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3 – La responsabilité des bureaux d’étude et des artisans dans le rôle de l’expert ?
from Le réemploi des matériaux de construction, l'avenir de la filière réunionnaise - Mémoire de Master
by leasoulat
3 – La responsabilité des bureaux d’étude et des artisans dans le rôle de l’expert ?
Les bureaux d‘études et les artisans pourraient-ils être notre réponse ? Ils ont les capacités techniques et normatives des matériaux et des méthodes de construction. Ils connaissent d’autant plus les aléas du chantier, puisqu’ils travaillent directement dedans, surtout pour les artisans. Ils sont étroitement liés à la construction et ont un savoir-faire important sur les techniques constructives et les capacités physiques des matériaux. Ils pourraient reconnaître la validité d’un matériaux à réemployer avec plus de justesse dû à leurs connaissances. Cependant, et cela Raphaël Fourquemin nous l’évoque, les bureaux d‘études et les artisans sont trop spécialisés.
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« un bureau d'étude ou un artisan qui est lui même un bureau d’étude lorsqu'il réalise ses calculs [...] va être en mesure de déterminer les possibilités de réemploi des matériaux qu'ils maîtrisent mais pas de tous. »80
Le fait qu’ils réalisent le diagnostic ressource est une idée cohérente, mais finalement cela peut se révéler compliqué, voire très chronophage. Si l’on cherche à ce que cela soit correctement fait, il faudrait que tous les différents types de bureaux d’études et d’artisans viennent chacun faire l’étude de leurs ressources, du matériau dans lesquels ils sont spécialisés, et le transmettre au maître d’ouvrage. La solution d’un bureau d’étude « spécialiste du réemploi » est alors envisageable. Il est nécessaire que ses ingénieurs soient à jour sur tous les domaines, et à l’heure actuelle aucune formation ne le permet.
Raphaël Fourquemin nous dit
« De plus, la plus grosse compétences qui manque à un bureau d'études comme à une grande partie des artisans : la capacité à déterminer si oui ou non c'est réemployable dans le cas d'un projet ou ex-situ. »81
Cela reste un atout de l’architecte et de sa formation initiale à concevoir et modéliser des projets urbains et d’architecture prospectifs. Les trois formations que l’on vient d’évoquer, ont toutes des compétences à mettre en pratique lors d’un diagnostic ressource dans le but de faire du réemploi. Sauf qu’elles ont toutes un manque de connaissances à combler. Le partage des connaissances est-elle alors la meilleure option pour le réemploi ?
80 Interview Raphaël Fourquemin, retranscription en annexe 81 Interview Raphaël Fourquemin, retranscription en annexe
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