Le Mahorais n°226

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Mardi 18 novembre 2008

N°226

1,80 €

Mail : lemahorais@wanadoo.fr

PLAN DE CRISE PRÉFECTURE :

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Le Mahorais N° 226

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou

Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72


N°226 du Mardi 18 novembre 2008

TOTAL MAYOTTE FILIALE DU GROUPE TOTAL RECHERCHE 1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2) Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du portefeuille de clients (Transports, Industries, Agriculture, Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants, et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès des clients. De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connaissance du terrain et une première expérience de la négociation dans un environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3) 1 RESPONSABLE COMMERCIAL BOUTIQUES (RÉF C1) Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploiement du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investissement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » à l'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements, prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat des ventes. Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising. Une première expérience dans le commercial grande distribution est souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leadership, autonomie, disponibilité.

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau de Distribution des stations service. Il s'assure de la qualité des produits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne application des standards et procédures HSEQ sur les stations services. De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vous avez la connaissance du terrain et une première l'expérience de la négociation dans un environnement grande distribution. Des connaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1) Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) sera particulièrement en charge de la Gestion Administrative du personnel. Il (elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan de formation, et participera activement à la mise en place du SIRH sur la filiale.

Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règles administration du personnel, connaissance des logiciels informatiques RH. Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1) Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que les livraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenue de planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pour l'ensemble des clients, et les transmet après ventes. Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs commandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhérents à la logistique des camions citernes. Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «transport», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dans la fonction transport. Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de la relation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2) Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assure son intérim en cas d'absence. Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploitation, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Il effectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect des règles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain (acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et une forte sensibilité au respect des règles de sécurité.

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser au plus tard le 28 novembre à l'adresse suivante : TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines 1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzou en précisant la référence du poste.

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Mardi 18 novembre 2008


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La préfecture monte au créneau ÉCONOMIE

Mardi 18 novembre soit aujourd'hui même, une réunion exceptionnelle est programmée à la préfecture de Mayotte avec le saint des saints de la place pour expliquer à l'économie toute entière comment va se dérouler sur l'île le plan de crise mis en place par le gouvernement. La nouvelle est bonne car une fois n'est pas coutume, tout le monde est appelé sur le pont pour écouter et se remuer l'arrière train. En attendant, l'invitation préfectorale qui fait chaud au cœur est un tantinet énervante dans le sens où comme le précisait l'Iedom il y a peu, la crise mondiale

ne touche pas encore l'île aux parfums. C'est un tout autre phénomène qui plombe l'ensemble. Mais celui-ci est fâcheux, car il implique la responsabilité du système local, des politiques et des administrations successives…

Afin de faire le point sur l'impact de la crise financière internationale à Mayotte, le préfet organise une réunion qui se déroulera mardi 18 novembre 2008, en présence des responsables économiques (chambres consulaires, MEDEF, banques...) et des services de l'Etat concernés (TPG, DSF, IEDOM). Au cours de cette réunion le dispositif national

L’échocotier

COUPURES D'EAU

La SOGEA informe son aimable clientèle que suite aux travaux de raccordements sur le réseau, les usagers des quartiers suivants seront concernés par une coupure sur la distribution d'eau potable: - Le mardi 18 novembre 2008 aux villages de Dzoumogné et de Bandraboua de 08 à 12 heures - Le mercredi 19 novembre 2008 aux villages de Mtsangamboua et de Handrema de 08 à 12 heures Les usagers doivent considérer le réseau comme étant en charge, la distribution pouvant être rétablie à tout moment. COMMUNIQUÉ UMP

Dans le cadre du renouvellement des instances internes de la fédération UMP de Mayotte, Ali SOUF, Secrétaire Départemental invite l'ensemble des adhérents à participer à l'assemblée générale élective qui se tiendra à la Mairie de Mamoudzou le samedi 22 novembre à partir de 8 heures. Il s'agira d'élire les 32 membres du comité de circonscription (scrutin à un tour) ; scrutin ouvert à 8 heures et clos à 14 heures, mais aussi 1 délégué de la fédération au Conseil National (scrutin à 2 tours ouvert de 8 heures à 11 h 00 pour le premier tour et de 11 h 30 à 13 h 3O en cas de second tour si aucun candidat ne recueille la majorité absolue). FCM

CHAMPION

!

En battant l'AS Sada 2 à 1 samedi 15 novembre, le Football Club de M'Tsapéré est devenu pour la quatrième fois consécutive champion de Division Honneur. Prévoyant le coup, des tshirts affichant ce numéro 4 ont dès le coup de sifflet final été enfilés par les rouge et blanc, décidément toujours maîtres du football mahorais. 11

KMS DE LA POINTE

BOUÉNI

C'est Dimanche 30 novembre que s'élanceront les coureurs à l'appel de l'association Shama Pwedza. Départ d'Hagnoundrou à 9h pour une boucle dans le sens des aiguilles d'une montre. Nouveauté à signaler cette année : l'inscription est gratuite pour les moins de 20 ans grâce au soutien

des partenaires. Pensez à votre certificat médical. Renseignements au 06.39.20.51.45. NOUVELLE

ADRESSE POUR LES CLUBBERS

Les noctambules mahorais vont être particulièrement heureux d'apprendre la réouverture du Golden Lagon. Cette boîte de nuit, située en plein cœur de Mamoudzou, a réouvert ses portes après plusieurs années de fermeture. Changement de gérance et surtout changement de décoration, le lieu est méconnaissable, digne d'un club parisien au look résolument moderne, ambiance lounge. Si le quartier ne paye pas de mine, le lieu où le blanc prédomine vaut le détour. Le seul petit hic, moyennant dix euros l'entrée, l'acoustique du lieu mériterait tout de même d'être améliorée… COMMUNIQUÉ DU COMITÉ POUR LA DÉPARTEMENTALISATION

« Le Comité pour la Départementalisation de Mayotte réaffirme l'importance qu'il attache au règlement des problèmes liés à l'Etat Civil des Mahorais. Il rappelle néanmoins qu'il s'agit d'une compétence de l'Etat régie d'ores et déjà à Mayotte par les règles de droit commun. Il considère que la Commission de Révision de l'Etat Civil (CREC), tant par l'insuffisance des moyens qui lui sont affectés, que par l'interprétation qu'elle fait de sa mission, constitue désormais un blocage à la résolution des problèmes liés à l'Etat Civil à Mayotte. En conséquence, le Comité pour la Départementalisation de Mayotte souhaite que le traitement des questions relatives à l'Etat Civil revienne au plus tôt aux autorités compétentes de droit commun. En tout état de cause, l'achèvement de ce dossier ne peut constituer aux yeux du Comité pour la Départementalisation de Mayotte, un préalable à la départementalisation de l'île ». Le président délégué du Comité pour la Départementalisation de Mayotte, Soibahadine Ibrahim Ramadani.

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Mardi 18 novembre 2008

arrêté par le gouvernement pour faire face à la crise financière leur sera présenté et les modalités de déclinaison du dispositif pour Mayotte seront examinées”… Tel est le contenu du communiqué envoyé à la presse pour informer de la tenue de la conférence qui revêt une importance tout à fait capitale. Mais quel est donc ce plan dont tout le monde parle et qui doit soutenir les économies d'outre-mer, de France et de Navarre ? Il est simple : le gouvernement injecte 360 milliards d'euros pour soutenir les banques afin que celles-ci se fassent à nouveau confiance entre elles. Oui mais comment ? En partie en confiant à un organisme un seul, la charge des garanties à apporter pour soutenir les emprunts bancaires qui devront élever la trésorerie des sociétés. En clair, il s'agit pour une société subissant la crise de saisir Oséo, qui demande alors à juste titre les besoins. “Vous avez besoin de combien ?” précise le site internet dédié qui exige ensuite : “vous disposez de combien ?”. Bref, si tu veux emprunter, il te faut du cash, ce que n'ont plus les sociétés mahoraises qui se tapent des augmentations de charges annuelles à deux chiffres depuis des années sans qu'une aide aux charges patronales pourtant prévues par la loi Girardin ne leur soit apportée. Tirez sur l'ambulance, quand il n'y aura plus de privé pour financer le public, comment fera-t-on ? Le Medef a d'ores et déjà prévenu à ce sujet : salariés, préparez-vous à aller à la CACM… Enfin bon, soyons optimistes et imaginons qu'Oséo accepte de garantir un prêt. Oséo ne sort alors pas d'argent, mais impose à la banque de l'entreprise de dégager les fonds puisque la structure publique garantit le tout. Pas un Kopek ne sort des caisses de la banque de France, de l'entreprise en difficulté oui pour raffermir la base qui sera bloquée, et c'est là où les caissiers ont peur. Les garanties de l'état sont-elles suffisantes, car c'est bien beau de jouer les gros bras, encore faut-il avoir les muscles, ce que ne démontre ni la croissance, ni le déficit budgétaire… Oui, mais petit rappel de ce qu'est

vraiment Oséo : un organisme qui permet de se dégager de la lourdeur administrative en se faisant financer les marchés publics décrochés sous 5 jours. Un rêve quand on sait que les administrations paient à Mayotte en moyenne bien au delà des 180 jours. Certaines ne versent rien avant plusieurs années, notamment les mairies. Or, ce doux rêve se transforme vite en citrouille. Enfin vite… 6 mois exactement, durée au terme duquel, si les administrations n'ont pas payé Oséo, Oséo reprend son avance. C'est assassin. Qui plus est, la banque de France puisqu'il s'agit d'elle fait du zèle. Prenons l'exemple du Mahorais qui travaille avec elle. Le 6 novembre 2008, le journal envoie un bordereau, soit une liste de 24 factures publiques pour un montant de 9247 euros. Jusque là, pas de problème. Toutefois, un lot de factures excédant 6 mois arrivait à terme le 17 novembre 2008 pour une valeur de 6000 euros environ et sans que les administrations n'aient réussi à protéger la société en fournissant une attestation de mandatement ou de non paiement. Et bien les 6000 euros furent retranchés du versement quelques jours avant l'échéance. Pourquoi, comment ? On ne comprend pas à Paris, puis-

que tout se passe là-bas, pourquoi les délais de paiement des administrations sont si longs. Alors on tranche dans le vif au détriment des entreprises, pas des administrations ! Le TPG de Mayotte devra en répondre, tout comme l'Iedom et la préfecture en partie responsables de cette gabegie malheureusement récurrente… Alors crise mondiale oui. Il faut s'en prémunir, mais crise locale certes, il faut en venir à bout en se bougeant rapidement du côté des services publics. Que l'État paye les 45 millions qu'il doit à la collectivité, que la collectivité paye ce qu'elle doit aux communes, que l'on arrête de dépenser les crédits affectés pour un chantier à autre chose et les poules seront bien gardées, jusqu'à l'arrivée de la crise mondiale. À suivre donc, mais le cri d'alerte lancé par le Medef local aura porté ses fruits. Le hurlement a été entendu lorsque tout le monde baissait la tête et chuchotait dans son coin pour ne pas avoir à pointer du doigt les vrais responsables de cette gabegie, ceux là même qui sont convoqués : préfet, élus, banquiers, TPG, Iedom et tout le toutim… Samuel Boscher

Nomination du délégué du médiateur de La République à Mayotte COMMUNIQUÉ DE LA PRÉFECTURE

«

Par décision du Médiateur de la République en date du 22 octobre 2008, Madame Martine REYNAUD-KEISLER a été désignée en qualité de déléguée du Médiateur de la République à Mayotte. Elle a pris ses fonctions depuis le 1er novembre 2008 et effectue des permanences au sein de la Préfecture de Mayotte les lundis et vendredis de 13 h 30 à 17 h 30. La réception du public s'effectue sur rendez-vous au 02.69.63.51.75. Le Mahorais N° 226

La fonction de délégué du Médiateur de la République constitue un engagement bénévole au service du public. L'objectif de sa mission consiste à aider le public à faire valoir ses droits face aux administrations dans le respect de la loi, source unique de sa légitimité, et selon les modalités définies par le Médiateur de la République. Dans la limite de ses attributions, le délégué du médiateur reçoit les

réclamations concernant les litiges entre les administrés et les administrations de l'Etat, des Collectivités publiques territoriales, des établissements publics et de tout autre organisme investi d'une mission de service public. Il apporte aux administrés les informations et l'assistance nécessaires à la présentation des réclamations et participe au règlement des difficultés dans son ressort géographique ».

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mobilisation contre la suppression de la sur-retraite FONCTIONNAIRES

Après leur réunion en fin de semaine dernière, la volonté du Syndicat Général des Personnels de l'Education de l'Académie de La Réunion est d'élargir la grève du 20 novembre à l'ensemble de la fonction publique afin de protester contre l'adoption de la réforme des sur-retraites de la fonction publique ultramarine, ouvrant ainsi la voix à une large mobilisation et emboitant le pas à la CGTMA de Mayotte. Le débat qui étudie actuellement cette réforme au Sénat est en train de provoquer des réactions en chaînes dans les différents DOM ou TOM. Les organisations intersyndicales demandent le retrait de cette réforme qui entre au sein du remaniement de la Sécurité Sociale. Plusieurs actions sont en cours ou prévues.

L

'Indemnité Temporaire de Retraite (ITR) permet aux retraités fonctionnaires d'Etat de certains DOM-TOM de faire face à la cherté de la vie outre-mer. Ces retraités sont pour la plupart des cas originaires de leurs territoires ou fonctionnaires au service de l'Etat et y ont accompli

l'essentiel de leur carrière. Les députés avaient adopté le 1er novembre la réforme de la suppression de l'ITR en y ajoutant un plafonnement. Depuis mercredi 12 et jusqu'à fin novembre, l'article 63 du Projet de Loi de Financement de la sécurité Sociale (PLFSS) visant à supprimer cette ITR est débattu au Sénat, provoquant une levée de boucliers, notamment du Syndicat Général des Personnels de l'Education de l'Académie de La Réunion (SGPEN CGTR). Si ces derniers ne sont pas opposés à une durée d'activité minimale de travail dans les DOM TOM pour accéder à l'ITR, ils luttent par contre fermement contre son retrait pour l'ensemble des salariés. La réforme prévoit un plafonnement des sur-retraites différencié en fonction des DOMTOM Pacifique et Océan Indien, plafonnement qui sera fixé par décret. Dans un texte d'interpellation des sénateurs, ils demandent qu'une « étude sérieuse soit en préalable faite sur le différentiel des prix entre la métropole et l'outre mer, sur l'impact dans les économies locales ». Un sénateur, Dominique Leclerc ayant déposé plusieurs amendements

pour que l'ITR soit définitivement supprimée à tout bénéficiaire à compter du 01/01/2015 et pour tout le monde fin 2018, des actions se développent dans tous les départements et territoires d'outre mer. Depuis 5 jours en effet, tous les fonctionnaires de Polynésie sont en grève illimitée (ils étaient 3000 la semaine dernière dans les rues de Tahiti) et une grève était programmée en Nouvelle Calédonie à l'occasion de la visite du secrétaire d'Etat Yves Jégo avec une marche pour le retrait de l'article 63 du PLFSS. De plus, lors de sa séance du mardi

11 novembre, le conseil des ministres a mandaté le Président de la Polynésie Française, Gaston Tong Sang à saisir de nouveau le président de la République et le secrétaire d'Etat à l'Outremer sur ce dossier. « Le SGPEN appelle l'ensemble des personnels à se saisir de la journée de grève du 20 novembre non seulement pour protester contre les suppressions de postes dans l'éducation nationale, mais aussi, au diapason avec la contestation croissante outremer, pour demander la suppression de l'article 63 qui met fin à l'ITR » pouvaiton lire dans leur communiqué qui

appelle à deux rassemblements dans la journée du 20 novembre. A Mayotte, cette revendication sera bien sûr inscrite dans les mots d'ordre de la journée du 20 qui devrait être très suivie. Il faut rappeler que le taux d'ITR est de 35 % à Mayotte et La Réunion, 40 % à Saint Pierre et Miquelon, alors qu'il atteint 75 % en Polynésie, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna ce qui explique la levée immédiate des foules de fonctionnaires dans ces régions. Le SGPEN de La réunion appelle également à une large mobilisation de la fonction publique lors de la journée du 20. Si cette réforme est entérinée par le Sénat, c'est une conséquente économie que ferait le gouvernement puisque l'ITR coûte 315 millions d'euros en 2008 pour 34 000 bénéficiaires contre 120 millions en 1995 pour 17 000 bénéficiaires. Mais tout fonctionnaire d'Etat n'ayant pas atteint les 15 ans de services outremer ou n'ayant pas de liens avec un territoire ultramarin ne pourra plus en bénéficier. Annette Lafond

Blocage de la baisse des prix TRANSPORTS AÉRIENS

Le secrétaire d’état à l’outre-mer, Yves Jégo qui sera d’ailleurs en visite à Mayotte au début du mois de décembre prochain, avait fait de l’un de ses chevaux de bataille, la baisse du prix des billets d’avion pour les DOM-TOM. Dans cet esprit, il avait souhaité rencontrer les compagnies aériennes afin de négocier l’inflexion tout en prévenant que si un accord n’était pas trouvé, il pourrait avoir recours à la loi. Cette dernière alternative n’est pour l’heure pas à l’ordre du jour et les discussions se poursuivent. Se poursuivent certes, mais elles pourraient bien tomber à l’eau en raison du blocage opéré par Air Austral…

L

'amélioration des tarifs des billets d'avion pour les voyageurs à

destination de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane, de La Réunion et de Mayotte est un sujet qui demeure aujourd’hui au point mort même si un projet de convention prévoit «la mise en place d'un contingent d'au moins 5 % de places par vol, y compris les plus chargés, au prix le plus bas de leur grille tarifaire annuelle». Ainsi, si les négociations aboutissent, les compagnies desservant les DOM s'engageraient à réserver 15 % de leurs sièges, du 15 juin au 15 septembre, à leur prix le plus bas. La nouvelle pourrait être bonne si toutefois elle risquait d’aboutir. En effet, la semaine dernière, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo et Patrick Karam, délégué interministériel, ont réuni quatre compa-

gnies pour faire avancer les négociations : Air France, Corsair, Air Caraïbes et Air Austral . «Je sens enfin une éclaircie, a déclaré vendredi Patrick Karam, qui plaça toutefois un bémol : “sauf peut-être concernant Air Austral, qui a une posture idéologique et complètement fermée sur cette question”. «Une compagnie financée par le conseil général et régional n'est pas seulement là pour faire des bénéfices mais là aussi pour assurer une vraie continuité territoriale, au service des Réunionnais», a-t-il également reproché tout en oubliant allègrement Mayotte qui pourrait elle aussi bénéficier d’une baisse sur Air Austral dont elle dépend totalement. Le dossier est donc totalement bloqué pour le moment car la conven-

Indice des prix et tourisme

tion ne saurait être effective sans la signature unanime des entreprises. C’est pourquoi Patrick Karam a menacé : «de toutes les façons il y aura des solutions, Yves Jégo, dont j'ai le soutien déterminé, a prévenu les compagnies aériennes». Le recours à la loi ressurgit donc, sans pour autant que la mesure soit lourdement martelée.

LES BULLETINS DE L'INSEE

Insee Mayotte permet, par ses publications n°35 et 36, de faire le point sur l'activité économique actuelle. Une enquête sur les flux touristiques en 2007, et le traditionnel Indice des Prix à la Consommation. Des données qui s'avèrent très utiles en cette période qui met le climat de crise économique sur toutes les lèvres. La régularité de ce suivi met à disposition des internautes une mine d'informations qui permet de tirer des enseignements sur un territoire où tout bouge tellement vite.

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L

'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques dispose d'une antenne sur Hippocampe, ses agents mettent à disposition du public des publications mensuelles qui sont d'ailleurs téléchargeables sur www.insee.fr/mayotte. Le numéro 35 d'octobre est consacré à l'Indice des Prix à la Consommation calculé pour le mois de septembre. Il constate que les prix ont augmenté globalement de 0,3%, soit une hausse de 4,3% depuis le début de l'année.

CHAQUE

TRIMESTRE,

L'IPC EST DÉCORTIQUÉ.

IL

REPREND LE PRIX

MOYEN DES PRODUITS

LES PLUS COURAMMENT

CONSOMMÉS À

MAYOTTE.

La hausse des prix en septembre est due exclusivement à celle des prix du poste produits alimentaires et boissons (+3%), révélateurs du mode de consommation de la population. Une augmentation de 0,3% sur le mois de septembre qui voyait les insistantes Le Mahorais N° 226

rumeurs de crise économique semble “un moindre mal”. Le pouvoir d'achat des Mahorais se trouve au coeur de l'actualité, il est “le nerf de la guerre” ici comme ailleurs. S'intéressant au bilan de l'année 2007, le n°36 s'intéresse à un secteur

En attendant, “des accords devraient être annoncés courant décembre”, assure le ministère qui apparaît optimiste face à un président Gérard Ethève qui n’en démord pas et sera bien difficile à convaincre. À suivre… SB

d'activité en attente de développement, le tourisme. Cette enquête sur les flux montre que l'île au lagon a accueilli plus de 40 000 visiteurs en 2007, dépassant l'exercice 2005 et une année 2006 faussée par la crise sanitaire du chikungunya dans la région. Le tourisme d'agrément a nettement progressé, de l'ordre de + 79%, ce qui est une nouvelle qui vient contredire ceux qui affirment que le tourisme à Mayotte est exclusivement affinitaire. Le tourisme d'affaires quant à lui reste stable. Cette enquête se base sur celle réalisée à l'endroit stratégique qu'est l'aéroport de Petite Terre, où les arrivants sont sondés de façon régulière. Laurent Millet Mardi 18 novembre 2008


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Quand la violence est reine TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Mercredi 12 novembre, l'audience de la cour correctionnelle aura été chargée et marquée par des affaires qui dans leur majorité sortaient des petits délits communs. En clair, les affaires de violences se sont succédées, qu'il s'agisse de rébellion envers la police, de bagarre ou de violence conjugale, ce thème aura dominé les dossiers traités. En parallèle, un passeur a été jugé en comparution immédiate.

"TOI (...)

QUAND JE TE REVERRAI, JE TE PLANTERAI"

Cette menace est sortie de la bouche de Y.S.A, lors de son interpellation par deux policiers. En clair, le bonhomme, passablement alcoolisé, était en train d'insulter copieusement trois adolescents au rondpoint du Baobab à Cavani (commune de Mamoudzou), lorsqu'une patrouille de police passe par là. Les deux fonctionnaires tentent d'interpeller l'individu qui les insulte également avant de s'opposer violemment à son arrestation. Les policiers utilisent donc la force pour faire rentrer YSA dans le fourgon et ce dernier les traite de tous les noms et les menace de mort. Arrivé au poste, l'individu ne se calme pas et prend un policier mahorais à parti et lui dit : "toi (...) quand je te reverrai, je te planterai". Le prévenu, absent à la barre, a reconnu les faits de menace et d'outrage mais pas de rébellion. "Cet homme connaît bien les policiers, puisqu'il ne s'agit pas de sa première interpellation et pense qu'il s'agit d'une affaire personnelle..." indiqua le procureur avant de requérir 1 mois de prison ferme. La juge ne trouva pas de circonstances atténuantes au prévenu, d'autant plus qu'il brillait par son absence et le condamna à 1 mois d'emprisonnement ferme.

