Stage Chantier/Gros-œuvre

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réations de Retz Stage Chantier gros-œuvre DUBOIS Hugo 13.02.17 au 17.02.17 26.06.17 au 07.07.17
C
Sommaire 0 I Presentation Entreprise 5 1 I Réhabilitation Maison Individuelle 6 13.02.17 au 17.02.17 1.1 I Mise en place de portes de garage 1.2 I Réalisation d ’ un mur en parpaings 1.3 I Ajustement/condamnation d ’ ouvertures 1.4 I Démolition d’éléments maçonnés 2 I Extension Bâtiment Industriel 11 26.06.17 au 30.06.17 2.1 I Nettoyage d ’ un dallage 2.2 I Mise en œuvre d ’ un coffrage 2.3 I Coulage d ’ un dallage 2.4 I Réalisation d ’ un mur soubassement 3 I Extension Maison Individuelle 16 03.07.17 au 07.07.17
I Préparatifs de fondations 3.2 I Creusement de fondations 3.3 I Pose d ’ un ferraillage 4 I Synthese Expérience 20 5 I Remerciement 21 6 I Annexes
3.1

0 I Présentation Entreprise

« Création de Retz Musseau et fils », société à responsabilité limité est en activité depuis 18 ans. Domicilié à Machecoul-Saint-Même dans la zone industrielle de La Seiglerie 3, elle est spécialisée dans le secteur d’activité des travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment. Son effectif est compris de cinq salariés. Fabrice Musseau est gérant de la société ; ensuite celle-ci se compose de Tony et Jérôme, chefs de chantier, Bertrand et Quentin, ouvriers maçons, et Sylvie, la secrétaire. Les chantiers impartis s’effectuent généralement par binôme, soit les deux binômes : Tony et Bertrand, puis Jérôme et Quentin. Suite à un véritable « manque de place », l’entreprise a déménagé, maintenant cinq ans, dans son actuel bâtiment de 860 m², structure métallique, permettant l’abri conjoint des véhicules et du matériel de chantier.

Gérant

Fabrice Musseau

Secrétaire Sylvie

Chefs de chantier Tony

Ouvriers maçons

Bertrand Quentin

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Jérôme
Actuel bâtiment « Créations de Retz ». [Photo]

1 i réhabilitation maison individuelle

La première semaine, en février, ainsi que les deux semaines postérieures, je fus associé avec le binôme de chantier « Tony et Bertrand ». Cette semaine se planifiait sur « la phase Une » du chantier. Nous étions concernés par la réhabilitation d’une maison individuelle à Saint Sébastiensur-Loire. Ce projet, distinct et ambitieux, se caractérise par une extension qui se veut être la réunion entre la maison du maître d’ouvrage et celle avoisinante. C’est ainsi la jonction de deux maisons individuelles pour en devenir une seule et même habitation. Cette première phase consistait soit à la démolition de certains éléments maçonnés soit à l’ajustement ou la condamnation de certaines ouvertures existantes. Elle comprenait également la réalisation d’un mur en parpaings et l’installation de deux portes de garage. Ces différentes opérations ont fait l’objet d’une dynamique de démolition/ reconstruction orchestrée par l’architecte du projet, Éric Piton.

Maison avoisinante réhabilitée.
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[Photo]

1.1 I Mise en place de portes de garage

La première tâche exécutée sur le chantier fut la réalisation de deux ouvertures dans le mur exposé façade rue pour accueillir les deux portes de garage basculantes. Pour ce faire, nous avons tracé le périmètre de l’ouverture sur le mur existant, correspondant aux dimensions des portes de garage puis au moyen de la meuleuse d’angle, également nommée « lapidaire », nous avons découpé le mur bâti en agglos pleins d’une épaisseur de vingt centimètres. De suite, nous avons cassé ces parpaings à l’aide du marteau burineur/perforateur électrique puis de la masse, afin de préserver les parpaings en périmètre de l’ouverture puisque la menuiserie des portails se juxtapose ensuite à ceux-là. Ainsi nous disait le chef de chantier : « le moins de dégâts possibles veut dire le moins de temps perdu », à savoir un gain de temps considérable afin de respecter le délai imparti. L’ouverture opérée à l’emplacement de chacune des deux portes de garage, nous vérifiions que ces dernières s’ajustent correctement à la baie en les positionnant respectivement à l’endroit prévu avec des cales ou des serre-joints pour les tenir en place. Il est impératif de vérifier que les diagonales de la porte de garage soient légèrement plus petites que celles de l’ouverture prévue afin de permettre l’ouverture du mécanisme de la porte. Ensuite, nous avons monté les équerres de fixation qui étaient placées autour du cadre de fixation, c’est-à-dire la menuiserie métallique de la porte, puis nous avons fixé les rails de guidage et d’angle à la dalle du premier étage lorsque les derniers ajustements étaient bons. Une fois ces éléments fixés à la maçonnerie existante, nous avons disposé du mortier entre le cadre et le mur du garage afin d’éviter l’humidité qui pourrait causer certains dommages. De suite, Tony a défini et réparti les travaux à faire pendant la semaine : ce dernier se chargea de l’élévation d’un mur en parpaings et Bertrand fut opéré « des petites interventions » au sujet des ouvertures existantes.

