SOGEAC
VISITER LA GUINÉE
À la découverte du masque konkobala.
CONNECTIVITÉ TRIBUNE
Ethiopian Airlines : relier Conakry aux autres destinations.
Air Guinée : Les glorieux souvenirs de l’unique compagnie nationale. Récit du Colonel Alpha Mamadou DOUKOURÉ, Ingénieur navigant.
6 ème ÉDITION / SEPTEMBRE 2022
INFO
Votre mensuel
J’AIME MON
Nos remerciements à :
SOGEAC Info Avec la participation de : Office National du Tourisme Emma Afro Fashion BIENVENUE
M. Sidiki CAMARA
Colonel Alpha Mamadou DOUKOURÉ M. Barthélémy GOTO M. Mamady KABA
DIMEDI SLAM
SALON VIP NIMBA
SOMMAIRE
L’ÉDITO ACTUALITÉ
AÉROPORT
À propos de notre Magazine
Ce Magazine est un résumé des nouvelles de la plateforme aéroportuaire. Avec une fréquence de parution mensuelle, nous partageons avec vous les tendances, destinations, témoignages et loisirs que la Guinée vous offre. Il est disponible en version électronique et papier.
Bonne aventure si vous nous rejoignez maintenant.
VISITER LA GUINÉE
Un trafic global à la hausse. Les dernières nouvelles de notre aéroport. À la découverte du masque konkobala.
LES TALENTS DE CHEZ NOUS
Mme KABA Safi Emma Diakité, fondatrice de la marque EmAF, répond à nos questions !
TRIBUNE
CONNECTIVITÉ
Ethiopian Airlines : relier Conakry aux autres destinations.
INSIDE
Sidiki CAMARA, agent d’opérations. se confie à vous.
EXPÉRIENCES PASSAGER
Entretien avec un passager.
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Air Guinée : Les glorieux souvenirs de l’unique compagnie nationale. 18
L’ÉDITO
« UN TRAFIC GLOBAL A LA HAUSSE »
tenue à Marrakech, cette performance hisse notre pays en 2ème position en Afrique juste après le Botswana, en termes de reprise du trafic post-covid.
Namory CAMARA Directeur Général
Les données statistiques du transport aérien africain démontrent cahin-caha une certaine reprise du trafic. Dans tous les cas de figure, le niveau de performance pré-covid tarde pleinement à se réaliser.
En ce qui nous concerne, l’aéroport International Ahmed Sékou TOURE a connu durant les huit (08) premiers mois de l’année 2022 une forte croissance du trafic se chiffrant à 150% de son niveau de 2019. Selon la dernière réunion du Conseil International des Aéroports (ACI)
L’aéroport International AST a enregistré une progression de 42% de son trafic passager entre Septembre 2021 et 2022. Les différentes causes liées à ces résultats réalisés en si peu de temps s’expliquent par plusieurs facteurs. En premier lieu, la reprise de Brussels Airlines a stimulé le trafic. Il s’y s’ajoute également, la desserte de certaines destinations par des aéronefs de grande capacité qui se traduit par une augmentation du nombre de sièges disponibles. Ensuite, le dynamisme du trafic domestique dont les chiffres sont à la hausse avec un taux de croissance de 20% entre Septembre 2021 et 2022. Il convient de souligner que le trafic domestique demeure tributaire de l’international. A l’évidence, les
mouvements de personnes notamment dans le secteur minier en provenance de divers pays après la levée des restrictions sanitaires ont permis de nourrir le trafic domestique. Mieux, la relance de certains projets tel que « Simandou » a eu également un impact positif.
Avec un nombre total de 474 390 passagers enregistrés de janvier à septembre 2022, les nombreuses actions menées permettront ainsi d’atteindre notre objectif annuel qui se chiffre 600 000 passagers transportés. Par ailleurs, cette hausse notoire du trafic nous impose des investissements dans les infrastructures et les équipements, c’est pourquoi le Chef de l’État, Colonel Mamadi Doumbouya à travers le Ministre des Transports et des Infrastructures en fait une priorité majeure. A
bientôt...
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POINT SUR LES RECRUTEMENTS : 29 NOUVEAUX EMPLOYÉS RECRUTÉS ET 4 REDÉPLOIEMENTS À L’INTERNE.
