de route », pour présenter un projet de loi organique pour une application immédiate par voie d'ordonnance, soit une adoption fin 2010. Ces délais nous paraissent raisonnables. Toutefois, la formation politique NEMA se dit choquée et déçue des autres propositions contenues dans ce projet de feuille de route qui bien ne constituant sans doute qu'une base de discussion (on l'espère) entre les élus de Mayotte et l'Etat français sur l'avenir institutionnel de Mayotte, ne reflète aucunement les propositions contenues dans le document intitulé « rapport d'étape sur la départementalisation de Mayotte » et répond encore moins aux vraies attentes de la population. Considérant les énormes handicaps structurels dont souffre Mayotte dans certains secteurs clés de son économie et son développement, et compte tenu des revendications incessantes de l'Union des Comores, revendications qui n'ont jamais d'ailleurs fait l'objet d'une condamnation par l'Etat français, la formation politique NEMA estime que le délai de 2014 envisagé par le gouvernement, délai à partir duquel Mayotte pourra prétendre devenir RUP, n'est pas une mesure propre à apporter la paix sociale, l'équilibre économique et la stabilité dont Mayotte a besoin vis-à-vis des Comores. Et dans cette quête institutionnelle, nous considérons que l'organisation administrative de Mayotte ne doit pas différer du modèle existant ailleurs. NEMA se dit favorable à l'existence de deux organes délibératifs à l'échelle de l'île, à savoir l'existence des deux échelons départemental et régional, avec des compétences dévolues et propres à

chacun. Dans cette optique, nous considérons qu'il est plus important que l'on encourage les deux collectivités à mieux travailler ensemble, plutôt qu'à envisager la suppression de l'une en faveur de l'autre. Concernant l'extension des minima sociaux, le mouvement NEMA demande fortement l'adhésion de toutes les autres formations politiques de Mayotte pour que de réelles négociations soient tenues sur ce sujet. Il s'agit là des problèmes fondamentaux de la vie quotidienne de la plupart de nos concitoyens. Les Mahorais ont choisi de rester Français pour être les égaux des Français, de France et des DOM, avec les mêmes droits sociaux, les mêmes obligations, les mêmes salaires, la même égalité entre les citoyens, la même solidarité nationale et la même défense des plus démunis. C'est pour cela que nous pensons qu'il est intolérable que certaines de ces prestations sociales dont le Revenu de Solidarité Active (le RSA) ne soient prévues que sur une période de 20 à 25 ans. Cet échéancier marque le signe d'un véritable mépris des Mahorais et des conditions délicates dans lesquelles ils peuvent vivre. La formation politique NEMA considère que cette proposition est par conséquent totalement démesurée, et non adaptée aux réalités locales mahoraises. La formation politique NEMA se dit très réservée et sceptique sur l'efficacité de la création d'un fonds de développement économique, social et culturel dont la vocation mériterait certes d'être saluée puisqu'il devrait favoriser le développement économique autonome de l'île. Cependant, NEMA s'interroge sur les ressources réelles du financement d'une telle mesure à une période où le budget de l'Etat et celui de la collectivité départementale de Mayotte connaissent de sérieuses difficultés. Nous regrettons que d'autres mesures plus importantes que celle-là et qui contribuent considérablement à l'essor économique de nos territoires ne soient pas étendues à Mayotte, telles les zones franches globales d'activités étendues dans les quatre DOM. Le mouvement NEMA se dit favorable au développement de l'intercommunalité car elle constituerait à nos yeux un moyen important d'optimiser les ressources et les moyens humains et techniques de nos collectivités dans une situation budgétaire difficile. La formation politique NEMA considère « qu'assurer l'intégration républicaine avec un état civil fiable, une seule justice, une meilleure maîtrise du français, respect de l'égalité entre l'homme et la femme, une immigration clandestine contrôlée », tel que préconisé dans le projet de feuille de route du gouvernement, ne doit en aucun cas être pris comme un préalable à l'accès de Mayotte au statut de département français d'outre-mer dans Le Mahorais N° 229

toute sa plénitude. Il ne faudrait pas non plus faire porter aux Mahorais des responsabilités qui ne sont pas les leurs et que d'autres n'assument toujours pas. Souvenons-nous, pour enrayer les problèmes que connaît la commission de révision d'état civil, le Conseil Général de Mayotte avait demandé la mise en place d'une commission administrative. Ce fut le cas dans certains autres territoires nationaux, comme la Guyane par exemple et les résultats ont été satisfaisants. NEMA considère qu'en l'espèce, seuls devront être pris en compte et surtout respectés la volonté populaire et le choix qu'exprimeront les Mahorais lors de la consultation de mars prochain. En effet, depuis 1841, la population de Mayotte a fait le choix de rester dans le giron de la République Française, choix confirmé à plusieurs reprises dans le passé, pour la liberté, l'égalité et la fraternité. Nous espérons que ces trois valeurs fondamentales de notre République seront respectées et que cette consultation soit la dernière pour un devenir définitif de Mayotte au sein de la République. Enfin, nous nous devons de réagir sur la conférence tenue le lundi 1er décembre dernier par le Président du Conseil Général de Mayotte, M. Ahamed ATTOUMANI DOUCHINA à l'occasion de laquelle, il appelle à l'unité des partis politiques pour parler d'une même voix lors de la rencontre du 16 décembre prochain entre les responsables politiques locaux et le Chef de l'Etat. Soit, mais ne serait-il pas judicieux de connaître la base réelle de cette unité et nous rappeler les contours du département de Mayotte que nous devrions défendre auprès du Chef de l'Etat et qu'attendent les Mahorais depuis plusieurs décennies. Il va de soi que cette unité implique préalablement des discussions devant aboutir sans doute à des concessions, des sacrifices pour un accord entre les différents partis avant la rencontre du 16 décembre prochain avec le Président de la République. Tout le monde sait et ce n'est un secret pour personne que la feuille de route déjà définie unilatéralement par le Chef de l'Etat est axée sur une départementalisation adaptée et progressive pour « tenir compte des spécificités de la société mahoraise et de l'évolution économique et sociale de Mayotte ». N'a-t-il pas rappelé dans

son allocution prononcée le 27 novembre dernier lors de la réception qu'il a offerte aux élus d'Outremer : « je recevrai les élus de Mayotte pour leur préciser le calendrier de la départementalisation et leur indiquer les conditions selon lesquelles cette départementalisation pourra se faire de façon progressive et adaptée ». Devrions-nous de ce fait accepter comme certains semblent le dire les termes de cette départementalisation progressive et adaptée qui sera naturellement un modèle d'expérimentation pour le gouvernement, avec toutes les contraintes qu'elle pourrait induire pour les Mahorais ou au contraire, devrions-nous en tant que responsables des partis politiques et représentants d'une population, oser, savoir et pouvoir défendre d'abord les causes et les intérêts des Mahoraises et des Mahorais, quel que soit le prix à payer, dans le seul et unique cadre départemental tel qu'il existe ailleurs en Outre-mer ou dans l'Hexagone. A moins qu'il ne faille le soulèvement d'un sursaut citoyen et d'une forte volonté populaire pour éveiller la conscience de certains et leur rappeler que le combat de nos aînés pour Mayotte qui s'est toujours inscrit dans la départementalisation et la liberté de notre île a trop duré et qu'il faut enfin un statut définitif qui nous garantisse un avenir serein, vecteur d'un monde social, culturel et économique plus harmonieux et plus juste. En guise de conclusion, NEMA demande purement et simplement que la rencontre du 16 décembre prochain, soit l'occasion d'une véritable ouverture de négociations sérieuses, constructives, riches en échange entre le Chef de l'Etat et les responsables politiques locaux pour que la feuille de route qui en résultera soit la plus consensuelle et la plus partagée par tous pour le bien-être d'une population qui à force d'être constamment consultée, non pas pour une évolution définitive de leur île dans la France, mais pour des évolutions statutaires sui generis, provisoires, bâtardes, aujourd'hui adaptées à son environnement, pourrait bien un jour douter de l'engagement de la mère patrie pour Mayotte.” Le Président de Nouvel Elan pour MAyotte Saïd OMAR OILI Mardi 9 décembre 2008


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LOCALE

Le sénateur Giraud donne le ton ! SÉNAT

P

l'efficacité de nos décisions passées » précise l'élu emblématique de Mayotte avant de poursuivre : « nous savons tous que le budget du secrétariat de l'Outre-mer ne représente qu'une fraction du total des crédits publiés destinés à l'outre-mer français. Mais au-delà, ce débat budgétaire au Parlement demeure l'occasion, encore trop rare, d'une réflexion d'ensemble sur la situation financière de nos collectivités et sur leurs priorités ». L'avenir d'Hippocampe était bel et bien au centre de l'intervention du sénateur Giraud et la départementalisation fut ciblée à plusieurs reprises et ce, dès le début de son discours : « aujourd'hui, alors que s'achève l'année 2008, le passé et le futur de Mayotte, son bilan et ses projets se rejoignent

dans la perspective désormais proche, du statut départemental ».

“LA

DÉPARTEMENTALISATION A

CESSÉ D'ÊTRE UN VŒU PIEUX, UN APPEL SANS RÉPONSE…”

MAYOTTE

A BESOIN DE

MOYENS D'INVESTISSEMENT POUR COMBLER SES RETARDS

!!

Les besoins de l'île au lagon ont été souMardi 9 décembre 2008

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La volonté du peuple a une fois encore été mise sur le devant de la scène : « c'est pour les Mahorais, après cinquante ans de combat, la possibilité cette fois sacrée, de voir reconnue leur volonté de rester français, c'est-à-dire de pouvoir afficher et revendiquer pleinement leur attachement aux institutions et aux valeurs fondamentales de notre République. C'est dire leur détermination à être également reconnus à part entière dans le droit européen ». Le développement équilibré de l'île « au sein d'un environnement paisible » passe selon le sénateur par l'accession au statut de département : « l'on nous dit que la départementalisation de Mayotte n'est pas une panacée : nous le savons mieux que personne, mais nous savons aussi que c'est, avec toutes les adaptations requises, la meilleure réponse aux multiples problèmes qui freinent, aujourd'hui, nos projets ». « La revendication des Mahorais, cette longue marche qui remonte aux premiers temps de la Vème République, n'a jamais été aussi proche de son aboutissement » proclamait le sénateur Giraud face à ses homologues et en ce sens, ce dernier n'a pas manqué de poser la question qui interpelle la population : quelle sera la formulation proposée aux Mahorais lors du référendum prévu en 2009 ? Adrien Giraud s'est montré ferme à ce sujet : « cette question devra être simple et claire comme, par exemple, dans la formulation suivante : Voulezvous que la collectivité départementale de Mayotte devienne un département d'Outre-mer ? ». A terme, l'entrée pleine et entière de Mayotte dans l'application du droit commun a été évoquée : « cela impliquera donc d'y étendre les six domaines où s'applique encore le principe de spécialité législative - même si, à ce sujet, nous demeurons acquis, je me répète, au principe d'une départementalisation « adaptée », ce qui dans notre esprit, ne signifie nullement « départementalisation au rabais ».

EN CONTINU SUR

artant du fait que « la discussion du projet de loi de finances est toujours un moment essentiel du travail législatif », le sénateur Giraud a su profiter de l'occasion qui lui était donnée mardi 2 décembre afin de souligner les impératifs à suivre dans le cadre de l'évolution d'Hippocampe. Bien évidemment, les parlementaires de l'Outre-Mer français attendent de pied ferme cet évènement fondamental car les discussions portant sur le projet de loi de finances 2009 engagent des « choix capitaux pour l'avenir de notre pays » stipulait en préambule Adrien Giraud. « Mais c'est aussi un temps de réflexion et de bilan, qui nous invite tous à réfléchir sur le bien fondé et

Monsieur Adrien Giraud, sénateur de Mayotte.

lignés lors de l'intervention du sénateur Giraud et celui-ci n'a pas manqué de rappeler les retards dont souffre Hippocampe en matière de développement que ce soit sur le plan économique ou social. « Surtout, il sera nécessaire de donner à Mayotte les moyens de son développement. Trop longtemps en effet, nous nous sommes heurtés à une curieuse logique qui exigeait que nous rattrapions les autres DOM, pour devenir département, alors même que les moyens de ce « rattrapage » résultent justement du statut départemental » soulignait avec justesse le sénateur de Maoré. La nécessité d'une « dotation spéciale d'équipement » pour combler partiellement les retards de l'île a été rappelée mardi 2 décembre, tout comme l'importance capitale des crédits relatifs au Contrat de projet : « je me dois de vous signaler qu'une part importante des crédits d'Etat, prévus dans le cadre du Contrat de Projet 2008-2014 n'ont toujours pas été délégués. Il en va ainsi notamment de moyens de la politique du logement, où sur les 24 millions d'euros de crédits publics d'Etat, seuls 15 ont été délégués ». « Ces retards pèsent lourdement sur les finances de notre « collectivité départementale », et limitent sensiblement ses pouvoirs d'initiatives et d'investissement ». La situation est bel et bien critique et il est plus que nécessaire que les élus du cru puissent le déclarer haut et fort au sein des hautes instances de la République. Après avoir évoqué à titre d'exemple la mise en place d'un lycée préfabriqué sur l'île pour faire face aux besoins en matière de constructions scolaires, Adrien Giraud n'a pas hésité à mettre les pieds dans le plat : « comment voulez-vous que nous menions une véritable politique de « rattrapage », quand les retards de paiement de l'Etat nous contraignent à ouvrir, dans l'urgence, des structures éphémères ? Cette situation doit être rapidement redressée ». L'importance de la départementalisation qui engagera le processus d'évolution vers un statut de RUP (Région Ultra Périphérique) a une fois encore été pointée du doigt : « enfin, comment parler de développement sans évoquer la place et l'importance des fonds européens ? Car, si la Guyane a pu bénéficier de 338 millions d'euros de subventions entre 2000 et 2006, Mayotte, dont le poids démographique est comparable, n'a reçu que 15 millions d'euros entre 2004 et 2008, soit 25 fois moins ! Une telle inégalité de traitement confine à l'injustice ». … « Alors que Mayotte présente tous les traits caractéristiques des régions ultrapériphériques de l'Union Européenne, elle est classée parmi le PTOM (Pays et Territoires d'Outre mer). A ce titre, elle ne reçoit que les fonds européens d'aide au développement, comme les territoires indépendants affiliés à l'Europe ». Les besoins criants de l'île au lagon sont palpables : « il est donc urgent que nous ayons accès au fonds structurels européens. Or, il existe pour cela une solution simple et rapide : la départementalisation » se targuait le sénateur Giraud avant d'insister : « en devenant DOM, Mayotte accèdera au statut de RUP, et pourra enfin bénéficier de ces crédits européens au combien nécessaires à son développement ». L'évolution et les besoins de Maoré étaient donc au centre des intérêts mardi 2 décembre lors de l'intervention du sénateur Adrien Giraud à Paris, au Sénat. Les impératifs à prendre en compte ont de nouveau été mis sur la table, reste à attendre le référendum prévu en mars 2009 et donc, le « top départ » espéré par bon nombre de Mahorais vers un vrai changement…

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Mardi 2 décembre, le sénateur de Mayotte Adrien Giraud prenait la parole au sein de l'hémicycle du Sénat dans le cadre du « Projet de loi de finances pour 2009/ mission Outre-Mer ». A plusieurs reprises, l'éminent Giraud particulièrement connu sur Hippocampe a su donner le ton en insistant sur les perspectives de la départementalisation de Mayotte. Les grands électeurs auront compris le message : « 2009 devra être, pour les Mahorais, une année essentielle : celle de l'ancrage définitif et volontaire de Mayotte au sein de la République française ; celle d'une politique de développement économique et social ambitieuse ; celle de la Paix retrouvée dans notre environnement régional ». Bref, le débat parlementaire n'aura pas lieu mais c'est sans compter sur les élus Mahorais qui battent le pavé de l'Assemblée et prêchent pour leurs “républicaines mosquées…”.