FOUETTÉ

À COUPS DE CHAÎNE

Les faits remontaient au 24 novembre 2007, sur le parking du collège de Tsimkoura. Des rivalités existent entre les jeunes du village et ceux de Bouéni, A.S. en a fait les frais ce jour-là. Alors que Y. D. et O.T. sirotaient leurs bières sur le parking du collège en compagnie de trois amis, ils voient arriver A.S. sur son scooter. "Notre différend remonte à un an, à l'époque, il a voulu menacer mon petit frère..." indiquait Y.D. dans sa déposition. Les bonshommes profitent donc de l'occasion pour donner une bonne

leçon à leur "ennemi". "A.S. avait très peur, Y.D. a commencé à le frapper pour le mettre au sol, j'ai pris la chaîne et je l'ai fouetté. J'ai ensuite pris ma canette pleine pour la fracasser sur son casque" déclara O.T. dans sa déposition. Le certificat médical établi suite à la plainte de A.S. est sans équivoque, le jeune homme présente des ecchymoses et des plaies sur le dos, la poitrine et le bras droit. A.S. obtient d'ailleurs une ITT de 4 jours et déclara à la gendarmerie : " j'ai été roué de coups et fouetté avec une chaîne, j'ai eu des plaies partout..." À la question du procureur à savoir si les deux bonshommes avaient bu de l'alcool et fumé du cannabis, O.T. et Y.D. répondirent par l'affirmative. "Ne trouvez-vous pas que vous avez été lâches de vous battre à cinq contre un ?" demanda la juge, les deux prévenus regardèrent leurs baskets sans répondre. "Votre comportement est inacceptable et soyez heureux que les conséquences n'aient pas été plus graves pour votre victime" déclara le procureur, qui proposa deux peines possibles : 4 mois de prison avec sursis et l'obligation d'effectuer 105 heures de travaux d'intérêt général ou 4 mois de prison avec sursis et une mise à l'épreuve. Mme la juge n'eut pas de pitié pour les deux jeunes : le verdict fut de 4 mois de prison avec sursis et une mise à l'épreuve de trois ans avec l'obligation de travailler ou de se former.

IL ASPERGE SA CONJOINTE D'ESSENCE POUR SE RÉCONCILIER...

A.C., prévenu dans cette affaire comparaissait menottes aux poignets en raison de sa garde-à-vue. Les faits, d'une extrême gravité, se sont déroulés le 11 novembre, dans le village de Chiconi. Alors que A.C. avait mis sa femme dehors, C.C., partie se réfugier chez sa soeur, M.F. Alors que les deux femmes dormaient, l'individu est entré dans la seule et unique pièce qui constitue la maison de M.F. Muni d'une canette pleine d'essence, d'une éponge et d'un couteau, l'homme entreprend d'arroser la pièce, puis le lit où dorment les deux femmes. Réveillées par l'odeur, C.C., paniquée, évite un coup de couteau et se fait blesser à l'oreille. M.F., qui tente de calmer les choses, essaie d'arracher le couteau des mains de A.C. Elle se fait entailler trois doigts avant de réussir à s'emparer de l'arme. A.C. sort de la maison et s'empare d'une pierre pour menacer les deux femmes. Heureusement, des voisins s'interposent et la

gendarmerie est appelée. À la barre, C.C. déclare qu'elle vit depuis un an avec A.C. et que ce n'est pas la première fois qu'il s'empare d'un couteau pour la menacer. Elle décrit son mari comme un homme violent, qui boit de l'alcool et fume du bangué. A.C. avouera d'ailleurs avoir vidé une brique de vin avant de se rendre chez sa belle-soeur. "Je ne comprends pas, c'est vous qui lui avez dit de partir et pourtant vous êtes venu la chercher ce soir-là..." questionna la juge. "J'étais venu une première fois à midi mais C.C. n'était pas là. Je suis alors revenu le soir avec l'essence. J'avais une allumette mais je n'avais pas l'intention de mettre le feu... Je voulais négocier une réconciliation avec elle..." répondit le prévenu, ce qui ne fit que provoquer l'exaspération du tribunal. "Je crois que monsieur n'a pas bien compris l'ampleur des problèmes dans lesquels il est aujourd'hui..." constata le procureur avant de poursuivre : "ce qui c'est passé ce soir-là ressemble beaucoup à une tentative de meurtre ! Je remercie le ciel que vous ne soyez pas allé plus loin !" Le procureur requit 3 ans de prison dont 18 mois de sursis mise à l'épreuve avec une obligation de soins et l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes. Maître Kondé, avocat de la défense, tenta d'expliquer l'état d'esprit de son client : "après six mois de vie commune, C.C. a eu un enfant et A.C. n'est pas le père, il a choisi de l'élever comme le sien" et dans le village des rumeurs sur les infidélités de sa femme enflaient. "Cela n'explique pas le geste mais fait partie des raisons..." indiqua l'avocat avant de préciser qu'il s'agissait d'un personnage atypique qui demande à se faire soigner pour se protéger luimême et la société. La juge trancha et signifia à A.C. une peine de 3 ans de prison dont 24 mois avec sursis et une mise à l'épreuve de 3 ans avec obligation de soins.

SEPT TRAVERSÉES AVANT DE SE FAIRE ATTRAPER

Un passeur était présenté en comparution immédiate pour aide à l'entrée et au séjour irrégulier avec la cir-

constance aggravante d'avoir mis en danger la vie d'autrui, à savoir les 43 personnes qui se trouvaient dans le kwassa. L'homme a, dès son interpellation reconnu les faits et a affirmé avoir déjà fait la traversée 6 fois en 2007. "Vous êtes conscient que ce que vous avez fait est interdit et que vous risquez une condamnation ?" demanda la juge, "oui" répondit le prévenu. "Qu'auriez-vous fait si la barque avait chaviré ?", "il n'y aurait eu rien à faire..." répondit froidement le passeur. L'homme devait toucher 350 à son retour et affirmait avoir perçu 100 avant le départ. Il avoua avoir choisi de piloter le kwassa pour arrondir sa fin de mois et avoir contacté directement le propriétaire de la barque. "Je vous demande de ne pas me donner une peine trop forte car je voudrais aller revoir mes enfants à Anjouan" ajouta ce pêcheur de formation. Le procureur fit un rappel du contexte dans lequel se situe l'immigration clandestine entre Anjouan et Mayotte avant de requérir 18 mois de prison ferme et 3 ans d'interdiction du territoire français et la destruction de la barque et des moteurs. Maître Kondé, avocat de la défense, indiqua que son client n'était que le dernier maillon de la chaîne : "les propriétaires de barques qui résident à Anjouan ne sont jamais inquiétés... Par ailleurs, s'il y a des passeurs, c'est parce qu'il y a des gens qui souhaitent faire la traversée et qui sont simplement reconduits à la frontière..." La juge ne fut pas attendrie par cette vision peu commune de l'immigration clandestine et condamna le passeur à 15 mois de prison ferme et 10 ans d'interdiction du territoire français. La barque et les moteurs ont été confisqués en vue de leur éventuelle destruction. Marion Châteauneuf

Interruption des reconduites à la frontière FAITS-DIVERS

S

uite à une décision du gouvernement de l'île autonome d'Anjouan, les reconduites vers cette île sont interrompues, tant par voie aérienne que maritime. Les propriétaires de kwassas profitent grandement de la période de tractations diplomatiques pour faire des traversées entre Anjouan et Mayotte. La raison est très simple, avec la faible capacité du Centre de Rétention, les étrangers en situation irrégulière interpellés, sont relâchés avec une simple invitation à quitter le territoire le plus tôt possible ! Toutefois, les autorités n'ont pas de pitié pour les passeurs qui n'hésitent pas à mettre la vie de leurs passagers en danger avec des kwassas particulièrement chargés - la semaine dernière plusieurs embarcations dépassaient les 40 passagers. PERTURBATIONS

EN PARALLÈLE DE LA GRÈVE CMTS

Suite aux perturbations occasionnées par la grève des transports scolaires, les élèves un peu partout sur l'île tentent de faire entendre leur voix. En effet, ce sont eux les premiers, une fois de plus, à pâtir de cette grève. Ainsi vendredi 14 novembre, un groupe de jeunes de Koungou avait érigé deux barrages dans le village, occasionnant ainsi de nombreux problèmes de circulation. Les gendarmes de Mamoudzou sont donc venus dégager la route et la police municipale a débarrassé la chaussée devant la mairie et la circulation a pu rapidement reprendre son cours. Lundi 17 novembre, ce sont les jeunes des villages de Bandraboua et de Mtsangamouji, qui ont érigé des barrages. Les gamins, plutôt coopératifs, ne se sont pas opposés à la venue des gendarmes pour débarrasser les routes. Certains d'entre eux sont contraints de faire plusieurs kilomètres à pied pour se rendre dans les établissements scolaires… UN

ENFANT DE

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ANS VIOLÉ

Mardi 18 novembre 2008

Le 1er novembre, sur la plage de Dzona, à Bambo Est (commune de Bandrélé), trois jeunes enfants, âgés de 3, 5 et 7 ans s'amusaient au bord de l'eau. Un individu s'est approché et a réussi à isoler le petit garçon âgé de seulement cinq ans pour le violer. L'enfant s'est enfui après l'acte et a pu rejoindre sa famille qui a immédiatement alerté la gendarmerie. L'examen médical a permis de confirmer les propos de l'enfant, évidemment gravement traumatisé. Interpellé le 13 novembre, l'individu a reconnu les faits et a été placé sous mandat de dépôt par le juge des libertés. L'homme devra répondre de ses actes devant la cour criminelle. RÉBELLION

AU

CRA

Le 12 novembre, trois étrangers en situation irrégulière, placés au Centre de Rétention Administrative (CRA) se sont rebellés, ont menacé les fonctionnaires de Police dans l'exercice de leurs fonctions et ont incité les autres rétentionnaires à les suivre. Les trois individus ont été maîtrisés et se sont vus remettre une convocation devant un officier de police judiciaire pour le mois de juin 2009… IMMIGRATION

CLANDESTINE

La semaine dernière, 236 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés par les services de l'État. En parallèle, 7 kwassas ont été interceptés par la Police Aux Frontières (PAF), les Douanes et la Gendarmerie. Les pilotes ont été présentés en comparutions immédiates et ont tous été écroués à la maison d'arrêt pour des peines allant de 4 ans à 8 mois de prison ferme et 10 ans d'Interdiction du Territoire Français. Depuis le début de l'année, 14 296 personnes ont été éloignées dans le cadre de 11 902 arrêtés préfectoraux de reconduites aux frontières. Marion Châteauneuf

Le Mahorais N° 226

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LOCALE

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Accusé de génocide, il ne sera pas extradé GÉNOCIDE RWANDAIS

Impliqué dans une affaire de faux papiers, David Safari-Senyamuara alias Pascal Simbikangwa, ressortissant rwandais, était recherché par Interpol pour génocide et crime contre l'humanité. L'homme ne sera pas extradé conformément à l'avis défavorable donné à la requête du gouvernement rwandais, rendu vendredi matin par la chambre d'instruction. Sera t-il jugé en France ? Seule une plainte ou une dénonciation du gouvernement rwandais pourraient aboutir à un procès. En attendant, Pascal Simbikangwa dort à la maison d'arrêt de Majicavo-Lamir, dans l'attente de son jugement dans une affaire de faux papiers où il encourt une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement.

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e prévenu en fauteuil roulant a été présenté vendredi matin devant la chambre d'instruction, présidée par M. Sarthou, afin de savoir si oui ou non la demande d'extradition formulée par le gouvernement rwandais serait validée par la justice. À l'heure actuelle, Pascal Simbikangwa est sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Majicavo-Lamir, pour une affaire de faux papiers. C'est d'ailleurs dans le cadre de cette enquête que l'homme qui cavalait depuis 14 ans a été retrouvé. Ce dernier étant recherché par Interpol pour génocide et crime contre l'humanité. Pascal Simbikangwa, connu à Mayotte sous la fausse identité de David SafariSenyamuara, s'est donc présenté au tribunal supérieur d'appel, escorté par des gendarmes, mais sans menottes. Son sort aurait dû être fixé lundi 10 novembre, mais en raison de l'absence de certains documents, l'affaire avait été reportée. Le gouvernement rwandais a donc formulé une demande d'extradition à l'encontre de M. Simbikangwa, au titre de sept chefs d'accusation, classé en trois domaines : crime de génocide (complicité et complot), crime contre l'humanité (assassinat et extermination) et crimes

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Caricature parue dans le journal rwandais Umurangi, proche du parti hutu Mouvement Démocratique du Rwanda, mettant en scène le capitaine Pascal Simbikangwa.

ordinaires (association de malfaiteurs...). L'individu était à l'époque capitaine dans la police - en l'occurrence les renseignements généraux. Il déclara également avoir été instituteur et être aujourd'hui sans profession. C'est entre le 1er avril 1990 et le 4 juillet 1994 que le prévenu aurait commis ces crimes. Selon la justice rwandaise, l'homme encourait une peine de perpétuité (la peine de mort ayant été abolie) dont 20 ans de réclusion criminelle et d'isolement cellulaire. Selon un blog militant, l'homme était surnommé dans son pays natal, « le tortionnaire », en raison du « plaisir sadique qu'il trouvait à assister aux tortures dont peu de Rwandais sont sortis vivants. Le capitaine Pascal Simbikangwa redoublait de zèle dans son travail de chef des renseignements militaires et de la criminologie à la présidence du général Juvénal Habyarimana. Il pouvait déclarer « suspects » des dizaines de Rwandais accusés

du seul «crime» d'avoir critiqué son patron, le général Habyarimana ou d'avoir la mention ethnique Tutsi non barrée sur leur carte d'identité et de s'être trouvés au mauvais endroit au mauvais moment ». L'individu est, par ailleurs cité dans la Commission d'enquête parlementaire concernant les évènements du Rwanda du Sénat de Belgique, et le rapport de la commission internationale d'enquête sur les violations des droits de l'Homme au Rwanda depuis le 1er octobre 1990, comme ayant été « membre d'un état-major secret, chargé de l'extermination des Tutsis ». Si l'on suit la loi au pied de la lettre, toutes les conditions étaient remplies pour que l'homme soit extradé vers son pays d'origine. Mais comme Pascal Simbikangwa s'y est opposé, la justice devait statuer sur son sort. Dans son réquisitoire, le procureur-général Brisset-Foucault, a demandé à la cour

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un complément d'information. Il a en effet estimé que la cour ne pouvait pas statuer sur l'extradition du prévenu avec les éléments dont elle disposait, car manquaient les textes de loi rwandais applicables en l'espèce en annexe de la demande d'extradition du procureur général du Rwanda. "Ce manque de documents suffit en lui-même pour reporter l'examen de la demande d'extradition" précisait-il. Il développa par la suite ses inquiétudes sur le jugement équitable de Pascal Simbikangwa. Il cita à ce sujet un rapport de l'organisation humanitaire Human Rights Watch, émettant de sérieux doutes sur l'impartialité de la cour. Ajoutant que l'écoute de témoins pouvait être compromise pour des raisons de sécurité, de même que la procédure en général. De plus, la peine encourue par Pascal Simbikangwa - à savoir la perpétuité dont 20 ans d'isolement cellulaire - est contraire aux conventions internationa-

les. En clair et pour toutes ces raisons, Marc Brisset-Foucault concluait en martelant :"il n'est pas possible d'extrader cet homme en l'état actuel du dossier, il est nécessaire de demander des éclaircissements aux autorités rwandaises sur les questions qui se posent." L'avocate de la défense, Me Prat, reprenait dans les grandes lignes le réquisitoire du procureur-général, en ajoutant qu'il était inutile de demander d'autres documents au Rwanda : "la procédure prendra des mois et des mois pour au final se rendre compte que les droits de l'Homme ne sont pas respectés". La jeune-femme ajoutait qu'il n'existe aucune garantie sur la protection de son client, d'autant plus qu'il a de graves problèmes de santé et suit un traitement médical lourd, sans lequel il peut mourir. "La peine requise est contraire aux droits de l'Homme, surtout quand on connaît les conditions de détention qui existent dans les prisons, sachant que le Rwanda n'est pas signataire de la convention internationale contre la torture. Plus de 100 000 personnes sont détenues dans ces prisons en l'attente d'un jugement..." soulignait Me Prat. L'avocate a émis elle-aussi de sérieux doutes sur le respect des procédures, ajoutant "qu'il est impensable que quelqu'un jugé pour des faits aussi graves, ne le soit pas correctement". Une fois le plaidoyer de Me Prat achevé, le président Sarthou et ses deux conseils, se retirèrent pour délibérer. La pause fut courte, à peine 10 minutes, laissant présager que les trois juges avaient déjà un avis sur la question. La chambre d'instruction statua ainsi : "le tribunal supérieur d'appel émet un avis défavorable à la demande d'extradition concernant Pascal Simbikangwa". En clair, l'homme ne sera pas renvoyé au Rwanda et seules deux procédures pourront permettre son jugement en France pour les crimes dont il est accusé dans son pays d'origine : une plainte ou une dénonciation du gouvernement rwandais, concernant les faits reprochés. Il est à noter qu'aucun ressortissant rwandais résidant en France n'a été extradé vers le Rwanda, à chaque fois les tribunaux ont statué contre et la seule fois où un tribunal a émis un avis favorable, il a été annulé par la cour de cassation. Pascal Simbikangwa a toutefois été reconduit à la maison d'arrêt puisqu'il est en attente de son jugement dans l'affaire des faux papiers, où il encourt une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement... Marion Châteauneuf

Mardi 18 novembre 2008


N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Ça va bouger !

GRÈVE NATIONALE DU 20 NOVEMBRE

L'intersyndicale de l'Education Nationale du 1er degré, 2nd degré et personnel non enseignant (SE CGT Mayotte, SE UNSA, SNES FSU, SNUEP FSU, SNEP FSU, Sud Education Mayotte, CGT Educ' Action) appelait l'ensemble du personnel de la fonction publique à une intersyndicale le jeudi 13 novembre à 16h30 au local de la CGT Mayotte pour préparer le mouvement du 20 novembre « contre la dégradation du pouvoir d'achat et le démantèlement du service public ». La mobilisation se veut générale et les syndicats ne lésinent pas sur les efforts afin de grossir leurs rangs, seul moyen d'obtenir satisfaction à leurs revendica-

tions. Une chose est sûre, la colère gronde et se généralise, les tensions s'amplifient et la grève du 20 novembre promet d'ores et déjà un sacré suivi tant sur le plan national que local. Les syndicats dénoncent haut et fort « des milliards pour la banque, rien pour les services publics… Et toujours pas d'indexation à Mayotte ! ». La grogne générale laisse planer de réelles inquiétudes qui touchent tous les fonctionnaires de la Fonction Publique et plus largement, les consommateurs d'ici comme d'ailleurs dans l'Hexagone ou dans les Départements d'Outre Mer…

LOCALE L

e mot d'ordre de la journée du 20 novembre se veut limpide au niveau local : « tous en grève pour dire non à la dégradation du pouvoir d’achat et du démantèlement du service public » ! Sur Hippocampe, le mouvement lancé au niveau national est clairement suivi, en ce sens l'intersyndicale de l'Education Nationale (SE CGT Ma, Sud Education Mayotte, SIMA, SNUDI FO, SE UNSA, SNES FSU, SNUIPP FSU, SNUEP FSU, Scden CGT, SN FO LC, SPASEN-FO) lance un appel à l'ensemble des personnels du 1er et du 2nd degré mais également aux personnels non enseignants à se mettre en grève massivement le jeudi 20 novembre. Les protestations s'articulent autour de “la dégradation du pouvoir d'achat” et du "démantèlement du service public”. La lutte se veut ferme et les refus catégoriques, il s'agit de “dire non à la suppression des bonifications retraites, non à la réforme des lycées, aux nouveaux dispositifs de

Conflit en cours de règlement TRANSPORT SCOLAIRE Depuis 15 jours, les collégiens et lycéens de Mayotte ne peuvent plus se rendre dans leur établissement scolaire sans retard, quand ils peuvent s'y rendre. En effet, les salariés privés et CDM de la Compagnie Mahoraise de Transport et de Services (CMTS) sont en grève et les compromis étaient difficiles à trouver. Un projet de protocole est en cours, qui devrait déboucher sur un accord.

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e ras le bol des lycéens de ne pas être ramassés en temps et en heures pour se rendre à leur cours, a débordé vendredi matin et hier. En effet ceux-ci ont bloqué les abords du village de Koungou avec des branchages, occasionnant des bouchons à une heure où les usagers du macadam ont des horaires à respecter et ils ont réi-

téré lundi 17 ces barrages à Bandraboua et M’Tsangamouji (voir faits divers). Ce qui a commencé à inquiéter le vice-rectorat qui a demandé un règlement rapide de la crise. Les directions de la CMTS et du Conseil général ont donc travaillés avec les représentants du syndicat FO ce week-end pour dénouer ce qui semblait totalement bloqué vendredi. Un projet de protocole d'accord a donc été élaboré et doit être discuté aujourd'hui. « Il nous faut nous mettre d'accord sur les points techniques (énumérés cidessous) » explique Ali Siaka, le secrétaire général FO, « nous avons eu des promesses par rapport aux primes, sans en connaître encore les chiffres ». Mikaël Lebrun, directeur de la CMTS, annonce en effet « un projet d'évolution des primes pour tendre vers un 13ème mois en 2010, alors que les

mutations faisant fi des barèmes, aux nouveaux programmes rétrogrades et moralistes du 1er degré et la suppression du RASED (enseignants spécialisés pour les élèves en difficulté)” stipulent les leaders syndicalistes. De la même façon, l'intersyndicale de l'Education Nationale appelle « tous les collègues du service public à se mettre en grève ce même jour contre les attaques du gouvernement ».

