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Record du monde de marche de l’ASSCS

L’Atemschutz Sportclub Schweiz établit un nouveau record du monde

Fondé en 2022, l’Atemschutz Sportclub Schweiz a déjà établi trois records du monde au cours des dernières années. Un quatrième vient désormais s’y ajouter : les 12 et 13 septembre 2025, quatre marcheurs de l’ASSCS ont parcouru 100 kilomètres à pied, de la Place fédérale à Berne jusqu’à Aarau, en tenue complète de protection respiratoire.

« Oui, c’est possible ! » déclarent en souriant de nombreuses personnes lorsqu’elles apprennent les exploits inhabituels déjà accomplis par les membres de l’ASSCS. Ils ont couru à six reprises un semi­marathon en tenue de protection respiratoire, et le vice­président Marco Zobrist détient le record du Guinness Book avec 3 heures, 10 minutes et 27 secondes. Cinq fois, les marcheurs de l’ASSCS ont gravi en tenue complète les 4 261 marches de l’escalier du barrage du Ritom près d’Airolo. Là encore, l’ASSCS détient le record du monde. Ils ont participé à plusieurs reprises à la « 1000er Stägli Lauf » en gravissant les 1 150 marches sur la montagne d’Olten à Aarbourg, et cette année, l’événement (18/10/2025) est même organisé par l’ASSCS. L’hiver dernier, un trio a participé à la course de ski de 12 heures à Pany (GR) et, avec 61 tours, n’a terminé qu’à cinq tours des autres en tenue de ski normale.

Peu avant le top départ : le quatuor de l’ASSCS avec la députée au Grand Conseil du canton d’Argovie Nicole Heggli-Boder sur la Place fédérale.
© ASSCS

100 kilomètres, en tenue de protection respiratoire complète

Les 12 et 13 septembre 2025, Florian Wettstein (38), Marco Zobrist (44), Stefan Suter (56) et Matthias Brunner (36) se sont lancés dans un projet ambitieux : une marche de 100 kilomètres de Berne à Aarau, équipés bien sûr de la tenue de protection respiratoire. Une fois de plus, l’objectif était clair : tester ses limites, faire preuve d’esprit d’équipe et accroître la visibilité du sport en protection respiratoire.

La Place fédérale à Berne comme point de départ

Le départ a été donné le samedi vers 8 heures sur la Place fédérale à Berne, sous une pluie battante. « Ce n’était pas agréable, mais nous avions une petite tente », se souvient Stefan Suter. Marco Zobrist ne se souciait guère de la météo à ce moment­là, comme il l’explique. « Je buvais plutôt les paroles motivantes de Nicole Heggli­Boder, députée au Grand Conseil du canton d’Argovie, qui nous a salués en promettant de nous accueillir personnellement le lendemain à Aarau. »

Il est évident que Saint­Pierre doit également être un amateur de sport de sapeurs­pompiers : la pluie a cessé peu après le départ. « La météo a ensuite été favorable », explique Florian Wettstein. « Il faisait sec et il n’a fait chaud qu’entre 14 et 17 heures. Pendant la nuit, en revanche, nous avons presque eu froid avec une température de seulement huit degrés Celsius pendant les pauses. »

Sur le parcours, des membres de différentes casernes de pompiers ont accompagné les marcheurs. « Un soutien formidable qui nous a motivés », se réjouissent les marcheurs.
© ASSCS

32 changements de bouteilles et 5 changements d’équipement

À ce sujet, il faut savoir que les marcheurs ont effectué 26 courtes pauses. « Changer de bouteille, boire et manger, changer de t­shirt, et c’est reparti », telle était la devise. Tous les 20 kilomètres environ, ils faisaient une pause un peu plus longue, d’environ 20 minutes. « Ils en profitaient pour changer leurs vêtements de protection contre les incendies, imbibés de sueur », explique Marco Zobrist.

Les marcheurs s’hydrataient en buvant de l’eau et du bouillon et se nourrissaient de barres énergétiques et de shots énergisants purement naturels. « Ceux­ ci ont été spécialement développés pour ce projet par notre sponsor Apalife », révèle Florian Wettstein. Stefan Suter raconte que le bouillon a été consommé plus rapidement que prévu. « Nous sommes ensuite passé au bouillon de poulet, peu ragoûtant ! ».

