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Le Gabon en adjectif
Uniques
Un territoire de 267 667 km², recouvert à 88% par la forêt tropicale, un littoral quasi-vierge de 800 km, 13 parcs nationaux, 50 000 éléphants et 15 000 gorilles... et les plus vieux fossiles pluricellulaires du monde, qui donnent à penser que la vie complexe sur Terre aurait commencé au Gabon. Une zone économique exclusive s’étend sur 213 000 km² et abrite une riche biodiversité, une industrie de la pêche productive ainsi que de vastes gisements de pétrole et de gaz.
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Officielle
Une langue, le français. Même si plus de 60 langues locales sont parlées, le français est parlé par plus de 80 % de la population. Il s’agit de la plus forte proportion de tous les pays du continent africain. Le Gabon est membre de plein droit de l’Organisation internationale de la Francophonie.
URBAIN
Libreville, la capitale, regroupe 59 % de la population gabonaise totale, population vivant pour près de 86% dans les villes. Le taux d’urbanisation du Gabon figure parmi les plus élevés du continent.
JEUNE
1,995 million d’habitants, dont 62% a moins de 24 ans.
ELEVÉ
Un PIB de 14,623 milliards $USD (2017) soit 7 221 $USD (2017) par habitant.
Exc Dentaire
Avec un commerce extérieur qui représente 85% du PIB, la balance commerciale du Gabon est structurellement excédentaire.
Transform
Pays en pleine mutation, le Gabon souhaite investir 21 milliards USD sur les prochaines années pour renforcer les infrastructures et soutenir les pôles de croissance hors pétrole.
GAGNANT/GAGNANT
Une volonté de créer des partenariats économiques favorables au pays et aux investisseurs.
ENGAGÉ
Un pays réputé pour sa stabilité politique et sociale qui joue un rôle moteur de médiateur sur la scène diplomatique africaine et internationale.
SÛR
Un pays qui établit des relations durables et de confiance avec ses partenaires.
OUVERT
Un environnement propice aux affaires qui bénéficie de la confiance des investisseurs.
SOCIAL
2ème pays d’Afrique subsaharienne en termes d’Indice de développement humain (IDH) avec un taux d’alphabétisation de 88%. Plus de 40% de la population est couverte par l’assurance maladie. La Gabon, selon le PND, réussit, en 2018, l’exploit de surpasser l’Afrique du Sud, le géant économique du continent.
ACCUEILLANT
Une population chaleureuse composée d’une cinquantaine d’ethnies et de cultures locales vivantes.
D Mocratique
Un régime politique semi-présidentiel avec un parlement composé de deux chambres.
Stable
Une monnaie, le franc CFA (XAF), indexée à l’euro (1 EUR = 655,957 XAF).
Quatorial
Un climat, chaud et humide, avec une alternance de saisons sèches et de saisons des pluies. On distingue deux saisons humides (février-mai, grande saison des pluies et septembredécembre, petite saison des pluies) et deux saisons sèches (mi-septembre, grande saison sèche et décembre-janvier, petite saison sèche).

Nommé Ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales le 10 juin 2019, Roger Owono Mba est économiste et banquier de formation.
L’ ancien Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat a travaillé durant près de 25 ans au sein de BGFI Bank, le plus grand grand groupe bancaire de l’Afrique centrale, avant d’être nommé Directeur général de l’Industrie et de la Compétitivité au ministère de l’Economie puis Directeur général de la Banque gabonaise de Développement.

Pouvez-vous décrire les grandes lignes du Plan triennal de relance de l’économie (PRE) ?
Le Plan de Relance de l’Economie (PRE) est la réponse que le Gouvernement a souhaité apporter pour remédier aux effets négatifs nés de la détérioration des termes de l’échange induite par la baisse significative des prix du pétrole et d’autres matières premières exportées par notre pays.
