
20 minute read
Rendez-vous
from InfoChimie 566
ANALYSE
L’année 2020 restera gravée dans l’histoire de l’humanité comme celle de la pandémie mondiale de Covid-19 où des considérations de santé publique auront pris le pas sur l’économie. Malmenée, l’industrie chimique a su s’adapter à la crise, en espérant des lendemains meilleurs.
Advertisement
Par Sylvie Latieule
L’abominable
scénariode2020
tout le territoire est mis sous cloche du17marsau11mai,plaçant lesindustriels dans unesituationinédite : la nécessité de mettre en place des plans de continuité d’activité pour faire tourner leurs usines en amont de filières essentielles comme l’alimentaire, l’hygiène ou la santé. On a découvert les gestes barrières, la distanciation sociale, les procédures de désinfection… Mais entre L’a n né e 2 02 0 a va it mal commencé. En cause, un ralentissement assez notable de l’économie mondiale des résultats financiers des grands industriels de la chimie, comportant des commentaires quasi unanimes sur l’exercice 2019 : année en berne, résultats mitigés, année les difficultés imposées par ces nouveaux protocoles, les craintes de certains salariés à contracter le Covid-19 sur site et les baisses brutales de commandes en provenance du bâtiment, de l’automobile, de en 2019, avec une baisse de la de- difficile… Dans le meilleur des cas, l’aéronautique ou de l’oil&gas, bon mande dans de nombreux secteurs les acteurs sont parvenus à stabili- nombre d’entreprises ont été forteindustriels en aval de la chimie, ser leurs résultats, comme Arkema, mentimpactées,entraînant desmedontl’automobile, destensions géo- Solvay, ou BASF, dans une moindre sures drastiques d’économies, des politiques entre les États-Unis et la mesure. Seuls les groupes gaziers – baisses d’investissements et parfois Chine,leBrexit. Mais le coronavirus Air liquide, Air Products ou Linde – des réductions d’effectifs (chez Soln’y était encore pour rien. À la mi- affichaient une santé de fer. Puis, la vay,Clariant, BASF,ExxonMobil…). novembre, on évoquait à peine des pandémie s’est emballée, obligeant À la rentrée, alors que la première premiers cas de contamination à la Chine à confiner trois villes, le 22 vague était derrière nous, on espéWuhan,enChine.Ledébut de 2020 janvier 2020, avant de se propager rait une amélioration au quatrième a ainsiété rythmé parlapublication dans le reste du monde. En France, trimestre 2020. C’était sans comp-
ix aba y © P
DISTINCTION INEOS, GROUPE CHIMIQUE DE L’ANNÉE
Mais où va-t-il trouver tous ces milliards? Le groupe pétrochimique britannique Ineos n’a pas regardé à la dépense pour gagner tant en taille qu’en notoriété. En juillet 2020, il a annoncé l’acquisition des aromatiques et des acétylés de l’énergéticien BP, pour un montant de cinq milliards de dollars. Puis, il a fait une offre de reprise pour l’usine de fabrication de Smart de Hambach, en Moselle (57), appartenant au groupe Daimler. Depuis 2017, Ineos s’est aussi lancé dans l’industrie automobile avec l’idée de fabriquer, à partir de 2021, un premier véhicule, le «4X4 rustique» Ineos Grenadier. Jim Ratcliffe, charismatique patron d’Ineos, est, dit-on, un passionné d’automobile. C’est sans doute pour cela que son groupe a aussi rejoint, début 2020, l’écurie de Formule 1 Mercedes, pour l’accompagner sur la nouvelle saison de compétition. En novembre, Ineos a également signé un accord pour les parts de Sasol dans leur coentreprise Gemini HDPE, experte dans les produits en polyéthylène bimodal haute densité (PEhd). Dans la foulée, trois sites français ont engrangé des investissements. Le site de Wingles, dans le nord de la France, opéré par Ineos Styrolution, a été choisi pour accueillir une première usine de recyclage de polystyrène, en collaboration avec Trinseo. Puis, en décembre, on a appris que Tavaux dans le Jura, appartenant à sa filiale Inovyn France, allait faire l’objet d’un investissement de 68,5 millions d’euros pour participer à sa décarbonation. Enfin, au plus fort de la crise du coronavirus, Lavera dans les Bouches-du-Rhône et Etain dans la Meuse ont accueilli des unités de production de gel hydroalcoolique.
s neo ©I
Jim Ratcliffe, le charismatique patron d’Ineos.