Lucie Touzé

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N°229 du Mardi 9 décembre 2008

Les fortes pluies ont fait une victime

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FAITS-DIVERS

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U

n homme de 38 ans, résidant à M'tsapéré a perdu la vie dimanche 7 décembre au soir, emporté par la rivière Majimbini. Selon les premiers éléments, l'homme, aurait glissé en sortant de chez lui et aurait été emporté par l'eau jusqu'à la rivière en crue. « Un témoin a déclaré avoir entendu « au secours, au secours » et il a vu l'homme se faire emporter, il a alors immédiatement alerté les secours » indique le commandant Molinié de la Police Nationale. L'alerte a été reçue sur les coups de 18h10. Policiers comme pompiers n'ont pu atteindre les berges de la rivière, jugées trop dangereuses et n'ont pu faire que des reconnaissances visuelles du lieu de l'accident. « Les recherches ont été interrompues hier soir à 21 heures et ont repris ce matin vers 6 heures » ajoutait le Lt-colonel Sorribas des Sapeurs Pompiers. Le maire de Mamoudzou s'est déplacé sur les lieux pour soutenir la famille. À l'heure où ces lignes sont écrites, le corps de l'homme n'a toujours pas été retrouvé.

NOYADE

À

N’GOUJA

Dans l'après-midi du dimanche 7 décembre, vers 15 heures, un homme de 60 ans, parti plonger en palmes-masque-tuba sur un tombant a été signalé disparu. La gendarmerie est appelée sur les lieux et à 15h40, un plan Secmar est déclenché avec patrouilles terrestres et maritimes. Vers 16 heures l'homme est signalé sur des rochers à Kani-Kéli et ce sont les gendarmes qui arrivent en premiers sur les lieux et pratiquent un massage cardiaque. Les secours arrivent quelques minutes plus tard mais ne peuvent que constater le décès de la victime. Selon les premiers éléments, l'homme aurait été victime d'épuisement ou d'un malaise cardiaque avant de dériver jusqu'à Kani-Kéli.

ATTAQUE

DE REQUIN AU

LARGE DE

KANI-KÉLI

Samedi 6 décembre en début d'après-midi, au large de Kani-Kéli, sur le versant extérieur de la barrière de corail, un médecin du CHM, parti chassé avec des amis a plongé par 10 mètres de fond pour tirer un calamar. Malheureusement il le rate mais en se retournant il voit un requin gris - plus connu sous le nom de dagsit - arriver droit sur lui. Le plongeur n'a que le temps de se protéger avec son bras droit et son fusil mais le requin lui

mord la main. Après plusieurs coups de palmes, le squale lâche prise et disparaît aussi vite qu'il est apparu. « Il devait faire environ 1m ou 1m50 » précise le médecin ajoutant que le squale a été particulièrement rapide. « Il n'y a eu aucun signe avant-coureur, je ne l'ai pas vu tourner aux environs… Je n'avais pas de poissons accroché à la taille, rien qui pouvait l'attirer » ajoute-t-il. Aussitôt libéré, le médecin est remonté à la surface pour alerter ses collègues et tout le monde est remonté sur le bateau pour rentrer à terre. L'homme s'est ensuite immédiatement rendu à l'hôpital pour soigner sa plaie. « J'ai une trentaine de points de suture à la main droite mais j'ai eu la chance de ne pas avoir de liaisons nerveuses touchées » ajoute-t-il encore sous le choc. Ce type d'attaque est particulièrement rare dans les eaux mahoraises

et le médecin précise qu'il ne sait même pas si la Préfecture a été alertée par les Urgences du CHM. Si la panique ne doit pas avoir lieu, il convient tout de même d'être prudent lors de plongée à l'extérieur du lagon.

LE

PRÉVENU TRANSFÉRÉ À

MARSEILLE

Le 26 novembre dernier, sur renseignement de l'attaché de sécurité intérieure de Moroni (Grande Comore), la brigade judiciaire de la Police aux Frontières (PAF) a interpellé à l'aéroport de Pamandzi, un ressortissant français faisant l'objet d'un mandat de recherche. Le mandat mentionnait : infraction à la législation sur les stupéfiants, homicide volontaire en bande organisée, tentative d'homicide volontaire et association de malfaiteurs. Selon les faits, l'homme était impliqué dans une affaire de stupéfiants ayant donné lieu à des règlements Le Mahorais N° 229

de compte et à un homicide, pour lequel l'individu n'était que témoin. "Les policiers de la PAF ont reçu une commission rogatoire du juge d'instruction de Marseille et ont donc entendu longuement le mis en cause. À l'issue de sa garde-à-vue et vue la teneur des auditions, le juge a délivré un mandat d'amener. Le mis en cause a donc été présenté samedi puis incarcéré à Majicavo. Il a été transféré ensuite à Marseille où il a été entendu par le juge" indique Thomas Michaud, ajoutant "l'affaire étant couverte par le secret de l'instruction, je ne peux aller audelà en ce qui concerne les faits".

TRAFIC

DE CARBURANT

LES SUITES

:

DE L'ENQUÊTE

Selon les premiers éléments de l'enquête sur le trafic de carburant, ce ne sont plus 6 à 8 000 litres mais bien plus de 200 000 litres de carburant qui auraient été dérobés.

L'enquête de la brigade de recherches a démarré suite au dépôt d'une plainte de la Direction de l'Équipement. Lundi 1er décembre, douze personnes ont été interpellées sur trois sites et ont été placées en garde-à-vue, hier, elles étaient encore retenues. Le dossier prend une ampleur hors normes. En effet, selon le lieutenant-colonel Martinez, commandant la gendarmerie, ce ne sont plus 6 à 8 000 litres de carburant volés mais plus de 200 000 litres. Le préjudice s'élèverait selon les premiers éléments à 270 000 euros, au détriment de la Direction de l'Équipement. Lundi dernier, une vaste opération a été menée dès l'aube sur trois sites (Kawéni, M'tsapéré et Sada). Ce sont 12 personnes qui ont été interpellées dans cette affaire et placées en garde-à-vue pour être écoutées. Ce vaste coup de filet dont se félicite la gendarmerie, fait suite à plusieurs semaines d'investigations, de recherches et de surveillances. « Les détournements portent sur les années 2006, 2007 et 2008. Des milliers de litres de gasoil ont été détournés (un des mis en cause devra justifier d'une surconsommation de plus de 9 000 litres sur les trois années) les consommations moyennes de certains véhicules dépasseraient les 350 litres au 100 Kms s'ils avaient réellement « consommé » le carburant injecté » précise le vice-procureur. Ce dernier ajoute que les 12 prévenus ont reçu des convocations devant le tribunal pour l'audience du 18 mars prochain et encourent des peines de 3 ans de prison et 375 000 euros d'amende pour abus de confiance.

IMMIGRATION

CLANDESTINE

La semaine dernière, 367 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés par les services de l'État. En parallèle, 7 kwassas ont été interceptés par la Police Aux Frontières (PAF, la brigade nautique et la gendarmerie maritime). Les pilotes ont été présentés en comparutions immédiates et ont tous été écroués à la maison d'arrêt pour des peines allant jusqu'à 12 mois de prison ferme et 10 ans Territoire d'Interdiction du Français. Depuis le début de l'année, 14 970 personnes ont été éloignées dans le cadre de 12 471 arrêtés préfectoraux de reconduites aux frontières. Marion Châteauneuf Mardi 9 décembre 2008


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N°229 du Mardi 9 décembre 2008

Victimes mineures et vulnérables… GRANDE CORRECTIONNELLE

AUTEURS D'AGRESSIONS SEXUELLES FACE AU JUGE…

Parmi la quarantaine de dossiers traités lors des correctionnelles du mercredi 3 décembre, l'une des affaires a été jugée à huis clos par le juge Mancini. Maître Briard, avocate de la victime sollicita dès le départ la Cour afin que la fillette victime d'agression sexuelle ne soit pas confrontée à la barre en présence de l'assistance. Le verdict a été rendu après délibéré en fin de matinée et le prévenu M.S inculpé pour agression sur mineur de moins de quinze ans- a écopé d'une peine de 4 ans de prison dont 43 mois de sursis assorti d'une mise à l'épreuve. En l'occurrence, l'obligation de soins médicaux a été clairement soulignée par le juge Mancini, y compris si ce suivi doit être effectué sous couvert d'une hospitalisation ainsi que l'interdiction de paraître sur la commune de Mamoudzou (sauf en cas d'obligation professionnelle). La

La barge fera naufrage cette semaine

Lucie Touzé

EXERCICE DE SÉCURITÉ PUBLIQUE

Dans le cadre de ses exercices, le SIDPC (Service Interministériel de Défense et de Protection Civile) organise cette semaine l'exercice « Adjali » (accident en shimaoré). Le scénario est digne d'une production hollywoodienne : un incendie se déclare à bord d'une barge, les passagers paniquent et doivent être évacués d'urgence alors que l'engin est en plein milieu du lagon. Un grand nombre de services de l'Etat et d'associations sont concernés par cet exercice de grande ampleur qui permettra de mettre à jour les difficultés de chacun.

L

e Service des Transports Maritimes (STM) du Conseil Général, assure le transport de 5 millions de personnes par an, ce qui en fait le plus important de France. Si le trajet entre la Petite et la Grande-Terre n'est pas long, un accident qui se déclarerait à bord pourrait très vite tourner à la catasMardi 9 décembre 2008

trophe si les secours n'étaient pas opérationnels. Ainsi, comme le dernier exercice datait de 2004, la nouvelle équipe qui pilote le SIDPC a jugé approprié de mettre tous les services concernés en situation pour mettre à jour les éventuelles lacunes. Le scénario est simple : un incendie se déclare sur le moteur tribord d'une des barges piétons. Les hommes à bord n'arrivent pas à maîtriser le feu et la panique éclate chez les passagers. Le commandant stoppe les moteurs d'urgence en plein milieu du lagon. 80 personnes doivent être évacuées. Le Préfet déclenche alors le plan ORSEC (secours à de nombreuses victimes) et le plan SECMAR (secours maritime) est activé. Pour la première fois, un poste médical avancé (PMA) sera installé, avec le concours du SMUR pour venir en aide aux victimes du naufrage. Les Affaires Maritimes, le service d'incendie et de secours, la direc-

Mme Bacar, chargé de communication, M. Baffour, chef du SIDPC et son adjointe Mme Toth.

tion de l'équipement, la DASS, la sécurité publique, la gendarmerie, la marine nationale, la police aux frontières, les douanes, le SMUR, la Société Nationale de Secours Maritime et la Croix Rouge sont donc mobilisés pour gérer la crise. « Le but est d'une part de tester le dispositif de secours, mais aussi faire travailler ensemble tous ces Le Mahorais N° 229

services » souligne M. Baffour, chef du SIDPC . La simulation aura nécessité plus de deux mois de travail qui aboutiront à un compte-rendu envoyé aux ministères concernés. « Une fois l'exercice accompli, il y a aura un compte rendu d'expérience à chaud, puis un autre une semaine plus tard, pour que nous puissions

recueillir les impressions de tous » explique Nadia Toth, du SIDPC. Les images tournées lors de la simulation permettront également un travail de prévention auprès de la population puisque cette dernière est directement visée par ce dispositif. « Je ne vois pas l'intérêt de faire des exercices en PetiteTerre alors que 80% de la population vit en Grande-Terre » ajoute M. Baffour. En effet, des simulations auront lieu pour sensibiliser la population aux risques qu'elle encourt, comme un exercice qui aura lieu à Sada courant 2009, sur un glissement de terrain. Par ces actions d'ampleur, le SIDPC souhaite ainsi améliorer la collaboration de tous les acteurs mais aussi alerter la population, encore trop peu informée sur les risques existant sur l'île et les réflexes à avoir en cas de catastrophe.

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'audience du mercredi 3 décembre débuta comme à l'accoutumée par une série de rendus de délibérés, tous de première importance avec à la clef, « l'affaire Cataldo » qui avait défrayé la chronique. Une dizaine de victimes attendait de pied ferme le verdict relatif aux deux chefs d'accusation, en l'occurrence : abus de confiance et faux. Prévenu pour « détournement de fonds à Mayotte jusqu'en 2006 et pour avoir altéré frauduleusement des écrits afin de falsifier des documents bancaires », Monsieur Cataldo - actuellement en détention pour une autre affaire à la Maison d'Arrêt de

faut retenir que les abus de confiance » et a ainsi requis « trois ans d'emprisonnement ferme avec un an de sursis assorti d'une mise à l'épreuve ». Aujourd'hui, le « petit Tapie » doit faire face à ses actes et écope de 18 mois fermes à Majicavo.

maigres recettes (dix/ quinze euros) que l'homme parvenait à ses fins. Le prévenu a également reconnu avoir entretenu une relation amoureuse avec une mineure de 17 ans, pendant trois mois le couple a vécu ensemble, L. B a même été prévenir le juge des enfants quant à cette relation, il était donc parfaitement conscient des risques encourus. Le vice procureur a requis à son encontre une peine de trois ans de prison dont 18 mois de sursis assortie d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins. « Vous n'avez aucune excuse, aucune circonstance atténuante, les faits reprochés sont graves et récurrents à Mayotte, ces abus de faiblesse doivent cesser » tonnait Thomas Michaud avant d'ajouter : « ce n'est pas pour votre charme qu'elles sont venues chez vous mais bien parce qu'elles étaient dans une situation personnelle difficile ». Le tribunal a déclaré L. B coupable de faits reprochés et ce dernier écopa d'une peine de « 32 mois d'emprisonnement assorti d'un sursis mise à l'épreuve avec obligation de soins » que ce soit quant à son penchant pour l'alcool comme sur le plan de ses problèmes psychologiques. La constitution de partie civile des deux mères présentes a été reçue à hauteur de 2000 euros pour chaque victime, au lieu des 15000 euros requis par les mamans. De plus, L.B a formellement l'interdiction d'entrer en contact avec des mineurs de moins de quinze ans -et encore plus particulièrement en ce qui concerne les trois victimes-, sous peine d'être conduit directement à la case Majicavo.

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L

Majicavo-, était présent à l'audience et ne pipa pas mot à la lecture de la sentence. Le problème de fond étant de savoir si cet homme a escroqué tant de victimes par abus de confiance. Le casier judiciaire du prévenu est d'ores et déjà chargé d'affaires similaires à Aix en Provence et Périgueux et les victimes ferrées sur Hippocampe attendaient bel et bien le verdict les concernant… Aujourd'hui, l'arnaque est reconnue dans toute sa splendeur pour certaines victimes et à ce titre, le « petit Tapie » a été reconnu coupable des faits reprochés et a donc écopé d'une peine de prison de 18 mois relative au chef d'accusation d'abus de confiance. Parmi la multitude de victimes, certaines parties civiles ont été déboutées comme étant irrecevables, mais pour d'autres les sommes à rembourser sont particulièrement conséquentes et devront être honorées : 16000, 25000, 65000… Le père Cataldo n'a plus qu'à mette à son tour la main à la poche pour rembourser comme il se doit ses victimes… Par contre, au sujet du chef d'inculpation comprenant abus de confiance et faux faisant ainsi un couple de victimes, le prévenu a été relaxé. Pour mémoire, le Procureur Rognoni déclarait lors du jugement de cette affaire en date du mercredi 8 octobre : « il ne

sentence comprend également une obligation de résidence sur Combani (commune de Tsingoni) ainsi que l'interdiction d'entrer en relation avec des mineurs de moins de quinze ans, et plus particulièrement encore en ce qui concerne la victime. De plus, la constitution de partie civile effectuée par la mère a été reçue par le tribunal. Une autre affaire d' « atteinte sexuelle par majeur sur un mineur de 15 ans » aura retenue l'attention du ministère public et du président du tribunal. Boulanger salarié en Petite Terre, le prévenu nommé L.B a dû répondre de ses actes à la barre : trois jeunes filles ont été victimes d'attouchements et plusieurs éclaircissements ont dû être faits par le juge dans le cadre de cette affaire. Le prévenu a reconnu les faits et prétend qu'il était sous l'emprise de l'alcool lors de la venue des trois victimes à son domicile. En clair, « les victimes étaient en difficulté et se trouvaient en situation d'errance au moment des faits puisqu'elles avaient fuguées du domicile familial » expliquait le juge. Agées de treize ans, les victimes auraient été « consentantes » et les attouchements ont été commis en échanges de nourriture et de logement. « Ces actes sont contre nature et contre la loi, vous avez profité de la faiblesse de ces jeunes filles qui se trouvaient en difficulté » déclarait fermement le président Mancini avant de poursuivre sur le fait que L.B est atteint de « psychose, pulsions sexuelles avec dépression apparente et une dépendance à l'alcool ». A trois reprises, les victimes se sont retrouvées au domicile du prévenu et c'est en échanges de quelques denrées alimentaires ou

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Mercredi 3 décembre, une audience de grande correctionnelle se tenait au sein du Tribunal de Première Instance (TPI) de Mamoudzou. A l'ordre du jour, près d'une quarantaine d'affaires aura retenue l'attention du président, le juge Alain Mancini et du ministère public représenté par le vice procureur, Monsieur Thomas Michaud. Après la phase des traditionnels rendus de délibérés qui prit pas mal de temps avec à la clef « l'affaire Cataldo » ou le « petit Tapie », de nouvelles affaires ont amené à la barre un bon paquet de prévenus convoqués pour répondre de leurs actes face à la justice. Entre délits et infractions, la journée aura été particulièrement chargée : agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans, abus de confiance, vol, aide à l'entrée et au séjour d'étrangers en situation irrégulière, outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique, travail dissimulé…

Marion Châteauneuf

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Du porc contaminé à la dioxine

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SANTÉ PUBLIQUE

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Dimanche dernier, un stock de viande de porc en provenance d'Irlande a été stoppé à la frontière française lors d'un contrôle à l'importation. La viande s'est révélée positive à la dioxine, des molécules qui proviendraient dans ce cas, de l’alimentation des animaux. La panique n'est pas encore de mise et le Ministère de l'Agriculture informe que très peu de viande irlandaise est importée, principalement sous forme de viande fraîche ou de bacon. Pour l'heure, il n'est pas encore possible de savoir si cette alerte concerne Mayotte, il est donc conseillé de rester vigilant quant à l'origine des viandes et charcuteries.