Ces effets ont été principalement le ralentissement de l’activité économique, l’apparition des déficits des finances publiques, l’accentuation des déséquilibres des comptes de la balance des paiements, une fragilisation de la position monétaire avec une baisse drastique des réserves de change. Les grands objectifs de ce plan sont de rétablir l’équilibre de nos finances publiques, de poursuivre les efforts de diversification de la base productive pour continuer à améliorer la résilience de notre économie et lutter contre la pauvreté à travers notamment une amélioration du volume et de la qualité des dépenses sociales. Il était également important de favoriser une reconstitution des réserves de change
Quelles sont les actions que vous entendez mener pour mieux financer les dépenses sociales ?
La prise en compte des attentes au plan social de nos compatriotes constitue un axe prioritaire de la politique du Chef de l’Etat. Il est vrai que sur les dernières années, les contraintes de trésorerie ont quelque peu gêné l’atteinte des objectifs affichés en termes de dépenses sociales, mais les instructions que nous avons visent à améliorer nos performances dans ce domaine. Un accent est mis sur l’affectation des ressources ainsi que sur l’amélioration de la gouvernance économique. Il est important de relever que les dépenses sociales font partie des points analysés par nos partenaires financiers internationaux. Tout en contenant les charges de l’Etat, l’accent sera mis sur une réaffectation des économies potentielles réalisées sur les autres postes de dépense.
A quelques mois de la fin de la période de mise en œuvre du PRE, comment se porte l’économie gabonaise et quelles sont ses perspectives à court terme ?
Suite aux efforts de relance et aux réformes courageuses initiées par le Gouvernement, sous l’instigation du Chef de l’Etat et la coordination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, l’économie gabonaise se redresse progressivement.
Dans ce contexte, la croissance économique devrait rebondir en 2019, tirée par l’activité hors pétrole. Néanmoins, le secteur pétrolier pourrait tirer profit des efforts d’investissement réalisés par les opérateurs dans le domaine. Le secteur hors pétrole affiche des signaux optimistes avec une contribution positive à la croissance des mines, des industries du bois, de l’agriculture et des agro-industries en 2019.
Au niveau du commerce extérieur, les exportations sont orientées à la hausse et cette tendance devrait se poursuivre en 2020. Après trois années de baisse, les importations vont quelque peu se redresser en 2019 et 2020, tirées par les achats de biens d’équipements et intermédiaires. C’est ainsi que la balance commerciale devrait demeurer excédentaire avec un solde en forte hausse sur les deux dernières années.
En matière de finances publiques, l’exécution budgétaire en 2018 a fait apparaître un ratio déficit/PIB de l’ordre de 2% contre 3,3% en 2017 et 6,6% en 2018, résultant des efforts réalisés pour améliorer la mobilisation des ressources et maîtriser les dépenses. En 2019, il est attenu une consolidation des équilibres macroéconomiques.
Sur le plan monétaire, les différentes réformes et mesures prises aussi bien par le Gouvernement que par la Banque Centrale ont permis une forte reconstitution des réserves de changes. C’est ainsi que, le taux de couverture extérieure de notre monnaie s’est nettement amélioré, passant de 55,7% en décembre 2016 à plus de 72% en juin 2019.

A quoi ont servi les emprunts contractés par l’Etat gabonais ces dernières années ?
Sur les trois dernières années, l’Etat a effectivement contracté divers emprunts que l’on peut classer en deux catégories. La première concerne les appuis budgétaires prévus dans le cadre du programme négocié avec le FMI. Ces ressources ont vocation à aider à financer le budget. Elles financent donc indistinctement les charges de fonctionnement que les dépenses d’investissement. Dans un contexte de baisse des recettes budgétaires propres, elles permettent notamment de maintenir les efforts sur les dépenses à caractère social, accélérer le remboursement de la dette.
La deuxième catégorie renvoie aux emprunts projets dont les décaissements sont affectés à l’exécution de projets de développement. C’est dans ce cadre que s’inscrivent plusieurs projets parmi lesquels la réhabilitation de la route PK5-PK12, la construction de la route Port-GentilOmboué, la construction en cours de trois nouveaux centres de formations, la réhabilitation du Transgabonais, la construction du Palais des Sports de Libreville, le projet de Développement des Infrastructures locales (à Libreville et à l’intérieur du pays), le programme de construction et de la réhabilitation de plusieurs établissements scolaires sur l’ensemble du pays ainsi que le renforcement des structures sanitaires.