ter sur le déferlement d’une deuxième vague. Dans son rapport de conjoncture de décembre 2020, le Cefic a fait état d’un recul moyen de 4,4 % de la production chimique sur neuf mois, dans l’Europe des 27. La France fait pis encore, avec un recul delaproductionenvolumede13,2% sur la même période. La publication des résultats2020, dans lessemaines à venir, nous révélera comment les entreprises ontpuamortir ce choc.
Une industrie chimique solidaire
Ilressort heureusement de ceslongs mois de crises des points positifs. En France, nos usines chimiques ont fait preuve de résilience, car il n’y a pas eu d’arrêt brutal d’activité comme dans l’aéronautique. Une grande solidarité s’est également organisée dans les territoires pour approvisionner des hôpitaux et des professionnels de santé en gel hydroalcoolique, en masques, en blouses…, alors que tous ces produits faisaient défaut. De leur côté, les acteurs de la chimie fine pharmaceutique (Seqens, Axyntis, Minakem, Novasep, M2i…) ont, enfin, pu faire entendre leur voix, et démontrer la nécessité de recouvrer une indépendance sanitaire dans la production de médicaments. Il y a aussi les opportunités d’aide à l’investissement qui se sont dessinées via le plan «France relance » ou le Green Deal européen. Les projets d’industrialisation dans des domainesrelevantdelatransitionécologique, de l’alimentation durable favorable à la santé, de l’indépendance sanitaire ne manquent pas et ils seront accompagnés avec bienveillance. L’après-crise se prépare activement. Reste à tourner urgemment la pageducoronavirus. •
L’A NN ÉE 20 20
JANVIER
AGROCHIMIE
Syngenta futur n°1 mondial
Grâce à l’apport d’actifsdes Chinois ChemChina et Sinochem, le nouveau Syngenta pourrait voler la vedette à Bayer-Monsanto dans le classement mondial des acteurs de l’agrochimie. Syngenta avait fait l’objet d’une OPA par ChemChina en 2016 pour 43 Mrds $.
AMMONIAC
Un gigantesque projet au Texas
Il s’appelle Gulf Coast Ammoniac. Une fois achevé, le complexe abritera la plus grande unité d’ammoniac anhydre au monde, avec une capacité de 1,3 Mt/an. Le projet initié en 2015 par Agrifos vient de recevoir les accords finaux afin de démarrer la construction.
ÉCONOMIE
L’industrie française a le vent en poupe
Pour la première fois depuis plus de quinze ans, la France crée plus d’emplois industriels qu’elle n’en détruit. Ainsi, la France enregistre un solde net de + 27 000 emplois industriels depuis mi-2017.
FÉVRIER
SPÉCIALITÉS
BASF ferme une unité de TDI
En 2011, BASF annonçait la fin de l’unité de TDI, à Schwarzheide. Elle fermera ses portes en mars, une fois que les opérations de maintenance sur son autre site de TDI, à Ludwigshafen, seront terminées.
FILTRATION
Donau Carbon s’implante en France
L’Autrichien Donau Carbon, spécialiste du charbon actif, va s’implanter en France, avec la construction d’une unité de désaturation de charbon actif sur une plateforme chimique, à Fos-sur-Mer ou à Lyon. Donau Carbon investirait entre 10 et 20M€pourcesiteprévu pour 2022.