La viande fraîche, le jambon et le bacon peuvent être contaminés

LES

SOURCES DE LA

CONTAMINATION

D

es produits à base de porc irlandais contaminé à la dioxine, ont été découverts lors de contrôles à la frontière. « Les autorités irlandaises ont ordonné samedi soir le rappel de l'ensemble des aliments à base de porc produits sur l'île depuis le 1er septem-

Belgique ou l'Allemagne ont stoppé les importations de viande de porc. En ce qui concerne la France, le ministère de l'Agriculture a déclaré dimanche «ne pas pouvoir confirmer à ce stade l'information» selon laquelle des produits irlandais à base de porc contaminé auraient été découverts en France selon l'agence irlandaise de la sécurité alimentaire (FSAI). Toutefois, les services du ministère ont prévenu les professionnels de l'industrie agro-alimentaire afin qu'ils repèrent ce qui provient d'Irlande.

bre, consommés sur place ou exportés, après avoir découvert des traces de dioxine dans certains d'entre eux lors de tests réalisés fin

novembre en Irlande » indique un communiqué de l'Agence Française de Presse (AFP). Certains pays européens comme la

Le SIDPC se modernise

La contamination, qui proviendrait d'une préparation alimentaire, affecte les produits à base de porc produits depuis le 1er septembre, a indiqué une porte-parole du gouvernement. La contamination a été repérée à la fin du mois de novembre grâce à des tests de routine. Les animaux auraient été affectés

N°229 du Mardi 9 décembre 2008

par leur nourriture, nourriture fournie par une seule et même entreprise. Les dioxines, qui sont des polluants organiques persistants (Pop), peuvent provenir d'événements naturels comme les feux de forêts. Mais ils proviennent pour l'essentiel de procédés industriels: incinérateurs de déchets, fonderie, métallurgie, production d'herbicides et de pesticides. L'exposition à des doses très élevées de dioxine a été associée à un risque accru de cancer. Or les doses réglementaires fixées par l'Union européenne, qui nécessitent l'arrêt de la commercialisation et de la consommation, sont très faibles, présentant peu de risques pour la santé, selon les responsables de la sécurité alimentaire. Pour l'heure, il est encore impossible de savoir si cette alerte concerne Mayotte. Tout comme celle rappelant des boissons sucrées au niveau national, soupçonnées de contenir des résidus d'ETBE - un additif incorporé dans l'essence. Sur ce dernier sujet, la DASS ne souhaite pas communiquer sur la question. Marion Châteauneuf

MÉTÉO

Samedi soir à 18h14, le SIDPC de la préfecture envoyait par fax à la presse un bulletin de vigilance orage. L’événement est rare et marque les nombreux changements opérés ces derniers mois pour moderniser la sécurité publique ainsi que la communication inhérente aux catastrophes. En attendant, les fortes pluies du week-end auront fait un mort, emporté par les eaux à une heure où les spécialistes météo regardent de près la zone et tentent de déceler la formation d’une perturbation tropicale, bébé de cyclone.

La préfecture de Mayotte vous informe que l’île se situe dans une zone instable. Des orages se développent à l’Est de l’île. Au cours de la nuit de samedi à dimanche et de la matinée de dimanche, Mayotte est intéressée par des paquets orageux qui provoquent des précipitations localement fortes. Le risque orageux devrait diminuer en cours d’après-midi de dimanche. Des rafales de vent de l’ordre de 70 km/h peuvent survenir sous grains”. Voici ce qu’annonçait samedi soir le communiqué de la préfecture de Mayotte par le biais du SIDPC (Service Interministériel de Défense et de Protection Civile) pour prévenir de la manière la plus efficace qui soit les dégâts. La météo n’est pas encore une science tout à fait exacte et si la violence des orages associés aux précipitations étaient démontrés, il s’avère que les phénomènes se sont déclenchés dimanche en fin de journée. Phénomènes qui auront tout de même fait une victime, emportée par les eaux. Ce type de fait divers est récurrent chaque année en période de saison des pluies, mais généralement, ce

sont les enfants qui sont victimes de ces torrents soudains submergeant ravines et caniveaux en quelques secondes seulement. En attendant, du côté des spécialistes météo, la vigilance est également de mise, car ce type de concentration orageuse comme elle vient de se produire est bien souvent moteur de perturbations tropicales. “En effet, un cyclone se déclenche dans une région où l’air est instable, au-dessus des océans où la température de l’eau est au minimum de 26°C. L’air chaud et humide, plus léger, s’élève et s’accumule en altitude bloquée par un vent d’Ouest rapide circulant entre 10000m et 15000m d’altitude. Ensuite, un énorme système nuageux de cumulonimbus (nuages d’orage), alimenté par le bas, s’établit. Le mouvement de giration du cyclone est donné par la rotation de la Terre : la force de Coriolis. Les cyclones tournent ainsi dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud, dans le sens contraire dans l’hémisphère Nord. Au début de sa formation, le tourbillon a un diamètre d’à peine 100km ; en se développant, il peut atteindre 300 à 600km, plus rarement 1000km. Le mouvement de rotation sur luimême déclenche des vents violents qui convergent vers le centre du tourbillon. Un cyclone tropical ne se forme que si plusieurs conditions environnementales sont réunies : -température=26,5°C ; -atmosphère à potentielle instable, cela voudrait dire que l’air continuera à monter et que la perturbation s’intensifiera, ce qui ne se produira que si les vents de tous les niveaux soufflent à la même vitesse et dans la même direction. Autrement dit, il doit y

avoir peu de cisaillements verticaux du vent”, explique le centre de météo de La Réunion. Et tous ces ingrédients sont à l’heure actuelle réunis pour donner naissance à une perturbation. Eaux chaudes, instabilité, orages, etc… D’où l’intérêt porté par les scientifiques sur la zone en ce moment. À suivre…

DES

CHANGEMENTS EN

PÉRIODE DE CRISE

Le plan de secours spécialisé cyclone n’avait pas changé depuis 2002. Il vient de l’être dernièrement et marque quelques“ petites” révolutions concernant les procédures et obligations en période de crise cyclonique. Ce plan de secours spécialisé cyclone version 2008-2009 est le résultat de la mise en conformité avec la loi de modernisation de la sécurité civile de 2004. La phase précédant l’arrivée d’un cyclone, connue de tous comme “vigilance”, s’appelle désormais “préalerte”. Correspondant à une menace potentielle à plus de 24 heures, elle comporte toujours les mêmes obligations d’information, de vérifications des réserves, d’interdictions de sortie longue en mer ou en montagne… Un changement de vocabulaire destiné à souligner le caractère exceptionnel de cette phase déclenchée par le préfet, et éviter le doublon avec “vigilance”, désormais associé au plan de secours spécialisé “événement météorologique dangereux” (EMD) validé en mai 2007 (vigilance orage, vigilance forte pluie, vigilance forte houle…). - Mais on ne dit plus “phase de prudence” mais “phase de sauvegarde”. Cette phase post-alerte rouge est prononcée par la préfecture lorsque la menace cyclonique est écartée mais que des dangers persistent (radiers

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submergés, fils électriques à terre, eau du robinet souillée…). Celle-ci peut être accompagnée de mesures ponctuelles en fonction des perturbations constatées, par exemple une interdiction de circuler. - Des pouvoirs décentralisés. Comme pour la plupart des plans ORSEC de France et de Navarre, les collectivités locales disposent d’un plan d’organisation cyclone qui s’articule à Mayotte autour du SIDPC. Chacune aura désormais à préparer sa propre gestion de l’événement, toujours en relation avec les informations et directives transmises par le centre opérationnel. Ainsi, le maire pourra distiller des autorisations ponctuelles de circulation à ses services ou à certains opérateurs privés en fonction de la situation météorologique et des besoins sur sa commune. Pour ce faire, des moyens devront impérativement être donnés aux localités qui à l’heure actuelle ne sont pas prêtes à essuyer un météore de classe 1, ni 2, ni 3, ni 4, ni 5 d’ailleurs. Pour mémoire, lors du passage au large des côtes mahoraises du cyclone Fame, les autorités s’étaient penchées sur le chiffre potentiel de victimes en cas de percussion directe. 100, 1000, 5000… La configuration de l’habitat sur Hippocampe est telle, qu’un véritable massacre pourrait se produire. À ce titre, une usine du cru devait être réquisitionnée pour sa chambre froide, la plus grande existante locale-

ment, afin de stocker les corps. C’est dire l’ampleur du problème tout autant que des craintes. La fin des laissez-passer. Les fameux et très convoités laissez-passer autorisant le porteur à se déplacer pendant une alerte rouge étaient au nombre de 6 000 en 2007-2008, une situation ayant conduit, selon la préfecture, à certaines “dérives” et à “une banalisation du risque encouru à circuler” durant cette phase. Désormais, les services de police et de secours d’urgence interviendront uniquement à l’initiative de leurs autorités, après analyse de l’urgence et de la situation générale et locale. Les sociétés privées ou services publics dont l’intervention s’avère nécessaire recevront des ordres de missions précis, soit écrits, soit oraux, que les forces de l’ordre pourront vérifier rapidement. Les services de presse agiront quant à eux sous la responsabilité de leurs rédactions en chef. Mais ces changements ne concernent pour l’heure que La Réunion qui a revu son plan après le passage de Gamède. Mayotte n’est pas encore concernée, la phase de vigilance cyclonique ou la levée d’alerte demeurent en place. Toutefois, le SIDPC a renforcé ses moyens et veille au grain… Samuel Boscher Mardi 9 décembre 2008


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Mayotte doit s'affirmer comme leader du secteur SÉMINAIRE SUR L'AQUACULTURE D'OUTRE-MER

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AIDES PUBLIQUES POUR BOOSTER LA PRODUCTION

Jeudi 4 décembre au matin, le rendezvous était donné sur le site de la Copemay, en plein coeur de Mamoudzou pour visiter l'atelier de transformation. Animée par le théâtral Pierre Baubet, la visite fut rythmée par les éclats de voix de ce dernier qui ne rata pas l'occasion de prêcher pour sa paroisse et de dénoncer le manque d'investissements de la France en matière de développement de la pêche. "Ici, nous ne faisons pas de préférence entre les pêcheurs et les aquaculteurs, nous prenons tous les poissons !" indiquait M. Baubet. La matinée s'est poursuivie par une visite de l'écloserie d'Aquamay à

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UNE

PÉPINIÈRE D'ENTREPRISES AQUACOLES

La matinée de vendredi a donné lieu aux dernières interventions dans l'hémicycle Younoussa Bamana du Conseil Général. Après avoir fait un tour d'horizon de la diversification de l'aquaculture tropicale, le cobia a été mis à l'honneur dans le cadre de son développement dans l'Océan Indien et aux Antilles. Plus tard, ce sont les poissons lagunaires qui ont été abordés avec les exemples du picot en Nouvelle Calédonie, du sargue doré à Maurice et du platax à Tahiti. Des spécialistes ont également parlé des filières en eau douce tropicale, de même que de l'exploitation de la crevette en cage encore au stade expérimental à Mayotte. Le développement de l'aquarioculture à La Réunion et à Tahiti possède également un énorme potentiel puisque les aquariophiles sont nombreux à travers le monde et la filière bénéficie d'un réel effet de mode. Mayotte pourrait là encore tirer son épingle du jeu puisque bon nombre d'espèces tropicales, hautes en couleur, trouvent refuge dans les eaux du lagon. Enfin, pour clôturer en grandes pompes ces trois journées dédiées à l'aquaculture OutreMer, tous les convives ont été conviés à l'inauguration officielle de la pépinière d'entreprises aquacoles d'Handré, près d'Hajangoua. Pour mettre en oeuvre la volonté du Conseil Général de voir un jeune aquaculteur s'installer chaque année d'ici 2012, Aquamay a mis en place cette structure afin d'apporter un soutien technique, financier et prodiguer des conseils et des services personnalisés aux jeunes entrepreneurs. L'inauguration s'est fait en présence du Préfet Robin, du président Douchina, du président et du directeur d'Aquamay, MM Marot et Gadenne, ainsi que tous les participants au séminaire. La soirée s'est achevée dans une ambiance conviviale autour d'un voulé traditionnel. Marion Châteauneuf

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Koungou, menée par Timothée Gadenne. Ce site permet d'alimenter tous les aquaculteurs de l'île, en 2007 la production était de 53.000 alevins d'ombrine et 2.000 alevins de cobia. Cette année, pour la première fois, le site a produit des alevins de vivaneau et de daurade. Enfin, le site de Mayotte Aquaculture a ouvert ses portes et les visiteurs ont pu se promener autour des cages. Mme Charvoz, dirigeante de la société, est une des précurseurs dans le domaine et a permis à l'aquaculture mahoraise de prendre son essor puisque les 200 tonnes de poissons d'élevage exportées par an, proviennent en majeure partie de cette société. Après un déjeuner à l'hôtel Trévani, les discussions se sont poursuivies dans l'aprèsmidi, principalement autour des aides financières publiques offertes aux aquaculteurs ; les aides à l'investissement, à l'installation et à la filière, le soutien du conseil général, du Fonds Européen de Développement (FED)... Les interventions portaient également sur l'intérêt des actions collectives et de lobbying de type Inter-COM. Enfin, le syndicat français d'aquaculture a également eu son temps de parole pour tenter de fédérer les professionnels du cru.