Comme annoncé dans le précédent numéro, la direction des ressources humaines a finalisé le recrutement de quelques nouveaux profils, qui ont été formés et mis à la disposition des services concernés.
La transparence étant le mot d’ordre de la direction des ressources humaines, le processus de recrutement en a connu la plus grande clarification comme nous le notifie M. Moussa Mahmoud CONDÉ, Directeur des Ressources Humaines : « Nous avions enregistré 1937 dossiers, qui ont été transmis au cabinet partenaire pour le prétraitement et la synthèse. Ensuite nous avons procédé aux entretiens individuels pour le choix des meilleurs candidats en présence des membres du jury qui a été composé dans la plus grande transparence. Il est important de rappeler
que ces recrutements concernent les employés à l’interne et à l’externe de l’entreprise d’où les quatre redéploiements à l’interne. »
Enthousiasmé, Moussa CONTÉ agent péril animalier, nous raconte son recrutement : « J’ai postulé pour le profil agent péril animalier et mon recrutement a pris du temps mais ça en valait la peine car la procédure a été respectée à la lettre et la présence des membres du jury m’a fait comprendre que c’était du sérieux. Mon entretien a abouti par un recrutement après quelques semaines d’études de dossier. J’ai
bénéficié de plusieurs séances de formations réalisées par la SOGEAC et je suis enthousiasmé de la main d’œuvre de qualité que j’ai trouvé en place.
Il faut signaler que des postes d’hôtesses d’enregistrement, agents litige bagages, agents d’opérations, chefs de piste sont à pourvoir. Ces recrutements viennent à point pour combler le déficit de nombre qui se faisait ressentir dans certains départements.
Parcourez les visages de quelques nouveaux employés de la SOGEAC.
ACTUALITÉ
Hassane DIANE
Ingénieur Travaux
Abdourahamane DIALLO
Agent travaux aire de mouvement
Mamadou Bobo BARRY
Ingénieur Travaux
Mamadou Cellou BARRY Agent travaux Aire de mouvement
Nansady CONDÉ
Ingénieur Travaux
Ibrahima Sory Tafsir SYLLA Inspection Piste
Kaba KEÏTA Inspection Piste
Mamadi DOUMBOUYA
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Inspection Piste
ACTUALITÉ
Manke CAMARA Placeur Avion Lanciné KEÏTA Agent Péril Animalier Mamadi KEÏTA Placeur Avion Mohamed CONTÉ Agent Péril Animalier Moussa CONTÉ Agent Péril Animalier Moussa KEÏTA Placeur Avion N’Famady CISSOKO Placeur Avion Thierno Mamadou DIALLO Agent Péril Animalier
CONDÉ Inspection Piste
Saïdou BARRY Inspection Piste
Sidiki KANTÉ Placeur Avion
SOUMAH Agent Péril Animalier FORMATION : UN LEVIER DE PERFORMANCE POUR L’ENTREPRISE Séance de formation avec les équipes de la SOGEAC MAGAZINE6
Kemo
Mandjou
Mamadou
Aboubacar
Abdoulaye
Àl’issue du récent recrutement, des sessions de formations se sont enchaînées pour les concernés mais aussi pour les agents déjà en fonction dont la validité de formation était sur le point d’expirer : « Une série de formations est en cours à la SOGEAC, dirigé par M. GOTO, pour non seulement initier les nouvelles recrues aux notions d’aviation et permettre également aux autres employés de renouveler leur formation obligatoire. En matière aéronautique, la répétition est pédagogique, nous veillons ainsi à ce que les employés valident leur session de formation et
restent toujours dans les conditions nécessaires pour assumer pleinement leur fonction. Ce qui explique le nombre important de formations et les répétitions après une période donnée. » M. Moussa Mahmoud CONDÉ, directeur des ressources humaines. Ces formations d’initiation et de rappel sont axées autour des notions de facteurs humains, marchandises dangereuses, fret aérien, sécurité sur aire de trafic, auprès de tous les profils ayant droit à travailler sur la plateforme aéroportuaire et surtout les employés au fret qui côtoient fréquemment les colis : « Depuis plus de 3 ans je dispense des cours à presque tous les employés
de la SOGEAC, notamment les facteurs humains, la sécurité sur aire de trafic qui peut intéresser tous les employés évoluant sur la plateforme. Je dispense également les cours de fret aérien aux agents du fret de la SOGEAC, parmi eux il y a de nouvelles recrues à qui j’ai inculqué les notions de base du fret ce qui leur permettra d’assumer pleinement leur poste. » M. Barthélémy GOTO, Formateur.