« Avant/Après » l’opération. [Perspectives]

« Marteau burineur/perforateur » électrique. [Croquis]

« Dans le brouillard… » lors de la démolition. [Photo]

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1.2 I Réalisation d ’ un mur en parpaings

Le montage de ce mur s’effectuait sur la façade jardin de la maison pour en devenir la liaison avec la future extension/réunion du projet ; une opération délicate puisqu’il fut nécessaire de façonner la bordure du dallage existant pour permettre la bonne assise de ce mur. Nous avons donc déblayé cette « bande de terre » de tous les gravats de pierres et du sable qui constituaient le terrassement du dallage existant pour atteindre les grosses pierres de fondation de l’ancien mur qui fut démoli à ce sujet. Le « bon sol » parvenu, nous avons coulé une couche de gros béton de fondation, appelée « semelle de propreté », d’une épaisseur de dix centimètres puis nous avons déposé en surface trois tiges d’acier nervuré afin de consolider l’ensemble de l’ouvrage. Ensuite, imaginons que l’ouverture prévue à cet ouvrage soit un triptyque, à savoir un tableau divisé en trois panneaux : nous avons tout d’abord posé les deux premières rangées en agglos creux d’une épaisseur de quinze centimètres sur toute la longueur de la semelle de fondation, puis les dix autres rangées à suivre se dessinaient sur le panneau gauche et centrale en vue de l’extérieur. C’est-à-dire le remplissage à deux/tiers du tableau et le vide au sein du panneau droit pour en devenir la connexion entre la maison réhabilitée de l’ex-voisin et la future extension/réunion. Le remplissage se composait d’agglos fixés et liés entre eux par une colle à béton – à savoir un liant hydraulique puisqu’il fait prise en présence d’eau avec le gravier, le sable et le ciment – assemblés et disposés en quinconces à l’aide d’un fil à plomb. Cet « instrument » est un bout de fil ou de corde muni à une extrémité d’une masse de plomb servant à opérer l’alignement des parpaings et le niveau d’aplomb, soit assurer une finition uniforme et contrôler la verticalité de l’ouvrage. Il s’agissait ici de l’appareillage le plus connu, nommé « appareillage en panneresses », au sein duquel les joints verticaux des parpaings de la rangée supérieure se situent à chaque fois vers le milieu de la longueur des parpaings de la rangée inférieure. Ce « tableau » s’éleva donc sur douze rangées de parpaings, soit un mur de deux mètres quarante de hauteur et d’environ deux mètres cinquante de longueur. Son élévation exigea l’installation d’un échafaudage afin de poser les derniers parpaings à une certaine hauteur, inaccessible sans celui-là.

Assise du mur, façade jardin.

[Perspective & Coupe]

Disposition des parpaings en quinconce, dit « appareillage en panneresses ».

[Perspective]

Composition murale en « triptyque ».