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'est Ahamed Attoumani Douchina, président du Conseil Général qui a prononcé le discours d'ouverture de ce séminaire qui devait, aux dires des différents intervenants, apporter des réponses aux questions que se posent bon nombre de professionnels et d'acteurs de l'aquaculture. Après avoir souligné les conditions idéales que propose Mayotte pour l'élevage des poissons tropicaux en cage, 2AD a décliné les actions du Conseil Général en faveur de l'aquaculture mahoraise. Ce dernier accompagne les professionnels en matière d'exportation, à savoir une aide de 1 par kilogramme de poisson exporté - aide qui devrait

bientôt passer à 2 en raison de l'augmentation du prix de l'aérien -, de même qu'une aide à l'achat des aliments pour poissons en cage, à hauteur de 0,62 le kilogramme. La Collectivité s'est également engagée financièrement dans l'élaboration de l'écloserie de Koungou et de la pépinière d'entreprises aquacoles d'Handréma, dont l'inauguration officielle aura lieu vendredi après-midi. Selon Ahamed Attoumani Douchina : "le souhait du Conseil Général est de voir s'installer un jeune aquaculteur par an". Olivier Busson ajouta quant à lui que le développement de l'aquaculture mahoraise a pour but en premier lieu de créer de l'emploi et de combler les besoins locaux. "Un autre objectif, plus ambitieux, vient se greffer, celui de faire de Mayotte le pôle aquacole de France". La représentante du Ministère de l'Agriculture, Edith Merillon de la direction des affaires maritimes et de l'aquaculture, fit le constat d'une demande nationale et mondiale de plus en plus grande à laquelle la pêche seule ne peut répondre. "La France ne peut passer à côté de ce secteur en plein essor et pourtant elle rencontre des difficultés à le

développer" ajoutait-elle avant de souligner que la France est à l'initiative du mémorandum européen sur l'aquaculture, signé par 17 pays et qui prévoit la mise en place de nombreuses actions pour développer ce secteur à l'échelle européenne. Elle cita enfin l'étude sur ce secteur de Mme Tanguy, commandée par M. Barnier, ministre de l'agriculture. En effet, ce diagnostique préconise plusieurs actions à mettre en place pour assurer un réel essor de l'aquaculture française : - élaborer une stratégie de développement, - créer un Conseil National de l'Aquaculture, - renforcer la recherche et le développement, - initier un schéma de développement durable de l'aquaculture (Michel Barnier a déjà contacté les préfets concernés à ce sujet), - mettre en place des actions de communication, - soutenir et encourager ce secteur en OutreMer. L'Odeadom, partenaire dans l'organisation du séminaire était également présent, par la présence de Paul Luu, qui tint à préciser que l'objectif de ces trois jours dédiés à l'aquaculture ultramarine était de "rompre l'isolement des régions productrices et partager les savoir-faire". Le député Abdoulatifou Aly, souligna quant à lui la faible proportion de Mahorais dans l'assemblée en indiquant que ce n'était pas pour autant que ces derniers ne veulent pas se lancer dans ce domaine. "C'est une activité rentable, qui demande somme toute peu d'efforts... 200 tonnes de poissons ont été exportées l'année dernière, c'est donc un secteur qui est porteur de grands espoirs" s'enthousiasmait-il. Après une présentation générale de Mayotte, les intervenants entrèrent dans le vif du sujet. Les représentants des collectivités d'OutreMer présentèrent le secteur dans chacune de leur région : Tahiti, NouvelleCalédonie, Martinique, Guadeloupe, Réunion et St-Pierre et Miquelon et une large place fut donnée aux intervenants de Maurice et d'Australie. Dans l'après-midi, les thèmes plus techniques furent abordés avec des interventions sur "la valorisation de l'ombrine et exemples de circuits de distribution dans les dom-toms", "l'optimisation de l'écloserie en milieu tropical" ou encore "les systèmes de production en mer ouverte".

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44 intervenants extérieurs ont fait le déplacement pour assister au séminaire où, certes l'Outre-Mer est représenté (Tahiti, St-Pierre-et-Miquelon, NouvelleCalédonie, Réunion, Martinique et Guadeloupe), mais aussi l'étranger avec des représentants de Maurice et d'Australie. L'occasion aura été donnée de rappeler à plusieurs reprises tous les enjeux que représente ce secteur en pleine expansion à travers le Monde et qui, à Mayotte, est particulièrement porteur d'espoirs puisque l'île aux parfums est le premier exportateur ultramarin et représente 60% de la production nationale de poissons d'élevage. La Copemay, Aquamay et Mayotte Aquaculture ont ouvert leurs portes afin de faire découvrir tout le processus de croissance du poisson d'élevage, jusqu'à sa commercialisation. Pour clôturer en beauté le tout premier séminaire sur l'aquaculture organisé à Mayotte, la dernière journée aura été marquée par l'inauguration de la pépinière d'entreprises aquacoles d'Handré, située à Hajangua.

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"Une formation politique forte pour affronter la départementalisation"

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IBRAHIM ABOUBACAR, NOUVEAU SECRÉTAIRE FÉDÉRAL DU P.S.

Ibrahim Aboubacar est conseiller général de Sada et directeur de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCIM), l'homme est également rapporteur du comité de consultation sur la départementalisation et ne peut d'ailleurs s'empêcher de revenir systématiquement sur ce sujet. Ce dernier vient d'être élu à l'unanimité à la tête de la fédération mahoraise du parti socialiste, il s'agit là de son deuxième mandat à la tête du P.S. local et il souhaite placer ce nouveau mandat sous le signe du rassemblement. La fédération pourrait être d'ailleurs citée en exemple au niveau national pour avoir su faire preuve d'unité tant lors de l'élection nationale du premier secrétaire, que lors de celle du secrétaire fédéral. Si pour l'heure les militants sont encore peu nombreux - 244 à ce jour - Ibrahim Aboubacar souhaite lancer une campagne d'adhésion pour relancer le parti afin d'en faire une formation solide pour faire face aux chambardements nombreux qu'amènera la départementalisation de l'île aux parfums. e Mahorais (L.M.) : Pourquoi vous êtes-vous présenté à la tête de la fédération locale ? Ibrahim Aboubacar (I.A.) : Je me suis présenté pour deux raisons, d'une part parce que les conditions de rassemblement étaient réunies et que ma candidature est apparue aux yeux de mes camarades comme celle du rassemblement. D'autre part parce que je crois que le combat pour la départementalisation sera long - les tournures et positions oratoires des élus nationaux le montrent bien -, c'est pourquoi à Mayotte nous avons besoin de formations politiques fortes et d'un lobbying efficace en faveur de l'évolution statutaire.

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L.M. : Quelles actions souhaitezvous mettre en place ? I.A. : J'ai d'ores et déjà défini quatre grands projets ; je veux avant tout qu'un lobby pour la départementalisation se crée et que le parti socialiste se soude autour du changement de statut. Je compte également m'atta-

L.M. : Le bureau de la fédération a appelé les militants à voter pour Martine Aubry lors des élections nationales du premier secrétaire du parti, la consigne a bien été suivie. Quel est votre sentiment au lendemain de cette élection ? I.A. : Nous avions fait le choix dès le départ de soutenir Martine Aubry d'une part parce que nous voulions montrer notre unité autour d'un seul candidat et d'une seule motion, mais aussi parce que nous avions une proximité de discussion avec son équipe qui est d'ailleurs sensible à la question de la départementalisation de Mayotte. Je suis très heureux que ce soit elle qui ait remporté les élections et j'espère la rencontrer très prochainement. Je souhaite d'ailleurs l'inviter à venir jusqu'à Mayotte lors de son déplacement dans l'Océan Indien. L.M. : Quelle est la position de la fédération du P.S. au sujet de la départementalisation ? I.A. : Lors du Congrès fédéral du 11 novembre, nous avons adopté à l'unanimité une motion très claire sur le sujet. Nous avons réaffirmé notre volonté d'oeuvrer pour la transformation de Mayotte en département d'Outre-Mer. La fédération a demandé à l'État de respecter sa parole donnée dans l'Accord sur

l'avenir de Mayotte de 2000 et nous avons demandé le soutien du P.S. dans cette démarche. En ce qui concerne la feuille de route, je regrette qu'elle ne soit pas encore officielle puisque le calendrier d'application a été validé par le président de la République et le premier ministre. Le dialogue entre les élus locaux et nationaux n'a pas eu lieu, le débat à l'Assemblée Nationale non plus... La plage prévue pour les débats est désormais terminée, il va donc falloir fixer au plus vite la date de la consultation, vraisemblablement fin mars, et les débats auront lieu pendant la campagne qui précédera le référendum.

L.M. : Que pensez-vous des dernières déclarations d'Yves Jégo au sujet de la départementalisation et notamment sur les dossiers à régulariser avant le changement de statut ? I.A. : Une série de déclarations tendent à indiquer que la position du gouvernement n'est pas trop éloignée du rapport du sénateur Soibahaddine. Toutefois, sur les sujets de la Commission de Révision de l'Etat Civil (CREC), de la justice cadiale, des douanes, du cadastre… Si des retards ont été pris, ce n'est pas la faute des élus locaux, il s'agit de missions régaliennes qui reviennent à l'État. Et ces dossiers ne peuvent être des préalables à la départementalisation, les Mahorais sont déjà au courant car tout ceci a été acté dans les accords sur l'avenir statutaire de Mayotte. On en vient à penser que certains chantiers ont été retardés volontairement, sinon pourquoi avoir refusé l'augmentation des crédits pour la CREC au député Abdoulatifou Aly ? La mission sénatoriale dit d'ailleurs qu'il est important de clore ces dossiers mais ne dit pas que c'est un préalable ! Pour toutes ces raisons, j'ai espoir que le dialogue sur la départementalisation entre élus locaux et nationaux n'engendrera pas de faux débats, car le nœud du problème est la question financière… L.M. : Pensez vous que la laïcité soit à terme totalement applicable à

En attendant la rencontre DÉPARTEMENTALISATION

Lundi 1 décembre était organisée au conseil général une conférence de presse sur la départementalisation. Cette conférence s'est transformée en débat sur l'avenir statutaire de l'île, avant la rencontre des élus avec le président Nicolas Sarkozy le 16 décembre prochain.

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vancer pour réfléchir, ou réfléchir sur la façon d'avancer ? Tel était le thème de la discussion entre les élus de Mayotte et le président du conseil général à l'hémicycle en cette fin de journée. L'ordre du jour était la prochaine réception d'une délégation mahoraise par le président de la République, Nicolas Sarkozy. Des

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cher à la restructuration administrative du parti au niveau fédéral, comme cela aura lieu sur le plan national. Nous allons d'ailleurs lancer une campagne d'adhésion et d'ouverture vers la population et tous les relais de la société civile. Nous allons également faire un travail pédagogique sur les changements liés à la départementalisation. Cela passe avant tout par un travail au sein du parti. Je veux aussi remettre sur pied une association des élus, socialistes et apparentés, de manière, comme je l'ai déjà dit, à rassembler et souder le parti. Enfin, je souhaite que nous organisions courant 2009 une série de forums de travail sur différents thèmes tels que l'égalité des chances, la coopération régionale ou encore Mayotte et l'Europe...

élus présents en ont donc profité pour demander à ce que le congrès sur la départementalisation ne soit pas repoussé du fait de ce déplacement, et qu'il soit maintenu au 7 décembre. Le maintien du congrès qui devait réunir tous les Mahorais sensibles à la question de la départementalisation visait à préparer la rencontre avec le chef de l'Etat. Mais au contraire, 2AD a souhaité reporter le congrès après sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, ce qui permettrait ensuite de présenter la fameuse feuille de route dont tout le monde parle depuis quelques jours. Les deux partis n'étant pas du tout d'accord, la conférence de presse a pris

beaucoup plus de temps que prévu à ouvrir son ordre du jour, et le président a du s'isoler dans son bureau avec les journalistes afin de l'aborder.

“IL

FAUT SE SERRER

LES COUDES”

Une fois tranquille, M.Douchina a pu rendre compte de ses derniers déplacements, et notamment de l'obtention du rendez-vous du 16 décembre entre une délégation de personnalités politiques locales, et le président Sarkozy, qui en profitera pour présenter la feuille de route de la départementalisation. 14 personnes seront de la délégation officielle, parmi les-

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Mayotte de la même manière qu'elle l'est en métropole et dans les autres Doms ? I.A. : En tant que socialiste, je suis très attaché à cette valeur. Mais je tiens à préciser qu'il n'y a jamais eu d'État islamique à Mayotte et donc le principe de séparation entre la religion et l'État ne se pose pas de la même manière ici et en métropole. La question tourne autour du droit commun et du droit local : est-ce qu'un département est possible avec une partie de la population qui relève du statut de droit civil local ? Jusqu'ici, l'article 75 de la Constitution protégeait le statut civil local et aujourd'hui on considère qu'il ne doit y avoir qu'une seule justice. Il est donc nécessaire de dire clairement que la population devra désormais relever du droit commun. Dans ce cas, quelles conditions vont mener à l'extinction progressive du statut de droit civil local ? C'est un des points que le gouvernement devra éclaircir. Mais je pense que la population a déjà amorcé cette évolution car beaucoup s'adressent aux tribunaux de droit commun. L.M. : Sur le plan de la coopération régionale et des travaux du Groupe de Travail de Haut Niveau (GTHN), une partie de la population semble récalcitrante à traiter avec les Comores, qu'en pensez-vous ? I.A. : Depuis les accords de 2001, nous avons reconnu que la coopération régionale est une bonne chose quelles les parlementaires de l'île, actuels et passés, la conseillère économique et sociale, et un membre de chaque parti politique représenté au conseil général, en plus du président du conseil général lui-même. Cette délégation très hétéroclite à été constituée pour affirmer l'unité des Mahorais dans la cause départementaliste, et le président a insisté sur cette nécessité d'unité en rajoutant que ce serait l'aboutissement d'un travail collectif, et que nul ne devrait s'en attribuer seul le mérite. « Pour des sujets de la plus haute importance tels que la départementalisation, il est important que tout le monde soit uni, c'est pour cela que chaque parti a été consulté, ainsi que ceux qui ont œuvré pour la départementalisation depuis tant d'années ». Cette multiplicité des voix est également utile pour parler un seul langage devant les hautes instances de

pour Mayotte et d'ailleurs beaucoup d'entreprises locales le font. Nous avons toujours affirmé notre volonté de coopérer avec les Comores, mais deux problèmes se posent : le gouvernement comorien revendique l'appartenance de Mayotte aux Comores et ce dernier ne veut pas de document officiel pour acter cette coopération car il considèrerait cela comme une reconnaissance de Mayotte française. Concernant les travaux du GTHN, dont je fais partie, le climat créé par les autorités comoriennes n'est pas propice à la poursuite des travaux. Je trouve intolérables les déclarations intempestives, les scènes à l'aéroport de Pamandzi, le refus des reconduites aux frontières… Et je réfute les propos du Ministre comorien des Affaires Étrangères qui prétend que le GTHN œuvre pour un retour de Mayotte aux Comores. Il se pose donc deux conditions préalables à la poursuite des travaux : la coopération régionale doit respecter le statut de Mayotte et rien ne doit remettre en cause la souveraineté de la France à Mayotte. Si ces deux conditions ne sont pas respectées, la délégation mahoraise se retirera. Il y a des problèmes qui trouvent leurs solutions dans le dialogue et pour cela, des efforts doivent être faits des deux côtés.

L.M. : Vous allez être reçu le 16 décembre par Nicolas Sarkozy à l'Élysée, avec la délégation mahoraise menée par le président Douchina, qu'attendez-vous de cette rencontre ? I.A. : Je souhaite que l'unité des élus mahorais lors des travaux sur la départementalisation perdure pour l'intérêt de Mayotte. Nous sommes reçus à un moment historique et nous nous devons donc d'avoir un dialogue constructif avec le chef de l'État. J'espère vivement que nous repartirons avec la certitude d'une consultation et d'une départementalisation rapides. Malgré cela, le combat continuera pour le progrès et l'égalité sociale. Marion Châteauneuf l'Etat, au lieu d'avoir un discours qui se verrait par la suite contesté par des formations politiques non conviées. Par ailleurs, M. Douchina a tenu à préciser que nul ne connaissait le contenu de la feuille de route qui ne va être précisé que le 16 décembre, et que pour le moment, seules de grandes lignes ont été exposées aux personnes concernées. Les commentaires qui ont été faits durant tout le week-end sur cette feuille de route ne relèveraient donc que « d'un excès d'enthousiasme ». Ahamed Attoumani Douchina a toutefois tenu à préciser, de manière rassurante que le président Sarkozy a réitéré sa promesse de consulter les Mahorais au mois de mars, et que ceux d'entre eux qui sont pour la départementalisation peuvent être confiants. Nassabia Djanfar

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Une fin d'année en lumière ILLUMINATIONS DE LA VILLE DE PAMANDZI

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d'une volonté de cohésion sociale puisque décorer la ville, comme cela se fait en métropole, a tendance à faire sortir les gens, à les faire se rencontrer et être fiers de leur ville. Au delà de cela, il existe une ambition économique dans ce projet. Il ne s'agit en effet pas seulement de décorer pour la beauté visuelle, mais aussi de faire avancer l'économie de la ville. Ces périodes de fêtes pourraient accueillir des foires, des marchés aux puces, des marchés à thèmes etc. Ces animations pourraient se coupler avec des activités culturelles propres à chaque période, projets qui pour-

Nassabia Djanfar

Edition 2008 de la fête de la science SCIENCE

Le vice rectorat a organisé durant trois jours l'édition 2008 de la fête de la science 17ème du nom, au collège de Doujani. Tout comme les années précédentes, cette fête a mobilisé tous les niveaux d'enseignement, les petits de la maternelle, les élèves du primaire, le collège, le lycée, mais aussi les professionnels du monde scientifique.

