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Un environnement des affaires favorable aux investissements étrangers

Avec cinq réformes à son actif en 2019 contre deux en 2018, le Gabon fait partie, selon le Groupe de la Banque mondiale, des « grands pays réformateurs » du continent africain.

Le Gabon a modernisé son cadre des affaires grâce à la :

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• Mise en place d’un guichet unique des entreprises rationnalisant le processus d’appui aux entreprises ;

• Restructuration de la chambre de commerce renforçant les liens interentreprises et structurant les grappes d’activités sectorielles ;

• Révision et actualisation des codes sectoriels facilitant l’implantation des entreprises. Les codes suivants ont été soit actualisés ou révisés : code des hydrocarbures, minier, forestier, du tourisme, agricole et enfin de l’eau et de l’urbanisme.

Pourquoi investir au Gabon ?

- Une économie en pleine croissance

- Un environnement des affaires favorable

- Une zone économique spéciale au service des industriels

- Un immense potentiel naturel

- Une stabilité politique et sociale

- Un positionnement stratégique

- Un Code des Investissements

- Un réseau bancaire fiable

- Une fiscalité des personnes et des sociétés attractives

- Des facilités pour les transactions communautaires et internationales

- Un droit des affaires régi par les règles de l’OHADA

- Un des meilleurs réseaux de télécommunications de la sous-région

- Une main d’œuvre qualifiée dotée d’une remarquable adaptabilité

- De nouvelles opportunités d’investissements dans de nombreux secteurs

Entretien avec Nicolas Balesme, Managing Partner, Directeur général de Deloitte au Gabon, et responsable régional de Deloitte pour l’Afrique centrale (CEMAC et RDC). Il réalise, avec ses équipes, des missions d’audit financier, de commissariat aux comptes, d’expertise comptable, de consulting et de financial advisory auprès de clients locaux et internationaux.

De quand date votre implantation au Gabon ?

Le démarrage de nos activités opérationnelles date du milieu des années 90, suite à l’intégration du cabinet français Calan Ramolino au sein du réseau Deloitte en France et en Afrique. Au début des années 2000, Deloitte a pris son essor au Gabon et a intégré progressivement de nouvelles activités, dont le conseil juridique et fiscal, le conseil financier, le conseil en gestion des risques et le conseil en stratégie et organisation. Actuellement, nous comptons une centaine de collaborateurs basés principalement au siège à Libreville, mais également à Port Gentil. La force de notre réseau en Afrique et à l’international nous permet d’offrir le meilleur niveau d’excellence en matière de services professionnels, notamment dans des industries prioritaires pour Deloitte telles que les TMT (Telecoms Multimedia Technologies), le secteur bancaire et financier, l’énergie, les mines et l’Oil & Gas, le secteur public et les projets financés par les bailleurs de fonds internationaux.

Quels sont vos domaines d’expertise ?

Nous avons une approche par métier et par expertise sectorielle, avec une connaissance approfondie des secteurs d’activité. Nos clients, tant dans les secteurs public que privé, peuvent être accompagnés dans l’audit et le commissariat aux comptes, l’expertise comptable, le conseil juridique et fiscal, le conseil financier (Financial Advisory), le Conseil en management et organisation (Stratégie et Opérations), ainsi que le conseil en Gestion des Risques (Risk Advisory).

Le Gabon vous parait-il un bon choix pour un investisseur ?

A très court terme, en cette fin de cycle de crise pétrolière, il y a encore quelques sujets de préoccupation : le retard dans la mise en œuvre des mécanismes de remboursement de la dette intérieure auprès des opérateurs privés, la remise en cause de certains avantages fiscaux et/ou la mise en place de nouveaux impôts et taxes, ainsi que la difficulté d’accéder aux financements et de rapatrier les fonds à l’étranger, sont autant de freins à l’investissement. Face à la crise pétrolière, l’Etat a mis en place un cadre attractif pour les investissements. Le projet de nouveau Code des investissements, la loi sur les PPP ainsi que la récente adoption du nouveau Code des Hydrocarbures sont des signaux importants pour l’accroissement des IDE.

Derrière les secteurs clés, le pétrole et les mines, le secteur des services bancaires et financiers, en pleine évolution, a permis au Gabon de devenir une plateforme régionale pour certains types de services. Ce secteur génère beaucoup d’opportunités tout comme celui des assurances et de la réassurance, en cours de structuration. Dans le secteur de l’énergie, de l’eau et de l’électricité, l’attractivité du cadre des PPP devrait permettre de financer de nombreux projets, à l’instar des investissements en cours dans des barrages et centrales thermiques.