MANIFESTATION

salariés n'avaient jusqu'à présent qu'une prime de fin d'année ». Les points techniques évoqués sont : - l'intégration des agents CDM en catégorie C de droit commun ; - paiement des heures supplémentaires et des nuits ; - l'évolution de la situation administrative, notamment sur la DSP et les retraites des agents publics et privés ; - La prime du 13ème mois et la convention collective des transports et accord d'entreprise ; - Identité des agents de la CDM - Respect des tableaux des grilles salariés ci-joint avec rétroactives du 1er juillet 2007. Les trois parties sont enclines à trouver un compromis, la pression des élèves n'y est sûrement pas pour rien… Annette Lafond

GÉNÉRALE

20 NOVEMBRE : “TOUT LE MONDE DANS LA RUE” !

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En ce qui concerne la dégradation du pouvoir d'achat contre laquelle les syndicats sont solidaires, ceux-ci apportent des précisions : « nous sommes tous touchés : en 2008, 6% d'inflation ont été enregistrés contre 0,8% d'augmentation de salaires, la retraite à 70 ans et la perte de l'ITR (Indemnité Temporaire de Retraite) ». Idem à propos des revendications affiliées au démantèlement du service public comme le souligne le secrétaire général de la SE CGT Ma traditionnellement surnommé Rivo : « nous sommes tous touchés : 30000 suppressions de postes en 2008 et 50000 prévus en 2009 (…), la privatisation de pans entiers du service public, le salaire dit « au mérite »,

Forum des associations de Mamoudzou

la destruction de nos statuts, l'introduction de contrats privés et des licenciements dans le service public, la remise en cause des acquis… ». En bref, le moral est au plus bas et les syndicats lèvent leurs drapeaux et banderoles en appelant à une « grève massive » pour dire stop à la vie chère et au démantèlement du service public. Selon Rivo, il est essentiel de descendre dans la rue pour manifester et « stopper la politique actuelle du gouvernement ». Rendez-vous est donné dès 8h30 sur la Place Mariage -en plein cœur de Mamoudzou - jeudi 20 novembre afin de crier haut et fort les protestations soulignées ci-dessus. Un voulé est également prévu à la fin de la manifestation, chacun est donc invité à ramener son pique-nique. Une fois encore, les syndicats dénoncent « des milliards pour les banques, rien pour les services publics… Et toujours pas l'indexation à Mayotte ! ». « Les attaques sont diverses et multiples : santé, impôts, poste, SNCF, ANPE, ASSEDIC… Il est encore temps de stopper cette politique du gouvernement, de revendiquer l'indexation des salaires et le maintien des bonifications de retraites en mettant en grève le 20 novembre » dixit le communiqué émanant de l'intersyndicale de l'Education Nationale avant de conclure : « la victoire est en route » ! À suivre… Lucie Touzé

POLITIQUE DE LA VILLE ET ACTION DE COHÉSION SOCIALE

Dans le cadre des Contrats Urbains de Cohésion Sociale (CUCS) et de son programme d'action engagé sur l'année 2008, la ville de Mamoudzou en partenariat avec la préfecture et le conseil général les 7 et 8 novembre organisait un grand « Forum des associations » à la MJC de M'Gombani. Ce renforcement du dynamisme de partenariat entre la commune et le tissu associatif a pour but de stimuler les actions en faveur de la population en améliorant la complémentarité des politiques publiques et des opérations associatives dans le domaine de la jeunesse, de la culture, de l'éducation et de la formation.

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'une manière générale, ce forum des associations de Mamoudzou se voulait avant tout un lieu d'échanges constructifs : « c'est un espace de dialogue pour se comprendre, mieux agir ensemble pour construire un destin commun, celui d'un développement maîtrisé plus harmonieux » soulignaient les organisateurs. Placé sous Mardi 18 novembre 2008

le patronage de l'adjoint au maire de Mamoudzou délégué à la politique de la Ville -Monsieur Saïd Djanfar Mohamed-, un « comité d'organisation a été mis en place pour construire l'action dans toutes ses dimensions ». La composition dudit comité est la suivante : deux adjoints au maire Monsieur Ambil Wahédou, délégué sports finances et contrôle de gestion et Monsieur Ali Nidhoimi, délégué jeunesse, culture et manifestationsainsi qu'une dizaine d'associations communales (Raiv Vahibé, MJC Mamoudzou, CCLEJ, Jeunes Mome de Doujani, APEP, Rahamania, UPFCPI, ADEDUPASS, US Cavani, FUZELIPS…). Cette opération mise en place sur deux jours vise à mutualiser les services publics et le tissu associatif dans le but de favoriser toutes les actions liées à l'éducation, la formation, la jeunesse et bien évidemment la culture, grande richesse de l'île aux parfums. Partant du fait que l'implication des associations est un pré-requis indispensable dans le développement du territoire, le Contrat Urbain de Cohésion Sociale

(CUCS) propre à Mamoudzou (programme d'action 2008) vise « l'incitation au dialogue entre associations, agents publics administratifs et responsables politiques » à travers la mise en place d'ateliers de travail.

CARREFOUR

ENTRE

LE TISSU ASSOCIATIF

COMMUNAL, LES SERVICES PUBLICS ET LES ÉLUS DU CRU

La logique de complémentarité apparaît tel le moteur de ces deux journées d'action puisqu'il s'agit clairement de mettre en place un partenariat constructif et attractif entre les associations du chef lieu, les responsables des services publics ainsi que les élus. Afin d'ouvrir comme il se doit ce forum, la cérémonie d'ouverture était prévue vendredi 7 novembre à 14h00 via différentes interventions à la MJC de M'Gombani dont le discours de Monsieur le Maire de Mamoudzou -Soilihi Abdouramaneet comme invité d'honneur, le délégué général de la Fédération Le Mahorais N° 226

Française FFMJC Monsieur Gilles Le Bail qui prit la parole. Le sénateur Ibrahim Soihabaddine apportera toute la lumière sur l'historique de la vie associative à Mayotte et à Mamoudzou avant de laisser la parole à Monsieur Jean-Pierre Hervé - commissaire aux comptes - qui exposa le contrôle des livres des associations. Au cœur de l'après-midi, des échanges et un débat interactif étaient prévus avec le public ainsi que des animations assurées par les jeunes de M'Gombani. Au programme, rap et danses traditionnelles pour un mélange des genres détonnant entre coutumes locales et modernité. Chaque association était également amenée à témoigner samedi 8 novembre avant la phase des échanges avec le public. Les porteurs de projets étaient visés en priorité à travers les actions de ce programme mais toutes les associations communales étaient invitées à s'inscrire pour participer au débat. Trois ateliers sont également programmés de 9h45 à 11h20 autour des thèmes suivants : « la gestion des équipements sportifs et

socioéducatifs à Mamoudzou (entre hier, aujourd'hui et demain) ; les pratiques associatives à Mamoudzou et les relations avec les services publics (commune, conseil général et Etat) et les financements des associations et les dispositifs publics existants (CUCS, COMBI, Coopération régionale…). Dès 11h30, la restitution des débats a permis à tout un chacun de récolter les fruits du travail entrepris. De plus, il est prévu « une publication des actes - document et CD- pour capitaliser les résultats des travaux » et il est également envisagé de faire « une évaluation pour étudier les suites de ce forum des associations de Mamoudzou ». En tout état de cause, si les participants de cette première édition le jugent nécessaire, « l'action sera renouvelée et renforcée l'année prochaine » dixit les organisateurs. Lucie Touzé

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LOCALE

Moroni fait pression sur Paris COMORES

1 500 comoriens se sont rassemblés mercredi dernier pour contester une nouvelle fois Mayotte française. La démarche est récurrente et l'approche du référendum mahorais ne calme pas le jeu qui prend des allures de moringué. La tension monte, la peur de l'inéluctable mixe le tout dans un climat économique régional, si ce n'est délétère, pour le moins maussade. Bref, Moroni abat ses dernières cartes et la méfiance reste de mise à cette heure de fin de marathon qui aura duré plus de cinquante longues années. En attendant, Sambi continue à revendiquer l'île au lagon, tout en calmant quelque peu le jeu pour faire retomber la pression…

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ur l'initiative du Parlement comorien, le 12 novembre, date de l'admission des Comores à l'ONU en 1975, a été retenu depuis 2005 comme Journée nationale Maoré pour “l'intensification de la lutte pour la réintégration de l'île comorienne de Mayotte”. Pour la troi-

sième fois consécutive, la nation comorienne s'est donc mobilisée pour revendiquer Hippocampe à une heure fatidique approchante : le référendum visant à ériger l'île au lagon en département français en mars 2009 et l'écartant de manière définitive (ce qui est d'ailleurs déjà le cas), de l'emprise de l'Union. Cerise sur le gâteau, les ressortissants des trois îles en France, y vivant, y travaillant, se sont joints au bal contestataire qui n'avait d'autre but que de faire pression sur le gouvernement afin que celui-ci annule purement et simplement la marche bleu blanc rouge des Mahorais. Oh il n'y eut pas la foule constatée lors de la longue pénurie de carburant qui dura presque 5 mois, mais toutefois, quelque 1.500 personnes se rassemblèrent mercredi Place de l'Indépendance pour célébrer cette journée à travers une marche pacifique, mais aussi par la remise d'un mémorandum à l'ambassade de France appelant les autorités françaises à surseoir au projet de départementa-

lisation de Mayotte. Il est à noter d'ailleurs que les forces de sécurité avaient pris les devants pour empêcher les manifestants d'accéder dans la zone où est située l'ambassade de France et éviter ainsi d'éventuels incidents. De son côté également et sentant parfaitement le coup venir, dans un communiqué publié au préalable, l'ambassade de France avait déjà informé le public de sa fermeture mardi et mercredi. Eut égard aux pressions montantes, il valait mieux prévenir, que guérir… "L'organisation de la consultation française est une agression caractérisée contre le peuple comorien", indique un autre communiqué publié à l'issue du rassemblement de la Place de l'Indépendance, avant d'appeler la France "à renoncer à sa consultation et à ouvrir de véritables négociations avec le gouvernement comorien". "Notre union sacrée pourra faire surseoir le projet français d'accomplir son projet de départementalisation de Mayotte", a

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déclaré Idriss Mohamed, l'un des dirigeants du Comité Maoré qui a appelé "à un front uni pour l'indépendance totale des Comores". Rien que cela ! Bref, après les tirades de déclaration de guerre, les problèmes de reconduites à la frontière, l'Union en remet une couche que les Mahorais voient à peine, sentent à peine, préoccupés qu'ils sont par la crise locale qui frappe de plus en plus fort son économie, ulcérés qu'ils sont par les gesticulations stériles des administrations et des politiques locaux bien incapables de gérer leurs collectivités.

SAMBI

CALME LE JEU

Dans une interview accordée au journal Al-Watwan, le Président Sambi réitère sa volonté de s'opposer politiquement à cette départementalisation. Mais il nuance fortement certains propos qu'avait tenu notamment son député Ibrahim Mohamed Sidi qui avait dit « le projet d'organiser un référendum dans l'île comorienne de Mayotte constitue en soi une déclaration de guerre ». Pour Sambi, la France « reste un partenaire privilégié, en dépit de ce différend. Nous ne sommes pas contre le développement de Mayotte, mais nous avons un conflit avec la France que nous entendons régler

par la voie du dialogue. Je préconise des moyens pacifiques, des négociations comme cela se doit entre Nations civilisées. Il faut montrer au monde notre maturité de peuple civilisé. Aucun citoyen français ne doit être maltraité ou brutalisé.» Le discours fait plaisir et marque un changement d'attitude et de ton vis-à-vis de Mayotte et de la France. Mais ce changement n'est pas du goût de tout le monde aux Comores, nombreux étant ceux à ne pas comprendre la démarche “pacifique” allant jusqu'à parler de “faiblesse” de la part du président. À suivre…

81 millions de francs comoriens pour le PCUC

SB

PROGRAMME DE CO-DÉVELOPPEMENT FRANCE COMORES

Si l'Union des Comores considère la départementalisation d'Hippocampe comme une "déclaration de guerre", elle semble plutôt satisfaite des quelques 81 millions de francs comoriens (165 000 euros) de subvention accordés par la France, dans le cadre du programme de co-développement et des 8 conventions officialisées en début de semaine par l'ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade. En clair, ce programme vise à améliorer les conditions de vie des populations concernées ; dans le cas des conventions signées cette semaine, les domaines concernés sont l'éducation, les nouvelles tech-

nologies de l'information, l'eau...

L

e programme de co-développement a été pensé selon un principe de base d'intérêts partagés : les migrations peuvent constituer une chance pour les pays de départ comme pour les pays d'accueil. Ainsi ce type de programme a été lancé par la France dans quatre pays qui possèdent de fortes communautés installées en France : le Mali, le Sénégal, le Maroc et les Comores. Le programme qui lie la France et l'Union des Comores a été lancé en 2006, avec la signature de la convention de financement relative à la mise

en oeuvre de l'action qui prévoit l'octroi de 2 millions d'euros (984 millions de francs comoriens). Ce n'est qu'en 2007 que des projets ont été proposés et l'ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade, a déclaré en début de semaine aux médias comoriens que le programme a désormais “atteint sa vitesse de croisière". En effet, lundi 10 novembre, ce ne sont pas moins de huit conventions qui ont été signées, pour un montant de 81 millions de francs comoriens - soit près de 165 000 euros. Ces projets se situent dans la philosophie du codéveloppement puisqu'ils ont pour but d'améliorer le bien-être et les condi-

tions de vie des populations concernées. Ainsi, le village de Foumbouni (Sud de la Grande Comore) va bénéficier d'une subvention pour la reconstruction de la digue qui protège cette agglomération de la mer. Un second projet concerne l'adduction d'eau de Dzahadju-Badjini, pour que les habitants de ce village puissent avoir accès à l'eau potable. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) ont également la part belle puisque des activités de formation et la création de cyber-cafés dans les établissements scolaires seront prévues. Les autres projets concernent entre autres, l'amé-

Quand la conférence de Jean Martin se mute en échange politique HISTOIRE DES COMORES

Des interrogations et de petites tensions ont émaillé le débat qui suivait la conférence de Jean Martin sur l'Histoire des Comores et leur relation avec la puissance coloniale qu'était la France. Une Histoire qui ne fut commune qu'en 1912 et réelle de 1946 à 1975. Ce débat qui a pris place dans une période pré-référendum et mis en évidence des positions opposées dans l'assistance.

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n cours d'Histoire sur les quatre îles des Comores, leur histoire propre et leur lien avec la France, voilà le riche programme que proposaient les Naturalistes de Mayotte vendredi soir au cinéma de Mamoudzou. L'historien Jean Martin, grand spécialiste de l'Histoire des Comores en connaît même personnellement les protagonistes. Cet érudit qui a enseigné l'Histoire au Cameroun, a publié le fruit de ses recherches : « Comores, quatre îles entre pirates et planteurs » qui est déjà, d'après le titre, explicite. Comme tous ceux qui se sont intérressés

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à l'Histoire de Mayotte le savent, c'est le sultan Adriantsouli qui s'est emparé de l'île en 1832 après avoir dépossédé un autre sultan. Il cède ensuite Mayotte au Commandant français Pierre Passot. "Mayotte ne devient française qu'en juin 1843, depuis 1841, le pouvoir français tergiversait parce qu'il craignait la réaction de la puissance britannique à qui il était opposé dans la conquête des colonies et aussi par crainte du sultan de Zanzibar « le lion d'Oman » ». Pour la France, ce bout d'île représente une renaissance coloniale à l'heure où elle

venait de perdre Port Louis récupérée par les Anglais ». Et là dessus, Jean Martin est formel, nous ne serions sans doute pas en train de nous exprimer dans la langue de Molière si la France n'avait pas perdu Maurice en 1810. « Cette nouvelle colonie devait être un grand centre du commerce avec une ville de 8000 habitants et un port de guerre avec « un pistolet chargé sur le cœur de Madagascar », car la population comorienne n'avait jamais digéré les razzias malgaches des 18ème et 19ème siècles. Mais les Français déchantèrent vite : peu d'intrêt stratégique sur cette île, peu de commerce car peuplée d'aristocrates qui fuyaient la France et qui n'ont pas développé comme il le fallait, l'industrie sucrière : seule la Société des Comores produisait du sucre à Kawéni et Dembéni ». Mayotte n'est alors pas en très bon termes avec l'île de la Grande Comore et Anjouan qui voulaient être rétribuées par la France pour l'occupation de Mayotte (tiens, tiens…) . Avec Mohéli, c'est tout

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différent car la reine Jomba Souli a eu de nombreux maris, dont au moins deux furent Français. « En 1880, c'est la renaissance de l'expansion coloniale française avec Jules Ferry… Quel va être le sort des Comores ? Le botaniste Humblot qui débarque en Grande Comore fait emprisonner le sultan Saïd Ali, y récupère 52 000 hectares et devient le représentant du protectorat français en utilisant des pouvoirs tyranniques. Il parvient même à racheter des terres à Mohéli. A Anjouan, les Français ne sont toujours pas les bienvenus, qui y imposent quand même l'abolition de l'esclavage après l'insurrection de 1891. Les Comores sont quand même les territoires oubliés de l'empire colonial, un ministre des colonies en parla en ces termes à son chef de cabinet : “je ne m'occupe pas de cette bonne femme”… “Les fonctionnaires qui y venaient étaient tous des ivrognes et des dépravés…”. Par la loi de 1912 qui met fin au protectorat, les quatre îles deviennent une province de Madagascar. Mayotte est la plus

lioration de conditions de stockage des marchandises, et surtout les denrées alimentaires périssables, sur les deux grands marchés de Moroni. Une école primaire et une bibliothèque municipale sont également en projet à Simboussa-Badjini. Les responsables du programme de codéveloppement prévoient également l'aboutissement de sept autres projets, ce qui témoigne du réel potentiel et "de l'ancrage du PCUC dans les enjeux multi-sectoriels du développement", selon les termes de l'ambassadeur de France. Marion Châteauneuf délaissée des quatre îles et c'est l'élite comorienne, ceux qui ont été scolarisés à Madagascar, qui prend en main la destinée des Comores à la fin de la deuxième guerre mondiale. C'est la première véritable unité des Comores, qui est donc assez tardive dans leur Histoire. La Constitution de 1946 qui fait des Comores un territoire d'Outre mer français signe leur première unité politique, unité mise à mal par la proclamation d'indépendance de 1975. Avant cette date, le président Mohamed Cheik fut un grand homme d'Etat, dont la mémoire n'est pas saluée comme elle le devrait car il a commis l'erreur pour les Mahorais de transférer la capitale des Comores de Dzaoudzi à Moroni, en Grande Comore. En résumé, pour Jean Martin, « l'attachement des Mahorais à la France est un paradoxe tellement ils ont reçu de coups à l'envers de la France ». Le débat questions-réponses qui suivit a tourné autour d'une question récurrente « quel est l'intérêt pour la France de posséder Mayotte ? ». La réponse côté zone stratégique est rapide « il y a peu d'intérêt à être présent dans le canal du Mozambique. Mais c'est un peu comme si on se demandait ce qu'il faut faire des îles australes ou antarctiques… » conclut le professeur Martin. La France est présente, et de l'avis général, c'est un point qui ne se discute pas. Annette Lafond Mardi 18 novembre 2008


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La restauration collective passée au peigne fin DIRECTION DES SERVICES VÉTÉRINAIRES Lorsqu'un produit arrive dans votre assiette, lorsque vous mangez dans un restaurant, lorsque votre enfant achète un sandwich à la cantine, si le risque d'intoxication alimentaire a été écarté, c'est grâce aux contrôles réguliers de la Direction des Services Vétérinaires (DSV). Cette dernière surveille d'ailleurs de très près le secteur de la restauration collective, domaine en pleine expansion depuis près de trois ans qui touche une population sensible (majoritairement les élèves, ou les personnes hospitalisées…) et les services vétérinaires se doivent d'être d'autant plus vigilants, en faisant au moins deux contrôles par an. Anfane Ahmadi, technicien supérieur des services vétérinaires et inspecteur dédié à la restauration collective a accepté de présenter les différentes facettes de son travail, souvent ignoré par le commun des mortels. Pourtant, comme il le dit lui-même : « tout ce qui arrive dans vos assiettes, a été contrôlé préalablement par la DSV ! »

L

es contrôles sanitaires ne sont en général pas une partie de plaisir pour les entreprises, puisque tout est passé au peigne fin. Dans le cas d'une société de restauration collective, de la réserve aux vestiaires du personnel, en passant par les cuisines, tout est observé, noté et la moindre anomalie présentant un risque sanitaire est relevé et signifié aux responsables. Il existe deux types d'anomalies : les mineures et les majeures. Dans le cas d'une anomalie mineure, elle est signalée dans le rapport envoyé à la société et se doit d'être réparée avant la prochaine visite. Si ce n'est pas le cas, une mise en demeure est alors émise avec parfois la menace de fermeture des locaux ce qui est suffisamment dissuasif pour que les

Anfane Ahmadi, technicien supérieur des services vétérinaires

entrepreneurs fassent les améliorations nécessaires au plus vite. Mais en cas d'anomalie majeure, la mise en demeure est faite sur le champ, un procès-verbal est établi avec là aussi la menace de fermeture. « Dans le secteur de la restauration collective, nous n'avons pas encore été amené à fermer des locaux pour raison d'hygiène » rassure Anfane Ahmadi, l'inspecteur dédié à ce secteur. Toutefois il remarque que la plupart des lacunes constatées sont liées à un manque de formation. « Comme ce type d'activité est récent, cela fait environ 2-3 ans que les sociétés se développent, la DSV était là dès le départ des activités, ce qui nous a permis de sensibiliser les chefs d'entreprise très tôt. Ainsi, dans l'ensemble, nous ne constatons pas d'anomalies majeures » indique M. Ahmadi.

“LA DSV N'A

RIEN À

ENVIER À LA MÉTROPOLE” En clair, le travail de la DSV s'est beaucoup amélioré depuis une dizaine d'années grâce notamment à l'installation d'entrepreneurs déjà conscients des normes sanitaires. « J'ai commencé à la DSV en 1992 en tant que technicien de laboratoire. Je suis ensuite parti en métropole pour être formé et devenir ainsi techni-

cien supérieur et inspecteur. Je peux dire que la DSV de Mayotte n'a plus rien à envier aux structures métropolitaines, tant sur le plan du matériel que sur celui des compétences » souligne l'inspecteur. Un contrôle sanitaire se déroule de manière scrupuleuse, à l'image de celui mené par M. Ahmadi dans une société de restauration collective en remise directe c'est-à-dire qui distribue directement aux clients, sans intermédiaire. L'entreprise a sollicité une demande d'agrément pour devenir une cuisine centrale, mais celleci ne pourra se faire que dans de nouveaux locaux, plus larges. En attendant, elle produit plusieurs centaines de sandwichs et de collations par jour qu'elle distribue à des établissements scolaires. « Une fois que la société aura changé de locaux et obtenu l'agrément, elle aura une plus grande marge de manœuvre. Elle pourra cuisiner les aliments et ne sera plus obligée de distribuer elle-même les repas. Pour autant, son cahier des charges sera plus important » explique Anfane Ahmadi.

