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PROTÉINES VÉGÉTALES
from InfoChimie 566
L’Itergrachète laSAS Improve
CHIFFRES CLÉS
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92,2%
Parts de la SAS Improve détenues par Iterg
10M€
CHIFFRE D’AFFAIRES DE L’ENSEMBLE
110
Collaborateurs Le centre technique industriel Iterg, spécialiste des corps gras, va faire son entrée dans le domaine des protéines végétales, grâce à l’acquisition de la plateforme collaborative Improve qui était en difficulté.
Par Sylvie Latieule
L’ Iterg, centre technique industriel spécialisé dans le domaine des corps gras et produits apparentés (graisses, huiles végétales, coproduits des huiles et composés mineurs), vient d’acquérir 92,2 % des parts de la SAS Improve qui était en grande difficulté. Deux actionnaires minoritaires (3,9 % des parts chacun) restent associés au capital : Picardie Énergie et Développement durable et Brie Picardie Expansion. Lancée en 2013 et dotée d’un budget de 35 millions d’euros, la SASImproveavait pour vocation d’être une plateforme de recherchepartenarialeprivé-public, sur la valorisation des protéines végétales. Parmi ses soutiensdelapremièreheure,citonsles grands acteurs français de la transformation agricole - Tereos, Siclaé devenu Vivescia, Sofiprotéol devenu Avril -, et d’autre part, des acteurs de la recherche et du transfert pour la valorisation des végétaux - Inra, Université de Picardie Jules Verne (UPJV), Centre de valorisation des glucides et produits naturels devenu Extractis. C’est ainsi qu’elle avait pu être dotée d’un plateau technique installé à Dury, dans la Somme.
Grâce à cette acquisition, Iterg va pouvoir développer ses capacités de recherche appliquée sur l’ensemble des huiles et protéines végétales et proposera une offre complète de prestations : recherche, production, ana-
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lyse et expertise pour les industries productrices et utilisatrices de lipides et de protéines d’origine végétale. L’ensemble va représenter un chiffre d’affaires de 10 à 11 M€ pour un effectif de 110 collaborateurs, avec un fort potentiel de croissance.
L’échec du modèle de plateforme de R&D partenariale
Cette cession d’Improve SAS est un exemple de l’échec dumodèledeplateformederechercheetdedéveloppementpartenarialeoùles actionnaires, quipeuvent être aussi desconcurrents, ontdumal à conserverune vision commune sur le long terme. On se souvient de feu l’ITE Ifmas (Institut de transition énergétique dédié aux matériaux agrosourcés) installé à Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord, de l’ITE Ideel à Lyon dans le domaine de lachimie analytique,delaplateformeValagro Carbone Renouvelable à Melle, dans les Deux-Sèvres, de la plateforme d’Éco-extraction de Valréas, dans le Vaucluse (PEEV), de la plateforme Purifunction de Loos, près de Lille… Certaines d’entre elles ont pu connaître une seconde vie, à la suite de leur fermeture, comme Purifunction dont les installations avaient été reprises par Lesaffre, ou Ideel qui s’est fondu dans Axel’One. Toutes ont néanmoins eu pour point commun d’engloutir de l’argent public et privé, sans avoir réussi à créer de la valeur et de l’emploi. •
ACIDE LACTIQUE
Corbion va augmenter sa capacité en Amérique du Nord
Corbion, spécialiste de l’acide lactique et de ses dérivés, prévoit d’augmenter sa capacité de production en Amérique du Nord. Le Néerlandais compte produire 40 % d’acide lactique en plus dans cette région, afin de répondre à la demande croissante en ingrédients naturels dans de nombreuses industries. L’entreprise vise àréaliser cet te augmentationdecapacitévia l’expansion de son usine de Blair dans leNebraska(ÉtatsUnis). La technologie employée, qui consiste à fermenter des sucres issus de betterave, de canne ou de maïs, devrait permettre une croissance de la production sans entraîner d’augmentation significative des émiss io ns de CO 2 . L’acide lactique et ses dérivés sont notamment utilisés en tant qu’ingrédients dans les aliments et les boissons. Corbion exploite également des installations de production d’acide lactique aux Pays-Bas,auBrésil, en Espagne et en Thaïlande, et a annoncé au début de l’année dernière son intentiondeconstruireune nouvelle unité d’acide lactique sur son site existant, dans la province de Rayong, en Thaïlande, ajoutant 125 000 t/an de capacité. • S.L.