Très bientôt, se tiendront plusieurs formations à l’endroit des prestataires et sous-traitants opérant sur la plateforme aéroportuaire afin de renforcer le capital humain.
ACTUALITÉ
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M. Barthélémy GOTO est Formateur à l’Institut Africain des Métiers de l’Aériens (IAMA) depuis 17 ans. Agent fret de profession et formateur en fret ; marchandises dangereuses ; facteurs humains ; sécurité en piste sur aire de trafic.
M. Barthélémy GOTO
À la découverte du masque KONKOBALA
Le masque konkoba est invoqué une fois par an à l’occasion de la fête de tabaski, mais également pendant l’intronisation du Kabilatigui de KONKOBALA, pendant ses réjouissances le gardien du konkoba vient faire des invocations pour faire sortir le masque, après les invocations du gardien une fille vierge apparaît avec un mâle sur la tête accompagnant le Konkoba vêtu en tissus rouge ornés de centaines de cauris et de miroirs. Le konkoba guidé par les sons
des Balafons et les griots de konkobala, danse pendant cinq minutes et disparait a nouveau pour n’apparaître qu’à la même période de l’année prochaine.
La Danse du Masque KONKOBA
La danse du masque Konkoba est une tradition séculaire appartenant à la famille KOUYATÉ (KONKOBALA) de Siguiri, à l’origine le masque appartenait à konkoba SEKOU qui en fut le premier
gardien et de nos jours la relève est assurée par ses descendants qui gardent jalousement le secret de cette danse. Le Konkoba est un fétiche mystérieux qui représente la sagesse, l’humilité et la bonté, sa sortie est une occasion de faire des offrandes et demander la protection du masque contre les mauvais esprits.
La danse du masque Konkoba est un autre rendez-vous à ne point manquer.
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Danse du masque Konkoba
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« EmAF se distingue par son sens de créativité et de professionnalisme à toutes les étapes du processus.
De l’imagination en passant par la réalisation jusqu’à la satisfaction de la clientèle. »
Créativité, c’est ainsi on appelle EmAF, jeune pépite qui constitue l’élite de ceux qui mettent en lumière la particularité de notre cher pays, à travers des œuvres artistiques, culturelles et création de mode. Dans cet élément, Mme KABA Safi Emma Diakité, fondatrice de la marque, répond à 3 de nos questions !
1- Que signifie EmAF ?
EmAF, c’est le diminutif de Emma Afro Fashion, qui est une maison de mode, d’art et décoration qui s’inscrit dans un concept de valorisation des traditions et savoir-faire africains. En quatre ans d’activité, nous avons pu inaugurer 2 showroom et atelier de couture (l’un situé à Taouyah et l’autre àLambanyi) ; organiser 3 éditions de notre événement de mode à fort impact culturel et social
(l’Afro Fashion Night). Notre passion, nos actions d’innovation, de Constance dans la persévérance nous ont valu quelques distinctions dont le E-accelerator décerné par le Youth Connekt Africa summit 21 à Accra.
2- Vous avez le sens de l’innovation, ce qui a permis la collaboration avec l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, parlez-nous en.
Cette 1ère collaboration avec l’Aéroport international Ahmed Sékou Touré, pour la confection des T-shirts “j’aime mon aéroport”, a été pour nous un challenge, mais aussi une opportunité de faire valider notre professionnalisme, qui, nous espérons, nous mènera à d’autres projets. Ce fut également pour nous tel un honneur de voir plusieurs fiertés guinéennes
arborer ces t-shirts qui portent le visuel de l’une de nos identités culturelles, le Leppi. C’est l’occasion de remercier l’administration de l’aéroport à travers son Directeur Général Mr Camara Namory qui ne ménage aucun effort pour la promotion du contenu local.