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a fête de la science est aujourd'hui un rendez vous annuel, très attendu à Mayotte. Chaque année, un établissement scolaire accueille pendant trois jours cette manifestation ouverte à tous. Le nombre croissant d'établissements participant montre l'intérêt

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qu'a suscité la fête de la science lors des années précédentes. En effet, la fête de la science 2008, c'est 28 ateliers organisés par des

établissements scolaires. Il y en avait 23 en 2007 et 15 en 2006. Elle a accueilli cette année 9 ateliers d'autres services publics ou

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sociétés privées, contre 4 en 2007. La fête de la science, ce sont des activités toujours plus nombreuses pour petits et grands dans tous les domaines des sciences. Cette année, quatre grands thèmes étaient abordés : les ressources naturelles et l'environnement, le domaine sanitaire et social, jeux, magie, et spectacles, ainsi que les mathématiques et les défis. Depuis 1992, la fête de la science créé des manifestations ouvertes à tous, permettant de tisser des liens entre science et société. C'est un moment privilégié pour partager des connaissances, des savoir-faire et des informations sur les plus récentes découvertes et innovations. Elle permet également de donner le goût des sciences aux

élèves en entretenant leur curiosité et en éveillant chez eux la conscience de leurs capacités de raisonner à partir du réel. Ainsi, chaque établissement avait son espace pour présenter l'activité que ses élèves ont réalisé. Par exemple, il y avait le lycée de Coconi qui représentait l'aspect scientifique de la régénération de la cocoteraie mahoraise, ou encore la présentation et lancement de fusées du collège de Bandrélé. Le vice rectorat qui organise cette manifestation espère ainsi faire naître des vocations et pousser les jeunes vers les filières scientifiques qui connaissent une certaine désaffection.

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faisant des illuminations pendant les moments importants de l'année, comme la fête de l'Ide ou encore la période de Noël, une première à Mayotte. Il s'agit tout simplement de faire en sorte de refléter la fête du moment, et de la rendre féérique par ces illuminations. Ainsi, pour l'Ide El kabir, des illuminations sont déjà prévues avec la phrase « Ide Mbaraka ». Une chose est sûre, la municipalité en place est très impliquée dans l'amélioration de la ville, et est décidée à faire en sorte que les habitants de la commune s'y plaisent. « Il faut donner à la ville un autre visage » selon l'adjoint au maire. Ce projet relève

animée. C'est en tout cas un signe fort de la municipalité qui affiche là très clairement son désir de modernité. Le parcours choisi pour l'illumination et les animations de l'Ide et pour Noël est le suivant : rond point RFO vers la rue Sandravoingue jusqu'à la mosquée de vendredi ; du rond point RFO en direction de l'aéroport ; la place du congrès ; l'AJP. Les autres quartiers de la ville n'ont cependant pas à se sentir délaissés car il s'agit là d'un début, et le concept va s'étendre petit à petit dans toute la commune lors des prochaines fêtes.

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elon Issoufi Maandhui, c'est plus que nécessaire d'avoir des idées novatrices pour rendre Mayotte plus vivante du fait de son éventuel statut de département. « En mars 2009, les Mahorais devraient être consultés sur leur avenir statutaire. Et, il semble aller de soi, compte tenu de son combat perpétuel pour s'ancrer dans la République, que Mayotte optera pour la départementalisation. Par conséquent, si ce choix se confirme, c'est une ère nouvelle qui s'ouvrira à nous. Je dirai même pour être plus précis que ce sont de nouvelles règles du jeu qui exigeront une adaptation rapide et efficace pour remettre à jour nos habitudes. C'est ce qui, à mon sens, doit motiver une politique de la ville qui donne toujours une longueur d'avance à la commune de Pamandzi ». C'est donc pour cela que le jeune élu a choisi de décorer les rues principales de la ville en

raient devenir des rendez-vous annuels permettant de promouvoir la commune. Il pourrait s'agir par exemple de tournois de football, ou bien des semaines d'activités avec l'A.J.P qui accueillerait des artistes chaque semaine, mais l'élu a également pensé à un travail en partenariat avec la bibliothèque municipale. Des tournois plus originaux et novateurs ont également été imaginés : dames, m'raha, courses, carnaval. Le jour de l'Ide, par exemple l'élection de la Reine de l'Ide pourrait avoir lieu. L'idée est de permettre une cohésion, une fraternité à travers une ville qui battrait au rythme de la fête. Le projet a donc une portée sociale. Il permettrait aux gens d'aimer leur ville parce qu'elle est

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Redynamiser sa commune est aujourd'hui un sujet qui est au centre des discussions dans beaucoup de communes, notamment à Pamandzi où l'adjoint au Maire, chargé du développement économique, du tourisme et de la coopération décentralisée, Issoufi Maandhui ne manque pas d'idées pour rendre plus attractive sa commune.

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Deux candidats pour une meilleure couverture

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CAISSE DE SÉCURITÉ SOCIALE DE MAYOTTE

Les candidats à la présidence de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte (CSSM) sont dans leur dernière ligne droite. Les deux sont issus du milieu syndical et ont donc à cœur la défense de la réalité sociale des individus. Leurs programmes se recoupent dans leur finalité : intégrer la caisse de Mayotte au sein des caisses Outre-mer et la rapprocher, dans sa couverture sociale, de celle de la métropole. Leur différence tient essentiellement dans leur caractère propre et dans leurs appuis…

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r Boinali Saïd, secrétaire général de la Cisma CFDT a un programme chargé. Le combat qu'il mène est la construction d'une solidarité plus large au niveau de la Collectivité. « Comment distribuer de façon équitable les ressources de la solidarité ? » telle est la ligne de conduite que compte suivre Mr Saïd lors de la diffusion de son programme. « Ces dernières années, les personnes âgées ne pouvaient accéder à une retraite à taux plein, c'est-à-dire la moitié du SMIG à cause du peu d'années de cotisation. Ce qui est catastrophique pour elles, car elles ont encore des charges familiales. Elles continuent alors de travailler dans l'entreprise qui paie alors le coût de la solidarité que devrait prendre en charge la CSSM. Une autre spécificité de Mayotte qui mérite que l'on se batte est l'apparition de maladies professionnelles qui ne correspondent pas à celles qui sont couvertes en métropole. Je défen-

drai également l'idée que la carte de sécurité sociale mahoraise soit reconnue en métropole, et que la caisse de Mayotte soit intégrée au sein des caisses type DOM pour les retraites, l'assurance maladie, les accidents du travail… La convention collective locale doit tendre vers une convention collective nationale ». Le taux de recouvrement est meilleur, mais il manque une approche politique et dans ce domaine, Boinali Saïd se demande « Comment construire les textes pour les intégrer dans des schémas nationaux ? Tout est encore à construire. Avec une meilleure prise en charge des accidents et maladies professionnels, l'entreprise deviendra un lieu d'identification et de participation pour les salariés et non une contrainte ». La finalité est à l'image de la marche de Mayotte vers la départementalisation : rapprocher les institutions mahoraises des institutions nationales. Boinali Saïd, s'il est élu le 19 décembre, délèguera la gestion de la CFDT aux personnes qui l'entourent. Pour cette élection les 15 administrateurs voteront pour départager le secrétaire de la Cisma CFDT et Jacques Toto, l'actuel directeur du Port. « Dans le cadre de cette élection, j'ai entrepris un partenariat avec le MEDEF. En effet, ce dernier représente les entreprises qui abritent tous les travailleurs que nous voulons intégrer au système, ainsi que leurs familles ». En tout cas, Boinali Saïd ne sup-

Boinali Saïd, secrétaire général de la CISMA-CFDT et candidat à la présidence de la CSSM.

porte pas les labels « Mahorité » que certains prônent : « il faut construire une identité par le travail, une vraie solidarité ». L'autre candidat au poste de directeur de la CSSM n'est autre que Jacques Toto, le directeur du port de Longoni, qui explique ses motivations : « Dans le cadre de la logique du syndicat FO auquel j'appartiens, j'envisage ma candidature comme une continuité des chantiers entrepris jusqu'ici et l'aboutissement au but ultime qui est la transformation de la Caisse de Sécurité Sociale à l'instar de celles des départements d'Outre-mer ». Mais des nouveautés sont à prévoir, telle que la construction d'un nouveau siège : « devant l'exiguïté des locaux, la Caisse a acquis un terrain aux 3 Vallées pour regrouper les services et rapprocher la Caisse de ses administrés. Il faut dans ce sens créer aussi des anten-

nes dans le centre, au nord et au sud de l'île. En ce qui concerne les activités proprement dites de la Caisse, il faut aboutir à la délivrance d'une carte Vitale aux affiliés mahorais et à une meilleure prise en charge des prestations : pour un arrêt maladie, il n'y a pas de prise en charge pendant les 3 premiers jours en métropole (délai de carence), et pendant les 5 premiers jours à Mayotte. Ce sont des disparités qu'il faut corriger ». Au niveau de l'action sociale, Jacques Toto se place sur le même plan que Boinali Saïd : « beaucoup de gens sont en urgence sociale. La caisse leur vient en aide mais il faut bénéficier de fonds plus importants. C'est à nous ensuite de nous assurer que ces fonds sont utilisés à bon escient ». L'adaptation à la conjoncture économique est une autre de ses priorités puisqu'il souhaite « soutenir

être payés. Le DGS de la mairie de Koungou Mr Mounirou Ahmed, contacté, s'explique : « Nous avons eu un problème de budget : tout était épuisé avant le 1er décembre. Rien n'a été budgétisé correctement, il aurait fallu prendre des

décisions modificatives et effectuer un transfert de fonds. Nous allons régulariser tout ça d'ici le 15 décembre ». En attendant, l'école de Koungou Plateau doit faire avec les bacspoubelle qui viennent de lui être alloués, trop hauts pour un enfant et qui n'ont pas été ramassés depuis plusieurs jours. « Un de nos camions poubelle était en panne » informe Mounirou Ahmed, « mais il n'y a pas que l'école de Koungou Plateau qui a des problèmes ». La salle d'informatique de cette école n'est toujours pas sécurisée depuis le mois de septembre, et donc toujours pas pourvue d'ordinateurs : « nous sécurisons petit à petit les écoles. A l'école de Koropa et celle du Baobab, les salles peuvent maintenant recevoir des ordinateurs, même s'il manque une clé

Annette Lafond

Fins de mois difficiles à la mairie de Koungou MUNICIPALITÉS

Les solutions sont encore en attente à la mairie de Koungou. Le personnel attendait le retour de son maire pour réclamer les salaires du mois de novembre et les écoles ne sont pas mieux loties. C'est un problème de vote de budget initial d'après le directeur général des services, Mr Mounirou Ahmed et la fin de l'année approchant, le trésor s'épuise.

L

e budget étant plus que dans le rouge, les employés n'étaient plus payés. Au retour du maire Ahmed Souffou de son périple en Guyane et à Paris, les employés ont donc signifié leur colère en menaçant de manifester lundi 1er décembre. Les ASSEM, aides des maîtres et maîtresses de l'école maternelle de Koungou Plateau ne sont pas allées travailler lundi et

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le secteur du BTP qui est sinistré et qui va donc subir une forte pression des cotisations sociales l'année prochaine ». En conclusion, Jacques Toto s'étonne de la rudesse de la campagne engagée entre deux connaisseurs de l'institution : « le président du MEDEF avait affirmé qu'il conserverait une attitude neutre, or il a pris parti pour l'autre candidat. Il en va de même pour l'ex et nouveau secrétaire du PS qui fait campagne contre moi. Je souhaiterai simplement que le meilleur puisse gagner. » Les jeux ne sont donc pas faits, mais déjà orientés. Le tout est que l'avenir de la couverture sociale de Mayotte en soit gagnant et qu'il n'y ait plus d'oubliés des prestations sur l'île au lagon.

s'apprêtaient à participer à la manif. Mais l'élu a tué le problème dans l'œuf en payant les contractuels. Les titulaires restent donc sur le carreau et ont posé comme ultimatum la date du 15 décembre pour

Le Mahorais N° 229

pour l'une d'entre elle »… Mounirou Ahmed a l'air plein de bonne volonté et, selon lui, les informations ne remontent pas depuis les directeurs d'école. En ce qui concerne Koungou Plateau, ce n'est pas faute de faire parler d'elle puisque le directeur avait convié vendredi les parents d'élèves à se rendre compte des conditions d'accueil de leurs enfants. Maintenant que l'information est passée, les problèmes devraient être débloqués… Moyennant finances. Finances qui bizarrement avaient été prévues pour partir en voyage en Guyane si on en croit le discours du DGS. Car avec une délégation de 5 personnes, l'enveloppe tourne aux alentours des 30 000 euros. Annette Lafond Mardi 9 décembre 2008


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N°229 du Mardi 9 décembre 2008

Le ton est monté d’un cran TRANSPORTS AÉRIENS

Voilà des mois maintenant que le gouvernement fait pression sur les compagnies aériennes desservant l’outre-mer français afin qu’elles baissent leurs tarifs pour favoriser la mobilité. Des mois qui n’ont abouti sur rien et dont le travail demeure bloqué, notamment par Air Austral qui invoque le fait que cela mettrait en péril sa stabilité économique. Or, cette fois, le ton monte à l’instar de Nicolas Sarkozy qui expliquait il y a quelques jours qu’il “taperait du poing sur la table”. C’est ce qui est en train de se produire avec une menace “d’obligation de service public”. Le recours à la loi se profile donc…

L

es compagnies aériennes desservant l’outre-mer pourraient se voir imposer des “obligations de service public” que la direction générale de l’aviation civile a été chargée d’étudier par le gouvernement. L’objectif est clair : sortir de la table des discussions qui devait déboucher sur une convention unanime. En effet, cette convention n’est toujours pas validée après des mois de pourparlers, Air Austral faisant figure de “vilain petit canard” et campant fermement sur ses positions.