ÉNERGIE
Pas d’envolée prévue du cours du pétrole
Avec une moyenne à 64,20 dollars le baril sur l’année 2019, le prix du pétrole s’est finalement installé danslafourchettebasse desestimations de l’IFPEN, qui étaient comprises entre 60 et 80 $/b, en recul de 10 % par rapport à 2018. Pour l’année 2020, l’Institut anticipe un prix moyen entre 55 à 70 $/b.
CHLOROMÉTHANE
Arkema et Elkem partenaires en Isère
Les partenaires formalisent un nouveau partenariat pour la fourniture de chlorure de méthyle d’Arkemaà Elkem, de la plateforme chimique de Jarrie à celle de Roussillon, toutes deux implantées en Isère. Cet accord prendra effet en novembre 2020.
CESSION
Lonza va céder ses ingrédients de spécialités
Lonza a confirmé son intention de se séparer de son segment Ingrédients de spécialités, une cession annoncée pour la première fois en juin2019. Lesventesdecesegment ont atteint 1,7 milliard de francs suisses (1,73 Mrd $) en 2019, soit 28 % du chiffre d’affaires total du groupe.
MARS
RÉSULTATS 2019
BASF tient bon dans la tempête
Entre les mouvements de portefeuilles, les volumes en recul et les baissesdeprix,BASFestrepassé
QUATRE QUESTIONS À
Magali Smets,
Directrice générale de France Chimie
« La chimie est au cœur du plan de relance»
La chimie en France a fait preuve de résilience depuis le début de la pandémie, même si certains secteurs ont été plus exposés que d’autres. Des signes eurcourageants se dessinent néanmoins pour les prochains mois, explique Magali Smets, directrice générale de France Chimie.
Propos recueillis par Sylvie Latieule
Infochimie magazine : Que retenir de l’année 2020 pour l’industrie chimique en France ?
Magali Smets : L’année 2020 a été une année inédite à bien des égards. Nos organisations et notre industrie ont été bouleversées par la crise sanitaire. En l’espace de quelques mois, la dynamique de croissance observée dans la chimie en France, ces dernières années, s’est effacée. Je veux retenir néanmoins que la chimie a fait preuve de résilience en continuant à alimenter l’économie productive et en se mobilisant pleinement pour fournir aux Français les produits indispensables pour la santé, l’hygiène, l’agro-alimentaire, les services vitaux ou la protection des biens et équipements. Nos entreprises adhérentes ont démontré leur capacité à réorganiser leurs activités pour maintenir leur production. Elles ont également donné corps à leur démarche responsable par leurs actes de solidarité. Enfin, elles ont montré leur agilité en multipliant par dix la production de gel hydroalcoolique en l’espace de six semaines et en contribuant à fournir les services de santé en masques et en tests.
Avez-vous des éléments sur les résultats de la profession, sachant que le Cefic avait annoncé, en fin d’année dernière, un très fort recul de la production en volume ?
M.S. : La chimie a été relativement moins affectée que d’autres secteurs industriels. Son taux d’activité est rapidement revenu à 75 %, quand la moyenne de l’industrie se redressait tout juste à 65 %, à l’été 2020. Il est trop tôt pour faire un bilan complet, mais on note déjà une forte hétérogénéité entre des sous-secteurs qui auront été fortement sollicités (ex. chimie fine pharmaceutique, produits pour emballages, chimie de spécialités) et d’autres qui auront vécu de plein fouet la chute de la demande domestique et de l’export (ex. parfum et cosmétique). Au global, la chimie aura été plus impactée par la crise en France que dans d’autres pays comparables, que ce soit dans les grandes zones de production (États-Unis, Asie) ou chez nos grands voisins européens (Allemagne, Royaume-Uni…). La reprise dynamique en fin d’année aura permis de dépasser le niveau de production d’avant la crise. Elle est un signe encourageant pour les prochains mois, mais n’aura pas été suffisante pour compenser le fort recul connu au printemps.
Dans quelle mesure le programme « France Relance» va-t-il profiter à l’industrie chimique? Y aura-t-il des secteurs prioritaires?