UN

CONTRÔLE

POINT PAR POINT Le contrôle démarre par l'habillage de l'inspecteur : blouse, charlotte, protègechaussures… La société sélectionnée a déjà été visitée l'année dernière et indirectement cette année, par le contrôle des points de distribution. Le patron sait donc à quoi s'attendre. La visite commence donc par la réserve sèche. Là, l'inspecteur regarde s'il n'y a pas de produits périmés, si rien n'est posé à même le sol et si le rangement permet un nettoyage facile. « Nous vérifions également qu'il n'y a pas de produits importés illégalement… » précise M.

Ahmadi. C'est ensuite la salle des congélateurs qui est contrôlée et le professionnel des services vétérinaires vérifie que ces derniers sont dégivrés, que la température de ceux-ci est bien de -18° C, que les produits sont étiquetés et que la traçabilité est visible. Enfin, qu'il n'y a pas de produits congelés de manière illicite. Vient ensuite la salle de préparation. Elle doit être obligatoirement climatisée en raison de la manipulation d'aliments. Les réfrigérateurs doivent être propres, ne doivent contenir aucun aliment périmé et une fiche doit être affichée, rendant compte du relevé quotidien des températures qui doivent être comprises entre 0 et 4°C. Les vestiaires du personnel sont également visités et doivent eux aussi permettre un nettoyage fréquent ce qui induit que les sols et les murs doivent lisses, lavables et imputréfiables - comme pour les autres pièces d'ailleurs. Sur ce plan, les entrepreneurs choisissent souvent de carreler les pièces du sol au plafond, ce qui permet un nettoyage efficace et rapide. « La DSV n'impose pas le maté-

riel à utiliser, nous demandons simplement le résultat… » souligne Anfane Ahmadi. Lorsque l'inspecteur arrive et que le personnel est en train de travailler, il observe également les tenues, les méthodes de travail et le respect de l'hygiène. Un contrôle documentaire est également effectué pour vérifier entre autres le plan de nettoyage et désinfection, le suivi médical des employés… Le responsable de la société inspecté explique ne pas réellement s'inquiéter des contrôles inopinés de la DSV : « Nous n'avons pas le choix, nous devons respecter les normes, donc nous les avons intégré dans notre travail quotidien… » précise t-il avant d'ajouter que l'ensemble du personnel a suivi une formation en ce sens avant le démarrage de l'activité. Une fois l'épreuve du contrôle passée, le responsable de la société reçoit quelques jours plus tard le rapport détaillé des points inspectés et un relevé de décision du directeur des services vétérinaires. Les normes à respecter pour les entreprises de ce secteur sont tirées des trois textes de référence : le paquet hygiène, l'arrêté de 1997 (fixant les normes d'hygiène dans les établissements de restauration collective à caractère social) et le code rural. Depuis le 1er janvier 2008, avec l'entrée dans le droit commun, Mayotte est régie de la même manière que la métropole. L'ensemble des données émanant des contrôles menés sur l'île, est entré dans un logiciel qui peut être consulté au niveau national et par le Ministère de l'agriculture. Marion Châteauneuf

Le micro-crédit à l'honneur ASSOCIATION POUR LE DROIT À L'INITIATIVE ECONOMIQUE

Association créée à Mayotte en 1996, l'ADIE récompensait jeudi 6 novembre certaines bouénis qu'elle a aidé à s'installer. Le micro-crédit permet depuis plus de dix ans par le biais de l'association à des centaines de familles de vivre sur l'île, et les nombreux partenariats ont forgé un réseau devenu solide. Les acteurs socio-économiques étaient conviés à la MJC de M'Gombani pour fêter le versement du 2000e prêt, une cérémonie pleine d'émotion.

L

a mission de l'Association pour le Droit à l'Initiative Economique est avant tout de permettre la mise en oeuvre des projets de création ou de développement de petites entreprises individuelles. Représentant différents secteurs d'activité (boutiques, coiffure, bijouteries, artisanat, pêche...), les “clients” de l'ADIE sont pour la plupart des femmes mahoraises qui font le choix de l'indépendance financière, des mères de familles qui dynamisent leur village. L'association insère des gens Mardi 18 novembre 2008

qui se trouvent dans une précarité avancée et sont exclus du marché de l'emploi. 97 prêts ont été réalisés en 2002, 113 en 2204, 192 en 2006, 377 en 2008, une progression qui ne trompe pas ! Il y a deux semaines, la petite structure dynamique au service de la population remettait symboliquement son 2000e prêt. Si les sommes paraissent faibles, de l'ordre de quelques centaines d'euros, elles sont intelligemment injectées dans une économie qui se doit d'exister, celle des petites structures, dont les gérants gagnent en pouvoir d'achat et surtout en reconnaissance sociale. L'ADIE a lancé avec ses partenaires un grand concours

Doukas cette année, 12 candidates ont participé, toutes sont reparties avec des cadeaux SFR, représenté par la société Angalia, et 3 lauréates ont reçu un coup de pouce. 3e du concours, Mme Ali Sandati repart avec un chèque de 200 . Mme Fatima Boinaziki, arrivée 2e, gagne 300 , et la 1ère Mme Ibrahim Mouslimati de Kani Kéli empoche 500 . Ayant reçu le 2000e prêt de l'ADIE, Mme Mohamed Fatouma, qui tient un commerce de produits d'alimentation à Sada, s'est dite très émue de l'honneur qui lui a été rendu.

Laurent Millet Le Mahorais N° 226

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“La sécurité, c'est l'affaire de tous !” PRÉFECTURE- SEMAINE DE LA SÉCURITÉ

Organisée sous la houlette de la préfecture de Mayotte et du Service Interministériel de défense et de Protection Civile (SIDPC), la « semaine de la sécurité » portera pour la toute première fois sur la sensibilisation et la prévention en matière de sécurité intérieure, civile et routière. Du 17 au 22 novembre, de multiples actions sont réalisées en faveur de la jeunesse d'Hippocampe mais également à l'attention de la population dans sa globalité. Pour sa deuxième édition, la semaine de la sécurité met le paquet en visant trois thématiques bien distinctes mais qui se rejoignent indubitablement sur un point : l'importance de la prévention afin de minimiser au maximum les risques encourus dans la vie quotidienne, sur la route… Portant sur le thème « les enfants, les jeunes et la sécurité », cette fameuse semaine suscite l'engouement des établissements scolaires qui souhaitent s'immiscer au cœur de cette opération.

P

our mémoire, la semaine de la sécurité prend le relais de la semaine de la sécurité civile et la semaine de la sécurité routière qui avaient été organisées en 2007 sur Hippocampe. En effet, cette année il a été décidé par la Préfecture de rassembler sur une même période trois manifestations existant au niveau national de manière séparée. Pour sa deuxième édition sur le sol mahorais, une douzaine de services de l'Etat participe à cette opération qui se veut avant tout « pédagogique et ludique » en incluant activement les établissements scolaires du premier comme du second degré. Comme le soulignait le directeur de Cabinet de la préfecture Monsieur Normand lors de la conférence de présentation, cette action vise deux principaux objectifs : « alerter le public sur les enjeux de la sécurité - civile, routière et intérieure-, sensibiliser les jeunes face aux risques (routiers, naturels, technologiques, sanitaires…) à travers des manifestations au sein des établissements scolaires et assurer une meilleure connaissance des acteurs de la sécurité… ». Cette semaine a été élaborée par la préfecture et donc le SIDCP pour mettre en lumière les nombreux projets engagés aussi bien sur le territoire national que sur l'île de Mayotte, les objectifs visés étant « de valoriser les actions menées sur le terrain, donner de la visibilité au réseau et à ses actions et susciter de nouvelles vocations ». La participation de tous a donc été requise pour concevoir et organiser cette semaine de la sécurité. Les différentes manifestations mises en place sur Hippocampe seront assurées par les services de l'Etat, les collectivités territoriales, les différents partenaires et les associations de secourisme, ce qui permettra de toucher des centaines d'enfants, du primaire au lycée. A noter, « les manifestations sont réparties en deux catégories : sensibilisation des jeunes aux risques soit au sein des établissements scolaires soit sur site et découverte des missions et de l'environnement des acteurs avec déploiement de matériel, meilleure connaissance des enjeux… » spécifie le chef du SIDPC, Monsieur Emmanuel Baffour.

ACTION PHARE 19 NOVEMBRE :

LE MERCREDI

JOURNÉE SPÉCIALE SÉCURITÉ

Parmi la multitude d'actions programmées du 17 au 22 novembre, le mercredi 19 sera à marquer d'une pierre blanche à travers une manifestation atypique qui se déroulera à la MJC de M'Gombani. Au programme, plusieurs stands permettront à tout un chacun de découvrir les

De gauche à droite : Monsieur Gillet, Monsieur Normand - directeur de cabinet de la Préfecture- et Monsieur Baffour, chef du Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC).

acteurs de la sécurité : la DASS (Direction des Affaires Sanitaires et Sociales) distribuera des dépliants d'informations avec jeux, affiches, autocollants, films (…) ; l'association de secourisme de Nyambadao assurera l'initiation aux premiers secours avec la Croix Rouge ; présentation de la Marine Nationale et du dispositif anti pollution, des mesures de sécurité en mer... Une manœuvre de désincarcération sera également assurée par les sapeurs pompiers sur un secours routier et une piste de sécurité routière sera mise en place par la Police et ouverte à tous. Parmi la multitude de stands prévus : AGF (assureur), la présentation des missions de la gendarmerie, Météo France via une exposition cyclone… En bref, tous les acteurs de la sécurité au quotidien seront représentés afin d'assurer une présentation de leurs activités à travers des stands pédagogiques et ludiques. En avant première, les élèves du collège de Kani Kéli présenteront une production vidéo assurée par leurs soins et portant sur la sécurité routière. Les collégiens sont donc sur le devant de la scène afin de sensibiliser leurs amis et le public qui, il faut l'espérer, sera nombreux.

LES

volant… La semaine de la sécurité version 2008 est particulièrement chargée et les manifestations proposées susciteront sans nul doute l'attention des jeunes et de leurs parents… Pour toujours plus de sécurité ! Lucie Touzé

ACTEURS DE LA SÉCURITÉ

SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE

!

La mise en lumière de la modernisation des moyens et de la coopération des services de sécurité a comme objectif de sensibiliser la population face à la multiplication des risques qu'ils soient intérieurs (ordre public, lutte contre la délinquance…), civils (naturels, industriels, sanitaires, domestiques, maritimes…) ou bien encore routiers. Cette semaine sera également l'occasion de diffuser un certain nombre de documents réalisés par la préfecture dans le but d'informer la population et plus particulièrement le jeune public face aux risques majeurs. Jusqu' au 22 novembre, de nombreuses manifestations auront donc lieu aux quatre coins de l'île, sur différents sites et au sein des établissements scolaires. Le programme du week end prochain est lui aussi bien rempli : opérations « Sam » au Koropa vendredi 21 et au Mahaba le

RETROUVEZ L’INFORMATION

EN CONTINU SUR

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22 novembre, sous-entendu « celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas » ! A noter également, la journée spéciale sécurité routière sur le parking de Jumbo Score samedi 22 avec à la clef : information sur le gilet et le triangle de sécurité, contrôle gratuit de l'éclairage et des pneumatiques, sensibilisation sur l'alcool et la drogue au

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Faire face aux risques en toutes circonstances… SERVICE INTERMINISTÉRIEL DE DÉFENSE ET DE PROTECTION CIVILE

Ayant pris ses fonctions officiellement le 12 septembre, le nouveau chef du Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC - service de la Préfecture) Monsieur Emmanuel Baffour affiche motivation et détermination afin de mettre en œuvre les grands chantiers relatifs à la sécurité de tous sur le sol mahorais. Il s'agit donc de mener de front des opérations qui visent les populations d'Hippocampe dans le but de changer les mentalités : une prise de conscience des risques permet bien évidemment de limiter les dangers et en ce sens, la sécurité est l'affaire de tous. Mission régalienne de l'Etat, la sécurité mobilise bon nombre de services, lesquels sont coordonnés via le SIDPC en cas de catastrophes ou de crise à gérer ou évènement majeur. L'Etat est seul à assurer la sécurité des biens et des personnes mais en revanche -en matière de sécurité civile-, le citoyen devient acteur de sa propre sécurité et est susceptible de participer au traitement de la crise en appui des spécialistes au sein d'une association par exemple…Dans cette optique, Monsieur Emmanuel Baffour affiche la volonté de protéger les populations en les sensibilisant contre les risques majeurs, d'où la multitude d'opérations à réaliser pour faire face aux besoins en la matière.

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ort d'un parcours professionnel atypique et particulièrement rempli, le nouveau chef du SIDPC débarque tout droit de la préfecture Loire Atlantique où il a exercé les missions de chef adjoint du bureau des étrangers durant deux ans. Policier durant sept ans en début de carrière, Monsieur Emmanuel Baffour est également détenteur d'une maîtrise de Droit mention carrière judiciaire et diplômé de l'Institut d'Etude

mission de sécurité civile se décline au niveau départemental par l'intermédiaire du SIDPC, service compétent en matière d'organisation, de planification et de coordination des moyens de secours. « Le SIDPC assiste en permanence le Préfet dans la prévention et la gestion des risques et des crises dans un contexte interministériel » précise Monsieur Emmanuel Baffour.

“PROTECTION

DES POPULATIONS

ET PRÉVENTION DES RISQUES”

Monsieur Emmanuel Baffour, chef du Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC) Judiciaires (IEJ). Ayant décroché le concours d'attaché de préfecture, le nouveau Chef du SIDPC a ensuite été formé durant un an au sein de l'Ecole des Cadres à Nantes avant d'intégrer la préfecture de Loire Atlantique au sein du bureau des étrangers. En bref, Emmanuel Baffour a ensuite formulé le vœu d'exercer sur le sol mahorais, lequel a été exaucé puisqu'il a pris ses fonctions à la tête du Service Interministériel de Défense et de Protection Civile le 12 septembre 2008. Après plus de deux mois d'activité, Emmanuel Baffour affiche une volonté de fer pour mettre en œuvre un maximum d'opérations de sensibilisation qui visent d'une part à « protéger les populations contre les risques majeurs » tout en assurant « la coordination des actions des services de l'Etat en cas de catastrophes ou d'évènements majeurs ». La vigilance est donc de mise et en ce sens, une permanence est assurée 24 heures sur 24 et ce, sept jours sur sept afin de répondre à toutes éventuelles catastrophes naturelles ou autres situations de crise. L'Etat se doit d'assurer la sécurité des populations mais cette

Plusieurs niveaux d'intervention se dessinent dans le cadre des missions affichées par ce service. En premier lieu, « l'étude des risques » est une priorité qui passe par l'évaluation des enjeux. « Mayotte est un territoire contrasté et concerné par de multiples risques et la population doit prendre conscience de ces éventualités : risques naturels (cyclones, inondations, séismes, glissements de terrain…), technologiques, maritimes (pollution) ainsi que tous les risques liés à la vie quotidienne (accidents domestiques…) ». Par ailleurs, le chef du SIDPC remplit la mission de président de la Commission de Sécurité : cet organisme délivre un avis -favorable ou non- lorsqu'il s'agit de construire un bâtiment ou d'ouvrir un édifice recevant du public (établissements scolaires, mosquées, supermarchés, immeubles de sommeil…). En clair, sans l'avis favorable délivré par la commission de sécurité, le Maire de la commune où est implanté le bâtiment en question prend la responsabilité pleine et entière d'ouvrir ou non l'établissement, c'est donc à ses risques et périls en cas de désapprobation car le danger est bel et bien souligné par les membres de la commission de sécurité… La sensibilisation et l'information des populations et des élus est pareillement essentielle, d'où « l'organi-

sation d'une réunion d'information des maires qui se tiendra le 10 décembre ». Des documents spécialisés sont également réalisés tels le DRM (Document des Risques Majeurs), Plan communal de sauvegarde… « L'élaboration, la mise à jour et le suivi des plans de secours (ORSEC…) - c'est-à-dire la planification - sont mis en œuvre régulièrement afin de donner une réponse en matière de secours à un évènement majeur » ajoute le chef du SIDPC avant de poursuivre : « la mise en œuvre d'exercices (Polmar, crash aérodrome…) sont aussi nécessaires et prochainement, plusieurs opérations seront réalisées (secours à naufragés, tsunami, glissement de terrain…) ». Toujours dans le cadre de la protection des populations, la gestion de l'alerte s'articule sur Hippocampe via un « système d'alerte informatisé nommé GALA et cet outil permet d'informer tous les services de l'Etat, associations, maires et chefs de services des potentiels risques météorologiques ou autres à travers l'envoi immédiat de SMS (plus de 200 numéros de portables sont d'ores et déjà enregistrés) » déclare Emmanuel Baffour.

LA

PHASE OPÉRATIONNELLE DU

SIDPC

Pour répondre aux besoins existants en matière de sécurité, la mise en place d'un centre opérationnel départemental pour gérer la crise s'articule autour de la « protection des populations - alerte, information, gestion des secours-, la nécessité d'assurer la continuité des services publics et la coordination des services de l'Etat ». Quant au matériel à proprement dit, le SIDPC possède deux gros 4X4 munis de hauts parleurs permettant la diffusion de messages d'alerte en cas de risques majeurs-, ainsi que des téléphones satellitaires et des équipements de

Radio VHF et bien évidemment, un groupe électrogène en cas de catastrophe naturelle… De multiples actions sont réalisées et engagées au quotidien pour assurer une « meilleure connaissance des risques en général à Mayotte". « La transmission de l'information aux maires constitue un véritable challenge, il s'agit de changer les mentalités à travers une prise de conscience collective. Les risques peuvent être écartés et dans la vie quotidienne, la sécurité passe également par plusieurs précautions à prendre en compte pour éviter les potentiels accidents domestiques ou autres » affirme le chef du SIDPC. La semaine de la sécurité qui se déroule sur le sol mahorais du 17 au 22 novembre vise clairement la sensibilisation des jeunes et de leurs aînés ainsi que la connaissance des acteurs de secours, trop souvent peu ou mal connus du grand public. Une exposition sur le risque cyclonique sera prochainement mise en place et une autre portant sur les glissements de terrains est également à l'étude. Il s'agit d'informer pour mieux protéger car en ayant connaissance des risques, les potentiels dangers sont clairement limités… En bref, M. Emmanuel Baffour envisage pour l'année 2009 de multiples actions dirigées vers les populations au plus proche des habitants. Selon lui « la sécurité est l'affaire de tous, il faut poursuivre les actions entreprises et faire encore plus. De nombreux challenges sont à réaliser pour améliorer la sécurité civile et les retombées seront positives sur le long terme. Il ne faut pas avoir peur de multiplier les chantiers, dans la vie quotidienne la sécurité est un combat permanent et il faut que la population prenne conscience des risques pour les limiter au maximum ». Lucie Touzé

Stop aux produits phytosanitaires dangereux ! ENZO TECHNIC RECYCLAGE

La société Enzo Technic Recyclage se bat activement en faveur de la protection de l'environnement sur le sol mahorais et travaille au quotidien pour assurer la mise en œuvre de cette politique de préservation. La semaine dernière, une opération de ramassage de produits périmés dangereux s'est effectuée sur différents sites à Coconi et sur Mamoudzou. Il s'agissait en clair de récolter tous les produits phytosanitaires périmés pour ensuite pouvoir les acheminer par voie maritime jusqu'en métropole, précisément à Dunkerque dans une usine d'incinération. Commandée par la DAF (Direction de l'Agriculture et des Forêts), cette action aura été rondement menée via le dynamisme de la société Enzo Technic Recyclage qui assure au quotidien de multiples missions : déstocker, dépolluer et détruire tous déchets par traitement local ou exportation sur sites réglementés.

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ommandée par le responsable de service de la protection des végétaux à la DAF (Direction de l'Agriculture et des Forêts) Monsieur Ali Mohamed, cette opération de ramassage de produits dangereux a été assurée via l'entreprise Enzo Technic Recyclage et Mardi 18 novembre 2008

ce, tout au long de la journée du 13 novembre. En tant que chargé de projet au sein de cette société de recyclage, Monsieur François Vanghent était sur le terrain avec à ses côtés un agent de la DAF pour exécuter à deux la collecte de tous les déchets phytosanitaires périmés recensés sur différents sites, principalement à Coconi : au lycée agricole de Coconi, au sein des locaux du conseil général et de l'association des agriculteurs. Sur la commune de Mamoudzou, seul un

site situé dans la Zone Industrielle Nel était à l'ordre du jour puisque recensé comme stockant des produits phytosanitaires périmés.

UNE

GRANDE PREMIÈRE

EN SON GENRE

!

Cette opération est la toute première en son genre, ce qui équivaut à dire que tous les produits phytosanitaires dits dangereux puisque périmés qui sont rentrés sur le territoire mahorais n'avaient jamais été

Le Mahorais N° 226

ramassés pour être expédiés sur des sites réglementés à des fins de destruction. « Cette opération a été commandée par la DAF et notre objectif est de ramasser tous les produits phytosanitaires périmés dans une même action et à l'avenir, il faudrait que les commandes effectuées représentent précisément ce qui sera utilisé » explique Monsieur François Vanghent en tant que chargé de projet chez Enzo Technic Recyclage. Pour plus de précision, les produits phytosanitaires ramassés à des vues d'exportation pour destruction sont essentiellement des « insecticides, pesticides, herbicides et fongicides » précise M. Vanghent. Détenteur d'une autorisation préfectorale d'exploiter au titre de la réglementation sur les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l'Environnement), la société Enzo Technic Recyclage assure également l'exportation de ces produits dangereux et en ce sens plusieurs autorisations sont donc nécessaires. « Les produits phytosanitaires ramassés -près d'une tonne au total- sont stockés dans un container spécial avant d'être acheminés par voie maritime direction Dunkerque dans une usine d'incinération de produits de ce type » explique le chargé de projet avant de poursuivre : « pour cela, plusieurs autorisations d'ex-

port sont nécessaires et ce, pour chaque port : c'est-à-dire à Mayotte (autorisation délivrée par la DRIRE), en Afrique du Sud, en Belgique puis en métropole ». Il est clair que rien n'est laissé au hasard dans le cadre de cette opération qui marque une grande première pour Hippocampe qui enfin après plusieurs dizaine d'années se débarrasse de près d'une tonne de produits phytosanitaires périmés et clairement dangereux ! Une bien bonne nouvelle qu'il était essentiel de souligner. Lucie Touzé

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“Comme d'habitude nos élus étaient absents” ENVIRONNEMENT

Le syndicat des taxis de Mayotte organisait samedi 15 novembre une grande opération de nettoyage partout à Mayotte. De nombreux moyens étaient mis en place pour que cette journée de la « quête des déchets » soit la plus efficace possible. Ce fut donc l'occasion de faire le ménage dans certains coins décidément plus nécessiteux que d'autres. Mais encore une fois, ce sont les associations et les particuliers qui se préoccupent de l'environnement...