Les secteurs liés à l’économie numérique, au tourisme et à l’aménagement du territoire sont aussi porteurs de projets pouvant s’inscrire pleinement dans un modèle économique de type PPP. L’Etat gabonais a été un des premiers pays en Afrique centrale à se doter d’une infrastructure en fibre optique à Libreville et à Port Gentil. Son déploiement à l’intérieur du pays est en cours à travers plusieurs projets reliant les câbles du Gabon avec ceux du Congo.

Les réformes visant à améliorer le climat des affaires et la gouvernance devraient accélérer la croissance et la diversification de l’économie gabonaise. Les piliers économiques que sont, le pétrole, les mines et la filière bois, pourront également contribuer à cette croissance, si les projets d’industrialisation et de transformation continuent à prospérer dans le pays, et génèrent la valeur ajoutée tant attendue, y compris en termes de soustraitance et de contenu local.

Interview d’Alain Bâ Oumar, Président de la Confédération Patronale Gabonaise (CPG), représentant 300 entreprises qui pèsent plus de 80% du PIB du pays et 90% de l’emploi du secteur privé.

Quelles aides peut apporter votre confédération aux nouveaux investisseurs ?

Le Gabon a entamé dès l’accession à la Magistrature Suprême en 2009 du Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, une politique volontariste de diversification de son économie et de transformation locale de ses matières premières. De nouveaux secteurs prometteurs eu égard aux potentialités du pays, comme l’écotourisme, l’agriculture, les Technologies de l’Information et de la Communication ont été déclarés prioritaires et bénéficient à ce titre de mesures incitatives. Dans le cadre de notre concertation régulière avec l’État, nous participons à la validation, la mise en œuvre, et si besoin est la dynamisation de ces mesures au bénéfice tant des grandes entreprises que des PME. De plus la CPG, qui regroupe l’essentiel des entreprises les plus importantes du secteur formel soucieux du respect de la réglementation et qui cumule aujourd’hui 60 ans d’interactions avec l’État gabonais, saura également protéger les intérêts de ses nouveaux adhérents. Notre organisation compte en son sein les acteurs majeurs regroupés en branche d’activité et nous sommes en mesure d’apporter à tout investisseur un conseil informé sur l’environnement économique, politique et local. Enfin, la CPG du fait de la contribution importante de ses adhérents au PIB et à l’emploi formel du pays, est un partenaire privilégié du gouvernement. Elle s’efforce aujourd’hui plus que par le passé de défendre les intérêts de tous ses adhérents regroupés en différentes branches d’activités. Sa représentativité, reconnue par le gouvernement, lui confère une attention particulière de la part des autorités.

Quels sont les atouts du Gabon en matière d’IDE et quelles mesures faudrait-il prendre pour améliorer encore le climat des affaires ?

En matière d’IDE, le Gabon possède trois atouts majeurs : sa position géographique, la qualité de ses ressources humaines, et la qualité de ses infrastructures de télécommunications. Le pays présente la plus grande façade maritime de la CEMAC et de la partie australe du golfe de Guinée : Il représente donc une porte d’entrée naturelle sur les 53 millions de consommateurs de cette sous-région dont la dynamique régionale pousse les États membres à une inclusion économique et monétaire toujours plus grande Sa jeune population - 60% des Gabonais ont moins de 30 ans - vit majoritairement en zone urbaine avec un taux de scolarisation parmi les plus élevés du continent. La politique volontariste de l’État dans le domaine de la formation professionnelle et la multiplication des partenariats publicprivés d’envergure dans les secteurs du bois, de l’agriculture ou de la mine confèrent à cette jeunesse des formations techniques et des compétences adaptées aux besoins de l’économie du pays, notamment aux secteurs les plus attractifs pour les IDE. Enfin, le taux de pénétration élevé des TICs (165% pour le GSM y compris la 4G) favorise l’économie numérique, le commerce, et le développement des services (banques, assurances, e-commerce, etc…). Le Gabon, véritable hub technologique, bénéficie d’une position leader en Afrique Centrale en matière de connectivité 4G. La CPG travaille constamment avec le gouvernement pour continuer d’améliorer le Climat des Affaires aussi bien en matière de parafiscalité, de justice, de lutte contre l’informel, que d’amélioration des différents textes susceptibles de rendre le pays plus attractif pour les investisseurs nationaux et étrangers.

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