M.S. : La chimie est au cœur du plan de relance. Elle contribue activement au renouveau de l’industrie française en apportant les ingrédients et matériaux nécessaires à la souveraineté sanitaire de l’Europe, à la décarbonation de l’économie et au développement des filières d’avenir. Nos adhérents se sont fortement mobilisés pour saisir les opportunités de « France Relance» et plus d’une trentaine de projets de la chimie ont déjà été retenus. En particulier, les appels à projets permettent de concrétiser la modernisation des sites de production de principes actifs en France pour assurer une meilleure sécurité d’approvisionnement du secteur pharmaceutique; d’accélérer la transition énergétique de la chimie; de soutenir le développement des biotechnologies et de la chimie du végétal ou du recyclage chimique. Près d’une vingtaine de PME ont déjà bénéficié du dispositif « Territoires d’industrie » leur permettant ainsi d’engager des investissements. Nous attendons de nouvelles annonces dans les prochaines semaines qui confirmeront la très forte mobilisation de notre secteur.
Quels sont les grands sujets qui seront à l’agenda de France Chimie, cette année?
M.S. : « France Relance» sera à nouveau au cœur de notre action. France Chimie souhaite s’assurer que ses adhérents tirent le meilleur parti de la palette d’outils mis à leur disposition pour développer leurs activités, accompagner la transition vers des modes de production toujours plus durables, accueillir des apprentis et former les salariés aux nouveaux métiers, saisir les opportunités de la transformation numérique ou soutenir l’export. La sécurité et l’alternance seront nos deux autres thématiques clés en 2021. Notre fédération engagera différentes initiatives auprès de ses adhérents pour leur assurer une parfaite application des nouvelles prescriptions du plan d’actions post-incendie de Rouen. De nouvelles actions seront engagées pour renforcer la dynamique en matière d’alternance dans la branche, après une année 2020 où nos entreprises ont réussi à maintenir leur engagement (plus de 6000 alternants) malgré des conditions défavorables. Ces deux thématiques seront également abordées dans le dialogue de branche. Enfin, 2021 sera une année particulière pour France Chimie qui célébrera les 100 ans de la fédération, à l’occasion d’un grand événement, le 20 octobre prochain, à Paris. Nous aurons à cœur de montrer à quel point notre industrie est innovante, tournée vers un avenir durable et indispensable au quotidien des Français. •
sous la barre des 60 Mrds € de chiffre d’affaires pour finir à 59,3 Mrds € (-2 %) en 2019. La demande de nombreux secteurs industriels a sensiblement faibli, en particulierenprovenance de l’automobile. Les tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine et le Brexit n’ontfaitqu’accentuer la tendance.
RÉSULTATS 2019
Une certaine stabilité dans les spécialités
Après des exercices 2018 record, l’année 2019 a été contrastée, notamment à cause des tensions géopolitiques et du recul de certains marchés comme l’automobile et l’électronique. Le groupe Arkema a enregistré un chiffre d’affaires de 8,7 Mrds € en 2019, en recul de 0,9 %. L’Ebitdas’établit à 1,46 Mrd€ (–1,2 %). Chez Solvay, le chiffre d’affaires recule d’à peine 0,1 % à 10,24 Mrds €, soutenu par des effetsdechangefavorables, alorsque les volumessontenbaissede3,9 %. L’Ebitda sous-jacent perd seulement 0,4 %, à 2322 M€, grâce à la composante prix qui compense les volumes. On notera une stabilité pourEvoniketunbilan mitigépour Lanxess.
PÉTROCHIMIE
Saudi Aramco en baisse
Malgré le contexte dégradé, l’entreprise saoudienne reste la plus rentable au monde : son bénéfice net pour 2019 est de 88,2 Mrds $, loin devant celui d’Apple. Saudi Aramcoa cependantvucebénéfice chuter de 20 % par rapport à 2018, où il était de 111,1 Mrds $.