L

es petits, les grands, les Mahorais, les Mzoungous, tout le monde etait le bienvenu pour venir en aide aux taximen, mais surtout pour nettoyer l'île aux parfums. Ainsi, tous les participants ont déambulé aux quatre coins de l'île afin d'essayer de rendre plus propre le paysage mahorais. Cette initiative est selon Madi Baco, président du syndicat des taxis de Mayotte, « une démarche citoyenne et une mesure d'urgence. Si le tourisme tend à se développer c'est encore le moment d'agir et de protéger notre environnement. Malheureusement, beaucoup sont ceux qui ne

sont pas sensibles aux problèmes d'environnement à Mayotte ». Pour cela, les taximen ont raté une journée de travail. Dès 7 heures, les différentes associations et participants se sont rassemblés dans les différents secteurs. Certains ont débuté l'opération à Acoua, d'autres ont

commencé dans le sud... Le but était cette année, de se retrouver au remblai de M'tsapéré à 14 heures, où de nombreuses animations étaient organisées. Cette opération en est déjà à sa troisième édition, et chaque année des tonnes de déchets sont ramassées...En

effet, une cinquantaine de tonnes étaient collectées samedi, mais malgré cela, les élus semblent ne pas se préoccuper de ce problème d'urgence. Madi Baco regrette l'absence d 'élus sur le terrain. « Nos élus trouvent le moyen de se déplacer plusieurs fois pour l'étranger, mais n'ont pas pu se déplacer jusqu'à M'tsapéré comme prévu. Comme d'habitude, ils étaient absents, ni le conseil général, ni les communes ont pris la peine de s'y rendre alors que Mayotte a sérieusement besoin d’eux pour ce qui est de la protection de l'environnement. La priorité est selon moi, de trouver une solution rapidement avant que tous ces déchets ne détruisent notre lagon ». En attendant que les élus se « préoccupent de l'environnement de Mayotte », il serait sans doute judicieux d'afficher des messages de sensibilisation liés à l'environnement partout sur maoré, et pourquoi pas sur les taxis ? Peut être que cela permettrait de toucher plus de monde et que certains réfléchiront un peu plus avant de jetter leur canette par la fenêtre. Nassabia Djanfar

Les maires mahorais en voyage... pardon, en congrès ! CONGRÉS DE L’ACCDOM ET DES MAIRES DE FRANCE Les élus mahorais seront nombreux à participer aux congrès de l'Association des Communes et Collectivités d'Outre mer (ACCDOM) qui aura lieu du 17 au 21 novembre et de l'Association des Maires de France qui se tiendra à Paris les 25, 26 et 27 novembre. Des débats qui ne manqueront pas d'intérêt, pour peu que la splendide délégation mahoraise y consacre du temps. L'espoir fait vivre…

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'ACCDOM organise en effet son XVIIème congrès en Guyane sur différents thèmes comme les Énergies renouvelables, la Biodiversité, le Tourisme durable et les Richesses

des statuts ultramarins. Elle aura lieu une semaine avant le congrès des maires de France qui se tiendra à Paris. Ces messieurs vont débattre sur le sujet de la fonction publique territoriale, suivi par une intervention de la ministre de l'Intérieur, de l'Outre mer et des Collectivités territoriales Michèle Alliot-Marie. Les jours sui-

vants, c'est sur les thèmes divers tels que les “Finances et la fiscalité communale et intercommunale”, “le logement”, “L'impact de la nouvelle politique en faveur de l'environnement”, “l'aménagement et le développement des territoires ruraux”, avec un atelier Outre-mer : « sur quels opérateurs publics les maires peuvent-ils s'appuyer pour faire face aux contraintes financières ? » que les élus devront plancher, avec la participation d'Eric Woerth, ministre du Budget. Le fil conducteur sera de trouver des solutions aux problèmes que rencontrent les maires et présidents de communauté devant le ralentissement des

"Une véritable épidémie"

concours de l'Etat, les limites et les incertitudes affectant le système fiscal local. Le défi de l'environnement sera au centre des débats, en parallèle avec celui de la modernisation de l'Etat. Ces élus auront aussi à intégrer dans leur gestion et leurs interventions les évolutions liées à leur appartenance à l'Europe. Ce congrès rassemblera environ 11 000 élus selon les chiffres de l'Association des Maires de France, ce qui veut dire que moins de la moitié des 36 783 communes de France envoie un représentant. Alors que, pour Mayotte ce seront cette année 17 maires et plus du double d'adjoints au maire et autres élus qui s'en-

voleront vers les cieux parisiens… Ce qui nous donne une quarantaine de billets d'avion aller-retour (une sacrée enveloppe budgétaire!), avec l'espoir que les protagonistes se retrouveront bien à débattre des sujets proposés, plutôt que d'aller faire du tourisme aux frais de la princesse mahoraise. En ces temps de restriction de budget, les déplacements des seuls maires auraient très certainement suffi à l'enrichissement culturel de la chose publique, mais les temps ne sont pas durs pour tout le monde… Même si les mairies sont en faillite.

Pour clôturer la journée en beauté, une soirée dansante était prévue à l'AJP de Pamandzi. Les entrées réalisées ont été reversées au bénéfice de la recherche et de l'association. Dj Yan, Tama Musique Junior ou encore les Moudjahid Sound Prod ont mis l'ambiance pour une belle soirée dont les rythmes, basses et mélodies résonnaient bien au-delà des murs de

l'AJP. La journée de festivités a été organisée par le club des familles de l'AJD, avec le soutien de la DASS, de la CSSM, de la DJS, de la DSAJ, du Conseil Général et de la mairie de Pamandzi.

Annette Lafond

JOURNÉE MONDIALE DU DIABÈTE

À l'occasion de la journée mondiale du diabète, vendredi 14 novembre, le club des familles de l'Aide aux jeunes diabétiques (AJD) de Mayotte, a organisé une journée complète d'activités sportives et culturelles à Pamandzi. Mais si cette journée s'annonçait festive, les chiffres de cette maladie sont toutefois alarmants, l'association n'hésite pas à parler de « véritable épidémie ». En France, 2,5 millions de personnes sont traitées, soit un taux de prévalence de près de 4%, ce qui dépasse ainsi les prévisions de l'Assurance Maladie.

L

a progression du diabète en France est grandement due à l'augmentation du surpoids et à l'obésité, à Mayotte aussi. C'est d'ailleurs en Outre-mer que le taux de prévalence est le plus élevé, allant jusqu'à 7,8% à La Réunion ! Les enfants sont également touchés et

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c'est d'ailleurs vers ces derniers que se tourne le club des familles de l'Aide aux jeunes diabétiques (AJD) de l'île. Le diabète de type 1, maladie auto-immune, touche 15 enfants sur 100 000 avant l'âge de 15 ans soit deux fois plus qu'il y a trente ans. Le changement dans les habitudes alimentaires n'y est pas pour rien, de même que la sédentarité, étant donné l'ampleur que prend le phénomène de surpoids. Ainsi, pour sensibiliser la population au diabète, qu'il soit de type 1 ou 2, le club des familles de l'AJD, organisait donc un après-midi d'activités à l'occasion de la journée mondiale du diabète. Pour montrer que le sport est d'autant plus important chez les jeunes, qu'ils soient sains ou malades. L'UNSS et l'USEP ainsi que les clubs sportifs de la commune de Pamandzi se sont associés à l'association pour promouvoir les bienfaits de l'activité

physique. Dès 14 heures, le stade de Pamandzi a été pris d'assaut par les jeunes. Moyennant deux euros, il était possible de participer à des ateliers liés aux disciplines sportives : athlétisme, handball, basket, foot, tennis, rugby... De manière à montrer aux parents et enfants qu'être diabétique et sportif n'est pas incompatible. Une séance d'autographe était organisée avec les sportifs du cru, de même que des échanges et des interventions sur l'importance de pratiquer une activité physique et de surveiller son alimentation pour qu'elle soit équilibrée - ce point concernait d'ailleurs l'ensemble de la population. En parallèle, un stand "Check ton sucre" était animé par le club des familles de l'AJD, où des informations étaient délivrées et où des dépistages gratuits étaient proposés par glycémie capillaire. Le Mahorais N° 226

Marion Châteauneuf Mardi 18 novembre 2008


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Le SIDPC de la préfecture et le service météorologique de Mayotte vont suivre attentivement l'évolution quotidienne de la météo. Ainsi chaque année, en moyenne 9 perturbations tropicales sont baptisées dans la région, 4 d'entre-elles atteindront le stade de cyclone tropical.

LES RISQUES

CYCLONIQUES

90% de ces perturbations se forment entre le 15 Novembre et le 30 Avril, saison cyclonique officielle. 80% de ces perturbations naissent entre Décembre et Mars. Janvier et Février concentrent à eux deux plus de 50% de l'activité. Cette concentration est encore plus nette pour les cyclones puisque 56% d'entreeux naissent en Janvier et Février. Le cyclone est un phénomène naturel auquel il est important de se préparer car les enjeux sont nombreux. Nous devons nous y préparer : Premièrement en comprenant ce phénomène, deuxième en adoptant notre comportement.

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CLASSIFICATION

Prévenir les aler 1 - Perturbation Tropicale : vents restant inférieurs à 50 km/h 2 - Dépression tropicale : vents compris entre 52 et 62 km/h 3 - Tempête tropicale modérée : vents compris entre 63 et 88 km/h 4 - Forte tempête tropicale : vents compris entre 89 et 118 km/h 5 - Cyclone tropical : vents compris entre 119 et 166 km/h 6 - Cyclone tropical intense : vents compris entre 167 et 212 km/h 7 - Cyclone tropical très intense : vents dépassant 212 km/h

La naissance d'un cyclone, appelée cyclogénèse en météorologie, requiert certaines conditions:

- La température de la mer doit être supérieure à 26°C sur une profondeur d'au moins 60 mètres pour permettre une évaporation intense: cette réserve d'eau chaude constitue en fait le “carburant” du cyclone. - Il faut une masse d'air suffisamment chaude et instable, ce qui est généralement le cas en régions tropicales. - La condition dynamique la plus importante est l'existence d'une dépression initiale. Le mouvement tourbillonnaire peut être favorisé par le renforcement des vents sur une ou plusieurs faces de la dépression. - Par ailleurs, la présence d'une zone de divergence en haute altitude favorise l'écoulement du courant vertical ascendant qui se crée au cœur du système. - Mentionnons enfin la nécessité d'une certaine homogénéité des vents entre les couches basses et hautes de l'atmosphère.

Fin de vie d'un cyclone ou cyclolyse :

Après avoir atteint son maximum d'intensité, une perturbation tropicale s'affaiblit puis meurt: c'est la cyclolyse. On distingue trois causes principales de ce déclin: - L'arrivée sur des eaux froides, notamment lorsque le système se déplace vers les latitudes subtropicales : il se transforme alors en dépression extra-tropicale. - La pénétration sur terre qui entraîne un affaiblissement rapide par manque d'énergie et par frottement contre le sol. - L'apparition d'un flux d'altitude qui disloque le système.

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rtes cycloniques

CE QUE VOUS DEVEZ IMPERATIVEMENT CONNAITRE

NUMÉROS UTILES

- Les différentes phases de l'alerte cyclonique (Vigilance Cyclonique, Alerte Orange, Alerte Rouge) et les consignes qui s'y rattachent, en particulier, l'interdiction formelle de sortir pendant l'Alerte Rouge - Les risques inhérents à la situation de votre habitation (risque d'inondation, d'éboulement, d'invasion de la mer). - -Le ou les centre (s) d'hébergement prévu (s) à proximité de votre domicile et le trajet le plus sûr pour s'y rendre sachant que les ravines pourront alors être en crue et donc infranchissables.

SMUR : 15 POLICE & GENDARMERIE : 17 POMPIERS : 18

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MÉTÉO FRANCE : 60 10 04

SIDPC : 63 54 34

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LOCALE

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Le cri d'alerte du Medef ÉCONOMIE

Il ne faut pas se tromper, la lettre envoyée aux adhérents du Medef Mayotte mais aussi aux entrepreneurs d'Hippocampe, tout comme à l'ensemble des salariés de l'île, est extrêmement alarmante. Il ne s'agit pas de crise économique mondiale, mais de crise mahoraise, de crise gouvernementale vis-à-vis de l'outremer. Entre administrations qui ne payent plus, qui ne commandent plus, mairies en faillite à l'instar du conseil général, la départementalisation qui se profile et la non application de la loi Girardin en globalité pour Mayotte, l'heure est grave, très grave et le patron des patrons, Michel Taillefer prévient : “attendez-vous au pire !”

À

la fin du mois d'octobre dernier, l'ancienne ministre de l'outre-mer Brigitte Girardin intervenait sur un journal guadeloupéen et critiquait la politique actuelle du gouvernement pour l'outre-mer. Celle qui connaît si bien Mayotte pour y être venue à de nombreuses reprises et qui s'impose comme l'un des principaux moteurs de la départementalisation, avec Mansour Kamardine et Jean-Jacques Brot, n'y allait pas avec le dos de la cuillère et disait tout haut ce que les domiens crient à cœur et à cris depuis des mois : les dom-tom ne font pas partie des priorités du gouvernement Sarkozy. Elle s'appuyait alors sur la nouvelle loi pour l'outre-mer pondue par Yves Jégo, secrétaire d'État actuel qui s'est largement penché sur la fin des niches fiscales sans pour autant réformer en profondeur ce qui existait déjà. En effet, la loi Girardin prévoit depuis des années la défiscalisation renforcée pour les créations de logements à caractère social. En attendant, la fin des exonérations de

charges patronales constitue un coup dur pour les économies ultramarines mises à mal. L'emploi s'en ressentira rapidement. En ce qui concerne Mayotte, qui rappelons-le n'a jamais profité de cette formule d'exonération, le Medef demandait avec force qu'elle soit rendue applicable, ce que refuse tout de go Yves Jégo prétextant que l'île doit au préalable devenir département pour y songer. La réflexion n'aura donc pas lieu, les entreprises locales ne seront pas soute-

nues. C'est pourquoi, sur fonds de crise mondiale, Hippocampe se démarque encore des autres en ne la subissant pas encore de plein fouet mais c'est pour bientôt. Elle souffre en revanche de maux internes aux conséquences catastrophiques : mairies ruinées en raison des gestions d'un autre temps, conseil général en faillite pour les mêmes causes, commande publique qui ne suit plus et paiements des factures aux privés après plusieurs mois, voire années… Là, c'est en

La pêche bientôt couverte

partie l'État qui ne suit plus et essuie des dettes monumentales (45 millions d'euros )… Dans une période où les entreprises sont exsangues, les mesures de soutien de la loi Girardin auraient été de bon aloi. “Bon aloi”, une expression non retenue par le secrétaire d'État. C'est pourquoi, Michel Taillefer, président du Medef, patron des patrons de l'île au lagon monte au créneau et diffuse une lettre à destination non pas seulement des adhérents, mais de l'ensemble de la population mahoraise. Il lance à travers elle un cri d'alarme. La situation a dépassé le stade du préoccupant, l'heure est à la réaction et aux mobilisations… “Mon inquiétude pour l'avenir n'est pas une vue de l'esprit. Je ne veux pas polémiquer mais je pense qu'il fallait maintenir pour Mayotte la défiscalisation et ajouter les dispositifs d'exonération de charges patronales prévues par la Loi Girardin. Que chacun d'entre nous se mobilise pour convaincre nos élus de défendre cette position au plus haut niveau sinon préparez vous à alimenter la Caisse d'Allocation Chômage, qui sera très vite submergée, en particulier et en priorité par les salariés du secteur du bâtiment, en attendant les autres. Ce ne sont pas des discours que je demande, on ne retire pas des dispositifs qui fonctionnaient surtout pour une collectivité comme Mayotte qui accuse un très grand retard dans son développement économique et social par rapport au reste de l' Outre Mer français. Mobilisons nous tous, pour parler d'une seule voix auprès du Gouvernement. Le Président Michel TAILLEFER” “Préparez vous à alimenter la Caisse d'Allocation Chômage, qui sera très vite submergée, en particulier et en priorité par les salariés du secteur du bâtiment, en attendant les autres (…) L'ambiguïté n'a pas ici sa place. Les jours à venir n'augurent rien de bon. Les entrepreneurs écrivent, téléphonent chaque jour au journal pour se plaindre, expliquer leur situation dramatique. Les carnets de commande publique sont vides en

2009 pour nombre d'entre eux et les chantiers d'hier ne sont plus payés. Cela vaut pour le BTP bien sûr, mais aussi pour l'ensemble des sociétés attenantes. Lorsque les plus gros employeurs licencieront, des centaines de familles se retrouveront sans rien, ne pourront plus consommer et ce sera au tour des concessions automobiles de dégraisser, à la grande distribution, aux restaurateurs qui voient d'ailleurs déjà leurs salles se vider… Etc, etc… Ce sera l'effet domino. Les soutiens aux entreprises promis par le gouvernement semblent de leur côté faire “pschiit” s'appuyant sur un seul et unique organisme, Oséo, qui pose aux patrons en difficulté deux questions : “combien voulez-vous emprunter ?” et “de combien disposez-vous ?” Cela signifie qu'il faut disposer de fonds propres et libres pour bénéficier de la garantie de prêt. Peu de sociétés ont la capacité de le faire désormais, puisqu'elles sont en difficulté. Et les banques de leur côté, ne supportent plus les vilains petits canards. Le directeur de la CACM devrait donc regarder de très près la conjoncture avant de dire qu'il ne note pas de licenciements massifs. Qu'il prenne conscience de sa cécité rapidement car il va en prendre plein la vue… Alors Michel Taillefer ne livre pas une prédiction, juste la chronique d'une chute annoncée depuis des mois. Mayotte ne fait qu'importer et tout le monde a l'obligation de travailler avec les collectivités. Si celles-ci ne commandent plus, ne payent plus, le système s'effondre. Et il s'effondre d'autant plus vite si les secteurs porteurs, les mesures aidantes telle la défiscalisation, sont mises au rencard. Ce n'est pas “à suivre”, c'est déjà là ! En attendant, Jégo devrait atterrir à Mayotte au début du mois de décembre. En espérant qu'il ne vienne pas les poches vides et qu'il soit porteur de son chèque de 45 millions d'euros dus à la collectivité.

site, rien n'empêche la création d'autres lieux du même type dans les autres communes de Mayotte. Ainsi, Madi Ousseni, un pêcheur du coin se dit « très content car moi et mes collègues pourront enfin exercer notre métier dans de bonnes conditions. Il était temps qu'une telle construction se fasse sur l'île. J'ai l'impression que le métier de pêcheur commence

enfin à être reconnu ». La porte est donc ouverte, et les pêcheurs qui ne sont pas de la commune de Mamoudzou n'ont pas à se sentir délaissés, puisqu'il s'agit là de la première partie d'un long processus de valorisation du métier de pêcheur sur l'île.

Samuel Boscher

HALLE AUX PÊCHEURS

Dans le courant du premier trimestre 2009 sera livré le chantier de la Halle aux pêcheurs sur le terre plein de M'tsapéré. Un édifice qui sera sans doute le bienvenu puisque la pêche mahoraise permet de nourrir de nombreuses familles. Or aujourd'hui, les conditions de conservation des poissons directement après la pêche laissent à désirer, puisque ceux-ci sont exposés à même le sol, au soleil pendant des heures en attendant d'arriver dans un congélateur.

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a halle aux pêcheurs va donc changer des choses dans le paysage de la pêche locale puisque la COVIPEM, association qui va gérer le site mettra à disposition des Mardi 18 novembre 2008

pêcheurs un vestiaire, une chambre froide de 4,61 m2 à 4°C ainsi qu'une chambre de congélation à -18°C afin de conserver les poissons. Il y aura également un espace de vente, et des lieux réservés au tranchage et au vidage des poissons afin que les pêcheurs puissent travailler dans des conditions d'hygiène normales avant de vendre leurs poissons, et non plus en extérieur comme ça peut être le cas actuellement. Cela répond à un besoin actuel des pêcheurs qui réclament de pouvoir travailler dans de bonnes conditions car ils se rendent bien compte que les clients recherchent de plus en plus la qualité, et un tel outil de travail permettra d'éviter de perdre de la marchandise qui serait avariée à cause de la chaleur.

La construction du bâtiment a coûté au total 600.000 entièrement financés par le conseil général. La Direction des Services Vétérinaires suit également de très près le projet comme à chaque projet impliquant les aliments comme le marché de Mamoudzou, ceci afin que tout soit aux normes. Cet espace de 243 m2 au total ne pourra évidemment pas accueillir tous les pêcheurs de Mayotte et sera avant tout destiné aux pêcheurs de la zone de M'tsapéré et de Mamoudzou, avec pour seule condition, prouver sa qualité de pêcheur. La collaboration avec la CAPAM permettra de déterminer les personnes qui seront autorisées à travailler dans la Halle. Toutefois, si cette expérience se révèle une réusLe Mahorais N° 226

Nassabia Djanfar

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RÉGION

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Opération “Bouéni fleuri” ! AMÉLIORATION DU CADRE DE VIE ENVIRONNEMENTAL

Organisée sous l’égide de l'Association pour la Protection de l'Environnement à Bouéni (APEB), une opération particulièrement réjouissante pour les villageois est prévue le 27 décembre : il s'agit d'améliorer le cadre de vie environnemental de tout un chacun via une action nommée « Bouéni Fleuri » ! L'initiative attire tous les regards et suscite les attentions des habitants de la commune qui seront appelés à participer activement pour non seulement obtenir un cadre de vie plus vert mais également préserver Dame Nature dans toute sa splendeur.

C

réée le 18 mars 2000 par des jeunes du village “soucieux de la dégradation très avancée et de l'environnement et de santé publique de leur localité », l'APEB (Association pour la Protection de l'Environnement à Bouéni) se donne plusieurs objectifs : « reboiser et lutter contre le tarissement de la seule et unique rivière permanente de la commune ; améliorer et embellir le cadre de vie environnemental de leur village et lutter contre l'insalubrité”. “Après plusieurs années de combat, les résultats sont très encourageants : conservation de la rivière de Bouéni, organisation et participation à plusieurs manifestations de sensibilisation et éducation à l'environnement”… Cependant l'association ne compte pas en rester là et c'est donc forts de cette motivation que les membres en question ont décidé de lancer une opération de taille programmée le 27 décembre nommée «

Bouéni Fleuri ». Cette commune apparaît d'ores et déjà comme l'un des fleurons de la Grande Terre au niveau environnemental mais pour autant, la mobilisation de tous reste de mise et l'APEB s'engage sur des projets d'envergure de plus en plus ambitieux : « classement réfléchi en Zone Naturelle Protégée de la rivière dans le Plan Local d'Urbanisme de la commune, projet multifonctionnel de réhabilitation du site Rassijou de 12 hectares avec la volonté de concilier conservation de l'environnement et développement de l'écotourisme rural ». La journée du 27 décembre s'articulera autour de quatre axes principaux : “évaluation relative à la conservation de la rivière, embellissement du cadre de vie environnemental du village de Bouéni - actions de plantations (…), présentation du projet Rassijou -grenier conservatoire- et enfin, visites guidées des réalisations et opérations en cours”.

