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Le secteur de l’eau et de l’éléctricite : vers l’amélioration de la desserte

Le Gabon est confronté à des difficultés d’approvisionnement en eau potable tant en milieu urbain qu’en milieu rural, ce, en dépit d’une pluviométrie annuelle abondante. Pour pallier à cela, le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires au développement, a décidé de s’arrimer aux standards mondiaux, en matière de gestion efficiente du secteur de l’eau. Le Gabon souhaite ramener la part du thermique dans la production de l’électricité de 65% aujourd’hui à 20% et celle de l’hydroélectricité de 35% à 80%.

Pour tenir ce challenge, la production d’électricité à partir des barrages devra croître de 711 mégawatts à 1 200 mégawatts au cours des trois prochaines années. Pour rendre cela possible, il faudra réaliser nombre de barrages hydroélectriques. Cela passe nécessairement par une participation active dans les organismes dédiés, l’organisation du secteur et la réalisation des investissements nécessaires.

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Ainsi, dans l’optique de couvrir l’ensemble des besoins du Gabon par une offre compétitive, durable et créatrice d’emplois, trois nouveaux barrages hydroélectriques seront construits en partenariat avec des opérateurs privés sur la période 2016 - 2020 : le barrage de Ngoulmendjim dans l’Estuaire (73 MW) et les barrages des Chutes de l’Impératrice (80 MW) et de Dibwangui (30 MW) dans la Ngounié. 80% de l’énergie consommée au Gabon proviendra alors d’une source renouvelable et moins couteuse. Un réseau national intégré alimentera les différentes zones du pays en suivant le tracé des grands corridors d’infrastructures.

En matière d’eau, le Gabon ambitionne également d’augmenter sa production avec la construction de l’usine de production d’eau de Ntoum 7 et la mobilisation des eaux du Kango, afin de garantir l’accès universel pour tous à l’eau. 140 000 m3 d’eau potable supplémentaire sera alors produite par jour pour alimenter Libreville.

Il est prévu d’élever la capacité de production de 500 MW actuellement à 1 200 MW en 2020 pour desservir l’ensemble du territoire national et accompagner l’industrialisation de l’économie par une offre énergétique compétitive et durable. Le Plan mix énergétique gabonais 2020 se base sur 100% d’énergie propre, dont 80% renouvelable, grâce à l’hydroélectricité et au gaz naturel.

L’Etat va financer le programme volet Eau Potable du premier Programme Intégré́ pour l’Alimentation en Eau Potable et l’Assainissement de Libreville (PIAEPAL) qui vise à garantir, à l’horizon 2025, un accès universel durable à l’eau potable. Il va ainsi contribuer à renforcer et améliorer les services d’eau potable et d’assainissement du Grand Libreville se composant des Communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum. Le projet a également un impact environnemental et social.

Les centrales hydroélectriques

Le Gabon dispose d’un des plus forts potentiels de production d’énergie hydraulique d’Afrique, estimé à 6 000 MW. Seul 2% de ce potentiel est actuellement utilisé. L’hydroélectricité doit apporter la plus forte contribution au plan mix énergétique. Trois barrages sont déjà en construction pour une capacité totale de 318 MW.

Les centrales thermiques au gaz naturel

L’électrification du territoire national et l’interconnexion du réseau pour atteindre un taux d’électrification de 100% en 2020 et avoir une capacité d’exportation à terme de 16% de la production vers les pays voisins.

Chiffres Cl S

40% DE DÉFICIT ÉNERGÉTIQUE TOP 5

EN MATIÈRE DE COMPÉTITIVITÉ́ ÉNERGÉTIQUE (KPMG, Choiseul)

72% DE MIX DE PRODUCTION D’ÉNERGIE PROPRE (DONT 49% D’ENERGIE RENOUVELABLE)

90% D’ÉNERGIES PROPRES (DONT 80% D’ÉNERGIE HYDROÉLECTRIQUE) OBJECTIF EN 2020

2,2M€ DE FINANCEMENT DU PLAN ÉLECTRICITÉ́ DU GABON

760 M€

D’ENGAGEMENT FINANCIER SUR 10 ANS

Au rang des contrats signés, on citera celui avec la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) et le groupe finlandais Wärtsilä pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une solution thermique mais aussi le renforcement des capacités de la centrale thermique d’Owendo à Libreville. Ce contrat permettra d’optimiser la production de cette importante infrastructure.