40 % AUGMENTATION DE LA PRODUCTION EN AMÉRIQUE DU NORD
VALORISATION DU CO2
Fermentalg et Suez créent une coentreprise
Le Libournais Fermentalg, spécialisé dans les microalgues, a annoncé, le 5 janvier 2021, la signature d’un protocole d’accord avec Suez pour la création d’une coentreprise dès le premier semestre 2021. Cette future société, détenue à parts égales entre les deux entreprises, développera des photobioréacteurs algaux qui, par la voie du biomimétisme, capteront le CO2. Depuis 2015, Fermentalg et Suez ont développé en partenariat des solutions « prometteuses répondant aux enjeux environnementaux du 21e siècle», notamment les puits de carbone – cinq de ces installations sont aujourd’hui en fonctionnement – ainsi qu’un dispositif de traitement de la pollution de l’air. Le photobioréacteur algal développé par la coentreprise s’appuiera sur l’expérience développée depuis cinq ans grâce aux puits de carbone et aux dispositifs de traitement de l’air déployés en milieux industriels et urbains. Les microalgues qui se développeront dans ces dispositifs seront ensuite valorisées en bioproduits à destination de la préservation des sols et de la biodiversité ainsi que de la santé humaine et animale. • F.V.
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ÉTHANOL CELLULOSIQUE
Clariant accorde une licence Sunliquid en Chine

Le chimiste de spécialités suisse Clariant s’exporte un peu plus en Asie. La société a annoncé, le 2 février 2021, la signature d’un accord de licence avec la société Harbin Hulan Sino-Dan Jianye Bio-Energy. Un an après la signature d’un accord de licence avec le Chinois AnhuiGuozhen,latechnologie Sunliquid de conversion des résidus agricoles en éthanol cellulosique séduit de nouveau dans la région du Heilongjiang. Le projet de Harbin Hulan Sino-Dan Jianye Bio-Energy consiste en la constructiond’une unitécommerciale d’une capacité de production annuelle de 25 000 tonnes d’éthanol cellulosique, résultant du traitement de 125 000 tonnes de tiges de maïs par an. Cette unité sera l’une des premières usines de biocarburants de deuxième génération de la province du Heilongjiang. Comme lors des accords précédents – en Roumanie, en Bulgarie et en Pologne –, le projetcomprendunpack d’ingénierie de base, la fourniture de services techniques et la fourniture de culture de démarrage à partir de la plateforme d’enzymes et de levures propriétaires de Clariant pour transformer la matière première. • F.V.
MÉRIEUX ENTRE AU CAPITAL DE PLANTEX
La société de gestion dédiée aux investissements en capital dans le domaine de la santé et de la nutrition Mérieux Equity Partners (MxEP) a annoncé une prise de participation majoritaire au capital de la société Plantex. Cette opération devrait permettre à Plantex d’ouvrir une unité de production en Afrique du Nord.
NOVAMONT S’EMPARE DE BIOBAG GROUP
Le producteur italien de bioplastiques a annoncé l’acquisition de BioBag Group, fournisseur norvégien de solutions pour la collecte des déchets et l’emballage. L’opération, dont le montant n’a pas été communiqué, permettra à l’Italien de se développer davantage à l’international. Les deux partenaires espèrent être en mesure de proposer une solution plus complète pour la collecte des biodéchets et les emballages.
CARBONE BIOSOURCÉ
Elkem s’associe à Vow Industries
Leproducteurdematériaux à base de silicium Elkema signé unelettred’intention avec la filiale de VowASA, Vow Industries.L’objectifdecette collaborationest la réductiondes émissions de CO2 fossile résultantdela productiondesiliciumetdeferrosilicium.Les deux sociétéscombinerontleurscompétences afinde développer unesolutiondefabrication de biocarbone (ou carbonebiosourcé) entrantdanslafabrication d’électrodes, ou de fours(revêtement), utilisés dans différents processusd’élaboration desproduits d’Elkem.L’accordentre lesdeuxsociétésprévoitune productiondansl’usine de VowIndustries, àFollum (Norvège),à partir de résidusdel’exploitation forestière, vial’ajout d’uneligne de productiond’une capacitéannuelle de 10 000tonnesdebiocarbone. Actuellement, Elkemutilise déjà près de 20 %de biocarbonedanssaproductionenNorvègeetla sociétés’efforced’atteindre les40 % d’icià 2030. • F.V.
INALVE INAUGURE UNE FERME DE MICROALGUES
La société française de biotechnologie Inalve a inauguré sa ferme pilote de production de microalgues marines dans la région de Nice (Alpes-Maritimes). L’objectif de cette start-up est de transformer ces végétaux marins en ingrédients destinés à la nutrition et à la santé animales. En effet, cette ferme pilote a pour objectif de permettre aux industriels de l’aquaculture d’évaluer l’intégration des produits de cette start-up dans leurs formulations, et ce, dès 2021.