[Elévation]

Fil à plomb, outil nécessaire à l’élévation d’un mur. [Perspective & Coupes]

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1.3 I Ajustement/condamnation d ’ ouvertures

« Les petites interventions » du chantier concernaient soit l’extension ou la diminution de certaines ouvertures existantes soit même la condamnation de celles-là. La première exécutée fut l’agrandissement d’une fenêtre en façade jardin pour en devenir une porte. Il s’agissait là de la même opération d’exécution que celle accomplit lors du percement des deux ouvertures façade rue, à savoir la découpe des parpaings au lapidaire et leurs démolitions avec le marteau burineur électrique et la masse. De même en façade jardin, le sujet de l’intervention fut la condamnation en parpaings de deux petites fenêtres. Murer ces ouvertures fut une opération relativement concise puisqu’il suffisait de retirer la fermeture et son support, puis de boucher l’ouverture avec des parpaings. Le murage des ouvertures s’effectuait également de la même manière que celle opérée lors de la construction du mur en parpaings : la jointure des agglos avec la colle à béton et l’appareillage en panneresses avec le fil à plomb. Ensuite, au sein du mur pignon ouvert sur l’extérieur, nous avons opéré le murage d’une fenêtre et le rétrécissement d’une autre.

Diminution d’une ouverture existante. [Perspective]

Condamnation d’une ouverture existante. [Perspective]

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Extension d’une ouverture existante. [Perspective & Photo]

1.4 I Démolition d’éléments maçonnés

Outre la réalisation du mur en parpaings et les interventions au sein des ouvertures existantes, nous étions également sujets à la démolition du revêtement de sol pour atteindre le dallage existant et se référer à celui-là par la suite. Ainsi, nous avons tracé le niveau d’un mètre sur les parois extérieures et intérieures au moyen du cordeau contenant de la poudre bleu. Pour ce faire, il s’agissait de tendre la corde au niveau des repères tracés préalablement puis de la tirer vers son milieu et la relâcher contre la paroi. Le vendredi après-midi, nous avons démoli le mur extérieur en parpaings du premier étage en façade jardin, situé au-dessus du dernier mur bâti, puisque se présentera ici une lucarne en zinc abritant les ouvertures d’accès au toit-terrasse de l’extension/réunion. Nous étions vigilants car la démolition de ce mur s’effectuait en hauteur à l’aide d’une masse et les parpaings tombaient à même le sol ; il n’était pas réglementaire de faire cela ainsi. Une fois tous les gravats par terre, nous avons chargé la benne à camion à la main. De même, Tony s’occupait de démolir les deux conduits de cheminée en briques au moyen du marteau burineur électrique, néanmoins les débris de briques étaient jetés directement dans la benne à camion située « à l’aplomb » du mur pignon. A la fin de ces deux opérations de démolition, nous avons effectué un nettoyage général du chantier afin d’en définir clairement son « état des lieux » ainsi que les différentes tâches à suivre pour la semaine suivante ; « Chantier propre, chantier bien fait ! » nous disait donc Tony.

Camion à benne et les gravats, « fin de chantier ! »

Démolition du mur en hauteur et de la cheminée. [Photo]
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[Photo]

2 i extension bâtiment industriel

La deuxième semaine, dernière de juin, se dessine en deux parties : le gros chantier en majeure partie et les petits chantiers annexes. Le gros chantier concernait « l’extension » d’un bâtiment industriel situé dans la zone d’activités de la Seiglerie à Machecoul. Il s’agissait ici d’une déchetterie/ recyclage, « Foucault Recyclage », spécialisée dans le secteur d’activité de la récupération de déchets triés. Avant le début des travaux, l’espace sujet à l’intervention était uniquement « un quai de décharge » à ciel ouvert. L’intervention consistait à la réalisation d’un dallage en périmètre de celui existant au bâti afin de mettre en œuvre une clôture en bois entre les poteaux de la structure en acier. Désormais, le « quai de déchets » est abrité par cette charpente métallique sur laquelle se repose une couverture en tôles ondulées. Ce nouveau dallage peut se définir comme « le raccordement » du dallage existant ainsi que « la semelle filante » de la future clôture.

Dallage existant et structure métallique. [Photo]
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2.1 i nettoyage d ’ un dallage

Dans un premier temps, nous avons nettoyé le dallage existant et ses raccords au sol avec celui à venir au balai puis au « grattoir de coffrage » afin de joindre au mieux ces deux-là. Ensuite, au moyen du lapidaire et du marteau burineur électrique, nous avons continué à faire ces raccords nécessaires au sein des parties abîmées et bosselées en bordure du dallage existant. Une fois tous les raccords terminés à temps, nous avons repassé un coup de balai à ces endroits et encore un autre pour être certain de la bonne jonction/réunion des deux dallages. Nous mettions les gravats et les saletés dans « les fouilles » opérées lors de l’implantation des poteaux métallique de structure et de clôture. Cette tâche, assez pénible à l’image de la préparation des aliments en cuisine, était malgré tout nécessaire à « la bonne recette » du nouveau dallage puisque celui-ci est ainsi « le prolongement et le raccordement » du dallage existant.