CHIMIE VERTE
DRT passe sous capitaux suisses
Spécialiste des ingrédients naturels et renouvelables à partir d’essence de térébenthine et de colophanes, détenu à majorité par le fonds Ardian, DRT passe sous la coupe de Firmenich. Le groupe de 550 M€ de chiffre d’affaires, en croissance de 5 à 10 % par an, fait l’objetd’unetransactionde1,7Mrd€ de source non confirmée.
1ER CONFINEMENT
Le Covid-19 grippe l’économie
Les industriels de la chimie mettent en place des plans de continuité d’activité comprenant des mesures deprotectiondeleurseffectifs. Mais très vite, on s’interroge : le gouvernement aurait-il été trop généreux dans l’aide qu’il apporte aux salariés et aux entreprises? Il y aurait plus de fermetures d’usines que prévu, soit du fait des équipes de direction, soit parce que les salariés effrayés manquent à l’appel. À cela s’est ajouté l’arrêt de la demande dans certains secteurs et des difficultés logistiques. La chimie en France produit à 70 % pour des marchés à l’exportetdépenddrastiquement du transport routier mais égalementdu fretferroviaire,fluvial et maritime.
AVRIL
STRATÉGIE
Arkema communique sur sa métamorphose
En mode digital, le p-dg d’Arkema conduit une conférence à l’adresse dejournalistesetd’analystes financiers pour présenter la stratégie de son groupe à l’horizon 2024. En dépit du manque de visibilité dû à l’épidémie, il a sauté le pas en annonçant qu’Arkema sera, à cette date, une société de matériaux de spécialités à 100 % (contre 79 % en avril 2020), avec un chiffre d’affaires de 10 à 11 Mrds € et une marge d’Ebitda de 16 à 17 %.
a rk em © A

ISOPROPANOL
Seqens investit à Roussillon
Acteur européen des solvants oxygénés, le Français Seqens prévoit d’investir dans une seconde installation d’alcool isopropylique (IPA) à Roussillon, en Isère. Opérationnelle dès 2021, cette nouvelle unité devrait permettre de produire 50 000 t/an d’IPA, augmentant sa production annuelle de plus de 70 %.
COVID-19
La pandémie est au cœur de tous les projets
Pêle-mèle : Arkema engage des actions solidaires; BASF se mobilise pour les hôpitaux en France et augmente sa production de gel hydroalcoolique ; PPG engage 1,5 M$ pour faire face à la crise ; Ineos construit une deuxième usine de gel hydroalcoolique en France. Mais le Covid contrarie aussi des projets : Met hanex suspend la construction de Geismar 3 à cause du Covid-19; LyondellBasell ralentit la construction de son complexe de Channelview.
MAI
RÉSULTATS 2020 (Q1)
L’impact du Covid-19 plus lourd que prévu pour Arkema
Aupremier trimestre, le chiffred’affaires du groupe français s’est établi à 2,1 Mrds €, en baisse de 5,7 % par rapport à l’an dernier. L’Ebitda de 300 M€ est en baisse de 19 %, avec un ef fet Cov id-19, à
hauteur d’environ 45 M€, et non 20 M€, comme initialement prévu.
RÉSULTATS 2020 (Q1)
Solvay sort lentement du déconfinement
Au premier trimestre, Solvay a enregistréunEbitdasous-jacentde569M€, stable. Le ch if fre d’a ffai res a p ou r t a n t r e c ul é d e 4,3 % à 2,47 Mrds €. O n r et ie nd ra que la demande soutenue sur les m ar chés de la santé, des soins à la personne et des biens de consommation ou de l’aéronautique militaire a permis de compenser les difficultés, par exemple du secteur pétrole& gaz.

RECYCLAGE
Collaboration entre Michelin et Enviro
Le fabricant de pneumatiques Michelin a officialisé un partenariat avec Enviro, expert suédois des procédés de pyrolyse. Objectif : développer et industrialiser à grande échelle une technologie de pyrolyse innovante permettant de recycler les pneumatiques en fin de vie.
