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Le bâtiment et les travaux publics : L’appel au secteur privé

Le Gabon est un pays urbanisé à 85%, l’un des taux les plus élevés du monde. Cependant, le pays connait un déficit d’aménagement urbain. Le Gabon cherche des investisseurs susceptibles d’injecter des ressources dans le secteur du BTP au Gabon en vue d’aider le pays à faire face au déficit de logements.

La demande sur le marché de l’immobilier est élevée avec un déficit de logements pour les ménages évalué à plus de 50 000 logements, essentiellement dans le segment du logement social. Un fort déficit existe également sur le segment de l’immobilier de bureaux avec l’Etat qui dépense près de 40 millions USD par an pour la location, et le secteur privé plus de 48 millions USD par an.

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La redynamisation de la filière de l’immobilier s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de réaménagement urbain des capitales politique et économique du pays : Libreville et Port-Gentil. Libreville, dispose de nombreux atouts pour s’imposer, dans la compétition internationale des villes africaines qui attirent les investissements, les talents et les capitaux, comme un hub des affaires, des loisirs et du tourisme en Afrique centrale.

Le Gabon entend ainsi favoriser un écosystème et un modèle d’affaires qui redynamise la promotion immobilière à PortGentil et Libreville, dans le but de faciliter l’accès au logement social pour les ménages et accroître l’offre d’immobilier de bureaux.

Un marché en crise

Le secteur des BTP affiche, en 2018, des chiffres en retrait par rapport l’année précédente. En témoigne la production vendue, dont le chiffre d’affaire a chuté de 46,08% soit 91,7 milliards de francs CFA contre 170 milliards en 2017.

Le segment bâtiment et génie-civil a subi un fort ralentissement dans l’exécution des chantiers (retards de paiements de l’Etat) et la baisse de commandes.

Le segment bâtiment, génie-civil a généré 76 milliards francs CFA en 2018, contre 150,7 milliards en 2017 soit une baisse de 49,58%. Seule éclaircie au niveau des BTP en 2018, la consolidation du nombre d’agents à 2323, contre 2296 en 2017 soit une légère hausse de 1,18%. Ce qui s’explique par le regain d’activité au dernier trimestre suite à la signature de nouveaux contrats.

Les projets

Le projet d’aménagement urbain, dénommé la Baie des Rois, vise à moderniser la capitale gabonaise. Porté par la société Façade maritime du Champ triomphal (FMCT), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques, le projet, qui a démarré en 2011, comprend 40 hectares découpés en cinq zones. La zone II du site, déjà entièrement viabilisée, est prête à accueillir les investisseurs pour la construction des premiers logements et édifices attendus cette année.

La mise en œuvre de ce projet devrait apporter à la capitale des équipements attractifs, des lieux de loisirs et de tourisme, un quartier d’affaires, un centre commercial ultramoderne, des logements modernes, des hôtels de haut standing ou encore des commerces de proximité.

Pendant sa phase de développement, le site qui promet de fortes opportunités d’investissement et des retombées économiques conséquentes, verra la création de 20 000 emplois. A terme, 68 000 personnes pourraient se divertir, vivre et travailler à la Baie des Rois d’ici la fin du projet prévu pour 2025. L’idée reste d’édifier des partenariats publics-privés (PPP) tant en matière de bâtiment que pour les infrastructures. Le Gabon est une terre d’opportunités pour les investisseurs de ce domaine.

La production de ciment en augmentation de près de 50 % en 2018

La restructuration de CimGabon a eu des effets bénéfiques sur le marché du ciment gabonais. Avec le dégraissage de 20% des effectifs et l’amélioration de la production de l’entreprise contrôlée par le marocain Cimaf, le secteur de la cimenterie s’est bien comporté au cours de l’exercice écoulé.

Ainsi, la production a bondi de 42%. Elle se chiffre à plus de 487 000 tonnes contre 341 351 tonnes en 2017. Les ventes, principalement tirées par la consommation domestique, affichent une augmentation de 43,6% à 488 328 tonnes contre un peu plus de 340 mille tonnes un an plus tôt ce qui a induit une progression du chiffre d’affaires de la filière de plus de 42% (36 milliards de FCFA en 2018).

Ces progrès sont réalisés dans un contexte de suspension des importations de ciment sur décision du gouvernement depuis juillet 2017.

En décembre 2018, l’activité du secteur des BTP est une nouvelle fois en berne. En effet, la production vendue a chuté de 46,08% à 91,7 milliards de FCFA sur la période sous revue, plombée par le segment bâtiment et génie-civil qui a subi un fort ralentissement dans l’exécution des chantiers (retards de paiements de l’Etat) et la baisse de commandes.

Dans ces conditions, la masse salariale a suivi la même tendance baissière (-3,6%) pour se situer à 21,7 milliards de FCFA. Au niveau des effectifs par contre, la consolidation de 1,2% à 2 323 agents est consécutive au regain d’activité au dernier trimestre suite à la signature de nouveaux contrats.

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