“POUR

UN CADRE DE VIE

PLUS VERT”

Commune de l'extrême Sud, Bouéni affiche un fort potentiel qui mérite d'être exploité en matière d'écotourisme au regard de ses atouts naturels. La journée d'action du 27 décembre a pour but de favoriser le cadre de vie de tous les habitants via plusieurs projets qui apparaissent de prime importance. De 7h00 à midi, les participants assureront les plantations d'arbres fruitiers et de fleurs dans le village de Bouéni ainsi qu'aux abords de la plage. Cette mobilisation s'inscrit

dans la continuité de leur travail au quotidien. Selon l'APEB : « les actions déjà réalisées sont très encourageantes, avec le concours de la politique de la Ville de la commune ». Le but de journée est également de « sensibiliser la population dans la protection de l'environnement, de l'amélioration du cadre de vie et des intérêts des plantations ». Parallèlement, l'APEB souhaite évaluer le travail de conservation de la rivière entrepris : « en 2000, la rivière de Bouéni était la seule de la commune à avoir de l'eau de manière permanente et celle-ci était en cours de tarissement ». Face à ce scénario catastrophe aux conséquences désastreuses et irréversibles, les jeunes de l'APEB se sont mis au boulot pour essayer de sauver ce qui pouvait l'être. Huit ans plus tard, le temps de l'évaluation de ces efforts est arrivé. De 10h00 à midi, plusieurs visites guidées seront assurées dans le village, sur la plage et aux alentours de la rivière pour observer les opérations en cours. Le projet Rassijou -"un grenier conservatoire"- sera également sur le devant de la scène : « il consiste à stabiliser, réhabiliter et conserver les 12 hectares qui composent le site. Il s'agit de préserver l'aspect sauvage du lieu, lui redonner sa valeur patrimoniale et culturelle et le mettre en valeur au travers des actions éco-touristiques et socioculturelles ». Pour plus de précision, les objectifs affiliés au site de Rassijou sont les suivants : « raisonner les pratiques agricoles pour mieux les adapter aux exigences du site et tendre progressivement vers une agroforesterie inté-

grée respectueusement au milieu ; donner au site une vocation socioculturelle notamment par la plantation d'arbres et arbustes fruitiers comme la pomme cannelle et le tsinavou (fruit) qui ont fait la fierté de Bouéni dans les années 70 et 80 ». Dans les mêmes perspectives de préservation de Dame Nature, l'APEB souhaite « réduire et à terme, éradiquer la corbeille d'or (lantana camara) qui est une peste végétale redoutable très appauvrissant sur le plan de la biodiversité ; faire du site un parc conservatoire tant sur le plan faunistique (ornithologie et autres) que floristique (manguiers, jacquiers, agrumes, orangers, goyaviers, cerisiers) ». A terme, les membres de

l'APEB souhaitent également « développer des aménagements éco-touristiques conciliant protection de l'environnement et tourisme rural ». Une chose est sûre, le moral des troupes est au beau fixe tant qu'il s'agit d'embellir la commune pour laquelle ils bataillent depuis plusieurs années. Le bien-être de la population passe nécessairement par l'amélioration du cadre de vie, clé du bonheur d'où l'intérêt de multiplier les actions qui participent à l'intérêt général de tous. L'APEB n'a pas fini de faire parler d'elle tant ses initiatives méritent d'être encouragées. À suivre…

manipulent les animaux lors de l'abattage ou de la mise bas, des paysans aux vétérinaires sont en premières lignes et doivent prendre des précautions. La transmission peut également se faire par le lait s'il n'est pas pasteurisé. Il est difficile de connaître la situation globale à Mayotte. La certitude est que la transmission par un moustique peut être limitée par un vaccin pour le bétail, et bientôt pour l'homme.

A.P. : Les températures de notre île sont trop élevées pour la production de ce fruit. Seules les régions comme Coconi ou Combani peuvent se le permettre, ce qui limite les zones de production. S'il s'avère que Mayotte connaît des limites, dues à son régime de pluies ou à ses températures, elle a quand même un rôle à jouer dans le domaine de la production de fruits et de légumes. Une bonne formation sera la clef de l'évolution du monde agricole.

Des clefs pour l'agriculture mahoraise

Lucie Touzé

AGRICULTURE

Les réponses aux questions que tout le monde se pose sur l'agriculture mahoraise. Voilà ce qui était attendu d'une rencontre avec Arnaud Prier, responsable du pôle protection primaire à la DASEA. De la production agricole en générale aux virus en passant par les Montbéliardes, beaucoup de thèmes ont été évoqués afin de cerner la problématique mahoraise.

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eur slogan : “De la fourche à la fourchette et de l'étable à la table”. Les deux spécialistes de l'agriculture, que sont Didier Genatio, responsable du pôle denrée alimentaire et Arnaud Prier, responsable du pôle protection primaire sont à l'origine de la création de la SARL DASEA en avril 2006. La mission de cette structure est d'accroître le développement agro-économique de la production agricole, assurer la sécurité alimentaire tout en permettant l'utilisation des méthodes et coutumes traditionnelles. « De la fourche à la fourchette etc. » vise une prise en compte du produit avec un suivi tout le long de la chaîne alimentaire : le veau de la naissance à l'abattoir… Ils ont donc un rôle de conseil dans le secteur agricole, chez

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les industriels comme chez les restaurateurs, mais aussi assurent une formation dans tous ces domaines, par le biais des cotisations des entreprises à l'OPCALIA Agefome.

Le Mahorais : Que faudrait-il entreprendre pour développer la production agricole à Mayotte ? Arnaud Prier : En travaillant à la station expérimentale du CIRAD de Dembéni, nous avons constaté que les conditions climatiques à Mayotte sont défavorables : il faudrait développer la culture hors sol pour éviter les maladies mais tous les agriculteurs n'en ont pas la capacité financière ou les compétences techniques. Deux jeunes, l'un à Hajangoua et l'autre qui est l'heureux lauréat du “concours Talents”, se sont lancés dans les cultures sous serres ce qui leur permet de produire pendant la saison des pluies. Avant de pouvoir vendre aux grandes surfaces, il leur faudra assurer une production régulière. L'un d'eux vend déjà des salades aux supermarchés de la place. Mais les agriculteurs locaux ont du mal à maîtriser les techniques de dosages d'engrais ou d'utilisation de traitements phytosanitaires.

LM : Quel bilan, peut-on tirer de l'importation des vaches Montbéliardes ? A.P. : C'est plutôt une bonne chose puisque cela va améliorer la production alimentaire à Mayotte. Pour l'instant, nous avons enregistré 3 décès et 7 avortements sur 50 vaches importées, avec un état général moyen du bétail. La difficulté est leur adaptation en zone tropicale, puisqu'elles sont résistantes et fertiles en métropole, alors qu'ici, nous nous heurtons à des difficultés techniques d'élevage. Lorsqu'elles produisaient 20 à 30 litres par jour en métropole avec une alimentation riche, ici les plus prolixes donnent 15 litres, car l'alimentation à base de canne fourragère n'est pas assez complète, avec un manque en graminée. Le lait est alors vendu en version caillée chez les producteurs, ce qui est très prisé ici en période de Ramadan. L'importation d'un mâle aurait été un plus car il aurait multiplié les naissances .

LM : Les letchis se vendent encore 5 euros le kilo, pourquoi n'en produiton pas plus à Mayotte ?

Annette Lafond

LM : Où en est le virus de la fièvre de la vallée du Rift ? A.P. : Ce virus a provoqué des avortements parmi les zébus. Ceux qui Le Mahorais N° 226

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LOCALE

Ymane Nadjib, première mahoraise à l'EN3S PORTRAIT

Ymane Nadjib, née Alihamidi, petite fille de la célèbre Zéna M'Déré qui s'est battue pour une Mayotte française, est la première mahoraise à intégrer l'Ecole Nationale Supérieure de la Sécurité Sociale (ENSSS), plus connue sous le nom de EN3S. Il suffit d'échanger quelques mots avec elle pour comprendre pourquoi. Cette visionnaire de la vie et de l'économie mahoraise est amenée, telle son illustre grand-mère, à occuper de grandes fonctions un jour dans l'île au lagon. Elle s'apprête pour l'instant à suivre ses 18 mois de scolarité en métropole.

S

i sa ville de naissance et sa scolarité de primaire furent strasbourgeoise, son père mahorais et sa mère anjouanaise ont voulu positionner leurs enfants dans une identité culturelle claire, tout en leur donnant une vision d'avenir : elle pose devant une photo-cadeau de son père "toujours viser loin". « La cherté des voyages ne nous permettait de rentrer que de temps en temps à Mayotte, et c'est à l'âge de 11 ans que mes parents ont

Zéna M'Déré, Mayotte française, le combat de sa vie.

souhaité s'y installer pour créer la première entreprise de déménagement, DTSI puis Madétrans ». C'est donc à l'issue d'une scolarité dans le secondaire et un bac passé à Mayotte qu'Ymane Nadjib intègre HEC. « Il n'y avait pas de grosses différences de niveaux à l'époque car nous n'étions pas beaucoup à arriver jusqu'en terminale et les professeurs qui venaient à Mayotte à l'époque étaient exceptionnels, le faisaient par vocation en arrivant avec leur bâton de pèlerin ». Une maîtrise de droit privé en poche, elle décide de revenir à Mayotte avec mari (ingénieur en thermique industrielle) et enfant pour « participer à cet édifice en construction qu'était, en 2003, l'annonce de l'arrivée de l'assurance maladie à Mayotte ». Elle est désormais responsable du pôle administration générale qui regroupe 24 agents. Le directeur de la Sécurité sociale en 2003, Félix Fortuné essaie de dynamiser le personnel en lui offrant la possibilité de passer le concours d'entrée de la prestigieuse EN3S, et, 5 ans après, la première candidate de l'Histoire de la CSSM et la seule domienne de l'année, en la personne d'Ymane est reçue dans cette école qui est l'équivalent de l'ENA pour la fonction publique. « Ce concours est un retour sur investissement du combat de nos grand-mères » explique celle dont les deux pieds sont ancrés dans la tradition : « la richesse des pauvres est une tête bien faite disait ma grand-mère et, lors du grand oral du concours, j'ai défendu mon parcours en expliquant qu'un baobab ne peut pousser s'il n'a pas de bonnes

racines, c'est-à-dire que mon évolution et mes décisions prennent naissance dans mes racines mahoraises et anjouanaises ». Cette femme de tête, reçue 14ème sur 200 à l'issue des sélections et examens, va maintenant passer 18 mois à Saint Etienne pour suivre sa scolarité, tout en étant toujours salariée CSSM. « Mon fils vient avec moi, et si j'entreprends tout ça, c'est bien grâce à mon mari qui me suit et me stimule car je n'aurais pas pu réussir ce concours seule sans son aide et l'encouragement de mes parents. » C'est une femme moderne qui travaille en salouva tout en argumentant sur « l'avenir de Mayotte qui appartient aux femmes si des hommes peuvent les soutenir », un pur mélange de traditions et d'avenir. Un de ses rêves est qu'il y ait des candidatures de Mahorais qui, en externe, se présentent au concours de cette grande école pour laquelle il faut quand même un niveau IEP ou entrée à l'ENA. A la sortie, l'EN3S délivre un diplôme de master en ingénierie de la protection sociale et les heureux lauréats seront dispatchés sur un poste d'agent de direction, pas forcément dans la région d'origine. Elle ne reverra donc ses collègues et collaborateurs, qui la soutiennent : « tu portes tous nos espoirs », que dans quelques années. Ymane se sent aujourd'hui redevable des encouragements des directeurs successifs comme MM. Fortuné et Perrier et montre une grande admiration, outre sa grand-mère, pour Sarah Mouhoussoune, présidente de la CSSM et conseiller général de

Ymane Nadjib “L'avenir de Mayotte appartient aux femmes”.

Dembéni qui « a travaillé pour s'en sortir ». Sa vision de Mayotte est tournée vers l'avenir comme sa grand-mère qui s'est battue pour cette île et qui pourtant, 3 jours avant de décéder lui confiait son inquiétude pour Mayotte, qu'elle rejoint : « La départementalisation est logique dans le cadre de l'évolution statutaire mais avons-nous été bien préparés ? ». Elle rejoint dans ce sens la réflexion de l'ethnologue Sophie Blanchy pour qui les Mahorais s'autocensurent en éludant leurs traditions, qui vont revenir au galop dès la départementalisation votée. Elle est inquiète de voir les traditions se perdre à Mayotte, parce qu'elles sont orales et donc par manque d'écriture de son Histoire. Son avenir est en tout cas lié à celui de Mayotte : « Je

reviendrai dans 5 ans pour faire quelque chose pour l'évolution de Mayotte : tout est possible, on avait qu'un seul énarque, il était anjouanais, mais est décédé. Il faudrait un énarque mahorais qui ait une vision des besoins pour Mayotte : il n'y a pas d'encadrement des étudiants mahorais en métropole, moyennant quoi, ils reviennent tous vers le tertiaire et un bac+4 ne trouve plus de travail. Alors qu'il n'y a par exemple, aucun exploitant agricole qui ait fait des études et qui pourrait penser l'organisation de notre territoire en la matière ». Des idées pour l'avenir de son île, Ymane Nadjib, en a plus d'une dans son sac et son retour sera la promesse d'une réelle réflexion de l'organisation de l'évolution mahoraise. Annette Lafond

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RÉPONSES LM 225

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Rénovation totale en perspective !

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SMCI - GROUPE CAILLÉ

A la tête de la concession SMCI sur Hippocampe - société du Groupe Caillé assurant la distribution des marques Peugeot et Citroën sur l'île -, un tout nouveau directeur a pris ses fonctions officiellement le 20 octobre. Successeur de Monsieur Hebert, M. Arnaud Maisonobe affiche plusieurs objectifs dont le principal reste indubitablement la volonté de « rester n°1 à Mayotte dans le milieu automobile » et tout ce qui se rattache au Groupe Caillé, à savoir : « la société Budget (location de voitures), Midas, les TP Poids Lourds (Travaux Publics) ainsi que la société Mayotte Auto, concessionnaire représentant la marque Opel » sur l'île au lagon. Il s'agit donc de maintenir l'image de marque actuelle tout en favorisant sa progression pour assurer des services toujours meilleurs auprès des clients. En ce sens, plusieurs projets suscitent toutes les attentions et en tête de liste, la rénovation totale de la concession SMCI promet un véritable changement qui apparaît des plus positifs. Ce projet phare représente un coût global d'investissement supérieur à 5 millions d'euros…

L

e N°1 de l'Automobile sur Hippocampe n'a pas fini de surprendre sa clientèle de par les projets mis en place en vue d'un service de qualité toujours meilleur. Pour l'heure, le nouveau directeur SMCI Groupe Caillé-a pris ses fonctions lundi 20 octobre et affiche plusieurs priorités mais le projet phare reste sans nul doute la rénovation totale de la concession. En clair, tout devrait être rasé puis reconstruit : « le show

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room sera bien plus grand et plus adapté, le matériel technique ainsi que l'outillage seront neufs -tout comme le garage avec un atelier mécanique mais également peinture et carrosserie-, et les prestations assurées seront donc améliorées » dévoile Monsieur Arnaud Maisonobe. L'enveloppe globale de cette opération s'élève à « plus de 5 millions d'euros » mais pour l'heure, certaines modifications seront probablement apportées. Le dossier financier est donc « lourd » et celui-ci est en « phase de finalisation » avant le lancement concret des travaux indispensables à la rénovation totale de ladite concession. « Nous sommes en phase de bouclage du dossier financier, les appels d'offre ont déjà été lancés et c'est la société Arom qui est maître d'œuvre dans le cadre de ce chantier » précise le directeur. L'économie locale sera particulièrement favorisée dans le cadre de ces travaux car bien évidemment les entreprises du cru seront sollicitées afin d'assurer les différents chantiers à réaliser. Ce grand projet apparaît des

plus positifs car l'entreprise a bel et bien grandi et il s'agit de répondre aux besoins de la clientèle tout en progressant. « Notre but est de favoriser l'exposition du Show Room en présentant une gamme plus élargie de véhicules Peugeot et Citroën mais également d'assurer de meilleures prestations par rapport à notre garage et de traiter les rendez-vous de façon plus rapide ». Les avantages de cette rénovation sont clairement définis et le matériel technique flambant neuf répondra sans nul doute aux besoins des clients. Les moyens sont mis en place pour répondre avec qualité à la demande de plus en plus croissante. Pas de panique : durant la phase des travaux - qui s'effectueront par tranches - la concession restera ouverte et les clients pourront ainsi bénéficier d'un service non interrompu malgré ce projet de rénovation totale.

UN

GARAGE

du Groupe Caillé sur Hippocampe, le garage Midas fait peau neuve, change d'adresse et son ouverture prochaine est prévue début 2009. « Nous allons faire notre maximum pour que l'ouverture officielle de Midas soit effective en janvier 2009 » détaille Monsieur Arnaud Maisonobe. Actuellement en service à l'entrée de Kawéni - à côté de la société Budget , le garage Midas se délocalisera juste derrière la concession SMCI dans des bâtiments flambant neufs. Spécialiste en échappement, pneumatique, amortisseurs, vidanges (…), Midas assure l'entretien des véhicules et ce, de façon rapide et sans rendez-vous. « La même équipe restera au service de la clientèle et il n'y aura non plus deux ponts au sein du garage mais cinq. Les locaux sont neufs ainsi que tout le matériel technique et l'outillage » annonce le directeur avant de préciser le coût global de cette opération, à savoir : « près d'un million d'euros

soit précisément 900.000 euros ». A noter : le groupe Caillé à Mayotte comptabilise 110 employés -toutes filiales confondues- ainsi que 10 personnes aux Comores (concession automobile Peugeot et Citroën) gérées par le directeur SMCI de Mayotte. L'une des priorités de Monsieur Arnaud Maisonobe s'articule également autour de la formation professionnelle qui sera favorisée pour ceux travaillant en ateliers comme dans la branche commerciale. Arrivé tout droit de l'île Bourbon, M. Maisonobe présente un parcours professionnel des plus remplis et ce, particulièrement en matière de finances. En effet, cet homme affiche treize ans d'expérience en audit financier, précisément au sein d'un Cabinet de Commissaires aux Comptes. Ayant intégré le Groupe Caillé le 7 janvier 2008 à La Réunion en tant que directeur adjoint de la branche automobile du Groupe Dindar - racheté en janvier de la même année par le groupe Caillé-, le nouveau directeur SMCI sur Hippocampe est motivé à souhait et connaît d'ores et déjà l'île et son potentiel pour avoir foulé le sol mahorais pour la première fois en 1994 et depuis, il s'est rendu 3 à 4 fois par an sur l'île dans le cadre de déplacements professionnels relatifs à ses missions d'audits financiers. Une chose est sûre, la concession SMCI affiche des projets ambitieux qui laissent planer de bien bonnes perspectives en ce qui concerne le N° 1 de l'automobile sur Hippocampe, qui compte bien garder son statut de leader et progresser pour ne pas être détrôné.

Monsieur Arnaud Maisonobe, directeur SMCI, groupe Caillé à Mayotte.

Lucie Touzé

MIDAS

FLAMBANT NEUF POUR

2009

Toujours dans le cadre des évolutions

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LOCALE

Aider le client à se sentir bien chez soi PORTRAIT

Les petits artisans sont nombreux à Mayotte dans divers secteurs assez classiques comme la plomberie, l'électricité ou encore la menuiserie. Ces activités sont souvent de taille modeste et se démarquent rarement de la concurrence. Un jeune entrepreneur, Omar Mhadji, a choisi une voie nouvelle pour lancer son activité. Spécialisé dans la menuiserie intérieure pour les cuisines et les salles de bain, le jeune homme est motivé pour réussir.