3- Quelle est la particularité de votre marque ?
EmAF se distingue par son sens de créativité et de professionnalisme à toutes les étapes du processus. De l’imagination en passant par la réalisation jusqu’à la satisfaction de la clientèle. À cette clientèle physique et morale, nous proposons des services de prêt à porter et du sur mesure(vêtements, accessoires, objets d’art, objet de décoration, aménagementd’espaces) assurant ainsi une élégance à l’africaine aux hommes et à leur environnement comme l’indique notre slogan.
EmAF aspire être une référence en matière de mode et d’art africain, fait par les africains, pour les africains et le reste du monde, avec des matières locales et/ou des valeurs propres à l’Afrique.
Contact : +224 625 863 850
MAGAZINE10 LES TALENTS DE CHEZ NOUS
Mme KABA Safi Emma DIAKITÉ
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Air
Guinée : Les glorieux souvenirs de l’unique compagnie nationale.
Créée en 1960, la compagnie Air Guinée a une histoire riche qui a marqué les esprits des guinéens à l’époque. Chacun avait la possibilité de s’offrir le luxe du voyage en avion et la proximité des destinations à moindre coût. Air Guinée a été fondée dans le but de confirmer la souveraineté du peuple de Guinée face à l’opinion internationale, au même titre que l’armée et la monnaie guinéenne. Mais malheureusement ce patrimoine n’a pas survécu pendant la deuxième république, par faute de bonne gestion.
« Pour la petite histoire, la compagnie Air Guinée a commencé avec une flotte de (3) trois appareils d’anciennes générations, notamment deux (2) Avia-14 et un (1) ilyushin – 18 qui n’étaient pas bien équipés d’instruments de navigation. C’est au fur et à mesure que d’autres aéronefs ont été achetés pour agrandir la flotte de la compagnie. À sa création, nous étions assistés par des contractuels tchèques qui se sont retirés en 1964 pour des raisons politiques.
Les guinéens étant déjà habitués à ce mode de transport ; il n’était donc
pas question de s’en passer. Le feu président Ahmed Sékou Touré nous a fait confiance à l’époque en nous confiant l’entière gestion des vols. Avec les collaborateurs, nous nous sommes réunis pour constituer des équipages homogènes afin de d’assurer l’exploitation continue des vols à la satisfaction de tous. Ce système a permis de rehausser le niveau de certains d’entre nous et nous avons continué à assurer la desserte des lignes intérieures et du réseau de voisinage.
Les aéroports domestiques
desservis étaient les suivants : Boké, Faranah, Kankan, Kissidougou, Labé, Sambaïlo, Macenta, Siguiri et N’Zérékoré étendus aux zones minières : Fria, Kamsar, Gbenko. Nous opérions aussi dans la sous-région, les aéroports internationaux de Bamako, Freetown, Monrovia, Dakar, Abidjan, Banjul. Par la suite, Lomé, Cotonou, Lagos et Kinshasa. Et plus tard des vols vers Djeddah, Lourdes, Jérusalem et Rome au service des pèlerins, à Paris, Moscou, Berlin pour des vols spéciaux au profit des étudiants et professeurs. Plein d’autres destinations ont suivi pour des besoins
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TRIBUNE
Image archive Wikipedia
Nous vous livrons en (2) deux parties, le témoignage exclusif du Colonel Alpha Mamadou DOUKOURÉ, ingénieur naviguant et ex membre de l’équipe dirigeante de la compagnie Air Guinée.
de déplacement des équipes sportives, balais et orchestres nationaux.
Au début, l’aviation guinéenne restait à désirer, les Ilyushins - 14 que nous pilotions étaient moins équipés, ils n’étaient pas dotés de radar. Au cours de la navigation, lorsque nous identifions un nuage, il nous fallait l’évaluer sur le coup pour savoir si nous devions le percer ou le contourner. Nous appliquions le concept de navigation à vue. Mais nous avons très vite révolutionné le transport aérien au bénéfice des usagers par l’application de la devise de la compagnie nationale Air Guinée qui était : « Sécurité-Vitesse et Confort. » En guise d’exemple, le programme était aménagé de telle sorte que certains passagers se rendaient de Conakry à N’Zérékoré pour participer simplement aux cérémonies familiales et revenir dans la soirée.
