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L’Agence Nationale de Promotion des Investissements du Gabon (ANPI)

Acteur majeur du développement, l’ANPI-Gabon assure le secrétariat permanent du Haut Conseil des Investissements. L’Agence impulse et assure le suivi des réformes visant à améliorer le cadre des affaires au Gabon.

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Secteur Public :

• Le Ministre chargé de la Promotion des Investissement

• Le Ministre de l’Economie

• Les Ministres sectoriels concernés par l’ordre du jours

Dialogue Public - Privé

Secrétariat Permanent ANPI-Gabon

Le décret 311/PR/MPIHAT du 25 septembre 2014 crée l’Agence Nationale de Promotion des Investissements du Gabon (ANPI-Gabon) qui reprend les attributions de trois précédentes agences : le Centre des Entreprises (formalisation et développement des entreprises), Promogabon (soutien à l’entreprenariat et accompagnement des entreprises), et l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (promotion des investissements et des exportations). L’ANPI-Gabon est également chargée de promouvoir les partenariats publics privés et d’assurer le secrétariat technique Haut Conseil pour l’Investissement, cadre de dialogue paritaire en charge de la facilitation du climat des affaires et de la promotion des partenariats économiques entre le secteur privé et le secteur public. L’ANPI regroupe désormais l’ensemble de ces activités.

Secteur Privé :

• Les représentants des investisseurs nationaux et / ou les investisseurs

• Tout investisseur étranger ou toute autre personne dont l’expertise est jugée utile

L’agence a pour mission de simplifier l’ensemble des démarches administratives des entreprises et d’être l’interlocuteur privilégié́ du secteur privé au sein de l’administration publique.

Entretien avec Gabriel Ntougou, ancien Conseiller du Président de la République chargé des questions d’investissements, Directeur général de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANPI) depuis le 1er mars 2019. Ce passionné du monde de la finance, élu Meilleur auditeur d’Afrique francophone, a pour mission d’accompagner le programme de relance de l’économie, le PRE à travers une grande relance des investissements directs étrangers (IDE) et nationaux

L’ANPI est la pièce maîtresse du PSGE, comment comptez-vous aider l’État à passer d’une économie de rente à une économie de production ?

Le Gabon a toujours eu en perspective la diversification de son économie, tant sur le plan productif que sur le plan des partenaires économiques. On peut noter des initiatives dans le passé, tel que les plantations d’huile de palme d’Agrogabon ou des fermes de Boumango. Ces projets d’envergure se sont malheureusement essoufflés à la suite des différents chocs pétroliers que le pays a connu au fil des temps. Mais c’est véritablement en 2010 que le Gabon entre dans une phase réelle de la diversification de son économie, cette fois-ci sous un modèle économique basé sur la transformation locale des matières premières à très forte valeur ajoutée via des investissements directs étrangers (IDE).

La zone économique de Nkok et le nouveau Port d’Owendo, pour ne citer que ceux-ci, en sont des exemples probants. La diversification de notre économie, pour qu’elle soit soutenable, passera nécessairement par l’investissement direct étranger et privé local. C’est en cela que l’Agence nationale de Promotion des Investissements du Gabon (ANPI-Gabon) joue un rôle central dans la stratégie national d’industrialisation du Gabon décrite dans le Plan Stratégique Gabon Émergent. Nous sommes l’outil mis en place par l’État et qui a pour mission de mettre en œuvre la politique nationale en matière de promotion des investissements. Notre vision est que l’ANPI soit la porte d’entrée des investissements au Gabon et le principal pilier de l’investissement national. Nous nous focalisons d’abord sur les 8 secteurs stratégiques identifiés dans le cadre du Plan de Relance de l’Économie (PRE), à savoir : le bois, le numérique, le tourisme, l’agriculture, la pêche, les mines, l’immobilier et les hydrocarbures.

Notre objectif est d’apporter des capitaux frais via des IDE pour le développement des projets structurants dans ces secteurs. Cette stratégie devrait permettre de relancer la croissance économique, de créer plus de 30 000 emplois dans les 3 prochaines années, de redresser le solde de la balance courante et surtout d’alléger progressivement le fardeau de la dette publique.

Quel est le rôle du Haut Conseil pour l’Investissement (HCI) et du pôle Invest ?

La promotion des investissements passe nécessairement par l’amélioration du climat des affaires. Mais cette initiative ne peut se faire sans un réel dialogue publicprivé entre les acteurs de la machine économique. C’est pourquoi, il a été créé par décret présidentiel en 2014 un Haut Conseil pour l’Investissement (HCI). Le HCI est placé sous l’autorité du Président de la République Chef de l’État et a pour principales missions :

- D’arrêter les orientations liées à la mise en œuvre de la politique d’investissement ;

- De suivre l’exécution de la stratégie nationale de promotion des investissements ;

- D’instruire toute adaptation nécessaire aux évolutions constatées en matière d’investissements ;

- De susciter des mesures incitatives cohérentes pour l’investissement ;

- De s’assurer de l’exécution par le Gouvernement de ses orientations.

La composition des membres du HCI tient compte de la nécessité d’un équilibre tant au niveau sectoriel que géopolitique car il doit assurer la représentativité des investisseurs locaux (incluant les PME), des pays amis déjà présents sur le territoire et investisseurs autour de la table.

Les problématiques qui touchent au climat des affaires sont soulevées au niveau des cellules du Haut Conseil. Ensuite, les recommandations faites par les sectoriels sont soumises à un Comité interministériel qui tranche sur les problématiques et soumets les décisions au Conseil des Ministres.

Le HCI privilégie tout aussi le dialogue public-public entre les « sectoriels ». L’idée est de permettre une meilleure coordination de l’action de l’État afin d’offrir un service public de qualité qui réponde parfaitement aux besoins des acteurs privés.

Quelles sont les principales actions mises en œuvre pour booster le climat des affaires au Gabon ?

On peut citer d’emblée la création de la zone économique spéciale de Nkok qui constitue le symbole de la transformation de l’économie gabonaise. En plus d’être un espace géographique de 1126 ha, elle est aussi un espace à régime privilégié où les entreprises qui y exercent bénéficie de 10 ans d’exonération de droits de douane, 10 ans d’exonération d’impôts sur les sociétés et 25 ans d’exonération de la TVA. Ces incitations ont pour objectif de rendre le pays plus attractif.

Il faut aussi noter la création de deux guichets uniques dont celui de la ZES de Nkok et celui créé au sein de l’Agence de promotion des investissements. Regrouper au même endroit toutes les administrations impliquées dans la vie de l’entreprise est un outil majeur en faveur du climat des affaires. Ces deux guichets offrent des services allant de la création d’entreprise, jusqu’à l’obtention des agréments et l’acquittement de leurs obligation.

Les zones franches représentent quel impact économique au Gabon ?

Pour un pays comme le Gabon, une zone franche représente un véritable accélérateur de la croissance. Il offre un cadre propice à l’investissement. Au Gabon, nous comptons actuellement deux zones franches, à savoir la ZES de Nkok et celle de Port-Gentil. Si la première est encore dans une phase de développement, la deuxième quant à elle, se situe dans sa phase de maturation. Depuis sa création en 2010, la zone a permis la création de 112 entreprises, plus de 7000 emplois directs dans plusieurs secteurs d’activité (bois, métallurgie, pharmaceutique, etc.). Les zones franches permettent de créer un écosystème propice aux entreprises pour le développement de leurs activités. Aussi, le volume des exportations s’est fortement accru plaçant le Gabon au rang de premier producteur africain de feuilles de placage.

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