T

itulaire d'un CAP et d'un BEP menuiserie, et après 5 ans d'expérience professionnelle dans une entreprise de menuiserie à SaintBrieuc, Omar Mhadji est rentré à Mayotte en 2006 pour occuper un poste de responsable menuiserie au sein d'une grande société. Cette situation lui a permis de voir le marché et de constater les besoins de Mayotte en menuiserie. Il a notamment pu voir qu'il existait une vraie demande pour certains domaines de la menuiserie, mais qu'il n'avait pas forcément toutes les qualifications nécessaires. Omar, qui a

toujours rêvé de créer son entreprise, a donc choisi de repartir en métropole afin d'y suivre une formation de plaquiste. De retour à Mayotte, il a été embauché quelques temps en qualité de chef d'équipe en pose, ce qui lui a permis d'accroître son expérience, puis il s'est très vite lancé dans son projet, sur les conseils de son dernier employeur. « Il m'a conseillé et m'a donné les éléments dont j'avais besoin pour ouvrir ma propre entre-

prise. Il a sans doute compris que j'avais un projet, et il m'a aidé ». C'est ainsi qu'est née Cuisibains, spécialisée dans la menuiserie pour salles de bain et cuisines. Depuis un an, l'entreprise est en bonne voie, et elle commence à se faire un nom dans le paysage mahorais, grâce notamment à la fourgonnette rouge qui sillonne l'île. Le jeune homme avoue que le métier est difficile à cause des difficultés liées au fait d'être entrepreneur à Mayotte, avec la vision pessimiste

Ça bouge à l'hôtel Trévani !

qu'ont les mahorais sur les jeunes entreprises. Cependant il n'a pas voulu en rester là, et ne s'est pas découragé. Conscient que la menuiserie était son domaine de prédilection, il a persévéré pour se mettre à son compte. « J'ai su rester dans ma branche, là où je suis fort, je n'ai pas fait comme certains qui une fois à Mayotte, entament une carrière qui n'a rien à voir avec leurs études, souvent pour être bien vus. A Mayotte, ça passe mieux quand on travaille dans un bureau ». Aujourd'hui, Omar est heureux dans son métier, et n'a pas à se plaindre. Il est même fier d'être devenu chef d'entreprise et est prêt à tout mettre en œuvre pour réussir et pérenniser sa société. « Je me donne du mal car je sais qu'il n'y a que comme ça que l'on peut réussir. Je ne peux pas rester là et attendre que la chance me tombe du ciel. En plus, ça ne me dérange pas puisque j'adore être en contact avec les gens ». Et justement, rendre visite à ses clients, c'est ce qui pour l'instant fait le succès de la petite affaire, puis-

que plus qu'un simple entrepreneur, c'est en véritable conseiller expert que se présente Omar Mhadji à ses clients. Conseiller, créer, poser, ce jeune homme de 31 ans offre un service global, de qualité, tout ça dans le plus grand professionnalisme, et c'est ce qui le différencie des autres menuisiers. « Les constructions mahoraises évoluent, les architectures sont plus recherchées, les matériaux sont plus variés, et les clients veulent plus de qualité. Il est donc nécessaire que les entreprises se mettent au goût du jour, et apportent un vrai plus à ces constructions, pour que les clients soient fiers et se sentent bien chez eux ». Des idées neuves et une personnalité dynamique qui a été récompensée puisque le jeune homme a été choisi cette année parmi les gagnants du concours talent dans la catégorie artisans-commerçants, avec un deuxième prix qui lui a valu un chèque de 3000 .

souhaitons avant tout garder le cachet de l'hôtel, c'est-à-dire l'aspect traditionnel mahorais et également faire fonctionner l'économie locale en faisant appel aux entreprises de Mayotte dans le cadre de cette rénovation ». « Une réflexion avec les actionnaires est en cours sur un potentiel agrandissement mais tout dépendra du développement touristique de l'île » ajoute le directeur. Les atouts du site en question permettent d'envisager toutes les possibilités et en raison de son implantation stratégique - à proximité du chef lieu et près de la zone économique du port de Longoni - présente d'ores et déjà bon nombre d'avantages aussi bien pour les touristes venus de l'extérieur que pour les locaux qui souhaitent s'aérer en séjournant les pieds dans l'eau… De plus, plusieurs activités nautiques se trouvent à proximité de cet hôtel -sur la plage-, à savoir :

Mwamba Jet pour les amoureux de jet ski, Mayotte Lagoon - centre de plongée- ou bien encore l'effet Ski School, une école de ski nautique. Les clients sont accueillis dans un jardin tropical digne de ce nom manguiers, baobabs, cocotiers, arbres à pain…- quotidiennement visité par les makis, véritables emblèmes de Maoré, sans oublier les dauphins car nombreux sont les plagistes qui ont eu la chance de nager à proximité de ces mammifères... Séduit par l'île au lagon, le nouveau directeur de l'hôtel Trévani affiche dynamisme et volonté afin de développer au maximum le fort potentiel de ce site, sans compter que Mayotte a bel et bien besoin d'un réel développement touristique ! À suivre…

Nassabia Djanfar

TOURISME

Des projets concrets de rénovation s'annoncent du côté de l'hôtel Trévani situé au Nord de l'île au lagon. A la tête de cet établissement touristique en tant que directeur et gestionnaire, Monsieur Sébastien Randon s'implique activement à développer le fort potentiel de cet hôtel depuis son arrivée en mai 2008. Successeur de Monsieur Emmanuel Fourquet, ce professionnel de l'hôtellerie a accepté de décliner les grandes lignes relatives aux projets d'avenir concernant cette structure qui affiche bon nombre d'atouts à faire valoir. A noter : le propriétaire des lieux, Monsieur Robert Duquennoy résident à La Réunion- est impliqué depuis le début dans l'actionnariat de cet hôtel, c'est à dire, en 1987.

F

ort d'un parcours professionnel bien fourni et diplômé d'un BTS en gestion et marketing (traduit en français mercatique), Monsieur Sébastien Randon totalise dix ans d'expérience professionnelle au sein d'hôtels trois et quatre étoiles en métropole. Arrivé tout droit du plus grand domaine golfique en Rhône Alpes (Hôtel et golf du Gouverneur/ chaîne hôtelière américaine nommée Best Western), le directeur de l'hôtel Trévani est heureux de relever un nouveau challenge sur Hippocampe en raison du fort potentiel à exploiter sur le site en question. Formé au sein de la chaîne d'hôtellerie Accor -à la tête d'établissements tels que Mercure, Novotel, Ibis (…) -, Sébastien Randon est motivé à souhait afin de transformer cette structure en un véritable hôtel « 3 étoiles Mardi 18 novembre 2008

Lucie Touzé

Monsieur Sébastien Randon, directeur de l'hôtel Trévani situé au Nord de l'île.

». Afin d'atteindre un niveau "trois étoiles" labellisé, plusieurs impératifs sont à prendre en compte et d'ores et déjà, M. Randon annonce une rénovation complète via « la mise aux normes de la cuisine, la rénovation des vingt-neuf bungalows qui ont tous les pieds dans l'eau - le plus éloigné se situe à vingt mètres de la plage-, une nouvelle décoration , la création d'une cuisine extérieure et plus précisément d'un snacking/ glacier, l'agrandissement de la terrasse qui s'étendra sur 60 m2, une nouvelle réception construite autour du baobab, la création d'un vestiaire pour la piscine - laquelle a d'ores et déjà été rénovée à hauteur de 50.000

euros- et les finitions nécessaires qui s'y rattachent (tour en Deck, c'est-àdire en bois, augmentation du nombre de transats…) » détaille le directeur. Pour l'heure, ces projets sont à l'étude et « six mois de travaux seront probablement nécessaires mais notre but est de garder l'hôtel ouvert pendant cette période si cela est possible »précise Monsieur Randon. Pas de panique toutefois, cette rénovation ne chamboulera pas la grille tarifaire actuelle et même si une légère augmentation est envisageable, l'actuel directeur rassure : « notre volonté est de rester abordable tout en se démarquant avec un niveau trois étoiles véritable. Nous Le Mahorais N° 226

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Des actions et des mesures

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ADOPTION

La dernière rencontre orchestrée par l'association Enfance Famille d'Accueil (EFA) a réuni dimanche des parents intéressés par l'adoption. Cette journée a permis une prise de contact mais aussi une meilleure information sur l'adoption, d'autant plus que de nouvelles mesures viennent d'être prises par le gouvernement afin de mieux prendre en charge les enfants délaissés et les familles en demande d'adoption. C'est aussi l'occasion de faire le point sur un sujet qui avait donné lieu à un dossier révélant plusieurs dysfonctionnements à Mayotte.

L

'EFA a organisé à la MJC de M'Tsapéré une nouvelle journée de rencontre entre parents postulants à l'adoption et adoptants, dimanche 16 novembre, de 10 heures à 17 heures. Le

même type de rencontre qui avait eu lieu en juin et qui avait réuni une trentaine de personnes. Tout le monde est intéressé par cette réunion, et « les participants ont apprécié de trouver un lieu pour parler sans tabou » se réjouit la présidente d’EFA, Paricia Jarach. A 10 heures la rencontre a commencé par un accueil et une réunion d'information « au cours de laquelle nous avons répondu aux questions » informe Patricia Jarach, « puis un repas tiré du sac au cours duquel un apéritif était offert, permettant de mieux faire connaissance, suivi d'un après-midi d'échange ». A la fin du mois d'août, le gouvernement annonçait toute une série de mesures relatives à l'adoption, mises en place à la suite du rapport remis par Jean-Marie Colombani. La création notamment d'une Autorité centrale

Allez Mayotte !

VOLLEY-BALL : COUPE DES CLUBS CHAMPIONS

La délégation mahoraise va tenter cette semaine de titiller le titre en participant à la Coupe des Clubs Champions, qui se déroule aux Seychelles. Deux équipes Garçons et deux équipes Filles font le déplacement, elles rencontreront les îles de la zone dans un tournoi qui doit faire sortir du chapeau les champions de l'Océan Indien, amenés par la suite à disputer des compétitions internationales. La ligue locale est confiante, mais c'est bien sur le terrain que va se jouer la réputation du volley mahorais.

L

a Coupe des Clubs Champions de l'Océan Indien (CCCOI) est une compétition majeure pour le volley-ball dans la zone. Cette manifestation a débuté dimanche 16 et durera jusqu'au 22 novembre aux Seychelles. Ce pays accueille pour la quatrième fois, en l'espace de 11 ans, la CCCOI de volleyball. Les rencontres se déroulent au Palais des Sports de Roche-Caïman. Les Mahorais trouveront sur la route qui mène aux finales les équipes mauriciennes, seychelloises, réunionnaises et malgaches. Chaque délégation doit présenter deux teams Filles et deux teams Garçons. 40 matches répartis sur sept jours de compétition sont au programme. Les champions en titre de ce tournoi annuel sont COSFA de Madagascar (masculin) et ASPTT de La Réunion (féminin). Représentant l'île au lagon, les clubs

Zamfi de M'Tsamboro et VCM de M'Tsapéré honorent de leur présence le tournoi Garçons, VCKB de Kani Bé et MVC de M'Bouini celui des Filles. La ligue de volley-ball assure que “l'objectif est clair dans ces deux tournois : ramener le titre de champions ! Les années passées nous étions conscients que le niveau de jeu à Mayotte était un peu inférieur, maintenant nous sommes persuadés de pouvoir parfaitement rivaliser.” Pour mémoire, l'an dernier à Madagascar à l'occasion des Jeux des Iles de l'Océan Indien, Garçons et Filles étaient absents des phases finales, après avoir justement rencontré les mêmes adversaires que ceux qui se trouvent de l'autre côté du filet jusqu'à samedi. Les prédictions de la ligue seront-elles vérifiées ? Réponse très prochainement... Laurent Millet

comme service à part entière du ministère des Affaires étrangères devrait œuvrer vers une amélioration de l'adoption internationale, avec une meilleure connaissance de la situation des enfants dans les pays d'origine, une meilleure information pour les adoptants et aussi une politique de l'adoption plus rationnelle. « La présence de cette Autorité centrale devrait se traduire par une meilleur prise en charge des familles, notamment dans les DOM-TOM » d'après l'association EFA. Le but de ces mesures est de trouver des familles pour des enfants pupilles de l'Etat et donc adoptables et de permettre à plus d'enfants délaissés de se voir proposer la chaleur d'une famille. L'association EFA conclut par la voix de sa présidente : « faut-il rappeler que la moyenne d'attente de ces enfants qui vivent en famille d'accueil ou en institu-

Patricia Jarach donne tout son temps à la cause de l'adoption

tion, est aujourd'hui de six ans : le tiers d'une enfance !” En ce qui concerne Mayotte, la directrice de l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance), Madame Leroy Fiche est partie et n'est toujours pas remplacée depuis 2 mois… Au cours d'un précédent dossier, « Le Mahorais » avait mis en valeur l'ambiance délétère qui

Défendre les couleurs de son établissement

Ferveur mercredi 12 novembre autour du stade de Kahani où se déroulait une épreuve qualificative au championnat de France. L'événement a mobilisé un staff d'organisation impressionnant, et la présence de la Croix-Rouge a trouvé toute son utilité avec les nombreux évanouissements à l'arrivée, notamment chez les filles. Les établissements scolaires motivent leurs troupes car chaque année le palmarès permet de détecter de véritables athlètes. La météo du début de semaine laissait envisager une journée maussade, mais Maoré a offert une magnifique matinée aux participants.

L

'organisation était assurée par les cellules EPS des collèges et lycées de l'île. Après les fortes pluies des jours précédents, chacun craignait un terrain extrêmement boueux, mais c'était sans compter le retour du beau soleil mercredi matin, qui aura autant que faire se peut séché les abords du stade de Kahani. La course a ainsi pu se dérouler de la meilleure des manières. C'est M. Souhaili Bahedja qui, ouvrant les portes de sa propriété, a permis de faire courir les jeunes scolaires sur un site

Deux Mang'Zoreil font leur show

C

'est un véritable feu d'artifice auquel ont eu droit les spectateurs

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enthousiastes de l'hémicycle du Conseil général samedi soir. C'est bien sous le regard bienveillant de Younoussa Bamana que Kti Léda la créole, violoncelliste classique et Anne-Lise Leka, guitariste et la « Zoreille » (étrangère pour les Réunionnais) du duo Mang'Zoreil ont entamé ce qui était le dernier concert de fête des 10 ans de Musique A Mayotte. Merci à Cécile Pélourdeau pour avoir su dénicher tous ces talents. Leur professionnalisme assorti de

Annette Lafond Contact téléphonique : 0639 69 49 09

CHAMPIONNAT UNSS D'ACADÉMIE DE CROSS COUNTRY

parfaitement approprié pour ce type de course, et surtout assurant une sécurité optimale. En fonction des catégories, le starter lâchait les concurrents sur une boucle entre le lycée de Kahani et le collège de Chiconi. Le vice-rectorat est à fond derrière ces initiatives sportives, qui permettent audelà du basique aspect sportif de tisser les rapports sociaux entre élèves et professeurs. À noter, en marge des rivalités purement sportives, quelques débordements, apparemment des suites de quelques affrontements de bandes

DIX ANS DE MAM

Les heureux spectateurs qui ont pu se glisser dans l'hémicycle du conseil général samedi soir en ont eu pour leurs frais et d'aucun souhaitait que Musique A Mayotte fête plus longtemps ou plus souvent ses 10 ans. L'enthousiasme des deux artistes du Duo Mang'Zoreil était plutôt communicatif et leurs voix envoutantes comme leur serpent qui sort du panier…

régnait au sein de l'ASE puisque sa présidente n'avait pas les coudées franches pour entreprendre des actions comme l'accueil de jour des enfants, ou pour communiquer. En ce qui concerne les actions de la DASS, une réunion a récemment rassemblé tous les acteurs pour mettre en application les lois de protection de l'enfance et définir par visio conférence avec les ministères concernés, les attentes de Mayotte avant l'élaboration de l'ordonnance qui concerne l'île au lagon. D'autre part, des ateliers de travail relatifs à l'adoption dans l'élaboration du schéma de l'enfance, vont être organisés en décembre par le Conseil général. Au niveau international, Madagascar confirme sa réouverture avec un accroissement des dossiers pris en charge. Un domaine toujours aussi complexe qui doit pourtant et depuis le 1er janvier appliquer les lois en vigueur. A observer de près dans les semaines à venir…

spontanéité avec le ton, le son et la rythmique exactes a d'emblée charmé le public. Que ce soit la chanson a capela sur la « Reine du don't act », la charmeuse de serpents ou le mélange de créole et de français, leur dynamisme séduit et emballe les foules. Tantôt mélancoliques, pour plus tard faire les clowns avec un sketch hilarant sur les « Beautés pleines d'espoir » du Hip hop show, ce fut un festival aussi bien théâtral que musical. Le bémol fut l'éclairage de la salle

Le Mahorais N° 226

Kti et Anne-Lise, la joie de vivre Younoussa Bamana qui ne se prêtait pas du tout à ce type d'exercice, puisque quasiment inexistant sur la scène. Dès le troisième rang, il était difficile de distinguer les mimiques des artistes, et violoncelle et guitare n'étaient éclairés que par leur talent… Elles avaient participé à la semaine de

rivales qui avaient émaillé le cross du collège de Bandrélé du mercredi 29 octobre. Les professeurs de l'établissements, au courant des ces possibles règlements de compte, étaient sur le qui-vive et ont parfaitement su anticiper les bagarres. Au final, une belle réussite pour cette édition 2008 qui a assuré les foulées de 1117 gamins répartis en catégories Benjamins à Juniors/Séniors Garçons et Filles et représentant 26 établissements. Laurent Millet

résidence des musiciens avec le quatuor Campana et le groupe des musiciens de l'océan indien : Maalesh, Trio, Diho et Mikidache qui sont venus ensuite les rejoindre sur scène, avec pèle mêle, un trio avec Trio, un morceau au dzendzé, instrument mozambicain remis au goût du jour par Diho, et surtout, un prélude de Bach lancé au violoncelle par Kti et qui se termine dans un grand éclat de voix et de rires par un Carmen endiablé… que de talent ! Il faut souhaiter que ces artistes se produisent aussi à l'extérieur de nos murs coralliens et que la métropole reconnaisse les talents ultramarins. Annette Lafond Mardi 18 novembre 2008


AGENDA

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NOUVEAUTÉS DVD VIDÉO PILOTE L'AMOUR

DE L'OR

Ben Finnigan est un ancien surfer qui consacre désormais l'essentiel de son temps à la chasse aux trésors sous-marins. Depuis huit ans, ce flegmatique aventurier rêve de découvrir la légendaire "Dote Royale" - 40 coffres renfermant d'inestimables trésors qui coulèrent en 1715 au large des Caraïbes... 2

JOURS À TUER

RENDEZ-VOUS VENDREDI 21

NOVEMBRE

- Représentation de la troupe de théâtre AJA et les Enfants de Mabawa à la MJC de KaniKéli. 20h30 : AJA Acoua présente l'Interview d'un macchabée de Nassur Attoumani /21h30 : Le petit prince (Antoine de St Exupéry) par Les enfants de Mabawa. SAMEDI 22

NOVEMBRE

- Représentation de la troupe de théâtre AJA et les Enfants de Mabawa à l'AJP de Pamandzi. 20h30 : AJA Acoua présente l'Interview d'un macchabée de Nassur Attoumani /21h30 : Le petit prince (Antoine de St Exupéry) par Les enfants de Mabawa . - Sortie avec les Naturalistes de Mayotte : fête du cocotier à Mangajou. Contact : michel Charpentier 06 39 69 15 21 ou naturalistes.mayotte@wanadoo.fr

Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l'argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s'est-il passé chez cet homme pour qu'il change si étrangement de comportement ? LA

FÉE CLOCHETTE

- L'association Oulanga Na Nyamba organise un comptage de tortues à N'gouja samedi prochain 22 novembre. Pour les personnes intéressées, rendez-vous à proximité du ponton à 13H00 (contact Muriel à l'hôtel). Se munir de palmes, masque et tuba. Il faut préciser qu'il faut pouvoir nager calmement sur environ 800 mètres de manière coordonnée. VENDREDI 28

Il existe au cœur même du Pays Imaginaire un endroit merveilleux dénommé la Vallée des Fées, que gouverne une souveraine sage et respectée de son peuple : la reine Clarion. Nées du premier rire d'un enfant, les fées ont la lourde charge de rythmer tout au long de l'année l'arrivée des saisons... NEVER

BACK DOWN

Nouveau venu à Orlando, Jake, jeune garçon au passé trouble, est humilié aux poings par Ryan, gros dur du campus qui appartient à une ligue de combats illégaux. Un ami le présente alors à un coach charismatique qui va lui enseigner une discipline mélangeant divers arts martiaux...

Mardi 18 novembre 2008

NOVEMBRE

- Exposition artisanale de midi à 20h00 à l'école des Flamboyants : Tableaux, bijoux, mosaïque, patchwork… Vous trouverez une idée cadeau pour vos fêtes de fin d'année! Pour tous renseignements : Béatrice - 06 39 23 69 13 SAMEDI 29 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes de Mayotte : Sortie à la plage du Préfet (M'tsahara) Contact Anthoumani Ali 06 39 39 73 23 ou attou.attou@voila.fr. Initiation au compostage des déchets organiques Contact Frédéric Guérin 06 39 28 23 95 fredguerin@voila.fr.

ENVOYEZ VOS ANNONCES À AGENDA@LEMAHORAIS.COM - Exposition artisanale de 9h à 18h00 à l'école des Flamboyants : Tableaux, bijoux, mosaïque, patchwork… Vous trouverez une idée cadeau pour vos fêtes de fin d'année! Pour tous renseignements : Béatrice - 06 39 23 69 13 DIMANCHE 30 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes de Mayotte : Sortie à la Maison du Gouverneur Contact Marie Didierjean 06 39 69 32 10 ou m.didierjean@wanadoo.fr Découverte de la mangrove Contact : fabrice Cugny 06 39 28 43 15 fabrice.cugny@naturmay.org

STAGES

- Stage de Street dace avec Fowzia Oussene (diplômée d'Etat de danse) le samedi 29 novembre au Gymnase du Collège de Tsingoni. Horaires : 9h-10h30 pour les 7-9 ans / 10h30-12h00 pour les + 10 ans / 13h30-15h30 pour les adultes. Tarifs : Enfants adhérents 10 euros et non-adh. 13 euros / Adultes adhérents 15 euros et non-adh. 20 euros. Infois et résa au 0639 66 18 77 (Karine). - Stage de danse classique et baroque avec Véronique Elouard le samedi 6 décembre au gymnase du collège de Tsingoni. Horaires : 8h309h30 pour les 4-6 ans / 9h3011h pour les 7-9 ans / 11h12h30 pour les + de 10 ans / 14h-16h pour les adultes. Infos et inscriptions au 06 39 66 18 77 (Karine).

dans son atelier à Cavani M'Tsapéré, les samedis et lundis, par demi-journées. Renseignements et inscriptions : 06-39-67-68-75 ÉQUITATION

-Du lundi au samedi, toute l'équipe du club équestre Sainte Armelle sera heureuse de vous accueillir de 14h00 à 17h00. Le centre équestre d'Hajangua vous propose des stages "Baby Poney" pour les enfants âgés de 3 à 5 ans. Des "balades petits cow-boy" pour enfants âgés de 5 à 9 ans et des "cours d'équitation" pour tous ceux âgés de 10 à 99 ans. Ce centre équestre organise des stages pendant les vacances scolaires (à la semaine, ou bien à la journée ou demi-journée) : stages poneys dès deux ans et chevaux pour tous niveaux. Renseignements et réservations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

- L'association Utamaduni vous propose : « Les contes de la Lune », histoires en musique pour animer soirées, après midi ou matinées (Fêtes d'écoles et d'associations, fêtes de fin d'année, anniversaires). Un registre d'histoires de la région pour les enfants à partir de 6 ans, interprétées par Cathi Forestier et J.C. Descieux. Renseignements au 06 39 19 85 57.

L'association Parfums d'Orient organise des stages de danse orientale le vendredi 28 et Samedi 29 novembre avec Latifa Saadi (La Réunion) en direction des adultes et enfants. Rens. Anne au 0639 65 32 15. BIBLIOTHÈQUE

-Tous les samedis de 10h30 à 11h30 : animation « le jardin des histoires » pour les jeunes enfants. -Chaque dernier vendredi du mois de 9h30 à 10h30 : « Owa zaza » pour les bébés lecteurs en Section Jeunesse. PEINTURE

Cinéma de Mamoudzou Programme de Nov.2008

- Parole aux images « Atelier Vidéo marmailles » propose des cours de vidéo pour enfants à partir de 4 ans jusqu'à 13 ans, pour la réalisation de courts-métrages, écriture du scénario, jeu d'acteur, décor, son, montage… Alors viens faire ton film toi aussi. Places limitées. Inscriptions : 06 39 23 63 20 ou 02 69 64 59 58. - Les cours de dessin et d'aquarelles ont repris à l'atelier de GIL, à la galerie d'Art l'Arabesque près de la grande mosquée de vendredi à M'Tsapéré. Inscriptions et renseignements au : 06 39 23 12 44.

GO FAST

Mercredi 19/11 : 21h00 Jeudi 20/11 : 18h30 Samedi 22/11 : 21h00

COUP DE FOUDRE À RHODE ISLAND

Mardi 18/11 : 21h00 Mercredi 19/11 - 15h30

BALLES

DE FEU.