L’ouverture prônée par le feu président Ahmed Sékou Touré a permis de faciliter des partenariats avec des pays plus avancés dans le domaine de l’aviation. Nous avons contracté avec les Russes, les tchèques, les français, les islandais, les marocains, les américains, les yougoslaves, les brésiliens, les nigérians et même des égyptiens, dans le cadre de la formation des agents commerciaux, comptables et financiers d’une part, ainsi que la qualification des équipages et ingénieurs techniciens de maintenance d’autre part.
La vision du président était
prémonitoire, il ordonna aux autorités de permettre aux aviateurs de suivre une formation militaire avant de bénéficier de formations approfondies dans les domaines de leur profil. Tel a été le cas des hôtesses de l’air qui ont rallié le Canada pour une formation approfondie. On remarque là qu’il avait déjà anticipé les questions de sûreté auxquels l’aviation civile est confrontée à nos jours. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi l’aviation guinéenne d’alors était majoritairement gérée par les officiers de l’armée.
Avec la mondialisation de l’économie, la compagnie Air Guinée devait se développer et s’adapter. Nous assurions les vols avec ces anciens aéronefs, jusqu’à un certain nombre de prises de décisions qui ont révolutionné le milieu. C’est ainsi que nous avions acquis des Antonov An24 à partir de 1965 et desBoeing : (727 en 1978, 707en 1979 et 737 1981). Cette période marque le tournant décisif dans l’évolution de la compagnie Air Guinée. »
Il parait important de mentionner le sursaut révolutionnaire du Feu Président Ahmed Sékou Touré qui l’a amené à acheter le Boeing 707 intercontinental.
En 1979, il devait se rendre à la conférence des nonalignés à Cuba, avec l’assistance de Mouammar Kadhafi qui avait promis de lui envoyer un avion. Par la suite, il lui a fait défection et c’est alors le Roi Hassane II lui avait prêté ses services en envoyant un avion pour le déposer à Cuba sous réserve que le vol retour
devait passer par la France, ce qui ne convenait pas au feu président Ahmed Sékou Touré, compte de tenu du conflit politique historique qui existait entre lui et l’ancien colonisateur. Après la conférence, le président a donc sommé l’ambassade et la direction de la compagnie de lui trouver un avion pour son retour. Ce qui fût fait, l’ambassade et la direction d’Air Guinée en consensus, ont fait une prospection et ont trouvé un Boeing 707 des Philippines, utilisé auparavant par le numéro II du pentagone qui constituait le paiement des droits de survol des Philippines par les EtatsUnis. On y a mis les couleursguinéennes (rouge jaunevert) avec un équipage de chez nous, ce qui a facilité son retour en terre guinéenne en vol direct de Cuba à Conakry... à suivre...
Colonel Alpha MamadouDOUKOURÉ, Ingénieur navigant. Chef du groupe militaire des officiers en service à la compagnie Air Guinée ; Directeur de l’Exploitation à la compagnie Air Guinée ; Représentant de la Compagnie au Mali, Côted’Ivoire, Ex Zaïre (RépubliqueDémocratique du Congo) et Nigéria ; Diplômé de l’école de l’aviation civile de la République Tchèque.
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Colonel Alpha Mamadou DOUKOURÉ
Jemal Abrar, représentant de la compagnie Ethiopian Airlines en Guinée Présentez-vous et ditesnous quel est votre rôle ?
Je m’appelle Jamel Abrar, je suis directeur régional d’Ethiopian Airlines pour la République de Guinée et la Guinée Bissau, j’occupe ce poste depuis plus de 3 ans. Au cours de ces trois (3) années de gestion, beaucoup de choses se sont passées dans le transport aérien spécialement liées au COVID-19.
Comment se comportait le trafic aérien pendant le Covid-19 ?