Raccord au sein du dallage existant.

[Croquis]

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« Jonction/réunion » des deux dallages par ce fait. [Photo]

2.2 I • Mise en œuvre d ’ un coffrage

Deuxièmement, nous avons posé les panneaux contreplaqués de coffrage, renforcés au dos par « une échelle » en métal. Le coffrage se positionnait en série, au sein du périmètre du nouveau dallage, soit à l’aplomb des « grands poteaux » de la structure métallique. Afin de retenir le béton lors de son séchage et de contrôler la poussée latérale exercée sur le coffrage, nous avons raccordé les panneaux en bois à ces poteaux en acier au moyen de serre-joints à vis puis nous avons implanté dans le sol des barres d’acier nervuré contre la menuiserie métallique de ces panneaux. Le coffrage était bien fixé pour la suite des opérations. Une fois que le béton atteignit sa résistance, nous avons été à l’œuvre d’un plus petit coffrage avec des planches en bois massif et brut autour des poteaux métalliques intérieurs « non structurels ». De même, le coffrage venait se fixer à des poteaux par des serre-joints à frapper, néanmoins ici ce sont des poteaux de clôture d’environ deux mètres cinquante. Ces derniers permettent la tenue des planches en bois de la clôture par un système d’encoches latérales dans lesquelles « se glissent » les planches. Ce coffrage viendra accueillir « le socle » en béton de la clôture de sorte que celle-ci soit de niveau, à l’horizontale, puisque le dallage existant est sensiblement en pente vers le bas-côté du fossé.

Processus de la mise en œuvre du coffrage. [Plan & Coupes]

Coffrage du dallage en périmètre. [Plan]

Coffrage du dallage en périmètre. [Coupe]

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2.3 I coulage d ’ un dallage

Le mercredi matin, nettoyage terminé, le premier camion toupie à béton arriva. Pour information, ce camion toupie contient un volume d’environ huit mètres cubes de béton ; au fait que cet ouvrage représente environ quarante mètres cubes de béton, il fut alors nécessaire l’acheminement de cinq camions à toupie au total. Avant le coulage du nouveau dallage, nous avons installé « la rallonge » à la goulotte du camion afin d’augmenter la distance de coulage et de manœuvrer plus facilement le déversage puis « les pieds dans le béton », nous utilisions un râteau-racloir qui permet de tirer et d’épandre le béton. Le béton placé correctement, à l’aide d’une simple règle, nous avons damé le béton en reculant tout en cisaillant avec le bon geste afin de faire remonter l’eau à la surface. Le sol est plus ou moins de niveau. Une fois l’opération terminée, nous avons lissé la surface du béton à la taloche par des mouvements circulaires puis à la lisseuse mécanique, aussi nommée « hélicoptère ». Le jeudi matin, coffrage préparé, la seconde livraison de béton arriva. Dans un premier temps, l’ouvrabilité du béton, à savoir sa qualité d’être façonné, rend le matériau plus malléable facilitant sa mise en place dans le coffrage. Ensuite, la rigidité du béton et sa résistance augmentent lors de son séchage. On distingue principalement trois phases de séchage : la phase dormante, celle de « la prise » et celle du durcissement. Du moins, ce fut la même opération que celle de la veille au sein de la mise en œuvre du béton au coulage, à la différence d’une météo plus capricieuse qui ajourna son séchage. En effet, les conditions climatiques influent sur la prise et le durcissement du béton ; ces deux « épisodes » sont plus rapides lors de températures élevées et plus lents en cas de températures froides. Le vendredi matin, nous avons coulé « le soubassement » de la clôture, définit précédemment dans la mise en œuvre du coffrage.