Une importante équipe d’assistants en coulisses

D’autres défis inattendus ont également été relevés haut la main par l’équipe d’assistants. « L’équipe d’assistance a parfaitement fonctionné. Sans elle, nous n’aurions pas pu parcourir un seul mètre. Elle s’est occupée de tout : elle a sécurisé la marche, qui empruntait souvent des routes cantonales, a préparé tous les arrêts et nous a apporté son soutien le plus total », résume Stefan Suter.

Même lorsque l’équipe a rencontré des problèmes techniques (la distance de marche calculée ne correspondait pas au kilométrage enregistré par les systèmes Garmin des marcheurs), l’équipe d’assistants est intervenue. « Au début, j’ai cru que nous n’allions pas assez vite alors j’ai encouragé tout le monde à accélérer le rythme », raconte Marco Zobrist. « Jusqu’à ce que nous constations après 60 kilomètres que nous allions parcourir environ 107 kilomètres sur l’itinéraire initial au lieu des 101 kilomètres prévus. L’itinéraire a donc dû être adapté spontanément par les assistants, car dans notre situation, nous n’aurions plus été en mesure de résoudre des problèmes aussi complexes. »

Chaque soutien était précieux

En raison du changement d’itinéraire, les marcheurs ont manqué les jeunes pompiers qui les attendaient à Obergösgen et qui souhaitaient parcourir une partie du chemin avec eux en signe de soutien. « Nous sommes vraiment désolés et nous nous rattraperons », promettent les marcheurs qui remercient toutes les équipes de pompiers qui ont emprunté une partie du parcours avec eux : « Tout soutien extérieur renforce la motivation dont vous avez besoin pour tenir le coup », explique Florian Wettstein.

Le plus grand « problème » pour tous les marcheurs a été les bottes de pompier. « C’était comme marcher sur des couteaux », a déclaré Matthias Brunner à Tele Züri. « En effet, les bottes de pompier de classe de sécurité 3 n’ont tout simplement pas été conçues pour la randonnée », raconte Stefan Suter en riant. Il n’est donc pas surprenant que tous les marcheurs se soient plaints d’énormes ampoules aux pieds. L’un des participants a en outre ressenti des douleurs de frottement atroces. « Les vêtements d’intervention frottent inévitablement contre certaines parties du corps pendant la marche. Ajoutez à cela la transpiration, et vous vous transformez rapidement en babouin », sourit Marco Zobrist.

Mission accomplie : les marcheurs sont applaudis pour leur exploit sur la place du Gouvernement à Aarau.
© ASSCS

Ampoules, douleurs, épuisement mental, mais joie à l’arrivée

Mais finalement, le formidable esprit d’équipe a aidé tous les participants à surmonter les épreuves, les douleurs intenses, l’épuisement physique et mental. Après environ 30 heures, le quatuor a atteint la place du Gouvernement à Aarau, où il a été chaleureusement accueilli par Nicole Heggli­Boder et Jean­Pierre Gallati, conseiller d’État et directeur de la santé du canton d’Argovie, qui leur ont remis des médailles.

« Ce fut le défi le plus difficile à ce jour », déclare Florian Wettstein. « Mais nous avons réussi à le relever, même si chacun d’entre nous a eu des doutes à un moment ou à un autre », sourit Stefan Suter. Et Marco Zobrist en est convaincu : « Les ampoules seront bientôt guéries et les efforts oubliés. Mais la joie du succès restera. Nous avons une nouvelle fois repoussé nos limites à un niveau encore plus élevé. Cela en valait la peine ! ».

Pour plus d’informations sur l’ASSCS, rendez­ vous sur le site Internet www.asscs.ch ainsi que sur les différentes pages de réseaux sociaux.

«En arrière-plan»

Chiffres et faits

Quatre marcheurs et trente assistants ont participé à ce record du monde. La distance de 101,7 kilomètres a été parcourue en 20 heures et 18 minutes, soit une moyenne de 11,5 minutes par kilomètre. Chaque marcheur a eu besoin de 32 bouteilles d’air respirable (environ 3,5 kilomètres de marche par bouteille) et d’un litre d’eau par heure pour parcourir la distance totale, a effectué entre 110 000 et 140 000 pas, a brûlé environ 8 000 à 10 000 calories et transpiré entre 22 et 25 litres.

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