JUIN
SOCIAL
Solvay réduit de 20 % ses effectifs dans les composites
Le chimiste belge arrête les productions des sites de Manchester (Royaume-Uni) et de Tulsa (Oklahoma, États-Unis). Cette décision a été prisedansuncontextedebaisse d’activité liée au Covid-19.
PÉTROCHIMIE
Dow et Shell développent un e-cracker
Les vapocraqueurs seraient la plus grande source d’émission de CO2 de l’industrie chimique, en produisant annuellement environ 300 Mt de ce gaz à effet de serre. C’est la raison pour laquelle Dow et Shell ont démarré une association pour accélérer le développement d’une technologie d’électrification des vapocraqueurs, pour la mise au point d’e-crackers.
HERBICIDES
Bayer se désengage de son projet en Louisiane
Le chimiste allemand a confirmé l’arrêt de son projet d’extensions à Luling, en Louisiane, initié par Monsanto en 2016. Ce projet de 975 M$ visait à renforcer les capacités de production de l’herbicide dicamba.
JUILLET
PÉTROCHIMIE
BP cède ses actifs à Ineos pour 5 Mrds $
Avec cette acquisition, Ineos réunit les principaux actifs pétrochimiques que BP possédait dans les années 2000. La pétrochimie de BP se concentre sur les aromatiques et les acétylés, avec une forte présence en Asie. Au total, 14 usines vont changer de propriétaire.
ACÉTATE DE CELLULOSE
Cerdia stoppe sa production à Roussillon
Le producteur suisse de filtres de cigarettes Cerdia va arrêter sa production de flocons d’acétate de cellulose à Roussillon (Isère). Cette activité, démarrée en 1922, figurait parmi les activités historiques de la plateforme.
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Kem One et Polyloop s’allient pour recycler le PVC
Le spécialiste des dérivés vinyliques Kem One a noué un partenariat avec la start-up Polyloop.Cette coopération vise à développer de nouvelles solutions de valorisation matière du PVC.
PÉTROCHIMIE
Aramco stoppe des projets en Chine et en Inde
L’accord, signé en février 2019, entre Saudi Aramco, Norinco et Panjin Sincen est caduc. Le Saoudien ne participera pas au développementd’uncomplexederaffinage et de pétrochimie de 10 Mrds $, dans la ville chinoise de Panjin (province du Liaoning), qui devait entrer en activité en 2024. Saudi Aramcoa aussi annulé une prise de participation de 20 % dans le capital de l’Indien Reliance. Une transaction à 15 Mrds $, qui devait être l’un des plus gros investissements étrangers jamais réalisés en Inde.
PLASTIQUES TECHNIQUES
Daicel s’empare de Polyplastics
Legroupe japonais Daicel va prendre le contrôle à 100 % de la coentreprise qu’ilformait avec Celanese.Cet investissement de 1,6 Mrd $ va permettre au chimiste nippon d’accélérer sa nouvelle orientation autour de laproductiondeplastiquesavancés.
SEPTEMBRE
ÉCONOMIE
Cent milliards d’euros pour sortir de la crise
Le plan « France Relance» est annoncé. Il bénéficiera d’un financement de 100 Mrds € sur deux ans - dont 40 Mrds € apportés par l’Europe - pour accélérer la transformation du pays et bâtir une France « compétitive et souveraine » à l’horizon 2030.
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Wingles recyclera du polystyrène
Ineos Styrolution, en collaboration avec Trinseo, a choisi son site de Wingles, dans le nord de la France, pour const ruire une première usine de recyclage chimique de polystyrène. Elle pourrait traiter jusqu’à 50 t/j de polystyrène postconsommation.

l ta To ac q/ © L
CHITINE
Alpha Chitin s’implante à Lacq
L’e nt repr is e A lpha Ch it in va construire son unité industrielle sur la plateforme chimique de Lacq. Elle y produira de la chitine et du chitosane à partir de diverses biomasses pour des applications industrielles comme la cosmétique ou le textile médical.
