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B - Quels sont les freins qui empêchent l’avenir du réemploi à la Réunion ?

B - Quels sont les freins qui empêchent l’avenir du réemploi à la Réunion ?

On vient d’observer l’éventualité d’un schéma reproductible du processus de réemploi en 2020 en France. Il convient à la métropole mais aussi aux autres territoires français présentant les mêmes conditions réglementaires. Actuellement, sur l’île de la Réunion, le réemploi n’apparaît pas comme objectif premier. On n’y trouve aucun projet réalisé de manière légale en réemploi de matériaux de construction connu à ce jour, que se soit par une maître d’ouvrage privé ou public.

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« En tant qu'architecte en tout cas, je n'ai jamais eu un marché public à La Réunion qui utilise du réemploi. »72

Pourtant, le territoire est marqué par une histoire de réemploi, comme la métropole, avant l’ère industrielle. Cependant, ce que nous explique Malek Dhabi, c’est que « le réemploi à la réunion c’est plutôt la logique de la pauvreté, de la kaz en tôle. ». Il y a un aspect social du réemploi qui repousse l’idée qu’il pourrait être une richesse dans la construction, car il est considéré comme l’architecture des pauvres, de ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter du neuf. Il y a donc un blocage dans l’imaginaire des maîtres d’ouvrages mais aussi des habitants en général.

Cependant, le projet en réemploi réalisé à Mayotte par Co-Architectes, nous montre la possibilité de faire du réemploi sous un climat tropical. Les matériaux peuvent être différents de ceux utilisés en métropole mais les démarches restent les mêmes.

Qu’est-ce qui empêche donc le réemploi de matériaux de construction à la Réunion ? Quels sont les freins ? Quelles pourraient être alors les solutions ? En comparant les étapes du meilleur processus au contexte du territoire réunionnais, on peut identifier certains freins.

72 Interview Malek Dhabi, retranscription en annexe

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