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L’activité d’intermédiation des établissements de microfinance (EMF) a enregistré des résultats mitigés au cours des douze mois de l’année 2018. Toutefois, en dehors de la configuration du secteur, les données ci-dessous n’intègrent pas CFEC et CECAG, en pleine restructuration.

La configuration du secteur

Au 31 décembre 2018, l’offre de services financiers de proximité est assurée par 14 EMF (comme en décembre 2017) dont cinq (5) coopératives d’épargne et de crédit et neuf (9) sociétés anonymes. Cette répartition consacre toujours, le contrôle du secteur par les sociétés anonymes, qui collectent l’épargne et accorde des crédits aux tiers.

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La clientèle des EMF

Le nombre d’agences et points de vente est passé de 67à 69, soit 2 agences nouvellement créées. Cette évolution traduit la volonté des opérateurs de se rapprocher des populations cibles. Toutefois, les activités sont majoritairement concentrées à Libreville avec 48 agences.

effectifs Décembre 2016 Décembre 2017 Décembre 2018 BANQUES Structure du secteur Indicateurs Décembre 2017 Décembre 2018 Variation en % Nombre d’EMF 14 14 0 Nombre d’agences 67 69 2 Sources : EMF/Cellule Microfinance

Bien que le nombre d’EMF agréés soit resté stable, le nombre de clients ayant eu recours aux services des EMF a augmenté de 17% durant la période, passant de 165 778 clients en décembre 2017 à 194 196 en décembre 2018. Cette « clientèle » provient à 92% des EMF FINAM, LOXIA, EDG et Express-Union.

Les capitaux propres et intermédiation financière

Banques

Les fonds propres

Les fonds propres des EMF établis à 5,68 milliards à fin décembre 2018 ont augmenté de 24%, suite à l’augmentation du capital de certains EMF de deuxième catégorie.

Les activités d’intermédiation financière

L’encours des dépôts s’élève à 60,43 milliards de FCFA, en hausse de 74,30% par rapport à décembre 2017, grâce à l’établissement du nouveau climat de confiance entre la clientèle et les EMF.

En revanche, les crédits distribués se sont appréciés de 54,30%, suite aux nouveaux engagements contractés par les ménages. La structure des taux d’intérêts est restée identique par rapport à ce qu’elle était en décembre 2017 et cela malgré une concurrence vive. Ils oscillent entre 1,5% et 7% par mois pour les intérêts débiteurs (14% l’an pour les fonctionnaires) et entre 4 et 7% par an pour les intérêts créditeurs.

Interview de Léandre Bouanza Mombo, Directeur général de BGFIBourse, l’une des branches du BGFI Investment Banking (BIB) depuis une fusion opérationnelle intervenue en 2014 avec BGFICapital.

Quels sont vos principaux domaines d’expertise ?

Nous exerçons des activités de banque d’affaires : interventions sur les marchés des capitaux (actions, obligations, syndications de crédits), interventions sur les activités d’Asset Management (gestion d’actifs) et interventions sur les activités de conseils stratégiques et financiers (recouvrant les opérations de restructurations de Haut de bilan, les fusions acquisitions, la recherche et l’intelligence économique). Cela nécessite des compétences transversales à la fois dans les domaines financier, économique, juridique, fiscal et comptable. Différents types de clients ont recours à notre expertise. D’abord les Etats, notamment ceux de la CEMAC ou de l’UEMOA, où le Groupe BGFIBank est fortement implanté. Ils nous sollicitent pour des émissions d’emprunts obligataires ou des opérations de restructuration de leur dette intérieure. Ensuite, les entreprises du secteur public et privé nous demandent un accompagnement dans le financement de leurs projets structurants ou pour leurs opérations de croissance interne ou externe.

Enfin, les particuliers nous sollicitent pour obtenir des solutions alternatives de placement de leur épargne, sur des supports classiques de types actions et obligations, ou sur des supports plus élaborés tels que des OPCVM.

Votre appartenance au premier Groupe financier d’Afrique Centrale, vous incite-t- il à un développement à l’international ?

Notre appartenance au Groupe BGFIBank est un atout indéniable. Et la vision du PDG du Groupe, Henri-Claude Oyima, est très claire sur le sujet : construire un Groupe financier africain pour le monde. Dans cette perspective, nous nous sommes engagés pour que BIB soit présent et actif dans le « BGFILand ». Nous avons réalisé des transactions importantes dans cinq des six pays de la CEMAC et dans trois des huit pays de l’UEMOA. Depuis Libreville, nous prospectons l’ensemble des marchés où le Groupe est déjà présent, et même au-delà. Nous nous appuyons sur l’expertise des directeurs généraux des filiales de chaque pays. Nous avons aussi conclu des accords solides avec des banques d’affaires, banques de développement ou cabinets d’avocats déjà implantés dans nos pays cibles.

Que proposez-vous aux porteurs de grands projets d’investissement au Gabon ?

Le Gabon reste le « Vaisseau amiral » du Groupe BGFIBank. L’histoire du Groupe a commencé là et nous avons un accompagnement constant et permanent vis-à-vis de l’Etat et des opérateurs économiques gabonais. Sur les quatre dernières années, nous avons été Arrangeurs et Co-Chefs de file pour des émissions obligataires d’environ FCFA 350 milliards au profit de l’Etat gabonais. Ces émissions obligataires ont été effectuées dans le cadre des lois de finances 2015, 2016 et 2017 adoptées par le parlement. Elles ont permis le financement partiel du budget de l’Etat et l’avancement de certains projets retenus dans le Plan Stratégique Gabonais Emergent (PSGE).

L’an dernier, nous avons accompagné l’Etat dans la mise en place d’une solution de règlement de la dette intérieure, à travers le mécanisme dit du « Club de Libreville », créé par M. Oyima et dont les six précédents rounds se sont dénoués avec succès au bénéfice des opérateurs économiques locaux. Cette transaction, qui accompagne le Plan de Relance de l’Economie gabonaise (PRE), vient conforter la signature de l’Etat et redonner un souffle à notre économie, asphyxiée par plusieurs années de crise pétrolière. Pour ce qui est des projets d’investissement, BIB est l’acteur de référence dans la mobilisation des financements nécessaires à l’exécution des principaux projets. Nous avons ainsi accompagné la société Olam Gabon dans la structuration du financement de l’extension de la Zone Economique Spéciale de N’Kok, du port minéralier d’Owendo inauguré en août 2016 et du port à conteneurs inauguré en octobre 2017.

Nous accompagnons les projets organisés sous forme de Partenariats Publics Privés (PPP) qui ont l’avantage de sécuriser des flux liés aux remboursements des facilités financières octroyées, et permettent généralement la livraison d’infrastructures collectives au bénéfice des populations ou ayant un impact direct sur le pouvoir d’achat.

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