RECYCLAGE CHIMIQUE
LyondellBasell démarre un pilote en Italie
Lepilotede« recyclagemoléculaire MoReTec» est installé à Ferrara, en Italie. D’une capacitédetraitement de 5 et 10 kg de déchets plastiques ménagers par heure, l’unité combine un traitement thermique et de la catalyse pour l’obtention d’une huile de pyrolyse utilisable dans un vapocraqueur.
RECONVERSION
Grandpuits en route pour le « zéro pétrole»
Total prévoit d’investir 500 M€ dans la reconversion de sa raffinerie de Grandpuits. La première usine de bioplastique PLA en Europe verra notamment le jour. D’une capacité de 100 000 t/an, elle sera opérée par la coentreprise Total Corbion PLA.
BIOCONTRÔLE
M2i et Ceva lancent la PhéromoneVallée
Les entreprises M2i Life Sciences et Ceva Santéanimale ontofficialisé le lancement de la PhéromoneValléeà Lacq. Cette initiative vise à structurer une filière de valorisation et de développement du biocontrôle animal et végétal par les phéromones en Nouvelle-Aquitaine.
OCTOBRE
PÉTROCHIMIE
LyondellBasell soulage Sasol à Lake Charles
Le Sud-africain Sasol va encaisser deux milliards de dollars contre la cession de 50 % d’un nouveau vapocraqueur et d’unités de production de polyoléfines sur son site de Lake Charles, en Louisiane. L’heureux bénéficiaire est le groupe américain LyondellBasell.
SELS
K+S cède ses activités américaines
Le repreneur de cette activité de production de sels est un consortium constitué du fond Stone Canyon Industries Holdings (SCIH), Mark Demetree et de plusieurs filiales qui débourseront 3,2 Mrds $. K+S espère réduire sa dette de plus de deux milliards d’euros d’ici à la fin de l’année 2021.
NOVEMBRE
CHIMIE DE BASE
Adnoc et ADQ investissent à Abu Dhabi
Les groupes Adnoc et ADQ ont annoncé l’établissement de la coentreprise Ta’Ziz. Elle exploitera un vaste complexe chimique aux Émirats arabes unis, qui doit entrer en service en 2025. Le montant de ce projet est estimé à 5 Mrds $.
RECYCLAGE
RothCH s’empare de PureCycle Technologies
Le fonds de capital-investissement Roth CH Acquisition va débourser 1,2 Mrd $ pour mettre la main sur PureCycle Technologies (PCT), expertdurecyclage du polypropylène. L’opération va aboutir à la création d’une entreprise cotée au Nasdaq.
DÉCEMBRE
SEMI-CONDUCTEURS
Wacker sur le point de céder Siltronic
L’Allemand Wacker discute avec GlobalWafers pour la cession de son entité Siltronic. Le spécialiste taïwanais des galettes de silicium est prêt à débourser 3,75 Mrds €. Cette opération permettrait de créer le n°1 mondial des wafers.
r ke © W ac

ACIDES ORGANIQUES
Afyren va construire sa première usine à Carling
La société de biotechnologie Afyren arrive au stade de l’industrialisation avec la pose de la première pierre de son usine de production d’acides organiques biosourcés. Un projet à 80 M€, soutenu par de nombreux partenaires dont Total.
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
BASF consommera plus de matières recyclées
Le groupe allemand consommera 250 000 t /an de matières premières recyclées à l’horizon 2025. Il doublera son chiffre d’affaires dans le domaine du recyclé pour atteindre les 17 Mrds € en 2030.
MMA/PMMA
Arkema vend à Trinseo
Dès qu’il aura cédé cette activité à Trinseo pour plus d’1 Mrd €, A rkema réa lisera 87 % de ses ventes dans les matériaux de spécialités. Son objectif est d’atteindre les 100 % d’ici à 2024. •