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Coulage du dallage en périmètre [Coupes] Coulage du « socle » de la clôture. [Coupe]

2.4 I réalisation d ’ un mur soubassement

Le vendredi après-midi, Bertrand et moi-même sommes allés sur « un petit chantier » situé dans la campagne environnante de Machecoul concernant un abattoir de volailles. L’opération ici fut le bâti d’un mur de soubassement sur une rangée de parpaings à même le nouveau dallage au sujet d’un local technique. Le parpaing avec un profil en « U », se destinait à recevoir le béton coulé à la main dans son creux, à l’image du remplissage d’une fouille. Tout d’abord, nous avons posé et collé les parpaings au moyen d’un fil à plomb et d’une colle à ciment, celle-ci étant un mélange de réactions chimiques sans les graviers, à la différence d’une colle à béton. Avant le coulage dans ces parpaings, nous avons déposé trois tiges d’acier nervuré au sein de leur « fond de cuvette » afin de solidariser au mieux l’ensemble de l’ouvrage. Cependant, ce « muret d’enceinte » se positionnait au-dessous d’une barre en acier horizontale sur laquelle se fixera le bardage métallique vertical, ce qui compliqua considérablement la tâche par la suite. Ainsi, nous avons « coulé le béton » dans ces parpaings à l’aide d’un seau et d’une truelle, celui-ci étant l’outil de base du maçon. Le béton « s’arrêtait » à juste hauteur de ces parpaings. Cet ouvrage a pour rôle de préserver le dallage de toute humidité extérieure, soit « une ceinture étanche » maçonné à ce nouveau local. Une fois cette tâche accomplie, nous avons opéré de même façon à propos d’un « abri technique », celui-ci ouvert sur l’extérieur. Outre ce « petit chantier », le mardi matin, nous étions également sujets au terrassement d’un bâtiment maraîcher dans les environs de la commune de Saint-Philbert-de-GrandLieu. Un bâtiment divisé en deux parties : « la grande serre » à même la terre et les bureaux ainsi que les réserves sur un futur dallage. Au moyen de la mini-pelle, nous avons remblayé avec du sable et du gravier le terrain de ce dernier secteur pour terrasser celui-ci par la suite. Ainsi, nous étions avec la pelle et le râteau, à l’aide du niveau-laser, afin de respecter et « suivre » au mieux la légère pente nécessaire à l’écoulement de l’eau. Suite à cette opération, nous avons pu assisté à l’inclusion de sol du chantier, à savoir un forage de douze mètres de profondeur dans lequel est projeté du gros béton. Ce sont en quelque sorte des pieux profonds destinés à accueillir « la chaudière » de la grande serre puisque la terre est trop meuble à cet endroit.

Dallage au-dessus du terrassement. [Photo]

Profil parpaing en « U », béton coulé dans sa « cuvette ». [Coupe]
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Terrassement d’un bâtiment maraîcher. [Coupe] Coffrage en bois dans les angles au sein des poteaux. [Plan]

3 I Extension Maison Individuelle

La troisième semaine, première de juillet, nous sommes retournés sur le projet d’extension d’une maison individuelle à St Sébastien. Cette semaine se planifiait sur la première phase de chantier au sujet de l’extension/réunion du projet, c’est-à-dire les fondations. Les fondations sont la base de toutes constructions, ce sont elles qui assurent la pérennité de l’ouvrage dans le temps en répartissant son poids de manière égale sur le sol. Déterminer son emplacement, creuser et remplir la fouille sont les étapes essentielles à la bonne réalisation des fondations. En effet, dans un premier temps, ce fut l’étude et la préparation du terrain afin de percevoir un travail logique et méthodique pour la suite du chantier. Ensuite, la tâche fut le creusement des fouilles pour en accueillir les futures fondations en béton armé. Ces fondations comprenaient majoritairement des semelles filantes, hormis deux semelles isolées. En fin de semaine, ce fut la pose du ferraillage sur le fond de fouille.

Fondations de « l’extension/réunion ». [Photo]
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I Préparatifs de fondations

Lors de notre arrivée le lundi matin sur le chantier, nous avons tout d’abord nettoyé le terrain et réfléchi à l’organisation du chantier la plus logique afin de prévoir des espaces pour le passage des engins, les stationnements, l’entreposage des matériaux et surtout l’emplacement au sol des futurs talus de terre. Ensuite, nous avons procédé à l’étape du piquetage qui consiste à délimiter les points cadastraux du bâti au sol et à relever le niveau général du terrain afin de calculer les points de références de plusieurs zones du terrain. Enfin la dernière phase avant le creusage des semelles est celle du terrassement. Cette opération nécessite l’emploi de la mini-pelle pour effectuer les fouilles à faire concernant le réseau d’assainissement existant (fosse septique, drains…) et le nivellement du terrain. Suite à cela, nous avons tracé au sol, à la bombe de peinture, l’emplacement des semelles à venir.