Six (6) mois après ma prise de fonction en Guinée, l’épidémie de Covid-19 s’est déclarée et cela a causé un impact sévère à l’aviation en général. Les vols réguliers vers la Guinée ont stoppé suite à la fermeture des frontières. Ce n’est que fin juillet et août 2020 que le trafic aérien a progressivement repris vers Conakry. Mais avec un nouveau mode de fonctionnement car les mesures barrières ont été introduites presque partout dans le monde, il a fallu du temps pour relancer le trafic aérien et un apprentissage à cette nouvelle façon de fonctionner. Ce fut une période assez difficile pour toutes les compagnies aériennes ainsi que pour Ethiopian Airlines, la charge était si faible.
Désormais, les vols ont
repris vers toutes les destinations et les pays ont levé ou réduit les restrictions, bien que certains maintiennent toujours une réglementation d’entrée très stricte au départ ou à l’arrivée, comme la Chine. Il est important de souligner que le trafic aérien mondial reprend progressivement à son niveau pré-covid et je peux estimer que nous sommes à plus de 90% de reprise des vols vers toutes les destinations. Les trois dernières années ont été un grand défi pour toutes les compagnies aériennes du monde.
Comment se comporte le trafic au départ et à l’arrivée à l’escale de Conakry ?
L’escale de Conakry a déjà retrouvé un trafic normal grâce à la réduction des mesures barrières. Nous avons cinq (5) vols par semaine, nous nous connectons depuis l’aéroport international Ahmed Sékou Touré vers le monde entier via nos deux principaux hubs AddisAbeba et Lomé. Nous utilisons de gros porteurs pour opérer vers l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, le paquebot B787 Dreamliner et le A350. En utilisant le vol passager, nous offrons un service de fret également, principalement du fret entrant. La charge actuelle du trafic de fret à
l’exportation est minime, nous prévoyons une augmentation progressive du marché d’exportation. Nous participons également au transport des vols pèlerins du Hajj. Cette année c’était une première expérience après deux (2) ans d’arrêt pour cause de Covid. L’opération s’est très bien déroulée, grâce à l’implication et la coordination de la SOGEAC, de tous les partenaires des autorités aéroportuaires, de l’aviation civile, du Secrétariat Général des Affaires Religieuses et tout
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« Ma vision future pour cet aéroport et pour le pays est l’augmentation du trafic, pour accroitre notre fréquence... »
le personnel impliqué dans ce processus. Ce fut l’une des meilleures expériences de vols Hajj organisés, avec une excellente coordination. En plus, un service de vol quotidien est disponible avec notre partenaire ASKY vol vers / depuis l’aéroport international Ahmed Sékou Touré à Lomé et se connectant via Lomé en utilisant Ethiopian Airlines vers des destinations américaines comme NewYork et Washington et partout dans le monde.
Comment se passe votre relation avec le gestionnaire SOGEAC ?
À mon arrivée en Guinée, j’étais confronté au manque de manutentionnaires, avec moins de coordination et nous rencontrions des
problèmes fréquemment, le processus de traitement de vols était assez lent. Comparativement à nos jours, je vois un niveau d’amélioration, d’engagement à résoudre les problèmes et de coordination continue. Nous avons un forum de discussion quotidien avant et après vol pour améliorer la qualité de service, et aussi, nous avons une revue globale mensuelle avec la direction de la SOGEAC. En cas de problème, les managers et toutes les personnes impliquées dans la chaîne de traitement se mettent au travail pour améliorer les choses. Cette implication est signifiante pour nous et nous entendons poursuivre cette bonne collaboration également.
Quel regard portez-vous sur l’avenir de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré ?
Ma vision future pour cet aéroport et pour le pays est l’augmentation du trafic, pour accroitre notre fréquence et fournir une connectivité aérienne transparente pour la Guinée vers / depuis notre hub Addis-Abeba, (siège social de l’UA et siège diplomatique africain) aussi vers le reste du monde plus de 130 destinations éthiopiennes dans le monde. J’espère également que l’aéroport Internationale Ahmed Sékou Touré s’agrandira pour faire face à la congestion actuelle que nous connaissons par moment.
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«
JE SOUHAITE QUE DANS LES ANNÉES À VENIR, L’ESCALE DE CONAKRY PUISSE RIVALISER AVEC CELLES DES AÉROPORTS DE LA SOUS-RÉGION ET DU MONDE ENTIER... »
Présentez-vous.