Vous pouvez donc constater que les emprunts contractés par le Gouvernement avec l’accord du Parlement, visent des objectifs de développements clairs. Notons que dans le passé, il a été enregistré d’importantes dettes non productives. Celles-ci pèsent encore sur les finances publiques et constituent un handicap pour la trésorerie.
En 2017, Rose Kayi Mivedor était présentée comme l’une des 50 dirigeantes les plus puissantes d’Afrique francophone.
Ancienne présidente de l’Association des Professionnels de Banques et Etablissements Financiers (APBEF) du Togo, elle est l’actuelle Directrice générale d’Orabank Gabon, filiale de la holding Oragroup.
Comment percevez-vous les dynamiques actuelles du secteur bancaire au Gabon ?
Le secteur bancaire gabonais compte à ce jour huit établissements, sept banques de dépôts, quelques organismes de financement et d’une banque de développement. Au sortir d’une situation économique difficile qui prévalait depuis 2014 avec la chute du prix du baril, on peut constater une embelli à l’amorce du deuxième semestre 2019, comparativement à la même période de l’exercice précédent. Cette évolution est liée à la hausse des dépôts de la clientèle.
L’environnement offre des opportunités et justifie le maintien d’objectifs de croissance ambitieux mais la fragilité de l’économie et l’intensification de la concurrence imposent plus de flexibilité et d’agilité dans le pilotage commercial de l’activité bancaire. La qualité de service et la mise en place de solutions sur mesure devient une nécessité et un avantage concurrentiel sur le marché.
A travers votre groupe, quels services proposezvous aux entreprises ?
Nous accompagnons les entreprises à travers une large palette de produits et services destinées à aider le développement de l’entreprise, notamment :
• Les produits et services pour gérer l’activité au quotidien : Compte courant classique, Compte courant rémunéré, Cartes bancaires professionnelles, Services de banque à distance, Opérations de virements nationaux et internationaux, Gestion des flux financiers ;
• Solutions de financement : Crédits de trésorerie, Crédit d’investissement, Découvert, Escompte de facture, Aval de traite, Escompte de traite, Cautions diverses, Paiement des salaires ;
• Solutions de syndication et de financement structurés pour les grands projets innovants ;
• Solutions de placement : Compte courant rémunéré, Dépôt à terme, Billets de trésorerie ;
• Solutions de cash management.
Quels sont vos axes stratégiques ?
Les défis stratégiques identifiés s’inscrivent dans la mission de la Holding Oragroup et cadrent avec la Vision de développement à moyen terme ; C’est-à-dire : bâtir un groupe bancaire de premier plan qui participe au financement du développement durable d’une Afrique émergente.
La réalisation de notre vision repose sur cinq axes clarifiant les objectifs stratégiques de développement d’Orabank Gabon.
Nos axes stratégiques sont :
- Le renforcement notre positionnement aujourd’hui reconnu comme banque de référence sur les questions de la finance climatiques et environnementales.
- La croissance durable et de qualité : l’objectif est de viser une croissance forte en mettant l’accent sur les segments de clients à haute valeur ajoutée et une relation client de qualité garantissant une progression régulière des revenus ;
- La maitrise des risques et de la qualité du portefeuille l’objectif visé est d’assurer une connaissance et une visibilité sur l’ensemble des risques de la banque et une maitrise de leurs impacts dans des limites permettant d’atteindre durablement le niveau de rentabilité exigé ;
- La transformation digitale de la banque ;
- L’organisation solide, cohérente, agile et efficiente. L’objectif est de renforcer le pilotage de la banque, son efficience et sa solidité à travers l’amélioration de la gouvernance de la coordination entre les services, de la qualité du capital humain et de la structure financière.