Prise en main du niveau-laser, terrassement du terrain. [Croquis & Coupe]

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Composition du sol « in situ ». [Coupe] Fondations de « l’extension/réunion ». [Plan]

3.2 I Creusement de fondations

Le lundi après-midi, nous avons commencé à creuser les premières fouilles pour les fondations. La fouille est un trou que l’on ménage dans le sol afin d’extraire « la mauvaise terre » du terrain pour en soutirer une bonne assise, plus stable et plus solide que le niveau d’origine. Ce décaissement comprenait deux épaisseurs de terres différentes : la terre végétale en surface et la terre glaise jusqu’au bon sol. Ce bon sol est une couche de sol plus ferme que celle meuble à la surface ; par sa compacité et sa rigidité, elle résiste mieux aux efforts des fondations de l’ouvrage à venir. C’est un sol « dur » et hors gel. Tony exécutait le creusement des fouilles à la mini-pelle hydraulique et moi-même avec le niveau-laser pour vérifier continuellement la profondeur creusée dans le sol afin d’atteindre le niveau du bon sol définie par le bureau d’études de structure. Le niveau-laser est un indicateur visuel et sonore : en fonction des flèches indiqués sur la cellule laser, il nous suffit d’amener la cellule vers le bas lorsque la flèche est vers le bas et inversement. Lorsque le détecteur est sur la trajectoire précise du rayon laser, le niveau souhaité est alors indiqué sur la cellule par des barres horizontales avec un signal sonore continu. En moyenne, la profondeur des tranchées était d’un mètre et la largeur de cinquante centimètres, soit également la dimension du godet de la mini-pelle. Nous remarquons ici un profil en carré long : la hauteur, à savoir la profondeur, est le double de la largeur. Lorsque le niveau du bon sol est atteint à la mini-pelle, je prenais le relais à la pelle pour déblayer la fouille des gravats et tasser ensuite le sol, qui en devient le fond de fouille. En trois jours, du lundi après-midi au jeudi après-midi, nous avons creusé quinze « tranchées ». Cependant, nous avons fait face à un retard assez conséquent concernant la démolition d’une semelle filante existante avoisine. Lors de cette « malheureuse découverte », la mini-pelle se trouvait déjà de l’autre côté des talus de terre. Ainsi, il était inenvisageable de faire revenir la mini-pelle à travers les tranchées et les talus – nous avons donc démoli cet élément au moyen du marteau perforateur hydraulique, du marteau burineur électrique et de la pioche. Un travail de longue haleine puisque cette tâche nous a mobilisé l’ensemble de la journée du mercredi ; nous étions à deux : Bertrand et moi-même. Il est ensuite nécessaire de transporter la terre que ce soit à distance de l’excavation in situ ou au-dehors du chantier. Nous avons opté avec l’accord du maître d’ouvrage pour garder la terre excavée afin de l’utiliser in situ pour son jardin puisque cette terre est végétale. Les talus de terre se formaient alors sur les côtés des tranchées pour entretenir cette proximité avec le jardin et optimiser ainsi les marges de manœuvre par la suite.

Fouille des fondations. [Coupe]

« Tranchées » et talus de la terre excavée. [Photo & Dessin]
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Excavation d’une semelle isolée. [Perspective]