Je suis Sidiki CAMARA, agent d’opération depuis six ans.
Parlez-nous de vos débuts à la SOGEAC et particulièrement dans le service où vous évoluez.
J’ai commencé en 2011 à la SOGEAC au compte du Service de Sauvetage et de Lutte contre les Incendies Aéroportuaires (SSLIA) où j’ai fait au moins quatre ans de service, puis j’ai postulé pour venir aux opérations. L’ambition de faire carrière dans le cœur de l’aviation ne cessait de m’animer, c’est ainsi je me suis retrouvé là grâce aux conseils des uns et des autres. À mon arrivée, j’ai été affecté auprès de M. Fodé CAMARA qui était mon maître de stage et j’ai très vite appris auprès de lui, ainsi que M. Kabiné SYLLA,
Musa KANTÉ, N’DAW Adama et plein d’autres qui ont contribué à ma formation au sein de ce service.
En quoi consiste la tâche d’un agent d’opération ?
L‘agent d’opération est comme un chef d’orchestre, qui a pour tâche de coordonner toutes les activités entre l’atterrissage et le décollage d’un aéronef du côté de la piste. Il gère les activités qui entrent dans le cadre du traitement adéquat d’un avion et dans le temps requis. Parmi ses tâches on peut citer : la préparation du vol, le déchargement et le chargement de l’avion, l’embarquement et le débarquement également, l’établissement du devis de masse et de centrage, la prévision des activités des agents sur la piste, la préparation du dossier
de vol pour l’équipage en prenant en compte tous les documents le constituant, veiller à l’acheminement des bagages en temps et en heure, la collecte de toutes les informations nécessaires pour le bon traitement duvol (il s’agit des messages à l’arrivée et du départ) ; veiller sur la présence effective de tous les intervenants c’est-à-dire le pétrolier qui doit le servir, les services de nettoyage qui doivent être prêts, les équipements de chargement et de déchargement qui doivent intervenir, tout en respectant les mesures de sûreté et de sécurité dictées durant l’exécution. Ceci explique pourquoi je disais qu’un agent d’opération est le chef d’orchestre dans le traitement, en temps requis, d’un aéronef sur la piste.
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Sidiki CAMARA, agent d’opérations.
Quelles
La réactivité en premier lieu, car il est appelé à prendre des décisions en cas de disfonctionnement dans le processus de traitement d’un avion pour le permettre de partir dans les temps requis. Le respect des procédures, des règles de sûreté et de sécurité ; l’observation, la prudence et la communication sont entre autres quelques qualités qu’un agent d’opération doit développer.
Parlez-nous d’une de vos missions complexes.
Ce n’est pas une mission assez complexe quand tu en es habitué, mais elle est délicate. Il s’agit de l’établissement du devis de masse et de centrage qui consistent à établir le calcul de l’ensemble des charges transportées par un aéronef. Il faudra faire les prévisions en sorte de rester dans les limites autorisées par le constructeur de l’aéronef et ce devis de masse n’est rien d’autre que la prise en compte de l’ensemble des poids : passagers, marchandise, fret, carburant.
Le devis de centrage quant à lui, consiste à repartir l’ensemble de ces masses sur tout l’espace de l’aéronef pour lui rassurer un vol sûr et sécurisé. Ces informations sont essentielles parce qu’elles entrent en ligne de compte pour la prise de décision des paramètres de vol du commandant de bord au décollage, pendant le vol et à l’atterrissage.
Quels sont les problèmes auxquels votre service est confronté ?
Nous sommes en souseffectif, ce qui nous oblige de carburer assez et parfois même au-delà de la normale, mais j’espère que cela sera résolu très bientôt.
Il y a également les limites liées à la communication, parce que la plupart des intervenants pratiquent la langue anglaise et l’aéronautique elle-même est véhiculée dans cette langue. J’aimerais qu’il y ait des séances pour une mise à niveau avancée auprès de tous les agents concernés. Le problème de matériel de travail sur la piste est un frein également, nous allons beau être dynamiques et déterminés, s’il n’y a pas de machines adéquates pour accélérer le traitement, cela
se répercutera sur notre efficacité.