- Cours de Kempo (Boxe japonaise) tous les lundis et mercredis soir à partir de 20h00 au Dojo de Cavani. Infos : 0639 25 29 51. - Association de danses africaines « Zina na wassi » rencontre tous les mardis à la MJC de MTS père de 18h à 20h, percussionnistes, danseurs et danseuses (débutants ou confirmés). Venez nous rejoindre pour partager le plaisir de jouer et de danser. Contact : Nolwenn 06 39 67 99 10 ou Sandrine 06 39 28 98 14

vendredi 21/11 : 21h00 Dimanche 23/11 : 18h30

MAX

LA MENACE

Mercredi 19/11 : 18h30 Samedi 22/11 : 18h30 Dimanche 23/11 : 15h30

SANS SARAH RIEN

NE VA

Vendredi 21/11 : 18h30 Samedi 22/11 : 15h30

BRAQUAGE

À L’ANGLAISE

ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjour donne des cours de dessin (fusain) et peinture à l'huile

Le Mahorais N° 226

Mardi 18/11 : 18h30 Jeudi 20/11 : 21h00

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DÉTENTE

ARRIVEES DZAOUDZI

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Programme du 17 au 22 novembre 2008 ARRIVEE DZAOUDZI

Jour

N°vol

Départ de

Heure

Arrivée à

Heure

MARDI 18 novembre MERCREDI 19 novembre JEUDI 20 novembre

UU974

REUNION

11.25

DZAOUDZI

12.25

Jours

Provenance

N° de vol

Heures

UU201

REUNION

11.00

DZAOUDZI

12.05

lundi 17

Moroni Moroni

KMZ110 KMZ113

11.45 16.40

UU205 UU974

REUNION REUNION

08.10 11.25

DZAOUDZI DZAOUDZI

10.45 12.25

Mardi 18

Anjouan

KMZ211

12.30

Mercredi 19

Anjouan

KMZ313

17.15

VENDREDI 21 novembre SAMEDI 22 novembre DIMANCHE 23 novembre

UU974 UU203 UU974

REUNION REUNION REUNION

11.25 10.55 11.25

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

12.25 13.10 12.25

Jeudi 20

Anjouan

KMZ411

13.00

Vendredi 21

Anjouan

KMZ513

13.30

UU974

REUNION

11.25

DZAOUDZI

12.25

Samedi 22

Anjouan

KMZ611

13.45

Jour

N°vol

Départ de

Heure

Arrivée à

Heure

MARDI 18 novembre MERCREDI 19 novembre JEUDI 20 novembre VENDREDI 21 novembre SAMEDI 22 novembre DIMANCHE 23 novembre

UU204 UU975 UU202

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

09.00 16.10 15.55

REUNION REUNION REUNION

13.15 19.10 19.00

UU975 UU206 UU975

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

16.10 11.30 16.10

RÉUNION REUNION REUNION

19.10 15.55 19.10

UU975 UU204 UU975

DZAOUDZI DZAOUDZI DZAOUDZI

16.10 12.00 16.10

REUNION REUNION REUNION

19.10 16.15 19.10

DEPARTS DZAOUDZI

PHARMACIE

DEPART DZAOUDZI

DE GARDE

Médecine générale : -Fourno Jean-Claude (Passamainty) : 02-69-63-56-35 -Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne) : 02-69-61-02-43 -Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) : 02-69-61-02-43 -Conan Lionel (Centre médical Ylang à Mamoudzou) : 02-69-61-02-03 -Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33 -Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-3966 -Founti Mohamed (Mamoudzou) : 02-69-61-39-70 -Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51 -Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06 -Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55 -Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03 -Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55 - Dr Benard (Chirongui) : 02-69-62-55-55 - Dr Roussin (Chirongui) : 02-69-62-55-55 Ophtalmologie : -Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) : 02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie : -Razafindrakotohasina (Espace Coralium à Kawéni) : 02-69-61-36-34

UTILES

Biologie médicale : -Troalen Didier (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie : -Barbara Georges (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00 -Michot Laurent (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-00-00 Radiologie : -Messaoudi Kamel (Résidence du jardin Créole) : 02-69-63-64-62

Destination

N° de vol

Heures

lundi 17

Moroni Moroni

KMZ110 KMZ112

09.00 12.30

Mardi 18

Anjouan

KMZ210

09.00

Mercredi 19

Anjouan

KMZ310

09.00

Jeudi 20

Anjouan

KMZ410

10.00

Vendredi 21

Anjouan

KMZ510

10.00

Samedi 22

Anjouan

KMZ610

10.00

AVIS D’APPEL À CANDIDATURE

Week-end du 22 au 23 nov. 2008 - PHARMACIE DU CENTRE - Tel : 0269 61 05 07

NUMÉROS

Jours

1-Identification de l’organisme qui passe le marché Collectivité départementale de Mayotte Direction de l’Environnement et du Développement Durable 2-Mode de passation : Appel d’offre restreint (article 33-60 à 64 du Code des Marchés Publics) 3-Objet du marché : Contrat de bail pour la toiture du marché couvert de Mamoudzou d’une surface de 6000m2, en vue d’installation et production d’électricité par des panneaux solaires photovoltaïques. 4-Décomposition en lots : Un seul lot 5- Date limite de réception des candidatures : Le lundi 15 décembre 2008 avant 15h00 6-Justifications concernant les qualités et capacités de candidat : Les candidats sont tenus de fournir les pièces suivantes : -Lettre de candidature -La déclaration sur l’honneur que l’entreprise est à jour de ses obligations sociales et fiscales -Les références des travaux similaires réalisés 7- Critères de choix des entreprises et d’attribution de travaux :

Pédiatrie : -Lesoin Jean-Jacques (Place du Marché Mamoudzou) : 02-69-61-04-22

1)Montant loyer 2)Puissance à installer 3)Temps de réalisation de la centrale 4)Les références des travaux similaires réalisés ces 3 dernières années. 8- Service où l’on peut demander des renseignements : Direction de l’Environnement et du Développement Durable ZI Nel Kawéni Monsieur Abdou ElKaime ou Mohamed Ibrahim, Tél : 02.69.64.99.00, Fax 02.69.64.99.43 Courriel : abdou.elkaime@cg976.fr Mohamed.ibrahim@cg976.fr 9- Date d’envoi de l’avis d’appel de candidatures à la publication chargée de l’insertion : Le lundi17 novembre 2008 10- Dossier de candidature Le dossier est à retirer à la Direction de l’Environnement et du Développement Durable ZI Nel Kawéni Monsieur Abdou ElKaime ou Mohamed Ibrahim, Tél : 02.69.64.99.00, Fax 02.69.64.99.43 Courriel : abdou.elkaime@cg976.fr Mohamed.ibrahim@cg976.fr

ENVOYEZ VOS ANNONCES PAR INTERNET

:

secretariat@lemahorais.com

Psychiatrie : -Buron Lionel : (Mamoudzou) : 02-69-61-06-71

Dermatologie : Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni) : 02-69-61-23-91

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00 24

Le Mahorais N° 226

Mardi 18 novembre 2008


N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Le Syndicat Intercommunal d'Eau et d'Assainissement de Mayotte (SIEAM) 17 communes - 165 000 habitants recherche

UN ELECTROTECHNICIEN RESPONSABLE DE LA MAINTENANCE DU SERVICE D'ASSAINISSEMENT EN RÉGIE (H/F) Missions : Sous la responsabilité du chef d'exploitation, le Responsable Maintenance Electromécanique est en charge de la gestion des installations d'assainissement Technique · En lien avec les responsables assainissement du SIEAM il anticipe les besoins et détermine les priorités d'actions ; · Définit les plans de maintenance préventive des installations d'assainissement (PR et STEP) en milieu urbain et

rural; . Met au point en interne, avec éventuel appui extérieur, une GMAO · Définit, organise les tournées d'entretien et de contrôle électromécaniques sur les installations, analyse et traite les dysfonctionnements, · Propose des projets d'amélioration techniques, coordonne les moyens et planifie les chantiers de travaux neufs, de renouvellement des installations électromécaniques et des interventions de maintenance curatives . Participe aux cahiers des charges des travaux neufs · Veille au déploiement des outils de télésurveillance et automates · Assure l'exploitation quotidienne des installations d'assainissement . Réalise la maintenance préventive et curative des installations électriques, électromécaniques, électroniques et de télégestion de l'eau et de l'assainissement en toute sécurité pour lui, ses collègues et le matériel : - diagnostic des pannes et dysfonctionnements - remise en état - contrôle du fonctionnement des installations - travaux d'amélioration

MAYOTTE À TABLE

Fiadone INGRÉDIENTS

250g de Brocciu frais 1/2 citron 3 oeufs

120g de sucre 1 pincée de sel 20g de beurre

CONSEIL Boisson conseillée : Tavel ou Côte de Provence

Mardi 18 novembre 2008

ANNONCES . Réaliser les modifications des installations et les améliorer en conformité avec les normes électriques Relationnel · Entretien la relation avec les services du SIEAM, et participe à la relation avec les élus des collectivités desservies . Forme les personnels de son équipe Gestion · Cherche à optimiser les coûts ; participe à l'élaboration des budgets de son service, assure le suivi, analyse les écarts, met en œuvre les actions correctrices. · Participe à l'élaboration des comptesrendus annuels · Participe au montage des offres pour les conquêtes, renouvellement et avenants. · Utilise les outils de pilotage et de reporting en place et développement d'outils jugés utiles Profil : Cadre d'emplois : Ingénieurs/ Techniciens

Catégorie : A ou B Filière : Technique Recrutement : fonctionnaires territoriaux, liste d'aptitude et contractuels Formation ou expérience : · Bac + 3 Mécanique, Electromécanique ou maintenance /BTS métiers de l'eau + expérience similaire · Expérience exigée du management, connaissances des règles de gestion · Connaissances du management d'un système qualité et des consignes de prévention et de sécurité Compétences techniques requises : · Solides compétences en électromécanique et automatismes · Connaissance Supervision - télégestion · Connaissances des principes de base hydraulique, normes de qualité d'eau, et métrologie · Connaissances des principes de base en traitement des eaux usées - une bonne aptitude à l'adaptation à un contexte insulaire

- la connaissance et l'expérience, de préférence, des pays tropicaux et de la problématique de l'assainissement et de l'eau en général dans ce contexte · Habilitations correspondant à son niveau d'intervention · Permis B valide Compétences humaines requises : Capacité à anticiper et à analyser les situations, réactivité et force de proposition, capacité à manager une équipe, proche du terrain, autonome, rigoureux, disponible, sens de l'organisation, esprit d'initiative, excellent relationnel. Contraintes liées au poste : - Astreinte technique - Travail en zone insulaire Poste à pourvoir dès que possible Merci d'adresser lettre de motivation, CV avant le 15 décembre 2008, à : Monsieur le Président du SIEAM - B.P. 289 - 97600 Mamoudzou MAYOTTE. Tél :02 69 62 11 11 / Fax : 02 69 61 55 00 / Email : sieam@sieam.fr

L’info en continu sur WWW.LEMAHORAIS.COM RECETTE

Faites égoutter le brocciu. Prélevez un ruban de zeste de citron de 5 cm de long avec un économe. Plongez-le dans une casserole d'eau bouillante. Faites le blanchir 3 minutes. Egouttez et hachez finement. Cassez les oeufs en séparant les jaunes des blancs. Ajoutez le sucre aux jaunes. Fouettez fort jusqu'à ce que le mélange devienne crémeux. Ne battez pas, incorporez le brocciu et le zeste de citron. Préchauffez le four à 180°C (th.6). Beurrez le moule à manqué.

Fouettez les blancs en neige très ferme avec une pincée de sel. Incorporez-les délicatement au mélange jaune-brocciu en soulevant la masse pour éviter de les casser. Versez la préparation dans le moule. Mettez-le au four et laissez cuire 35 minutes. Vérifiez la cuisson en enfonçant un couteau à coeur : la lame doit ressortir sèche. Sinon, poursuivez la cuisson quelques minutes. Laissez tièdir avant de démouler le gâteau et remettez-le à l'endroit.

Le Mahorais N° 226

25


ANNONCES AVIS D'APPEL D'OFFRES

Commune de M'tzamboro Le Maire 1)

Identification

de

la

Le Syndicat Intercommunal d'Eau et d'Assainissement de Mayotte (SIEAM) 17 communes 165 000 habitants recherche

UN INGÉNIEUR

DE

PROJETS

POUR SON SERVICE

ETUDES/TRAVAUX (H/F) Missions : Sous la direction du Chef de Services Etudes, réalisation et suivis de projets d'eau potable et d'assainissement (de la conduite d'opération à la Maîtrise d'œuvre complète). Technique o Mise à jour des schémas directeurs d'eau potable et d'assainissement et autres documents de programmation o Elaboration des programmes d'opération d'étude, et de travaux en liaison avec le Chef

Le Syndicat Intercommunal d'Eau et d'Assainissement de Mayotte (SIEAM) 17 communes 165 000 habitants recherche

UN INGÉNIEUR

CHARGÉ DU

CONTRÔLE DU CONTRAT

AFFERMAGE EAU POTABLE ET D'UNE MISSION DE

NORMALISATION QUALITÉ DU SERVICE (H/F)

Sous la direction du directeur des Services Technique et en collaboration avec le Chef du service Eau potable, vous serez chargé du contrôle juridique, technique et financier de la délégation de service public. Vous serez par ailleurs chargé d'une mission de normalisation du SIEAM (Iso 9001). Chiffres clés SIEAM : - 33 294 foyers abonnés, 618 km de cana-

AVIS DE CONSTITUTION

Collectivité qui passe la commande : maître d'ouvrage : commune de Mtzamboro. 2) Mode de passation du marché : appel d'offres ouvert 3) Procédure choisie : « procédure adaptée, selon article 28 du code des marchés publics » 4) Date d'envoi à la publication : le mercredi 23 octobre

2008 5) Objet du marché : fourniture et livraison de collations dans les écoles préélémentaires et élémentaires de Mtzamboro. 6) Date limite de remise des offres: le 16 décembre 2008 à 15h30 7) Vous pouvez vous adresser au secrétariat de la Mairie de

Mtzamboro pour retirer un dossier de consultation : Mairie de Mtzamboro B.P 115 97 630 MTZAMBORO Tél. : 02 69 62 19 50 Fax : 02 69 62 19 60 Contact : Monsieur ANLI MARI Maoulida (port : 0639695350), poste 320)

de Service Etudes et de ses collaborateurs o Rédaction des termes de références, lancement et suivi des études pré opérationnelles d'eau et d'assainissement, de Maîtrise d'œuvre externe, et de toutes les études complémentaires en relation avec les projets (Topographie, géotechnique, hydrologie, contrôle technique, SPS,…) o Montage des dossiers de demandes de subventions o Missions de Conduite d'opération o Missions de Maîtrise d'œuvre complètes sur travaux d'hydraulique urbaine (travaux simples généralement, de type collecte assainissement et a d d u c t i o n / distribution/stockage AEP) o Organisation et supervision des avis techniques liés aux demandes d'urbanisation d'une manière générale sur les différents secteurs o Mise à jour des documents d'appels d'offre en fonction des préconisations de l'exploitant et des règles techniques à observer o Pratique des marchés publics,

rédaction des pièces de mise en concurrence, vérification et études des offres, rédaction de rapport d'analyse o Suivi technique, administratif et financier des marchés o Supervision ou direction de travaux en liaison avec les responsables de secteurs et surveillants de travaux, vérifier la validité des contrôles et organiser la réception des travaux. Profil : Cadre d'emplois : Ingénieurs Catégorie : A Filière : Technique Recrutement : fonctionnaires territoriaux, liste d'aptitude et contractuels Formation ou expérience : · Bac + 4/5 Hydraulique urbaine, métiers de l'Eau · Expérience en gestion de projets multiples et simultanés eau et assainissement 3 ans minimum · Expérience en Assistance Maîtrise d'Ouvrage avec des collectivités (compréhension du mode de fonctionnement des collectivités) Compétences techniques requises : · Connaissances approfondies

hydraulique, traitement eau potable, ouvrages · Connaissances approfondies en traitement des eaux usées - une bonne aptitude à l'adaptation à un contexte insulaire - la connaissance et l'expérience, de préférence, des pays tropicaux et de la problématique de l'assainissement et de l'eau en général dans ce contexte · Connaissance DAO (Autocad, Mensura,…), SIG (géoconcept) · Permis B valide Compétences humaines requises : Capacité à anticiper et à analyser les situations, réactivité et force de proposition, autonome, rigoureux, disponible, sens de l'organisation, esprit d'initiative, excellent relationnel. Contraintes liées au poste : - Travail en zone insulaire Poste à pourvoir dès que possible Merci d'adresser lettre de motivation, CV avant le 15 décembre 2008, à : Monsieur le Président du SIEAM - B.P. 289 - 97600 Mamoudzou MAYOTTE. Tél :02 69 62 11 11 / Fax : 02 69 61 55 00 / Email : sieam@sieam.fr

lisations d'eau potable, 6 stations de traitement dont une unité de dessalement d'eau de mer, 63 ouvrages de stockage d'eau totalisant 26 400 m3, nouveau contrat d'affermage mars 2008 contracté pour 15 ans. Détail des missions Contrôle de DSP : o Contrôler les conditions de l'exécution du service par rapport au contrat d'affermage; le niveau de performance attendu ; et les engagements du délégataire o Tenue à jour des indices de performances o Analyser les comptes rendus financiers du délégataire, rapprocher avec la comptabilité sociale ou la comptabilité analytique du délégataire o Retraitements éventuels des comptes d'exploitation (retraitement des charges, calcul de ratios, de la rentabilité des capitaux engagés) et appréciation de la rémunération réelle du délégataire. o Veille réglementaire, et liaison avec les appuis juridiques o Mise en œuvre et suivi des procédures de rétrocession

d'ouvrages et d'intégration au patrimoine du SIEAM en lien avec le service « Patrimoine et Urbanisme » o Rédaction du rapport annuel du Président Qualité : o Mise en œuvre d'une procédure de normalisation de type ISO 9001 pour l'ensemble du SIEAM o Audit des services, rédaction des procédures Profil : Cadre d'emplois : Ingénieurs Catégorie : A Filière : Technique Recrutement : fonctionnaires territoriaux, liste d'aptitude et contractuels Formation ou expérience : · Bac + 4/5 Hydraulique urbaine, métiers de l'Eau · Expérience en gestion de projets multiples et simultanés eau 3 ans minimum · Expérience DSP, audit qualité de service, et si possible qualité Compétences techniques requises : · Connaissances secteur eau, gestion de services, juridiques liées aux collectivités et au sec-

teur de la gestion de l'eau · La connaissance et l'expérience, de préférence, des pays tropicaux et de la problématique de l'eau en général dans ce contexte · Organisation et tenue de réunion · Permis B valide Compétences humaines requises : Capacité à anticiper et à analyser les situations, réactivité et force de proposition, autonome, rigueur et intégrité, disponible, sens de l'organisation, esprit d'initiative, excellent relationnel, esprit de synthèse. Sens pointu de la mission de service publique Contraintes liées au poste : - Travail en zone insulaire Poste à pourvoir dès que possible Merci d'adresser lettre de motivation, CV, avant le 15 décembre 2008, à : Monsieur le Président du SIEAM - B.P. 289 97600 Mamoudzou MAYOTTE. Tél :02 69 62 11 11 / Fax : 02 69 61 55 00 / Email : sieam@sieam.fr

AVIS DE CHANGEMENT ALTADIS MAYOTTE Société par actions simplifiée au capital de 37 000 Siège social : Résidence CANOPIA - N° 49 et 50 Les Hauts Vallons 97600 MAJICAVO MAMOUDZOU

26

RCS Mayotte C 98 01 5071101 SIRET N° 054 398 920 00014

A

ux termes d'une décision en date du 9/10/2008, le Président nomme M. Philippe DEROBERT, demeurant 37 rue du Béarn - 97427 Etang Salé les

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Bains - Ile de la Réunion, en qualité de Directeur Général. Conformément à l'article 30 des statuts en date du 02/03/2005, le Cabinet EXA ERNST & YOUNG, domicilié 4 rue Monseigneur Mondon 97400 St-Denis, a été désigné en qua-

lité de Commissaire aux comptes titulaire, et Monsieur Pierre NATIVEL, domicilié 4 rue Monseigneur Mondon 97400 St-Denis.. en qualité de Commissaire aux comptes suppléant, pour une durée de 6 exercices sociaux.

Le Mahorais N° 226

Pour avis.

Dénomination : SCI L'Icône Siège social : 25 lot. Majikoro, 97690 MAJIKAVO Capital : 100 Objet : acquisition d'un terrain, construction de logements et exploitation par bail ou autrement Durée : 99 ans Gérance : Cédric Bavière

A VENDRE APPARTEMENT

TYPE

D'une superficie de 82.40 m2 avec terrasse 1 place de parking Dans résidence sécurisée avec piscine CAP OCEANIA - KOUNGOU PRIX DE VENTE : 155 000 APPARTEMENT

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avec très belle vue sur lagon D'une superficie de 82.40 m2 avec terrasse 1 place de parking Dans résidence sécurisée avec piscine CAP OCEANIA - KOUNGOU PRIX DE VENTE : 170 000 Tél. : 06 39 69 00 61

A LOUER Dans résidence neuve « LE LATANIA » Lotissement les Hauts Vallons (Derrière Jumbo) APPARTEMENT

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T3

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M2

1 place de parking Loyer 950 charges comprises Tél. : 02 69 62 08 95 (horaires de bureaux) Dans résidence neuve « LE LATANIA » Lotissement les Hauts Vallons (Derrière Jumbo) Appartement type T4 de 90 m2 1 place de parking Loyer 1 000 charges comprises Tél. : 02 69 62 08 95 (horaires de bureaux)

AVIS DE CONSTITUTION Par acte sous seing privé en date du 07/11/2008 à Mamoudzou, il a été constitué : Dénomination sociale : BOINA SECURITE EURL au capital de 30 000 Siège social : 4 route du collège 97640 SADA (MAYOTTE) Objet : Télésurveillance, Vidéo surveillance, Sécurité Privée et Publique, Contrôle d'accès et Parking. Durée : 99 ans Gérant : BOINA Ibrahim née le 06/08/78 à TSIDJE ITSANDRA (COMORES) de nationalité française, demeurant Route du collège à SADA La société sera immatriculée au RCS de Mamoudzou Le gérant

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11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72 e-mail : lemahorais@wanadoo.fr - web : www.lemahorais.com Edité par : Éditions d’Hippocampe SARL au capital de : 7 000 euros N° SIRET : 054393210 00015 Directeur de publication : Samuel Boscher Rédactrice en chef : Lucie Touzé Journaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf Directrice commerciale : Nanou Chapuisat Distribution : Course Express Mayotte Imprimé par : Imprimah Première parution : mardi 20 juillet 2004 ISSN 1960-131X Mardi 18 novembre 2008


N째226 du Mardi 18 novembre 2008

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