
2 minute read
3.2 I Creusement de fondations

Le lundi après-midi, nous avons commencé à creuser les premières fouilles pour les fondations. La fouille est un trou que l’on ménage dans le sol afin d’extraire « la mauvaise terre » du terrain pour en soutirer une bonne assise, plus stable et plus solide que le niveau d’origine. Ce décaissement comprenait deux épaisseurs de terres différentes : la terre végétale en surface et la terre glaise jusqu’au bon sol. Ce bon sol est une couche de sol plus ferme que celle meuble à la surface ; par sa compacité et sa rigidité, elle résiste mieux aux efforts des fondations de l’ouvrage à venir. C’est un sol « dur » et hors gel. Tony exécutait le creusement des fouilles à la mini-pelle hydraulique et moi-même avec le niveau-laser pour vérifier continuellement la profondeur creusée dans le sol afin d’atteindre le niveau du bon sol définie par le bureau d’études de structure. Le niveau-laser est un indicateur visuel et sonore : en fonction des flèches indiqués sur la cellule laser, il nous suffit d’amener la cellule vers le bas lorsque la flèche est vers le bas et inversement. Lorsque le détecteur est sur la trajectoire précise du rayon laser, le niveau souhaité est alors indiqué sur la cellule par des barres horizontales avec un signal sonore continu. En moyenne, la profondeur des tranchées était d’un mètre et la largeur de cinquante centimètres, soit également la dimension du godet de la mini-pelle. Nous remarquons ici un profil en carré long : la hauteur, à savoir la profondeur, est le double de la largeur. Lorsque le niveau du bon sol est atteint à la mini-pelle, je prenais le relais à la pelle pour déblayer la fouille des gravats et tasser ensuite le sol, qui en devient le fond de fouille. En trois jours, du lundi après-midi au jeudi après-midi, nous avons creusé quinze « tranchées ». Cependant, nous avons fait face à un retard assez conséquent concernant la démolition d’une semelle filante existante avoisine. Lors de cette « malheureuse découverte », la mini-pelle se trouvait déjà de l’autre côté des talus de terre. Ainsi, il était inenvisageable de faire revenir la mini-pelle à travers les tranchées et les talus – nous avons donc démoli cet élément au moyen du marteau perforateur hydraulique, du marteau burineur électrique et de la pioche. Un travail de longue haleine puisque cette tâche nous a mobilisé l’ensemble de la journée du mercredi ; nous étions à deux : Bertrand et moi-même. Il est ensuite nécessaire de transporter la terre que ce soit à distance de l’excavation in situ ou au-dehors du chantier. Nous avons opté avec l’accord du maître d’ouvrage pour garder la terre excavée afin de l’utiliser in situ pour son jardin puisque cette terre est végétale. Les talus de terre se formaient alors sur les côtés des tranchées pour entretenir cette proximité avec le jardin et optimiser ainsi les marges de manœuvre par la suite.
Advertisement
Fouille des fondations. [Coupe]