Un dernier message ?
Je souhaite que dans les années à venir, l’escale de Conakry puisse rivaliser avec celles des aéroports de la sous-région et du monde entier. Les autorités n’ont qu’à avoir foi en l’engagement des équipes que nous constituons et nous accompagner dans le processus de professionnalisation que nous souhaitons, ainsi nous parviendrons à l’atteinte de l’objectif de certification que notre aéroport cherche tant. Mes remerciements et encouragements à tous mes collègues.
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sont les qualités d’un bon agent d’opération ?
M. Sidiky CAMARA, Agent d’opération
Retour d’EXPÉRIENCES
1- Quelle impression avez-vous eu lors votre passage dans notre aéroport ?
La première impression que nous donne l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, c’est ce qu’est le peuple de Guinée en général : très hospitalier et serviable. L’on y a été très bien accueilli et même reçu par la direction. C’était une très belle expérience de voyage.
2- Vous avez été finalistes du concours mondial de SLAM, comment avez-vous vécu cette expérience à l’international ?
Quand on est loin de la maison et qu’on est justement parti pour défendre cette dernière,
il est très important de savoir que la famille nous encourage et nous supporte. Ce prix, on le doit certes à notre talent mais aussi et surtout au peuple de Guinée qui nous a porté avant et tout le long de la compétition. C’est le lieu de réitérer nos remerciements. Barka !
3- Cette compétition vous a rapporté quoi ?
La compétition a rapporté au duo DimediSlam en particulier et au slam de Guinée et d’Afrique en général, énormément de lumière et de considération.
Les gens mettent du respect à côté de notre nom et savent que ce n’est pas un truc qu’on fait que pour s’amuser. Et ça c’était un objectif qu’il nous fallait
absolument atteindre. A présent, il faut maintenir la flamme, sortir des projets professionnels et se mettre (DimediSlam et le slam Guinéen) à la place que nos efforts et notre talent mériteraient d’être.
Vous êtes nombreux à passer à travers nos portes ! vous avez la possibilité de nous partager vos histoires au sein de notre aéroport afin d’améliorer votre expérience.
E-mail : info@sogeac-conakry. com
Facebook : Aéroport International Ahmed Sékou Touré Twitter : @Aeroportast LinkedIn : Aéroport International Ahmed Sékou Touré
Instagram : aeroportahmedsekoutoure Tel : +224 629 00 52 59
EXPÉRIENCES PASSAGER
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DIMEDI SLAM en pleine campagne ‘‘J’aime mon aéroport’’
AVIS DES INTERNAUTES
Nous vous avons lus sur nos différentes plateformes :
Tous mes encouragements à l’égard des responsables et employés de la SOGEAC. On sent une nouvelle dynamique et les résultats se font ressentir dans la gestion, mes encouragements.
Il y a eu beaucoup de cas vols de bagages signalés et aucune suite n’a été donnée. Les usagers se plaignent du jour au lendemain des pratiques malencontreuses de la douane et de la police au sein de notre aéroport.
Moi mon seul problème avec cet aéroport est qu’il faut l’agrandir, il est trop petit. La salle d’enregistrement est restreinte pour les voyageurs sans oublier la salle d’attente.
Il faut revoir le cas du service des douanes. Après avoir enregistré les bagages avec la compagnie le passager est souvent harcelé par les douaniers qui sont calés au coin là-bas.
Mon seul problème avec cet aéroport est le manque de WiFi ! C’est un besoin fondamental pour les usagers, pensez-y !
Bravo et félicitations pour toutes ses innovations, mais essayez de rendre plus moderne les façades et ouvrez l’arrêt taxi-bus pour permettre une circulation plus fluide.
Bel
Le phénomène des douaniers qui quémandent ‘’Patron monnaie mouna ?’’ continue jusqu’à ceux là qui valident les empreintes digitales. Prêtez-y une attention particulière.
Il faut revoir le cas du service des douanes. Après avoir enregistré les bagages avec la compagnie le passager est souvent harcelé par les douaniers qui sont calés au coin là-bas.
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Aéroport, certains aménagement à faire pour le standing international. Courage aux Guinéens !
Disponible sur toutes nos plateformes digitales.