3.3 I Pose d ’ un ferraillage

La rigidité des fondations est assurée par le ferraillage. En temps normal, après les fouilles accomplies, une petite couche de béton est coulée dans le fond des tranchées. Cette couche, appelée semelle de propreté assure une bonne tenue des métaux pendant la mise en place du béton de fondation. Elle permet à ces métaux de ne pas toucher la terre. On peut également déposer un lit de gravier à forte granulométrie sur le fond de fouille dans le but de stabiliser une construction. D’ailleurs dans le jargon professionnel, on parle de « couche de stabilisation ». Cependant ici, nous avons ni couler le béton de propreté ni déposer un lit de gravier car ces opérations n’étaient pas forcément nécessaires à la stabilisation de l’ouvrage. Le bon sol était suffisamment résistant pour neutraliser les pressions exercées par la construction et les différentes contraintes en jeu. Il faut tenir compte du poids de la bâtisse mais aussi des pressions du sol. Finalement à même le fond de fouille, nous avons disposé des cales en pierre d’environ cinq centimètres d’épaisseur afin de surélever le ferraillage à venir. Ainsi, nous avons mis en place les treillis soudés sur ces cales. Cette armature métallique se nomme une semelle de fondation renforcée, destinée à assurer le renfort et la consolidation des semelles de fondation en béton obtenu par coffrage. Situé sous les murs de maçonnerie à venir, cet élément se compose de huit tiges d’acier nervuré réparties de moitié par des cadres transversaux. Aux intersections, toutes les armatures de semelle sont ligaturées et imbriquées entre elles. Des aciers verticaux sont également attachés à la structure pour faire le lien avec les murs. De même que les deux semaines précédentes, nous avons nettoyé le chantier dans son ensemble afin d’en avoir « l’état des lieux » pour la suite des travaux.

« Maison A », fondations, détails ferraillage. [Coupe]

« Semelle de fondation renforcée », huit tiges en acier. [Perspective & Photo]

[Coupe]

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Treillis soudés dans la fouille, surélevés par des cales.

4 I Synthèse expérience

Par ailleurs, j’ai eu l’occasion d’assister aux différentes réunions de chantier ; un moment important de la construction puisque c’est la discussion entre le chef de chantier et l’architecte afin de définir et confirmer les prochaines opérations du chantier. La réunion de chantier veille à la bonne réalisation des travaux et surtout, prévient les éventuels problèmes. Ainsi, elle permet d’organiser le chantier en fonction des avancements de chaque corps de métiers, d’appréhender des difficultés quelconques ou de trouver des solutions à d’éventuel retards. Lors de ces réunions de chantier, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’architecte Éric Piton de sa propre agence « Éric Piton Architectures », nommée « EPA », qui est un jeune architecte DPLG, diplômé de l’école nationale supérieure d’architecture de Bretagne.

Lors de ce stage et à la suite de celui-ci, avec un peu de recul, se fut une expérience enrichissante qui m’a permis de comprendre davantage le processus et la manière pour mener à bien une construction à son terme. La dimension humaine est primordiale à la réussite d’un projet dans son ensemble. C’est le relationnel avant tout autre moyen car c’est comprendre son prochain au sujet du chantier par le dialogue tout simplement. Il s’agit d’établir une bonne communication entre les différents intervenants de la construction, à l’images des réunions de chantier. L’architecte doit également s’adapter aux différents aléas du chantier pour en trouver les solutions au plus vite avec les différents corps de métiers. Il est régulièrement sujet à plusieurs modifications en dernier recours. L’architecte doit ainsi faire preuve de patience, de vigilance et de bon sens tout au long de la construction, outre le bon relationnel. Il est comme un chef d’orchestre chargé de coordonner le jeu de ses musiciens. La construction d’un projet doit en devenir « une belle symphonie ».

Ce stage est « une ouverture » pour la suite de notre formation d’architecte.

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5 I Remerciement

Je tiens à remercier l’ensemble de l’équipe « Créations de Retz » pour son accueil, sa pédagogie et surtout…, sa bonne humeur sur les chantiers. En particulier, un remerciement à Fabrice Musseau, gérant de la société, qui a permis la faisabilité et le bon déroulement de ce stage. « Un grand MERCI » encore à toute l’équipe pour cette expérience formidable..., humaine et vivante !

Projet « Extension/Réunion de deux maisons individuelles » [Image de rendu]

ERIC PITON ARCHITECTURES architecte dplg

maîtrise d'ouvrage 2 Place des Libertés - 44230 Saint Sébastien-sur-Loire 06 24 71 82 76 mail: eric.piton@architectes.org site-portfolio: ericpiton.wordpress.com adresse du projet: maîtrise d'oeuvre 36 38 rue des Violettes 44230 SAINT SEBASTIEN SUR LOIRE Mr & Mme FOUCAULT DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES Extension / Réunion de deux maisons individuelles ES²P BET Structure Béton 107 Eco Economiste 1 rue Léon Buerne - 44200 Nantes 02 40 48 01 94 mail : e.s.2.p@orange.fr 107 rue Belgique - 56100 Lorient 02 97 37 40 05 mail : accueil@107eco.fr
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6 I Annexes

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