Concrètement, voilà ce que souhaitait le gouvernement : projet de convention prévoyant “la mise en place d’un contingent d’au moins 5 % de places par vol, y compris les plus chargés, au prix le plus bas des grilles tarifaires annuelles”. Ainsi, les compagnies desservant les DOM se seraient engagées à réserver 15 % de leurs sièges, du 15 juin au 15 septembre, à leur prix le plus bas. Or, ne voyant rien aboutir, le chef-de

l’État s’est emporté et a prévenu : “je vais taper du poing sur la table (…) L’accord, je le veux. En dehors des périodes de pointe, il n’y a pas assez d’avions et pendant la période de pointe, comme par hasard, on se rend compte que l’outre-mer c’est rentable et que le prix des billets explose. Ce n’est pas acceptable…” De son côté, le secrétaire d’État à l’outre-mer, Yves Jégo, brandissait la menace low cost avec d’autres com-

MAYOTTE À TABLE La daurade boulangère

pagnies afin de faire jouer la carte de la concurrence. Le ton est donc une nouvelle fois monté et le recours à la loi se profile de plus en plus. Une loi qui imposerait aux entreprises une grille tarifaire au motif simple “d’obligation de service public”. Dans cet esprit, l’Elysée a donc demandé au délégué interministériel Patrick Karam d’étudier l’option d’un passage par les « obligations de

service public » (OSP). Sitôt dit, sitôt fait, la direction générale de l’aviation civile a donc été chargée de travailler pour les OSP sur les points suivants : 15 % de places dans les avions entre le 15 juin et le 15 septembre au prix le plus bas de la grille tarifaire annuelle, idem pour la période allant du 20 décembre au 10 janvier ; 5 % de places par vol au prix le plus bas de la grille tarifaire annuelle, après des réformes sur les aides actuelles aux billets d’avion ; 33 % de réduction sur les prix publics pour les personnes défavorisées n’étant pas retournées dans leur collectivité d’origine depuis plus de dix ans, quel que soit le nombre de demandes ; 25 kg de bagages autorisés, alignement pour les kgs supplémentaires sur le prix pratiqué en métropole et facturation à 50 % de ce prix pour les déménagements, avec dégressivité à partir de 15 kg ; pas de pénalités sur les changements de billets et remboursement sans frais des annulations, si le prix du billet dépasse d’un tiers le prix le plus bas de la grille tarifaire annuelle ; facilités de paiement grâce à des partenariats avec les organismes financiers. À force de refuser de signer, les compagnies vont donc devoir plier, l’heure n’est plus à l’entente cordiale, mais bel et bien à la pression gouvernementale qui refuse désormais de se faire balader… À suivre… Samuel Boscher

INGRÉDIENTS 1 daurade d'1,2kg 1 gousse d'ail 1kg de pommes de terre à chair ferme 2 citrons

150g de petites olives noires de Nice 2 branches de thym 3 feuilles de laurier 1CS de fumet de

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5cl d'huile d'olive 15cl de vin blanc sec sel, poivre

RECETTE Préchauffez le four sur 180°C (th.6). Pelez la gousse d'ail et frottez-en l'intérieur d'un plat en terre de préférence. Versez ensuite une CS d'huile d'olive dans le plat. Pelez les pommes de terre, lavez-les et coupez-les en fines rondelles. Disposez les couches de pommes de terre. Parsemez de thym effeuillé. Ajoutez les feuilles de laurier dessus. Faites bouillir 25cl d'eau avec le vin blanc et le fumet de poisson, puis arrosez-en les pommes de terre. Enfournez le plat et laissez cuire

Mardi 9 décembre 2008

poisson

pendant 20 minutes. Incisez la peau de la daurade, salez et poivrez-la, intérieur et extérieur. Glissez une branche de thym et trois rondelles de citron à l'intérieur. Versez le reste d'huile dans un plat creux, passez-y la daurade de chaque côté. Sortez le plat du four et posez la daurade sur les pommes de terre. Parsemez le tout de thym et de rondelles de citron. Remettez à cuire au four 30 à 35 minutes. Au bout de 15 minutes de cuisson, ajoutez les olives. Vérifiez l'assaisonnement et servez directement dans le plat.

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N°229 du Mardi 9 décembre 2008

“Valoriser l'artiste, le genre…”

LISTE

HISHIMA

Mardi 2 décembre dernier, le Service Culturel conviait l'ensemble de la presse mahoraise pour présenter le projet intitulé Hishima -qui pourrait se traduire par « récompense » en shimaoré- destiné à élire les meilleurs artistes de l'année 2008 dans les catégories musique, littérature, théâtre, danses contemporaines et danses traditionnelles. Une première en la matière qui « consiste à confirmer la politique culturelle du service » selon son directeur Alain Kamal Martial, et surtout « valoriser le travail des artistes les plus aboutis ». A cette occasion, un jury composé de professionnels du spectacle et de journalistes de l'île est constitué afin de présélectionner 3 nominés dans chaque discipline et ce parmi l'ensemble des candidats proposés par les agents du Conseil Général. A l'issue des votes, une grande soirée de gala, ouverte au public, est prévue le 13 décembre prochain dans la salle de cinéma de Mamoudzou afin de déterminer les lauréats.

C

'est au restaurant Le Dodo que le Service Culturel a convié la presse mardi 2 décembre dernier afin de présenter le projet Hishima, destiné à récompenser les meilleurs artistes mahorais dans les catégories suivantes : musique, littérature, théâtre, danses traditionnelles et danses contemporaines. Cette action, imaginée et pilotée par le service en collaboration avec RFO, a pour objectif de sélectionner parmi une liste, préalablement établie

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grand public. L'entrée à la cérémonie est de 10 euros par personne.

INSCRIRE

LES ARTISTES

À LA

Alain Kamal devant le trophée qui sera remis aux gagnants le 13 décembre prochain

par les organisateurs, les meilleurs artistes ayant eu une actualité ou des représentations depuis le début 2008. « Nous avons choisi ceux que nous avons pu voir cette année sur scène à Mayotte (…) » explique Alain Kamal Martial à la tête de la structure culturelle, avant d'ajouter : « nous estimons que notre programmation est suffisamment étoffée pour supporter Hishima ». L'une des exigences du comité d'organisation était cependant de pouvoir apporter des supports visuels ou sonores à l'ensemble du jury et donc d'avoir pu rencontrer chaque participant au moins une fois en condition réelle. Le jury, composé d'une dizaine de membres, s'est vu remettre l'ensemble des supports lui permettant de prendre connaissance des candidats. Des CD, presse-book et livres ont donc été distribués afin de leur permettre de faire leurs choix. Les premières présélections devaient être remises avant le 6 décembre au Service afin que ce dernier puisse définir les sélectionnés

dans chaque catégorie. A l'issue des votes qui auront donc lieu le samedi 13 prochain, les grands gagnants se verront remettre un trophée, mais bénéficieront surtout d'un soutien artistique par le service culturel pour l'année 2009. Une occasion pour certains de mener à bien leurs projets futurs et de concrétiser leur travail de création ou de promotion. De plus, dans le cadre de la politique mise en place depuis son arrivée par son récent directeur Alain Kamal, ce projet est également destiné au public mahorais. « Nous voulons valoriser l'artiste, le genre, mais aussi permettre au grand public de découvrir l'ensemble des arts à Mayotte » profite d'ajouter le dramaturge. La soirée de gala et de remise des prix est prévue le samedi 13 décembre prochain dans la salle de cinéma AlpaJo de Mamoudzou. Le jury annoncera ce soir-là les grands gagnants du concours devant un parterre de professionnels, mais aussi en présence du

Le Mahorais N° 229

SACEM

L'intégralité des recettes de la soirée sera reversée à l'association des musiciens et auteurs mahorais (AMAM) présidée par Jean-Raymond Cudza et servira à inscrire l'ensemble des groupes et musiciens présents à la Sacem. « Beaucoup d'artistes ne sont pas encore inscrits et nous voulons les aider dans leurs démarches » commente le directeur qui ajoute avoir passé une convention avec l'association pour gérer au mieux le suivi de chaque dossier. À noter que l'un des représentants régional de la Sacem était récemment à Maoré pour discuter de l'implantation d'une permanence dans l'île et que ce dernier devrait revenir très prochainement pour planifier sa mise en place. Une nouvelle de taille qui réjouit l'ensemble des auteurs, compositeurs et interprètes mahorais qui voient dans cette arrivée une impulsion non négligeable vers la professionnalisation du secteur. Alors rendez-vous le 13 décembre prochain à partir de 20h30 pour assister à cette soirée haute en couleur animée par Denise et Johnny de RFO et pour connaître les noms des lauréats. De nombreuses formations et groupes musicaux seront également présents lors de la manifestation afin de festoyer ensemble autour de ce beau projet culturel unique en son genre et déterminant pour la saison prochaine.

DES NOMINÉS PAR

CATÉGORIE

:

Catégorie Musique Les prix musique 2008 : - meilleur album - meilleur interprête - meilleur concert Nominés : Bedja, M'Toro Chamou et Mikidache, Lathéral, Lima Wild, Diho, Jimmy, Ténor, Le 976, Djesh, Eliasse, Babadi, BoHouss, Ardane et Trio. Catégorie Littérature - Poésie : Nassuf Djailani, Yazidou Maandhui et Issoufali Naouirou. - Théâtre : Nassur Attoumani, Ambass Ridjali et David Jaomanoro. - Roman / Recueil de nouvelles : Nassur Attoumani, Abdou Salam Baco, Sline Soulat et David Jaomanoro. Catégorie Théâtre - Meilleur spectacle 2008 : Les enfants de Mabawa, Aja de Acoua, M 'Kakamba, Chorale féminine de Mayotte et La Compagnie Extensible. Catégorie Danses traditionnelles - Meilleur spectacle 2008 : Kinga folk, Acjt de Tsingoni et Tyana de M'Tsangamouji. Catégorie Danses contemporaines - Meilleur spectacle 2008 : Tropical B Boy Crew, Choréart et Le Ballet de Mayotte. G.M.

Mardi 9 décembre 2008


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N°229 du Mardi 9 décembre 2008

Orange entre dans la danse des forfaits MARCHÉ DES TÉLÉCOMMUNICATIONS Annoncée par le big boss de Telecom Orange France Réunion/Mayotte mardi 2 décembre, l'offre paraît alléchante. Après un an demi passé depuis son implantation en tant que 3e opérateur du marché, l'opérateur historique que les utilisateurs attendaient sur le marché très concurrentiel des forfaits sort enfin de sa réserve. La fin d'année et la période des fêtes toujours propices à ce genre d'annonce tombent à point nommé pour la marque dont les équipes commerciales vont avoir à défendre une offre produit qui sur le papier prévoit de plaire à la population mahoraise, friande des toutes dernières offres en la matière.

C

hristian Blayse, directeur d'Orange Réunion/Mayotte, Philippe Leroy, directeur local du groupe, entourés de leurs proches collaborateurs, ont annoncé la semaine dernière le lancement d'une exclusivité que devraient leur envier les concurrents... Le premier forfait bloqué avec SMS illimités et gratuits vers tous les opérateurs locaux, 24h/24 est né. C'est à grands renforts de spots télévisés que le groupe arrive après son implantation en avril 2007 sur le marché des offres forfaitaires. Les équipes commerciales étaient à ce moment là sur le terrain, dans les boutiques, pour préparer un mercredi matin qui célébrait cette naissance. Et M. Blayse assure "revenir très prochainement à Mayotte pour annoncer d'autres offres, notam-

ment en direction des professionnels pour le 1er trimestre 2009." À la direction régionale du groupe depuis 2 ans, il s'appuie sur 800 collaborateurs du côté de l'île Bourbon, auxquels s'ajoutent les 50 à Maoré. “Nous revendiquons notre position de 1er et seul vrai opérateur régional, nous comptons par exemple plus de 2 millions de clients à Madagascar, nous misons sur le contenu de nos offres, ce qu'on appelle les offres d'abondance, qui orientent le développement commercial de la marque." Philippe Leroy ajoute : "nous avons souhaité faire une approche progressive du marché, s'assurer que notre réseau soit solide. Nous sommes conscients que ces nouvelles offres qui vont s'échelonner dans les

mois à venir vont créer un trafic supplémentaire, il fallait donc prévoir techniquement." Cette offre de forfait bloqué avec SMS gratuits et illimités en local se décline de la façon suivante: - 20 euros/mois pour des appels vers les Fixes et Mobiles à 0,27 la minute, 0,34 la minute vers la métropole. - 25 euros/mois pour des appels vers les Fixes et Mobiles à Mayotte à 0,26 la minute, 0,33 la minute vers la métropole. - 30 euros/mois pour des appels vers les Fixes et Mobiles à Mayotte à 0,25 la minute, 0,32 la minute vers la métropole. Ces 3 forfaits bloqués bénéficient de 10 euros de communication offerts et les SMS illimités, gratuits,

Voir le carnaval grandir

UN DÉFILÉ DEVENU ÉVÉNEMENT CULTUREL À PART ENTIÈRE

La direction de l'opérateur SFR recevait la presse jeudi 4 décembre en fin de journée dans ses locaux de Kawéni pour faire le point du défilé. Le bilan est positif, mais le vœu de « passer la main » en quelque sorte se fait sentir. Mais attention, SFR reste et restera attaché à cet événement populaire qui a fait ses preuves. C'est plus exactement le souhait d'en faire LE carnaval de Mayotte, toujours sponsorisé par le fidèle carré rouge, en voyant les annonceurs intéressés se faufiler dans l'occasion publicitaire. Et le patron du premier implanté à Maoré sur le marché de la téléphonie mobile rêve déjà d'en faire à l'avenir LE carnaval de l'océan Indien, rien que ça !

L

a réponse massive de la population, aussi bien en Grande qu'en Petite Terre, d'où le défilé 2008 a commencé, appuyé par la collaboration du STM qui avait mis en place une barge supplémentaire spécifique au transport des déguisés Petits Terriens, a une nouvelle fois fait penser au sponsor principal que la manifestation vivait de son succès. Mardi 9 décembre 2008

Après 3 mois d'organisation, l'appui de partenaires efficaces, pour 2h de défilé et 1h30 de concours divers, le carnaval 2008 a déplacé une foule estimée à 3000 personnes par l'opérateur. Cette année, Petite Terre a été impliquée, l'expérience est maintenant déjà programmée pour les éditions suivantes tellement le public a joué le jeu.

C'est la jeune Thalia Nahmias, 6 ans, qui avec son papa partira pour le carnaval de Saint-Denis de La Réunion, elle a gagné son vol Aller/Retour en empochant le titre de la reine du carnaval. Le lycée de Kahani est récompensé pour le concours "cour du roi (de la reine en l'occurrence)". Chaque élève a reçu des cadeaux estampillés SFR. C'est Pamandzi qui avait gagné l'an dernier. Pour le concours du "plus beau royaume", l'association Kingafolk (hautement impliquée dans ce carnaval, c'est elle qui a la lourde charge de motiver le public) de Labattoir a gagné pour la seconde année consécutive. Là aussi, des lots publicitaires pour chacun. En soirée cette année, des bars et discothèques du grand Mamoudzou ont été investis par les déguisés, prolongeant l'ambiance une bonne partie de la nuit. “Pour l'an prochain, nous souhaitons que la population s'approprie le carnaval, qu'il devienne LE carnaval de Mayotte, toujours sponsorisé par SFR qui est très attaché à la manifestation et le restera. Le Mahorais N° 229

24h/24, 7j/7 vers tous les opérateurs locaux. Un forfait à 15 euros/mois est également désormais disponible, pour des appels vers les Fixes et Mobiles à Mayotte et métropole à 0,32 la minute, + 10 euros de communication offerts. Les forfaits présentés s'entendent avec ou sans engagement (0, 12 ou 24 mois). De ça dépend le prix du téléphone confié par Orange, sans engagement au prix fort, - 50 % pour 12 mois, 1 euro pour 24 mois. La voilà donc la nouvelle qu'Orange réservait depuis des mois, restera à voir l'impact sur une clientèle que la concurrence n'a pas attendu, elle, pour équiper ! Laurent Millet Pour cela, il faudra que plus de partenaires s'intéressent à l'événement. Et pourquoi pas en faire un vrai carnaval de l'ocean Indien, le concept n'existe pas vraiment. Faire venir des troupes de la région, voilà le projet. Il serait intéressant que la ville de Mamoudzou se mette en "version carnaval" quelques jours avant le jour J, pour créer l'émulation populaire. Par ailleurs, pourquoi les commerçants ne proposeraient pas tous des masques et déguisements, décoreraient leurs vitrines ? Nous avons fait le constat que ce carnaval n'est pas assez accessible aux scolaires à cette période de l'année, nous ouvrons la réflexion de déplacer la date pour l'année prochaine en tenant compte de la période des pluies..."confie Rémy Exelmans, un patron ravit de voir l'île qu'il aime faire la fête chaque année à l'appel de ce carnaval. SFR entreprise citoyenne ? Oui et bien plus encore… La maison au carré rouge en a profité pour présenter ses dernières offres pour les fêtes de fin d'année. 2 abonnements illimités à 39 et 49 / mois, 2 comptes liberté illimités à 35 et 49 /mois et un coupon à 9 qui permet d'appeler vers les mobiles SFR en local pendant une semaine non stop de 9h à 17h. Laurent Millet