Un autre contrat de partenariat, d’une durée de 30 ans, est avec le groupe français Meridiam et porte sur le développement de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval. Toujours sur le plan électricité, deux contrats ont été signés avec le groupe industriel français Eranove, pour l’achat d’énergie électrique que vont produire les centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui. En ce qui concerne les contrats dans le secteur eau, le groupe Eranove devrait être en charge du financement, de la conception, de la réalisation, de l’exploitation et de la maintenance d’une nouvelle unité de production d’eau potable d’une capacité de production de 140 000 m3 par jour dans le Komo Kango près de Libreville.

Le Gabon va bénéficier d’importants investissements dans les secteurs de l’eau et de l’électricité. Gabon Power Company, filiale eau et électricité du Fonds gabonais d’Investissements stratégiques, a annoncé, fin 2018, avoir signé plusieurs contrats de concession avec des sociétés partenaires internationales pour améliorer la production d’eau et d’électricité dans le pays sur les trois prochaines années. Ces contrats conduiront à un investissement de 500 milliards de francs CFA.

Opportunit S

Projet 1

CONSTRUCTION DU BARRAGE DE L’OKANO « FE 2 »

Construction et exploitation du barrage FE 2 (46 MW), dans le Woleu-Ntem, dans le cadre d’un PPP avec l’Etat.

Niveau d’avancement : Non démarré – Recherche de partenaires

Investissement total prévu : 37 millions USD

LES ATOUTS DU PROJET

• Appui de l’Etat dans la négociation des investisseurs auprès de partenaires techniques et financiers pour l’obtention de lignes de financement à taux préférentiel.

PARTENAIRES CLÉS : Ministère de l’Eau et de l’Energie ; SEEG.

Projet 2

CONSTRUCTION DU BARRAGE DE BOOUÉ

Construction et exploitation du barrage de Booué (400 MW), dans le cadre d’un PPP avec l’Etat.

Niveau d’avancement : Non démarré – Recherche de partenaires

Investissement : Coût à déterminer à partir de l’étude de faisabilité

LES ATOUTS DU PROJET

Appui de l’Etat dans la négociation des investisseurs auprès de partenaires techniques et financiers pour l’obtention de lignes de financement à taux préférentiel.

PARTENAIRES CLÉS : Ministère de l’Eau et de l’Energie ; SEEG.

Projet 3

CONSTRUCTION DU BARRAGE DE GRAND POUBARA-PHASE 2

Construction de la phase 2 du barrage du Grand Poubara (160 MW) dans le Haut-Ogooué, dans le cadre d’un PPP avec l’Etat.

Niveau d’avancement : Non démarré – Recherche de partenaires

Investissement : Coût à déterminer à partir de l’étude de faisabilité

LES ATOUTS DU PROJET

• Le projet répond aux besoins en énergie des usines de transformation de manganèse Moanda

• Appui de l’Etat dans la négociation des investisseurs auprès de partenaires techniques et financiers pour l’obtention de lignes de financement à taux préférentiel.

PARTENAIRES CLÉS : Ministère de l’Eau et de l’Energie ; SEEG.

Projet 4

CONSTRUCTION D’UN RÉSEAU INTERCONNECTÉ NATIONAL D’ÉLECTRICITÉ́

Construction des derniers tronçons manquants du réseau interconnecté national d’électricité. Il s’agit notamment de la transmission électrique de la zone Ekouk – Bifoun – Gare Alembe – FE2 – Mitzic et de la transmission électrique entre les Chutes de l’Impératrice Eugénie et Ntoum.

Niveau d’avancement : En cours de réalisation - Construction achevée du réseau interconnecté du Woleu-Ntem, reliant Mitzic et Oyem

Investissement total prévu : 24 millions USD

LES ATOUTS DU PROJET

• Possibilité d’exporter l’électricité vers les pays voisins

• Appui de l’Etat dans la négociation des investisseurs auprès de partenaires techniques et financiers pour l’obtention de lignes de financement à taux préférentiel.

PARTENAIRES CLÉS : Ministère de l’Eau et de l’Energie ; SEEG.

Projet 5

CONSTRUCTION DE L’USINE DE PRODUCTION D’EAU DE NTOUM 7

Construction d’une usine de production et de traitement d’eau dans la ville de Ntoum permettant d’alimenter l’agglomération de Libreville de 140 000 m3 d’eau par jour.

Niveau d’avancement : Études de faisabilité réalisées

Investissement total prévu : 126 millions USD

LES ATOUTS DU PROJET

• Appui de l’Etat dans la négociation des investisseurs auprès de partenaires techniques et financiers pour l’obtention de lignes de financement à taux préférentiel.

PARTENAIRES CLÉS : Ministère de l’Eau et de l’Energie ; SEEG.

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