AVIS D'APPEL D'OFFRES PROCÉDURE ADAPTÉE 1/Identification de la société contractante : Société Immobilière de Mayotte (S.I.M.) 2/Personne responsable du marché : Société Immobilière de Mayotte (S.I.M.), représentée par son Directeur Général. 3/Mode de passation : Procédure adaptée librement définie par le pouvoir adjudicateur : procédure ouverte avec possibilité de négociation Procédure de passation en référence au décret du 30/12/2005 pris en application de l'ordonnance n°2005-649 du 6/06/2005. 4/Objet de l'accord-cadre : achat de petites fournitures de bureau et de consommables informatiques divisées en deux lots : Lot n°1 : Petites fournitures de bureau Lot n °2 : Consommables informatiques Caractéristiques principales : voir règlement de consultation 5/ Critères de sélection des candidatures et des offres : Capacités professionnelles, techniques et financières du candidat appréciées au regard des informations indiquées ci-dessous : o une lettre de candidature et habilitation du mandataire et de toute personne habilitée à engager le candidat; o la déclaration sur l'honneur que le candidat ou chaque membre du groupement est à jour de ses obligations fiscales et sociales ; o la déclaration sur l'honneur de ne pas recourir au travail clandestin et à l'utilisation d'une main d'œuvre étrangère en situation irrégulière ; o la déclaration sur l'honneur qu'il n'a pas fait l'objet, au cours des cinq dernières années, d'une condamnation pour les infractions relatives au travail clandestin, à l'emploi d'un étranger en situation irrégulière, au prêt illicite de main d'œuvre à but lucratif visées au code du travail applicable à Mayotte ; o la déclaration sur l'honneur que l'entreprise n'est pas en état de liquidation judiciaire ; o le chiffre d'affaires global et celui concernant les fournitures auxquelles se réfère le marché pour chacun des 3 derniers exercices ; o une liste des principales fournitures livrées au cours des trois dernières années, indiquant le montant, la date et le destinataire public ou privé. 6/ Critères d'attribution de l'accord-cadre : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés cidessous avec leur pondération : 1° - Valeur technique (30%) appréciée en fonction des échantillons fournis, délai de livraison et des gammes proposées. 2° - Prix (70%) 7/ Conditions de retrait des dossiers de consultation : Les dossiers de consultation sont disponibles sous format papier à : (voir point 10) 8/ Conditions de remise des candidatures et des offres : voir RC 9/ Date limite de réception des candidatures et offres : jeudi 15 janvier 2009 à 16h30 mn. 10/ Adresse à laquelle les offres/candidatures doivent parvenir : Les dossiers seront adressés avec accusé de réception ou remis contre récépissé à : Société Immobilière de Mayotte Cellule Marchés Rue du Stade de Cavani 97 600 Mamoudzou Horaires d'ouverture : Du lundi au jeudi 7H30-12H00 / 13H3017H00 et le vendredi 7H30-12H00 LA TRANSMISSION ELECTRONIQUE DES CANDIDATURES NE SERA PAS ADMISE 11/ Les renseignements peuvent être obtenus auprès de : Cellule Marchés SIM Tél : 02.69.61.03.89 / Fax : 02.69.61.08.93, e-mail : mistoihi@simmayotte.fr. 12/ Date d'envoi à la publication chargée de l'insertion : 8 décembre 2008

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DÉTENTE

N°229 du Mardi 9 décembre 2008

MODELE D AVIS D APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE Appel d'Offres Ouvert (art. 33 et 57 à 59 du Code des Marchés Publics) MARCHE DE SERVICES

ARRIVEES DZAOUDZI Jour

N°vol

Départ de

Heure

Arrivée à

Heure

MARDI 9 décembre MERCREDI 10 décembre JEUDI 11 décembre

UU974

REUNION

13.35

DZAOUDZI

14.35

UU201 UU974 UU205 UU974

REUNION REUNION REUNION REUNION

11.00 11.25 08.10 13.10

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

12.05 12.25 10.45 14.10

VENDREDI 12 décembre SAMEDI 13 décembre DIMANCHE 14 décembre

UU974 UU203 UU974 UU2261 UU974 UU2271

REUNION REUNION REUNION REUNION REUNION REUNION

11.25 10.55 11.25 10.35 11.25 16.10

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

12.25 13.10 12.25 11.40 12.25 17.15

Jour

N°vol

Départ de

Heure

Arrivée à

Heure

MARDI 9 décembre MERCREDI 10 décembre JEUDI 11 décembre VENDREDI 12 décembre SAMEDI 13 décembre

UU204 UU975 UU202 UU975 UU975 UU206 UU975

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

09.00 16.10 15.55 16.10 16.10 11.30 16.10

REUNION REUNION REUNION RÉUNION RÉUNION REUNION REUNION

13.15 19.10 19.00 19.10 19.10 15.55 19.10

UU975 UU204 UU2262 UU975 UU2272

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

16.10 12.00 12.30 16.10 18.05

REUNION REUNION REUNION REUNION REUNION

19.10 16.15 15.35 19.10 21.10

DIMANCHE 14 décembre

DEPARTS DZAOUDZI

PHARMACIE

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MODELE D AVIS D APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE Appel d'Offres Ouvert (art. 33 et 57 à 59 du Code des Marchés Publics) MARCHE DE SERVICES IDENTIFICATION DE L ORGANISME QUI PASSE LE MARCHE Nom de l'organisme : Etat - Ministère de l'Education Nationale Personne responsable du marché : M. le Vice Recteur de Mayotte Adresse : Vice Rectorat de Mayotte - BP 76 97600 MAMOUDZOU OBJET DU MARCHE Objet du marché : mission d'OPC pour la construction d'un lycée 1200 sur la commune de Dembéni Type de marché de services : 12 Classification CPV : 71315200-1 Lieu d'exécution : Tsararano - Commune de Dembeni CONDITIONS RELATIVES AU MARCHE Modalités essentielles de financement et paiement et/ou références aux textes qui les réglementent : o Origine du financement : ETAT o Les comptes seront réglés sous la forme d'acomptes et d'un solde ; o Le délai global de paiement du règlement des comptes sera fixé à 45 jours ; Forme juridique que devra revêtir le groupement d'entrepreneurs : Nature de l'attributaire, le marché sera conclu soit avec un prestataire unique soit avec 2 prestataires groupés solidaires. CARACTERISTIQUES PRINCIPALES L'enveloppe financière affectée aux travaux est de 24 000 000.00

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AVIS D INSERTION (décret n ° 85-1388 du 27 décembre 1985 - article 21) JUGEMENT N° 43/08 du 21 novembre 2008

DE GARDE

Week-end du 13 et 14 déc. 2008 - PHARMACIE MAHORAISE- Tel : 0269 61

IDENTIFICATION DE L ORGANISME QUI PASSE LE MARCHE Nom de l'organisme : Etat - Ministère de l'Education Nationale Personne responsable du marche : M. le Vice Recteur de Mayotte Adresse : Vice Rectorat de Mayotte - BP 76 97600 MAMOUDZOU OBJET DU MARCHE Objet du marché : mission de Contrôle Technique pour la construction d'un lycée 1200 sur la commune de Dembéni Type de marché de services : 12 Classification CPV : 71631300 Lieu d'exécution : Tsararano - Commune de Dembéni CONDITIONS RELATIVES AU MARCHE Modalités essentielles de financement et paiement et/ou références aux textes qui les réglementent : o Origine du financement : ETAT o Les comptes seront réglés sous la forme d'acomptes et d'un solde ; o Le délai global de paiement du règlement des comptes sera fixé à 45 jours ; Forme juridique que devra revêtir le groupement d'entrepreneurs : Nature de l'attributaire, le marché sera conclu soit avec un prestataire unique soit avec 2 prestataires groupés solidaires. CARACTERISTIQUES PRINCIPALES L'enveloppe financière affectée aux travaux est de 24 000 000.00 La durée de la mission de Contrôle Technique est

La mission d'OPC s'étend sur toute la durée de l'opération depuis la phase conception jusqu à l'issue de la période de parfait achèvement CONDITIONS DE PARTICIPATION Les candidatures seront recevables en application des articles 43 et 44 du Code des Marchés Publics (CMP) ainsi que de l'article 3.3 du Règlement de Consultation ; CRITERES DE JUGEMENT DES OFFRES Offre économiquement la plus avantageuse conformément aux critères pondérés énoncés dans le Règlement de Consultation. PROCEDURES Le présent marché est passé sur Appel d'Offres Ouvert selon les articles 33, et 57 à 59 du Code des Marchés Publics ADRESSE A LAQUELLE LES RENSEIGNEMENTS PEUVENT ETRE OBTENUS Direction de l'Equipement de Mayotte Service Equipement des Collectivités / Constructions Publiques Etat. - M. Stéphane Métayer, TerrePlein de M'tsapéré - BP 109, 97600 Mamoudzou, tél. : 02 69 60 92 69, fax : 02 69 60 92 84 courriel : stephane.metauyer@developpement-durable.gouv.fr ADRESSE A LAQUELLE LE DOSSIER EST A RETIRER : Direction de l'Equipement de Mayotte SEC/CPE - M. Métayer Stéphane - BP 109, 97600 Mamoudzou CONDITIONS DE DELAI La Date limite de réception des candidatures est le : 30 janvier 2009 à 11 h 00 DATE D ENVOI A LA PUBLICATION L'envoi à la publication a été réalisé le 05 décembre 2008

énoncée dans le Règlement de Consultation CONDITIONS DE PARTICIPATION Critères de sélection des candidatures : o Les candidatures qui sont recevables en application des articles 43 à 45 du Code des Marchés publics (CMP) st suivant les exigences prescrites dans le Règlement de Consultation CRITERES DE JUGEMENT DES OFFRES Offre économiquement la plus avantageuse conformément aux critères pondérés énoncés dans le Règlement de Consultation. PROCEDURES Le présent marché est passé sur Appel d'Offres Ouvert selon les articles 33, et 57 à 59 du Code des Marchés Publics ADRESSE A LAQUELLE LES RENSEIGNEMENTS PEUVENT ETRE OBTENUS Direction de l'Equipement de Mayotte Service Equipement des Collectivités / Construction Publiques Etat. - M. Stéphane Métayer, TerrePlein de M'tsapéré - BP 109, 97600 Mamoudzou, tél. : 02 69 60 92 69, fax : 02 69 60 92 84 courriel : stéphane.metayer@developpementdurable.gouv.fr ADRESSE A LAQUELLE LE DOSSIER EST A RETIRER : Direction de l'Equipement de Mayotte 6 sec / CPE M. Métayer Stéphane - BP 109, 97600 Mamoudzou CONDITIONS DE DELAI La date limite de réception des candidatures est le : 30 janvier 2009 à 11 h 00 DATE D ENVOI A LA PUBLICATION L'envoi à la publication a été réalisé le : 05 décembre 2008

Rendu par le Tribunal de Première Instance de Mamoudzou statuant en matière commerciale et prononçant : La liquidation judiciaire de la SARL BATI SER-

VICES CONCEPT inscrite au RCS de Mamoudzou sous le N° 2005 b 12327 Et dont le siège social est LA GEOLE ZI DE KAWENI - 97600 MAMOUDZOU - MAYOTTE Liquidateur : Me Houssen BADAT - 41 rue Sainte Marie, BP 735 - 97475 SAINT DENIS Cedex, LA REUNION - Tél. 0262 90 05 05 - Fax 0262 21 72 87

MODELE D AVIS D APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE Appel d'Offres Ouvert (art. 33 et 57 à 59 du Code des Marchés Publics) MARCHE DE SERVICES IDENTIFICATION DE L ORGANISME QUI PASSE LE MARCHE Nom de l'organisme : Etat - Ministère de l'Education Nationale Personne responsable du marché : M. le Vice Recteur de Mayotte Adresse : Vice Rectorat de Mayotte - BP 76 97600 MAMOUDZOU OBJET DU MARCHE Objet du marché : Mission de coordination en matière de Sécurité et de Protection de la santé (SPS) relative à une opération de bâtiment de catégorie 2 au sens de l'article R.238-8 du code du Travail, en phase de conception et réalisation pour la construction d'un lycée 1200 à Dembéni. Type de marché de services : 12 Classification CPV : 71317200-5 Lieu d'exécution : Tsararani - Commune de Dembéni CONDITIONS RELATIVES AU MARCHE Modalités essentielles de financement et paiement et/ou références aux textes qui les réglementent : o Origine du financement : ETAT o Les comptes seront réglés sous la forme d'acomptes et d'un solde ; o Le délai global de paiement du règlement des comptes sera fixé à 45 jours ; Forme juridique que devra revêtir le groupement d'entrepreneurs : Nature de l'attributaire, le marché sera conclu soit avec un prestataire unique soit avec 2 prestataires groupés solidaires. CARACTERISTIQUES PRINCIPALES

Le Mahorais N° 229

L'enveloppe financière affectée aux travaux est de 24 000 000.00 La durée de la mission de SPS est énoncée dans le Règlement de Consultation CONDITIONS DE PARTICIPATION Les candidatures seront recevables en application des articles 43 et 44 du Code des Marchés Publics (CMP) ainsi que de l'article 3.3 du Règlement de Consultation ; CRITERES DE JUGEMENT DES OFFRES Offre économiquement la plus avantageuse conformément aux critères pondérés énoncés dans le Règlement de consultation. PROCEDURES Le présent marché est passé sur Appel d'Offres Ouvert selon les articles 33, et 57 à 59 du Code des Marchés Publics ADRESSE A LAQUELLE LES RENSEIGNEMENTS PEUVENT ETRE OBTENUS Direction de l'Equipement de Mayotte Service Equipement des Collectivités / Constructions Publiques Etat. - M. Stéphane Métayer, TerrePlein de M'tsapéré - BP 109, 97600 Mamoudzou, tél. : 02 69 60 92 69, fax : 02 69 60 92 84 courriel : stephane.metayer@developpementdurable.gouv.fr ADRESSE A LAQUELLE LE DOSSIER EST A RETIRER : Direction de l'Equipement de Mayotte - SEC/CPE - M. Métayer Stéphane - BP 109, 97600 Mamoudzou CONDITIONS DE DELAIS La Date limite de réception des candidatures est le : 30 janvier 2009 à 11 h 00 DATE D ENVOI A LA PUBLICATION L'envoi à la publication a été réalisé le 05 décembre 2008 Mardi 9 décembre 2008


AGENDA

NOUVEAUTÉS DVD VIDÉO PILOTE TAKEN

RENDEZ-VOUS

VENDREDI 12

DÉCEMBRE

- Rendez-vous dès 19h00 au gîte du Domaine de Dapani pour assister au concert de Diho accompagné par Wubani Spirit ! Restauration sur réservations. PAF : 5 euros. Rens. : 02-69-62-30-01

Que peut-on imaginer de pire pour un père que d'assister impuissant à l'enlèvement de sa fille via un téléphone portable ? C'est le cauchemar vécu par Bryan, ancien agent des services secrets américains, qui n'a que quelques heures pour arracher Kim des mains d'un redoutable gang spécialisé dans la traite des femmes... JEUX

Littérature, Danses traditionnelles et danses contemporaines. Soirée animée par Johnny et Denise, avec la participation de groupes et formations artistiques de Mayotte. Entrée 10 euros.

ET

SAMEDI 13 DIMANCHE 14 DÉCEMBRE

- Le domaine de Dapani ouvre ses portes pendant deux jours dans le cadre d'un grand “marché de Noël”. Au programme, stands assurés par des artisans locaux et animations en faveur de la jeunesse. Rendez-vous dès 9h00 et ce, jusqu'à 19h00…

DE DUPES

DIMANCHE 14

- Concert “Compositions d'ici et de làbas” avec Cathy Forestier et Jean-Claude Descieux au Massalé à partir de 20h00. En 1925, le football professionnel n'est encore qu'un sport de brutes, parrainé par des petits entrepreneurs locaux à l'usage d'un public rural des plus clairsemés. Faute de règles, les matches tournent le plus souvent au pugilat, mais nul ne s'en plaint : les tribunes sont quasi-désertes... 4

MOIS,

2

3

- Soirée Cabaret au Koropa Club avec animations, défilé et show ! Entrée 10 euros avec conso.

DÉCEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes de Mayotte : Sortie en petite terre, de la plage des Badamiers à la plage de Moya : Contact Michel Charpentier 06 39 69 15 21 naturalistes.mayotte@wanadoo.fr

SAMEDI 20

DÉCEMBRE

- Hip-Hop Street live seconde édition à la Mjc de Mamoudzou à partir de 19h30, suivi d'une boom paka-jo ! Entrée 3 euros / Collations sur place / infos : 0639 09 80 21 ou 27 00 98.

SEMAINES,

- Présence exceptionnelle des artisans à Coconi pour le 1er marché de Noël organisé par la mairie de Ouangani. Rendezvous à partir de 8h au lycée agricole pour trouver des cadeaux originaux.

JOURS

VENDREDI 26

DÉCEMBRE

- Chakirès en concert au BarAkili (en face Sodicash) à partir de 20h30. Entrée libre Restauration sur place au 0639 69 49 00. 1987, Roumanie, quelques années avant la chute du communisme. Ottila et Gabita partagent une chambre dans la cité universitaire d'une petite ville. Gabita est enceinte et l'avortement est un crime... NOTRE

UNIVERS

IMPITOYABLE

SAMEDI 13

STAGES

DÉCEMBRE

- Soirée Hishima organisée par le Service Culturel au cinéma de Mamoudzou à partir de 20h30. L'objectif de la soirée est de récompenser les meilleurs artistes 2008 dans les catégories : Musique, Théâtre,

- Stage d'initiation aux métiers de l'artisanat d'Art, du 15 au 19 décembre et du 05 au 09 janvier 2009 à Bambo Ouest (Bouéni). Au programme : Arts graphiques, broderie et couture, forge, poterie… A l'attention des adultes et enfants de 8 à 13 ans. Horaires : de 7h30 à 12h30. Date limite d'inscription : 05 décembre 2008. Rens. 0269 63 76 95 (de 7h30 à 11h30) ou artsetrecycle.artisanat@orange.fr.

BIBLIOTHÈQUE

Pour Margot et Victor, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ils sont beaux, jeunes, cadres dynamiques dans le même cabinet d'avocats d'affaires et surtout, ils filent le parfait amour. Mais rien ne va plus le jour où Nicolas Bervesier, leur patron, est contraint de nommer un nouvel associé pour l'épauler...

Mardi 9 décembre 2008

-Tous les samedis de 10h30 à 11h30 : animation « le jardin des histoires » pour les jeunes enfants. -Chaque dernier vendredi du mois de 9h30 à 10h30 : « Owa zaza » pour les bébés lecteurs en Section Jeunesse.

RECEVEZ

VOS ANNONCES PAR INTERNET SECRETARIAT@LEMAHORAIS.COM

Le Mahorais N° 229

PEINTURE

ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjour donne des cours de dessin (fusain) et peinture à l'huile dans son atelier à Cavani M'Tsapéré, les samedis et lundis, par demi-journées. Renseignements et inscriptions : 06-39-67-68-75

CINÉMA

DE

MAMOUDZOU

Décembre 2008

STAR WARS : THE CLONE WARS

- Cours de dessin et de peinture à l'aquarelle toute l'année avec Gil à l'Arabesque, près de la mosquée du vendredi à M'Tsapéré. Rens. 0639 23 12 44. Stage adultes et enfants pendants les vacances.

ÉQUITATION

- Du lundi au samedi, toute l'équipe du club équestre Sainte Armelle sera heureuse de vous accueillir de 14h00 à 17h00. Le centre équestre d'Hajangua vous propose des stages "Baby Poney" pour les enfants âgés de 3 à 5 ans. Des "balades petits cow-boy" pour enfants âgés de 5 à 9 ans et des "cours d'équitation" pour tous ceux âgés de 10 à 99 ans. Ce centre équestre organise des stages pendant les vacances scolaires (à la semaine, ou bien à la journée ou demi-journée) : stages poneys dès deux ans et chevaux pour tous niveaux. Renseignements et réservations : 02-69-62-54-00

SHAOLIN

LES

BASKET

ORPHELINS

DE HUANG SHI

COMMUNIQUÉS

- Cours de Kempo (Boxe japonaise) tous les lundis et mercredis soir à partir de 20h00 au Dojo de Cavani. Infos : 0639 25 29 51.

CLIENTE

- Association de danses africaines « Zina na wassi » rencontre tous les mardis à la MJC de M'Tsapéré de 18h à 20h, percussionnistes, danseurs et danseuses (débutants ou confirmés). Venez nous rejoindre pour partager le plaisir de jouer et de danser. Contact : Nolwenn 06 39 67 99 10 ou Sandrine 06 39 28 98 14 - Parole aux images « Atelier Vidéo marmailles » propose des cours de vidéo pour enfants à partir de 4 ans jusqu'à 13 ans, pour la réalisation de courts-métrages, écriture du scénario, jeu d'acteur, décor, son, montage… Alors viens faire ton film toi aussi. Places limitées. Inscriptions : 06 39 23 63 20 ou 02 69 64 59 58. - L'association Utamaduni vous propose : « Les contes de la Lune », histoires en musique pour animer soirées, après midi ou matinées (Fêtes d'écoles et d'associations, fêtes de fin d'année, anniversaires). Un registre d'histoires de la région pour les enfants à partir de 6 ans, interprétées par Cathi Forestier et J.C. Descieux. Renseignements au 06 39 19 85 57. - Les cours de dessin et d'aquarelles ont repris à l'atelier de GIL, à la galerie d'Art l'Arabesque près de la grande mosquée de vendredi à M'Tsapéré. Inscriptions et renseignements au : 06 39 23 12 44.

ENVOYEZ

UN

MARI DE TROP

COURSE

À LA MORT

Rens. : 0269 61 11 36

VOS ANNONCES À

AGENDA@LEMAHORAIS.COM

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ANNONCES

N°229 du Mardi 9 décembre 2008

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

Centre Hospitalier de Mayotte B. P 04 Route de l'hôpital - 97 600 Mamoudzou

RETROUVEZ L’INFORMATION

EN CONTINU SUR

WWW.LEMAHORAIS.COM

Prestations de maintenance et contrôles réglementaires des installations techniques du Centre Hospitalier de Mayotte SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEUR 1- 1 Nom et adresse officiels du Pouvoir Adjudicateur : Centre Hospitalier de Mayotte - B. P. 04, Tél. 0269 61 80 00 Fax. 0269 64 80 69 97 600 Mamoudzou (Mayotte) Représenté par : M. Alain DANIEL, Directeur Général 1- 2 Adresse auprès de laquelle les documents peuvent être obtenus: Centre hospitalier de Mayotte Direction des ressources Matérielles M. MZE BOINAIDI - Cellule Marchés Tél. 02 69 64 80 34 - Fax : 02 69 61

42 14 Email : b.mze@chmayotte.fr 1- 3 Adresse à laquelle les demandes de participation doivent être envoyées: La même que le point 1- 2 1- 4 Les renseignements d'ordre administratif et technique peuvent être obtenus auprès de : BEFS INGENIERIE Parc 2000 - Bat 6 - Rue Théodore DROUET 97420 - LE PORT Tél : 02 62 59 36 60 - Fax : 02 62 59 94 78 Email : secretariat@befs.fr SECTION II: OBJET DU MARCHÉ Description Objet du marché : La présente consultation concerne l'exécution des prestations de maintenance et contrôles réglementaires des installations techniques du Centre Hospitalier de Mayotte. Division en lots : Oui LOT 1 : Prestations de maintenance des installations de production de froid et de traitement d'air

Les prestations faisant l'objet du marché sont divisées en 10 lots. Les lots

Appartement type T3 d’une superficie de 82,40m2 avec terrasse - 1 place de parking. Dans résidence sécurisée avec piscine Cap Océania - Koungo Prix de vente 155 000 euros Tél. : 0639 69 00 61

Appartement type T3 avec très belle vue sur lagon d’une superficie de 82,40m2 avec terrasse - 1 place de parking. Dans résidence sécurisée avec piscine Cap Océania - Koungo Prix de vente 170 000 euros Tél. : 0639 69 00 61

AVIS DE MODIFICATION Par assemblée générale le 28/11/08, il a été décidé à l’unanimité de l’agrément d’associé de Mme Lebotlan qui intègre le capital de la SCM Maison Médicale de Combani Pour avis

AVIS Par A.G.E. du 01.12.08 l'associé unique de la Sarl 3 J RCS N°2001.B.10000 décide la dissolution anticipée sans liquidation et par voie de TUP, à la date du 31.12.2008 Pour avis, la gérance

AVIS DE CONCOURS Dossiers à retirer service Formations en Carrières sociales DSDSKAWENI (ruelle en face du magasin SHOPPING). La DGA chargée de la Solidarité et du Développement Social (DSDS) organise les épreuves écrites et orales du concours d'entrée à l'I.R.T.S de la REUNION pour les filières suivantes : - Assistant de Service Social, - Educateur Spécialisé, - Educateur des Jeunes Enfants. Epreuves écrites : o Frais d'inscription 40 Date des épreuves écrites : le 12 mars 2009. Epreuves orales : o Frais d'inscription : 48 pour chaque filière choisie : Educateur des Jeunes Enfants ou

Retrait et Dépôt des dossiers complets du 02/01/2009 au 13/02/2009 Les matins de 8h00 à 12h00 (Retrait des dossiers) Les après-midi de 13h30 à 16h00(Dépôt des dossiers) ATTENTION aucun dossier ne sera distribué ni accepté après le 13/02/2008 à 18h00. Pour tous renseignement, merci de contacter Karida NOURDINE au 02 69 64 32 11

sont traités séparément. Chaque candidat pourra présenter une offre pour un ou plusieurs lots. Les lots seront attribués séparément, le pouvoir adjudicateur se réserve la faculté de retenir un ou plusieurs lots offerts. SECTION III : DUREE DU MARCHE Le marché est conclu pour une durée d'un an renouvelable 3 fois par reconduction expresse et prend effet à compter de la date de notification. La durée globale du marché ne pourra excédée 4 ans. Date prévisionnelle de début des prestations : juillet 2009. SECTION IV: PROCÉDURE Type de procédure: Appel d'offre ouvert Le présent marché est soumis aux dispositions des articles 33, 57 à 59 du code des marchés publics. Visite des sites : Une visite des sites se déroulera les 14 et 15 janvier 2009 à partir de 9 heures. Cette visite est obligatoire et les candidats confirmeront leur présence par fax au 02 69 61 78 10 (BEFS Mayotte). Un certificat de visite sera remis aux candi-

A LOUER

A VENDRE

Educateur Spécialisé : 50 pour la filière Assistant de Service Social Date des épreuves orales : du 18 au 30 Mai 2009.

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LOT 2 : Prestations de maintenance des installations électriques courant fort LOT 3 : Prestations de maintenance des installations électriques courant faible LOT 4 : Prestations de maintenance des ascenseurs et des portes automatiques LOT 5 : Prestations de maintenance des installations de fluides médicaux LOT 6 : Prestations de maintenance des productions ECS et alimentation sécurisée AEP LOT 7 : Prestations de maintenance des installations de traitement des eaux usées LOT 8 : Prestations de maintenance des Systèmes de Sécurité Incendie LOT 9 : Prestations de maintenance des moyens d'extinction incendie et de signalisation de secours LOT 10 : Contrôles et Vérifications Périodiques Obligatoires

Dans résidence neuve “Le Latania”, lot. les Hauts Vallons (derrière Jumbo). Appartement type T3 duplex de 86m2 - 1 place de parking. Loyer 950 euros charges comprises. Tél. : 0269 62 08 95 (horaires bureau). _______________________ Dans résidence neuve “Le Latania”, lot. les Hauts Vallons (derrière Jumbo). Appartement type T4 duplex de 90m2 - 1 place de parking.

Loyer 1000 euros charges comprises. Tél. : 0269 62 08 95 (horaires bureau). _______________________ Dans résidence neuve “Le Latania”, lot. les Hauts Vallons (derrière Jumbo). Appartement type T4 de 90m2 - 1 place de parking. Loyer 1000 euros charges comprises. Tél. : 0269 62 08 95 (horaires bureau).

AVIS DE CONSTITUTION

dats lors de la visite. Lieu de rendez vous : Direction Technique du CHM. Critères d'attribution : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés dans le règlement de consultation avec leurs pondérations. Date limite de réception des offres : 27 février 2009 à 15 heures Délai de validité des offres : 120 jours à compter de la date limite de réception des offres. SECTION IV : RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES 4.1 - Le dossier de consultation sera remis gratuitement à chaque candidat qui en fait la demande. 4.2 - Les offres peuvent être transmises par lettre recommandée avec accusé de réception ou déposées contre récépissé. 4.3 - Les soumissionnaires auront la possibilité de télécharger le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) dans son intégralité via le site dont l'adresse Internet est : www.achatpublic.com Date d'envoi du présent avis : 04 décembre 2008 La SARL Rousseau Padial informe les maîtres d’ouvrages, maîtres d’oeuvres et les entreprises de se fermeture à compter du lundi 22 décembre 2008 au dimanche 04 janvier 2009 inclus. Toute l’équipe de la SARL Rousseau Padial vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.

AVIS Sarl CHIC & FRIM HOUSE A décidé au terme d'une délibération du 30/11/08, de la nomination de Mme GENTY Hajarizafy Clarisse comme cogérante. Pour avis

Sarl MARayVA Par acte sous seing privé en date du 1er novembre 2008, il a été constitué une société à responsabilité limitée d'une durée de 99 ans, au capital de 60 000 euros entièrement libéré, domiciliée sis : 1 rue du stade à Cavani - BP 406 - 97600 Mamoudzou. La société a pour objet la vente, l'achat, la fabrication, la création de tous procédés de culture de produits naturels, ainsi que la fabrication de toutes énergies nouvelles et renouvelables de toutes natures, de même que la création, la vente, la location, l'exploitation de tout brevet ou licence se rapportant à la commercialisation de ces procédés et matériels dans toutes ses étapes. Pour avis, la gérance.

A LOUER Bureaux à louer à Kawéni (120M2) ex Huillet - climatiseurs et grilles. En R.D.C sis a ICOMA auprès de Socodem OI à côté des pompiers. Propreté et peintures refaites à neuf. Dispo immédiatement. Références exigées. Idéal profession libérale. Tél./Fax : 0269 61 05 52 (le soir) ou portable 0639 29 29 10.

A LOUER KOUNGOU Pointe, location saisonnière joli T2 meublé tt confort de 70m2, face au lagon, quartier calme résidentiel et sécurisé; idéal vacanciers, missionnaires 3 a 4 pers, labellisé 4 ylangs... tel/fax 0269 610552 fixe le soir ou portable 0639 292910.

AVIS D’INSERTION

ENVOYEZ VOS ANNONCES

PAR INTERNET :

secretariat@lemahorais.com

(décret n° 85-1388 du 27 décembre 1985 article 21) JUGEMENT N° 42/08 du 21 novembre 2008 Rendu par la Tribunal de Première Instance de Mamoudzou statuant en matière commerciale et prononçant : La liquidation judiciaire de la SARL PP INGENIERE N° SIREN 494226442 Et dont le siège social est CENTRE D'AFFAIRES KAWENI - 97600 MAMOUDZOU MAYOTTE Liquidateur : Me Houssen BADAT - 41 rue Sainte Marie, BP 735 - 97475 SAINT DENIS Cedex, LA REUNION - Tél. 0262 90 05 05 - Fax 0262 21 72 87

Le Mahorais N° 229

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72 e-mail : lemahorais@wanadoo.fr - web : www.lemahorais.com Edité par : Éditions d’Hippocampe SARL au capital de : 7 000 euros N° SIRET : 054393210 00015 Directeur de publication : Samuel Boscher Rédactrice en chef : Lucie Touzé Journaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf Directrice commerciale : Nanou Chapuisat Distribution : Course Express Mayotte Imprimé par : Imprimah Première parution : mardi 20 juillet 2004 ISSN 1960-131X Mardi 9 décembre 2008


N°229 du Mardi 9 décembre 2008

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